THESE POUR LE DIPLOME D ETAT DOCTEUR EN MEDECINE. Discipline : Médecine Générale

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "THESE POUR LE DIPLOME D ETAT DOCTEUR EN MEDECINE. Discipline : Médecine Générale"

Transcription

1 UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL ************************ ANNEE 2009 N THESE POUR LE DIPLOME D ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Médecine Générale Présentée et soutenue publiquement le : à CRETEIL (PARIS 12) Par Mme MEUNIER épouse FADEL Sylvie Née le 06 janvier 1961 à Availles Limouzine (86) Les symptômes médicalement inexpliqués en médecine générale Etude réalisée auprès de 12 médecins généralistes enseignants PRESIDENT DE THESE : DIRECTEUR DE THESE : Monsieur le Professeur Claude Attali LE CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE:

2 REMERCIEMENTS 2

3 TABLE DES MATIERES A INTRODUCTION I TERMINOLOGIE Les troubles somatoformes Classification CMI Classification DSM IV La somatisation Le syndrome somatique fonctionnel Le symptôme fonctionnel ou médicalement inexpliqué II EPIDEMIOLOGIE La prévalence des symptômes médicalement inexpliqués Les symptômes les plus fréquents Recherche étiologique Les caractéristiques du patient Les facteurs favorisants les facteurs prédisposants les facteurs précipitants les facteurs de chronicisation.. 16 B MATERIEL ET METHODE.. 17 I METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE II - CARACTERISTIQUES DE L ETUDE ET JUSTIFICATION Echantillon des patients Echantillon des médecins Mode de recueil Méthode de recueil le questionnaire la fiche de renseignements sur le médecin

4 3.1.3 la fiche récapitulative des consultations Planification et durée de l étude III METHODE D ANALYSE C - RESULTATS Données quantitatives Caractéristiques des médecins Caractéristiques des consultations Caractéristiques des patients Caractéristiques générales Age Sexe Situation familiale Mode de vie Catégories socioprofessionnelles Situation professionnelle Caractéristiques médicales Antécédents familiaux Antécédents personnels médicaux Antécédents chirurgicaux Habitus Caractéristiques du symptôme Type du symptôme Mode de survenue Mode d évolution Horaires de survenue Facteurs favorisants Retentissement Comportement du patient Explorations médicales antérieures du symptôme Données qualitatives Expression verbale du symptôme par le patient

5 2.2 Etude des symptômes les plus fréquents La douleur des membres Les céphalées La fatigue Les douleurs abdominales Du point de vue du médecin Ce qui lui fait évoquer un symptôme inexpliqué Prise en charge Etude simultanée réalisée auprès de 10 SASPAS de Paris XII D DISCUSSION I LES PRINCIPAUX RESULTATS DE NOTRE ETUDE.. 39 II FORCES ET FAIBLESSES DE NOTRE ETUDE Forces de notre étude Le thème abordé le type de l étude Le choix de l échantillon des médecins Deux études sur le même sujet Faiblesses de notre étude Liées à la méthode de recueil La taille du questionnaire Les échantillons Déroulement de l étude La période de l étude le jour de recueil.. 42 III COMPARAISON AVEC LA LITTERATURE La prévalence Les symptômes Le type de symptôme le nombre de symptômes

6 2.3 Le mode évolutif des symptômes Les patients Les contextes de vie Les facteurs favorisants Le retentissement La prise en charge E CONCLUSION F AXES DE TRAVAIL G BIBLIOGRAPHIE H ANNEXES Annexe 1 : But et méthode de recueil.. 54 Annexe 2 : questionnaire Annexe 3 : fiche récapitulative des consultations Annexe 4 : fiche de renseignements sur le médecin

