Enseignants, Chercheurs, Experts sur l Asie et le Pacifique Scholars, Professors and Experts on Asia and the Pacific

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "http://www.reseau-asie.com Enseignants, Chercheurs, Experts sur l Asie et le Pacifique Scholars, Professors and Experts on Asia and the Pacific"

Transcription

1 Enseignants, Chercheurs, Experts sur l Asie et le Pacifique Scholars, Professors and Experts on Asia and the Pacific LES JEUNES DIPLÔMÉS TAIWANAIS : VICTIMES COLLATÉRALES DU RAPPROCHEMENT ÉCONOMIQUE AVEC LA CHINE? YOUNG TAIWANESE GRADUATES: COLLATERAL VICTIMS OF THE ECONOMIC RAPPROCHEMENT WITH CHINA? Tanguy LE PESANT National Central University, Chongli, Taiwan / CEFC Thématique B : Nouveaux paradigmes de la mondialisation Theme B: New Globalisation Paradigms Atelier B 01 : Richesse des états, pauvreté des nations en Asie? Conséquences sociales et politiques des Working-poors Workshop B 01: Wealthy states, poor nations in Asia? Social and political consequences of the working poors 4 ème Congrès du Réseau Asie & Pacifique 4 th Congress of the Asia & Pacific Network sept. 2011, Paris, France École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville Centre de conférences du Ministère des Affaires étrangères et européennes 2011 Tanguy LE PESANT Protection des documents / Document use rights Les utilisateurs du site s'engagent à respecter les règles de propriété intellectuelle des divers contenus proposés sur le site (loi n du 1er juillet 1992, JO du 3 juillet). En particulier, tous les textes, sons, cartes ou images du 4 ème Congrès, sont soumis aux lois du droit d auteur. Leur utilisation, autorisée pour un usage non commercial, requiert cependant la mention des sources complètes et celle des nom et prénom de l'auteur. The users of the website are allowed to download and copy the materials of textual and multimedia information (sound, image, text, etc.) in the Web site, in particular documents of the 4 th Congress, for their own personal, non-commercial use, or for classroom use, subject to the condition that any use should be accompanied by an acknowledgement of the source, citing the uniform resource locator (URL) of the page, name & first name of the authors (Title of the material, author, URL). Responsabilité des auteurs / Responsability of the authors Les idées et opinions exprimées dans les documents engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Any opinions expressed are those of the authors and do.not involve the responsibility of the Congress' Organization Committee.

2 LES JEUNES DIPLÔMÉS TAIWANAIS : VICTIMES COLLATÉRALES DU RAPPROCHEMENT ÉCONOMIQUE AVEC LA CHINE? Tanguy Le Pesant National Central University, Chongli, Taiwan Centre français d études sur la Chine contemporaine (CEFC) Depuis que le Kuomintang (KMT) est revenu au pouvoir en 2008, il a lié la santé économique de Taiwan à l accélération du rapprochement avec le continent chinois. Cela s est traduit dans une libéralisation sans précédent des échanges avec la Chine dont le point d orgue a été la signature d un Accord cadre de coopération économique (ECFA), fin juin Selon le gouvernement, cette politique a permis à Taiwan de sortir rapidement de la tourmente provoquée par la crise financière de 2008 et d enregistrer un taux de croissance record de 10,88% en Pourtant, si l on s éloigne d une vision fondée sur les seuls chiffres de la croissance, la réalité est moins réjouissante : la libéralisation des échanges consolide un modèle de développement court-termiste et potentiellement dangereux car fondé en priorité sur le transfert des capacités de production taiwanaises en Chine, sur la signature de contrats de sous-traitance et sur la recherche d économies d échelle plutôt que sur l accroissement des marges. Outre l hémorragie de capitaux qu elle entraîne, cette configuration contribue fortement à la faiblesse des salaires et à la détérioration des conditions de travail à Taiwan même. Les jeunes gens nés dans les années 1980 qui accèdent aujourd hui à la vie active héritent d une situation difficile dans laquelle la Chine est devenue un paramètre incontournable mais dont l influence est ambiguë car elle est à la fois source de croissance et porteuse de menaces économiques. Les données réunies à partir de 27 témoignages et 575 réponses à un questionnaire distribué dans quinze universités de l île en 2010 permettent de mieux saisir les conditions réelles dans lesquelles les jeunes diplômés taiwanais sortant de l université avec une licence (bac+4) 1 intègrent le marché du travail. Elles éclairent aussi la façon dont ils envisagent l évolution de leur vie professionnelle. 1 Selon le Ministère de l Education de la République de Chine (Taiwan), 64,5% des ans effectuaient des études supérieures au cours de l année universitaire victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 2

