LIVRET RÉFÉRENTIEL Spécialité perfectionnement sportif Mention Char à Voile du Diplôme d Etat de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport ***

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1 LIVRET RÉFÉRENTIEL Spécialité perfectionnement sportif Mention Char à Voile du Diplôme d Etat de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport *** Janvier 2010

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3 REMERCIEMENTS Ont participé à l élaboration de ce document : Richard CARLON : DTN Fédération Française de char à Voile Samantha PETIT : membre de l ETR Aquitaine Erwann LAMANDE : membre de l ETR Bretagne Laurent DIBLAN : responsable formation FFCV, membre de l ETR Normandie Patrick BOUTELIER : formateur au CREPS des Pays de la Loire Rodolphe CERISIER : formateur au CREPS des Pays de la Loire *************** Coordination du livret référentiel : Sous-direction de l emploi et des formations Bureau des métiers, des diplômes et de la règlementation (DSC1) Ministère des sports 3

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5 INTRODUCTION Le Ministère de la santé et des sports est engagé dans la rénovation et la modernisation des diplômes du champ du sport. Ainsi, les diplômes professionnels, tels que le brevet professionnel de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport (BP JEPS), le diplôme d Etat de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport (DE JEPS) et le diplôme d Etat supérieur de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport (DES JEPS), remplacent progressivement le brevet d Etat d éducateur sportif (BEES) du 1 er et du 2 ème degré. La mise en œuvre de ces nouveaux diplômes s appuie notamment sur le «livret référentiel». Cet outil à vocation pédagogique, élaboré dans le cadre de groupes de travail, vise à accompagner les organismes de formation dans la construction et la mise en œuvre des formations conduisant à la délivrance des mentions de la spécialité «perfectionnement sportif» du DE JEPS. Il contribue également à la décision d habilitation des formations par les directions régionales. Il contient des textes de référence ainsi que des présentations techniques et pédagogiques pour permettre à chaque équipe de formateurs d élaborer son projet de formation à partir des spécificités de l environnement, des publics concernés et des compétences professionnelles à acquérir pour les futurs diplômés. Il est conçu de manière à garantir une souplesse dans son utilisation permettant son adaptation aux évolutions des contextes et des secteurs professionnels. Que chacun, formateur ou employeur, appartenant à un organisme privé ou public, service habilitateur de l Etat, trouve dans ce livret référentiel les repères et les références qui lui permettent de construire des cursus adaptés aux besoins des publics dans le respect des principes qui fondent la formation professionnelle. Vianney SEVAISTRE Sous-directeur de l emploi et des formations Direction des sports 5

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7 SOMMAIRE I - PRÉSENTATION DU CHAMP PROFESSIONNEL...9 I.1 - PRESENTATION DE L ACTIVITE CHAR A VOILE...9 Présentation générale...9 Les disciplines du char à voile...10 Le Char à Voile en Chiffres...11 Les structures d emploi...13 La pratique compétitive...14 I.2 - LES DIPLOMES EXISTANTS Etat des lieux de la filière de formation L adaptation de l offre de formation Une activité en mutation...16 I.3 - DEFINITION DES FONCTIONS ET METIERS : UNE DIVERSITE D ACTIVITES PROFESSIONNELLES Moniteur occasionnel Moniteur permanent Responsable de petite structure Responsable du secteur Char à Voile dans une base nautique Directeur de structure Niveau des qualifications...18 I.4 - BESOIN EN FORMATION ET ETAT DES LIEUX...18 I.5 - LE METIER DU DEJEPS MENTION CHAR A VOILE...20 I.6 - FICHE DESCRIPTIVE DES ACTIVITES...20 Assurer l enseignement et l entraînement dans les associations et les structures fédérales...20 Assurer la direction technique d une structure associative...20 Participer à des actions de formations pour les qualifications fédérales, CQP ou de niveau IV...20 Contribuer au développement du char à voile dans sa structure...21 Participer au fonctionnement de l équipe technique régionale...21 II - PRINCIPES MÉTHODOLOGIQUES...21 II.1 - DE LA FICHE DESCRIPTIVE D ACTIVITES A L INTEGRATION DES COMPETENCES...21 II.2 - DES DISPOSITIFS DE FORMATION CONSTRUITS A PARTIR DE L ANALYSE DU CHAMP PROFESSIONNEL...22 II.3 - DES DISPOSITIFS DE FORMATION CENTRES SUR L ACQUISITION DE COMPETENCES...22 II.4 - DES DISPOSITIFS DE FORMATION EN ALTERNANCE...22 II.5 - DES DISPOSITIFS QUI ORGANISENT LES PARCOURS INDIVIDUALISES DE FORMATION...23 III - L ENTRÉE EN FORMATION...23 III.1 - GENERALITES - LES DIFFERENTES ETAPES...23 III.2 - L INSCRIPTION A LA FORMATION...24 III. 3 - EXIGENCES TECHNIQUES PREALABLES...24 III.4 - EXIGENCES PREALABLES A LA MISE EN SITUATION PEDAGOGIQUE...25 III.5 - LA SELECTION DES CANDIDATS...25 III. 6 - LE POSITIONNEMENT DES STAGIAIRES

