VIVRE DANS UN LOGEMENT BASSE CONSOMMATION D ENERGIE

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1 VIVRE DANS UN LOGEMENT BASSE CONSOMMATION D ENERGIE Une approche socio-éco-technique ANNEXE 4 RETOUR D EXPERIENCE DE LA RESIDENCE LES NOYERS (Laval, Mayenne) MEDUANE HABITAT Les Noyers à Laval (53), certifié Qualitel BBC Effinergie et Habitat & Environnement BBC Effinergie, pour MEDUANE HABITAT, Architecte Agence d architecture et d urbanisme William Gohier, photo Meduane Habitat Jean Carassus, économiste, Ecole des Ponts ParisTech Damien Janvier, ingénieur Tribu Energie Chantal Laumonier, sociologue Bernard Sesolis, ingénieur conseil, pour Tribu Energie Août

2 Sommaire 1/ SYNTHESE page 3 2/ L OPERATION, CONSOMMATIONS CONVENTIONNELLES, COUTS, FINANCEMENT page 8 3/ VECU ET COMPORTEMENT DES HABITANTS, CONFORT MESURÉ page 17 4/ CONSOMMATIONS REELLES, COUT DES CONSOMMATIONS ET DE LA MAINTENANCE page 35 5/ ANALYSE DES ECARTS ENTRE CONSOMMATIONS CONVENTIONNELLES ET CONSOMMATIONS REELLES page 42 6/ ANNEXES a/ La méthode d évaluation des consommations réelles page 45 b/plans et emplacements des sondes de mesures page 47 c/ Les données relevées page 51 d/ La qualité d air intérieur page 53 e/ La brochure d information des locataires page 54 2

3 1/ SYNTHESE La méthodologie choisie pour l étude commanditée par CERQUAL, sur le retour d expérience de 6 opérations de logements labellisées BBC Effinergie, est une approche socio-éco-technique, visant à articuler les dimensions sociologique (plusieurs entretiens avec 3 ménages de la résidence), technique (mesure des consommations et du confort, analyse technique) et économique (coût des consommations, coûts d investissement et de maintenance). La présente annexe porte sur le retour d expérience de la résidence des Noyers, à Laval (Mayenne), une opération de 30 appartements BBC, livrée en mai et septembre 2010, réalisée et gérée par Meduane Habitat. Les Noyers, opération lauréate d un appel à opérations BBC organisée par le Conseil Régional Pays de Loire et l ADEME, est la première opération certifiée BBC réalisée par Meduane Habitat. L opération initialement prévue en THPE a été transformée en BBC pendant la conception. La résidence est également certifiée Habitat & Environnement. C est une opération en murs en béton avec isolation extérieure en laine de verre et polystyrène, avec baies triple vitrage, ventilation hygroréglable B, chaudières individuelles gaz mixtes chauffage ECS à condensation. Le label BBC Effinergie exigeait une consommation conventionnelle maximum de 50 kwhep/m²shon.an pour 5 usages (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, auxiliaires, refroidissement). L étude vise à répondre à trois questions : - Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies dans le cadre du label BBC Effinergie? Comment expliquer les écarts : o température extérieure réelle, o comportement des occupants notamment en matière de température intérieure, modalités de ventilation et mode d utilisation des équipements, o caractéristiques techniques du bâtiment mis en œuvre et des équipements installés, o modalités de calcul. - Quels sont le vécu et le comportement des occupants? Quelles convergences ou divergences existe-t-il entre le vécu et le confort mesuré (température, hygrométrie, teneur en CO2)? - Quels sont les coûts d utilisation de l énergie pour les occupants (abonnements, consommations) et les coûts d investissement et de maintenance des choix techniques faits, en prenant en compte leur efficacité, leur robustesse et leur facilité d utilisation? 3

4 Quelles sont les consommations réelles des logements comparées aux consommations conventionnelles définies par le label BBC Effinergie? L analyse porte plus particulièrement sur 3 logements dont les principales caractéristiques et consommations sont les suivantes : 1/ Caractéristiques des logements et composition des ménages Ménage A B C Type de logement T3 T3 T3 Orientation Nombre de personnes S-E N-O S-E / Chauffage et eau chaude sanitaire Consommation conventionnelle de chauffage selon le label BBC* Consommation conventionnelle de chauffage avec température extérieure réelle* Température intérieure réelle moyenne du séjour en hiver Consommation conventionnelle de chauffage avec températures extérieure et intérieure réelles* Consommation réelle estimée de chauffage* Consommation conventionnelle pour l eau chaude sanitaire* Consommation réelle estimée pour l eau chaude sanitaire* Consommation réelle estimée pour l eau froide en litres par personne et par jour Consommation conventionnelle chauffage et ECS* Consommation réelle estimée chauffage et ECS* 11, ,6 11,3 13,2 10,5 19 C 21 C 20,7 C 12,4 16,9 11, , ,9 21,9 13,5 23, , ,5 45,9 25,7 22,8 3/ Consommation 5 usages et électricité spécifique Consommation conventionnelle 5 usages* Consommation réelle estimée 5 usages* Electricité spécifique et cuisson estimées* Total énergie réelle consommée* Total énergie réelle consommée par personne** *en kwhep/m²shon.an ** en kwhep par an En vert : consommation inférieure à la convention, en rouge : consommation supérieure à la convention. 4

5 Les logements ne disposant pas de comptage pour les 5 usages réglementaires, les coûts de ces derniers ont été estimés à partir des consommations réelles totales mesurées de gaz (qui recouvrent chauffage + eau chaude sanitaire + cuisson) et d électricité (qui recouvrent auxiliaires + éclairage + électricité spécifique). La consommation réelle des 3 ménages est en dessous ou très proches des conventions, à l exception du chauffage du logement A. Dans ce dernier, malgré une température moyenne dans le séjour de 19 C pendant la saison de chauffe, la consommation réelle est au double de la convention pour le chauffage. Il y a plusieurs causes possibles : renouvellement d air important, apports internes et solaires moins importants que prévus dans la convention, logements voisins pas ou peu chauffés, étanchéité à l air de l appartement. Avec une température moyenne de 21 C, la consommation réelle du logement B est inférieure à la convention. Quant aux occupants du logement C, ils n ont pas chauffé leur appartement et ont bénéficié de transferts de chaleur pour obtenir une température moyenne de 20,7 C dans leur séjour. La consommation réelle d énergie pour l eau est proche de la convention dans les logements A et C, nettement inférieure à la convention pour le logement B. La consommation d eau froide par personne est proche de la moyenne nationale (150 litres par jour) dans le logement A, inférieure à la moyenne dans les 2 autres logements, en particulier dans le logement C. La consommation d électricité spécifique est relativement faible dans les 3 logements. Aucun des ménages n a de sèche-linge, les ménages des logements A et C n ont ni ordinateur, ni lave-vaisselle. Quels sont le vécu et le comportement des occupants? Quelles convergences ou divergences existet-il entre le vécu et le confort mesuré (température, hygrométrie, teneur en CO2)? Les ménages interviewés sont satisfaits de leur logement et obtiennent selon eux un bon confort sans modifier leurs habitudes. Ils aèrent régulièrement. Pour l eau, ils ont tendance à conjuguer équipements économes et comportements économes. Ils sont attentifs à ne pas gaspiller l énergie pour l éclairage. Le vécu du confort thermique d hiver et d été est bon. Le réglage du chauffage n est pas parfaitement maîtrisé, en particulier le rapport entre thermostat d ambiance et robinets thermostatiques. Le comportement est différencié : une personne seule recherche un cadre de vie et tranquille, le couple aspire à bien vivre dans un logement confortable, la seconde personne seule tend à rechercher un cadre de vie valorisant dans un logement de qualité. Une meilleure information des locataires, à la location et la relocation, permettrait une meilleure maîtrise de leur logement et de ses équipements. Le confort thermique mesuré en hiver met en évidence des températures correctes mais un air sec (25 à 35 % d humidité) à certaines périodes dans les logements, comme l a remarqué l une des personnes interviewées. 5

