et innovations méthodologiques en sociologie quantitative: propositions et exemples
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- Justin Georges Sauvé
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1 Construction de l objet l et innovations méthodologiques en sociologie quantitative: propositions et exemples Eric Widmer Université de Genève Ecole doctorale de sociologie Genève. juin 2010
2 Trois questions 1) Quelle place accorde-t-on on aux structures sociales dans les analyses quantitatives? Y a-t-il a moyen de faire autrement, mieux? 2) Quel type de causalité les analyses quantitatives privilégient gient-elles elles? Y a-t-il a moyen de faire autrement, mieux? 3) Comment intégrer systématiquement la dimension temporelle dans l analyse l de l espace l social? A. Abbott (2001). Time matters.. On Theory and Method. University of Chicago Press,, Chicago.
3 1) Se centrer sur la structure sociale plutôt que sur les individus et leurs attributs Critique: : les analyses de régression r postulent l indépendance des observations. Postulat contre-intuitif du point de vue sociologique Proposition: : privilégier des méthodes m centrées es sur la structure des relations entre individus ou groupes plutôt que sur l analyse l de variables caractérisant risant les individus ou les groupes En collaboration avec René Levy et Francesco Giudici
4 Exemple: le financement des chercheurs dans la compétition pour les pôles nationaux de recherche (PNR) en 2004 Présentation du programme:
5 Population des 639 chercheurs ayant participé à un projet 44 projets proposés, s, 6 projets financés Régression logistique Variable dépendante: d le fait de faire partie d un d projet financé par le FNRS
6 Résultats: collaborations dans le concours pour les PNR de 2004 Financement lors de la mise au concours des pôles nationaux de recherche de 2004 Réseau de collaborations lors de la mise au concours des pôles nationaux de recherche de 2004 n a pas reçu de financement Etablissements d appartenance des chercheurs a reçu un financement du Fonds national a reçu deux financements ou plus du Fonds national
7 Chercheurs par établissement CHERCHEURS de UNIZH CHERCHEURS UNIGE CHERCHEURS UNIL Proportion d individus appartenant au centre selon l établissement (en %) UNIZH UNIBASEL UNIL UNIGE Autres établissements
8 Organisation et analyse de données sociométriques (réseau) Réseau d affiliationsd Réseau des individus Matrice A: Réseau d affiliation (individus X projets) B=A*A T Visualisation
9 Les réseaux de collaborations entre botanistes dans l'europe du XVIIIe siècle: la relation maître-élève (avec René Sigrist, Observatoire de Paris)
10 Question dans la sociologie historique des sciences : Production du savoir scientifique par une variété d'acteurs distribués dans des lieux différents Autonomisation des disciplines au cours du XVII et XVIIIe siécle Questions de recherche Importance des liens interpersonnel dans le développement de la botanique Effet des Etats Question de la notoriété scientifique
11 Données ( ) 1830) Définition formelle du botaniste Comme membre d'une académie scientifique Enregistré dans le catalogue des scientifiques de Gascoigne s Corpus o: n = 926 = botanistes spécailis cailisés (1): Botanistes non spécials cialsés (2) 189 = Botanistes A : Botanistes de second rang (B)692 Botanistes interconnectés: : m = 434 = de la période : 1830: 353 a +autres: 81 Lien maître tre-élève dégagé de the World biographical Information System (Saur AG)
12 Scientifiques par Etat d'origine Table 1. Distribution of scientists across countries of origin (%) Pourcentage Country of originsuisse Allemgne 27 France 17 Royaume Uni 12 Péninsule italienne 9 Suède 9 Suisse 6 Hollande 5 Etats-Unis 3 Autres 10 Données manquantes 1 Total 100
13 Composante principale colorée par l Etat d origine (n=242) Vert: France Jaune: Allem- agne Rouge: Royaume- Uni Gris: Italie Blanc Suède Noir: Suisse Rose: Pays-Bas Orange: Autres
14 La bicomposante Vert: France Jaune: Allem- agne Rouge: Royaume- Uni Gris: Italie Blanc Suède Noir: Suisse Rose: Pays-Bas Orange: Autres
15 2) Modifier la logique causale: décrire d de manière formalisée e pour expliquer Critique: : régression r => Y = a + b1*x1 + b2*x bp*xp +U. Ordre causal unidirectionnel, linéaire, universel. Exemple: : taux d activitd activité professionnelle de la femme = projet de carrière+nombre re+nombre d enfants d + niveau de formation+ csp + type d entourage d +résidence+type de garde+répartition idéale (Staëlhi et al., 2006). Proposition: : décrire d de manière formalisée, par des techniques tirées de la bioinformatique, la structure des interactions existant entre diverses trajectoires. En collaboration avec Jacques-Antoine Gauthier, Philippe Bücher et Cédric C Notredame.. Projet SALTT : Search algorithm for life trajectories and transitions.