3 Un modèle de croissance économique court-termiste et dangereux Comme le note Philippe Chevalérias, l économie taiwanaise souffre aujourd hui de trois faiblesses structurelles : «une croissance déséquilibrée, une trop grande dépendance vis-à-vis de l étranger en matière technologique, un manque de marques reconnues internationalement 2.» En encourageant les entreprises taiwanaises à continuer de miser sur l exploitation des faibles coûts de production chinois, le gouvernement Ma tend plutôt à accentuer ces faiblesses. La libéralisation des échanges a entraîné une hémorragie de capitaux taiwanais sans précédent. Si l on s en tient aux investissements directs autorisés, en vingt ans, Taiwan a investi plus de 100 milliards de dollars américains en Chine 3. Un tiers de ces investissements a été effectué au cours des trois dernières années. Pour la seule année 2010, les entreprises taiwanaises ont investi 14,3 milliards de dollars en Chine, soit plus des quatre cinquièmes (83, 81%) de l ensemble des investissements directs taiwanais à l étranger pour cette année-là. Une grande partie de ces investissements est le fait de groupes qui depuis le milieu des années 1990 cherchent avant tout à survivre et se développer en ouvrant des sites de production toujours plus vastes pour faire des économies d échelle et tirer profit du faible coût de la main d oeuvre chinoise. A de rares exceptions près (Acer, Asus, HTC), ces groupes restent des sous-traitants de grandes firmes étrangères. Ils n ont généralement pas voulu, ou pas su, investir dans le développement de leur propre marque (branding). C est par exemple le cas des deux premiers fabricants d ordinateurs portables au monde Quanta Computer et Compal Electronics ou du tristement célèbre Foxconn. Autour de ces grandes entreprises gravitent plusieurs dizaines de milliers de PME taiwanaises qui leur servent de fournisseurs. Aujourd hui, la Chine absorbe 40% des exportations taiwanaises. Elles sont majoritairement composées de machines outils et de produits semi-finis destinés à équiper ou à alimenter les chaînes d assemblage. Qu elles aient délocalisé une grande partie de leur production en Chine ou non, les entreprises taiwanaises sont très dépendantes de leur insertion dans une chaîne globalisée au 2 Philippe Chevalérias, «L économie taiwanaise après le miracle», Perspectives chinoises, 2010 / 3, p En avril 2011, le montant exact des investissements taiwanais en Chine autorisés par Taipei était de 102,1 milliards de dollars américains. Mais selon Lai Shin-yuan, la présidente da la Commission aux Affaires continentales, organisme taiwanais en charge de la planification des relations entre les deux rives, le chiffre réel est sans doute plus proche des 200 milliards. Lai Shin-yuan, «Taiwan s Mainland Policy: Borrowing the Opponent s Force and Using it as One s Own Turning the Threat of War into Peace and Prosperity», transcription du discours prononcé à l American Entreprise Institute, le 5 août 2010, victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 3

4 sein de laquelle elles occupent rarement la place de donneurs d ordres. Cela implique qu elles doivent maintenir une flexibilité et des coûts de production qui leur permettent de répondre aux exigences de leurs clients et de réagir aux fluctuations brutales des commandes. L impératif de produire au plus bas coût possible entraîne une pression accrue sur les salaires et les conditions de travail qui ne se limite pas aux usines installées en Chine mais a aussi des conséquences à Taiwan. Les rouages d une machine à produire des inégalités sociales Le modèle de développement qui s est progressivement mis en place au cours des vingt dernières années a trois conséquences néfastes qui accentuent le déséquilibre de la production et de la répartition des richesses à Taiwan : il accroît la concentration de l économie taiwanaise dans le secteur des technologies de l information ; il tend à tirer les salaires et les conditions de travail vers le bas ; et il encourage le gouvernement à prendre des mesures fiscales qui favorisent largement les revenus du capital, au détriment des revenus du travail. Tout d abord, l ECFA profitera certes aux grands groupes taiwanais et à leurs fournisseurs, mais il menace des milliers de P.M.E produisant pour le marché domestique dans les secteurs traditionnels (vêtements, appareils électroménagers, chaussures, literie, etc.) qui ne pourront faire face à la concurrence des produits chinois. Ensuite, la configuration actuelle donne les moyens au patronat d invoquer l impératif du maintien de la compétitivité pour justifier la stagnation des salaires. En dix ans, le salaire mensuel n a progressé que de 5,2%, passant de dollars taiwanais (NT$) en 2001 à en Les grands entrepreneurs tentent par ailleurs de faire pression sur le gouvernement via un chantage à la non délocalisation ou à la relocalisation pour obtenir la déréglementation du marché du travail. Au printemps 2010, le premier ministre Wu Dun-Yih a par exemple annoncé que le gouvernement était en train d étudier la possibilité de créer des zones économiques spéciales dans lesquelles le salaire minimum légal serait supprimé pour les travailleurs étrangers 5. Les organisations patronales ont réagi très positivement à cette annonce. Face à la levée de bouclier provoquée, le gouvernement a finalement abandonné ce projet 6. Mais les entreprises taiwanaises ont un autre moyen de faire baisser le coût réel du travail : le 4 Au printemps 2011, le taux de change se situait autour de 1 euro pour 40 NT$. 5 Taipei Times, 21 juin Taipei Times, 23 avril victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 4