6 Le confort thermique mesuré en été montre des températures correctes. L inertie de l immeuble est importante. Le comportement détermine le confort thermique : la famille du logement C qui ouvre ses fenêtres durant la journée a une température intérieure supérieure à celle des logements A et B. Pendant la période la plus chaude, l humidité de l air peut être ponctuellement comprise entre 60 ET 70 %. Lors des mesures ponctuelles réalisées, le taux de CO 2 en parties par million (ppm) est compris entre 400 et 600 ppm, soit un niveau nettement inférieur à 1000, seuil à partir duquel l Observatoire de la Qualité de l Air Intérieur indique qu il y a problème. Notons que le CO 2 est aussi lié à l occupation des logements, qui ici est faible : une ou deux personnes dans chacun des T3. Quels sont les coûts d utilisation de l énergie pour les occupants (abonnements, consommations) et les coûts d investissement et de maintenance des choix techniques faits? Les factures des occupants sont peu utilisables pour connaître le coût des consommations (consommations estimées et non réelles, difficulté pour prendre une année pleine ). Le coût a donc été calculé à partir des mesures de consommation réelles et des données (coût de l abonnement, coût du kwh) indiquées sur le site internet des fournisseurs d énergie. Le coût d utilisation d électricité et de gaz (abonnements et consommations), mis en rapport avec la quittance sont les suivants : Ménages A B C Coût consommation électricité annuel Coût consommation gaz annuel Abonnements gaz et électricité Total annuel électricité et gaz* Total annuel électricité et gaz par personne* Total annuel électricité et gaz par m² SHON* Total mensuel électricité et gaz* Loyer mensuel Charges mensuelles *hors énergie des parties communes ,6 6,5 6, Notons que le coût des abonnements représente de 25 à 28 % de la facture. Le montant de la note d énergie est relativement faible, inférieur ou égal à 50 par mois. L énergie représente de 8 à 11% du montant loyer + charges + énergie. 6

7 Calculé par personne, le montant est relativement élevé pour les deux personnes seules qui vivent dans leur 3 pièces. Le coût d investissement (coût de construction hors honoraires) a été de HT /m² SHAB (valeur 2008), pour une opération THPE transformée en opération BBC. Questionné par l ADEME, le maître d ouvrage a indiqué que le surinvestissement était à l époque de 18 % du coût de construction par rapport à la RT 2005 et environ de 9 % par rapport au THPE. Ce surinvestissement était essentiellement lié à la sur-isolation et au triple vitrage. Mais une meilleure conception des opérations, la baisse du prix de certains équipements, l évolution du marché de la construction ont fait que les opérations BBC actuelles sont réalisées à un prix compris entre 1050 et 1150 HT /m² SHAB (valeur 2012) selon les choix techniques opérés. 7

8 2/ L OPERATION, CONSOMMATIONS CONVENTIONNELLES, COUTS, FINANCEMENT a/ Contexte et déroulement de l opération Maître d'ouvrage et gestionnaire Meduane Habitat Type d'opération HLM locatif Adresse Rue de la Vignole Laval Livraison Juillet et septembre 2010 Type de bâtiment Immeubles collectifs d'habitation Nombre de bâtiments 2 Nombre de logements 30 appartements Typologie 6 T2; 22 T3; 2 T4 Meduane a décidé de candidater à l Appel à projets de bâtiments basse consommation organisé par le Conseil Régional et l ADEME. Son projet des Noyers à Laval a été l un des neuf lauréats de l Appel à projets. Il s agit d une opération conçue au départ en THPE qui a été transformée en BBC. C est la première opération BBC du maître d ouvrage. L opération est également certifiée Habitat et Environnement. L opération a été décidée en avril 2008, le permis de construire obtenu en octobre 2008, l APD (pendant lequel l objectif BBC a remplacé l objectif THPE) a été terminé à la même date. La consultation en corps d état séparés, selon la politique usuelle du maître d ouvrage, a été réalisée en novembre Les marchés de travaux ont été signés en décembre Le chantier a commencé en février Le premier bâtiment a été livré en mai 2010, le second en septembre. L équipe de maîtrise d œuvre était constituée de W. Gohier, architecte à Rennes, un BET structures et économiste AUA de Rennes et un BET fluides Guesdon du Mans. C était également la première opération BBC pour l équipe de maîtrise d œuvre. Les BET sont intervenus en amont du projet, en particulier pour le traitement des ponts thermiques. L énergie gaz étant disponible à proximité, il n y a pas eu d étude de faisabilité pour les choix énergétiques. L économiste a travaillé uniquement sur les coûts d investissement. L architecte, en coopération avec le maître d ouvrage, a coordonné les corps d état séparés. Il n y a pas eu de mission d Ordonnancement, Pilotage, Coordination (OPC). Les contrats de maîtrise d œuvre et les marchés de travaux intégraient les exigences à atteindre définies par le label BBC et la certification H & E. Sur la base des plans d exécution réalisés par l architecte, les entreprises ont produit des plans de détail plus fins qu usuellement. Le service maîtrise d ouvrage gère le Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) pendant un an, puis la résidence est prise en charge par la régie interne, qui gère les Dossiers d Intervention Ultérieure sur Ouvrage (DIUO). 8

9 En effet une originalité de Meduane Habitat est l existence d une régie interne d une soixantaine de personnes. Cette régie assure l entretien des résidences et organise vers la maîtrise d ouvrage des retours d expérience veillant à la qualité et à la durabilité des équipements (mitigeurs, peintures, revêtements, boîtes aux lettres ). La régie a estimé le coût de maintenance des chaudières individuelles gaz à condensation et de la ventilation hygroréglable B. Il n y a pas eu de modalités particulières de réception de l opération du fait de son label BBC. Un guide des bonnes pratiques, élaboré dans le cadre de la certification H & E a été distribué aux locataires. Selon le maître d ouvrage et gestionnaire, les principaux enseignements pour les opérations BBC suivantes sont pour la production : - Maîtriser si possible l urbanisme pour être maître de l orientation des immeubles (comme Meduane Habitat a pu le faire quand elle a été lauréate d un éco-lotissement de 66 logements) - Choisir une maîtrise d œuvre compétente et motivée pour le BBC («la technique n est là pour compenser des insuffisances de conception») - Choisir si possible des entreprises structurées avec équipes d étude intégrées. 9

10 b/ Caractéristiques techniques, consommations conventionnelles Le programme Les noyers est constitué de deux bâtiments dénommés bâtiment A et bâtiment B, situés respectivement au 29 et 31 rue de la Vignole. Figure 1: Plan de masse Les bâtiments sont orientés Nord-est/Sud-est, avec leur entrée au Sud-est. Les deux bâtiments ont été construits de façon à respecter les exigences du label BBC décerné par CERQUAL. Du point de vue énergétique, les consommations conventionnelles des bâtiments A et B (Cep) doivent être inférieures à 50 kwhep/m²shon.an. Bâtiment A Bâtiment B SHON (m²) SHAB (m²) UBAT (W/m²SHON.K) Cep (kwhep/m²shon.an) Chauffage Consommation ECS (kwhep/m²shon.an) Eclairage Auxiliaires Tableau 1 : Performances conventionnelles des bâtiments A et B Pour atteindre ce niveau de performance, des efforts ont été faits sur le niveau d isolation de l enveloppe du bâtiment et les performances des systèmes installés. 10

11 Les murs de façade Les façades des bâtiments sont isolées par l extérieur selon deux procédés différents. Conformément au plan des façades ci-dessous, les murs de façade au rez-de-chaussée sont isolés par l extérieur avec 18cm de polystyrène expansé collé (R=5.6m².K/W). Ces murs sont identifiés en gris sur le plan des façades. Les murs de façade en étage sont isolés par l extérieur avec 22cm de laine de verre (R=5.85m².K/W) posés sous un bardage ventilé en céramique accroché à une ossature métallique. Ces murs sont identifiés en blanc sur le plan des façades. Figure 2 : Plan de Façade Les planchers Bas Les planchers bas donnant sur les locaux non chauffés comme les locaux poubelle du bâtiment A et le sous sol du bâtiment B sont isolés avec 15cm de laine de roche (R=4.35m².K/W) fixés mécaniquement en sous face. Les planchers bas sur terre plein des bâtiments A et B sont isolés avec 8cm de polystyrène (R=2.6m².K/W) en sous face. 11