16 Résultats: 4 types de trajectoires 1) parental/insertion prof. 2) parental/ désinsertion d prof. 100% 90% 80% Part. + enfant Type 1 (30%) 100% 90% 80% Part. + enfant Type 2 (26%) 70% 70% 60% 50% 40% 2 parents biol. Parcours «parental» 60% 50% 40% 2 parents biol. Parcours «parental» 30% 30% 20% 20% 10% 10% 0% 0% a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 100% 80% 60% 40% 20% Formation Plein temps Parcours «plein temps» Hommes: 83% Femmes: 17% 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% Formation Plein temps Foyer T. partiel Parcours «Foyer ou temps partiel» Hommes: 8% Femmes: 92% 0% 0% a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 3) conjugal/insertion prof. 4) erratique 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 2 parents biol. Partenaire Seul Type 3 (24%) Parcours «conjugal» (non-parental) 100% 80% 60% 40% 20% Recomp. Mono 2 parents biol. Part. + enfant Part. Type 4 (20%) Parcours «erratique» a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 0% a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 a0 a2 a4 a6 a8 0% a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 100% 100% 90% 80% 70% Parcours «plein temps» 80% Foyer Parcours «erratique» 60% 50% 40% 30% 20% 10% Formation Plein temps Hommes: 52% Femmes: 48% 60% 40% 20% Formation Plein temps T. part. Hommes: 32% Femmes: 68% 0% 0% a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44 a0 a2 a4 a6 a8 a10 a12 a14 a16 a18 a20 a22 a24 a26 a28 a30 a32 a34 a36 a38 a40 a42 a44
17 Collecte, organisation et analyse de données chronologisées Collecte des données Organisation des données Questionnaire rétrospectif du panel suisse des ménages - activité professionnelle (Pollien,, Gauthier, Widmer, 2003). Création de séquences (16-65 ans) AGE Individus 1) ) ) ) Analyse... Individu n 1=formation; 2=plein-temps; 3=temps partiel; 4=foyer; 5=Autres situations Analyse Comment comparer des séquences de vie? On les aligne grâce à l algorithme Global dynamic programming matrix (Needlemann & Wunsch) (optimal matching dans les sciences sociales) Séquence 2 Substitutions et insertion/deletions Séquence 3 Substitutions et insertion/deletions Séquence 2 Ins Subst Subst Del Del Del Séquence 3 Dans ce cas, coût / distance = 4
18 Deux types d explication d en sociologie quantitative Mécanique Dynamiques familiales et statut social Configurationnelle Etablissements d appartenance des chercheurs C y c l e d e v i e C a p i t a l c u l t u r e l P r o b l è m e s s o c i o é c o. ( ) T a u x A c t i v i t é f e m m e C l ô t u r e ( ) ( ) ( ) F u s i o n R é g u l a t i o n Q u a l i t é d u c o p i n g ( ) ( ) P r o b l è m e s c o n j u g a u x D i s p u t e s ( ) C h i 2 = d d l = ; p = * * G F I = ; T L I = ; R M S E A = En collaboration avec Jean Kellerhals, René Levy, Michel Ernst et Raphaël Hammer
19 3) Intégrer systématiquement la dimension temporelle dans l analyse l de l espace l social Construire des réseaux r de trajectoires 2 parents biol. Part. + enf. Partenaire Parcours familial de couple: «conjugal» 28% Hommes Construire des trajectoires de réseauxr Exemple 1: mères dans des situations de précarité et de désinsertion sociale à risque d abandon d enfants en Roumanie Partenaire Part. + enf. Femmes 2 parents biol. En collaboration avec J. A. Gauthier En collaboration avec M. Chevalier, P. Dumas, C. Radulescu et M. Sapin Lier approche formalisée e et approche qualitative
20 Exemple : suivi de patients en psychothérapie «Ego souffre de graves troubles de la personnalité.. Lorsque j ai connu Ego elle venait de tenter de se suicider en se jetant du 5e étage. Suite à cette tentative, mes collègues ont fait appel à moi, car Ego s és était réfugir fugiée e chez une amie, l hôpital l estimant qu il ne pouvait rien faire pour elle.» «Les parents semblent avoir également des troubles psychiques, et notamment d alcool, d non traités. Une semaine après s la tentative de suicide de leur fille, ils sont venus m apporter les clés s de son appartement. Et là, l, calmement, ils m ont dit qu ils ne voulaient plus rien savoir de leur fille.»
21 Mois 1
22 Mois 4
23 Mois 6
24 Mois 8
25 Conclusion Développement d approches d formalisées permettant 1) de se centrer sur la structure des interactions plutôt que sur les attributs individuels. 2) de décrire pour expliquer.. Le passage par des modèles causaux «durs» n est pas toujours nécessaire, n ni même souhaitable en sociologie. 3) D associer D temps et espace,, trajectoires et réseaux, r quantification et approches qualitatives.
26 Annexes
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