7 A. INTRODUCTION De nombreux patients consultent pour des symptômes physiques atypiques, répétitifs, rebelles aux traitements médicaux, pouvant évoquer une affection médicale générale. Ces symptômes ne s expliquent ni par une atteinte organique, ni par un trouble mental. Ce sont des symptômes médicalement inexpliqués ou symptômes fonctionnels. Ces patients posent souvent un problème de prise en charge en terme de : - Diagnostic d abord. Les symptômes sont souvent assimilés aux troubles somatoformes, à la conversion hystérique, à l hypochondrie, à la dépression et même à la simulation, alors que les symptômes inexpliqués ne s intègrent pas toujours dans le cadre d une pathologie psychiatrique. - Thérapeutique ensuite. Ces symptômes mettent souvent les médecins en échec. Ils prescrivent des examens complémentaires, inutiles et inefficaces générant une insatisfaction du praticien mais aussi du patient. La relation médecin-patient peut se dégrader, ces patients vont être vécus comme difficiles voire exaspérants par le médecin. - De coût élevé lié à la consommation médicale du patient, à l absentéisme professionnel et à la prise en charge par les assurances (3) Les plaintes inexpliquées sont fréquentes en médecine générale, elles représentent 20 à 30 % de l activité des médecins généralistes, d après la littérature internationale (1) (28). En effet, les médecins généralistes sont souvent les premiers à être confrontés à ces patients et ils ressentent parfois des difficultés dans la gestion de la consultation et de la prise en charge. Or la reconnaissance et la description des symptômes liés à ces plaintes ne font pas partie de la formation initiale des étudiants en médecine générale, ni de la formation médicale continue. Ces symptômes ont été étudiés sous différents points de vue : celui des patients (2) (13) (33), celui des médecins (13) (28) (30) (32) (41), et celui de leur prise en charge (15) (23) (26) (33). Il y a peu d études sur la nature et la description précise de ces symptômes. Il nous a semblé intéressant d aborder les plaintes médicalement inexpliquées d un point de vue essentiellement épidémiologique en réalisant une étude auprès de médecins généralistes enseignants. 7

8 Au moment où nous cherchions des médecins généralistes enseignants volontaires pour participer à cette étude, nous avons été confronté à une même question : «Qu est ce exactement une plainte ou un symptôme médicalement inexpliqué?». Il nous a donc paru important de faire le point sur les différentes termes et définitions utilisés pour parler de symptômes médicalement inexpliqués ainsi que sur les données épidémiologiques actuelles avant de présenter la méthode et les résultats de notre étude. 1. TERMINOLOGIE Les symptômes médicalement inexpliqués ont été définis, au fils de classifications successives, en tant que troubles somatoformes, somatisation, syndromes somatiques fonctionnels et enfin symptômes médicalement inexpliqués ou symptômes fonctionnels. 1 - Les troubles somatoformes Il s agit d un groupe de troubles psychiatriques ayant en commun la présence de symptômes somatiques, sans explication organique ni d utilisation de substance externe, et un recours aux soins médicaux Classification CMI 10 Dans la classification CMI 10 (Classification Internationale des Maladies, 10ème édition publiée par l OMS en 1993) les troubles somatoformes ont pour caractéristique essentielle l apparition de symptômes physiques associés à une quête médicale insistante, persistant en dépit des bilans négatifs et de déclarations faites par le médecin selon lesquelles les symptômes n ont aucune base organique. D autre part s il existe un trouble physique authentique, ce dernier ne permet pas de rendre compte ni de la nature ou de la gravité des symptômes, ni de la détresse ou des préoccupations du patient. 8

9 1.2 - Classification DSM IV La classification américaine des DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 4ème édition, parue en 1994) distingue : - Le trouble somatisation. C est un trouble poly-symptomatique, survenant avant l âge de 30 ans, persistant plusieurs années et caractérisé par l association de quatre symptômes douloureux, de 2 symptômes gastro-intestinaux, de 1 symptôme sexuels et 1 symptôme pseudo-neurologiques. - Le trouble somatoforme indifférencié. Il se caractérise par des plaintes somatiques inexpliquées, persistant au moins 6 mois, mais dont le nombre et la durée n atteignent pas le seuil requis pour établir le diagnostic de trouble somatisation. - Le trouble de conversion. Il comporte des symptômes ou des déficits touchant la motricité volontaire ou les fonctions sensorielles, suggérant une affection neurologique. Des facteurs psychologiques sont associés aux symptômes de déficit. - Le trouble douloureux. La douleur est au centre de la symptomatologie clinique. Les facteurs jouent un rôle important dans le déclenchement, l intensité, l aggravation ou la persistance de la douleur. - L hypochondrie. Elle consiste en une préoccupation centrée sur la crainte ou l idée d être atteint d une maladie grave, fondée sur l interprétation erronée par le sujet de symptômes physiques ou de manifestations du fonctionnement corporel. Cette classification vise théoriquement à éliminer toute l interprétation dans l établissement du diagnostic. Pour y parvenir des critères diagnostiques précis ont étés définis : les caractéristiques descriptives du symptôme, sa fréquence et sa durée, l âge auquel il est apparu, ainsi que des critères d exclusion basées sur la présence d autres diagnostics. Ces critères sont très restrictifs et ne permettent de diagnostiquer que les cas les plus sévères. En médecine générale un grand nombre de patients présente des symptômes engendrant une souffrance et une altération du fonctionnement sans pour autant correspondre aux profils symptomatiques spécifiques ni atteindre les seuils de durée ou de sévérité requis par le DSM IV. A l opposé, devant l absence de classification propre aux symptômes inexpliqués de nombreux patients se sont retrouvés avec un diagnostic inapproprié.en 2005, Robert Smith a montré que l étude de 206 patients souffrant de symptômes médicalement inexpliqués révélait que 85 % de ces patients avaient été diagnostiqué souffrant de troubles somatoformes du fait 9