12 Les planchers Hauts Le plancher haut des bâtiments A et B est une dalle béton isolée sous la couche d étanchéité avec 18cm de polystyrène (R=5m².K/W). Les menuiseries Les baies vitrées sont en triple vitrage PVC 4/12/4/12/4 à isolation renforcée et remplissage argon. Toutes les fenêtres sont équipées de volets roulants en PVC. Ventilation La ventilation des logements est assurée par une installation de VMC hygroréglable type B. Les entrées d air dans le séjour et les chambres sont acoustiques et ont un débit d air modulé en fonction du niveau d humidité dans ces locaux. Les bouches d extraction de la salle de bain, de la cuisine et des WC sont aussi modulées en fonction du niveau d humidité dans ces pièces. Les bouches d extraction de la cuisine et des WC ont un module de commande temporisé permettant d activer le débit de pointe sur une durée limitée (20min dans la salle de bain et 25min dans la cuisine). Le caisson d extraction est du type «microwatt» de 77W. Chauffage et eau chaude sanitaire Le chauffage et l ECS des logements sont assurés par une chaudière individuelle mixte à condensation de 24kW avec une mini-accumulation pour l ECS. La distribution du chauffage se fait par un réseau bitube vers des radiateurs en acier équipés de robinets thermostatiques. La commande de l installation individuelle de chauffage est réalisée par l intermédiaire d une régulation d ambiance modulante avec horloge de programmation journalière / hebdomadaire. La modulation est possible selon trois niveaux (confort, réduit, hors gel). Il est possible de déroger à la programmation. L interface de commande et le thermostat d ambiance sont situés dans le séjour. Compteurs Dans les gaines techniques des parties communes, il y a à chaque étage des compteurs individuels pour le gaz et l eau froide. Les compteurs d électricité sont dans les logements. Les logements instrumentés Trois appartements (A, B, C) ont été instrumentés sur ce programme. Les capteurs ont été posés le 26 juillet 2011 (voir plans et situations des sondes en Annexe B). 12

13 c/ Coûts d investissement, financement Le prix de revient détaillé de l opération se décompose comme suit (en HT) : Charge foncière Appel d'offres Foncier Aménagements extérieurs - VRD Géomètre Essais de sols - Sondages Branchements TLE TDCAUE et taxes Bornage Déclaration travaux SPS spécificités environnementales Honoraires Maîtrise d'œuvre Contrôle technique SPS Ingénierie étanchéité Assurance Conduite Qualitel et "Habitat et Environnement" Bâtiment Bâtiment Imprévus et révisions Total HT TOTAL TTC 5.5 % Le coût de construction au m² est de 1230 HT/m² SHAB. 13

14 Le prix de revient bâtiment (incluant les VRD comptés dans la charge foncière dans la décomposition ci-dessus) se détaille ainsi : Lots Montants HT 1 Gros œuvre Etanchéité Bardage Menuiseries extérieures PVC Métallerie Menuiseries intérieures Cloisons - Isolations Carrelage - Faïence Peinture Revêtement sols souples Ascenseur Plomberie - Sanitaire Chauffage gaz - VMC Electricité VRD TOTAL

15 Le maître d ouvrage a estimé le surinvestissement BBC par rapport à une opération RT 2005, pour une première opération, comme suit : Lot Surcout estimé HT 1 Gros œuvre Etanchéité (isolation renforcée) 3 Bardage (isolation par l extérieur) 4 Menuiseries extérieures (triple vitrage) Lots techniques TOTAL Par rapport à une opération THPE, il faut diviser le surinvestissement pratiquement par 2. Pour sa première opération, le maître d ouvrage estime donc le surinvestissement BBC à environ 18 % du coût de construction RT 2005, 9 % du coût de construction THPE, 13 % du prix de revient total d une opération RT 2005, 6 % du prix de revient total d une opération THPE. Il y a une importante différence de coût entre la première opération BBC et les suivantes, grâce à l apprentissage du maître d ouvrage et de ses partenaires. Par exemple, le triple vitrage n a plus été utilisé pour les opérations BBC ultérieures. Les coûts réels dépendent aussi de la conjoncture du marché de la construction. La première opération BBC de Méduane Habitat a été négociée à 1230 /m² habitable de coût de construction (valeur 2008), les opérations BBC se négocient actuellement à un prix compris entre 1050 et 1150 /m² habitable (valeur 2012) selon les techniques utilisées. La baisse des coûts du BBC a été significative et rapide. 15

16 Le montage financier articule un prêt PLUS et un prêt PLAI minoritaire comme suit, pour un montant TTC : Prêt PLAi Caisse des Dépôts et Consignations Prêt Caisse des Dépôts et Consignations PLUS CD (4.25 %) Prêt Caisse des Dépôts et Consignations PLUS 40 ans (4.60 %) Subvention ETAT Fonds propres (12,5 %) ADEME Subvention CIL Subvention LAVAL AGGLO - Qualitel et environnement Subvention LAVAL AGGLO Foncier Occupation de la résidence : Les catégories socio professionnelles les plus représentées sont les employés (56%), et les ouvriers (10%). Les retraités représentent 13%. Le revenu annuel fiscal de référence est de moins de pour 23% des locataires, de à pour 63% des locataires, de à pour 14%. 60 % des personnes de références des ménages ont moins de 30 ans, 40 % sont des célibataires, 27 % des familles monoparentales. 16

17 3/ LE VECU ET LE COMPORTEMENT DES HABITANTS, LE CONFORT MESURÉ L entrée de l immeuble B A) LE VECU ET LE COMPORTEMENT DES HABITANTS Trois ménages ont été proposés par le bailleur Méduane Habitat de Laval. Ils ont été interviewés lors d entretiens semi directifs, au cours du mois d octobre Et ceci pour comprendre le mode de vie global de la famille, et les opinions et comportements lors de la période d été et le premier hiver. Ensuite, ils ont été contactés une ou plusieurs fois par téléphone ou messagerie Internet afin de compléter les informations, et permettre d expliquer les courbes de température relevées dans les logements et les consommations. Les entretiens ont porté sur : - Le parcours résidentiel : logement antérieur, attente pour le logement actuel, date d entrée, opinion sur le quartier, - L appropriation du logement : avantages et inconvénients par rapport au logement précédent, aménagements réalisés, qualités et défauts du logement, opinion sur le logement basse consommation, - Le confort : la définition du confort en hiver et en été, le bruit. - L énergie et la ventilation : avis sur le chauffage, température choisie, factures, avis sur l isolation, utilisation de la ventilation, mode d aération des pièces, choix des appareils électroménagers et de loisir, veilles, - L eau : bains/douches, consommation, température de l eau, - Le développement durable : positionnement de la personne interviewée, énergies renouvelables, tri sélectif, transports, - La gestion de l immeuble : accueil, documentation, gardiennage. 17

18 L enquête aborde deux dimensions : les opinions et les comportements des familles. L objectif est de comprendre comment ces opinions et ces comportements influencent les températures, les consommations et les performances du bâtiment. a/ Le parcours résidentiel : les habitants viennent de l environnement proche Pour notre étude, nous avons retenu ces 3 familles : - Une femme seule retraitée. - Une femme seule en activité. - Un couple dont Monsieur travaille et Madame est en invalidité. b/ Le cadre de vie : les habitants attendent la fin des travaux du quartier et jugent que les appartements sont très confortables La façade de l immeuble B donnant sur la route Les 3 familles estiment que le quartier n est pas très bien équipé et qu il faut prendre sa voiture pour faire ses courses dans les grandes surfaces. Les personnes dont le séjour est orienté vers l entrée de l immeuble considèrent que la rue n est pas bruyante car elle n a pas de débouché, donc pas de passage de voitures. Mais de l autre côté, la rue est jugée passante car elle dessert plusieurs résidences. En revanche, la nuit l environnement est calme. Les personnes disent que leur immeuble est propre et bien entretenu. Les 3 familles apprécient beaucoup leur nouveau logement, par rapport à ce qu ils avaient auparavant. Il est plus grand, plus calme, plus économe, ce qui représente une amélioration de leur 18