5 recours aux heures supplémentaires non rémunérées. Une enquête menée au printemps 2011 montre que plus des quatre cinquièmes des employés de bureau taiwanais interrogés travaillaient entre 10 et 11 heures par jour 7. Or dans 70% des cas, ils n étaient pas payés pour les heures supplémentaires effectuées. Enfin, l accélération de l intégration économique des deux rives du détroit de Taiwan s accompagne d une fuite de capitaux qui prend des proportions inquiétantes. Lors de la campagne qu il a menée en faveur de la signature de l ECFA, le gouvernement Ma a prétendu que la poursuite de la libéralisation des échanges avec la Chine entraînerait un retour massif de capitaux taiwanais et un afflux d investissements étrangers. Au contraire, la sortie nette de capitaux s est fortement accentuée pour passer à 20,8 milliards de dollars américains par an sur la période Face à cette situation, le gouvernement a adopté plusieurs mesures destinées à encourager les investissements dans l île. Elles sont clairement inspirées des Etats-Unis et du credo libéral selon lequel la baisse des impôts stimule les investissements qui créent des emplois et génèrent de la croissance, ce qui en retour conduit à accroître les recettes fiscales de l Etat. La première de ces mesures fut de baisser à 10% l impôt sur les successions qui pouvait auparavant atteindre jusqu à 50% de la valeur de l héritage 9. La seconde mesure a consisté à réduire à deux reprises l impôt sur les sociétés pour le faire passer de 25% à 17%. Ces réductions d impôts viennent s ajouter à un système qui ne taxe pratiquement pas les revenus du capital, qu il s agisse des transactions boursières et immobilières ou des revenus fonciers. Les jeunes diplômés face à la détérioration des conditions de travail A bien des égards, la croissance d aujourd hui prépare donc un avenir difficile pour la génération qui est en train d accéder à la vie adulte et qui intègre le marché du travail. La jeunesse taiwanaise est confrontée à la stagnation de salaires déjà faibles et qui ne permettent pas de compenser la hausse des prix à la consommation ; au creusement des inégalités de revenus (en 2010, ceux des 20% les plus riches étaient 6,19 fois plus élevés que ceux des 20% les moins riches) ; à l impossibilité d accéder à la propriété dans les grands centres urbains ; à 7 Près des deux tiers (63,9%) des salariés interrogés travaillent en moyenne 10,4 heures par jour et un cinquième (21,4%) plus de 11 heures par jour. L enquête a été menée par l agence d emploi Yes123 sur un échantillon de 2140 personnes. Taipei Times, 2 mai Tung Chen-yuan, «Economic Framework helps nobody», Taipei Times, 31 août The China Post, 4 décembre victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 5

6 la dégradation des conditions de travail ; à l explosion de la dette publique. Face à cette réalité, l attitude déployée par les jeunes diplômés taiwanais est caractérisée par un mélange de résignation, d indignation et d optimisme. Le premier élément qui ressort des entretiens conduits est que le chômage n est généralement pas un sujet d inquiétude. La très grande majorité des personnes interrogées ont mis entre une semaine et un mois à être embauchées. Le plus gros risque selon eux serait l ouverture de Taiwan aux travailleurs chinois qui sont généralement considérés comme prêts à accepter des journées de travail plus longues et des salaires plus bas. La reconnaissance récente des diplômes chinois à Taiwan suscite ainsi des avis très partagés : si plus d un tiers (35,9%) des étudiants ayant répondu au questionnaire distribué en 2010 se disent «favorables» ou «très favorables» à cette mesure, un autre tiers (32,5%) étaient «contre» ou «fortement contre». Enfin, un quart (23%) estimait que «cela dépendait de la situation». Les entretiens menés montrent par ailleurs que la reconnaissance des diplômes est acceptée si elle reste limitée au cadre de la venue des étudiants chinois à Taiwan et n implique pas un droit d accès au marché du travail insulaire. Le plus difficile, selon eux, est de trouver un emploi qui s accompagne d un salaire décent et qui offre de bonnes conditions de travail. A ce titre, les jeunes interrogés estiment que la Chine exerce une influence ambiguë sur l économie taiwanaise. Les trois cinquièmes (61,7%) des personnes ayant répondu au questionnaire pensent que d un point de vue général, la Chine est une source d opportunités économiques pour Taiwan alors qu un quart d entre elles (23,8%) considèrent qu elle représente une menace économique. Ceux qui voient dans la Chine une source d opportunités développent l analyse suivante : l intégration des économies taiwanaise et chinoise implique certes des ajustements structurels (disparition des secteurs traditionnels, délocalisation des chaînes d assemblage) mais elle est indispensable pour éviter le risque d une perte de compétitivité et d une marginalisation de l économie de l île aux niveaux régional et mondial. C est donc le discours produit par le KMT et ses partisans qui prédomine. Cependant, les avis sont beaucoup plus réservés lorsque est abordée la question spécifique de l impact des délocalisations sur les conditions de travail et les niveaux de salaires pratiqués à Taiwan. Sur ce volet, les jeunes titulaires d une licence jugent l influence de la Chine plutôt néfaste pour deux raisons principales : une partie des postes à responsabilités a franchi le détroit en même temps que les usines d assemblages ; la concurrence du marché de l emploi chinois fait peser une lourde pression sur les salaires et les conditions de travail à Taiwan. Confrontés à cette réalité, ils se disent majoritairement prêts à passer quelques années en victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 6