8 IV - LA FORMATION...26 IV.1 - L ORGANISATION PEDAGOGIQUE...26 IV.1.1 Définition du plan de formation et généralités...27 IV.1.2 Le ruban pédagogique...27 IV.2 - L ALTERNANCE...28 IV.2.1 Définition et généralité...28 IV.2.2 Les procédures adoptées...28 IV.2.3 Texte de référence...28 IV.2.4 Le livret pédagogique ou fiche navette...28 IV.2.5 Le projet d alternance...29 IV.3 - ROLE ET FONCTION DU STAGIAIRE ET DU TUTEUR...29 Le stagiaire (droits et devoirs)...29 La position du stagiaire dans la structure d accueil...30 La protection des stagiaires en matière de sécurité...30 La responsabilité du stagiaire et de l organisme de formation...30 Le tuteur (rôle et missions)...31 IV.4 - DESCRIPTION DES CONTENUS DE FORMATION...31 Assurer l enseignement et l entraînement dans les associations et les structures fédérales...31 Assurer la direction technique d une structure associative...31 Participer à des actions de formations pour les qualifications fédérales, CQP ou de niveau IV...32 Contribuer au développement du char à voile dans sa structure...32 Participer au fonctionnement de l équipe technique régionale...32 V - LA CERTIFICATION...32 V.1 - METHODOLOGIE...32 V.2 - ORGANISATION DE LA CERTIFICATION...33 V.3 - LES EPREUVES...33 V4 - DESCRIPTIF DES EVALUATIONS...33 Evaluation UC Evaluation UC Evaluation UC Équivalence...34 V. 5 - LA VALIDATION DES ACQUIS DE L EXPERIENCE...35 Définition et généralités...35 Méthodologie et organisation...35 VI - LE DOSSIER DE DEMANDE D HABILITATION...36 VI.1 - DEFINITION ET GENERALITES...36 VI.2 - DEMARCHES PREALABLES...36 ANNEXES...39 ANNEXES I - LES TEXTES REGLEMENTAIRES...40 Les textes cadres...40 Les arrêtés relatifs à la mention char à voile...40 Les instructions...40 ANNEXE II - GLOSSAIRE (AFNOR CNCP)...41 ANNEXE III - SIGLES...47 ANNEXE IV - FICHE DESCRIPTIVE D ACTIVITES...48 ANNEXE V - REFERENTIEL DE CERTIFICATION

9 I - PRÉSENTATION DU CHAMP PROFESSIONNEL Le char à voile moderne s est rapidement développé depuis le début du 20ème siècle. La pratique s est structurée et la Fédération française de char à voile existe depuis Elle réunit l essentiel des structures qui œuvrent au développement de la pratique du char à voile en France et organise la pratique compétitive. Elle est membre de la Fédération International Sailing and Land Yachting (FISLY). I.1 - Présentation de l activité char à voile : Présentation générale L activité char à voile recouvre des pratiques très variées. On fait du char depuis l antiquité : on trouve des traces de char poussé par le vent en Chine antique et en Egypte Pharaonique. Le char moderne est culturellement proche de l aviation et de la voile. Amené en France il y a 100 ans par Louis Blériot, il se développe autant parmi les amoureux de l aéronautique, dont il garde la dénomination d éléments techniques (palonnier, aile, etc..), de la voile, dont les usages du vent et de la voile constituent une culture commune, et plus récemment parmi les pratiquants de sports californiens, proches de la «beach culture». Quoi qu il en soit, le char à voile a toujours attiré des aventuriers en quête d évasion : traversée du désert, raid en Mauritanie, traversée de Lacs salés aux Etats-Unis, record de vitesse... Le char se pratique en effet sur les plages, mais aussi sur les grandes étendues des lac Américains ou encore sur les lacs gelés d Europe du Nord. Le char est donc à roue ou à patin à glace. Il est équipé d une voile et d un mât qui en constituent un moteur écologique. L évolution du matériel se traduit aujourd hui par un développement des chars aéro-tracté, chars équipés cette fois de cerf-volant et non plus de voile. La pratique du char à voile renoue avec l idée que le sport est avant tout un jeu. Le but du pratiquant est certes de se rapprocher de ses limites pour vivre des sensations fortes, mais il faut que cela reste ludique. Mais il reste le support terrestre sans moteur le plus rapide du monde : 153km sur nos plages, 185km sur les lacs salés d Amérique, 240km sur les glaces d Europe du Nord! Et 110km est une vitesse normale en compétitions. La sécurité est un problème permanent : la vitesse, l absence de frein, et les conflits d usage doivent être maîtrisés, et la formation professionnelle s est rapidement imposée comme la seule garantie d un développement harmonieux de la pratique. Le char à voile français associe donc 100 ans de pratique régulière, 40 ans d organisation structurée, un palmarès mondial incontesté et un dynamisme jeune, proche des disciplines émergentes. 9

10 Les disciplines du char à voile L activité char à voile regroupe de nombreux supports de pratique. Ils sont regroupés autour de trois disciplines : 1/ Les chars debout, le «speed sail» et le Dirtwinsurfing, inspirés d une planche à voile, avec un châssis à quatre roues développé en 1976 par Arnaud DE ROSNAY. 2/ Les chars tracté : le «montain board», char debout tracté par un cerf-volant et surtout le «Kite Buggy» ou char à cerf-volant, c est un châssis à 3 roues, tracté par un cerf-volant. 3/ Les chars assis ou allongé représentent les chars à voile traditionnels, avec un châssis à 3 roues, de dimensions variables, surmonté d un gréement de surface et de forme diverses. Chaque classe de char à voile répond à des caractéristiques spécifiques. 10

11 Le Char à Voile en Chiffres Zone de pratique Le char à voile se pratique en France de la frontière belge jusqu en Aquitaine, et plus localement en Languedoc Roussillon. La FFCV place cependant de grands espoirs de développement par la pratique «Inland» rendue possible grâce à une évolution du matériel et la recherche de nouveaux marchés par les fabricants. Si historiquement, le Nord de la France et la Gironde sont le berceau de la pratique, la pratique s est rapidement développée en Bretagne et dans les Pays de la Loire. 11