19 condition de vie. Elles énumèrent les nombreuses qualités qui rendent leur logement confortable. Mais les caractéristiques BBC ne sont pas citées spontanément. - Il est sûr. Les personnes apprécient la sécurisation de l immeuble : il existe un visiophone à la porte de l immeuble et un œilleton dans la porte de l appartement. La personne âgée se sent particulièrement en sécurité. - Il est neuf, par rapport aux logements anciens et même vétustes où habitaient les 3 familles auparavant. - Il est grand, spacieux, plus que leurs logements précédents. - Il possède un grand balcon. Les locataires l apprécient beaucoup. Ils peuvent prendre l air, ils y mangent, prennent l apéritif, mettent des plantes et des meubles de rangement. Cette année (2011), ils n en ont pas profité autant qu ils l auraient souhaité car il n a pas fait très beau, mais ils espèrent pouvoir le faire davantage à l avenir. - Il possède une cuisine ouverte. Cette disposition facilite les contacts entre les membres de la famille et d éventuels invités. Cette pièce était vide, elle ne comportait que le placard de la chaudière équipé de quelques étagères et le meuble sous évier. Elle a été aménagée par les locataires soit avec les meubles qu ils possédaient déjà, soit avec du mobilier acheté pour créer un espace de vie complètement nouveau. Un petit bémol cependant : une personne relève qu elle a été obligée de trouver une astuce pour profiter du coin d angle du plan de travail. - Il est bien conçu. En plus de la cuisine ouverte sur le séjour, la séparation entre l espace de nuit et la pièce principale rencontre l adhésion des locataires. - Il possède de grands placards. Un grand placard existe dans le couloir ainsi que dans chacune des chambres. Ils étaient totalement aménagés en rayonnages et penderies lors de l entrée dans l appartement, ce qui a été apprécié. En revanche, une personne trouve curieux que le tableau électrique soit situé dans un recoin du séjour et non dans un placard. - Il possède une douche. Les personnes étaient plutôt habituées à la baignoire mais s y sont bien faites. Elles reconnaissent que cet équipement leur permet de moins consommer d eau. Un locataire signale que la douche est grande car les appartements sont équipés pour pouvoir loger des handicapés. - Il dispose d une chasse d eau à double flux, bien qu ils ne l utilisent pas tous au mieux. - Il est facile d entretien. Le sol en PVC imitation parquet est facile à entretenir. - Il possède un parking en sous-sol sous le bâtiment B. - Il est économe. (Nous analyserons ce point plus loin). c/ Le bâtiment basse consommation : les habitants n identifient pas bien le principe du BBC mais l associe à la notion de confort Les 3 familles ont une connaissance différente des caractéristiques du BBC : un locataire ne comprend pas le terme de BBC ; pour un autre, le concept de basse consommation n est pas très clair ; un troisième connaît la dénomination et les principes, bien qu il ait du mal à les décrire. En revanche, tous considèrent que ces caractéristiques contribuent à rendre leur logement confortable. 19

20 27/09 0h 12 h 28/09 0h 12 h 29/09 0h 12 h 30/09 0h 12 h 01/10 0h 12 h 02/10 0h 12 h 03/10 0h 12 h Températures ( C) d/ Le chauffage : les habitants trouvent que le réglage est un peu complexe mais qu ils ont un bon confort et des factures peu élevées Les locataires savent quels sont les éléments de chauffage mais les trouvent un peu difficiles à régler, (souvent ils apprécient mal le rapport entre le thermostat d ambiance et les robinets thermostatiques). Une famille dit avoir mis le thermostat entre 20 et 21. Une autre a programmé la chaudière sur 19 le jour et 16 la nuit. La troisième a mis le thermostat à 18 /19 pendant plusieurs plages dans la journée. En fonction de cela, tous sont unanimes à dire que «Ca chauffe bien», qu une température réglée à 19 est suffisante car il fait toujours plus que 19, et que leur appartement est confortable. Ils attribuent ce sentiment de confort essentiellement à la bonne isolation du logement. En conséquence, leurs factures ont été moins élevées que ce qu ils avaient auparavant - donc un meilleur confort pour un moindre coût. Mais ils n évoquent pas les caractéristiques du BBC et la réduction des consommations d énergie annoncée dans la brochure qui leur a été remise. e/ L isolation - la ventilation - l aération : les habitants rencontrés gardent l habitude d aérer largement Les personnes ont beaucoup insisté sur la bonne qualité de l isolation de leur logement (murs et vitrages). En revanche, elles n ont pas toujours bien identifié les dispositifs de ventilation (en particulier la ventilation forcée). Délaissant les systèmes techniques, les locataires aèrent leur logement largement et tous les jours. 25,5 25,0 24,5 24,0 23,5 23,0 22,5 22,0 21,5 21,0 20,5 Impact de l'ouverture des fenêtres sur les températures dans le logement B Séjour Chambre Parents Chambre Enfants Cuisine 20

21 Humidité relative (%) Ils considèrent qu ouvrir les fenêtres pour renouveler l air fait partie du bon usage du logement et ne souhaitent pas changer leurs habitudes. Leur seule limitation vient du risque d intrusion par une fenêtre ouverte. Mais deux inconvénients sont signalés : d une part, une personne trouve que l air est très sec dans l appartement alors qu elle aère beaucoup (confirmation par les mesures cf. figure ci-dessous) et se demande si cela ne serait pas dû à la forte isolation Zone de confort dans le séjour du logement B du 06/02/12 au 12/02/12 (semaine la plus froide) Zone correspondant à une sensation Température du séjour ( C) de sécheresse D autre part, les locataires se plaignent d entendre marcher les voisins au-dessus d eux. Les enregistrements dans les logements permettent de voir dans quelle mesure l ouverture prolongée des fenêtres influence les températures, les consommations et les performances du BBC. f/ L'eau froide et l eau chaude : les habitants rencontrés conjuguent équipements économes et comportements économes Les locataires estiment que les douches qui équipent les salles de bains permettent de réduire les consommations d eau. Mais deux familles signalent que l eau est un peu longue à arriver chaude dans la salle de bains et que la raison en serait la distance. Une d entre elles considère que c est de l eau qui part dans la nature, alors que l on demande aux habitants de ne pas gaspiller. Les locataires utilisent l eau de manière différente, en maîtrisant leur consommation ou non. En plus des procédés visant à réduire les consommations de chauffage, les logements ont été pourvus d équipements sanitaires économes en eau. Les locataires estiment que ces différents éléments leur permettent de maîtriser leurs consommations, de limiter les gaspillages et de réduire 21

22 leurs factures. Ces dispositifs traduisent un positionnement de la part du bailleur, qui témoigne d une vue globale du logement, et constituent une incitation pour les locataires à développer des pratiques économes qui ne seront pas vécues comme des contraintes. g/ Les appareils électroménagers et de loisir : les habitants rencontrés ne semblent pas avoir des pratiques très consommatrices Les locataires (qui n ont pas enfant à demeure) semblent moyennement équipés en appareils électroménagers et de loisirs. Ils ne cherchent pas à se limiter mais ne semblent pas avoir de pratiques très consommatrices. Ils développent différentes stratégies vis-à-vis de la préparation des repas et de la durée d écoute de la télévision (qui dépend du temps de présence dans le logement). Les locataires ont du mal à identifier les consommations des appareils électroménagers car ils combinent les dépenses de gaz et d électricité. h/ L éclairage : les habitants rencontrés sont attentifs à ne pas gaspiller Après le gaz et l eau, l électricité destinée à l éclairage est un autre poste de consommation que les locataires identifient bien. Ils sont sensibles à ne pas gaspiller en éteignant les lumières, ce qui résulte de pratiques anciennes, bien ancrées dans leurs modes de vie, qu ils ont transposées dans leur nouveau logement. D une manière générale, les principes du BBC ne semblent pas avoir un effet d entraînement sur les différents postes de consommation domestiques. En général, les habitudes constituent un élément moteur important. i/ Le confort d été : les habitants rencontrés estiment qu il fait bon dans leur logement Les personnes rappellent que le temps a été médiocre durant l été 2011 mais qu au moment des quelques jours de chaleur, il a fait moins chaud dans les appartements que dehors. De ce fait, ils ne se sont pas sentis obligés de fermer les fenêtres. Ils savent que fermer les fenêtres empêche la chaleur d entrer mais ils n aiment pas le faire et préfèrent profiter du balcon. En revanche, la nuit, ils maintenaient ouvertes les fenêtres des chambres à coucher. On constate que les habitants répugnent à maintenir les fenêtres et les volets fermés, même lorsque le soleil chauffe fort. Ils souhaitent conserver leur manière de vivre dans leur logement. Les consignes liées au BBC peuvent s opposer aux habitudes établies. Par ailleurs, le confort d été ne consiste pas forcement à se protéger de la chaleur mais plutôt à profiter des apports solaires. Nous verrons quel est l impact de ces pratiques sur les performances du bâtiment basse consommation. 22

