Les ressources de gaz naturel en Méditerranée orientale : défis et opportunités

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1 Économie et territoire Relations commerciales Les ressources de gaz naturel en Méditerranée orientale : défis et opportunités 236 Med.2012 Bilan Dr Sohbet Karbuz Directeur de la division Hydrocarbures Observatoire méditerranéen de l énergie, Nanterre La Méditerranée orientale est en voie de devenir une région gazière de premier plan. Si elles étaient développées correctement, les ressources de la région pourraient profondément modifier le paysage énergétique du bassin méditerranéen dans son ensemble. Mais le développement de ces ressources met en évidence la nécessité de surmonter de nombreux obstacles avec des répercussions géopolitiques majeures. Cet article donne un bref aperçu de l évolution récente de la région et des enjeux qu elle soulève. La Méditerranée orientale est une province gazière émergente La Méditerranée orientale renferme incontestablement d importantes ressources d hydrocarbures, même si les pays de la région (hormis l Égypte) ont mis du temps à les découvrir. Si l Égypte a fait figure de pionnière avec la découverte, au large de ses côtes, du gisement d Aboukir, en 1969, c est le début des opérations de forage en eaux profondes, dès 2000,qui a ouvert un nouvel horizon dans l est de la Méditerranée. Jusqu à présent, plus de milliards de mètres cubes (bcm) de gaz naturel ont été découverts dans le secteur égyptien de la mer Méditerranée. La Méditerranée orientale demeure pourtant sous-explorée et sous-exploitée, et il est fort probable qu on y trouve de nouvelles réserves. En mars 2010, l Institut d études géologiques des États-Unis (l USGS) a publié un rapport sur le potentiel de ressources de pétrole et de gaz non découvertes de la région du bassin Levantin, dans l est de la Méditerranée. Cette zone recouvre principalement des territoires côtiers, dont la bande de Gaza, Israël, le Liban, la Syrie et Chypre. Selon cette étude, les ressources non découvertes de pétrole et de liquides de gaz naturel (LNG) techniquement récupérables dans le bassin Levantin sont estimées à environ 5,3 milliards de barils en moyenne (Gb). Mais c est surtout la grande quantité de ressources de gaz naturel non découvertes du bassin, estimées à près de bcm, qui en fait une région importante. Deux mois plus tard, en mai 2010, l USGS a publié un autre rapport sur la région du bassin du delta du Nil. Outre le delta du Nil, cette région couvre les secteurs égyptiens de la mer Méditerranée. Ce rapport estime que le bassin du delta du Nil contient, à lui seul, bcm de réserves non découvertes de gaz naturel techniquement récupérables et 7,6 Gb de pétrole et de LNG, ce qui est largement supérieur aux réserves actuelles de pétrole et de gaz prouvées de l Égypte. Les experts de l USGS estiment que c est en mer Méditerranée que se trouvent les ressources les plus importantes. Entre 1999 et 2000, plusieurs découvertes de modestes réserves de gaz (Noa, Mari-B et Gaza Marine) en eaux peu profondes, au large des côtes d Israël et de la bande de Gaza, avaient suscité l intérêt des industriels. Mais c est la découverte de deux gisements gigantesques, en 2009 et 2010 (Tamar en 2009 et Léviathan en 2010, dont les réserves sont estimées respectivementà quelque 260 bcm et 480 bcm de gaz récupérable), qui a consacré la Méditerranée orientale, et plus particulièrement le bassin Levantin, comme une nouvelle province gazière en eaux profondes. Ces gisements constituent les plus grandes découvertes de gaz en eaux profondes du monde réalisées entre 2001 et Si l on ajoute à cela d autres découvertes de plus petite taille (telles que Dolphin, Dalit et Tanin),

2 au total ce sont près de 840 bcm de gaz qui ont été découverts dans les eaux d Israël et de Gaza jusqu en mars En décembre 2011, une autre bonne nouvelle est venue de la Méditerranée orientale. Noble Energy, la société américaine qui a découvert la plupart des gisements cités ci-dessus, a annoncé qu elle avait découvert un important gisement de gaz (Chypre A), au large des côtes sud-est de Chypre, à 50 km du gisement israélien Léviathan. Selon les estimations, ce gisement contiendrait quelque 200 bcm de gaz. Encouragée par cette découverte, la République de Chypre a lancé, le 11 février 2012, un deuxième round de concessions pour 12 blocs offshore, qui prendra fin le 11 mai Ces découvertes et les deux études de l USGS ont contribué à renforcer l idée que la Méditerranée orientale renferme un potentiel gazier considérable, mais elles laissent aussi entrevoir une nouvelle augmentation des réserves d hydrocarbures de la région dans le futur. C est donc tout naturellement que la région s est imposée comme l un des marchés d exploration les plus porteurs. Aujourd hui, tous les pays de la région sont lancés dans une course effrénée pour prendre leur part de ce marché lucratif. Les eaux de la côte syrienne sont un territoire vierge. Afin de compenser la baisse de sa production de pétrole et de réduire ses importations de gaz, la Syrie a