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1 Ailes de la TPE Les lauréats d or Lois de finances Les nouvelles mesures Gestion Comment fixer ses prix? N 106 Janvier-Février 2015 La maroquinerie rattrapée par la crise!

2 Votre Centre de gestion agréé Alain GEISS, Président du CGACR, Les membres du Conseil d Administration, Marianne PROTIN, Directrice du CGACR Et toute l équipe du Centre de Gestion Agréé Vous présentent leurs Meilleurs Vœux pour l année e édition des Ailes de la TPE : Joffrey Juchtzer I & D Concept à Épernay remporte la plus haute distinction du Trophée national des Ailes de la TPE. Promouvoir l image des TPE les plus méritantes, tel est l objectif du Trophée national décerné chaque année par la Fédération des Centres de Gestion Agréés sous le haut patronage de la Direction Générale des Entreprises. C est donc au cours de cette 20 e édition que Joffrey Juchtzer, adhérent du Centre de Gestion Agréé de Châlons-en-Champagne et la Région, s est vu remettre le Prix Spécial du Jury à Paris lors des journées nationales de la FCGA des 17 & 18 Novembre. En présentant ce dossier d exception, Marianne Protin, Directrice du CGACR a souhaité mettre à l honneur ce jeune chef d entreprise inventeur, concepteur et fabricant d étiqueteuses destinées à s intégrer dans les chaînes d embouteillage et de machines de découpe numérique plasma (marque JDCut). À découvrir sur les sites internet et Cet entrepreneur, par sa démarche d observation et d innovation, a su proposer à une clientèle de professionnels du monde viti-vinicole et artisanal des machines complètement adaptées à leur environnement, leur apportant, avec une grande réactivité, une vraie valeur ajoutée et une excellente ergonomie pour une production fiable et de qualité. Voici donc l incroyable réussite d un travailleur acharné et émérite, d une entreprise à la performance économique exceptionnelle dont l avenir s annonce des plus prometteurs. Un grand bravo à cet adhérent hors normes, tous nos vœux de succès et de réussite encore et encore Alain Geiss, Président du CGACR, et Joffrey Juchtzer «Joffrey Juchtzer a obtenu la plus prestigieuse des récompenses, et cela est bel et bien mérité! En effet, cet habitué des distinctions est en perpétuelle démarche d innovation pour répondre au mieux aux besoins des professionnels de la région mais aussi en proposant ses machines au-delà de nos frontières» souligne Alain Geiss, Président du Centre. «Cette entreprise est en plein essor, un bel exemple en cette période si délicate!» Les échos de la formation au CGACR Gros succès pour la formation Comment dynamiser sa clientèle dans la morosité ambiante? Le CGACR a eu le plaisir d accueillir le 3 novembre 2014, Michel Petit (Sté AB MARKETING) dans le cadre de son programme d information et de formation à destination des adhérents. Au cours de cette journée, les participants ont appris à mieux connaître leurs clients et leurs besoins, adapter leur offre, animer leurs ventes plus efficacement, et perfectionner leurs outils. À l issue de cette session très concrète, qui s est déroulée dans une ambiance conviviale, chaque participant est reparti avec son plan d action. Dans le contexte morose actuel, ce thème a pleinement répondu aux besoins et attentes des participants. Session très enrichissante et productive pour preuve, quelques appréciations des participants : L objectif de la formation est atteint, j ai trouvé dans cet atelier les réponses à mes principales questions ; Très bonne interaction entre l animateur et le groupe, de fructueux échanges ; Je repars avec une nouvelle motivation ; Cette formation m a aidée à clarifier les choses. Voici justement nos prochains rendez-vous au CGACR pour le 1 er semestre 2015 : Lundi 30 mars Aller chercher du chiffre d affaires et de nouveaux clients Lundi 13 avril Les bons outils pour optimiser la gestion de son temps Lundi 1 er juin Sécuriser et bien organiser son ordinateur Lundi 22 juin L internet et la sécurité informatique Et du sur mesure pour la session Comment utiliser efficacement le net pour mon entreprise? Puis, le 8 décembre, Xavier Lair, Chargé de Mission Numérique à la FCGA, intervenait à son tour au CGACR pour expliquer comment utiliser efficacement le net dans son contexte professionnel. Les participants ont approfondi ou découvert les atouts mais aussi les contraintes des nouveaux outils de communication, des médias et réseaux sociaux. Cette session va sans aucun doute leur permettre maintenant de déterminer la stratégie à adopter au sein de leur entreprise tout en développant leur e-réputation. Nous remercions très chaleureusement nos adhérents pour leur active participation à nos actions de formation en 2014, et nous vous attendons toujours plus nombreux en 2015! CGACR - Centre de Gestion Agréé de Châlons-en-Champagne et la Région 15 avenue Becquerel CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE Cedex Tél. : Fax : contact@cgacr51.fr site :

3 sommaire Actualités p. 4 et 19 Tout ce qui bouge sur la planète TPE Portraits p. 6 Les lauréats d or à l honneur Gros Plan p. 8 La maroquinerie rattrapée par la crise Interview p. 10 Yves Marmont, président de la FCGA : Les adhérents des CGA toujours gagnants! Brèves p. 12 L actualité fiscale et sociale Fiscalité p. 14 Loi de finances 2015 Gestion p. 16 Comment fixer vos prix? Juridique p. 18 La SCOP d amorçage : un nouvel outil pour transmettre votre entreprise n Revue bimestrielle ISSN : Le mot du Président Yves Marmont Président de la FCGA Avantage aux adhérents! Depuis mon arrivée à la tête de la FCGA, vous avez été nombreux à me faire part de votre inquiétude quant à l avenir de nos centres. Je comprends évidemment vos interrogations et partage pleinement vos préoccupations. Je tiens néanmoins à clarifier la situation afin de ne pas entretenir une appréhension démesurée. C est la raison pour laquelle je m exprime dans une interview publiée dans ce numéro. Depuis plus de quarante années, nos organismes agréés apportent un soutien de proximité et des services uniques aux petites entreprises adhérentes tout en concourant à un meilleur civisme fiscal. Le dispositif a fait ses preuves et constitue un modèle original pour de nombreux pays à l étranger. Depuis quelques années, en France, certaines évolutions de la législation fiscale ont pu nourrir une crainte légitime chez nos collaborateurs et nos adhérents. Récemment encore, la loi de finances pour 2015 est revenue sur quelques avantages accessoires liés à l adhésion à un centre de gestion agréé. Tout cela est vrai. Mais n oublions pas que le principal intérêt, lui, n a pas été remis en cause : les revenus déclarés des adhérents ne subissent pas la majoration de 25% appliquée aux non-adhérents. En outre, les membres de nos centres bénéficient d une palette de services qui renforcent leurs capacités de gestion : statistiques professionnelles, formation, réseau relationnel Contrairement à ce que l on peut parfois entendre, l attractivité des centres de gestion agréés ne fait donc aucun doute. Les adhérents sont toujours gagnants et nous ne devons laisser planer aucune ambiguïté sur ce point. Défendons avec enthousiasme l image de nos centres et mobilisons-nous tous pour communiquer avec conviction sur nos atouts! Tous droits de reproduction réservés sauf autorisation expresse de CGA Contact. Les informations contenues dans les articles signés sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs. Bulletin édité pour la Fédération des Centres de Gestion Agréés par : CGA Diffusion SAS, 14 bis place Charles-de-Gaulle, Saint-Gratien Directeur de la publication : Régis Lasselin Rédacteur en chef : Michèle Ismaldjee Correspondance et téléphone : 2 rue Meissonier, Paris, Tél Site internet : Maquette, conception et réalisation L Odyssée, Tél Illustrations de Emvé, Tél Crédits photos : Dominique Rambeloson, Tél Marie-Laure Luca, Tél fotolia Impression : Imprimerie Julien-Jopub, Tél Régie publicitaire : Mistral Média, 365 rue de Vaugirard, Paris - Tél contact : David Bichot Dépôt légal à parution. Commission paritaire N 0218 G Abonnement annuel/6 numéros : 3,81 Ce numéro a été tiré à exemplaires Sous l égide de la Fédération des Centres de Gestion Agréés.