23 j/ Les valeurs : les habitants rencontrés se sentent valorisés par leur logement Les locataires considèrent que le logement concrétise leur réussite personnelle et leur ascension sociale. Il les valorise. Par ailleurs, ils estiment que, si les logements ont été aussi bien conçus et équipés, c est pour permettre de moins et mieux consommer, et d une certaine manière pour protéger la planète. La question de l attribution de ce type de bâtiment est soulevée. Certains se demandent si les logements basse consommation sont destinés à tous les publics ou si, au contraire, il serait nécessaire de sélectionner de futurs habitants capables de reconnaître l innovation et de l optimiser par des comportements bien adaptés. k/ Conclusion : les habitants rencontrés sont satisfaits de leur logement et obtiennent un bon niveau de confort sans modifier leurs habitudes En résumé, les locataires expriment une grande satisfaction à l égard de leur logement : il est neuf, confortable, grand, possédant un balcon, bien conçu, calme, économe, etc. Il représente une amélioration de leur condition de vie par rapport à ce qu ils avaient auparavant. Néanmoins, ils estiment que le réglage du chauffage par le thermostat d ambiance est un peu compliqué et ne savent pas bien faire la liaison avec les robinets thermostatiques. Ils règlent la température à 19 /20, ce qu ils trouvent suffisant pour avoir un appartement confortable. Ils attribuent cela à la bonne isolation du logement et à la qualité des vitrages. Ce qui a pour conséquence de modérer leurs factures de chauffage. En hiver, ils aèrent tous largement leur logement, d une part, parce qu ils en ont l habitude et, d autre part, parce qu ils ne constatent pas de baisse trop forte de la température intérieure En été, ils ouvrent également sans chercher à réduire l apport de chaleur. (Mais ces comportements demandent à être confirmés sur des périodes plus chaudes). Les équipements sanitaires économes installés par le bailleur Méduane Habitat (en particulier la douche) contribuent à aider les locataires à réduire leurs factures d eau. Malgré cela, les locataires n identifient pas bien les caractéristiques du BBC (à l exception de la qualité de l isolation). Seule une personne déclare, qu au vu du confort qu elle obtient et des factures de chauffage, le système BBC est très efficace. 23 l/ Essai de catégorisation des attitudes et comportements des habitants rencontrés Le vécu dans le logement BBC est un équilibre à trouver entre le mode de vie, les pratiques, le désir de confort, les coûts, les contraintes et la recherche de la performance. Une catégorisation des attitudes et comportements des habitants rencontrés, prenant en compte la connaissance que les habitants ont du BBC et leur manière de vivre dans ce type de logement, peut être ébauchée : - Recherche d un cadre de vie sécurisant et tranquille. Une personne ne connaît pas les caractéristiques du logement basse consommation et y vit comme dans un logement classique.

24 Celui-ci représente un retour symbolique à une vie antérieure (le calme de la campagne) et lui permet de vivre tranquillement, sans être isolé. Elle est tout de même attentive à respecter les conseils qu on lui donne. - Recherche du bien vivre dans un logement confortable. Un couple de locataires a peu de connaissance du logement basse consommation mais apprécie de vivre dans un logement de qualité, confortable et économe. Celui-ci leur permet de profiter d une nouvelle vie, sans se priver (grâce aux économies que permet le logement). Il constitue le support d un nouveau projet de vie et d une ascension sociale. - Recherche d un cadre de vie valorisant, dans un logement de qualité. Une troisième personne connaît un peu les caractéristiques du BBC, qu elle identifie à la très bonne qualité de la conception (isolation et triple vitrage) et aux très bonnes performances. Son logement la valorise et lui permet de réaffirmer son identité en tant que personne capable de comprendre son environnement et bien à sa place. 24

25 Température d'air ( C) B) LE CONFORT MESURÉ Le confort hygrothermique intègre un nombre important de paramètres lorsqu il faut confronter avec précision un ressenti et des mesures objectives : température d air, de parois, hygrométrie, vitesse d air, gradients de température d air, Ce suivi a consisté à mesurer en continu des températures d air et une hygrométrie relative. Si la détermination du confort reste approximative, puisque seulement deux paramètres sont mesurés, il n en reste pas moins que la connaissance de la température intérieure reste suffisant pour une analyse de tendance pour l hiver. Pour la période estivale, la connaissance de l hygrométrie est primordiale. C est pour cette raison que les mesures concernant également l hygrométrie relative.. Des courbes de températures intérieures et extérieure montrent les évolutions sur les semaines les plus froide et chaude. A partir des mesures de l humidité relative et de la température d air, le confort dans les séjours est évalué sur deux périodes : pour la saison froide, du 6 février 2012 au 12 février 2012 et pour la saison chaude, du 21 juillet 2012 au 27 juillet Les graphiques de confort indiquent heure par heure l humidité relative de l air dans le logement en fonction de sa température sur ces périodes. Sur chaque graphique, la zone de confort est précisée. B1) Confort d hiver Logement A Evolution des températures d'air sur la semaine la plus froide dans l'appartement A Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants Sur cette semaine la plus froide de l hiver 2012, les températures intérieures restent stables. A l évidence, les occupants ne pratiquent pas de réduit. Les consignes de température sont assez basses (autour de 18.5 C). Le séjour présente des pics de température dus aux apports internes générés par l occupation en début de soirée pendant la semaine. 25

26 Température d'air ( C) Humidité relative (%) Sur la semaine la plus froide du 06 février 2012 au 12 février 2012, le séjour du logement A ne présente pas un confort optimal. En effet, l air qui entre dans le logement est très sec et confère une ambiance à faible hygrométrie dans le logement. 90 Zone de confort dans le séjour du logement A du 06/02/12 au 12/02/12 (semaine la plus froide) Température du séjour ( C) Logement B Evolution des températures d'air sur la semaine la plus froide dans l'appartement B Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants Sur cette semaine la plus froide de l hiver 2012, les températures intérieures restent stables. Comme dans le logement A, les occupants ne pratiquent pas de réduit. Les consignes de température sont 26

27 Température d'air ( C) Humidité relative (%) «confortables» (21 à 22 C). Les week-ends, une aération par ouverture des fenêtres est faite le matin dans le séjour et la chambre des parents Zone de confort dans le séjour du logement B du 06/02/12 au 12/02/12 (semaine la plus froide) Température du séjour ( C) Même tendance que pour le logement A mais avec des températures intérieures plus élevées. Logement C Evolution des températures d'air sur la semaine la plus froide dans l'appartement C Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants 27

28 Humidité relative (%) Toujours sur cette journée moyenne d hiver, les températures intérieures sont très stables. Comme dans les logements A et B, les occupants ne pratiquent pas de réduit. Les consignes de température intérieures évoluent entre 18 C à 21 C pour les chambres et le salon Zone de confort dans le séjour du logement C du 06/02/12 au 12/02/12 (semaine la plus froide) Température du séjour ( C) Même tendance que pour les logements A et B. 28

29 Température d'air ( C) Nombre d'heures de dépassement de la température (h) B2) Confort d été Outre les variations de températures durant des périodes chaudes ainsi que la mesure de l hygrométrie, l occurrence des températures (fréquence cumulée des températures) est évaluée sur une année complète (du 01/10/2011 au 30/09/2012). Elle permet de cerner les niveaux de confort atteints dans les appartements. Logement A Grâce à une inertie très lourde, les températures dans les pièces principales ne dépassent jamais 28 C alors que l été 2012 à connu des températures de 32 C en juillet et 33 C en août Occurrence des températures du 01/10/2011 au 30/09/2012 dans le logement A Température intérieure ( C) Séjour Chambre Parents Chambre enfants Cuisine Evolution des températures d'air sur la semaine la plus chaude dans l'appartement A Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants 29