12 Chiffres clefs La FFCV rassemble 111 structures affiliées, associatives en grande majorité. Cela représente 340 équivalents temps plein, 330 permanents et un chiffre d affaires du secteur d environ 6,5 millions d euros. chiffres clefs 2009 nombre de structures 111 dont structures autres qu'association 17 nombre de passages moyenne des passages par structure nombre passages maximum nombre d'emplois moniteur char 332 moyenne d'emplois par structure 3 emplois (toutes fonctions) 403 emplois maximum par structure 8 moyens matériels nombre de chars -école nombre de chars "sports" 850 chiffre d'affaires de la branche sport char moyenne par structure minimum 850 maximum Les licenciés La FFCV souffre d une difficulté à fidéliser les pratiquants. Le nombre de passages dans les centres est estimé à personnes, et seulement 2500 personnes acquièrent une licence. Parmi ceux-ci, seulement la moitié pratique le char en compétition. Les pratiquants personnes plus âgées en pratique compétitive ou de loisir sportif. Comme pour nombre de disciplines de pleine nature dépendant d un matériel sophistiqué et coûteux, la moyenne d âge de nos licenciés se situe dans la tranche d âge entre 30 et 40 ans. De fait, l encadrement se divise nettement entre une activité jeune pour les groupes (scolaires, centre de loisir) et le public estival, et une activité de 12

13 Les structures d emploi Caractéristiques générales Les structures d emploi sont en grande majorité des associations. Il existe cependant un développement important de structures à vocation commerciale ou des structures associatives ou municipales aux statuts variables (SEM, OMS, OT ). Les ressources des structures est un objectif important, tant pour pérenniser les emplois que pour investir et renouveler le matériel coûteux. Le club type licenciés 20 adhérents 32 pratiquants occasionnels 4200 équivalents temps plein 2,6 ETP flotte 60 chars chiffre d'affaires Cette préocupation pose réguliérement des problèmes de cohérence avec les objectifs fondateurs des associations. Le milieu du char à voile est nettement organisé autour de deux axes : les écoles et les clubs. Souvent constitué autour de deux entités juridiques distinctes, les écoles se sont développées «à côté» des clubs. Les clubs retent attachés à la pratique fédérale, compétitive, et sont le plus souvent animés par des équipes de bénévoles nombreux. Le professionnel de cette structure assure l entraînement, les déplacements, et participe à l animation des manifestations. Cependant, la structuration économique fait qu il existe très souvent des conventions entre l école qui générent de l économie (scolaire, tourisme, loisir) et le club : mise à disposition de personnel, partage des locaux, échange de services. Les écoles, d une certaine façon, financent le fonctionnement des clubs. Les écoles sont donc les principales employeuses. Dynamisme de la pratique : des perspectives de développement importantes La pratique compétitive marque le pas, mais la pratique de loisir et occasionnelle progresse régulièrement depuis quelques années. Les écoles considèrent que cette augmentation est de l ordre de 20% par an! Une récente enquête en Région Nord-Pas de Calais montre que les structures ont des stratégies d amélioration de leurs infrastructures pour s adapter à la fois à des exigences de qualité nouvelle, mais aussi à de nouveaux services. C est, à n en pas douter, un signe de développement de la pratique. 13

14 La pratique compétitive : La France est un leader incontesté au niveau international. Cette domination se traduit par des résutats sportifs très positifs sur toutes les rencontres internationales, mais aussi par une domination technologique : les fabricants français sont les principaux fournisseurs du marché mondial. Les équipes de France sont composées des dix meilleurs pilotes de chaque série retenus par la FISLY. Il s agit là des quotas attribués pour chaque nation, et la France est la seule nation à fournir une équipe complète dans chacune des six séries : classe 2 (open), classe 3, classe 5 «sport», standar t, classe 5 «promo» et classe 8. Les pilotes sont sélectionnés sur la base du Classement National des Pilotes, résultats sur cinq épreuves de niveau national. Le suivi des équipes de France et Espoir est un objectif d avenir pour la FFCV. L absence d entraîneurs formés rend le suivi des équipes difficiles, et la filière de formation des pilotes n est pas définie. Mais c est un axe de travail de la prochaine olympiade et nous devons intégrer cette préoccupation dans le développement des filières de formation fédérale, mais aussi dans les profils des professionnels diplômés d Etat. Résultats du Championnat d Europe 2009 Au niveau des instances internationales, la FFCV est très présente à la FISLY et occupe des postes stratégiques. Son influence, compte tenu des résultats et de sa représentativité sur tous les supports, est importante et sa voix largement écoutée. La culture de la course est très implantée dans les clubs et écoles : les moniteurs sont impliqués, et 18 membres de l équipe de France sont des moniteurs en exercice dans des clubs ou écoles. I.2 - Les diplômes existants : Etat des lieux de la filière de formation : CQP «Assistant Moniteur Char à Voile» : Existant depuis seulement novembre 2009, nous avons peu de recul sur ce nouveau diplôme. L ancien monitorat fédéral n étant pas habilité, aucun diplôme équivalent n existait et nous ne savons pas encore les mutations qui seront engendrées par le CQP. Nous pouvons simplement avancer qu il répond à de véritables besoins et que l activité économique de la branche devrait s en trouver renforcée. Les limites de prérogatives sont importantes : l assistant moniteur encadre sous la supervision d un titulaire d un diplôme d Etat mention Char à voile, dans les limites de 8 chars maximum (contre 12 pour les diplômés d Etat), en-dessous de 6 Beaufort. 14