4 ACTUALITÉS 4 La SIAGI lance la garantie RELAIS Cette nouvelle offre de la Société interprofessionnelle artisanale de garantie d investissements (SIAGI) est destinée à faciliter l octroi de crédits à court terme aux artisans et entreprises de proximité. Les garanties RELAIS poursuivront un double objectif : faciliter le refinancement d actifs ayant été autofinancés et se substituer aux garanties personnelles. Créée en 1966 par les Chambres des métiers pour favoriser l accès des entreprises artisanales au crédit bancaire, la SIAGI donne sa garantie aux banques pour les prêts que celles-ci accordent aux entreprises. Résultats complets : Bientôt une carte anti-fraude dans le bâtiment C est une mesure comprise dans la loi Macron : la création d une carte personnelle d identification professionnelle pour tous les salariés du BTP travaillant dans l Hexagone, qu ils soient français ou étrangers. Si cette disposition est définitivement votée par le Parlement, toute personne travaillant sur un chantier devra bientôt la détenir. Objectif : lutter contre le travail au noir et la concurrence déloyale par le biais du recours aux travailleurs détachés européens. En cas de manquement, l entreprise s exposerait à une amende administrative allant de euros par salarié à euros en cas de récidive, pour un montant total maximum de euros. L Equipe de France des métiers triomphe à Lille Après trois journées d intense compétition, l Equipe de France des métiers, composée de trentequatre jeunes ayant concouru dans vingt-neuf métiers différents, s est classée deuxième nation, juste derrière l Autriche lors des EuroSkills Avec sept médailles d or, trois médailles d argent, quatre médailles de bronze et cinq médaillons d excellence, les jeunes Français ont réalisé une performance inédite! Plus de visiteurs se sont rendus à Lille Grand Palais pour assister aux épreuves. EuroSkills, compétition européenne des métiers, participe pleinement à la valorisation de l artisanat et à la reconnaissance de l apprentissage. Partenaires de cet événement, les Chambres de métiers et de l artisanat se mobilisent lors de chaque édition pour accompagner et promouvoir cette compétition. Pour en savoir plus : L activité des auto-entrepreneurs en hausse Selon l ACOSS, la caisse nationale du réseau des URSSAF, on dénombre auto-entrepreneurs (AE) à la fin de l année Ils représentent 51 % de l ensemble des travailleurs indépendants (hors secteur agricole) immatriculés depuis la création du dispositif le 1 er janvier 2009 et encore administrativement actifs fin Sur l ensemble de l année 2013, nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit un volume légèrement plus faible qu en Au total, compte tenu de radiations, le nombre d auto-entrepreneurs a progressé de 11,3 % en % des AE encore inscrits fin 2013 ont déclaré un chiffre d affaires positif au moins une fois dans l année. Au total, le chiffre d affaires des auto-entrepreneurs s élève à 6,5 milliards en 2013, en hausse de 10,4 % sur un an. Toutefois, le chiffre d affaires moyen diminue de 2,8 %. Renseignements : Complémentaire santé : qu en pensent les TPE? Selon un sondage OpinionWay pour MAAF, réalisé du 14 au 21 octobre 2014 auprès d un échantillon de plus de salariés et 400 chefs d entreprise de TPE (entreprises de 1 à 9 salariés), 70% des salariés et 55% des dirigeants accueillent favorablement la mise en place d une complémentaire santé obligatoire dans l entreprise à partir du 1 er janvier 2016 suite à l Accord National Interprofessionnel (ANI). Parmi les salariés qui approuvent cette mesure, les hommes (76% versus 64% pour les femmes) et les personnes de 50 ans et plus (76%) se montrent les plus favorables. Les chefs d entreprise sont plus partagés puisque 44% d entre eux la désapprouvent. 49% de ceux qui n emploient qu un ou deux salariés et 64% de ceux qui n ont pas encore mis de complémentaire collective en place y sont réfractaires. Alors que 55% des dirigeants de TPE déclarent donner déjà accès à une complémentaire santé collective à leurs salariés, 4 salariés sur 10 déclarent qu ils bénéficient déjà de celle de leur entreprise. Quant aux autres dirigeants, ils sont actuellement peu enclins à la mettre en place d ici son application en janvier Près d un tiers (32%) des entreprises ne la mettra pas en place avant cette date.

5 «Tous mes bocaux de plats cuisinés à emporter sont faits maison, comme mon site Web!» Guillaume a créé et gère lui-même son site Internet. Sa mise à jour simple et rapide lui permet de présenter le menu de la semaine et de fidéliser ses clients. Écrivez vous aussi votre success-story : 1&1 MY WEBSITE 30 JOURS D ESSAI * MON ENTREPRISE MON SITE MA RÉUSSITE + de 150 contacts le 1 er mois + de 180 «J aime» sur Facebook + 30 % de ventes les deux 1 ers mois MOIS POUR 1ESSAYER CLIC POUR CHANGER 1DE PACK APPEL UN EXPERT 1VOUS RÉPOND (appel non surtaxé) * 30 jours d essai avec garantie «satisfait ou 100 % remboursé» pendant lesquels vous pouvez résilier votre contrat à tout moment. Conditions détaillées sur 1and1.fr. 1and1.fr

6 PORTRAITS Les lauréats d or à l honneur Esprit d innovation, création d emplois, responsabilité environnementale, dynamisme commercial, sauvegarde des métiers : les entrepreneurs primés par la FCGA rivalisent de talent et d audace. Portraits des lauréats d or. 6 Performances économiques Jean-Luc HOFFMANN CGA Alsace Plus d un siècle d histoire, quatre générations d entrepreneurs, une longue tradition artisanale familiale La boucherie-charcuterietraiteur dirigée par Jean-Luc Hoffman et son épouse Pascale, à Haguenau, dans le Bas-Rhin, est une véritable institution locale. Reprise en 1998, l affaire compte deux points de vente ouverts en continu, 6 jours sur 7, de 8h à 19h. Plusieurs fois primée pour la qualité de ses spécialités, la maison Hoffman emploie 24 salariés et forme chaque année 4 apprentis. Fidèle à la tradition, Jean-Luc sait aussi tirer profit des nouvelles technologies pour développer son chiffre d affaires. Non seulement les clients peuvent consulter la carte des menus en ligne et passer leurs commandes sur le site Web de l entreprise, mais ils peuvent aussi télécharger une application pour smartphone l application Hoffman évidemment pour choisir et réserver leurs plats à partir de leur téléphone mobile! Chaque semaine, plus de 250 clients se connectent au site de la boucherie. La preuve qu Internet n est pas l ennemi des artisans. Emploi & formation Auguste FAUVARQUE CGA Régional À la tête d une entreprise spécialisée dans la construction de bâtiments métalliques, à Gondecourt, dans le Nord, Auguste Fauvarque emploie 14 salariés dont Christine, son épouse, en charge de la gestion commerciale et sociale de l exploitation. Principaux débouchés : les bâtiments agricoles, industriels, scolaires ou encore les salles de sport. L atelier de fabrication s étend sur une surface de m 2, avec un auvent de 700 m 2 et 275m 2 de bureaux. De la conception à la réalisation, Auguste s est entouré de compétences pointues, ce qui lui permet de gérer chaque projet de A à Z. Pour rester au top, l équipe participe régulièrement à de nombreuses séances de formation en interne, mais aussi à des stages animés par des organismes indépendants. Auguste Fauvarque accueille et forme de nombreux apprentis issus des Compagnons du Devoir. Une prestigieuse école des métiers dont il partage la philosophie et les valeurs. Innovation & environnement Marc MOREL Cedage Lyon Créateur de l enseigne Brocatelle, spécialisée dans la marbrerie de décoration intérieure, Marc Morel, tailleur de pierre de formation, est installé sur deux sites : les bureaux et le show-room à Lyon (dans le 1 er arrondissement), l atelier de fabrication à Chasse-sur-Rhône. Il emploie 4 salariés dont Alexandra, sa conjointe, en charge de la prospection des bureaux d architecture et de design, incontournables prescripteurs sur le marché. Depuis 14 ans, l entreprise transforme les matières naturelles marbre, onyx, pierre calcaire, granit selon un savoir-faire artisanal. Dans le même temps, elle développe des procédés technologiques innovants comme la pierre en faible épaisseur contrecollée sur nid d abeilles aluminium et le marbre mince contrecollé sur verre, ce qui permet des rétroéclairages. Communication & service clients Philippe SCHNABEL CGA de Haute-Normandie Ancien directeur commercial de la célèbre marque de chaussettes Burlington, entrepreneur surdoué et reconnu dans l univers hyperconcurrentiel du prêt-à-porter, Philippe Schnabel s est reconverti avec succès dans un tout autre domaine : la vente de quads et motos électriques. Une réussite qu il doit en grande partie à Victor, son fils, auquel il avait offert un mini quad pour ses 3 ans, en Véritable pilote d essai des véhicules commercialisés, l enfant grandira en même temps que la gamme. Le début d une passion commune qui s écrira notamment sur un site Internet marchand très performant : kidzzz-n-quadzzz.com qui attire visiteurs chaque mois. Leader sur le marché français, l entreprise de Philippe Schnabel est aussi la seule vraie spécialiste du petit véhicule électrique de loisirs en Europe. Il livre d ailleurs partout sur le continent et assure un service après-vente complet 7j/7 avec des diagnostics par téléphone, , ou à son atelier. Derniers exploits en date de Philippe : l homologation sur route du premier quad électrique ultra puissant pour adulte et la mise sur le marché d un scooter électrique qui atteint les 100 km/h!

