À RETENIR CETTE SEMAINE
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- Jean-Philippe Pierre-Marie Lesage
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1 BSV n 1 13 mars 2019 À RETENIR CETTE SEMAINE Présentation du réseau p2 Tous arbres fruitiers... p2 Phénologie Xylébores Prunes... p4 Bilan des prognoses hivernales Maladies des pochettes : le stade de sensibilité est atteint sur le réseau. Pommes et poires... p5 Anthonome du pommier : le stade de sensibilité est en cours. Tavelure du pommier : les spores sont mûres depuis le 6 mars. Le stade de sensibilité est presque atteint. Psylles du poirier : les pontes sont bien avancées. Parcelles observées cette semaine : 10 prunes, 3 pommes et 2 poires.
2 Réseau 2019 Le réseau 2019 est composé de : - 22 parcelles de niveau 1 (caractérisées par des cercles) : observations complètes de tous les ravageurs en mirabelles, quetsches, pommes, poires, cerises acides et douces parcelles de niveau 2 (caractérisées par des triangles) : Observations de pièges spécifiques en mirabelles, pommes et poires. - Des parcelles flottantes seront également suivies à titre ponctuel - Des parcelles sont également suivies dans le cadre des observations de Drosophila suzukii. BSV n 1 P.2
3 Tous arbres fruitiers 1 Phénologie En moyenne sur la Lorraine les stades atteints au 11 mars 2019 sont : - Mirabelle : Stade B (bourgeons gonflés) - Quetsche : Stade A/B (début de gonflement) - Cerise acide : Stade A/B (début de gonflement) à B (bourgeons gonflés) - Cerise douce : Stade B (100% de bourgeons gonflés) - Pomme : Stade B (début de gonflement) à stade C (bourgeons gonflés) selon les secteurs - Poire : Stade C (bourgeons gonflés) Les modèles de l AREFE permettent d estimer la date de floraison des mirabelliers. Elle est actuellement prévue vers 3 avril. Cette date pourra évoluer selon les températures enregistrées les prochaines semaines. 2 Xylébores (Anisandrus dispar, Xyleborus saxesenii) Les bois touchés doivent être brûlés dès que possible. La sortie des adultes intervient lorsque les températures atteignent 15 C. Le vol est suivi sur des pièges chromatiques rouges englués sous lesquels est placé un attractif (à base d alcool) Seul un piège est actuellement suivi. Le vol a déjà commencé : depuis le 15 février, on enregistre un cumul de 4 Anisandrus dispar et 11 Xyleborus saxeseni. Les températures des prochains jours ne devraient pas être propices au vol. Les pièges doivent cependant être installés dans les vergers. Piège chromato-olfactif à xylébores Photo : FREDON Lorraine BSV n 1 P.3
4 Prunes 1. Bilan des prognoses hivernales a. Acariens rouges 2 % des bouquets de mai sont occupés par plus de 10 œufs en moyenne sur le réseau. Ce niveau est faible et le seuil de risque n est dépassé sur aucune parcelle : on estime que le risque est fort lorsque 20 % des bouquets sont occupés par plus de 10 œufs (seuil abaissé à 10 % dans les parcelles particulièrement sensibles). Le développement des populations doit être suivi tout au long de la saison. b. Cochenille du cornouiller Elle est présente sur 6 des 10 parcelles suivies avec 2 à 22 % des bouquets de mai occupés. Le seuil de 10 % est dépassé sur une seule parcelle du réseau. c. Cochenille rouge du poirier Peu de parcelles du réseau sont touchées par cette cochenille : elle n est présente que sur 3 parcelles dont 2 à un niveau faible (moins de 4 % de bouquets touchés). Une parcelle est fortement touchée avec 22 % de bouquets occupés. Il est indispensable d évaluer la contamination sur chaque verger. d. Pucerons Le vol de retour avait été faible à l automne, ce qui laissait penser une faible pression globale. Les prognoses confirment cette observation puisque les pucerons sont absents de 80 % des parcelles suivies. Le seuil de risque est cependant dépassé dès qu il y a présence d une fondatrice ou d un œuf. Sur les parcelles où les pucerons sont présents, 3 % des bouquets sont occupés en moyenne. e. Phytoptes Le seuil de 10 % est dépassé sur 2 parcelles du réseau qui atteignent 18 % de bouquets occupés. Les phytoptes sont absents de la majorité des parcelles suivies dans le réseau. Fondatrice puceron et œufs d acariens rouges photo Arefe 2. Maladies des pochettes (Taphrina pruni) La contamination par la maladie intervient lors d épisodes pluvieux pendant le gonflement des bourgeons. Les symptômes apparaissent sur jeunes fruits Le stade de sensibilité est atteint sur la plupart des vergers de mirabelliers. Les conditions climatiques sont favorables aux contaminations. Symptômes de pochettes Photo AREFE BSV n 1 P.4
5 Pommes - poires 1. Bilan des prognoses hivernales Le bilan sera publié dans le prochain BSV. 2. Anthonome du pommier (Anthonomus pomorum) La ponte se fait dans les fleurs à l intérieur des bourgeons au stade B (gonflement des bourgeons) C (éclatement des bourgeons). La larve se nourrit des organes de reproduction de la fleur et de la face interne des pétales. Les fleurs ne s épanouissent pas, brunissent et prennent l aspect caractéristique d un clou de girofle. L anthonome débute son activité avec des températures maximales de 10 à 12 C et des températures moyenne de 7 à 8 C. L accouplement et donc la ponte ne se fera que 10 à 15 jours après leurs reprise d activité. Anthonome du pommier (INRA) Seuil indicatif de risque : 30 adultes pour 100 battages (2 rameaux battus sur 50 arbres) ou 10% de bourgeons présentant des piqûres de nutrition. Pour contrôler leur présence en verger, il faut réaliser un battage aux heures les plus chaudes de la journée et de préférence sur les rangs les plus proches des bois ou haies. Le stade sensible est en cours. Des frappages seront réalisés lors des prochaines observations afin d évaluer le risque. 