15 BEES 1 er degré : La majeure partie des professionnels est à ce jour titulaire du BEES 1 er degré. Ils exercent diverses fonctions, y compris la gestion des centres de taille moyenne (inférieur à de chiffre d affaire). Ce sont en majorité des garçons, dans des proportions assez cohérentes par rapport à la pratique ellemême. Il n existe plus de formation depuis la création des BP JEPS, c'est-à-dire depuis La formation et la certification ont pris fin en BP JEPS activités nautiques, mentions monovalente et plurivalente Char à Voile: La mention monovalente est ouverte au CREPS de Nantes et au SAF de Caen, et, malgré de réels débouchés, peine à remplir les quotas de candidats. Plusieurs explications sont à avancer, mais la principale est d ordre financière. En effet, l offre de formation est en contradiction avec les modes de financement de la formation professionnelle des régions. Les territoires couverts par les trois centres de formation ne permettent pas aux candidats de régions non limitrophes de se former. En conséquence, la seule formation qui proposait une mention monovalente n a pas pu avoir lieu faute de candidats pris en charge. Pour cette région tout du moins, le problème est en passe d être résolu. La mention plurivalente char à voile est associée au kayak de mer, à l aviron ou à la voile. La formation est organisée par le SAF de Basse Normandie (Caen), le CREPS des Pays de la Loire (Nantes), et par Nautisme en Bretagne (Brest). BEES 2eme degré : Ils sont généralement directeurs de structures, ou responsables du secteur char à voile dans des centres nautiques de grande taille (plus de 3 permanents char à voile). Quelques-uns ont suivi la voix de la fonction publique, fonction territoriale le plus souvent L adaptation de l offre de formation L augmentation rapide de la fréquentation bouleverse l organisation des écoles, notamment au niveau de son personnel d encadrement professionnel. Une récente enquête suite au séminaire des écoles de 2007 montre que seul un club sur 4 trouve du personnel d encadrement en fonction de ses besoins. Le recrutement est rendu difficile par des flux de formation trop faible. Le recrutement des candidats pose problème. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette difficulté. Tout d abord, l évolution des modes de fréquentation des écoles et des clubs (le consumérisme des adhérents) affaiblit la capacité de recrutement en interne de jeunes. D autre part, l absence de diplôme fédéral homologué limite l attractivité des formations fédérales qui constituent généralement le premier palier vers une professionalisation des jeunes. Cette faiblesse de personnel saisonnier se traduit par des difficultés à organiser la pratique de loisir, limite les capacités d auto-financement des associations et la politique salariale des clubs. Les perspectives de carrière sont rarement valorisées, et le métier est perçu comme peu attractif. Les formations au BPJEPS actuellement proposées n ouvrent pas la mention monovalente. Hors, l emploi existe et surtout, les pilotes sont souvent peu plurivalents dans leur compétence nautique. La génération des pilotes qui étaient des marins est passée, et ces candidats échouent aux tests de sélection sur la plurivalence. Enfin, l incertitude, le flou et les changements induits par le passage au BP JEPS d une part et l attente du CQP d autre part ont renforcé les difficultés en 2007 et La reprise nette des formations fédérales en est une traduction. 15

16 Il est donc urgent de donner de la cohérence à l offre de formation, de proposer une filière complète qui donne des perspectives aux professionnels et ouvre des portes à une gestion rationnelle des structures en plein développement Une activité en mutation Bien que la pratique d hiver soit très importante, l activité estivale marque généralement un pic d activité. Dans certains cas, du fait de la fréquentation des plages, l activité est interdite par arrêté municipal. Pour les autres cas, en période de forte activité, des embauches ponctuelles sont effectuées pour répondre aux demandes. Le char à voile bénéficie donc une pratique annuelle. L activité d encadrement saisonnière estivale est susceptible de forte évolution avec la création en 2009 du CQP «assistant moniteur char à voile». Jusqu alors, les emplois étaient couverts par divers diplômes, y compris universitaires, et une forte pénurie de moniteurs était signalée par les clubs. L arrêté d août 2004 ouvre une nouvelle possibilité d évolution du système de formation char à voile, afin de répondre aux besoins des structures et au contexte réglementaire. I.3 - Définition des fonctions et métiers : une diversité d activités professionnelles L activité char à voile dans les clubs et dans les écoles donne lieu à une diversité des formes d encadrement : Moniteur occasionnel : intervient dans les structures contre rémunération dans le cadre des périodes de forte activité ou en complément d un encadrement sportif. - Il recueille les informations avant la séance en vue de la préparer : public, météo, site de pratique, matériel - Il prépare sa séance sous la responsabilité d un encadrant de niveau 4 ou supérieur, jusqu'au niveau 3 des niveaux FFCV - Il accueille et prépare à la mise en activité, dans le cadre d un dispositif pédagogique existant - Il propose et met en place des situations roulantes, sans danger pour lui, pour les pratiquants, pour les usagers du site de pratique - Il surveille et intervient sur les aspects sécuritaires dans le cadre d un dispositif pré-établi - Il range, vérifie, entretient le matériel et rend compte - Il s intègre à la vie de la structure - Il respect les procédures en cas d accident et prévient - Il favorise les progrès des pratiquants - Il prend conscience de ses difficultés et intervient pour réguler Moniteur permanent : c est le moniteur intervenant, la cheville ouvrière des écoles. - Il prépare et met en œuvre les séances - Il conçoit un programme dans le cadre d un stage - Il adapte son enseignement aux attentes des enseignants dans le cadre de la pratique scolaire - Il assure la sécurité de ses groupes - Il participe à l organisation de la sécurité et à la rédaction des plans d intervention - Il participe à la vie de la structure - Il intervient de façon adaptée sur tout type de publics, notamment sur les publics handicapés - Il encadre les pratiques compétitives, notamment sur les premiers niveaux de pratique - Il participe à l entretien du matériel et des locaux - Il accueille les publics et les oriente sur les produits qui répondront le mieux à leurs attentes - Il connait et fait la promotion des dispositifs fédéraux, notamment de la licence - Il peut intervenir sur des publics de jeunes enfants - Il est formateur et tuteur - Il réalise des tâches administratives de base : inscriptions, permanence téléphonique, affichage d activité et de météo 16