10 de l utilisation d une nomenclature inadaptée, celle du DSM IV (38). Cette classification est difficilement applicable en médecine générale. De plus le fait que cette classification renvoie à un désordre mental est très mal vécu par les patients, les faisant même douter de la réalité de leurs symptômes. A ce jour le DSM IV est en cours de modification. Certains auteurs (18), (24), (35) et (40) proposent une classification des symptômes plus flexible, compatible avec celle utilisée en médecine générale, faisant participer des psychiatres et d autres spécialistes (neurologues, endocrinologues ) 2 - La somatisation Le terme somatisation est ambigu. Plusieurs définitions permettent de préciser ce concept : - psychiatrique : c est l expression atypique, quoique fréquente, d une maladie psychiatrique (essentiellement la dépression) - psychosociologique : la somatisation devient la tendance à ressentir et à exprimer des symptômes somatiques dont ne rend pas compte une maladie organique, à les attribuer à une maladie physique et à rechercher une aide médicale. - Enfin certains auteurs ont choisi de définir la somatisation comme une plainte durable de symptômes fonctionnels invalidants en mentionnant que leur étiologie est multifactorielle et que les troubles psychiatriques sont fréquents mais pas toujours présents. Dans ce cas la psychiatrie est plus considérée comme une comorbidité plutôt que comme la cause. 3 - Le syndrome somatique fonctionnel Au contraire des troubles somatoformes développés par des psychiatres, les syndromes somatiques fonctionnels sont des étiquettes médicales descriptives. Ce sont des ensembles de symptômes médicalement inexpliqués et sans explication physiopathologique communément admise dont chaque spécialité à au moins un type (7) : la fibromyalgie pour le rhumatologue, le syndrome de fatigue chronique pour l interniste et l infectiologue, le syndrome de l intestin irritable pour le gastro-entérologue. (cf. tableau 1) 10

11 Tableau 1 : Syndrome fonctionnel par spécialité Gastroentérologie Syndrome du colon irritable, dyspepsie Cardiologie Douleur thoracique atypique Rhumatologie Fibromyalgie Pneumologie Syndrome d hyperventilation Infectiologie Syndrome de fatigue chronique Gynécologie Syndrome prémenstruel, douleur pelvienne chronique Neurologie Céphalée de tension Orthodontie Douleur de l articulation temporomandibulaire ORL Allergies multiples médicamenteuses En réalité ces différents syndromes sont souvent associés entre eux, un patient diagnostiqué pour un syndrome présente souvent les critères pour un autre syndrome (36). Il a été noté aussi que les symptômes appartenant aux différents syndromes ont souvent des facteurs communs et les patients souffrant de ces syndromes ont aussi des caractéristiques communes : le sexe, la dépression ou l anxiété, des antécédents de maltraitance, la physiopathologie, la réponse relative aux antidépresseurs. Ils sont aussi associés à la détresse psychologique, l anxiété, voire la dépression des patients. Cette classification ne tient pas compte du contexte psychologique du patient ni du contexte socioculturel (5). Elle privilégie la cause organique alors que les facteurs psychologiques ont un rôle important dans l expression de la plainte, dans son intensité ou dans sa persistance. Cette classification des symptômes médicalement inexpliqués en syndromes a donc peu d intérêt en médecine générale car ce découpage parait d avantage répondre à celui des disciplines médicales plutôt qu à une cohérence cliniques des syndromes eux-mêmes. 4 - Le symptôme fonctionnel ou médicalement inexpliqués D après P. Cathébras (9), un symptôme est dit fonctionnel lorsque l on n a pas d explication en terme de lésion tissulaire ni en terme de physiopathologie. Les symptômes fonctionnels s opposent aux symptômes organiques. Un symptôme fonctionnel est avant tout une plainte subjective adressée à un professionnel de santé. C est un symptôme «somatique» car il est vécu comme une dysfonction corporelle par le patient, même s il touche la sphère mentale ou cognitive (troubles de mémoire), par opposition à un symptôme vécu comme psychologique. 11