7 Chine pour donner un coup de fouet à leur carrière et à leurs revenus. Ceux qui envisagent de franchir le détroit ne souhaitent cependant pas rester en Chine plus de deux ou trois ans, leur objectif étant de revenir ensuite s installer à Taiwan. Une enquête effectuée par une agence d emploi au printemps 2011 révèle qu en moyenne les 639 entreprises sondées étaient prêtes à verser un salaire de NT$ par mois à un employé venant d obtenir une licence 10. Les jeunes diplômés espéraient quant à eux toucher en moyenne NT$ par mois à l occasion de leur première embauche. Ce faible écart reflète un certain réalisme quant au bas niveau des rémunérations actuellement proposées. Mais les entretiens effectués montrent que les premiers salaires versés aux jeunes employés sans expérience sont souvent bien inférieurs et plutôt situés dans une fourchette de 22 à NT$. Néanmoins, les personnes interrogées font généralement preuve d une certaine résignation empreinte d optimisme lorsque la question de leur niveau de rémunération est abordée. S ils se disent impuissants face au marché du travail, ils considèrent cependant que l acquisition d une expérience professionnelle et de compétences leur permettra de gravir progressivement l échelle des salaires. En outre, leurs faibles revenus ne les privent pas d un niveau d accès à la consommation qu ils jugent acceptable. Cela s explique par le fait que les jeunes actifs taiwanais vivent le plus souvent chez leurs parents jusqu à leur mariage. Les choses se compliquent en revanche pour ceux qui ne peuvent pas s appuyer sur le capital et les ressources de leurs familles. Ces jeunes sortent souvent de l université endettés et doivent consacrer entre un quart et un tiers de leur salaire à la location d un logement de mauvaise qualité. Deux facteurs contribuent en définitive à amortir les effets de la faiblesse des revenus. Le premier est le soutien des parents qui ont pu acquérir leur logement à des prix de l ordre de trois à dix fois inférieurs à ceux du marché actuel. Le second est l existence d une pression et d attentes sociales beaucoup moins fortes que dans les sociétés occidentales quant à l établissement d une vie indépendante hors du foyer familial immédiatement après la sortie de l université. C est le mariage et non l entrée dans la vie active qui constitue encore le véritable cap impliquant la constitution d un nouveau foyer. Les jeunes diplômés se considèrent en revanche très démunis face à la dégradation des conditions de travail à Taiwan. Lors des entretiens, les critiques les plus vives reviennent régulièrement contre le «système de responsabilité au travail» (zeren zhi). Selon l article Taipei Times, 26 mai victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 7

8 de la Loi sur le travail (laodong jizhun fa), ce mode d organisation permet à un employeur de répartir les tâches entre les salariés non pas en fonction du nombre d heures effectuées par chacun au sein de l entreprise, mais en fonction d un volume donné ou d objectifs qui doivent être atteints. Autrement dit, un individu qui n a pas terminé la tâche qui lui a été confiée ne peut quitter son poste, ce qui permet de rendre la longueur des journées de travail très élastique sans que l employeur ait à payer des heures supplémentaires. La Loi sur le travail limite l application de ce système à treize catégories professionnelles. Cependant depuis quelques années, cette pratique tend à se généraliser, surtout au sein du secteur des hautes technologies 11. Conclusion : vers une justice générationnelle? Face à la détérioration rapide des conditions de travail et au creusement des inégalités sociales et générationnelles, les forces qui pourraient conduire à la refonte du modèle de développement économique taiwanais paraissent bien faibles. Les jeunes interrogés ne conçoivent pas la possibilité d une action collective. Ils ne semblent pas prêts à emboîter le pas des mouvements étudiants qui ont soulevé nombre de pays au cours des six derniers mois. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette absence de mobilisation. Tout d abord, le poids de l héritage de la dictature qui se fait encore sentir sur la société civile où la critique sociale «de gauche» autrefois sévèrement réprimée au nom de la lutte contre le communisme» reste essentiellement cantonnée aux cercles académiques et à un petit groupe d activistes «professionnels». Ensuite, le système éducatif et les valeurs confucéennes qu il véhicule toujours aujourd hui, n encouragent pas la remise en cause de l ordre établi. A cela s ajoute le fait que la socialisation politique de la jeunesse n ayant lieu ni au lycée, ni sur les campus, les jeunes actifs taiwanais nés dans les années 1980, qui constituent une génération post réformes démocratiques, n ont jamais fait l expérience de la mobilisation collective 12. Au cours des deux dernières années, l utilisation intensive des réseaux sociaux tels que Facebook contribue néanmoins à la formation de nouveaux espaces d échanges d informations et de débats qui se concrétisent parfois dans différentes formes 11 «Le système de responsabilité au travail : condamnés à ne pas être payés pour les heures supplémentaires?» (zeren zhi, zhuding lingbudao jiaban fei), Kuaile Gongzuoren Cheers, n 64, janvier 2006 et Lienhe Wanbao, 2 octobre Sur les rapports entre système éducatif et socialisation politique de la jeunesse taiwanaise, voir Jean-Pierre Cabestan et Tanguy Le Pesant, L esprit de défense de Taiwan face à la Chine. La jeunesse taiwanaise face à la tentation de la Chine, L Harmattan, 2009, p victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 8

9 d actions collectives «physiques». Mais pour l instant, leur influence reste limitée. Les deux seuls partis de gouvernement de l échiquier politique taiwanais le KMT et le Parti démocratique progressiste (PDP) développent quant à eux une vision et un discours économique très proches. Si, dans les années 1990, le PDP a joué un rôle moteur dans les réformes à caractère social, il a aussi largement contribué à la libéralisation des échanges avec la Chine populaire dans les années 2000 et il s est prononcé à plusieurs reprises en faveur de la mise en oeuvre de la plupart des mesures qui contribuent actuellement au creusement des écarts de revenus. Les médias relayent en revanche de plus en plus massivement le mécontentement et les inquiétudes populaires. Sous l effet de cette pression et à l approche des élections, le gouvernement Ma a fait passer plusieurs réformes destinées à améliorer les conditions de vie des Taiwanais les plus démunis : hausse de 3% du salaire minimum, baisse du seuil de pauvreté ouvrant droit aux aides de l Etat, taxes sur les transactions immobilières à caractère spéculatif et les achats de produits de luxe. Ces mesures ne semblent toutefois pas annoncer une refonte radicale du modèle de croissance. victimes collatérales du rapprochement économique avec la Chine? Tanguy Le Pesant / 9

