S'il peut sembler prématuré ou futuriste à quelques-uns d'évoquer ces moyens, ils seront pourtant une réalité quotidienne d'ici quelques années.

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1 Extrait de "RADIOGRAPHIE ET PHOTOGRAPHIE MÉDICALES" édité par Kodak- Pathé 1972 I - Pourquoi un service central audiovisuel (S.C.A.V) Les demandes en dessins, schémas, et graphiques sont de plus en plus nombreuses. Les besoins photographiques vont croissants chaque année, que ce soit en tirages papier, slides ou montages photographiques. Les réalisations audiovisuelles seront de plus en plus nombreuses et complexes en cinéma comme en télévision. La mise en œuvre de ces diverses activités par un personnel qualifié est un gage d'efflicacité et de qualité. Enfin, et ce n'est pas le moindre intérêt, l'économie qu'en retireront les Universités est considérable. La multiplication des moyens audiovisuels, leur valeur pédagogique complémentaire et supérieure, leur facilité d'utilisation par les enseignants et les chercheurs dans une bonne organisation, sont en faveur de la création d'un service central. C'est une ouverture vers le futur, vers la formation permanente, vers une plus grande et une meilleure diffusion des connaissances. C'est un progrès considérable pour le développement de l'homme. II - Les fonctions du S.C.A.V. Les principales activités du S.C.A.V. se résument en 5 points : les maquettes et dessins, la photographie et les montages, le cinéma, la télévision et l'édition de cassettes ciné et vidéo. Maquettes et dessins : Le Service pourra réaliser les graphiques, schémas ou dessins des publications des professeurs et chercheurs qui n'en ont pas les moyens (en matériel ou en personnel). Les dessinateurs devront également réaliser les moulages, maquettes ou objets tridimensionnels, les schémas et dessins d'animation pour le cinéma et la télévision, les tableaux d'exposition pour les rencontres scientifiques, l'illustration sous toutes ses formes parce qu'elle contribue à une bonne présentation, au caractère et au fini de toute réalisation visuelle. Photographie: Avec les tirages papier et les diapositives, deux activités semblent particulièrement intéressantes au niveau Universitaire. Ce sont les développements couleurs et les montages photographiques à projeter (diaporamas). Le développement des diapositives couleur sera particulièrement rentable. Les unités médicales en font une grosse consommation qui justifie à elle seule l'investissement que cela représente. Les tirages papier couleur feront, eux, l'objet d'une enquête préliminaire. Les montages photographiques permettront de réaliser des panneaux d'exposition, des montages sonorisés, des diaporamas, des projections d'images composites, bientôt peut-être des hollogrammes et des projections en relief. Autant de Techniques d'enseignement ou de publications qui ne sont pas encore du domaine courant, mais qui servent admirablement les relations scientifiques et la pédagogie. S'il peut sembler prématuré ou futuriste à quelques-uns d'évoquer ces moyens, ils seront pourtant une réalité quotidienne d'ici quelques années. Le problème du document photographique simple pourra être résolu par le S.C.A.V. mais aussi par les services existants et par des services annexes où du personnel sera détaché, comme nous le verrons plus loin. Cinéma: Plus que toutes les autres techniques, le cinéma implique une parfaite collaboration entre concepteurs et réalisateurs. Le service devra être en mesure, s'il veut être efficient, de proposer avec ses moyens matériels, des équipes techniques de réalisation. Nous souhaitons constituer, pour chaque projet, un groupe de travail pour l'étude et la mise au point des scénarios. Partant de là, le S.C.A.V. pourra réaliser le film en totalité, de la prise de vues à la sonorisation en passant par le montage, tout cela en étroite coopération avec le ou les promoteurs. Des salles de prise de vues, de montage et de sonorisation sont prévues à cet effet et serviront également à la télévision, aux diaporamas,etc.

2 Télévision en C.F. Jusqu'à présent, peu développée dans l'enseignement supérieur, la télévision est appelée à un grand avenir dans l'enseignement comme dans la recherche. C'est un outil merveilleux s'il est bien organisé et qui rend d'immenses services tant auprès des enseignants que des chercheurs et des étudiants. Depuis 1968, nous avons visité et étudié un grand nombre d'installations télévisuelles et nous avons pu déterminer certains critères d'échecs mais aussi de réussites dont l'université Paul Sabatier doit bénéficier. Comme pour le cinéma, la télévision est une affaire d'équipe, de la conception à la réalisation. Ce que nous proposons (en dehors des moyens matériels), c'est la formation de groupes de préparation pour le software et d'équipes de réalisation pour le hardware, à la vacation. Une équipe de base travaillera en permanence dans le S.C.À.V. (studio, régie, salles techniques) et une ou plusieurs équipes mobiles seront chargées d'aller recueillir l'information, le cours, 1 expérience, l'intervention, dans les Unités qui nous aurons pressentis. Le personnel de ces équipes effectuera les connexions et les manipulations du matériel, comme dans un reportage. Elles assureront les émissions en direct ou en différé, à la demande, après préparation. Le S.C.A.V. est un service de réalisation et un distributeur d'images à la disposition des enseignants et des chercheurs. C'est un service de hardware. Une régie centrale, véritable dispatching des images télévisuelles, recevra, enregistrera ou distribuera les images dans l'enceinte de l'université, partout où cela sera nécessaire. Cette infrastructure devra être d'autant mieux étudiée qu'elle sera appelée un jour à émettre comme à recevoir des émissions Régionales et Nationales ou Internationales. Il la faut parfaitement adaptée à l'importance de l'université Paul Sabatier (Voir tableau II). Edition de Cassettes: L'apparition sur le marché de projecteurs individuels ou destinés à de petits groupes et l'évolution des techniques d'enregistrement et d'édition permettent aujourd'hui d'affirmer que les ciné cassettes et les vidéo cassettes sont appelées à un grand développement.