12 C est pourquoi le terme «fonctionnel» est plus neutre et moins offensant pour le patient car il renvoie moins à une étiologie psychologique que le terme «inexpliqué». Il n est pas nécessairement anormal. Il devient un problème médical lorsqu il est source de souffrance voire d une altération du fonctionnement social, affectif ou professionnel, et de demande de soins répétés. Trois paramètres ont été proposés pour les définir (37) : - la sévérité, faible, moyenne ou sévère - la durée - l existence de comorbidités. Pour notre étude nous avons choisi une définition large de la plainte médicalement inexpliquée : «On parle de plainte médicalement inexpliquée, lorsqu au décours d une (ou des) consultations et de divers examens complémentaires, le médecin n arrive pas à classer cette plainte dans le cadre d une maladie répertoriée (CIM)» II - EPIDEMIOLOGIE L épidémiologie des symptômes médicalement inexpliquée est malaisée à cause de la complexité de ces symptômes mais aussi à cause des différents critères pris en compte pour les définir. Le problème principal est d affirmer le caractère inexpliqué du symptôme. Quels critères ont étés retenus pour classer ce symptôme comme étant inexpliqué? Les patients sont ils des patients vus en consultation de ville, en consultations hospitalière, hospitalisés? Qui a examiné le patient? Où a été faite l étude, dans quel pays? Quels sont les critères d inclusion des patients? Ce sont autant de paramètres qui peuvent influencer les résultats des différentes études : prévalence variable, type des symptômes 1 - La prévalence des symptômes médicalement inexpliqués La prévalence des symptômes inexpliqués est variable, selon la population étudiée et selon les critères définissant les symptômes inexpliqués 12

13 Dans les années passées de nombreuses études ont été faites pour déterminer cette prévalence : - En 1996, Peveler (28) estimait cette prévalence à 19 % chez des patients de médecine générale, âgés de 17 à 81 ans, ayant un symptôme inexpliqué de plus de 3 mois, sans association avec une maladie organique. - En 2004, Arnold I.A (1), dans une étude de patients âgés de 25 à 79 ans ayant des symptômes inexpliqués depuis plus de 6 mois, retrouve une prévalence de 18 % - En 2006, Verhaack et al (39) affirment que 25 à 50 % des motifs de consultation concernent un symptôme inexpliqué. - Enfin, en 1989, Kroenke et Mangelsdorff (19), dans une étude rétrospective sur 3 ans, en médecine générale, de 1000 patients, ont considérés que 84 % des 14 symptômes les plus courants n avaient pas d explication organique. De même, si l on considère les prévalences des symptômes inexpliqués en fonction des spécialités il y a également une grande variabilité selon les études (cf. tableau 2) Tableau 2 : Prévalences des symptômes inexpliqués selon le sexe et par spécialités. Comparaison entre 2 études. Prévalence exprimées en % Etude 1 : patients de 16 à 65 ans et définition des symptômes inexpliqués selon Lipowski (2) Etude 2 : patients de 16 à 65 ans, étude de Nimnuan (25) Dentaire Pneumologie Rhumathologie Cardiologie Gastroentérologie Neurologie Gynaecology Total étude 1 (n= 550) Etude 2 (n=550) Homme femme Homme Femme 50% 33% 50% 49,1% 26 % 53% 51,9% 65,6% 31% 52% 41,4% 66,1% 42% 63% 44,2% 67,3% 50% 63% 55% 58,5% 55% 66% 50% 49,1% - 66% - 57,3% 42% 57% 48% 60,2% Si toutes les spécialités sont concernées dans les 2 études, les prévalences varient. Dans l étude 1, les plus hautes prévalences correspondent à la neurologie et la gynécologie alors que dans l étude 2 elles correspondent à la gastroentérologie et la pneumologie. La prévalence des symptômes médicalement inexpliqués est évaluée à environ 20 % des consultations de médecine générale. 13