annoncé le lancement, en mars 2011, d un premier round de concessions d exploration offshore pour trois blocs, dont la date limite était fixée au mois de décembre Le round a toutefois été suspendu en raison des tensions politiques qui règnent actuellement dans le pays. Le Liban ne produit pas de gaz et dépend des importations pour satisfaire ses besoins énergétiques. Le pays a entamé des activités d exploration en 2000 par l acquisition de données sismiques dans les eaux méditerranéennes. Dans l espoir de découvrir, au large de ses côtes, des gisements similaires à ceux découverts dans les eaux israéliennes et chypriotes, Beyrouth a prévu de lancer un premier round de concessions pour l exploration de gaz offshore dans le courant de l année. La Turquie est également très dépendante des importations d hydrocarbures en Méditerranée orientale. Bien qu elle ait commencé il y a plusieurs décennies à explorer ses fonds marins à la recherche d hydrocarbures, en particulier dans le bassin d Iskenderun, les efforts mis en œuvre par la Turquie, avec plus ou moins d intensité, n ont toujours pas porté leurs fruits. Mais on assiste depuis peu à un regain d intérêt pour l exploration de zones offshore de la Méditerranée encore sous-explorées ou non explorées, en réaction notamment aux rounds de concessions d exploration offshore lancés par la République de Chypre. Plusieurs pays voient désormais dans les ressources potentielles d hydrocarbures des eaux méditerranéennes une solution pour améliorer la sécurité de leur approvisionnement énergétique tout en diminuant leur dépendance aux importations d énergie Le printemps arabe jouera sans doute un rôle de catalyseur des efforts d exploration d hydrocarbures entrepris dans la région, et ce pour trois raisons. Premièrement, les livraisons égyptiennes de gaz à Israël par le gazoduc de la Méditerranée orientale, et à la Jordanie et à la Syrie par le gazoduc arabe, ont été interrompues 13 fois (en mars 2012) à cause des attaques menées par les militants du nord du Sinaï depuis le mois de février Deuxièmement, face au mécontentement croissant de la population concernant les prix des exportations de gaz, jugés trop faibles, les autorités égyptiennes ont commencé à revoir les contrats existants. Troisièmement, plusieurs pays voient désormais dans les ressources potentielles d hydrocarbures des eaux méditerranéennes une solution pour améliorer la sécurité de leur approvisionnement énergétique tout en diminuant leur dépendance aux importations d énergie. Les nouveaux exportateurs potentiels de gaz sont confrontés à de nombreux défis Après avoir réalisé plusieurs découvertes de gaz importantes, Israël et Chypre s interrogent à présent sur la meilleure façon d exploiter ces ressources. La politique la plus simple consiste à satisfaire la demande énergétique intérieure, à faire reculer la part du pétrole dans le mix énergétique national, et à pro- 237 Med.2012 Bilan

3 238 Med.2012 Bilan duire plus d électricité à partir du gaz afin de réduire la dépendance aux importations de pétrole et de charbon. D ici une dizaine d années, ces pays pourront ensuite exporter leur surplus de gaz vers des marchés offrant de meilleurs prix. En devenant exportateurs, ils auront aussi la possibilité de contribuer à la sécurité de l approvisionnement en gaz de l Europe, grâce à la diversification des routes et des sources d approvisionnement. Cependant, la question de savoir si les réserves découvertes pourront rapidement trouver des débouchés commerciaux sur les marchés intérieurs et internationaux appelle un examen approfondi. En effet, pour répondre à la demande intérieure et dégager des surplus pour l exportation, il faut d abord développer les gisements découverts et transformer les réserves en capacité de production. Or, les entreprises privées n investiront dans des campagnes d exploration coûteuses et dans le développement de gisements que si elles entrevoient la possibilité de commercialiser leurs découvertes et de dégager des bénéfices intéressants. À cet égard, beaucoup dépendra des prix du gaz demandés par les gouvernements pour leur marché intérieur, de la stabilité des dispositifs réglementaires et fiscaux, de la politique gazière, ainsi que du climat politique de ces pays. Malheureusement, les pays de la région ne se sont toujours pas dotés d une politique énergétique cohérente et efficace, qui tienne compte des défis évoqués précédemment et des changements géopolitiques intervenus dans la région. En l absence d une politique d exportation claire et efficace, ils auront beaucoup de mal à attirer des groupes pétroliers prêts à investir dans l amont. De plus, cela pourrait sérieusement retarder le développement de leurs ressources, ce qui nous ramène à la question du potentiel d exportation des pays de la région. Au cours de la dernière décennie, l Égypte s est imposée comme un producteur et un exportateur de gaz majeur. Toutefois, la montée en puissance de la production a été freinée par une hausse rapide de la consommation. En l absence de mesures de maîtrise de la demande et