3 Ces réalisations permettront aux professeurs d'enregistrer à la perfection cours et manipulations, aux étudiants de voir et de revoir à loisir ces documents ceci sans contrainte de temps ni de lieu pour l'une comme pour l'autre des parties. Ce dernier point est la raison essentielle du succès de ce système d'enseignement. Son développement ira croissant; d'autant plus que plusieurs organismes spécialisés de l'education Nationale éditeront, eux aussi, leurs propres programmes en vue d'échanges inter-universitaires. C'est l'ouverture à la formation permanente la plus absolue dont l'université doit être le dispensateur. Le S.C.A.V. devra réaliser ces cassettes. «Il ressort de ces diverses activités que le S.C.A.V. sera le service général de 1'image et de l'audiovisuel dans l'université. Il sera au service de toutes les unités dans le domaine de la réalisation et. la recherche, du traitement des images. Il servira l'enseignement, mais aussi les rencontres scientifiques dont notre Université est souvent le siège» III - L'organisation du S.C.A.V. L'importance de l'université Paul Sabatier (voir tableau II), sa dispersion géographique avec les Hôpitaux de Purpan, la Grave, l'hôtel Dieu et les anciennes Facultés, posent des problèmes particuliers. Cela va nous amener à créer des services annexes, notamment en photographie et en télévision pour l'u.e.r. Purpan. Une unité mobile «car de régie» sera indispensable pour aller recueillir les images ciné ou vidéo, partout où cela sera nécessaire. De l'organisation des services dépend souvent leur devenir, et l'exemple des Etats Unis nous semble particulièrement valable: ces services sont souvent conventionnés mais dans tous les cas, ils sont dirigés par un spécialiste émanant du service et y consacrant tout son temps, en dehors des problèmes d'enseignement et de recherche. Cette solution a l'avantage de donner au personnel plus de responsabilité par l'autogestion et ceci est un facteur d'épanouissement et d'intérêt dynamique pour les hommes et le service. Le Conseil d'administration comprendra 10 membres : 4 professeurs, (2 scientifiques et 2 médicaux), 2 chercheurs et 4 techniciens du Service. Le Conseil désigne son Président et le Responsable Technique qui sont ensuite nommés par le Président de l'université. Tout se fait par élection et le Conseil en entier peut être renouvelé tous les 5 ans. Le Conseil comprend également 2 étudiants. C'est dans cette voie, que nous avons essayé d'organiser le S.C.A.V. et proposé un statut qui a été accepté après quelques amendements par le Conseil de l'université. Cette organisation se définit à deux niveaux intimements liés : une gestion technique de base et un Conseil d'administration, organe de contrôle, d'orientation et de liaison Administration, et Universitaire. La gestion de base comprend des responsables de spécialités et un responsable du service, directeur technique en quelque sorte. Ce dernier est choisi parmi ses pairs par concours, sur titre, par le Conseil d'administration. Tableau 2 - Rôle et fonctions du S. C.A. V. dans la trilogie : Concepteurs, Réalisateurs, Récepteurs dans les domaines de la télévision et du cinéma. Les relations Concepteurs - Réalisateurs sont directes et à double sens. Récepteurs sont directes ou indirectes à travers les Réalisateurs. Il n'y a pas de relation entre Récepteurs et Réalisateurs pour l'enseignement.

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5 - Le personnel : Le personnel technique du S.C.A.V. devra être un personnel qualifié. Il sera recruté avec minutie en fonction de ses qualités professionnelles, mais aussi, de son intérêt pour les diverses activités du Service. Ce seront essentiellement des dessinateurs et des photographes, quelques électriciens et électroniciens. Nous ne pouvons, hélas, parler de cinéastes, mais une formation spéciale sera assurée à chaque candidat dans le Service et par des stages extramuros. Recrutés avec au minimum un C.A.P., un titre ou un prix, un examen bien orienté doit permettre une sélection valable des candidats. Bien que spécialiste, chaque membre du service devra être polyvalent. Ainsi la méconnaissance des impératifs de la technique voisine ou son éloignement ne seront plus prétexte à un retard, voire à une remise en cause de l'activité d'un groupe, d'une équipe. Il découlera de ceci une parfaite collaboration, un plein emploi et une plus grande rapidité d'exécution : la diversité des fonctions pour une même finalité «L IMAGE» sous toutes ses formes. La spécialisation qu'acquerra ce personnel dans le domaine scientifique et médical lui donnera plus d'intérêt et de valeur encore. Enfin, la création d'une école de formation, comme cela se fait aux Etats Unis, au sein du service, nous semble tout à fait souhaitable ici, un programme est déjà étudié en ce sens.