17 Responsable de petite structure : il gère une structure de petite taille (moins de deux permanents, moins de de chiffre d affaires). - Il est moniteur - Il est entraîneur - Il est formateur et tuteur - Il gère l équipe de saisonniers - Il propose l organisation du plan de travail : stage, répartition des stages, affectation des groupes - Il organise la sécurité et la rédaction des plans d intervention - Il participe à l entretien du matériel et des locaux - Il accueille les publics et les oriente sur les produits qui répondront le mieux à leurs attentes - Il connaît et fait la promotion des dispositifs fédéraux, notamment de la licence - Il réalise des tâches administratives de base : inscriptions, permanence téléphonique, affichage d activité et de météo - Il prépare pour ses élus des éléments pour la rédaction des bilans, des budgets prévisionnels et des dossiers de demande de subvention Responsable du secteur Char à Voile dans une base nautique : il gère la partie char à voile dans une structure nautique pluri-activités qui représente à elle seule au moins de recettes et au moins 30% de l activité totale de la structure. L équipe est composée de plus de deux permanents et il existe une activité saisonnière. - Il est moniteur - Il est entraîneur - Il est formateur et tuteur - Il gère l équipe d encadrants de l activité char à voile - Il gère l équipe de saisonniers - Il propose l organisation du plan de travail : stage, répartition des stages, affectation des groupes - Il gère les budgets de son secteur : proposition d investissement, gestion courante des recettes et des dépenses, gestion du matériel - Il gère le développement de son secteur : promotion, projets, prospective - Il présente le bilan de son secteur Directeur de structure : il gère une structure de plus de trois permanents et de plus de de chiffre d affaires. - Il gère l équipe d encadrants de l activité char à voile - Il gère l équipe de saisonniers - Il gère différents secteurs d activité pour les centres nautiques - Il gère les relations avec les collectivités territoriales - Il pilote ses responsables de secteur s ils existent - Il propose ou supervise l organisation du travail : respect du code du travail et de la CCNS, déclaration, gestion des payes - Il gère les budgets et les comptes de la structure et organise les bilans - Il gère le développement de sa structure : promotion, projets, prospective, représentation politique - Il gère les demandes de subventions et les dossiers partenaires 17

18 Niveau des qualifications : Métier Niveau de Diplôme ou qualification dans le cadre de la rénovation qualification Moniteur occasionnel Infra 4 (non défini CQP «assistant moniteur Char à Voile» par la CCNS) Moniteur permanent Niveau 4 BP JEPS mention char à voile monovalent et plurivalent Responsable de petite structure ou responsable de Niveau 3 DE JEPS mention Char à Voile secteur Directeur de DES JEPS mention Char à Voile Niveau 2 structure I.4 - Besoin en formation et état des lieux : Une enquête a été réalisée en 2008 auprès des écoles et clubs afin de mieux percevoir les besoins en formation à cinq ans. Nous avons obtenu 27 réponses, soit 28% de taux de réponse. Emploi type Nombre estimé Pour l ensemble du réseau Moniteur occasionnel 48 Moniteur permanent 220 Responsable d équipe 13 Responsable de secteur 11 L emploi dans les centres de char à voile est stable depuis plusieurs années, en panne de recrutement faute d une filière claire et de diplôme fédéral homologué. Cette enquête montre que les besoins sont très importants. Notre problème est actuellement, à la fois une filière de formation incomplète, qui ne donne pas de lisibilité aux candidats et de satisfaction aux employeurs. L emploi saisonnier fait défaut, l emploi d expert également. Mais le manque de candidats nous pose et nous posera de sérieux problèmes. Une diversification de notre mode de recrutement sera nécessaire et les accès aux formations doivent être le plus assouplis possible tout en garantissant la compétence technique des pilotes en entrée de cursus. 18

19 Les besoins à cinq ans, sur l ensemble de la filière, une fois intégré le niveau 3 et le CQP, se répartiraient de la façon suivante : Les flux de cadres ont trois origines : le turn-over des professionnels est une caractéristique générale dans le nautisme, le char à voile n y déroge pas. Par ailleurs, l aspiration à des perspectives de carrière ou à une reconnaissance d expertise des diplômés de niveau 4, et notamment les BEES 1 er degré en fonction depuis plusieurs années, va créer un appel d air sur le niveau 3. D autre part, les futurs titulaires du CQP, grâce à l expérience professionnelle enfin possible, seront tentés par la filière des diplômes d Etat. Enfin, le dynamisme de la discipline laisse penser que des créations de postes seront rendues possibles par le développement des structures char à voile. Pour les niveaux 3 et 2, si nous ne tenons pas compte des évolutions de carrière, le nombre de création est limité au remplacement des cadres (turn- over) d une part et à la création de nouveaux postes, par augmentation des structures ou par le développement de l activité. Ce besoin reste significatif. Etat des lieux Besoins à 5 ans Saisonniers/CQP Niveau Niveau Niveau

20 I.5 - Le métier du DEJEPS mention Char à Voile Le titulaire du Diplôme d État Jeunesse Éducation Populaire et Sports (DEJEPS) spécialité perfectionnement sportif, mention Char à Voile peut : - assurer l enseignement et l entraînement dans les associations et les structures fédérales - assurer la direction technique d une structure associative - participer à des actions de formation pour les qualifications fédérales ou de niveau IV - contribuer au développement du char à voile - participer au fonctionnement de l équipe technique régionale I.6 - Fiche descriptive des activités Assurer l encadrement et l entraînement dans les associations et les structures fédérales Il prépare et met en œuvre les séances Il conçoit un programme dans le cadre d un stage ou d un entrainement Il adapte son enseignement aux attentes des enseignants dans le cadre de la pratique scolaire Il assure la sécurité de ses groupes Il intervient de façon adaptée sur tout type de publics, notamment sur les publics handicapés et les jeunes enfants Il encadre les pratiques compétitives, jusqu au niveau des meilleurs de ligue Il met en place une course en tant qu organisateur ou arbitre (directeur de course, jury) Il participe à l entretien du matériel et des locaux Il accueille les publics Assurer la coordination technique d une structure associative Il gère l équipe de saisonniers Il propose l organisation du plan de travail : stage, répartition des stages, affectation des groupes Il organise la sécurité et la rédaction des plans d intervention Il organise l entretien du matériel et des locaux Il accueille les publics et les oriente sur les produits qui répondront le mieux à leurs attentes Il connait et fait la promotion des dispositifs fédéraux, notamment de la licence Il réalise des tâches administratives de base : inscriptions, permanence téléphonique, affichage d activité et de météo Participer à des actions de formation pour les qualifications fédérales, CQP ou de niveau IV Il connait les dispositifs de formation aux diplômes d Etat, CQP et aux diplômes fédéraux Il intervient en formation d adulte Il intervient en situation tutorée Il met en œuvre une formation CQP ou une unité de formation de niveau IV Il coordonne une équipe d intervenants, en centre comme en alternance Il planifie les formations et communique sur son programme de formation Il établit des bilans et met en place les suivis de cohorte 20