30 Humidité relative (%) Les températures dans le logement A ne suivent pas les fluctuations importantes de la température extérieure. Dans la majeure partie des pièces, alors que la température extérieure présente une fluctuation de plus de 15 C d amplitude, la température dans le logement évolue de moins de 1 C. Dans la chambre parents, des amplitudes de température de plus de 2 C entre le jour et la nuit sont observées. Elles sont dues aux apports solaires, car la fenêtre de la chambre parents est orienté sudest et les protections solaires ne sont probablement pas utilisées. L inertie très lourde du bâtiment (système constructif traditionnel + isolation par l extérieur) permet de façon significative de réduire les surchauffes estivales en écrêtant les pointes de températures. Par ailleurs, plusieurs jours consécutifs avec des températures de plus de 26 C dans la journée ne générent à l intérieur qu une élévation progressive de la température de moins de 2 C. 90 Zone de confort dans le séjour du logement A du 21/07/12 au 27/07/12 (semaine la plus chaude) Température du séjour ( C) Pendant la semaine la plus chaude, le logement est globalement confortable. Quelques heures d inconfort sont cependant observées. Elles correspondent à la journée du 27 juillet 2012 qui était pluvieuse. 30

31 Température d'air ( C) Nombre d'heures de dépassement de la température (h) Logement B Occurrence des températures du 01/10/2011 au 30/09/2012 dans le logement B Température intérieure ( C) Séjour Chambre Parents Chambre enfants Cuisine Evolution des températures d'air sur la semaine la plus chaude dans l'appartement B Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants Les évolutions de température dans le logement B sont comparables à celles observées dans le logement A. Les températures ne dépassent jamais 26 C dans le logement. La chambre parents est orientée au Sud-est comme pour le logement A, mais il n y a pas de pics de températures. Une utilisation plus adaptée des protections solaires peut justifier la maîtrise des températures de cette pièce. 31

32 Nombre d'heures de dépassement de la température (h) Humidité relative (%) 90 Zone de confort dans le séjour du logement B du 21/07/12 au 27/07/12 (semaine la plus chaude) Température du séjour ( C) Le logement B est confortable pendant la semaine la plus chaude. La journée pluvieuse du 27 juillet 2012 génère une surcharge d humidité qui crée de l inconfort. Logement C Occurrence des températures du 01/10/2011 au 30/09/2012 dans le logement C Température intérieure ( C) Séjour Chambre Parents Chambre enfants Cuisine 32

33 Température d'air ( C) Evolution des températures d'air sur la semaine la plus chaude dans l'appartement C Extérieur Séjour Chambre Parents Chambre enfants Le logement C présente des amplitudes de température plus importantes que les logements A et B. Entre le jour et la nuit, des variations de température supérieures à 3 C sont observées. Ces variations semblent correspondre à des fenêtres qui ont été ouvertes régulièrement pendant la période de forte chaleur correspondant à du beau temps. Ces fortes variations de température disparaissent sur la journée pluvieuse du 27 juillet 2012 et sur les périodes plus fraîches de la semaine. Dans le logement C, les températures dans les pièces atteignent 28 C. Elles sont plus importantes que dans les logements A et B à cause de l ouverture des fenêtres pendant la journée. La journée pluvieuse du 27 juillet 2012 fait croître le taux d humidité dans le logement C comme dans les logements A et B. Cette augmentation de l humidité relative est aussi responsable d une dégradation du confort dans le logement. 33

34 Humidité relative (%) 90 Zone de confort dans le séjour du logement C du 21/07/12 au 27/07/12 (semaine la plus chaude) Température du séjour ( C) Les évolutions de température intérieure dans les trois logements sont assez comparables. Cela confirme que l amortissement des températures est fortement lié au niveau d inertie du bâtiment. B3) Conclusions sur le confort et la qualité d air Confort d hiver Les mesures montrent que les occupants maintiennent leur logement à des températures choisies et peu variables sur la journée. Il semble donc qu aucune programmation n est utilisée. Aucune anomalie particulière n a été décelée. Confort d été Les logements présentent très peu de périodes d inconfort. Les trois logements voient la journée pluvieuse du 27 juillet dégrader le niveau de confort à cause d une augmentation de l humidité de l air. La stratégie d ouverture des fenêtres mise en pratique dans le logement C pendant les périodes chaudes a pour effet de dégrader son confort. Les températures dans les logements sont très modérées sur la période de mesure. Les cuisines présentent des températures relativement élevées à cause des apports internes. Qualité de l air Des mesures de CO2 ponctuelles (cf. Annexe D) montrent que les taux sont à des niveaux nettement inférieurs aux 1000 ppm. De ce point de vue, l air est de bonne qualité. Il faut cependant rappeler que les logements testés sont relativement peu occupés (1 à 2 personnes). 34

35 4/ LES CONSOMMATIONS REELLES, LE COUT DES CONSOMMATIONS ET DE LA MAINTENANCE a/ Les consommations conventionnelles corrigées Pour pouvoir comparer les consommations réelles avec les consommations conventionnelles, plusieurs corrections ont été réalisées sur les consommations conventionnelles. En dehors des caractéristiques intrinsèques du bâtiment et des limites de la modélisation, les consommations réelles et conventionnelles diffèrent à cause du comportement des occupants à travers des paramètres tels que : les heures d occupation, les consignes de températures la gestion du bâtiment (ouverture des fenêtres, type de cuisine, nombre de douches ). Mais aussi à cause des conditions météorologiques telles que : la température extérieure, la température d eau froide. Les consommations conventionnelles sont données dans les calculs réglementaires par bâtiment. Une clé de répartition des consommations calculées selon les règles fixées dans l arrêté du 21 septembre 2007 relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments neufs en France métropolitaine permet d approcher les consommations conventionnelles de chauffage de chaque appartement à partir de celles de l immeuble. Conventionnelle Logement A Conventionnelle correction climatique Conventionnelle correction climat +usage kwhep/m²shon.an Chauffage ECS Eclairage Ventilation (consommation du ventilateur) Auxiliaires Total

36 kwhep/m²shon.an Conventionnelle Logement B Conventionnelle correction climatique Conventionnelle correction climat +usage Chauffage ECS Eclairage Ventilation Auxiliaires Total kwhep/m²shon.an Conventionnelle Logement C Conventionnelle correction climatique Conventionnelle correction climat + usage Chauffage ECS Eclairage Ventilation Auxiliaires Total La correction climatique indique un hiver légèrement plus clément que l hiver «conventionnel». La correction liée à l usage traduit que les températures de consigne du chauffage sont plus élevées que les hypothèses réglementaires, en particulier pour le logement B. b/ Les consommations réelles Les appartements instrumentés présentent les caractéristiques principales suivantes : N Appartement 36 étage Bâtiment Typologie Orientation SHON estimée (m²) Nbre d'occupants A 1er A F3 S-E B 1er B F3 N-O C 2eme B F3 S-E Les consommations réelles ont été relevées sur les compteurs lors des trois visites réalisées sur le site : 26/07/2011, première visite pour la pose des capteurs et les relevés des indices des compteurs de gaz, d électricité et d eau froide ; 26/10/2011, deuxième visite pour les relevés des consommations hors période de chauffe des indices des compteurs de gaz, d électricité et d eau froide ;

37 11/05/2012, troisième visite pour les relevés des consommations en fin de période de chauffe des indices des compteurs de gaz, d électricité et d eau froide ; Les indices de consommation relevés lors de ces visites sont présentés dans les tableaux présentés en Annexe C. Pour évaluer les consommations réelles par poste, lors de la première visite, un bilan des principaux équipements des logements a été effectué. Equipements Logement A Logement B Logement C TV Ecran LCD Ecran LCD Ecran LCD HI-FI Oui Oui Oui Four micro-onde Oui Oui Oui Cuisson Gazinière+four Gazinière+four électrique électrique Gazinière Hotte A recyclage A recyclage Ordinateur Oui Machine à laver Oui Oui Oui Lave vaisselle Oui Sèche linge Eclairage de base Halogène + Halogène + incandescence incandescence Fluo compact Réfrigérateur/congélateur Oui Oui Oui Autres La cuisson est principalement assurée par le gaz. Dans les appartements, seul un four micro-onde permet une cuisson électrique. Dans la suite, la cuisson sera considérée uniquement au gaz. Répartition par poste des consommations à partir des consommations réelles totales Dans les consommations de gaz relevés sur les compteurs lors des visites sur le terrain, les consommations de cuisson, d eau chaude sanitaire et de chauffage sont confondues. Dans les consommations d électricité relevées sur les compteurs lors de ces visites, outre les celles de l éclairage et des auxiliaires, sont incluses celles des autres usages spécifiques de l électricité (électroménagers). Les consommations par poste ont été réparties comme suit : Chauffage : Les consommations de chauffage sont comprises dans les relevés de gaz entre le 26/10/2011 et le 11/05/2012. Pour différencier les consommations de gaz dues au chauffage et celles des autres usages (cuisson + ECS), ces dernières ont été préalablement définies (voir plus loin et en annexe A) Cette méthode permet d estimer les consommations de chauffage suivantes : 37