«LES INÉGALITÉS DE REVENUS EN CHINE, UN FREIN À LA CROISSANCE

«LES INÉGALITÉS DE REVENUS EN CHINE, UN FREIN À LA CROISSANCE http://www.reseau-asie.com Enseignants, Chercheurs, Experts sur l Asie et le Pacifique Scholars, Professors and Experts on Asia and the Pacific «LES INÉGALITÉS DE REVENUS EN CHINE, UN FREIN À LA CROISSANCE

Plus en détail

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

Jean Sykes Nereus, la collaboration européenne, et le libre accès

Jean Sykes Nereus, la collaboration européenne, et le libre accès Jean Sykes Nereus, la collaboration européenne, et le libre accès Keynote Item Original citation: Originally presented at UNESCO DKN project steering group meeting, 29 June 2006, Paris, France [Name of

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Centre de Recherche pour l Etude et l Observation des Conditions de Vie LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE Anne LOONES Marie-Odile SIMON Août 2004 Département «Evaluation des Politiques Sociales»

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Innovation & Internationalisation (I²)

Innovation & Internationalisation (I²) Partenariats d intérêt mutuel bien compris, tout azimut Les inter-pme panafricaines et internationales réalisées massivement Innovation & Internationalisation (I²) L Afrique se tire elle-même du marécage

Plus en détail

Part des salaires dans la valeur ajoutée

Part des salaires dans la valeur ajoutée NOTE CGT SUR LES SALAIRES ET LE POUVOIR D ACHAT Augmenter les salaires pour renouer avec la croissance Montreuil, le 18 juin 2013 On ne peut pas parler salaires sans parler coût du capital. Dans une économie

Plus en détail

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Le Pacte de responsabilité et de solidarité Le Pacte de responsabilité et de solidarité La France est à un moment décisif. Depuis plus de dix ans, l appareil de production s est affaibli, la compétitivité s est détériorée et le niveau de chômage

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Taxer la finance. Toby Sanger

Taxer la finance. Toby Sanger Taxer la finance Toby Sanger La crise financière et économique a entraîné une réévaluation du rôle, de la régle - mentation et de l imposition du secteur financier dans le monde, qui aurait dû être faite

Plus en détail

Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise

Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise Business Continuity Convention Tunis 27 Novembre 2012 Sommaire Sections 1 Ernst & Young : Qui sommes-nous? 2 Stratégie IT : au cœur des enjeux de l entreprise

Plus en détail

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire

«Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire «Vaincre la crise par la solidarité» La réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire Congrès exceptionnel FGTB Liège-Huy-Waremme 2009 - Document de travail

Plus en détail

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite) Chapitre 6 Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique 1 Objectifs d apprentissage Faire la distinction entre le stock de capital et de la richesse et le flux de production, de revenu,

Plus en détail

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT.

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT. ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT. -=-=-=- L étude porte sur la situation à la clôture de l exercice 2 (se reporter au compte administratif de 2). Il n est pas tenu compte du budget annexe du

Plus en détail

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014 LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE N 3 juillet 2014 L Edito de Philippe Crevel L épargnant des temps nouveaux frappe à la porte En 2017, les «digital natives» auront pris le

Plus en détail

OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE

OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE OBSERVATOIRE UFF / IFOP DE LA CLIENTÈLE PATRIMONIALE Edition 2013 Perception du risque et comportement d investissement (point 5) 16 octobre 2013 Pourquoi un Observatoire UFF/IFOP de la clientèle patrimoniale?

Plus en détail

E-COMMERCE VERS UNE DÉFINITION INTERNATIONALE ET DES INDICATEURS STATISTIQUES COMPARABLES AU NIVEAU INTERNATIONAL

E-COMMERCE VERS UNE DÉFINITION INTERNATIONALE ET DES INDICATEURS STATISTIQUES COMPARABLES AU NIVEAU INTERNATIONAL E-COMMERCE VERS UNE DÉFINITION INTERNATIONALE ET DES INDICATEURS STATISTIQUES COMPARABLES AU NIVEAU INTERNATIONAL Bill Pattinson Division de la politique de l information, de l informatique et de la communication

Plus en détail

Préoccupations, attentes et prévoyance des travailleurs non salariés et des dirigeants de très petites entreprises

Préoccupations, attentes et prévoyance des travailleurs non salariés et des dirigeants de très petites entreprises Préoccupations, attentes et prévoyance des travailleurs non salariés et des dirigeants de très petites entreprises Institut CSA pour Metlife Novembre 2014 Sommaire Fiche technique 3 Profil de l échantillon

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

The Cloud Company RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2012

The Cloud Company RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2012 The Cloud Company RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL AU 30 JUIN 2012 Société anonyme au capital de 538 668euros. Siege social: 35, rue des Jeûneurs, 75002 Paris. RCS Bobigny 440 014 678 Activité : Services de

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

Les Politiques macro-économiques

Les Politiques macro-économiques Politique Financière Politique Monétaire Politique Fiscale Les Politiques macro-économiques Politique Budgétaire Politique de Crédit Politique Commerciale Politique d Investissement Jocelerme PRIVERT POLITIQUE

Plus en détail

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6

NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE SOMMAIRE. Décembre 2014 - N 6 NOTE DE CONJONCTURE DE L ARTISANAT EN HAUTE-NORMANDIE Décembre 2014 - N 6 ENQUETE DU 2 nd SEMESTRE 2014 SOMMAIRE Tendance générale Tendance par département Tendance par grand secteur Focus sur les conjoints

Plus en détail

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales.