7 Dynamisme du conjoint Dominique BARRAULT CGA Indre-et-Loire Cette jeune boucherie-charcuterie artisanale collectionne prix et trophées. Le concours national de l andouillette, le prix du boudin noir ou celui des rillons de Touraine Située à Semblançay, une petite commune d Indre-et-Loire, l affaire emploie trois personnes. Michelle Barrault en est la conjointe collaboratrice. Elle pilote la gestion administrative et comptable de l entreprise tout en assurant le service des clients au comptoir et la préparation des commandes. Très investie dans la bonne marche de l exploitation, elle cumule les responsabilités managériales et commerciales. Un défi qu elle relève au quotidien avec courage et dynamisme. Résultat : une croissance constante du chiffre d affaires et des investissements prometteurs. Il y a quelques mois, le couple s est équipé d une seconde chambre froide, d un nouveau four et a renouvelé son matériel. Et pour accompagner le développement de l activité traiteur qui vient d être lancée, un second salarié a même été embauché! Sauvegarde des métiers Christophe LEGENDRE CGA de Loire-Atlantique Il a repris l atelier familial à 26 ans, après trois années passées aux côté de son père. Ferronnier d art à Sainte-Luce-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire, Christophe Legendre est maître-artisan depuis Grilles, portails, escaliers, balcons Il réalise tous types d ouvrages dans le respect des règles de l art, mais aussi avec inventivité et innovation. Fasciné par le métal, il en a apprivoisé toutes les propriétés pour créer des pièces uniques auxquelles il apporte une touche artistique. Très à l écoute de sa clientèle, il personnalise chaque création pour satisfaire toutes les attentes. Et pour promouvoir son savoir-faire, il met en ligne les photos de ses réalisations sur son site Internet. «C est plus parlant qu un long discours», dit-il avec bon sens. En 2011, il a recruté son apprenti. Pour transmettre à son tour ce qu il a lui-même reçu et perpétuer ainsi un savoir-faire ancestral. PRIX LCL Gilles CRESNO CGA Picpus C est l un des meilleurs chocolatiers de France! Un artisan qui monte, mais qui garde bien les pieds sur terre. Salué par les critiques les plus redoutables, Gilles Cresno s est vu décerner cinq tablettes la note maximale par le prestigieux Club des croqueurs de chocolat. Il a aussi raflé plusieurs prix (dont celui du meilleur chocolat artisanal de la ville de Paris et d Île-de-France) et déclenché l admiration, parfois enfiévrée d ailleurs, de la presse. Une reconnaissance médiatique qui ne lui monte pas à la tête. Car Gilles Cresno ne veut pas être assimilé à ces prétendues stars du chocolat qui font payer le packaging et transigent sur la matière première ou commercialisent des produits à leur noms fabriqués par des secondes mains. Lui revendique pleinement sa qualité d artisan. Un artisan qui prend plaisir à fabriquer le matin des chocolats qui seront vendus l après-midi. Gilles a démarré seul et sans grands moyens dans un coin perdu de Nanterre, en banlieue parisienne. Il n oublie pas que sa réussite, il la doit d abord à ses clients. Aujourd hui, l entreprise compte trois points de vente à Nanterre et Rueil-Malmaison et emploie 16 salariés, dont son épouse qui s occupe de la vente, des stocks et de la communication sur Internet. PRIX SPÉCIAL DU JURY Joffrey JUCHTZER CGA Châlons-en-Champagne Il a créé son premier prototype dans le sous-sol de la maison de ses parents. Il avait 25 ans et une licence en systèmes automatisés en poche. Une première entièrement financée grâce à son emploi salarié de l époque. Inventeur né, Joffrey Juchtzer a décroché plusieurs trophées de l innovation. Aujourd hui, dix ans plus tard, il est à la tête d I&D Concept, une entreprise spécialisée dans la fabrication et le négoce de machines-outils. Basée à Épernay, dans la Marne, elle emploie cinq personnes. Sa mission? Concevoir et fabriquer des étiqueteuses parfaitement ergonomiques destinées à s intégrer dans les chaînes d embouteillage. Joffrey Juchtzer dirige aussi depuis quelques années, une autre entreprise, JDCut, qui fabrique des machines de découpe numérique plasma de petite taille. Une technologie de pointe qui peut d ailleurs intéresser les ferronniers, les chocolatiers ou même les designers. En pleine expansion, les deux affaires se développent aujourd hui à l international et Joffrey va bientôt mettre sur le marché une nouvelle machine très innovante. 7