38 Logement Consommation de chauffage kwhep/an Consommation de chauffage kwhep/m²shon.an A B C Les consommations de chauffage du logement C très faibles indiquent que les occupants n ont pas chauffé leur logement. Consommations d ECS : L eau chaude sanitaire est produite par une chaudière mixte assurant aussi le chauffage. En l absence de comptage sur le réseau d ECS, il est nécessaire d extraire de la consommation totale de gaz relevée au compteur la part due à l ECS (voir annexe A). Un calcul des volumes d ECS utilisés est réalisé pour vérifier la cohérence avec les relevés d eau froide. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant : Les consommations en litres d eau chaude à 50 C sont établies pour une température d eau froide moyenne de 11.5 C sur l année. Logement Consommation réelle d ECS kwhep/an Consommation réelle d ECS kwhep/m²shon.an Consommation réelle d ECS à 50 C litres/jour.pers Consommation réelle d eau froide litres/jour.pers A B C Ventilation, Auxiliaires, Eclairage : Les consommations de l éclairage et des auxiliaires de ventilation et de chauffage n ont pas été mesurées. Les consommations (corrigées pour les auxiliaires de chauffage) données par le calcul conventionnel seront considérées proches des consommations réelles. En kwhep/m².shon.an Logement Consommation des auxiliaires de chauffage Consommation des auxiliaires de ventilation Consommation d éclairage A B C Electricité spécifique : Pour obtenir une consommation annuelle d électricité et de gaz malgré des relevés qui ne couvrent pas intégralement l année, les consommations estivales d électricité seront extrapolées sur les périodes manquantes de mai à juillet. 38

39 De la consommation annuelle d électricité sera déduite celle liée aux usages spécifiques en retranchant les consommations d éclairage et des auxiliaires de chauffage (les consommations de ventilation sont collectives). En kwhep/m².shon.an Logement Consommation totale d électricité Consommation d électricité spécifique hors éclairage Consommation d électricité spécifique avec éclairage A B C Consommations de cuisson En l absence de compteur pour ce poste, les consommations annuelles de cuisson sont estimées à partir de la méthode de calcul DEL2 du CSTB. Ces consommations sont par hypothèses considérées constantes sur toute l année en dehors des périodes d inoccupation. Logement Consommation de cuisson kwhep/an Consommation de cuisson kwhep/m²shon.an A B C Lors de l enquête, les occupants des logements ont décidé de limiter leur consommation de cuisson en changeant leurs habitudes (traiteur, congélation ). Les consommations liées à la cuisson seront considérées réduites de deux tiers par rapport à une consommation conventionnelle pour les appartements. 39

40 c) consommations réelles et coûts Les coûts annuels obtenus à partir des tarifs 2012 de l énergie et de l eau suivant les abonnements des foyers et des consommations réelles sont résumés dans les tableaux suivants : Electricité (kwh/an) Gaz (kwh PCS/an) Consomm ation réelle 1138 Type d abonnement 6kVA Simple tarif Coût de l abonnement ( TTC) Prix du kwh ( TTC) Logement A Coût total annuel hors abonnement /an Coût total annuel par énergie /an Tarif B Coût total /an Coût total /an.pers Coût total /m² SHON. an Consomm ation réelle (m3/an) Consommation réelle (litre/jour.pers ) Eau froide Electricité (kwh/an) Gaz (kwh PCS/an) Consom mation réelle 1609 Type d abonnement 6kVA Simple tarif Coût de l abonnemen t ( TTC) Prix du kwh ( TTC) Logement B Total annuel hors abonnement /an Coût total annuel par énergie /an Tarif B Coût total /an Coût total /an.pers Coût total /m² SHON.an Consomm ation réelle (m3/an) Consommation réelle (litre/jour.pers) Eau froide

41 Electricité (kwh/an) Gaz (kwh PCS/an) Consomm ation réelle 1551 Type d abonnement 6kVA Simple tarif Coût de l abonnement ( TTC) Prix du kwh ( TTC) Logement C Total annuel hors abonnement /an Coût total annuel par énergie /an Tarif B Coût total /an Coût total /an.pers Coût total /m² SHON. an Consomm ation réelle (m3/an) Consommation réelle (litre/jour.pers ) Eau froide Les appartements A et C sont quasiment identiques du point de vue thermique. La différence de comportement des occupants (gestion du chauffage, de l ECS et des usages électriques) a un impact très sensible sur la facture énergétique. Entre ces deux appartements, le coût moyen par personne de la consommation énergétique du logement C est inférieur de 58% à celui du logement A. Cet écart est surtout dû à la consommation de gaz. Le coût des consommations énergétiques de l appartement B est inférieur de 16% à ceux de l appartement A. Les consommations d eau froide en litres par jour et par personne des logements présentent de fortes disparités. d/ Le coût de maintenance des équipements Les coûts d entretien sont les suivants : Postes d entretien Montant en TTC par logement et par mois EDF ascenseurs 0,3 Entretien ascenseurs 2,2 EDF parties communes 2,3 Compteurs d eau 1,3 Traitement OM EM 9,1 41

42 5/ ANALYSE DES ECARTS ENTRE CONSOMMATIONS CONVENTIONNELLES ET CONSOMMATIONS REELLES Les consommations calculées diffèrent des consommations réelles sur les usages étudiés. Ces écarts ont pour origine les caractéristiques intrinsèques du bâtiment et le comportement des occupants. a/ Le chauffage On rappelle ici que la consommation conventionnelle (CC) est celle issue du calcul réglementaire (comportement et climat conventionnels), que la consommation conventionnelle corrigée du climat (CCC) est celle issue d une correction de la précédente en considérant l hiver du lieu réel sur la période de mesures (comportement conventionnel et climat réel), et que la consommation conventionnelle corrigée du climat et de l usage (CCCU) est issue de la précédente en considérant les températures intérieures réelles constatées (comportement conventionnel mais usage réel du chauffage et climat réel). Ainsi, la différence entre CCC et CC ne traduit que la rudesse ou la douceur de l hiver par rapport à un hiver moyen. La différence entre CCCU et CCC traduit le poids du choix par les occupants des consignes de chauffage par rapport à un comportement standard. A priori, plus un occupant sera frileux et ayant les moyens financiers pour se chauffer à sa guise, plus la différence entre CCCU et CCC sera grande. Enfin, la différence entre CCCU et la consommation réelle issue des relevés et des estimations des autres usages relève de différents facteurs qu il faut analyser. Ces facteurs peuvent être intrinsèques au bâtiment et à sa gestion : mise en œuvre plus ou moins soignée, gestion de la ventilation, comportement des équipements (réglages, ergonomie des interfaces, problèmes liés à la conception), apports de chaleurs par les autres usages très différents des valeurs conventionnelles. Le processus adopté pour estimer les consommations de chauffage (méthodologie générale, incertitudes sur les mesures réalisées, fiabilités des compteurs mis en place, ) peut également générer des différences entre la réalité observée et ce qui était attendu. Le tableau suivant résume ces différentes valeurs pour le chauffage. Logement Conventionnelle (CC) Consommation annuelle de chauffage en kwhep/m²shon.an Conventionnelle corrigée du climat (CCC) Conventionnelle corrigée du climat + usage (CCCU) Réelle A B C