14 2 - les symptômes les plus fréquents Les symptômes les plus fréquemment retrouvés parmi les symptômes inexpliqués en médecine générale sont (9): - la fatigue : 77% - les douleurs abdominales : 66 % - les douleurs dans les membres : 64% - les céphalées et la migraine : 62 % - la lombalgie et douleur dorsale : 70 % - les douleurs thoraciques : 62 % D autres études, effectuées en consultations hospitalière différent légèrement dans la répartition des symptômes retrouvés (16) mais les douleurs restent au premier plan (cf. tableau 3). Tableau 3. Frequency Distribution of Specific Somatic Symptoms Documented in the Charts of a Random Sample of Patients Visiting an Urban Primary Care Clinic During Four 1-Month Periods (N=289) Somatic symptoms N Percent of all somatic symptoms ( N=433) Back pain Lower limb pain Headache Dyspnea Cough (other than upper respiratory infection Pain other Upper respiratory infection symptoms Abdominal pain Chest pain Swelling Dermatologic Dizziness Sleep complaints Fatigue Nasal symptoms Pain in multiple joints Nausea Abnormal sensory symptoms Gastroenteritis symptoms Other symptoms ,7 9,0 6,0 6,0 5,8 5,8 5,5 4,8 4,4 4,4 3,7 3,0 2,3 2,3 2,1 1,4 1,4 1,2 1,2 18,9 14

15 3 - Recherche étiologique Depuis quelques années il y a de nombreuses études qui ne se contentent pas de décrire et de comptabiliser les symptômes médicalement inexpliqués mais qui se penchent sur les causes possibles de ces symptômes (15) (16) (20). Elles étudient : - les caractéristiques des patients - les facteurs favorisants Les caractéristiques des patients Ces caractéristiques sont : l âge, le sexe, la situation familiale, le statut marital, la situation sociale et professionnelle, le pays d origine. (16) (39) Il est important de tenir compte du contexte de vie des patients car souvent là qu on retrouve les causes possibles des symptômes inexpliqués. Certains critères sont plus souvent retrouvés chez les patients ayant un symptôme inexpliqué (39) : le divorce, le veuvage, l absence de travail, le fait d être une femme, un niveau scolaire peu élevé Les facteurs favorisants Certains facteurs personnels du patient peuvent également orienter vers le diagnostic de symptôme médicalement inexpliqué. Ils ont étés divisés en trois catégories (23) : - les facteurs prédisposants - les facteurs précipitants - les facteurs de chronicisation les facteurs prédisposants Il s agit de facteurs liés à la génétique, la personnalité, les expériences diverses vécus par le patient. Le plus important semble être l éducation ou l apprentissage à avoir face à un symptôme ou la maladie. Une attention exagérée des parents à la santé de leur enfant semble être un facteur favorisant, de même si l enfant côtoie un membre de sa famille souffrant d une maladie grave et qui en tire des bénéfices secondaires. C est ainsi que pour cet enfant être malade ou 15