6 - Les locaux : Les locaux affectés au service l'ont été grâce à la volonté du Doyen LAZORTHES. Ils ont été augmentés à la présentation de notre avant projet, par M. LE MARESQUIER, architecte, ils représentent un étage et demi d'un bâtiment de laboratoires universitaires du C.H.U., soit 680 M2 environ. Le Doyen LAZORTHES nous a confié l'organisation complète du service dans le cadre architectural donné. La première attribution nous avait placés au cinquième étage mais des raisons pratiques nous ont fait préférer le rez-de-chaussée (c'est un service où il y a beaucoup de circulation), Quand au demi-étage complémentaire dont la hauteur sous le plafond devait être de 4 mètres pour les studios et la salle d'essai, des impératifs architecturaux nous les ont fait placer au sous-sol. Nous ne retrouvons pas dans cette organisation du service, les 5 activités techniques décrites plus haut, mais plutôt 3 blocs déterminés par l'image graphique, l'image chimique et l'image électronique, enfin les locaux communs : }1 - Bloc dessin maquette (Image graphique) 1 Bureau de dessin (3 postes) 1 Ensemble d'animation 1 Salle de Constructions tridimensionnelles 1 Salle d'archivage et de Documentation. 2 - Bloc labos photographiques (Image chimique) 4 Chambres noires N. et B. 1 Chambre noire couleur 1 Salle de préparation chimique 1 Salle de Finition Photo et Films. 3 - Bloc audiovisuel (T.V. et ciné) (Image électronique et mécanique) 1 Salle d'edition de Cassettes 1 Salle de Régie T.V. 1 Salle d'essai avec cabines Son et Image 2 Salles de Montage Locaux communs 1 Studio de prise de vue (Couleur T.V. Ciné) 1 Salle de dépôt de matériel 1 Atelier d'entretien 1 Magasin de Stock sensible et de secrétariat. Tels sont, brièvement décrits, les locaux actuellement en construction qui constitueront le Service Audiovisuel. Cette organisation nous a été dictée par le souci de rester pratique et efficace dans le fonctionnement du service. - Le financement : Comme tous les services communs techniques, le S.C.A.V. recevra des crédits d'equipement. Par contre, il devra s'autofinancer dans le fonctionnement. Chaque unité, chaque service ou département d'unité sera facturé des travaux et vacations effectués pour son compte. Ces remboursements de frais de gestion sont établis à partir d'un barème étudié par le Conseil d'administration. C'est ainsi qu'il en est déjà dans l'université pour la Xénographie, la Cryogénie, l'offset, etc., par facturation administrative de compte à compte. Il semble inutile de s'étendre sur l'intérêt économique considérable que la création d'un tel service représente pour l'université. Il limitera au maximum, l'hémorragie que constituent les travaux à façon effectués dans le privé. Par ailleurs, le S.C.A.V. pourra bénéficier de commandes en gros de tous les produits consommables photographiques, cinématographiques et magnétiques. Il pourra, de ce fait, être le meilleur fournisseur de l'université en ce domaine.

7 IV - Conclusion Une approche raisonnable du problème de la transmission du savoir et de l'efficacité de l'enseignement paraît être de fournir aux étudiants, toute une gamme de «situations pédagogiques» pendant leur séjour à l'université. Les diapos, le cinéma, la télévision, les cassettes en sont des éléments importants que le service doit pouvoir réaliser. Le problème reste le même en ce qui concerne l'enseignement Post-Universitaire et la formation permanente. Les rencontres scientifiques, les séminaires, les publications seront les premiers et principaux bénéficiaires de ces média, dans les meilleures conditions. Ceci est essentiellement le rôle d'un Service très spécialisé comme le nôtre. Telles sont les raisons qui ont poussé M. Le Doyen LAZORTHES à créer ce service auquel il pense avec nous depuis 1961 et notre Président, le Professeur LARENG, à le poursuivre. Tels sont les objectifs qu'il nous paraît raisonnable de chercher à atteindre. Peu d'éducateurs, même ceux qui critiquent l'entrée de l'audiovisuel dans l'université, peuvent nier l'importance de l'événement et son devenir. C'est une nouvelle marche qui est à gravir pour l'évolution de la Société. C'est un facteur d'égalisation des chances et de développement. Il est donc important de bien étudier le problème, et de le mener à bien convenablement. Tel a été notre souci dans ces années de gestation, tel est encore notre souci dans sa réalisation, dans notre notion de service au sens noble du terme.