8 8 GROS PLAN Les chiffres clés de la profession Chiffre d affaires du secteur : 2,2 milliards d euros HT Nombre de points de vente : Nombre de salariés : Longtemps épargnée, la profession est aujourd hui confrontée à une baisse inédite de son chiffre d affaires et à la concurrence préoccupante des sites de vente en ligne. C est un petit séisme qui secoue discrètement le monde feutré de la maroquinerie. Depuis 2013, les détaillants indépendants du secteur font face à une dégradation préoccupante de l activité. Les ventes chutent, des emplois sont supprimés, les sites de ventes en ligne concurrencent férocement les boutiques et certains fournisseurs emblématiques du secteur se désengagent des boutiques multimarques ou durcissent leurs contrats d approvisionnement. Selon une étude récente du CREDOC, «Jusqu en 2012, et depuis une dizaine d années, le marché de la maroquinerie est plutôt dynamique, avec une progression de près de 60% entre 2003 et 2012 de la demande des ménages français». En 2013, le secteur dévisse. Touché à son tour par l onde de choc de la crise, il enregistre une baisse des ventes de 4,2% en volume et de 2,6% en valeur. Une première depuis dix ans. «Nous sommes, en effet, confrontés à une conjoncture difficile qui justifie la mobilisation de toutes nos énergies, à la fédération, pour soutenir nos commerces et nous adapter à ce nouveau contexte», confirme Patrice Véret, le dynamique président de la Fédération nationale des détaillants en maroquinerie et voyage (FNDMV) qui mène un remarquable travail de prospective pour anticiper les mutations du secteur. Une baisse inédite de chiffre d affaires «Je n avais jamais vu ça auparavant Sur les douze derniers mois glissants, le chiffre d affaires moyen de notre profession régresse même de 6%», constate Philippe Berquer, maroquinier à Eu (Seine-Maritime) et trésorier de la FNDMV. Nasser NEGROUCHE La maroquinerie rattrapée par la crise! Source : Fédération nationale des détaillants en maroquinerie (FNDM, 2013) Comment expliquer un tel retournement du marché? D abord, comme la plupart des métiers du luxe, la profession a été longtemps préservée des effets de la crise. C est la raison pour laquelle elle n a été impactée que très récemment par la baisse des dépenses de consommation des ménages. L achat d un sac à main haut-de-gamme ou d un parapluie de grande marque semblait alors échapper à la logique d arbitrage budgétaire par temps de crise. Mais, conjugués au succès grandissant de sites de vente en ligne d articles de maroquinerie et à l émergence de boutiques low-cost, les comportements d achat ont évolué. «Certains clients peuvent passer des heures à sélectionner leur produit préféré en ligne, puis venir en magasin pour le voir de plus près, le toucher, le tester avant de retourner l acheter sur Internet», confie Sandra, une jeune vendeuse dans une boutique parisienne. Le Web impose aussi d autres contraintes aux commerçants traditionnels. «La grande différence, par rapport à avant, c est qu aujourd hui le client vient dans la boutique avec une idée précise de l article qu il veut acheter. Il a choisi un modèle précis en faisant des recherches sur Internet et si vous ne commercialisez par les produits de cette marque ou que n avez pas le même modèle dans votre gamme, vous perdez la vente! Autrefois, le client choisissait un article parmi la gamme disponible en boutique. C est de moins en moins le cas», ajoute Philippe Berquer. La nouvelle concurrence d Internet Néanmoins, selon l étude du CREDOC, les boutiques indépendantes dominent toujours le marché de la maroquinerie. Les achats sont effectués dans les petits commerces à hauteur

9 de 31% des actes d achat. Les chaînes et les hypermarchés arrivent ensuite avec chacun 17% des actes d achats déclarés. La proportion des boutiques indépendantes augmente avec l âge des consommateurs pour atteindre 40% chez les plus de 65 ans. Elle est également plus forte chez les artisans, commerçants, cadres et professions libérales, en corrélation avec l effet revenu. «Les consommateurs privilégient les circuits qui offrent un grand choix de produits, que l on peut prendre en main, puis emporter en cas d achat. Dès lors, on comprend qu Internet demeure minoritaire avec environ 10% des actes d achat», soulignent les analystes du département Dynamique des marchés du CREDOC. Pourtant, le succès des sites de maroquinerie inquiète la profession. «Nous sommes préoccupés par ce phénomène car Internet nous livre une concurrence frontale à laquelle nous n étions pas préparés. Autrefois, quand la grande distribution puis les grandes surfaces spécialisées ont cassé les prix pour nous concurrencer, nous avons su répondre efficacement en nous positionnant sur le créneau du haut-de-gamme, du luxe, pour préserver notre chiffre d affaires. Aujourd hui, la plupart des sites se positionnent eux aussi sur ce même créneau. La réponse n est donc pas évidente, même si nous défendons évidemment nos atouts en magasin : l accueil, le conseil, le contact avec la matière», fait observer Philippe Berquer, maroquinier en Haute-Normandie et trésorier de la FNDMV. Les atouts naturels des détaillants Historiquement lié à la fabrication et au commerce du cuir, le métier doit également faire face à l émergence d articles synthétiques. Moins chers, réputés plus écologiques pour certains consommateurs qui s offusquent de l exploitation des peaux de bêtes, ces produits alternatifs viennent remettre en cause la qualité même de spécialistes du cuir qui définissait jusqu à présent l identité des maroquiniers. «S ils se développent, ils affaibliront mécaniquement les chiffres d affaires des boutiques. Il deviendra alors difficile d atteindre son seuil de rentabilité», prévient Philippe Berquer. Si le cuir français se porte mal sur le marché intérieur, il connaît en revanche une belle prospérité à l international. En 2014, une étude du Conseil National du Cuir (CNC), révèle que la France est le troisième exportateur mondial des cuirs et peaux bruts et contrôle 6,1% des exportations. L industrie française de la maroquinerie est toute aussi dynamique à l export, selon la même source : avec 9,7% du marché, la France occupe aussi le troisième rang des exportateurs dans le monde. De leur côté, les détaillants du secteur, sous l impulsion du président de la FNDMV, Patrice Véret, se mobilisent pour relancer leurs points de vente. Malgré la conjoncture actuelle et les mutations qui s annoncent, ils conservent de précieux atouts pour faire revenir la clientèle en magasin et se démarquer des sites de vente en ligne. L étude du CREDOC souligne que, malgré la crise, la marque produit demeure le premier critère d achat pour 54% de clients. La marque distributeur constitue quant à elle, pour 27% d entre eux, la seconde motivation d achat. Qualité des fabricants, fiabilité des distributeurs, sécurité des achats, conseil et professionnalisme : les maroquiniers ne manquent pas d arguments pour satisfaire pleinement les attentes des consommateurs. n 9

10 INTERVIEW Nasser NEGROUCHE Yves Marmont, président de la FCGA : Les adhérents des CGA toujours gagnants! Nouveau président de la Fédération des centres de gestion agréés, Yves Marmont expose les axes prioritaires de son mandat à la tête de l organisation fédérale et commente les récentes évolutions de la fiscalité des petites entreprises. 10 Vous venez de succéder à Christiane Company à la tête de la FCGA. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques mots? Yves Marmont : «Je tiens tout d abord à rendre hommage à la qualité du travail accompli par Christiane Company au cours de ses deux mandats à la tête de la FCGA. Dans un contexte tourmenté, elle a su préserver et promouvoir nos centres de gestion agréés. Pour ce qui me concerne, j ai 58 ans et je suis expert-comptable à Oyonnax, dans l Ain. J ai présidé de 2001 à 2007 le centre de gestion agréé de Haute-Savoie et en suis actuellement le Secrétaire adjoint. Jusqu à ma nomination, j étais vice-président de la FCGA et président de la Commission des études économiques». Environ TPE adhèrent à un centre de gestion agréé. Dans quelle situation économique se trouvent aujourd hui les petites entreprises? Yves Marmont : «La conjoncture est effectivement difficile. Dans la plupart des secteurs d activité, les chiffres d affaires sont en recul et les trésoreries affaiblies. Les petites entreprises du commerce et de l artisanat sont aujourd hui clairement rattrapées par la crise. Au troisième trimestre 2014, selon notre Observatoire de la petite entreprise, l activité globale des TPE régresse de 4% comparativement à la même période un an plus tôt. Sur douze mois, la tendance est également négative avec un chiffre d affaires, toutes professions confondues, en diminution de 1,4%. Comme je vous le disais, aucune profession n est épargnée par cette conjoncture préoccupante : le commerce et les services (-2,7%) et l artisanat du bâtiment (-7,3%), autrefois locomotives économiques des petites entreprises, sont aujourd hui sévèrement touchées par la crise». Quelles sont les actions prioritaires que vous comptez initier en votre qualité de président de la FCGA? Yves Marmont : «La première des priorités, sans aucun doute, c est la mobilisation en faveur d une meilleure reconnaissance de l utilité de nos centres de gestion agréés par les pouvoirs publics. La pérennisation de ce dispositif, qui a largement fait ses preuves depuis plus de quarante ans, est notre principal chantier. N oublions pas que, derrière nos structures, il y a des centaines de milliers de petites entreprises qui bénéficient d un soutien de proximité concret, favorable à leur développement. Fragiliser nos centres reviendrait à affaiblir toutes ces TPE dont notre économie a tant besoin pour retrouver le chemin de la croissance, relancer la création d emplois Je pense qu il n y aura pas de reprise de l économie dans notre pays sans les TPE du commerce, de l artisanat et des services». Malgré certaines évolutions législatives récentes, les TPE ont toujours intérêt à adhérer à un centre de gestion agréé, n est-ce-pas? Yves Marmont : «Tout à fait! Si la loi de finances pour 2015 est effectivement revenue sur certains avantages accessoires liés à l adhésion à un centre de gestion agréé, le principal