3. Tavelure Suivi biologique Le champignon de la tavelure, présent sur les feuilles à l automne, se conserve durant l hiver sous forme de périthèces dans les feuilles tombées au sol. Dans les parcelles où la tavelure s est exprimée en 2018, il est indispensable de baisser le stock de spores potentiellement projetables, quelle que soit la variété. L élimination des feuilles en hiver, par aspiration ou par broyage, réduit l inoculum tavelure et donc l importance des projections à venir. Le broyage est à privilégier par rapport à l enlèvement des feuilles de la parcelle car il maintient la matière organique sur place. Il permet également d accélérer la décomposition des feuilles. L efficacité du processus est directement dépendante de la qualité du broyage qui doit être très fin et effectué en conditions sèches. BSV n 1 P.5
6 Prérequis pour une contamination Le risque de contamination primaire se présente seulement lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies : 1. Stade sensible atteint : Pommier C C3 (apparition des organes verts) Poirier C3 D 2. Présence d ascospores matures libérées lors des épisodes pluvieux (inoculum dans les feuilles tombées au sol l année précédente s il y avait présence de tavelure) 3. Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température. Conditions nécessaires aux contaminations par la tavelure (d après tables de Mills et Laplace) Température 7 C 8 C 10 C 11 C 12 C 13 C 15 C 18 C moyenne Durée de la période d humectation pour un risque moyen de contamination D après les observations réalisées au laboratoire les périthèces sont matures depuis le 6 mars. Le stade phénologique de début de sensibilité (C-C3 en pommes) commence à être atteint sur les parcelles de pommes précoces du réseau. Par conséquent, des périodes de risques peuvent avoir lieu. Des projections de spores ont lieu à chaque pluie 4. Psylles du poirier (Cacopsylla pyri) 27h 23h 19h 17h 16h 15h 13h 12h Le psylle est l un des ravageurs les plus redoutables. Ses piqûres perturbent la croissance du végétal et le miellat sécrété par les larves provoque la formation de fumagine réduisant ensuite les capacités de photosynthèse mais aussi une chute des feuilles, des bourgeons et une réduction de l induction florale. Élément de biologie Les adultes issus de la génération d automne passent l hiver sur les arbres et reprennent leur activité dès les premiers beaux jours. Deux jours consécutifs à 10 C sont suffisants pour permettre la ponte à partir du moment où les femelles sont matures. Les œufs sont déposés principalement sur les lambourdes et à la base des bourgeons. Les larves issues de ces œufs se développent ensuite dans les bouquets floraux. Les premiers œufs déposés sont rarement viables tant que les températures Œufs de psylles (FREDON Lorraine) BSV n 1 P.6
7 basses persistent (les durées d incubation trop longues réduissent leur viabilité). Un autre facteur limitant est l absence de nourriture (feuillage tendre) pour les larves nouvellement écloses. Les psylles peuvent être des vecteurs du phytoplasme du déclin de la poire (Pear Decline Phytoplasma), un organisme qui se développe dans les vaisseaux du phloème et provoque des déformations empêchant la sève de circuler. Le dépérissement peut être rapide, les feuilles se dessèchent puis l arbre meurt en quelques semaines. Dans certains cas le phénomène est plus lent et les feuilles s enroulent, rougissent puis tombent. L arbre perd visiblement de la vigueur les années qui suivent. Pour plus d information vous pouvez consulter la fiche de l OEPP : Les températures de la semaine passée ont été favorables aux pontes. Des pontes fraiches ont été observées sur une parcelle du réseau située au sud de Nancy. Cette parcelle présente 80% de lambourdes occupées par des œufs. Les pontes ont lieu généralement lorsque les températures sont supérieures à 10 C. Il n y a pas de seuil de risque pour ce stade. Les punaises anthocorides sont les auxiliaires les plus efficaces contre ce ravageur. Il existe également des produits de bio contrôle, à base de silicate d aluminium, qui agissent comme barrière physique contre le psylle. Vous pouvez consulter la dernière mise à jour de la liste des produits de bio contrôle à partir du lien ci-dessous : BSV n 1 P.7
8 Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre Régionale d Agriculture Grand Est et de la DRAAF : Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, abonnez-vous ici : ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D AGRICULTURE GRAND EST, SUR LA BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU ARBORICULTURE : Producteurs, l AREFE, la Chambre d Agriculture de la Meuse, la Chambre d Agriculture de Meurthe et Moselle, la Chambre d Agriculture des Vosges, la FREDON Lorraine, le SRAL (DRAAF). Rédaction : Margaux CHAMPAGNE (FREDON Lorraine) et Rémi SEGARD (AREFE) Crédits photos : FREDON Lorraine et AREFE Animation du réseau Arboriculture : Margaux CHAMPAGNE FREDON Lorraine margaux.champagne@fredon-lorraine.com Rémi SEGARD AREFE arefe.rsegard@orange.fr Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Tél. : Courriel : karim.benredjem@grandest.chambagri.fr Claire COLLOT, Tél. : Courriel : claire.collot@grandest.chambagri.fr Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l Environnement, avec l appui financier de l Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II. BSV n 1 P.8
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