Cela a notamment conduit à l accroissement de la rentabilité du capital au détriment du travail dans toutes les économies occidentales. 1 Contribution de Jean Pierre BRARD, député apparenté communiste de Seine Saint Denis, et de Bernard VERA, sénateur communiste de l Essonne, membres du groupe de travail Assemblée nationale Sénat sur la

Plus en détail

Croissance et emploi en France, le gouvernement place les PME au centre de son dispositif :

Croissance et emploi en France, le gouvernement place les PME au centre de son dispositif : Croissance et emploi en France, le gouvernement place les PME au centre de son dispositif : Un dispositif d une telle ampleur et avec tant d innovations, de simplications et de sécurisation, du jamais

Plus en détail

La mondialisation des tâches informatiques

La mondialisation des tâches informatiques Chapitre 1 La mondialisation des tâches informatiques Quel que soit le domaine que l on observe, les économies engendrées par l outsourcing, aussi appelé offshore ou délocalisation, sont considérables.

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- ALIMENTAIRE AU QUÉBEC RÉSULTATS D UNE CONSULTATION DES ACTEURS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE AU SUJET DE LEUR CONFIANCE ENVERS LEURS PERSPECTIVES FUTURES Préparé pour l Union

Plus en détail

LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RÉPUBLICAIN ET CITOYEN LE COLLECTIF BUDGÉTAIRE 12 JUILLET 2012

LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RÉPUBLICAIN ET CITOYEN LE COLLECTIF BUDGÉTAIRE 12 JUILLET 2012 LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RÉPUBLICAIN ET CITOYEN LE COLLECTIF BUDGÉTAIRE 12 JUILLET 2012 FICHE N 1 UN COLLECTIF BUDGÉTAIRE POUR REDRESSER NOS FINANCES PUBLIQUES L e projet de loi de Finances

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Pacte de responsabilité et de solidarité

Pacte de responsabilité et de solidarité Pacte de responsabilité et de solidarité Et mesures pour l accélération de l investissement Le premier ministre vient d annoncer des mesures pour soutenir l investissement public et privé qui complètent

Plus en détail

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise*

Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Les approches de réduction des méfaits trouvent un certain appui dans la population québécoise* Denis Hamel, statisticien Unité Connaissance-surveillance MISE

Plus en détail

Fiche COMPOSANTS ELECTRONIQUES

Fiche COMPOSANTS ELECTRONIQUES Fiche COMPOSANTS ELECTRONIQUES 1. Etat des lieux de la filière Définition La filière composants électroniques inclut en France les composants et cartes à puces (29 000 emplois), la sous-traitance d assemblage

Plus en détail

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES Faits saillants du sondage 2 Contexte et méthode de sondage 3 Profil des répondants 3 Investissements

Plus en détail

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix! Communiqué de presse 21 novembre 2011 Une étude CEDRE/Ifop 1 propose le regard croisé des consommateurs et des chefs d entreprises français sur le «Made in France» 72% des Français prêts à payer plus cher

Plus en détail

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015 Association canadienne de la construction Mémoire prébudgétaire 2015 Synopsis L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises de construction non résidentielle au Canada.

Plus en détail

Les mesures en faveur de

Les mesures en faveur de Les mesures en faveur de l attractivité Invest in France La France est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Elle accueille sur son sol plus de 0 000 entreprises

Plus en détail

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011 Septembre 2011 Faits saillants Selon les données émises par la Chambre immobilière du Grand Montréal, la revente de résidences dans l agglomération de Montréal a atteint les 16 609 transactions en 2010,

Plus en détail

Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité

Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité Ministère des Finances Communiqué Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité Le Plan d action économique de 2015

Plus en détail

Le pacte de responsabilité et de solidarité

Le pacte de responsabilité et de solidarité Le pacte de responsabilité et de solidarité Direccte CENTRE Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l emploi Qu est ce que le pacte de responsabilité

Plus en détail

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI

Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI Les conséquences de la crise financière et économique sur l implantation internationale des PME et ETI Jiawei Ye Pramex International Université Paris-Dauphine - 1 - - 2 - Pramex International (cabinet

Plus en détail

Notes de recherche de l

Notes de recherche de l Notes de recherche de l DÉCEMBRE 2009 La situation du régime complémentaire de retraite de l industrie de la construction du Québec François L Italien, Doctorant, Département de sociologie, Université

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. 1 er TRIMESTRE 2015 : LA DYNAMIQUE DE CROISSANCE DES ACTIVITES COMMUNICATION & SHIPPING SOLUTIONS SE POURSUIT

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. 1 er TRIMESTRE 2015 : LA DYNAMIQUE DE CROISSANCE DES ACTIVITES COMMUNICATION & SHIPPING SOLUTIONS SE POURSUIT CHIFFRE D AFFAIRES PREMIER TRIMESTRE 2015 1 er TRIMESTRE 2015 : LA DYNAMIQUE DE CROISSANCE DES ACTIVITES COMMUNICATION & SHIPPING SOLUTIONS SE POURSUIT Forte croissance du chiffre d affaires Communication

Plus en détail

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs En moyenne, chaque personne au Québec reçoit (de tous les paliers gouvernementaux) l équivalent de près

Plus en détail

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses

Plus en détail

Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux

Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux Symposium international sur les services bancaires postaux John Anderson 613-290-0016 andersjs1@gmail.com «Ils sont des millions à ne pas avoir

Plus en détail

LES CHIFFRES CLÉS DE L ARTISANAT. Bilan des immatriculations / radiations d entreprises artisanales. Solde net 1 002 entreprises 74%