11 avantage fiscal n est absolument pas remis en cause. Contrairement aux non-adhérents, les membres d un centre de gestion agréé ne subissent pas la majoration de 25% de leurs revenus déclarés. C est un argument de taille qui justifie pleinement l adhésion à un CGA. Les adhérents sont toujours gagnants! N oublions pas, non plus, l exemption de majoration fiscale accordée aux nouveaux adhérents qui révèlent spontanément les inexactitudes ou omissions présentes dans leurs déclarations professionnelles. Par ailleurs, au-delà de ces avantages fiscaux, les adhérents bénéficient de services de grande qualité qui contribuent directement aux performances de leurs entreprises : formation, statistiques professionnelles, dossier personnalisé de gestion». Précisément, quelles sont les évolutions de la fiscalité des TPE comprises dans la loi de finances pour 2015? Yves Marmont : «Il n y a pas, dans cette loi de finances, de grands changements en ce qui concerne la fiscalité des petites entreprises. Parmi les avantages autrefois réservés aux adhérents qui ont été supprimés, on peut notamment citer la déduction intégrale du salaire du conjoint de l exploitant adhérent à un CGA et la réduction d impôt pour frais de tenue de comptabilité. À partir du 1 er janvier 2016, le régime du salaire du conjoint sera aligné sur celui des non-adhérents, c est-à-dire une déduction limitée. Précisons toutefois que cette limite de déduction a été relevée de à Pour ce qui est des frais de tenue de comptabilité, il n y aura plus de réduction d impôt. Les règles de droit commun s appliqueront et ces frais seront donc déductibles du résultat imposable dès le premier euro. Même alignement sur le droit commun en ce qui concerne le délai de reprise de l administration fiscale, ramené de 2 à 3 ans. Une fois de plus, vous constatez que ces évolutions ne remettent absolument pas en cause le principal avantage accordé à nos adhérents : la non-majoration de 25% de leurs revenus». Quels sont les principaux enseignements du rapport de la Cour des Comptes sur les organismes agréés qui a été récemment remis au Parlement? Yves Marmont : «Ce rapport dresse le bilan de l action des organismes agréés quarante ans après leur création. Il a été remis à la Commision des finances, de l économie générale et du contrôle budgétaire de l Assemblée Nationale en juillet 2014, et c est sur la base de ses conclusions que certains avantages accessoires liés à l adhésion ont été supprimés. Tout en étant critique sur certains aspects que je qualifierai de secondaires, ce rapport, dans sa conclusion générale reconnaît très clairement l utilité du dispositif. L information principale qu il faut retenir, c est la préconisation de la Cour des Comptes : maintenir une différenciation dans l imposition des entreprises selon qu elles acceptent ou non de se plier à une procédure de nature à assurer une plus grande transparence fiscale. Concrètement, cela passe par le maintien de l incitation à adhérer que constitue la non majoration des revenus professionnels. Les adhérents à un centre de gestion agréé seront donc toujours avantagés par rapport aux non-adhérents qui ne jouent pas le jeu de la transparence». n 11

12 BRÈVES François SABARLY 12 Droit des Affaires Disponibilité des pièces détachées À compter du 1 er mars 2015, les professionnels devront informer les consommateurs de la durée de disponibilité des pièces détachées des produits qu ils vendent. En application de cette disposition de la loi Consommation du 17 mars 2014, un décret précise que lorsqu il est informé par le fabricant ou l importateur de cette durée de disponibilité, le distributeur devra en avertir le consommateur de manière visible et lisible sur tout document commercial et préalablement à la vente, de même que sur le bon de commande. Cette information pourra consister en une durée ou une date limite de disponibilité des pièces. De son côté, le fabricant sera tenu de fournir aux vendeurs ou aux réparateurs les pièces détachées nécessaires à la réparation des produits, dans un délai de deux mois (décret du 9 décembre 2014, JO du 11). Social Hausse du SMIC au 1 er janvier 2015 Au 1 er janvier 2015, le taux horaire du SMIC est revalorisé de 0,8% et porté à 9,61 euros bruts, contre 9,53 euros depuis le 1 er janvier 2014, soit 1 457,52 euros bruts mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. Cotisations d allocations familiales sur les salaires Comme le prévoyait la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2014, le taux de la cotisation d allocations familiales sur les salaires est réduit sur les bas salaires à partir du 1 er janvier À compter de cette date, le taux normal de 5,25% est abaissé de 1,8 point pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC annuel et passe donc à 3,45%. Sont concernés tous les employeurs dont les salariés entrent dans le champ d application de la réduction Fillon (décret du 17 décembre 2014, JO du 19). À noter : 1. Les pouvoirs publics ont annoncé, qu en 2016, cette baisse de 1,8 point s appliquera à l ensemble des salaires inférieurs à 3,5 SMIC annuel. 2. Comme pour la réduction Fillon, le taux de la cotisation à appliquer se calcule chaque mois puis fait l objet d une régularisation progressive ou en fin d année. Cotisation d allocations familiales des non-salariés À compter du 1 er janvier 2015, le taux de la cotisation d allocations familiales des travailleurs indépendants non agricoles dont les revenus d activité sont inférieurs à un seuil est réduit dans la limite de 3,1 points. Le taux de la cotisation est ainsi égal à : 2,15% pour les revenus inférieurs ou égaux à 110% du plafond annuel de la Sécurité sociale ; entre 2,15% et 5,25% pour les revenus compris entre 110% et 140% de ce plafond (le taux augmente progressivement selon une formule de calcul) ; 5,25% (taux normal) pour les revenus supérieurs à 140% de ce plafond (décret du 17 décembre 2014, JO du 19). À noter : la réduction ne peut pas être cumulée avec un autre dispositif de réduction ou d abattement sur cette cotisation. Cotisations vieillesse sur les salaires Les cotisations d assurance vieillesse déplafonnées de Sécurité sociale sur les salaires sont relevées en La part salariale augmente de 0,25% à 0,30% et la part patronale de 1,75% à 1,80%. Cette hausse s ajoute à celle, déjà programmée, des cotisations vieillesse dues sur le salaire retenu dans la limite du plafond : la part salariale augmente de 6,80% à 6,85% au 1 er janvier 2015,