21 Contribuer au développement du char à voile dans sa structure Il prépare pour ses élus des éléments pour la rédaction des bilans, des budgets prévisionnels et des dossiers de demande de subvention Il organise l offre produit et les services aux adhérents Il organise la promotion de sa structure en utilisant les moyens traditionnels et modernes Il crée les réseaux nécessaires à la promotion de la structure (office du tourisme, etc) Il présente le bilan d activité de la structure Participer au fonctionnement de l équipe technique régionale Il participe aux réunions de l ETR Il joue un rôle et assume une mission au sein de l ETR : formation, entraînement, développement Il présente le bilan d activité de son action II - PRINCIPES MÉTHODOLOGIQUES Le livret référentiel est conçu pour aider les organismes de formation et les formateurs à concevoir un dispositif de formation qui réponde aux exigences de l habilitation et aux logiques pédagogiques visant l acquisition de compétences professionnelles conformément au référentiel de certification. Ce document constitue également un outil de référence pour l inspecteur coordonnateur, les D.R.J.S.C.S. et le directeur technique national dans le cadre de la procédure d habilitation des formations. II.1 - De la fiche descriptive d activités à l intégration des compétences L organisme de formation prend en compte l articulation entre la fiche descriptive d activités (FDA) et le référentiel de certification. Le dispositif de formation s organise autour de quelques orientations essentielles : 1. la prise en compte de l analyse du champ professionnel et de ses évolutions : point de départ incontournable dans la conception et la conduite des actions de formation 2. l organisation du dispositif de formation conçu pour l acquisition de compétences par de futurs professionnels efficients dans leur pratique réelle 3. la compétence se construisant sur l articulation de savoirs théoriques et de savoirs pratiques fortement contextualisés qui intègrent la culture technique et éthique du milieu professionnel 4. la structuration des diplômes en unités capitalisables traduit, de manière réglementaire et pédagogique, cette orientation. Le diplôme est obtenu lorsque le stagiaire a validé les différentes unités constitutives du diplôme. La mise en œuvre de l alternance dans le cadre des formations : les situations de travail sont des lieux et des temps privilégiés moyennant le respect de certaines conditions qui devront être respectées (organisation du tutorat, liaison entre le centre de formation et l entreprise, démarche et outils d évaluation). La nécessité d un travail d équipe pour les formateurs, où l ensemble des acteurs ont une vision commune du métier visé notamment dans sa dimension culturelle et éthique, de la démarche globale de formation utilisée, des procédures d évaluation formatives et certificatives. 21

22 II.2 - Des dispositifs de formation construits à partir de l analyse du champ professionnel L analyse des contextes de travail et de l activité réelle des professionnels constitue une étape essentielle pour identifier les compétences à acquérir et élaborer des dispositifs pertinents de formation professionnelle. Les tâches professionnelles réelles et les contextes spécifiques de l intervention sont donc le cadre de référence : - en amont de la formation : elles permettent d identifier les ressources mobilisées par les professionnels dans leur environnement de travail - pendant la formation : elles permettent de concevoir les situations de formation utiles au développement de la compétence - en fin de formation : c est l acquisition des compétences professionnelles qui sera évaluée La formalisation précise des compétences à acquérir est essentielle à la construction du dispositif de certification. II.3 - Des dispositifs de formation centrés sur l acquisition de compétences La compétence peut être définie comme la capacité identifiée et reconnue (ce qui suppose sa reconnaissance d une part et sa validation d autre part) de résoudre des problèmes dans un contexte professionnel donné, de manière efficace et stable en mobilisant et en combinant différentes ressources telles que les connaissances, les savoir-faire, les raisonnements, les expériences, les attitudes et les comportements professionnels. La compétence est un système : - structuré, - opératoire, c'est-à-dire lié à l activité du professionnel en situation - finalisé : on est compétent pour une tâche définie ou un ensemble de tâches organisées en unités significatives La compétence résulte d une expérience professionnelle, elle s observe objectivement dans des performances qui en constituent la validation.affirmer que la formation doit viser l acquisition de compétences suppose de connaître les procédures essentielles par lesquelles les stagiaires peuvent acquérir celles-ci. II.4 - Des dispositifs de formation en alternance La mise en situation professionnelle du stagiaire se déroule au sein de structures de perfectionnement, d entraînement ou de formation agréées (voir convention de formation). La relation entre le centre de formation et cette situation professionnelle constitue la clé de la formation dans la mesure où toute pratique professionnelle, si elle repose sur des représentations théoriques et des modèles d action, se nourrit en même temps des expériences quotidiennes de l acteur en situation. A ce titre, le tuteur fait partie intégrante de l équipe pédagogique. Il est associé à l évaluation du stagiaire, notamment dans le cadre de l évaluation en situation réelle. L alternance est à la fois un dispositif juridique et un dispositif «pédagogique» qui tente de répondre à la professionnalisation en favorisant l articulation entre le centre de formation et la future activité professionnelle, de manière à imbriquer les connaissances utiles et l intervention pratique du professionnel en situation réelle. 22