d amélioration de l efficacité énergétique, le volume de gaz disponible à l exportation sera insuffisant et baissera rapidement. Dans ce contexte, le gouvernement envisage de réduire et de ralentir la hausse rapide de la consommation d énergie en adoptant progressivement des subventions ciblées, mais il est peu probable que les nouveaux dirigeants du Caire fassent de ces réformes leur priorité principale. À court et moyen terme, le gouvernement n a qu une seule option : augmenter l exploration et la production. La politique menée en amont par le pays déterminera en grande partie la réponse des compagnies pétrolières internationales et l intérêt qu elles pourront porter aux ressources égyptiennes. De ce point de vue, le prochain cycle d appels à candidatures pour l exploration de gaz, dans lequel 15 blocs seront offerts en Méditerranée, fera figure de test. Les entreprises privées n investiront dans des campagnes d exploration coûteuses et dans le développement de gisements que si elles entrevoient la possibilité de commercialiser leurs découvertes et de dégager des bénéfices intéressants L Égypte devrait conserver sa place d unique exportateur de gaz naturel en Méditerranée orientale jusqu à la fin de cette décennie, avant d être rejointe, selon toute probabilité, par Israël et Chypre. Selon un scénario prudent, les réserves de Mari-B, de Dalit et de Tamaret les importations d Égypte devraient suffire à répondre aux besoins en gaz d Israël. Par conséquent, Israël aura un surplus de gaz qu elle pourra destiner à l exportation. De la même manière, le gisement de gaz récemment découvert devrait permettre à la République de Chypre de devenir un pays exportateur de gaz. La question qui se pose aujourd hui est de savoir comment le gaz sera livré aux clients au-delà du marché intérieur. Le gaz peut en effet être acheminé de trois manières différentes : par un gazoduc, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) ou par une combinaison des deux. Il y a quelques années, la construction d un gazoduc reliant la Turquie et l Europe aurait pu apparaître comme une option attractive, mais cette solution semble beaucoup moins intéressante dans le contexte géopolitique actuel. Dans la même optique, l option consistant à se raccorder au gazoduc arabe est considérée comme limitée, même si elle permettrait en principe de s approvisionner en gaz auprès d autres producteurs de la région, notamment le nord de l Irak ou même le Liban (en cas de découverte de gaz). Un gazoduc reliant la Grèce et Chypre,

4 bien que techniquement faisable, serait non seulement trop coûteux, mais mettrait aussi en péril les relations diplomatiques avec la Turquie. La construction d une usine de GNL en Israël sur la côte ou en mer poserait des défis considérables en matière de sécurité et d environnement. Les capacités excédentaires des usines de GNL de Damietta et d Idku, en Égypte, pourraient certes être mises à profit, mais les tensions politiques actuelles entre Israël et l Égypte risqueraient de rendre l accès à ces usines très difficile. Pour l instant, l option consistant à acheminer le gaz, par gazoduc, depuis le gisement Leviathan et d autres gisements offshore voisins, jusqu à Vassilikos, sur la côte sud de Chypre, où il serait ensuite transformé en GNL, semble la plus solide. L usine de GNL pourrait être située à terre ou en mer. Une autre possibilité serait de transporter le gaz vers la côte israélienne et de l acheminer par gazoduc jusqu à Eilat, puis de là, vers la zone économique spéciale de Jordanie, à Aqaba, où une usine de GNL pourrait être édifiée. Bien que toutes ces options soient techniquement faisables, elles posent de grandes difficultés en raison des coûts qu elles impliquent et de la complexité des négociations liées à la signature des contrats, sans parler des barrières politiques qu il faudra franchir. De nouvelles tensions se dessinent en Méditerranée orientale avec des répercussions géopolitiques majeures entre Israël et le Liban, à la suite de la découverte, en 2009, du gisement de Tamar. En 2010, le Liban a soumis à l ONU un projet d accord fixant sa frontière maritime sud avec Israël et sa frontière maritime sudouest avec Chypre. Ces nouvelles frontières différaient de celles reconnues par l accord signé en 2007 entre le Liban et la République de Chypre. L accord de 2007 avait été ratifié par Chypre mais pas par le Liban. En juillet 2011, Israël a envoyé une lettre à l ONU faisant état de la frontière maritime entre Israël et le Liban. La ligne de démarcation israélienne s étend au nord de la ligne proposée par le Liban en 2010, recouvrant une partie du territoire réclamé par le pays du cèdre. Le conflit porte sur une superficie de 850 kilomètres carrés. Pour régler leur différend, les trois pays concernés doivent mener des négociations. Le Liban et Chypre ont d ores et déjà entamé des discussions, mais l absence de négociations entre Israël et le Liban, qui sont officiellement en guerre, complique les choses. L Égypte devrait conserver sa place d unique exportateur de gaz naturel en Méditerranée