43 Logement A La consommation réelle est supérieure de 97% à CCCU. Plusieurs facteurs peuvent justifier cet écart : La correction climatique qui ne permet pas de prendre en compte l impact de l inertie du bâtiment. En effet, la structure béton et l isolation extérieure limite l impact des variations de la température extérieure sur les consommations qui sont donc moins sensibles à la rigueur climatique appréciée par les degrés-jours. Le logement à une moins bonne étanchéité que prévu, ou les débits de renouvellement d air sont plus importants que prévus. Les apports internes et solaires sont moins importants que ceux utilisés dans les calculs Certains logements voisins ne sont pas chauffés ou sont peu chauffés. Logement B La consommation réelle est inférieure de 23% à CCCU. Cet écart peut se justifier par les éléments suivants : L hiver a été doux et le bâtiment a une inertie très lourde et une très forte isolation. Les apports solaires et internes peuvent alors suffire pour maintenir des niveaux confortables de température dans le logement. L occupant peut avoir coupé son chauffage pendant plusieurs périodes de la saison hivernale. Logement C La consommation réelle est inférieure de 95% à CCCU. Une si faible consommation de chauffage signifie que les occupants (contrairement à leur déclaration) n ont pas ou très peu chauffé cet hiver. Les températures observées dans le logement sont la résultante du transfert thermique d un logement à l autre. b/ L eau chaude sanitaire Logement Consommation annuelle d ECS en kwhep/m²shon.an Conventionnelle Réelle Consommation d ECS réelle à 50 C en litres/pers.jour Consommation d eau froide réelle en litres/pers.jour A B C Les résultats sont très disparates : les consommations réelles d eau chaude sanitaire en litres par jour et par personne des logements A et B sont inférieures de respectivement 6% et de 39% à leur consommation conventionnelle. Pour le logement C la consommation conventionnelle est supérieure de 3% à la consommation réelle. Les consommations moyennes d eau chaude à 50 C en France varient entre 30 et 40litres/jour.pers (source Ademe). Ces consommations d eau chaude sont en deçà des consommations d eau chaude réelles. Les occupants consomment beaucoup d eau chaude sanitaire malgré les dispositifs 43

44 économes mis en place aux puisages. Les consommations d ECS affichées par le calcul conventionnel sont comparables aux consommations réelles en dehors de l appartement B. Les consommations conventionnelles d ECS des logements sont calculées sur la base de leur surface habitable et non de leur occupation. Cette caractéristique du calcul conventionnel peut expliquer les différences observées entre le calcul conventionnel et les consommations réelles d ECS. Les consommations d eau froide restent cependant en deçà de la moyenne nationale (150litres /jour.pers). c/ La consommation d électricité spécifique Logement Consommation d électricité spécifique avec éclairage kwhep/m²shon.an A 35.3 B 48.3 C 49.3 Les consommations d électricité spécifique (avec l éclairage) moyenne en France s élèvent à environ 65 kwhep/m²shab.an (source Ademe). Les consommations d électricité spécifique des logements A, B et C diffèrent de la consommation moyenne nationale de respectivement -57%, -33% et -30% (pour cette opération, SHAB = 0.8 SHON). Ces faibles consommations sont probablement dues à la performance des équipements et à leur mode d utilisation. d/ Conclusions Sur les trois logements étudiés, l analyse des consommations réelles montre que deux d entre eux sont au-dessous des consommations conventionnelles. Cependant, ces observations doivent être pondérées. Le logement C n a probablement pas été chauffé sur la période hivernale. Le logement A voit ses consommations réelles supérieures aux conventions BBC probablement à cause du comportement des voisins (éventuels transferts entre logements). Avec une importante isolation extérieure du bâtiment, les échanges thermiques importants se font entre les logements au détriment des logements chauffés. Les consommations d eau chaude sont généralement plus faibles que les consommations conventionnelles. Les logements sont équipés d une VMC hygro B qui module le débit de ventilation en fonction de l humidité des pièces. Pourtant des mesures ponctuelles de CO2 effectuées lors des visites et le suivi horaire de l humidité dans les logements n ont pas fait apparaître de pollutions dues à une ventilation insuffisante. Le confort hygrothermique dans les logements est assuré en grande partie. De courtes périodes d inconfort sont observées en été à cause de pics d humidité liées à l activité dans les logements. En hiver les périodes d inconfort interviennent pendant les périodes de grand froid probablement à cause d un air froid très sec entrant dans les logements. Les occupants sont très satisfaits des performances des logements, mais sont encore déstabilisés par les équipements tels que la VMC. Cependant, ils semblent tous avoir intégré la notion d économie d énergie à travers une modification de leur comportement. 44

45 6/ ANNEXES a/ La méthode d évaluation des consommations réelles Pour les consommations de chauffage : Une correction degrés-jours est appliquée aux consommations conventionnelles du bâtiment afin de neutraliser en partie les différences entre les consommations conventionnelles et les consommations réelles. Les degrés-jours conventionnels (DJC) ont été estimés entre le 1 er octobre 2011 et le 30 avril 2012 à partir de la météo conventionnelle pour la zone climatique H2a du calcul réglementaire, méthode servant de base à l obtention du label BBC. Les «DJC» sont définis en supposant des températures intérieures de 19/16 C selon un scénario conventionnel figé. Les mesures réalisées dans les logements avec les sondes de température ont permis de déterminer la période de chauffe et les températures de consignes dans les trois appartements. Les degrés-jours conventionnels «réels» sont les degrés-jours conventionnels corrigés selon les températures extérieures réelles (issues des fichiers Météo-France pour le site) et sur la période de chauffe réelle pour chaque appartement. Ils permettent de comparer les consommations conventionnelles réglementaires à celles qui seraient issues de l hiver réel, c est à dire, les consommations conventionnelles avec une correction climatique. Les degrés-jours réels sur la période de chauffe sont issus d une correction des DJC réels selon les consignes réelles de température dans les appartements (DJ base 19.5 C pour le logement A et DJ base 20.5 C pour le logement B). Ces températures de consigne représentent une moyenne pondérée des températures de consigne identifiées dans les trois pièces instrumentées du logement. Ces degrés-jours corrigés sur la période de chauffe réelle et les consignes de température constatées permettent de déterminer des consommations conventionnelles avec une correction climatique et sur l usage lié aux choix des températures intérieures. 45

46 Appartement A B C Période de chauffe Du 10/11/2011 au 25/04/2012 Du 12/10/2011 au 31/03/2012 Du 30/10/2010 au 16/03/2012 Température intérieure moyenne mesurée Degrés jours Conventionnels (19/16 C) ( C) Degrés jours conventionnels avec correction climatique ( C) Degrés jours avec correction climatique et sur l usage ( C) 19 C C C Le calcul réglementaire est supposé correspondre aux degrés-jours conventionnels puisque les données météorologiques utilisées dans les règes Th-CE 2005 sont issues d une année moyenne sur la période trentenaire Les consommations de chauffage estimées par la RT sont donc les consommations conventionnelles (CC). La correction climatique à la consommation est notée CCC. La correction appliquée à CCC selon l usage aboutit à la consommation notée CCCU. Pour les consommations d ECS : L hypothèse d une consommation constante d ECS (une correction sur les températures d eau froide est faite entre l été et l hiver) et de cuisson sur l année est retenue. A partir des relevés de gaz de la période 26/07/2011 au 26/10/2011, période sans chauffage, on déduit par différence avec les estimations des consommations liées à la cuisson (méthode DEL2) celles correspondant à l ECS. Une correction linéaire est faite pour tenir compte des jours d absences dus aux vacances. 46

47 b) Plans et emplacements des sondes de mesures Appartement A Figure b1 : Plan du 1 er étage du bâtiment A Cet appartement T3 non traversant est situé au 1 er étage du bâtiment A. Il est orienté principalement au Sud-est. Les sondes de mesure de la température seule (T ) sont positionnées dans la cuisine et la chambre enfant. Les sondes de mesure de la température et de l humidité (T +W) sont installées dans le séjour et la chambre des parents. 47

48 Figure b2 : Schéma de positionnement des sondes Appartement B Figure b3 : Plan du 1 er étage du bâtiment B Cet appartement T3 traversant est situé au 1 er étage du bâtiment B. Il est orienté principalement au Nord-Ouest 48

49 Les sondes de mesure de la température seule (T ) sont positionnées dans la cuisine et la chambre enfant. Les sondes de mesure de la température et de l humidité (T +W) sont installées dans le séjour et la chambre des parents. Figure b4 : Schéma de positionnement des sondes Appartement C Figure b5 : Plan du 2 eme étage du bâtiment B 49

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