23 II.5 - Des dispositifs qui organisent les parcours individualisés de formation Le dispositif prévoit des parcours de formation individualisés basés sur une démarche de positionnement à l entrée en formation et sur la validation des acquis de l expérience. Appliqué au champ de la formation professionnelle pour adulte, le processus d individualisation suppose : - en amont de la formation : une validation du plan individuel de formation proposé par l équipe des formateurs intégrant l engagement du stagiaire à le respecter, - au cours de la formation : de mettre en œuvre les pratiques favorisant l autonomie et la responsabilité du formé et, à partir des bilans et validation d acquis, de définir l itinéraire de formation le plus adapté à la personne, - à la sortie de la formation : l individualisation suppose des pratiques de certification personnalisées dans le respect des textes en vigueur et le maintien de l équité entre les stagiaires. III - L ENTRÉE EN FORMATION III.1 - Généralités - Les différentes étapes Ces différentes étapes composent les démarches d ingénierie de formation sur lesquelles reposent les éléments qualitatifs fondamentaux de la formation en complément de la note d opportunité relative aux profils et perspectives d emploi visés. Concevoir un projet de formation, c est organiser : - L entrée en formation (processus de sélection, de positionnement et élaboration de parcours individualisés) - La formation proprement dite (organisation du ruban pédagogique centré sur l acquisition des compétences) - La certification des compétences et la délivrance des diplômes Les différentes étapes du projet de formation L inscription à la formation Le dossier de candidature Les exigences préalables à l entrée en formation La sélection des candidats Le jury Les épreuves de sélection Le positionnement des stagiaires L entrée en formation Le ruban pédagogique Le dispositif de certification Les épreuves de positionnement Les propositions de parcours individualisés, y compris, si besoin est, du renforcement et des allègements de formation La délivrance du livret de formation Le livret pédagogique Le contrat de formation L organisation de l alternance La fonction de tuteur La planification des unités capitalisables Les objectifs de formation et leur répartition dans le temps Les contenus de formation Fiches unités capitalisables Les méthodes de formation Les outils de suivi de la formation Le référentiel de certification Les épreuves de certification Le calendrier de certification 23

24 III.2 - L inscription à la formation Le dossier de candidature est à déposer un mois avant la date de mise en place des tests de vérification des exigences préalables à l entrée en formation, auprès du directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale qui a habilité l organisme de formation pour cette mention. Le dossier comprend les pièces suivantes : - une fiche d inscription normalisée avec photographie, - l attestation de formation aux premiers secours ou prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1), - la ou les attestations justifiant de la satisfaction aux exigences préalables fixées par l arrêté du 1 er Juillet 2008, - un certificat médical de non contre-indication à la pratique de la discipline certifiée par la mention, datant de moins de trois mois. III. 3 - Exigences Techniques Préalables L entrée en formation d un candidat pour la mention «char à voile» de la spécialité perfectionnement sportif, est précédée d exigences préalables conformément à l arrêté 1er Juillet Les exigences préalables requises pour accéder à la formation, prévues à l article D du code du sport, sont les suivantes : - être titulaire de l unité d enseignement «prévention et secours civiques 1» (PSC1) ; - être capable de pratiquer de manière autonome le char à voile sur deux types de char choisis par le candidat parmi les trois types suivants : «allongé/assis», «debout», «aéro-tracté» ; - être capable de conduire une séance pédagogique d animation en char à voile pour tout public ; - être capable d entraîner une équipe à un premier niveau de compétition. Il est procédé à la vérification de ces exigences préalables au moyen de deux tests organisés par la Fédération française de char à voile : - un premier test comprenant une épreuve technique permettant de vérifier l autonomie en char à voile ; - un second test comprenant l encadrement d une séance pédagogique, suivie d un entretien permettant de vérifier les compétences du candidat à entraîner une équipe de pilotes évoluant à un premier niveau de compétition. La réussite à ces tests fait l objet d une attestation délivrée par le directeur technique national du char à voile. Dispenses : Est dispensé du premier test défini à l article 3, le candidat remplissant l une des conditions suivantes : - être titulaire du brevet de pilote délivré par la Fédération Française de Char à Voile ; - être classé ou avoir été classé dans la première moitié du classement national des pilotes de la Fédération Française de Char à Voile. Ce classement fait l objet d une attestation délivrée par le directeur technique national de la FFCV. Est dispensé du second test défini à l article 3, le candidat titulaire de l un des diplômes suivants : - brevet d État d éducateur sportif du premier degré, option «char à voile» ; - brevet professionnel de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport, spécialité «activités nautiques», mention monovalente «char à voile» ; - brevet professionnel de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport, spécialité «activités nautiques», mention plurivalente «char à voile» ; - diplôme de moniteur fédéral de la Fédération Française de Char à Voile ; - CQP «assistant moniteur char à voile» délivré par la FFCV par délégation de la CPNEF ; - diplôme d entraîneur fédéral de la Fédération Française de Char à Voile. 24

25 III.4 - Exigences préalables à la mise en situation pédagogique Les exigences préalables à la mise en situation pédagogique sont les suivantes : - être capable d évaluer les risques liés à la pratique ; - être capable de mettre en place et d organiser un dispositif de sécurité ; - être capable d encadrer, en sécurité, une séance pédagogique pour un premier niveau de compétition ; - être capable d intervenir auprès d un pratiquant en difficulté. Il est procédé à la vérification de ces exigences préalables lors de la mise en place d une séance pédagogique pour un groupe de pilotes, suivie d un entretien. Dispenses : Est dispensé de la vérification des exigences préalables définies à l article 5, le candidat titulaire de l un des diplômes suivants : brevet d Etat d éducateur sportif du premier degré, option «char à voile» ; brevet professionnel de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport, spécialité «activités nautiques», mention monovalente «char à voile» ; brevet professionnel de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport, spécialité «activités nautiques», mention plurivalente «char à voile» ; diplôme de moniteur fédéral ; CQP «assistant moniteur Char à Voile», délivré par la Fédération Française de Char à Voile par délégation de la CPNEF. III.5 - La sélection des candidats Après la vérification des exigences préalables, l organisme peut proposer d autres épreuves de sélection. Dans le but d assurer une formation de qualité, il est nécessaire d effectuer une sélection afin : - de ne retenir que les candidats qui sont réellement motivés par l enseignement et l entraînement et qui possèdent les capacités nécessaires à l exercice de ce métier - d apprécier les connaissances générales du candidat sur l activité - d accepter en formation un nombre optimal de candidats en adéquation avec les ressources et les capacités de l organisme (nombre de places, conditions d encadrement, matérielles ) L organisme de formation doit : - communiquer aux candidats les modalités des tests retenus (contenu, date, durée, prix, lieu ), - donner aux candidats non retenus des préconisations et des conseils de formation. A titre indicatif, le test de sélection peut se composer comme suit : Entretien d une durée de 20 mn mettant en évidence : - ses connaissances sur la discipline - ses motivations pour s'engager dans la formation L entretien est noté sur 20 points. Le jury est constitué de binômes composés de spécialistes dont au minimum un professeur de sport ou un titulaire du B.E.E.S 2 ème degré option char à voile ou du diplôme d État supérieur de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport, désigné par le directeur technique national. 25