13 BRÈVES et la part patronale de 8,45% à 8,50% (décret du 17 décembre 2014, JO du 19). À noter : rappelons que le plafond de la Sécurité sociale a été fixé à e en Cotisations vieillesse des non-salariés La cotisation de retraite de base due par les artisans et les commerçants est calculée pour une part sur le revenu d activité dans la limite du plafond de la Sécurité sociale et, depuis le 1 er janvier 2014, pour une autre part sur le revenu d activité total. Le taux de cotisation applicable sur la totalité du revenu d activité augmente à compter du 1 er janvier 2015 et est fixé à 0,35% (au lieu de 0,20%). Il sera porté à 0,50% en 2016 et à 0,60% en 2017 (décret du 17 décembre 2014, JO du 19). À noter : le taux des cotisations sur le revenu d activité dans la limite du plafond de la Sécurité sociale s élève à 17,05% au 1 er janvier Il sera relevé à 17,15% au 1 er janvier Retraite progressive des salariés et des non-salariés Le dispositif de retraite progressive permet à un salarié ou à un non-salarié de percevoir, à partir de 60 ans, une partie de la pension de retraite tout en continuant d exercer l activité à temps partiel. Ce régime est modifié à compter du 18 décembre 2014 pour la retraite de base du régime général des salariés et pour les artisans et commerçants affiliés au RSI. Pour bénéficier de la retraite progressive, les assurés doivent désormais disposer de 150 trimestres, comptabilisés dans tous les régimes de retraite. Les salariés doivent être à temps partiel pour au moins 14 heures hebdomadaires et les non-salariés doivent réduire leurs revenus d au moins 40% (décret du 16 décembre 2014, JO du 17). Fiscal Régime de TVA des entreprises nouvelles du bâtiment Pour les exercices ouverts à compter du 1 er janvier 2015, les entreprises nouvelles du secteur du bâtiment et celles qui reprennent une activité après une période de cessation temporaire ou celles qui optent pour le paiement de la TVA, sont obligatoirement soumises au régime réel normal dans les deux ans qui suivent le début de l activité, et doivent souscrire des déclarations TVA selon une périodicité mensuelle ou trimestrielle. Le régime simplifié d imposition à la TVA ne s applique donc pas à ces entreprises (loi n du 29 décembre 2014, JO du 30 décembre 2014). À noter : cette soumission obligatoire et temporaire au régime réel normal d imposition n a d effet que pour la TVA. Elle n a pas de conséquence pour la détermination du bénéfice, qui reste soumis au régime simplifié d imposition. Tableau de bord SMIC 9,61 e/heure au (1 457,52 e pour 151,67 heures par mois) Minimum garanti (MG) au : 3,52 e Plafond SS e/mois du au Indice INSEE des prix à la consommation (ensemble des ménages, tabac inclus) 127,62 en novembre 2014, soit - 0,2 % en un mois et + 0,3 % en un an Indice INSEE du coût de la construction au 3 e trimestre 2014 soit + 0,93 % en un an, + 0,18 % en 3 ans et + 27,31 % en 9 ans Taux de base bancaire 6,60 % depuis le Taux Eonia (ex-tmm) 0,144 % en décembre 2014 Taux moyen des découverts au 3 e T : 10,04 % Taux de l intérêt légal professionnel 0,93 % au 1 er semesters

14 FISCALITÉ François SABARLY Loi de finances : les nouveautés pour 2015 La loi de finances pour 2015, la seconde loi de finances rectificative pour 2014 et la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 contiennent des mesures nouvelles pour les petites entreprises. Voici ce qu il faut retenir de ces textes. 14 En 2015, il n y aura pas de réforme fiscale d envergure pour les petites entreprises et les particuliers. Toutefois, comme chaque année, une série de dispositions vont néanmoins impacter l impôt sur le revenu et l impôt sur les bénéfices. En matière sociale, plusieurs changements entrent également en vigueur ce début janvier. La fiscalité personnelle La loi de finances pour 2015 instaure un nouveau barème de l impôt sur le revenu en supprimant la première tranche à 5,5% et en abaissant le seuil d entrée dans la tranche à 14%, à 9690 ( antérieurement). Conjugué à une réforme de la décote, ce nouveau barème se traduira en pratique par un nouvel allègement fiscal pour les contribuables modestes et par un recul important du seuil d entrée dans l impôt pour ces mêmes contribuables. Par ailleurs, les seuils et limites liés au barème sont relevés de 0,5%. Et la réduction d impôt Duflot pour investissement locatif, rebaptisée Pinel pour les investissements réalisés depuis le 1 er septembre 2014, est assouplie au niveau de la durée de l engagement de location (six ou neuf ans) et de la qualité du locataire (location à un ascendant ou descendant désormais autorisée). Les taux de la réduction d impôt Pinel sont fonction de la durée d engagement de location. + La fiscalité des TPE Les seuils des régimes d imposition des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), actualisés en 2014 restent applicables en 2015 et Ils sont désormais actualisés tous les trois ans ; ainsi la première révision triennale prendra effet à compter du 1 er janvier La loi de finances supprime certains avantages dont bénéficient les adhérents d organismes de gestion agréés (CGA et AGA), notamment : la réduction de trois à deux ans du délai de reprise de l administration fiscale en matière d impôt sur le résultat et de taxes sur le chiffre d affaires (on revient au délai de reprise de droit commun qui est de trois ans) ; à compter du 1 er janvier 2016 la réduction d impôt pour frais d adhésion et de comptabilité dont bénéficient un nombre restreints d adhérents ; cette disposition devrait s appliquer à compter de l imposition des revenus de 2016 (nous attendons confirmation de la date d effet) ; et, à compter du 1 er janvier 2016, la déduction intégrale du salaire du conjoint de l exploitant, travaillant dans l entreprise (ce salaire sera déductible dans une limite annuelle de , comme pour les non adhérents). Soulignons néanmoins que le principal avantage fiscal accordé aux adhérents d un organisme agréé n a pas été remis en question. Il s agit de l absence de majoration de 25% du revenu professionnel. + Par ailleurs, la plupart des dispositifs d allègement d impôt dans les zones prioritaires du territoire sont reconduits : le régime d amortissement exceptionnel, égal à 25 % du prix de revient des immeubles à usage industriel ou commercial construits pour les besoins de l exploitation dans les zones de revitalisation rurale est prorogé d un an (jusqu au 31 décembre 2015) ; l exonération d impôt sur les bénéfices pour les entreprises créées ou reprises dans les zones de revitalisation rurale est prorogée d un an (jusqu au 31 décembre 2015) ; les régimes d exonération applicables aux entreprises nouvelles et aux sociétés créées pour la reprise d entreprises

15 industrielles en difficulté (avec des aménagements pour ce dernier régime) sont prorogés jusqu au 31 décembre Il en est de même pour le dispositif d exonération des entreprises nouvelles implantées en zone d aide à finalité régionale (ZAFR) ; le régime d exonération des bénéfices dans les zones franches urbaines (ZFU) est prorogé jusqu en 2020, mais avec une réduction de l avantage fiscal pour les activités créées depuis le 1 er janvier 2015 ; le régime d exonération sur les bénéfices applicable dans les bassins d emploi à redynamiser est prorogé jusqu au 31 décembre 2017 ; le crédit d impôt pour investissement en Corse est prorogé jusqu en 2020 et son taux de 20% est maintenu. Par ailleurs, de nouvelles exonérations de taxe foncière et de CFE sont instituées pour les petites entreprises de moins de dix salariés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPPV). À noter que le crédit d impôt maître restaurateur, égal à 50% des dépenses (plafonnées à ) permettant de satisfaire aux normes d aménagement et de fonctionnement prévues par le cahier des charges relatif à ce titre, est prolongé également, jusqu au 31 décembre D autre part, pour les entreprises installées dans les départements d outre-mer et ayant droit aux aides régionales à l investissement ou au fonctionnement, le taux du crédit d impôt pour la compétitivité et l emploi (CICE) est majoré : il passe de 6% à 7,5% pour les rémunérations versées en 2015 et est fixé à 9% pour les rémunérations versées à compter du 1 er janvier Pour les autres entreprises des DOM, la majoration entrera en vigueur à une date fixée par décret. Enfin, l intégration dans les bases des impôts locaux de la révision de la valeur locative des locaux professionnels est à nouveau reportée d un an, c est-à-dire en C est une mesure favorable car cette révision des valeurs locatives pourra aboutir à des hausses importantes de la cotisation foncière des entreprises. Les mesures sociales La loi de finances pour 2014 instaure une nouvelle aide à l apprentissage pour les employeurs qui recrutent ou ont recruté un premier apprenti ou un apprenti supplémentaire depuis le 1 er juillet Cette aide, d un montant minimum de 1 000, est versée par les régions et peut se cumuler avec la prime à l apprentissage de 1000 au moins qui existe déjà pour les entreprises de moins de 11 salariés. Attention : à partir du 1 er juillet 2015, cette aide ne sera accordée qu aux entreprises relevant d un accord de branche comportant des engagements en faveur de l alternance. Cette même loi de finances, en revanche, supprime l aide au départ en retraite des artisans et commerçants dès le 1 er janvier Cette indemnité, versée par les caisses du RSI, était destinée aux commerçants et artisans âgés qui éprouvent des difficultés à vendre leur fonds de commerce. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, quant à elle, limite à trois mois, à compter de 2015, la durée du contrôle URSSAF pour les petites entreprises de moins de dix salariés, et ouvre la possibilité de conclure une transaction avec l URSSAF après un contrôle et un redressement de cotisations sociales. n Sources : Loi de finances pour 2015 n du 29 décembre 2014, JO du 30 décembre Loi de finances rectificative pour 2014 n du 29 décembre 2014, JO du 30 décembre Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015 n du 22 décembre 2014, JO du 24 décembre

16 GESTION Jean ÉTIENNE Comment fixer vos prix? Pour fixer le bon prix, vous devez connaître votre clientèle, vos concurrents et vos coûts. C est essentiel, car vos prix sont l image de votre entreprise et un signe de sa réussite. 16 Rappelons que les prix sont fixés librement par les commerçants et les artisans sauf en dehors de certains secteurs : taxis, livres, transports publics, gaz et électricité, etc. Vous ne fixerez pas vos prix de la même façon si vous vendez à un consommateur ou à un fournisseur. Pour le premier, la notion de plaisir est essentielle alors que, pour le second, elle repose sur des données plus objectives en faisant davantage la place à des prix basés sur la quantité. Votre clientèle En cette période de crise, le consommateur fait très attention aux prix d un produit ou d un service, surtout qu aujourd hui, il peut s informer facilement étant capable de comparer rapidement tous les prix pratiqués pour un même produit ou service (notamment sur Internet, lire encadré p.17). Si tous les prix sont identiques près de chez lui, un client choisira l entreprise qui lui offre le plus d avantages : conseils de vente, service après-vente, installation à domicile, échange ou remboursement, garanties contractuelles et commerciales et aussi un choix très important. Toutefois, un consommateur est prêt à payer un produit ou une prestation plus cher s il est de meilleure qualité (une bonne baguette chez un artisan boulanger), avec des atouts technologiques ou un design exclusif ou tout simplement pour se faire plaisir (un vêtement branché), voire pour des achats pour le dépanner tard le soir. Sur ce marché en mouvement, vous devez donc bien connaître la psychologie d achat de votre client pour lui proposer le produit ou le service qu il recherche au prix qu il accepte de payer. En 2015, le rapport qualité-prix des années n est plus vérifiable. Un article de qualité n est pas synonyme de prix élevé surtout à cause du développement des grandes surfaces et des magasins en ligne. Interrogez vos clients par un questionnaire ou un entretien sur leur connaissance des prix pratiqués dans leur environnement et leurs attentes de prix, sur la fréquence et le lieu de leurs derniers achats. Essayez de savoir également au-dessous de quel prix votre produit ou votre service ne serait pas bon, et au-dessus de quel prix il serait trop cher. Sur Internet, il est facile de repérer les tarifs de vos concurrents grâce aux comparateurs de prix. Vous ne pourrez pratiquer un prix élevé que si vous avez un monopole sur un produit ou un service donné ou vendez du haut de gamme. Votre tarif sera d autant plus élevé et générateur de marge que la demande des clients sera forte. Dans ce cas, nous vous conseillons d expliquer à vos clients pourquoi vos prix sont élevés, car ces derniers ne doivent pas se sentir lésés. La transparence en matière de prix premium est fondamentale pour instaurer la confiance. BON À SAVOIR L analyse des résultats va vous permettre de fixer le prix acceptable par le plus grand nombre de vos clients, même s il ne s agit que d une fourchette de prix plutôt que d un prix fixe. Et vous savez qu entre l intention d achat à un prix donné et un prix d achat réel, il y a souvent un écart Vos concurrents Vous devez aussi analyser les prix pratiqués par vos concurrents (artisans et commerçants, grandes surfaces) en enquêtant sur le terrain et sur le Web : date du relevé, nom du produit ou du service, prix, promotions, vendeur ou pas, mise en valeur du produit (dans une vitrine, éclairage, etc.) et réaction des clients présents. Si votre prix est supérieur à la concurrence, vous devrez proposer un plus (lire ci-avant) qui justifie cette différence de prix et il doit correspondre aux attentes de votre clientèle.

17 Choisir de pratiquer des prix bas n est pas toujours la bonne solution, car il y aura toujours une entreprise, souvent plus grosse que la vôtre, pour casser les prix. Si vous vous alignez, cela demande une négociation quotidienne avec vos fournisseurs pour préserver vos marges. BON À SAVOIR Vous ne pouvez pas vendre à perte sous peine d amendes pouvant aller jusqu à Vos coûts Il est justement indispensable que vous connaissiez avec précision votre prix de revient, car vous risqueriez sinon de vendre à perte. Ces coûts sont de l ordre de trois : 1 Vos achats : les matières premières (métal, céréales, essence, gaz, etc.), consommables (clous, colle, sable, ciment, etc.), livraisons, etc. 2 Votre production : le nombre d heures à fabriquer votre produit et les charges liées à cette fabrication. En tant que prestataire de services, vous avez aussi des coûts à prendre en compte même si vous exercez à domicile ou chez des clients : temps passé sur un projet, recherche de clients, déplacements, etc. Calculez le taux de rentabilité moyen d une de vos prestations, ce qui vous servira de base pour établir ensuite vos devis. Les deux coûts ci-dessus doivent être pondérés par des coefficients de marge qui servent à équilibrer tout ce que vous n avez pas intégré dans votre prix de revient : frais généraux : téléphone, Internet, électricité, transports, loyers, frais d entretien, assurances, crédits, etc. ; coût salarial des personnes qui ne sont pas liées à la production : personnel de bureau, chauffeur, commercial, etc., plus les congés payés, heures supplémentaires, temps de pause, route, etc.) ; Et sur Internet? Le baromètre 2014 BVA/Mappy du 3 décembre 2014 analyse les attentes qu ont les clients et les commerçants de proximité du Web to store (e-commerce et magasin physique). Ce sondage confirme qu une très grande majorité des clients (92%) se dit intéressée par cette pratique qui consiste à rechercher des informations sur Internet avant de réaliser un achat dans un commerce de proximité. Les consommateurs souhaitent d abord s informer sur les prix (94%), obtenir les coordonnées du commerce (91%), commander ou réserver un produit (90%), accéder à des informations spécifiques sur les biens ou services (89%), découvrir les avis d autres consommateurs (80%), prendre rendez-vous (70%), faire une visite virtuelle de la boutique (64%). Les consommateurs affirment à 98% acheter régulièrement dans des commerces de proximité. Aller en boutique leur permet de voir le produit (65%), de le toucher (50%), de l essayer (48%), mais aussi d économiser des frais d expédition (45%). Fin 2014, 46% des commerçants de proximité disposent d un site Internet, ce qui n est évidemment pas suffisant. Certaines professions doivent donc exploiter tous les atouts du Web dans leur boutique en s équipant des dernières technologies comme dans certains grands magasins : ordinateurs, tablettes, wi-fi, haut-débit, etc. Aujourd hui, 8 personnes sur 10 sortent leur smartphone en faisant leur course! coût de vos nouvelles décisions : embauche, achat d un véhicule, etc. ; impôts : taxe foncière, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, etc. ; coût des amortissements, votre rémunération et votre bénéfice. Vous devez aussi appliquer un coefficient multiplicateur, très variable selon les professions : par exemple, x 1,90 à 2,40 pour les chaussures, x 2 à 2,5 pour les vêtements, x 2,5 à 3,5 pour l optique, etc. 3 La commercialisation : dépenses de marketing (études de marché, fichiers clients, plaquettes, mailings, encarts presse) et de publicité (affichage) pour assurer les ventes et la promotion d un produit ou d un service, participation à des salons et à l exportation, etc. BON À SAVOIR Il est très difficile d établir une seule règle de calcul pour obtenir un prix, car chaque secteur a ses propres particularités ; pour avoir une information plus précise, prenez contact avec votre Chambre de commerce et d industrie, votre Chambre de métiers et de l artisanat ou un syndicat. Vous pouvez également acheter des logiciels de calcul des coûts de revient par branche (boulanger, restaurateur, traiteur, etc.). n 17