LES CHIFFRES CLÉS DE L ARTISANAT. Bilan des immatriculations / radiations d entreprises artisanales. Solde net 1 002 entreprises 74% n 6 - JANVIER 21 LES CHIFFRES CLÉS DE L ARTISANAT 23 629 c est * le nombre d entreprises 2 inscrites au Répertoire des métiers de l Essonne. dirigeants d entreprise artisanale ont été interrogés à la fin

Plus en détail

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON Un vent d optimisme nouveau commence à souffler sur le marché francilien de la location de bureaux. Le volume des transactions s est

Plus en détail

La finance, facteur d inégalités

La finance, facteur d inégalités La finance, facteur d inégalités Olivier GODECHOT Cette étude montre que, contrairement aux idées reçues, les PDG et des superstars du sport ou du divertissement ne sont pas les premiers responsables de

Plus en détail

I) L ouverture des économies à l international

I) L ouverture des économies à l international L autarcie s oppose au système du libreéchange. I) L ouverture des économies à l international A) La mesure des échanges de biens et services. La balance des transactions courantes. Cette balance retrace

Plus en détail

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Devenir un employeur de choix Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Les propriétaires de petites et moyennes entreprises ont tout intérêt à mettre

Plus en détail

I. S. F. ET DELOCALISATIONS FISCALES UN IMPACT DIFFICILE A MESURER FAUTE D UN TABLEAU DE BORD SATISFAISANT

I. S. F. ET DELOCALISATIONS FISCALES UN IMPACT DIFFICILE A MESURER FAUTE D UN TABLEAU DE BORD SATISFAISANT I. S. F. ET DELOCALISATIONS FISCALES UN IMPACT DIFFICILE A MESURER FAUTE D UN TABLEAU DE BORD SATISFAISANT Communication de M. Philippe Marini Rapporteur général I. LES DERNIERES DONNEES SUR LES DELOCALISATIONS

Plus en détail

ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008

ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008 Construire un avenir brillant ÉNERGISER L AVENIR Étude d information sur le marché du travail 2008 www.avenirbrillant.ca Financé par le gouvernement du Canada par l entremise du Programme des conseils

Plus en détail

WS32 Institutions du secteur financier

WS32 Institutions du secteur financier WS32 Institutions du secteur financier Session 1 La vision chinoise Modernisation du système financier chinois : fusion de différentes activités bancaires et financières, accès des ménages au marché des

Plus en détail

immigration conséquences positives pour les assurances sociales

immigration conséquences positives pour les assurances sociales immigration conséquences positives pour les assurances sociales Fiche d information 4 : Assurances sociales L essentiel en bref : Seuls ceux qui cotisent aux assurances sociales peuvent bénéficier de leurs

Plus en détail

Consultations prébudgétaires 2011-2012

Consultations prébudgétaires 2011-2012 Présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes 12 août 2011 Sommaire Dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

et de solidarité Châteauroux Jeudi 26 juin 2014

et de solidarité Châteauroux Jeudi 26 juin 2014 Pacte de responsabilité et de solidarité Châteauroux Jeudi 26 juin 2014 1 Une volonté gouvernementale réaffirmée é «Quevontfaireleschefsd entreprise de ce soutien qui n est pas une mesure ponctuelle mais

Plus en détail

Qu est-ce que la compétitivité?

Qu est-ce que la compétitivité? Qu est-ce que la compétitivité? Le but de ce dossier pédagogique est d expliquer la notion de compétitivité d une entreprise, d un secteur ou d un territoire. Ce concept est délicat à appréhender car il

Plus en détail

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire L analyse de la MNT sur le projet de décret Patrick DOS Vice-Président de la MNT Participation des employeurs

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 11 juin 2014 Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 - 2 - Sommaire Le Pacte de responsabilité et de solidarité pour la croissance et l emploi... 5 Les dates clés du pacte de responsabilité

Plus en détail

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES.

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. Une approche commune et des engagements des Associations de solidarité internationale et des Syndicats. 2010 Sommaire Préambule, p.2 Le contexte, p.3 Pourquoi

Plus en détail

Les Français et le pouvoir d achat

Les Français et le pouvoir d achat Contacts CSA Pôle Opinion Corporate : Jérôme Sainte-Marie, Directeur général adjoint Yves-Marie Cann, Directeur d études Les Français et le pouvoir d achat Sondage CSA pour Cofidis Septembre 2012 Sommaire

Plus en détail

Avenir des retraites : l Assurance retraite lance une grand campagne de communication

Avenir des retraites : l Assurance retraite lance une grand campagne de communication Avenir des retraites : l Assurance retraite lance une grand campagne de communication Alors que les concertations sur la réforme des retraites sont actuellement en cours, l Assurance retraite, premier

Plus en détail

Q0Z-Employés de la banque et des assurances. Synthèse

Q0Z-Employés de la banque et des assurances. Synthèse Q0Z-Employés de la banque et des assurances Synthèse Après avoir baissé au cours de la première moitié des années 1990, les effectifs d employés de la banque et des assurances se sont ensuite stabilisés

Plus en détail

Instructions Mozilla Thunderbird Page 1

Instructions Mozilla Thunderbird Page 1 Instructions Mozilla Thunderbird Page 1 Instructions Mozilla Thunderbird Ce manuel est écrit pour les utilisateurs qui font déjà configurer un compte de courrier électronique dans Mozilla Thunderbird et

Plus en détail

Enquête APM sur le Gouvernement d entreprise dans les PME-PMI : quelques résultats et commentaires