26 III. 6 - Le positionnement des stagiaires L objectif du positionnement est d analyser la situation d un stagiaire avant son entrée en formation, de vérifier ses acquis et de les comparer aux compétences requises par le référentiel de certification. Ce positionnement conduit à l élaboration d un parcours individualisé de formation. Il comprend : - une phase de présentation de la formation (objectifs, dispositif de certification, organisation pédagogique, organisation de l alternance, modules de formation, etc ) - une phase d identification des compétences déjà acquises par les candidats en vue de l élaboration d un plan individuel de formation (P.I.F.) - une phase de validation du P.I.F. au cours de laquelle l équipe pédagogique propose éventuellement au stagiaire un allègement ou un renforcement de tout ou partie de la formation. Après acceptation par le stagiaire, le parcours individualisé, intégré dans le livret de formation, fait l objet d un contrat de formation. Remarque : le positionnement n est pas un bilan de compétences tel que l institue l article L900-2 du code du travail, ni une procédure de validation des acquis de l expérience (VAE). L organisme de formation est responsable de l organisation des modalités de positionnement qu il organise après les épreuves de sélection et avant le début de la formation. A titre indicatif, le positionnement peut se composer comme suit : Entretien de trente minutes à partir du dossier d inscription complété avec les éléments suivants : - Cursus scolaire et universitaire - Formations et diplômes professionnels - Formations et diplômes fédéraux - Parcours sportif - Expériences professionnelles et bénévoles en char à voile - Expériences professionnelles autres - Projet professionnel - Structure d accueil identifiée - Tuteur identifié - Situation professionnelle actuelle - Possibilités de financement de la formation IV - LA FORMATION IV.1 - L organisation pédagogique Le cursus de formation respecte le principe de l alternance sous tutorat pédagogique. Autrement dit, la formation se déroule dans plusieurs lieux distincts : l organisme de formation, la structure d accueil, les sites fédéraux de pratiques. La mise en œuvre d une pédagogie de l alternance réclame une liaison très étroite entre l organisme de formation et ses formateurs, la structure d accueil avec son tuteur et le stagiaire. Dans ce contexte, la structure d accueil est, comme le centre de formation, un lieu de construction de la compétence du stagiaire. Il est essentiel : - de mettre en adéquation les contenus de formation dispensés par l organisme de formation et par la structure d accueil, - de coordonner les actions des différents acteurs de la formation (formateurs et tuteurs), 26

27 - de donner des repères aux tuteurs pour qu ils puissent évaluer les acquis du stagiaire en rapport avec le référentiel du métier. Dans certains cas, en fonction des choix pédagogiques retenus, les tuteurs participeront directement à la formation du ou des apprenants. Une formation des tuteurs est donc nécessaire. Elle est à la charge de l organisme de formation. Pour ce faire, il est à noter la possibilité de financement avec un O.P.C.A. ou un Conseil Régional. IV.1.1 Définition du plan de formation et généralités A partir des référentiels du métier et de certification, les formateurs définissent en équipe le plan de formation et les contenus prévisionnels de formation afin que le stagiaire puisse développer des compétences dans trois grands champs en interaction dynamique : le champ pédagogique, le champ technique et le champ de la gestion, de l organisation et de la réglementation. Le plan de formation est constitué d un ensemble de séquences de formation articulées de façon logique et progressive. Il s agit d un processus guidé par des choix pédagogiques. La séquence de formation s élabore à partir du référentiel professionnel. Elle se caractérise par : - un objectif opérationnel - des modalités d acquisition - une stratégie d évaluation formative - un volume horaire défini (variable, estimé, minimum, maximum ) Le plan de formation comprend entre autres : - les volumes horaires pour chaque séquence de formation - la répartition des séquences de formation entre l organisme de formation et la structure d accueil - la planification de l évaluation certificative avec calendrier prévisionnel et son regroupement d UC Descriptif sommaire des unités capitalisables constitutives du référentiel de certification du diplôme : dans les deux unités capitalisables transversales quelle que soit la spécialité : UC 1 : Être capable de concevoir un projet d action UC 2 : Être capable de coordonner la mise en œuvre d un projet d action. dans l unité capitalisable de la spécialité : UC 3 : Être capable de conduire une démarche de perfectionnement sportif dans une discipline. dans l unité capitalisable de la mention : UC 4 : Être capable d encadrer la discipline sportive définie dans la mention en sécurité. IV.1.2 Le ruban pédagogique Le ruban pédagogique permet d avoir une vision globale de la formation. Il est un élément incontournable du dossier d habilitation que doit déposer l organisme de formation. Le ruban pédagogique clarifie l organisation temporelle et pédagogique du plan de formation. Il comprend essentiellement sous forme de planning : - La durée des séquences de formation - L articulation des différents objectifs de formation avec les séquences de formation prévues - Le repérage des unités capitalisables constitutives du diplôme - L organisation de l alternance : la répartition des temps de formation en entreprise et en centre de formation 27