orientale jusqu à la fin de cette décennie, avant d être rejointe, selon toute probabilité, par Israël et Chypre 239 Med.2012 Bilan Les importantes découvertes de gaz réalisées par Israël et Chypre au cours des trois dernières années, et les perspectives de l exploitation des énormes ressources d hydrocarbures contenues dans les eaux de la Méditerranée orientale, ont conduit à un accroissement des tensions politiques et à un début de rééquilibrage des rapports de forces géopolitiques extrêmement complexes de la région, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles alliances stratégiques au niveau régional. L environnement géopolitique, marqué par de multiples débats et conflits sur les frontières maritimes, constitue l un des principaux défis auxquels est confrontée la région. Ces conflits risquent en effet de s intensifier et de provoquer des frictions, voire des affrontements diplomatiques majeurs. La non-délimitation des frontières maritimes, qui remonte à 1948, a accentué le conflit diplomatique Le conflit régional opposant la Turquie à la République de Chypre pose un problème encore plus épineux. La Turquie affirme en effet que les accords sur les frontières maritimes signés par les Chypriotes grecs avec les pays de la région sont nuls et non avenus. C est pour cette raison que la Turquie s est opposée au programme de forage au sud de Chypre, appelant le gouvernement chypriote et la société Nobel à stopper l exploration. Ces appels n ayant pas été suivis d effet, la Turquie a conclu un accord, en septembre 2011, avec la République turque de Chypre du Nord en vue de l exploration de pétrole et de gaz sur le plateau continental et en mer. Reste à savoir si cette initiative pèsera sur les pourparlers de réunification de l île divisée ou sur les négociations d adhésion de la Turquie à l UE. La question de la gestion et de la maîtrise de ces con flits continue de poser problème. En effet, les

5 240 Med.2012 Bilan politiques énergétiques de la région ne peuvent pas être séparées des questions sécuritaires. Les négociations tripartites entre Israël, Chypre et le Liban semblent être le meilleur moyen de trouver une solution acceptable pour toutes les parties. Mais si une solution négociée n est pas trouvée, le règlement du conflit par la Cour internationale de justice, par le Tribunal international du droit de la mer ou par une médiation de l ONU pourrait prendre plus de dix ans. Le différend qui oppose la Turquie aux autres pays, et qui tourne essentiellement autour du problème chypriote, doit donc être considéré moins comme une question juridique que comme un enjeu politique et économique nécessitant une solution urgente. La découverte de gisements de gaz pourrait donner un nouvel élan aux négociations, mais le manque de confiance entre les deux communautés de l île et l absence de relations diplomatiques entre la République de Chypre et la Turquie rendent difficile toute solution dans un avenir proche. Une solution unilatérale ne ferait qu exacerber la situation géopolitique de plus en plus complexe de la région, déjà confrontée à des défis redoutables. Les ressources d hydrocarbures pourraient certes contribuer à un rapprochement entre les pays, mais elles pourraient aussi alimenter de nouveaux conflits et renforcer les inquiétudes d une région déjà en proie à une très grande volatilité. Dans ces conditions, trouver un terrain d entente pour faire de la Méditerranée orientale une région productrice d hydrocarbures riche et prospère ne sera pas facile, mais il y a toujours de l espoir. Conclusion La récente découverte d importants gisements offshore en Méditerranée orientale montre que la région a le potentiel pour devenir une grande province d hydrocarbures. Mais ce potentiel ne pourra se réaliser pleinement que si les découvertes sont transformées en capacité de production. Et encore faudrat-il surmonter de nombreuses autres difficultés. L énergie, qui constitue peut-être le seul dénominateur commun de la région, est devenue un composant essentiel de la bataille géopolitique qui se livre dans la région et ses alentours. La montée des conflits liés à la délimitation non réglée des frontières maritimes, à la suite des découvertes gazières de Chypre et d Israël, est, de loin, le problème le plus sensible en Méditerranée orientale, l une des régions politiques les plus complexes de la planète. Tout l enjeu est de transformer ces défis majeurs en opportunités. Il n y a pas de réponse ou de solution facile à cette question. Mais si ces défis ne sont pas abordés avec prudence et sagesse, les politiques de courte vue menées actuellement par les pays de la région, au mépris le plus total des conséquences, finiront par l emporter. La mise en place d un véritable mécanisme de collaboration permettant de réaliser des projets communs, notamment le développement et l exploitation des ressources d hydrocarbures, pourrait être une solution provisoire. Dans un monde parfait, un tel dispositif permettrait d améliorer en profondeur le climat politique et économique de l ensemble de la région.