18 JURIDIQUE Éric JAMIN La SCOP d amorçage : un nouvel outil pour transmettre votre entreprise Instituée par la loi Économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, la société coopérative et participative d amorçage vise à faciliter la reprise d une entreprise par les salariés. Avec ce nouveau statut fiscal, ils peuvent renforcer progressivement leur part au capital social. 18 Principale nouveauté : le décret de loi met fin à l obligation de détenir la majorité du capital social, frein à la reprise d entreprises sous forme de société coopérative et participative (SCOP). Jusqu à présent, l un des obstacles identifié à la reprise d entreprises dans le cadre d une SCOP était l obligation pour les salariés de détenir d emblée la majorité du capital social. Pour faciliter ces reprises et soutenir les salariés repreneurs, les articles 27 et 28 de la loi Économie sociale et solidaire (ESS) du 31 juillet 2014 créent la SCOP d amorçage. Le dispositif, entré en vigueur le 1 er janvier 2015, permet aux salariés de renforcer, au fil des années, leur part au capital de leur SCOP. «Dans la bataille pour l emploi, aucune voie ne doit être négligée pour la création d activité : les salariés peuvent être aussi une solution pour la reprise de leur entreprise. Le nouveau statut de la SCOP d amorçage encourage un recours plus facile à la forme coopérative, ce qui va contribuer à la fois à dynamiser la reprise des entreprises par les salariés et à développer le nombre d entreprises relevant de l Économie sociale et solidaire», estime Carole Delga, secrétaire d État chargée du Commerce, de l Artisanat, de la Consommation et de l Économie sociale et solidaire, 7 ans pour devenir majoritaires Ainsi, le nouveau statut de la SCOP d amorçage permet aux salariés d être minoritaires au capital tout en détenant la majorité des voix à la constitution de la SCOP. Ils ont alors 7 ans pour devenir La SCOP : un régime fondé sur l équité Dans une SCOP, les salariés possèdent au minimum 51% du capital, ils sont associés majoritaires. Ce régime juridique permet une répartition spécifique des bénéfices. Le partage du profit est équitable. Les salariés associés élisent leur dirigeant en assemblée générale et sur un principe bien particulier : une personne = une voix, quel que soit le nombre de parts de chacune. Les SCOP sont exonérées de taxe professionnelle afin d encourager l entrepreneuriat des salariés et bénéficient d une assiette réduite pour l impôt sur les sociétés. majoritaires. Les salariés pourront ainsi plus facilement boucler les tours de table pour reprendre leur entreprise sous forme de SCOP grâce à l aide d associés non coopérateurs. En application de la nouvelle loi, les associés non coopérateurs doivent s engager à céder ou à obtenir le remboursement d un nombre de titres permettant aux associés coopérateurs d atteindre le seuil de détention de 50 % du capital au bout de la durée de 7 ans. Le décret précise que cet engagement figure dans les statuts de la SCOP nouvellement créée. Cet engagement conditionne l obtention du statut fiscal dérogatoire de la SCOP, les statuts devant être communiqués à l administration fiscale. Avec ce décret, entre également en application l article 28 de la loi qui permet pendant cette période de 7 ans d utiliser les réserves de la SCOP pour acquérir ou rembourser les parts sociales proposées à la vente par un associé non salarié emplois sauvegardés La reprise d entreprises en SCOP est un atout pour l économie car les sociétés coopératives sont particulièrement résistantes aux aléas économiques : 71 % des SCOP sont pérennes à trois ans contre 66 % pour les entreprises traditionnelles. En 2014, la reprise des entreprises en difficulté par leurs salariés a connu de nombreux exemples, dont les deux plus emblématiques sont l usine de tisanes Fralib, à Géménos (Bouches-du-Rhône) devenue la SCOP TI et l usine de crèmes glacées Pilpa, à Carcassonne (Aude), devenue La Fabrique du Sud, également sous forme de SCOP. Une étude d impact, effectuée lors du vote de la loi, sur une période de dix ans, permet d estimer que le nombre de transmission d entreprises saines en SCOP de plus de 10 salariés pourrait atteindre 300 à 400 opérations, soit 6 % à 8 % des entreprises à reprendre dans le cadre de successions. En matière d emplois, c est près de à emplois qui seraient alors consolidés ou sauvés par les transmissions en SCOP sur cette période. n

19 ACTUALITÉS Reconduction du crédit d impôt Maître-restaurateur Adoptée dans le cadre de loi de finances 2015, cette prolongation pour trois ans (jusqu au 31 décembre 2017) du crédit d impôt réservé aux Maîtres-restaurateurs s inscrit dans la volonté du gouvernement de développer la qualité dans la restauration et d encourager sa valorisation. Ce crédit d impôt est accordé aux professionnels qui viennent d obtenir le titre de Maître-restaurateur ou son renouvellement. Il s élève à 50% des dépenses engagées par le restaurateur pour moderniser son établissement sur les trois premières années, dans la limite de euros, soit un crédit d impôt pouvant atteindre euros. Le restaurateur peut à nouveau solliciter le bénéfice du crédit d impôt lors du renouvellement de son titre qui a lieu tous les quatre ans. Près de restaurateurs sont aujourd hui détenteurs de cette reconnaissance. Renseignements : votre service des impôts Les vrais chiffres de l emploi dans les TPE Une récente étude de la DARES sur l emploi dans les très petites entreprises rappelle le rôle de ces dernières dans la structure de l emploi salarié en France. Les entreprises de 1 à 9 salariés regroupent 20% de l emploi salarié concurrentiel. Fin 2013, elles emploient en moyenne 2,9 salariés, mais plus d un tiers ne comptent qu un seul salarié. Dans près de la moitié de ces très petites entreprises (TPE) travaille au moins un non-salarié (gérant de l entreprise, membre de la famille). Au 31 décembre 2013, 28,5% des salariés des TPE travaillent à temps partiel, 13,7% sont en contrat à durée déterminée, 7,5% bénéficient d un emploi aidé, dont 82% dans le cadre d une formation en alternance. La part des CDD baisse légèrement en 2013, tandis que celle des emplois aidés progresse. Le recours au temps partiel et aux contrats à durée déterminée, notamment aux contrats aidés par l État, est plus élevé que dans les entreprises de 10 salariés ou plus. Accéder à l étude : travail-emploi.gouv.fr Le droit du travail en 100 questions Enfin un livre qui répond avec précision et simplicité aux 100 questions les plus courantes sur le droit du travail! Accès à la formation, organisation des congés, préparation d une rupture conventionnelle, négociation d une indemnité, faire face à un accident du travail, rédiger un contrat de travail : autant de circonstances qui font appel au droit du travail et dans lesquelles il vaut mieux être bien informé. Le livre de Jean Manière, spécialiste du droit des relations individuelles et collectives, fournit des explications claires, rédigées dans une langue accessible à tous, avec les définitions juridiques indispensables, le tout en moins de 200 pages. Pour commander le livre 100 questions pour comprendre et agir - Droit du travail : 19

20 PROFESSIONNELS, FAITES LES BONS CALCULS POUR OPTIMISER VOTRE RETRAITE PRÉPARER SA RETRAITE, C EST D ABORD ANTICIPER ET FAIRE LES BONS CHOIX. La Banque Populaire vous aide à construire la meilleure stratégie à l aide de solutions à la fois professionnelles et personnelles. Épargne, constitution d un patrimoine immobilier, anticipation de la transmission de votre activité Prenez rendez-vous dès maintenant avec un conseiller Banque Populaire. BPCE Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France Paris Cedex 13 RCS Paris n BPCE, intermédiaire en assurance inscrit à l ORIAS sous le n Pour plus d informations :

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