Enquête APM sur le Gouvernement d entreprise dans les PME-PMI : quelques résultats et commentaires Enquête APM sur le Gouvernement d entreprise dans les PME-PMI : quelques résultats et commentaires Pierre-Yves GOMEZ Professeur EMLYON Directeur de l Institut Français de Gouvernement des Entreprises (IFGE)

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE COMMENTAIRE Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE Faits saillants Les ventes de véhicules au Canada ont atteint un sommet

Plus en détail

Les préoccupations des enseignants en 2014

Les préoccupations des enseignants en 2014 Les préoccupations des enseignants en 204 Une profession en quête de valorisation Date Rapport rédigé par : Jean-Daniel Lévy, Directeur du Département Politique Opinion Magalie Gérard, Directrice de clientèle

Plus en détail

LES FRANÇAIS, L ÉPARGNE & LA RETRAITE

LES FRANÇAIS, L ÉPARGNE & LA RETRAITE 201 LES FRANÇAIS, L ÉPARGNE & LA RETRAITE Jérôme JAFFRÉ Directeur du Centre d Études et de Connaissances sur l Opinion Publique Jean-Pierre GAILLARD Président du Cercle des Epargnants Philippe CREVEL Secrétaire

Plus en détail

Utiliser le secteur privé comme levier?

Utiliser le secteur privé comme levier? Utiliser le secteur privé comme levier? Comprendre et analyser la collaboration des organisations canadiennes de développement international avec le secteur privé par le biais du plaidoyer, du dialogue,

Plus en détail

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr

Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales. kpmg.fr Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales kpmg.fr 1 Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales Les enjeux et clés de succès des entreprises familiales 2 La gestion de la trésorerie,

Plus en détail

Questions générales sur le Pacte

Questions générales sur le Pacte QUESTIONS-RÉPONSES Questions/réponses sur le pacte de responsabilité et de solidarité Questions générales sur le Pacte QUAND CES MESURES SERONT-ELLES TRADUITES DANS LA LOI? Certaines mesures entrent en

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

JOURNAL OFFICIEL DU SENEGAL

JOURNAL OFFICIEL DU SENEGAL 1 sur 6 12.11.2010 16:41 JOURNAL OFFICIEL DU SENEGAL LOI D ORIENTATION n 2008-29 du 28 juillet 2008 LOI D ORIENTATION n 2008-29 du 28 juillet 2008 relative à la promotion et au développement des petites

Plus en détail

Le plan de lutte contre la crise en Région Pays de la Loire

Le plan de lutte contre la crise en Région Pays de la Loire Le plan de lutte contre la crise en Région Pays de la Loire Directeur général adjoint en charge des finances et services généraux du conseil régional des Pays de la Loire Contexte La région des Pays de

Plus en détail

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique Rapport 2014 Table des matières Le rapport 2014... 5 1. Différences salariales générales... 6 1.1 L écart salarial en salaires horaires et annuels...

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

Le conflit des retraites en France

Le conflit des retraites en France Le conflit des retraites en France Philippe Légé En 2010, la France a connu une intense lutte sociale. Le facteur qui l a déclenchée était une réforme qui, selon le Premier ministre, François Fillon, était

Plus en détail

Fiche n 1 : Réforme de lʼisf Réponses aux mensonges de la droite

Fiche n 1 : Réforme de lʼisf Réponses aux mensonges de la droite LES FICHES ARGU DU GROUPE SOCIALISTE, RADICAL ET CITOYEN PROJET DE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2011 6 JUIN 2011 Fiche n 1 : Réforme de lʼisf Réponses aux mensonges de la droite Du bouclier fiscal

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Ville de Clamart PARTENAIRES Finances Locales Avril 2015 Ville de Clamart 1 Présentation de PARTENAIRES Finances Locales PARTENAIRES Finances Locales

Plus en détail

ACQUISITIONS EN CHINE : ACHAT D ACTIFS OU PRISE DE PARTICIPATION?

ACQUISITIONS EN CHINE : ACHAT D ACTIFS OU PRISE DE PARTICIPATION? Le marché chinois des fusions-acquisitions offre chaque année davantage d opportunités aux investisseurs étrangers: en 2010, le montant de transactions impliquant des entreprises étrangères s élevait à

Plus en détail

Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses

Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses Tribune Paris, le 19 janvier 2015 Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses Par Gildas de Muizon (Directeur associé)

Plus en détail

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons 75 L enjeu : intervenir sur le partage de plus en plus inégalitaire de la richesse produite Économiste, Fondation Copernic Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons depuis 2007-2008

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

Une forte demande d autonomie et d indépendance

Une forte demande d autonomie et d indépendance Introduction Depuis une dizaine d années, s impose le concept d autonomie professionnelle, capacité qu acquiert une personne de définir ses missions, de les réaliser en maîtrisant les coûts ainsi que la

Plus en détail

environics research group

environics research group environics research group Sommaire Sondage en ligne sur les perceptions du public concernant le développement de carrière et le milieu de travail Janvier 2011 Préparé pour : Parrainé en partie par : 33,

Plus en détail

La compétitivité de l industrie française est un enjeu majeur pour la politique européenne.

La compétitivité de l industrie française est un enjeu majeur pour la politique européenne. 007-011 Avant propos_avant-propos 25/07/13 17:20 Page7 Avant-propos Gerhard CROMME* L Europe et l Allemagne ont besoin d une France compétitive Cet article reprend les thèmes du discours prononcé par Gerhard

Plus en détail

Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada. Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act CODIFICATION CONSOLIDATION

Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada. Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act CODIFICATION CONSOLIDATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada S.C. 1985, c. 9 S.C. 1985, ch. 9 Current to September 10,

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail