Les Spondylodiscites infectieuses sont définies comme une atteinte septique du rachis, comprenant une atteinte discale et osseuse sans préjuger de l

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les Spondylodiscites infectieuses sont définies comme une atteinte septique du rachis, comprenant une atteinte discale et osseuse sans préjuger de l"

Transcription

1 INTRODUCTION 1

2 Les Spondylodiscites infectieuses sont définies comme une atteinte septique du rachis, comprenant une atteinte discale et osseuse sans préjuger de l origine initiale de celle-ci. L infection disco vertébrale représente un tiers des infections ostéoarticulaires. Elle est fréquente au delà de 50ans. Le siège est multifocal dans 10 à 30% des cas [1]. Les spondylodiscites se distinguent en : spondylodiscites tuberculeuses : SDT de localisation habituellement dorsale ; spondylodiscites non tuberculeuses SDNT (pyogènes, parasitaires) de localisation habituellement lombaire (L4 L5). En Afrique les spondylodiscites tuberculeuses sont plus fréquentes que les bactériennes et leur évolution est émaillée de complications neurologiques [2]. Les Spondylodiscites tuberculeuses SDT : (mal de Pott) est la localisation la plus fréquente des tuberculoses ostéo articulaires : 35 à 55%. Elle est due au bacille tuberculeux ou bacille de Koch (BK) (Mycobacterium tuberculosis) (la responsabilité de Mycobacterium bovis et de Mycobacterium africanum est ici exceptionnelle) ; la spondylodiscite tuberculeuse classique est caractérisée par l atteinte du disque intervertébral et des deux vertèbres adjacentes [3]. Cette pathologie affecte essentiellement les patients âgés de plus de 60 ans et/ou ayant un facteur de risque tel que : éthylisme, cirrhose, immunodépression et les sujets vivants dans les zones d endémie tuberculeuse : Afrique noire le plus souvent, Asie du Sud-Est, Péninsule Indienne, Afrique du nord et au Maroc cette fréquence représente 7,14% [4]. L incidence des spondylodiscites non tuberculeuses est difficile à évaluer. 2

3 Elle est estimée à 1 pour habitants [5]. Ce taux est probablement sous estimé. On en dénombre 4 à 13 nouveaux cas par an en moyenne en France dans chacun des services hospitaliers de rhumatologie [6]. Le problème de diagnostique se résume en 3 points essentiels : Le diagnostic est difficile dans les formes atypiques, les spondylodiscites tuberculeuses dont la sémiologie clinique est trompeuse restent fréquentes et les prélèvements bactériologiques sont difficiles. Ce travail a pour objectifs de : Déterminer la fréquence des spondylodiscites tuberculeuses et à bactéries non spécifiques (non tuberculeuses). Evaluer la sensibilité et la spécificité de l examen anatomo-pathologique et de l examen bactériologique direct par rapport à la culture afin de déterminer l examen biologique le plus sensible et spécifique dans le diagnostic des spondylodiscites infectieuses. 3

4 PARTIE I : GENERALITES 4

5 1- RAPPELS ANATOMIQUES : La colonne vertébrale ou rachis va du cou au coccyx et présente en son centre un canal appelé canal rachidien où se trouve la moelle. Elle est composée du : rachis cervical : 7 vertèbres ; rachis dorsal : 12 vertèbres ; rachis lombaire : 5 vertèbres ; rachis sacré : 4 à 5 vertèbres soudées constituant le sacrum ; rachis coccygien qui comporte 4 à 5 vertèbres soudées constituant le coccyx. La colonne vertébrale comprend 4 courbures : cervicale convexe en avant ; dorsale concave en avant (cyphose) ; lombaire convexe en avant (lordose) et sacro-coccygienne concave en avant. 1-1 Les vertèbres cervicales : Parmi les vertèbres cervicales, deux sont particulières : la première vertèbre C1ou Atlas et la deuxième vertèbre C2 ou Axis. L Atlas est formé de deux masses latérales creusées d un trou et s articulant par une facette antérieure avec Axis. Il possède un arc postérieur creusé d un trou transversal servant de passage à l artère vertébrale ; un arc antérieur qui est une petite facette articulaire qui s articule avec l apophyse odontoïde de C2. L Axis est situé sous C1, sa particularité est qu elle présente une volumineuse apophyse appelée apophyse odontoïde ou dent de l Axis. Il présente également un massif articulaire de chaque côté, deux apophyses 5

6 transverses creusées d un trou et l apophyse épineuse qui est la fusion des deux lames. Les autres vertèbres présentent un corps, deux apophyses transverses, deux lames qui fusionnent pour donner l apophyse épineuse et un trou vertébral. La vertèbre C7 ne possède en général pas de trou transversal et son apophyse épineuse est plus large. 1-2 Les vertèbres dorsales : Elles présentent un corps vertébral plus épais que celui des vertèbres cervicales, avec deux surfaces articulaires appelées facettes costales ; deux pédicules larges ; deux lames aussi hautes que larges, aplaties et verticales qui fusionnent en arrière pour donner l apophyse épineuse ; un trou vertébral ; deux apophyses transverses et deux apophyses articulaires supérieure et inférieure. Les corps vertébraux T11 et T12 ne possèdent pas de facettes articulaires costales. Le rachis dorsal présente deux courbures physiologiques, une dans le plan sagittal à concavité antérieure, une autre dans le plan frontal dextro-convexe, étendue de T3 à T Les vertèbres lombaires : Elles présentent un corps vertébral plus volumineux à concavité postérieure; les pédicules qui sont épais diminuent de hauteur de L1 à L5 ; deux lames épaisses plus hautes que larges, dont la fusion donne l apophyse épineuse; un trou vertébral central. Les apophyses transverses ou apophyses costiformes présentent un tubercule accessoire à la base et les apophyses articulaires portent chacune un 6

7 trabécule mamillaire (saillie osseuse au bord postérieur). L5 se singularise par son volume important du corps vertébral. 1-4 Les vertèbres sacrées : Les vertèbres sacrées 4 et 5 sont soudées et forment le sacrum. Le sacrum a une forme pyramidale quadrangulaire, aplati d avant en arrière. On lui décrit quatre faces : une face antérieure : les 5 vertèbres sont séparées par quatre crêtes transversales, aux extrémités desquelles se trouvent quatre trous sacrés d où sortent les branches antérieures des nerfs sacrés ; une face postérieure qui présente aussi quatre trous sacrés d où sortent les branches postérieures des nerfs sacrés ; deux faces latérales ; une base qui s articule avec L5 par l intermédiaire du disque L5-S1 ; un sommet inférieur s articulant avec le coccyx. 1-5 Les vertèbres coccygiennes : Les 4 vertèbres coccygiennes sont soudées et forment le coccyx. C est un petit os triangulaire à base supérieure et sommet inférieur. On lui décrit deux faces, deux bords latéraux, une base s articulant avec le sommet du sacrum et deux sommets. 1-6 Les articulations de la colonne vertébrale: Un ensemble de structures assure la stabilité et la mobilité du rachis, et sont groupées sous le terme de segment mobile de Junghanns. Cet ensemble comprend : le disque intervertébral, l articulation vertébrale postérieure (ou articulation inter-apophysaire), et les ligaments intervertébraux [7]. 7

8 1-6-1 Le disque intervertébral : C est le principal moyen d union entre les vertèbres. Il sert de moyen d union dans les articulations inter-somatiques. Il est formé de deux parties : une centrale, gélatineuse appelée noyau gélatineux ou pulpus ou nucléus pulposus ; et une périphérique, fibreuse appelée noyau fibreux. L épaisseur des disques intervertébraux lombaires varie de 10 à 15 mm, et augmente de L1-L2 à L4-L L articulation intervertébrale postérieure : Elle unit les facettes portées par les apophyses articulaires supérieure et inférieure. Les apophyses articulaires sont unies par une capsule fibroélastique tapissée par la synoviale, mince au niveau cervical ; serrée et résistante au niveau dorsal et lombaire Les ligaments : Il existe de nombreux ligaments : le ligament longitudinal antérieur, qui adhère la face antérieure des corps vertébraux et des disques ; le ligament longitudinal commun postérieur, qui adhère à la face postérieure des corps vertébraux et des disques ; les ligaments jaunes qui unissent les lames des vertèbres adjacentes ; les ligaments inter-épineux qui unissent les apophyses épineuses et les ligaments sus épineux qui unissent les sommets postérieurs des apophyses épineuses. Le ligament sus épineux est très développé au niveau du rachis cervical. 1-7 L espace épidural : L espace épidural se définit comme l espace situé entre le sac dural et les parois rachidiennes, qui s étend depuis le trou occipital (foramen magnum) en haut jusqu à l extrémité inférieure du canal vertébral en bas. Il est composé de deux compartiments : épidural antérieur et épidural dorso-latéral [8]. 8

9 Il est occupé par des éléments artériels et veineux ; par les racines nerveuses et les graisses épidurales. Le système veineux comprend les plexus épiduraux, les veines émissaires du trou de conjugaison et les veines lombaires ascendantes. Au niveau cervical, il est pauvre en graisse mais très riche en plexus veineux anastomosés. 1-8 Les muscles para-vertébraux : Au niveau dorsal, les muscles para-vertébraux sont repartis de façon symétrique de part et d autre de l apophyse épineuse et en arrière des apophyses transverses. On distingue plusieurs groupes : le groupe profond avec les muscles épineux, les petits dentélés postérieurs et les muscles sus costaux ; le groupe moyen avec l angulaire de l omoplate, le rhomboïde et le grand dentélé ; le groupe superficiel avec le grand dorsal et le trapèze. Au niveau lombaire, les muscles psoas avec leur chef ventral et le dorsal bordent le rachis de part et d autre, on distingue aussi les muscles spinaux qui se divisent en trois faisceaux au niveau de L3, le muscle transverse épineux, le long dorsal, le muscle iliocostal et le carré des lombes. 2- SPONDYLODISCITES TUBERCULEUSES : 2-1 EPIDEMIOLOGIE : La tuberculose vertébrale est l'atteinte infectieuse par le bacille tuberculeux des structures ostéoarticulaires du rachis, incluant le sacrum, qui comporte deux formes différentes, la discite et la spondylite. Fréquente dans les pays en voie de développement, elle reste d'actualité dans certains pays développés, où son diagnostic a bénéficié des progrès des techniques d'imagerie médicale et de 9

10 prélèvements percutanés. Le traitement médical est basé sur l'antibiothérapie antituberculeuse. A- HISTORIQUE : La description clinique de la tuberculose vertébrale est attribuée à SIR PERCIVAL POTT qui, vers 1782 décrivit un tableau associant une atteinte rachidienne cyphosante associée à des abcès et à une atteinte paralysante des membres inférieurs [9]. Son étiologie fut reconnue 1882 grâce à la découverte par ROBERT KOCH du bacille tuberculeux. Au début du siècle, la tuberculose pulmonaire constituait une des premières causes de mortalité en Europe où elle était très fréquente [10]. Son épidémiologie, et partant celle de la tuberculose ostéoarticulaire a été radicalement modifiée dans les pays développés par l avènement des antibiotiques avec, la STREPTOMYCINE en 1945, puis dans les années 1950 les autres antituberculeux majeurs. B- FREQUENCE : A l'ère de l'antibiothérapie antituberculeuse, la tuberculose ostéoarticulaire représente 3 à 5% de l'ensemble des tuberculoses et 15% des tuberculoses extra pulmonaires [11, 12]. L'incidence annuelle a été estimée à 0,5 pour au Canada (années ) [13]. En France, la tuberculose ostéoarticulaire est certainement plus fréquente qu'au Canada et le Danemark. L'incidence annuelle de la tuberculose vertébrale a été estimée dans la région de Lille à 3,6 pour dans les années 1970 et 1,2 pour en 1990 [14]. Depuis 1992 l'incidence est augmentée en France. Les facteurs incriminés ont été l'infection par virus de l'immunodéficience (VIH), l'immigration et la précarité des conditions de vie de sous groupes sociaux défavorisés dans les grandes métropoles. 10

11 C-TERRAIN: La tuberculose privilégie deux groupes de population : les autochtones âgés de plus de 60 ans ; et celles vivants en zone d'endémie tuberculeuse dont l'âge moyen est de 45 ans [3]. D- FACTEURS FAVORISANTS : La notion de contage tuberculeux 10% est moins fréquente que l'antécédent de tuberculose (18 à 43%) [3, 15]. La fréquence d'un facteur ou d'un état d'immunodépression est diversement appréciée selon les séries de 6 à 17% pour les tuberculoses vertébrales. Ces facteurs d'immunodépression sont : l'infection par le VIH, l'éthylisme chronique, la cirrhose hépatique, la corticothérapie prolongée, le diabète, les syndromes prolifératifs et le traitement immunosuppresseur associé [16]. 2-2 LOCALISATION : Le rachis dorsal et lombaire sont atteints à part presque égale par la tuberculose vertébrale, représentant à eux plus de 80% des localisations rachidiennes [15]. Le sacrum représente environ 5% et le rachis cervical varie de 3 à 22%. L atteinte mono-étagée est la plus fréquente. Les atteintes multi-étagées sont de fréquence variable dans la littérature. La classique spondylodiscite associe une atteinte discale et vertébrale. Les atteintes inhabituelles sont représentées par celles de l'arc postérieur, centrosomatique, sous ligamentaire et sous occipital [15, 17]. 11

12 2-3 PHYSIOPATHOLOGIE : Dans les lésions tuberculeuses, le bacille de Koch peut être extra ou intra cellulaire (macrophages). Les bacilles intracellulaires sont dits dormants car leur survie peut atteindre des dizaines d'années (quiescente) et se réactiver à l'occasion d'une baisse des défenses immunitaires [18]. La dissémination se fait par voie hématogène, à partir d'un foyer primaire qui est le plus souvent pulmonaire. Une dissémination par voie lymphatique à partir des lésions rénale ou pleurale a été évoquée. Le disque intervertébral n'est plus vascularisé après l'âge de 7 ans, ainsi la tuberculose vertébrale de l'adulte débute par la localisation du BK à l'os spongieux vertébral par voie hématogène [9]. L'extension vers le corps vertébral adjacent se fait probablement autour du disque intervertébral, soit par contiguïté sous le ligament longitudinal antérieur, soit par le biais d'anastomoses vasculaires. L'atteinte du disque intervertébral est secondaire. Elle survient quand les deux corps vertébraux adjacents sont touchés, ce qui entraîne un défaut de la nutrition passive par diffusion, suivie d'une extension de l'infection vers le disque intervertébral qui se pince secondairement. La tuberculose vertébrale s'étend assez fréquemment dans l'espace épidural ; cette extension pouvant prendre la forme d'une épidurite granulomateuse et/ou d'un abcès [19]. Les compressions médullaires et plus rarement celle de la «queue de cheval» sont le plus souvent dues à une épidurite tuberculeuse granulomatose et/ou abcédée. Elles peuvent être mécaniques par compression d'origine osseuse. 2-4 Etiologies : Le germe en cause est bacille de koch surtout Mycobacterium tuberculosis qui est caractérisé par une évolution chronique. 12

13 Le germe arrive dans le foyer discovertébral par voie hématogène. La race Noir transplanté d Afrique est plus exposé à la tuberculose. Une inoculation directe est très rare (après discographie). 2-5 Manifestations cliniques : Le processus tuberculeux est généralement lent et la clinique pauvre. Ici, le mode de début est habituellement progressif, subaiguë ou chronique. Le principal symptôme est la douleur rachidienne localisée et continue, aggravative. La spondylodiscite peut-être indolore et découverte au stade d abcès des parties molles. Les signes généraux sont inconstants : fièvre, asthénie, amaigrissement, sueurs nocturnes et une altération de l état général. Les signes physiques sont à type de raideur segmentaire, de cyphose vertébrale et de douleur provoquée à la pression sur le rachis. Les signes neurologiques sont fréquents et estimés à % des cas : radiculalgie, syndrome de la queue de cheval et des signes de compression médullaire [5]. Il peut également s associer des signes d autres localisations tuberculeuses. Parfois, on observe un psoïtis en cas d abcès du psoas. 3-SPONDYLODISCITES NON TUBERCULEUSES 3-1 EPIDEMIOLOGIE : A- FREQUENCE : L incidence des spondylodiscites non tuberculeuses est difficile à évaluer. On estimait à 1 pour habitants par an en 1979, et on dénombre 4 à 13 nouveaux cas par an en moyenne en France dans chacun des services hospitaliers de rhumatologie [1, 20, 6]. 13

14 B-TERRAIN : La plupart des études trouvent une prédominance masculine avec une sexratio moyenne de 3 hommes pour 2 femmes. La spondylodiscite non tuberculeuse peut survenir à tout âge, mais il existe deux pics de fréquence : le premier à l adolescence, le deuxième autour de 60 ans. Dans les séries les plus récentes la proportion de sujets de plus de 60ans augmente et la prédominance masculine s estompe [21]. C- FACTEURS FAVORISANTS : Certains sont classiques : le diabète, l éthylisme et la toxicomanie. Depuis une vingtaine d année on note une augmentation importante du nombre de sujets immunodéprimés, liée soit à l infection par le VIH ou accompagnant une transplantation d organe ou encore être la conséquence d une chimiothérapie anticancéreuse ou du traitement d une maladie auto-immune. D- PORTE D ENTREE : Certaines portes d entrée possibles sont bien connues : infections urogénitales, infections cutanées, infections de la sphère ORL, les endocardites, les diverticulites et les cancers coliques. Les spondylodiscites non tuberculeuses iatrogènes sont devenues plus fréquentes du fait de la pratique de plus en plus répandue de nouvelles techniques médicales ou chirurgicales potentiellement responsable de complications septiques : la mise en place de cathéter veineux profond et de pacemaker, la pratique de l hémodialyse, la réalisation des manœuvres instrumentales dans la sphère urogénitale, la chirurgie lourde carcinologique ou non du petit bassin, la chirurgie discale et vertébrale et la pratique de ponction discale ou intra durale pour réaliser une chimionucléolyse, une simple discographie ou une rachianesthésie. Une spondylodiscite non 14

15 tuberculeuse peut aussi compliquer une intubation, une colonoscopie ou encore la mise en place d une prothèse valvulaire ou articulaire [22, 23, 24, 25]. 3-2 LOCALISATION : Le siège des spondylodiscites infectieuses non tuberculeuses est plus lombaire que dorsal et encore plus rarement cervical. Les derniers disques lombaires sont atteints avec prédilection et notamment le disque L4-L5. Dans 10 à 30% des cas la spondylodiscite est multifocale [21]. 3-3 PHYSIOPATHOLOGIE : La contamination peut être directe. Elle est alors le plus souvent d origine iatrogène, secondaire à une cure chirurgicale de hernie discale, à une chimionucléolyse, à une discographie ou plus rarement à une injection épidurale ou une ponction lombaire. Le germe le plus souvent responsable est le staphylocoque doré. Le délai d incubation des spondylodiscites par inoculation est court, de l ordre de 1 à 2 semaines [6]. Dans la majorité des cas le germe parvient au rachis par voie hématogène. La porte d entrée, iatrogène ou non est alors à distance, urogénitale dans un tiers des cas, cutanée dans 10 à 20% des cas, respiratoire ou ORL dans 20% des cas, digestive ou vasculaire faisant suite à un geste chirurgical le plus souvent [21]. Enfin parfois le germe peut provenir d une endocardite infectieuse. Le germe peut être véhiculé par voie artérielle ou veineuse et terminer sa course dans la partie antérieure d une vertèbre, en région sous chondrale entraînant une spondylite. Ensuite par perforation de la corticale et du cartilage, le disque est atteint formant alors une spondylodiscite. Parfois le germe termine son cheminement vasculaire directement dans l espace intervertébral, 15

16 responsable alors d une discite. Les plateaux vertébraux adjacents sont infectés dans un second temps. Cette éventualité intéresse particulièrement les sujets jeunes, car il persiste jusqu à l âge de 20 ans des vaisseaux lymphatiques et sanguins dans l annulus même [26]. 3-4 Etiologies : Les germes en cause sont les bactéries pyogènes, plus rarement les salmonelles et les brucelles. Ces germes sont caractérisés par une évolution aiguë et aussi une évolution chronique en cas d infections à pyogènes refroidies par une antibiothérapie insuffisante. Le germe arrive dans le foyer discovertébral par voie hématogène, par exemple bactériémie en postopératoire ou post-endoscopie urinaire. Une inoculation directe est très rare (après discographie, nucléolyse à la papaïne ou cure chirurgicale de hernie discale). 3-5 Manifestations cliniques : Le tableau classique associe : la fièvre : présente dans un tiers des cas [21]. Elle est souvent irrégulière ou modérée, parfois décapitée par une antibiothérapie préalable, peut apparaître plusieurs jours ou semaines après la douleur mais peut également la précéder. Elle peut s accompagner d autres signes généraux : amaigrissement ou altération de l état général. la douleur rachidienne : elle est le maître de symptôme. Cette douleur est classiquement spontanée, segmentaire, intense et d horaire inflammatoire. Elle peut être brutale ou d apparition progressive ; une irradiation radiculaire est présente dans près de la 16

17 moitié des cas [1, 6]. La douleur est souvent banale, d intensité modérée et d horaire mécanique ; c est alors la persistance qui doit attirer l attention. Tous les intermédiaires sont possibles entre les douleurs peu intenses et les douleurs vives, insomniantes, résistantes à l antalgique usuelle et responsable d une impotence fonctionnelle majeure. la raideur vertébrale segmentaire est pratiquement constante, franche ou au contraire très modérée. Une contracture des muscles para vertébraux peut s y associer, responsable de torticolis au rachis cervical ou d une attitude scoliotique au rachis dorsal et lombaire. la recherche d une complication neurologique doit être systématique: une radiculalgie, un déficit moteur ou une compression de la queue de cheval. un abcès peut se manifester par un empâtement para vertébral. Il peut aussi se manifester à distance, en particulier au triangle de Scarpa s accompagnant d un psoitis. 17

18 PARTIE II : DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT 18

19 1-DIAGNOSTIC : 1-1 Circonstances de diagnostic : Le diagnostic de spondylodiscite bactérienne est évoqué devant deux situations cliniques différentes : -Douleur vertébrale intense en climat fébrile La douleur est à début brutal : elle est permanente, insomniante, localisée mais pouvant irradier selon un trajet radiculaire. Elle s accompagne rapidement d une impotence fonctionnelle importante. L examen clinique de rachis est alors impossible. Il s y associe des signes généraux : fièvre avec frissons, sueurs ou abattement. Les signes généraux peuvent être au premier plan au cours d une septicémie et c est secondairement que le patient signale les douleurs vertébrales. -Douleur vertébrale d installation progressive d allure mécanique, puis devenant plus continue. Ce qui domine à l examen clinique ; c est la contracture musculaire paravertébrale et la raideur du segment vertébral douloureux. Tardivement on peut se trouver devant un trouble statique : cyphose dorsale avec gibbosité, ou inversion de la lordose lombaire. Plus rarement, c est une radiculalgie ou une compression médullaire lente qui vient révéler l affection. Un abcès froid paravertébrale ou inguinal est plus exceptionnel actuellement. Il faut savoir le rattacher à une origine osseuse vertébrale. 19

20 1-2 Diagnostic radiologique : a) Spondylodiscite non tuberculeuse : L imagerie par résonance magnétique (IRM) est la technique la plus sensible dans cette indication et doit être utilisée en première intention dès que le diagnostic de spondylodiscites est envisagé. Elle est toujours associée à des radiographies standards de face et de profil sur le segment rachidien douloureux, complétée par une incidence centrée sur la zone suspecte. Elle doit être effectuée en urgence s il existe des signes neurologiques faisant suspecter une épidurite ou une compression d origine osseuse. L aspect typique de spondylodiscites en IRM associe un ensemble de signes caractéristiques et rend le diagnostic très probable lorsque ces signes sont tous présents. En cas d aspect atypique, il est recommandé de répéter l IRM une à deux semaines plus tard. L IRM est utile pour éliminer une spondylodiscite postopératoire si elle montre l absence de signe d inflammation des plateaux vertébraux et des parties molles. Les radiographies standard sont le plus souvent normales durant les premières semaines d évolution, mais elles sont utiles pour rechercher les signes précoces, comme l effacement d un plateau vertébral ou un pincement discal. Leur normalité ne doit pas faire conclure à l absence de spondylodiscite. A la phase de spondylodiscite constituée, les radiographies standards permettent d apprécier l importance du pincement discal et des érosions vertébrales et leur retentissement sur la statique rachidienne : cyphose, scoliose ou dislocation. La scintigraphie osseuse au 99 m Tc est recommandée en cas de contreindication à l IRM, car elle est très sensible aux phénomènes inflammatoires. Il faut l associer à des radiographies standards et à une TDM pour améliorer sa 20

21 spécificité, pour faire le bilan d extension précis de la spondylodiscite, notamment au niveau des parties molles et du canal rachidien. La TDM n est pas recommandée en première intention. Sa sensibilité diagnostique est meilleure que celle des radiographies standards, mais inférieure à celle de l IRM. Elle est donc faite en cas de contre-indication à l IRM, après la scintigraphie osseuse qui indique la zone rachidienne atteinte. Elle peut aussi aider à guider la ponction-biopsie discovertébrale. Dans la majorité des cas, les deux vertèbres contigües au disque infecté sont concernées, plus fréquemment dans les spondylodiscites à pyogènes (82 à 100%) que dans les tuberculoses vertébrales ou il peut exister une atteinte vertébrale isolée de (48 à 74%). L atteinte initialement mono-vertébrale peut évoluer avec le temps et s étendre au disque puis à la vertèbre contiguë. Les atteintes pluri-vertébrales (sup à 2) sont très fréquentes dans la tuberculose (60%) comparées aux spondylodiscites à pyogènes (25%) [27, 28, 29]. b) Spondylodiscites tuberculeuses : Des radiographies standards de face et de profil sont réalisées devant les douleurs rachidiennes, elles sont centrées sur le segment douloureux. Le diagnostic repose sur l imagerie par résonance magnétique (IRM), en dehors de contre-indication, qui est évocatrice de tuberculose, en particulier s il existe des abcès péri-rachidiens volumineux ou une atteinte étagée non continue. Une spondylite isolée peut être observée dans 50% des cas d atteintes tuberculeuses en particulier chez les sujets immigrés [17, 30]. 21

22 Le diagnostic radiologique se résume dans le schéma suivant : Figure 1 : Arbre décisionnel d imagerie pour diagnostic de SDI [27] * Si anomalies IRM insuffisamment évocatrices de SD. 22

23 1-3 Diagnostic macroscopique : Diagnostic microbiologique a) Spondylodiscites non tuberculeuses : La suspicion de spondylodiscite sur des arguments cliniques et d imagerie nécessite de tout mettre en œuvre pour identifier le micro-organisme en cause, avant toute prescription d antibiotique. Les deux principaux moyens sont les hémocultures et la ponction biopsie discovertébrale, les marqueurs de l inflammation ne sont pas spécifiques, seule la protéine C-réactive (CRP) étant utile pour le suivi évolutif. Les hémocultures permettent d identifier le micro-organisme en cause dans 35 à 63% des spondylodiscites primitives, mais seulement dans moins de 20% des cas de spondylodiscites postopératoires. La ponction biopsie discovertébrale est actuellement l examen de référence pour le diagnostic microbiologique des spondylodiscites, lorsque les hémocultures sont négatives. Elle permet d identifier le micro-organisme dans environ deux tiers des cas. La négativité des cultures de la ponction biopsie discovertébrale peut être due à un traitement antibiotique préalable et récent (moins de 2 semaines) ou à des prélèvements de volume ou de nombre insuffisant. Il est donc essentiel de réaliser plusieurs prélèvements, idéalement quatre prélèvements des plateaux vertébraux osseux (2 du plateau vertébral supérieur, 2 du plateau vertébral inférieur) et deux prélèvements discaux. Ces prélèvements doivent être adressés pour analyse microbiologique (3 ou 4 prélèvements), analyse anatomo-pathologique (1 ou 2 prélèvements) et éventuellement pour la réalisation ultérieure d une Polymerase Chain Reaction (PCR). La ponction biopsie discovertébrale doit être réalisée dans des conditions 23

24 d asepsie chirurgicale, sous contrôle fluoroscopique ou TDM. Des hémocultures doivent systématiquement être effectuées dans les 4 heures qui suivent la ponction biopsie. En cas de négativité d une première ponction biopsie, une deuxième peut être discutée. Une biopsie chirurgicale n est envisagée que si une deuxième ponctionbiopsie percutanée s avère négative, si l évolution clinique ou radiologique est défavorable sous un traitement probabiliste donc ce sont les infections à microorganisme non pyogènes qui sont retrouvées (candidose, aspergillose, tuberculose, brucellose) [31, 1]. b) Spondylodiscites tuberculeuses : Mycobacterium tuberculosis est isolé difficilement à partir de la ponctionbiopsie discovertébrale. Une ponction des abcès avec repérage échographique ou TDM doit être faite en première intention. En cas de forte suspicion de SDT, avec abcès péri-rachidien, la ponction de l abcès permet d isoler M.tuberculosis dans 50 à 93% des cas de spondylodiscites tuberculeuses plus facilement qu à partir d une biopsie tissulaire percutanée ou préopératoire. L étude du prélèvement par Polymerase Chain Reaction (PCR) doit être associée aux techniques «classique» de microbiologie, car elle pourrait être positive dans près de 95% des cas [32, 1, 30]. 24

25 Le diagnostic microbiologique se résume dans le schéma suivant : Figure 2 : Diagnostic microbiologique et arbre décisionnel thérapeutique au cours de SDI [27] 25

26 1-3-2 Diagnostic anatomopathologique : L examen anatomopathologique permet alors un diagnostic plus rapide en mettant en évidence des signes d inflammation spécifique (inflammation granulomateuse avec nécrose caséeuse). Cet examen est particulièrement utile pour le diagnostic de tuberculose ou pour éliminer une autre étiologie, en particulier tumorale. En cas de spondylodiscite tuberculeuse ; cet examen est positive dans 55% des cas [1, 30, 33, 34, 35]. 2-TRAITEMENT 2-1 Spondylodiscites tuberculeuses : Traitement anti-infectieux Le traitement de première intention repose sur une quadrithérapie : rifampicine isoniazide pyranizamide éthambutol. L éthambutol étant arrêté dés que le profil de sensibilité de la souche est connu et l autorise. La pyrazinamide est arrêtée à la fin du deuxième mois de traitement, le traitement d entretien reposant sur la bithérapie : Rifampicineisoniazide pour une durée totale de traitement de 9 à 12 mois. Bien qu il n y ait pas d élément de preuve, la durée de traitement proposée est de 9 ou 12 mois pour les formes extra-pulmonaires graves et les localisations osseuses [27, 36] Traitement par immobilisation et réadaptation fonctionnelle Le traitement de la spondylodiscite tuberculeuse n est pas différent de celui des autres types de spondylodiscites. Les moyens utilisés sont le décubitus strict, la contention et des exercices quotidiens de renforcement musculaire et articulaire (entretien des mobilités articulaires et de la musculature des 26

27 membres) proprioceptive et de conditionnement cardiorespiratoire. Les procédures de rééducation permettent de limiter ou de compenser les déficiences, les incapacités et le handicap liés à une spondylodiscite [27] Traitement chirurgical : Le traitement chirurgical n est pas différent des autres types de spondylodiscites. Le but du traitement, s il est nécessaire, est d obtenir une décompression des structures neurologiques menacées par l extension de l infection. La règle de l évacuation-lavage-drainage prévaut au même titre que le traitement chirurgical de n importe quel abcès [27] Eléments de la surveillance : La surveillance est basée sur le contrôle : syndrome inflammatoire ; syndrome de la radiographie standard. Et aussi, elle est basée sur l étude de la tolérance des antibiotiques, le suivi clinique et biologique qui se traduit par une diminution des douleurs rachidiennes et la disparition de leur caractère inflammatoire : retour à l apyrexie, normalisation de la protéine C-réactive (CRP) et stabilisation des images discovertébrales en radiologie standard [27]. 2-2 Spondylodiscites non tuberculeuses : Traitement anti-infectieux : Le choix du traitement antibiotique est déterminé par le terrain, la porte d entrée, le micro-organisme présumé et les caractéristiques pharmacocinétiques et pharmacodynamiques des molécules disponibles. 27

28 Le traitement d attaque nécessite une association bactéricide de deux antibiotiques synergiques à posologie élevée. Il se fait par voie intraveineuse surtout s il existe une bactériémie associé pendant deux à trois semaines selon l évolution (si la CRP est normalisée) [37, 38]. Il est relayé par un traitement d entretien. Les aminosides gardent leur place dans le traitement d attaque en cas de septicémie ou d endocardite en raison de leur activité bactéricide marquée et rapide. Dans l infection osseuse chronique, l activité des antibiotiques peut être diminuée [39]. Les antibiotiques sont donc prescrits à leur posologie maximale. La clindamycine, les fluoroquinolones, la rifampicine, l acide fusidique ont une bonne biodisponibilité par voie orale (Tableau 1) [40, 39, 41]. Ces antibiotiques sont utilisés pour le traitement d entretien, mais leur utilisation en traitement d attaque serait théoriquement déconseillée car, ils pourraient favoriser sur un inoculum important l émergence de mutants résistants (Ce phénomène a surtout été observé lorsque ces antibiotiques ont été utilisés en monothérapie). En pratique, l expérience clinique [42, 43, 44, 45] montre qu en cas de spondylodiscite à germes sensibles sans septicémie ni endocardite ni déficit moteur, un relais per-os plus rapide et même un traitement per-os d emblée associant des antibiotiques à très bonne diffusion osseuse peut être envisagé à condition de s assurer de la bonne observance du patient et de l absence d interaction médicamenteuse. Les pansements gastriques, le sucralfate, le fer et les produits laitiers diminuent la biodisponibilité orale des fluoroquinolones : on veillera à respecter un intervalle d au moins deux heures entre la prise des fluoroquinolones et celles de ces substances. La durée totale optimale du traitement antibiotique est difficile à établir : plusieurs études observationnelles 28

29 montrent qu un traitement inférieur à quatre [46], six [47] ou huit semaines [48] augmente de façon importante le nombre de rechute (> 14 %, 10 %, > 15 % respectivement) comparativement à un traitement supérieur à 12 semaines (3,9%) [49]. En raison de l importance du retard diagnostique habituel par rapport aux premiers signes cliniques (délai moyen = 6 [42] à 7 [38] semaines), nous considérons que les spondylodiscites doivent être traitées comme les ostéites chroniques par au moins 12 semaines d antibiotiques [41]. Si le diagnostic et le traitement sont faits précocement dans les deux premières semaines d évolution par rapport au début des signes cliniques, un traitement de six semaines [41] pourrait être suffisant, mais cette attitude devra être confirmée par une étude randomisée contrôlée multicentrique. Dans tous les cas, cette durée d antibiothérapie doit être adaptée individuellement en fonction de l évolution clinique, biologique et radiologique, du terrain (immunodéprimé?) et de la multirésistance de la bactérie (surtout si elle nous contraint à prescrire des antibiotiques bactériostatiques et non bactéricides). a)diffusion osseuse des antibiotiques : [50] Tableau 1 : ATB à diffusion osseuse Pénétration osseuse excellente : Fluoroquinolones, Clindamycine, Rifampicine, Acide fusidique, Métronidazole. Pénétration osseuse moyenne : βlactamines, Glycopeptides, Fosfomycine, Sulfamides. Pénétration osseuse faible : Aminosides (mais, augmentée à la phase inflammatoire). 29

30 b) Proposition d antibiothérapie selon le germe : (Tableau 2) Au sein de chaque classe thérapeutique, le choix d un antibiotique a été guidé par des différences de pharmacocinétique, de modalité d administration, de toxicité ou de coût. Ainsi, en relais per-os, la cloxacilline a été préférée à l oxacilline, car elle a une meilleure biodisponibilité par voie orale [51]. La Nétilmicine a été préférée aux autres aminosides pour le traitement des infections à Gram positives en raison de sa moindre ototoxicité. La teicoplanine a été préférée à la vancomycine en raison de sa moindre néphrotoxicité et de sa modalité d administration plus pratique [52]. La ciprofloxacine doit être préférée aux autres fluoroquinolones en cas d infection à Pseudomonas aeruginosa ou aux autres bacilles Gram négatives en raison des concentrations minimales inhibitrices plus faibles de cet antibiotique pour ces bactéries [53]. Pour les infections à staphylocoque, l ofloxacine a été préférée car il est moins cher que les nouvelles fluoroquinolones. 30

31 Tableau 2 : Proposition d antibiothérapie selon le germe pour le traitement des spondylodiscites [50] Germe Traitement d'attaque 1 ère intention Alternative Traitement Entretien SAMS SARM Streptocoque Oxaclline I.V pendant 2 à 3s Nétilmicine I.V pdt 7à10j relayée par Ofloxacine Teicoplanine (ouvancomycine) pendant 3 s+ Nétilmicine I.V. pendant 7 à 10 j relayée par Rifampicine Amoxicilline I.V. pendant 2 à 3 s + Nétilmicine I.V. pendant 7 à 10 j Si allergie aux βlactamines Teicoplanine (ouvancomycine) + Nétilmicine Teicoplanine (ou Vancomycine) +Rifampicine Si allergie aux βlactamines : Teicoplanine (ou Vancomycine) + Nétilmicine Rifampicine+Ofloxacine (possible aussi en ttt d attaque si SD compliquée Si Ofloxacine sensible (rare) Ofloxacine + Rifampicine Si Lincomycine sensible Clindamycine + Acide Fusidique Amoxicilline Entérocoque Amoxicilline I.V. pendant 2 à 3 s+ Nétilmicine I.V. pendant 7 à 10 j Si Péni R : Teicoplanine (ou Vancomycine) + Nétilmicine Amoxicilline + Rifampicine ou Clindamycine si Lincomycine sensible BGN Pseudomonas Ceftriaxone ou Cefotaxime IV pendant 3 s + Amikacine I.V. pendant 7 à 10 j relayée par Ciprofloxacine Ceftazidime I.V. pendant 6 s + Amikacine I.V. pendant 7 à 10 j, relayée par Ciprofloxacine Céfotaxime + Ciprofloxacine Si allergie aux βlactamines : Ciprofloxacine + Amikacine Imipénème + Amikacine Céfépime + Amikacine Si allergie aux βlactamines : Ciprofloxacine + Amikacine Aztréonam + Amikacine Ciprofloxacine Ciprofloxacine Anaérobies Métronidazole (sauf si Propionibacterium acnes) Clindamycine Clindamycine Brucella Doxycycline + Rifampicine (à 15 mg/kg) SAMS : Staphylocoque aureus méti-s SARM : Staphylocoque aureus méti-r BGN : Bacille Gram Négative SD : Spondylodiscite Pdt : Pendant 31

32 c) Propositions de posologies des antibiotiques Adaptation en fonction des dosages biologiques : La posologie des aminosides et des glycopeptides doit être systématiquement adaptée aux dosages sériques. Après avoir atteint la concentration sérique souhaitée, une surveillance au moins une fois par semaine reste nécessaire pour les aminosides et les glycopeptides [41]. Adaptation en fonction de la fonction rénale : Il faut réduire la posologie : des βlactamines si la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min, celle des fluoroquinolones si la clairance de la créatinine est inférieure à 50 ml/min, celle des glycopeptides si la clairance de la créatinine est inférieure à 50 ml/min. La dose de charge de la teicoplanine ne doit pas être adaptée à la fonction rénale ; en revanche, la posologie quotidienne pour le traitement d entretien sera diminuée en cas d insuffisance rénale [52]. Il faut modifier l intervalle des injections des aminosides si la clairance de la créatinine est inférieure à 50 ml/min. 32

33 Tableau 3 : Proposition de posologie des antibiotiques pour le traitement des spondylodiscites pour un adulte à fonction rénale normale [50] Antibiotique (voie d'administration) Posologie Nombre d'administration Par 24 heures ß-Lactamines Oxacilline (P.O, I.V) Bristopen 100 à 150 mg/kg/24 h 4 Cloxacilline (P.O, I.V) Orbénine 100 à 150 mg/kg/24 h 4 Amoxicilline (P.O, I.V) 150 mg/kg/24 h 4 Ceftriaxone (I.V, I.M) Rocéphine 50 à 70 mg/kg/24 h 1 à 2 Céfotaxime (I.V) Claforan 150 mg/kg/24 h 3 Ceftazidime (I.V) Fortum 100 mg/kg/24 h 3 à 4 ou perfusion continue Imipenem (I.V) Tiénam 50 à 100 mg/kg/24 h 3 à 4 Cefépime (I.V) Axépim 50 à 100 mg/kg/24 h 2 à 3 Cefpirome (I.V) Céfrom 4 à 6 g/24 h 2 à 3 Aztréonam (I.V) Azactam 6 g/24 h 3 Aminosides Gentamicine (I.V, I.M) Gentalline 3 mg/kg/24 h 1 ou 2 si endocardite Nétilmicine (I.V, I.M) Nétromicine 4 à 6 mg/kg/24 h 1 ou 2 si endocardite Amikacine (I.V, I.M) Amiklin 15 mg/kg/24 h 1 ou 2 si endocardite ou Pseudomonas Glycopeptides Teicoplanine (I.V, I.M, S.C) Targocid Vancomycine (I.V) Dose de charge = 10 mg/kg/12 h 3 à 5 fois Dose de charge = 1 g/2 h puis 30 mg/kg/12 h Fluoroquinolones (I.V, P.O) Ofloxacine Cp et Amp à 200 mg (400) à 600 mg/24 h (2) à 3 Ciprofloxacine Cp à 500 et 750 mg P.O mg/24 h (2 g Si pseudomonas) 2 Amp à 200 mg I.V. 600 à 800 mg/24 h 2 à 3 Divers Rifampicine Rifadine (I.V, P.O) Gel à 300 mg 20 à 30 mg/kg/24 h 2 à jeun Clindamycine Dalacine (I.V, PO)gél à 300 mg 1,8 à 2,4 g/24 h 3 à 4 Acide fusidique Fucidine (I.V, P.O) cp à 250 1,5 à 2 g/24 h 3 Doxycycline Cp à 100 mg pendant le repas 200 mg/24 h 1 P.O :per os ; SE: seringue électrique; I.V: Intra-veineuse; I.M:Intra-Musculaire; S.C: Sous-cutané. : À adapter secondairement aux dosages biologiques 1 après 3 à 5 doses de10mg/kg/12 h SE 33

34 d) Surveillance de l antibiothérapie : Une surveillance clinique et biologique pendant la totalité du traitement antibiotique et dans les six mois qui suivent son arrêt [49] est indispensable. On doit s assurer de l absence de complications neurologiques, de la régression de la fièvre, des rachialgies et du syndrome inflammatoire. La CRP doit diminuer de 50 % toutes les semaines [45] et retrouver des valeurs normales vers quatre semaines [41]. La vitesse de sédimentation décroît plus lentement. La surveillance concerne également l observance, la tolérance clinique (troubles digestifs, allergie ) et biologique (NFS, plaquettes, fonctions rénale et hépatique) des antibiotiques. La créatinémie doit être mesurée au moins deux fois par semaine en cas de traitement par aminosides [51] Drainage des abcès : Les abcès volumineux ou résistants au traitement antibiotique, les abcès de localisation extra vertébrale (psoas, plèvre ) doivent bénéficier d un drainage par radiologie interventionnelle ou par ponction pleurale ou plus rarement d un drainage chirurgical. Des images d épidurite et de réaction inflammatoire paravertébrale sont fréquemment visualisées en IRM dans les spondylodiscites. Les abcès ne sont pas associés à un risque accru d évolution défavorable ou de complications neurologiques [54, 55]. Ils régressent rapidement (un mois) sous antibiotiques [55]. Un abcès épidural primitif sans spondylodiscite est de plus mauvais pronostic [55], mais peut également évoluer favorablement sous antibiotiques [56]. Les caractéristiques des images d IRM en T1 après injection de gadolinium peuvent fournir une aide à la décision de drainage [57]. Si le rehaussement est homogène (cas le plus fréquent), il s agit d un phlegmon (tissu inflammatoire contenant de multiples microabcès) ; si le rehaussement est 34

35 périphérique autour d une zone centrale en hyposignal T1 et en hypersignal T2, il s agit d une réaction œdémateuse autour d une collection abcédée pouvant nécessiter un drainage Immobilisation : Le repos strict au lit sous-couvert d une injection d HBPM (héparines de bas poids moléculaire) doit être maintenu pendant trois à quatre semaines (si la CRP est normalisée) [55]. Le lever est effectué avec une contention (ceinture lombaire, corset ou minerve) qui sera portée pendant un à trois mois [55]. Pour les spondylodiscites comprises entre D4 et D9, le recours au corset ne sera pas systématique en raison du corset naturel formé par le gril costal Traitement chirurgical : Le traitement chirurgical des spondylodiscites est devenu exceptionnel. Il doit se discuter en cas de déficit moteur (décompression radiculaire ou médullaire) en cas de syndrome de la queue-de-cheval, en cas de matériel étranger (arthrodèse) [39], de séquestre osseux et à distance de l infection pour corriger une instabilité, une cyphose et/ou une scoliose. Les paraplégies complètes doivent bénéficier d une décompression chirurgicale en urgence [38, 45]. Les parésies peuvent régresser sous traitements antibiotiques Eléments de la surveillance : Radiographies Des radiographies de face et de profil centrées sur le disque infecté sont systématiquement demandées à un et trois mois après le début des antibiotiques et à trois mois après la fin des antibiotiques. La progression des lésions 35

36 radiologiques à un mois est la règle liée au retard radiographique et ne doit pas remettre en cause l antibiothérapie. Les clichés à un mois permettent d apprécier l étendue des lésions et servent de référence pour le suivi évolutif. À trois mois d antibiothérapie, on doit voir les premiers signes de reconstruction osseuse (condensation des plateaux vertébraux et ostéophyte). IRM Une IRM de contrôle est le plus souvent inutile si l évolution clinique et biologique est favorable [55]. Les anomalies de signal en IRM se modifient en effet plusieurs mois après la guérison [39]. S il y avait initialement un abcès collecté, ou si l évolution est défavorable, ou si le germe n a pas été identifié malgré des hémocultures et deux ponctions biopsie discale, une IRM de contrôle peut être demandée après un mois de traitement pour voir s il y a régression des images d épidurite ou de réaction inflammatoire paravertébrale ou d abcès [55]. L absence de régression de ces images doit amener à reconsidérer le traitement. 36

37 PARTIE III : ETUDE PRATIQUE 37

38 MATERIELS ET METHODES 38

39 1- Lieu et durée de l étude : Il s agit d une étude rétrospective réalisée à partir des données des Laboratoires de Microbiologie et d Anatomie Pathologique de l Hôpital Universitaire Cheikh Zaid. Cette étude a concernée 34 cas de spondylodiscites spontanées colligées, au cours d une période de 3 ans (de juin 2005 à juillet 2008). 2- Les échantillons analysés : Les prélèvements ont été réalisés par ponction biopsie discovertébrale scanno-guidée chez les Patients consultants ou hospitalisés. La ponction biopsie scanno-guidée permet de faire deux types de prélèvements ; l un est envoyé au laboratoire d anatomie pathologique et l autre est adressé au laboratoire de bactériologie pour une étude cytobactériologique et recherche de BK. 3- Etude bactériologique : Les prélèvements adressés pour étude bactériologique et recherche BK arrivent dans des flacons stériles sous forme de biopsie. 3-1 Examen direct : Tous les prélèvements ont été broyés avant la coloration Coloration de Gram : Permet de connaître la morphologie, mode de groupement et classement des bactéries en cocci et bacilles Gram+ ou Gram-. 39

40 3-1-2 Coloration au bleu de méthylène : Permet de donner des renseignements sur la morphologie, mode de groupement et évaluation de la réaction cellulaire Coloration de Ziehl Neelsen : Permet de mettre en évidence la présence de bacilles acido-alcoolorésistant (BAAR). 3-2) Culture : La culture permet l isolement des bactéries. Dans notre étude, la technique de culture utilisée pour chaque échantillon de pus ou de biopsie a été celle de l anse calibrée : 10 microlitre est ensemencé sur les milieux suivants : - BHI (Brain Heart Infusion) d enrichissement qui doit être conservé pendant 7jours ; - Mac Conkey : un milieu sélectif pour entérobactérie ; - Sabouraud : un milieu sélectif pour culture des mycoses ; - Gélose au sang (G.S) : un milieu enrichie pour la culture des bactéries non spécifiques. L incubation des milieux de culture se fait à 37 C pendant 48 heures. Sauf G.S est incubé sous CO 2 à 37 C pendant 48 heures. La culture de BK se fait sur le milieu Lowenstein Jensen et l incubation se fait à 37 C pendant 7 semaines environ. 40

41 4-Etude anatomopathologique : 4-1 Nature de prélèvement : Il s agit d une carotte ou fragment osseux fixés au formol 10%. 4-2 Traitement : Si le prélèvement contient de l os, il doit être décalcifié à l aide de l acide nitrique. Après il va être traité comme les tissus mous Traitement proprement dite : D abord la carotte ou fragment est fixée au formol 10% puis traitée dans l appareil de circulation «HISTOKINETTE» ; premièrement dans l alcool à différentes concentrations allant de moins concentré vers le plus concentré ( ) pour la déshydrater, ensuite dans la toluène pour l éclaircir et enfin dans la paraffine pour l enrober. Le fragment paraffiné doit être chauffé dans l étuve pendant 20 min et coupé à l aide d un microtone à des coupes de l ordre 3 à 4 micromètres. Les lames obtenues sont d abord réhydratées dans l alcool à des concentrations décroissantes ( ) ensuite dans l eau et puis colorées par la méthode H.E.S (Hématoxylène Erythrosine Safran). Après le montage à l enkitte, la lecture est faite au microscope à différents objectifs. 5) Méthode statistique : Tous les résultats ont été saisis et exploités à l aide du programme Microsoft Office Excel

42 RESULTATS 42

43 Au cours de la période d étude, Trente quatre prélèvements ont bénéficié d un examen bactériologique. Vingt neuf de ces échantillons ont été également analysés en subit un examen anatomopathologique. 1-Caractéristiques démographiques et anatomiques : 1-1 Distribution des spondylodiscites selon le sexe Il s agissait de 20 hommes et 14 femmes soit respectivement 41% et 59% (figure 1). Le sexe ratio H/F a été de l ordre de 1,43. Figure 3 : Pourcentage des patients 1-2 Distribution des spondylodiscites selon l âge La moyenne d âge a été estimée à 56,58 ± 15,35 ans avec deux extrêmes 22 et 87 ans. 43

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER I : INTRODUCTION Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Construction il est utile de se remémorer ou de prendre simplement conscience que notre

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

Table des matières. Remerciements...v. Préface... vii. Avant-propos... xi. Mode d utilisation du manuel et du DVD... xv

Table des matières. Remerciements...v. Préface... vii. Avant-propos... xi. Mode d utilisation du manuel et du DVD... xv Remerciements...v Préface... vii Avant-propos... xi Mode d utilisation du manuel et du DVD... xv Nomenclature française traditionnelle et terminologie anatomique officielle...xvii Table des matières...

Plus en détail

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique Caroline Karras-Guillibert Rhumatologue, Hôpital Saint Joseph, Marseille La lombalgie chronique : le «mal du siècle»?

Plus en détail

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers Les spondylarthopathies 0.2% de la population en France Arthrites Réactionnelles rares S. Ankylosante

Plus en détail

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE

LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE Feuillet d'information complémentaire à l attention du patient LA HERNIE DISCALE LOMBAIRE Madame, Monsieur, Suite aux examens, une hernie discale au niveau du rachis lombaire a été diagnostiquée, il faudrait

Plus en détail

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD Service de Pneumologie Hôpital Beauregard - THIONVILLE 1 Bilan initial Objectifs Bilan de base Traitement pharmacologique Autres traitements pharmacologiques Autres

Plus en détail

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

HERNIE DISCALE LOMBAIRE Feuillet d'information complémentaire à l'attention du patient HERNIE DISCALE LOMBAIRE Madame, Monsieur, Suite aux examens, une hernie discale au niveau du rachis lombaire a été diagnostiquée ; il faudrait

Plus en détail

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

HERNIE DISCALE LOMBAIRE Service de Chirurgie orthopédique et Traumatologique Hôpital Beaujon 100, boulevard du général Leclerc 92110 CLICHY Accueil : 01 40 87 52 53 Consultation : 01 40 87 59 22 Feuillet d information complémentaire

Plus en détail

LES COURBURES DE LA COLONNE VERTEBRALE

LES COURBURES DE LA COLONNE VERTEBRALE LES COURBURES DE LA COLONNE VERTEBRALE La colonne vertébrale présente des courbures normales (physiologiques) : lordoses et cyphoses qu'il convient de différencier de courbures pathologiques (cyphose accentuée,

Plus en détail

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S INTRODUCTION La lombalgie est un symptôme fréquent avec une prévalence

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise. Qu est-ce qu une arthroscopie? Il s agit d une intervention chirurgicale mini-invasive dont le but est d explorer l articulation du genou et de traiter la lésion observée dans le même temps. Comment se

Plus en détail

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan

Plus en détail

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Docteur Antoine MONET Centre d Imagerie Fonctionnelle Clinique Saint Augustin Jeudi 25 Septembre 2008 Un peu d histoire

Plus en détail

MON DOS AU QUOTIDIEN COMPRENDRE, ÉVITER ET SOULAGER LE MAL DE DOS

MON DOS AU QUOTIDIEN COMPRENDRE, ÉVITER ET SOULAGER LE MAL DE DOS MON DOS AU QUOTIDIEN COMPRENDRE, ÉVITER ET SOULAGER LE MAL DE DOS COMPRENDRE, ÉVITER ET SOULAGER LE MAL DE DOS Le mal de dos? Nous sommes pratiquement tous concernés! En effet, plus de 80% de la population

Plus en détail

Athénée Royal d Evere

Athénée Royal d Evere Athénée Royal d Evere Prévention des hernies discales en milieu scolaire et dans la vie de tous les jours Présenté par Didier Vanlancker LEVAGE DE CHARGES POSITION INITIALE Levage de charges Jambes légèrement

Plus en détail

Allégez la charge! Dossier d enseignement: Soulever et porter des charges Exercices de consolidation niveau 2

Allégez la charge! Dossier d enseignement: Soulever et porter des charges Exercices de consolidation niveau 2 Allégez la charge! Dossier d enseignement: Soulever et porter des charges Exercices de consolidation niveau 2 Objectif Les apprenants soulèvent et portent des charges correctement. Public-cible - Des apprenants

Plus en détail

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13 Anatomie Enthésopathies Docteur Emmanuel Hoppé Service de Rhumatologie CHU Angers 18.10.2013 Symphyse pubienne Coxo-fémorales Bursopathies Sacroiliaques 4 tableaux 3 grands cadres Douleur lombofessière

Plus en détail

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION Parfois sous estimées, les orthèses de compression contention augmentent le niveau de vigilance par leur mécanisme de «rappel à l ordre», préviennent les récidives

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE? QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE? Information pour les patients TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 1 LA TUBERCULOSE GÉNÉRALITÉS 1.1 Qu est-ce que la tuberculose? 1.2 La tuberculose est-elle toujours contagieuse?

Plus en détail

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Le Diagnostic Objectif de la démarche diagnostique Diagnostic de SPONDYLARTHROPATHIE

Plus en détail

Collection Soins infirmiers

Collection Soins infirmiers Collection Soins infirmiers Une production du Université de Caen Basse-Normandie Traumatologie : traitements des fractures Dr. J-P de ROSA CH. AVRANCHES-GRANVILLE Fractures diagnostic 2 Fractures-diagnostic

Plus en détail

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie Bull. Acad. Natle Chir. Dent., 2007, 50 113 Commission de l exercice professionnel et Groupe de réflexion Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Plus en détail

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008 SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Spondylarthrites Décembre 2008 OBJECTIFS - Mieux identifier les patients atteints de spondylarthrite afin de raccourcir le délai entre l apparition des symptômes

Plus en détail

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés - décembre 2009 - CARCINOMES BASOCELLULAIRES La chirurgie : traitement de référence et de 1 ère intention Classification clinique et histologique

Plus en détail

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie : ANNEXE A : Formulaire de première demande Formulaire de première demande de remboursement de la spécialité HUMIRA pour une spondylarthrite axiale sévère sans signes radiographiques de spondylarthrite ankylosante

Plus en détail

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat rappeler l examen clinique du rachis Reconnaître les signes d alertes(red flags) Distinguer la lombalgie commune d une lombalgie

Plus en détail

Appareil Thérapeutique pour le Soin du Dos

Appareil Thérapeutique pour le Soin du Dos Appareil Thérapeutique pour le Soin du Dos des instruments ayant une très faible efficacité. Le Nubax Trio est maintenant soutenu par de nombreux brevets et distributeurs à travers le monde. Cet appareil

Plus en détail

Les Infections Associées aux Soins

Les Infections Associées aux Soins Les Infections Associées aux Soins Dr Catherine Sartor EOH Conception Assistance Publique Hôpitaux de Marseille Ecole IFSI, Marseille, 12 septembre 2014 Définitions 2007 Infection Nosocomiale (IN) 1999

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires Emmanuelle Vignot Hôpital Edouard Herriot, Lyon Unité Inserm UMR1033 Lyon emmanuelle.vignot@chu-lyon.fr Arthrite septique (1) 1/ Monoarthrite :

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

L arthrose, ses maux si on en parlait!

L arthrose, ses maux si on en parlait! REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 3 septembre 2008 PRIVIGEN 100 mg/ml, solution pour perfusion Flacon en verre de 50 ml (CIP: 572 790-7 Flacon en verre de 100 ml (CIP: 572 791-3) Flacon en verre de 200

Plus en détail

RACHIS ET PAROI ABDOMINALE

RACHIS ET PAROI ABDOMINALE RACHIS ET PAROI ABDOMINALE 1. ANATOMIE Le rachis, ou colonne vertébrale, est constitué de vertèbres issues du mésoderme entourant la corde dorsale (axe de symétrie cartilagineux des premiers vertébrés

Plus en détail

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Bon usage Mise au point Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées Actualisation Octobre 2008 MESSAGES CLÉS L évolution de la résistance du gonocoque aux quinolones

Plus en détail

Qu est-ce qu un sarcome?

Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu une tumeur? Une tumeur est une prolifération anormale de cellules. Les tumeurs ne devraient donc pas automatiquement être associées à un cancer. Certaines tumeurs

Plus en détail

La colonne vertébrale (organisation générale et bases biomécaniques)

La colonne vertébrale (organisation générale et bases biomécaniques) FICHE 1 La colonne vertébrale (organisation générale et bases biomécaniques) La colonne vertébrale est un axe souple, composé de vertèbres étagées les unes au dessus des autres, articulées entre elles

Plus en détail

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008 LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES Le 2 décembre 2008 DEROULEMENT DE LA RENCONTRE 1ère partie : les localisations des TMS, les facteurs d'apparition, la prise en charge thérapeutique 2ème partie : les chiffres

Plus en détail

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

La sciatique par hernie discale Description médicale :

La sciatique par hernie discale Description médicale : La sciatique par hernie discale Description médicale : Le terme hernie est utilisé pour décrire la saillie d un disque intervertébral le plus souvent au contact d une racine nerveuse. Entre chacune des

Plus en détail

Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire

Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire Mireille Loizeau Cours DIUST Paris Descartes-20 janvier 2015 1 Définition et facteurs de risque 2 Définition Contraintes bio-mécaniques,

Plus en détail

Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France

Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France Conférence d experts texte court Société de Pneumologie de Langue Française La Société

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR). Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».

Plus en détail

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012 Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments Avis 2 23 Octobre 2012 Titre I : Nom du médicament, DCI, forme pharmaceutique, dosage, présentation HUMIRA (DCI : Adalimumab

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

Le cliché thoracique

Le cliché thoracique Le cliché thoracique Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Nomenclature radiologique... 1 2 Le cliché thoracique de face... 2 2. 1 Qualité du cliché... 1 2. 2

Plus en détail

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005) Pré-Requis : Anatomie faciale Principes de traitement des plaies Principes d'antibiothérapie

Plus en détail

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles NOMENCLATURE GENERALE DES ACTES PROFESSIONNELS INFIRMIERS (Arrêté du 25 mars 1993) (Arrêté du 21 avril 1994) (Arrêté du 1er mars 1999) (Arrêté du 8 Décembre 1999) (Arrêté du 12 Octobre 2000) (Arrêté du

Plus en détail

Le mal de dos est décrit par de nombreux auteurs

Le mal de dos est décrit par de nombreux auteurs Carrière et mal de dos, la nécessaire prévention Les professionnels des métiers de la petite enfance sont particulièrement confrontés au fléau social qu est le mal de dos. Touchant près de 80 % de la population

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine

Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine Mise au point mars 2011 MAP Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine Sommaire ~ ~ ~ ~ ~ ~ d un traitement par aminosides

Plus en détail

Tuméfaction douloureuse

Tuméfaction douloureuse Santé bucco-dentaire Médecin de 1 er recours et problèmes dentaires fréquents Dre May SALMAN, médecin dentiste HUG Dr Jean-Pierre RIEDER, médecin interniste HUG Plan de présentation Santé bucco-dentaire

Plus en détail

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée C. Rondé-Oustau, JY. Jenny,J.Sibilia, J. Gaudias, C. Boéri, M. Antoni Hôpitaux

Plus en détail

Les Centres de Référence pour les Infections Ostéo-articulaires

Les Centres de Référence pour les Infections Ostéo-articulaires Les Centres de Référence pour les Infections Ostéo-articulaires Brest RENNES Orléans Angers Nantes TOURS Poitiers du Grand Ouest Octobre 2011 Présentation du CRIOGO Les réunions de concertation pluridisciplinaires

Plus en détail

Comment Ne Plus Souffrir. Du Mal Au Dos

Comment Ne Plus Souffrir. Du Mal Au Dos Guide pratique pour apprendre comment soigner ses maux de dos Comment Ne Plus Souffrir Du Mal Au Dos Daniela Vannuchi Experte en Biokinétiques (C.S.C.S) Je ne veux Plus Souffrir! Table des matières MAL

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

Ceinture Home Dépôt. Orthèse lombaire et abdominale. Mother-to-be (Medicus)

Ceinture Home Dépôt. Orthèse lombaire et abdominale. Mother-to-be (Medicus) Orthèse lombaire et abdominale Mother-to-be (Medicus) Prévention Soutient courbe lombaire Supporte poids du ventre Ajustable Soulage les maux de dos en position debout (Beaty et al. 1999) Ceinture Home

Plus en détail

Douleur au cou, au dos et hernie: solutions en physiothérapie.

Douleur au cou, au dos et hernie: solutions en physiothérapie. www.cliniquephysioplus.com Une solution naturelle pour vous aider à vous rétablir : la physiothérapie Douleur au cou, au dos et hernie: solutions en physiothérapie. ÉRIC GUY PHYSIOTHERAPEUTE EST : par

Plus en détail

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte Bien vous soigner avec des médicaments disponibles sans ordonnance juin 2008 Douleur de l adulte Douleur de l adulte Ce qu il faut savoir La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable,

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Rééducation Posturale Globale

Rééducation Posturale Globale Rééducation Posturale Globale R.P.G. Créateur de la méthode : Philippe E. SOUCHARD France Petit guide à l attention de nos patients La Rééducation Posturale Globale est apparue en 1980 à la suite de plus

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003

Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003 Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003 Pré-Requis : Anatomie descriptive et fonctionnelle de l extrémité inférieure du radius Résumé : Les fractures

Plus en détail

Maladies neuromusculaires

Maladies neuromusculaires Ministère de la Santé et des Solidarités Direction Générale de la Santé Informations et conseils Maladies neuromusculaires Lisez attentivement ce document et conservez-le soigneusement avec la carte de

Plus en détail

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE Jurgita Bruzaite,, Monique Boukobza,, Guillaume Lot* Services de Neuroradiologie et de Neurochirurgie

Plus en détail

le traitement de la douleur

le traitement de la douleur le traitement de la douleur Chère patiente, cher patient Vous allez bientôt être admis dans l un des hôpitaux de jour de l az groeninge en vue d un traitement de la douleur. Dans cette brochure, vous trouverez

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? L Fournier, D Balvay, CA Cuénod Service de radiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou Laboratoire de Recherche en Imagerie, Equipe

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence Dominique GENDREL Necker-Enfants Malades Traiter en urgence en présence de trophozoïtes Plus de 80% des paludismes d importation en

Plus en détail

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY A quoi sert l imagerie conventionnelle dans le diagnostic

Plus en détail

COMMENT DEVENIR KINÉSITHÉRAPEUTE

COMMENT DEVENIR KINÉSITHÉRAPEUTE COMMENT DEVENIR KINÉSITHÉRAPEUTE DESCRIPTION DU MÉTIER Le masseur-kinésithérapeute ou «kiné» dans le langage courant, effectue sur prescription médicale des actes de gymnastique médicale, de massage, de

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. DIRECTION GENERALE DE LA SANTE DIRECTION DE L HOSPITALISATION ET DE L ORGANISATION DES SOINS Comité technique des infections nosocomiales et des infections

Plus en détail

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES QU EST-CE QUE LE MDRD? Il s agit d une formule permettant d estimer le débit de filtration glomérulaire et donc la fonction rénale La formule est la suivante :

Plus en détail

Préfaces... 6. Introduction... 8

Préfaces... 6. Introduction... 8 Préfaces... 6 Introduction... 8 Comment aborder une problématique musculosquelettique chronique?... 10 Termes importants... 12 La douleur... 14 Repérage anatomique... 24 Les principaux syndromes musculosquelettiques...

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas Cas clinique M. ZAC Observation Mr ZAC ans, 76 ans, 52 kg, est admis aux urgences pour des algies fessières invalidantes, résistantes au AINS. Ses principaux antécédents sont les suivants : une thrombopénie

Plus en détail

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier Homme, 41 ans, sans ATCD Séjour en Guyane (Cayenne et alentours) du 28/12/19 au 12/01/10 Hospitalisé du 09 au 11/02/10 pour érysipèle d évolution défavorable sous

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

LES ONYCHOPATHIES. Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE

LES ONYCHOPATHIES. Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE LES ONYCHOPATHIES Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE Ä Examen clinique des ongles : DIAGNOSTIC POSITIF Ä analyse par le dermatologue des lésions élémentaires unguéales ; Ä iconographie

Plus en détail

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence Nathalie Bourdages, inf., B. Sc., conseillère en soins infirmiers, Direction des soins infirmiers et des regroupement clientèles, Centre hospitalier de

Plus en détail

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Etude rétrospective de 45 cas Didier MAINARD, Jérôme DILIGENT Service de Chirurgie Orthopédique,

Plus en détail

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE? QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE? Vous allez être opéré(e) à la clinique Saint-pierre d une fistule anale par l équipe chirurgicale des docteurs Bardou, Ben brahem

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA : Vignette clinique 1 Femme, 26 ans; caissière RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA : Depuis 6 mois, douleurs dorsales à caractère inflammatoire

Plus en détail

Marche normale et marche pathologique

Marche normale et marche pathologique Marche normale et marche pathologique Pr. JM Viton, Dr. L. Bensoussan, Dr. V. de Bovis Milhe, Dr. H. Collado, Pr. A. Delarque Faculté de Médecine, Université de la Méditerranée, Fédération de Médecine

Plus en détail

w w w. m e d i c u s. c a

w w w. m e d i c u s. c a www.medicus.ca En appelant la colonne vertébrale «arbre de vie» ou «fleuve sacré qui irrigue tout le corps», les Anciens voyaient juste. De tout temps considéré comme fragile, cet axe du corps se révèle

Plus en détail

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD? CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD? Hélène MANGEARD François MALADRY Tuberculose : infection mycobactérienne Infection mycobactérienne chronique (M. Tuberculosis ++ ou bacille

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION 10 octobre 2001 VIRAFERONPEG 50 µg 80 µg 100 µg 120 µg 150 µg, poudre et solvant pour solution injectable B/1 B/4 Laboratoires SCHERING PLOUGH Peginterféron

Plus en détail

Item 215 : Rachialgies

Item 215 : Rachialgies Item 215 : Rachialgies COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...5 SPECIFIQUE :...5 I Cervicalgies... 6 I.1 Quand faut-il

Plus en détail

La maladie de Horton Artérite temporale Artérite à cellules géantes

La maladie de Horton Artérite temporale Artérite à cellules géantes Artérite temporale Artérite à cellules géantes La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est

Plus en détail

Situation Agent Schéma posologique*

Situation Agent Schéma posologique* Le besoin d une antibioprophylaxie pour la prévention d une endocardite infectieuse et d une infection hématogène à la suite d une arthroplastie doit être envisagé sur une base individuelle et en collaboration

Plus en détail

IRM du Cancer du Rectum

IRM du Cancer du Rectum IRM du Cancer du Rectum quels CHOIX TECHNIQUES pour quels OBJECTIFS THERAPEUTIQUES? Frank Boudghène, T. Andre, A. Stivalet, I. Frey, L. Paslaru, V. Ganthier, M. Tassart Hopital Tenon - Université Paris

Plus en détail