16 exprimer des symptômes inexpliqués signifie recevoir une plus grande attention, éviter des conflits.etc. Les antécédents de maltraitance ou d abus sexuels peuvent également prédisposer au développement de symptômes médicalement inexpliqués. Certaines particularités de la personnalité comme la dépendance, le sentiment d infériorité, et le déni des conflits ou certains styles de réponses cognitives, comme la tendance à la globalisation ou au catastrophisme, semblent également être des facteurs de risque. Enfin, l alexithymie, définie comme une difficulté à exprimer verbalement ses émotions, favoriserait l expression de ces émotions par des symptômes fonctionnels Les facteurs précipitants Les facteurs précipitants comportent les évènements de vie qui provoquent un stress important. Dans les évènements de vie une place particulière est donnée au deuil et à la notion de perte. Il peut s agir aussi d infections, traumatismes physiques, de difficultés professionnelles, familiales ou sociales Les facteurs d entretien ou de chronicisation Ils regroupent des facteurs physiologiques (troubles du sommeil, repos prolongé), psychologiques (craintes diverses), sociaux (difficultés professionnelles ou bénéfices secondaires). La prise en charge actuelle de ces patients est aussi un facteur de chronicisation : les consultations répétées, la prescription d examens complémentaires à la recherche d une étiologie organique De même, les tentatives pour alléger les symptômes peuvent paradoxalement les aggraver : par exemple le repos excessif pour réduire une douleur ou la fatigue peut contribuer à une incapacité à plus long terme. Les bénéfices secondaires retirés par le patient peuvent également avoir un rôle : arrêt de travail, pension d invalidité, attention de la part de l entourage A la vue de la littérature, les symptômes inexpliqués sont une réalité et ont une forte prévalence, 20 % des consultations en médecine générale. Ils ne sont pas toujours d origine psychogène mais relèvent de causes multiples physiologiques, psychologiques, comportementales et sociales. 16

17 L existence des symptômes médicalement inexpliqués, leur forte prévalence en médecine générale, leur persistance malgré les progrès techniques médicaux, nécessitent qu ils soient étudiés puis que les résultats de ces travaux soient ensuite enseignés aux futurs médecins. Notre objectif est de décrire et de répertorier les situations cliniques inexpliquées les plus souvent rencontrées par les médecins généralistes enseignants afin de mettre en évidence une prédominance d une plainte, voire une similitude dans la présentation d un même symptôme. Nous avons voulu également faire une recherche étiologique et épidémiologique : Comment les symptômes sont ils présentés par les patients? Existe-t-il des facteurs déclenchant ou précipitant? Il y a-t-il un contexte social ou familial? Retrouve t on des caractéristiques communes à tous les patients? B MATERIEL ET METHODE I - METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE Les recherches bibliographiques ont été effectuées à la bibliothèque de l Université Paris 12. Les mots-clés utilisés pour cette recherche étaient tous en anglais et étaient les suivants : - Medically unexplained symptoms - Somatoform disorders - Somatization - Psychosomatic - Primary care Les principaux moteurs de recherché utilisés étaient Medline et Pubmed. Nous avons recherché uniquement les articles datant des 5 dernières années (de 2002 à 2007). Après les avoir trié nous avons sélectionné un nombre total de 41 articles. II CARACTERISTIQUES DE L ETUDE ET JUSTIFICATION Nous avons réalisé une étude épidémiologique, descriptive, qualitative et quantitative, auprès de 12 médecins généralistes enseignants réalisée à l aide d un questionnaire à remplir lors de leurs consultations. 17

18 1 - Echantillon des patients La taille de l échantillon a été définie avec l aide d un médecin épidémiologiste afin de pouvoir recueillir suffisamment de données exploitables. Il fallait un minimum de 45 à 60 questionnaires. Inclusion : les patients sont tous des patients de médecine générale, vus en consultation au cabinet. Ils ont entre 18 et 70 ans. Exclusion : les patients ne parlant et ne comprenant pas le français sans interprète. Aucune exclusion médicale. 2 - Echantillon des médecins L étude a été réalisée auprès de 15 médecins généralistes exerçant à Paris, région parisienne et dans le Massif Central, enseignants de différentes facultés de Médecine : - 3 médecins de Paris V - 1 médecin de Paris VII - 10 médecins de Paris XII - 1 médecin de Clermont-Ferrand. Dans la littérature, les plaintes inexpliquées représentent 20 % des consultations des médecins généralistes. Nous voulions avoir entre 45 et 60 questionnaires remplis donc si nous estimions que chaque médecin avait entre 15 et 20 consultations par jour, soit 3 à 4 plaintes inexpliquées par jour, il fallait un échantillon comprenant 15 médecins généralistes enseignants. 3 - Mode de recueil 3.1 Méthode de recueil Le recueil se fait par un questionnaire (annexe 2) Ce questionnaire préétabli est à remplir pour chaque cas de plainte inexpliquée. Ce questionnaire a été réalisé avec l aide d un médecin épidémiologiste afin d éliminer le plus de biais possibles et d un informaticien pour que les données recueillies puissent être exploitables en informatique. Il a été préalablement testé par 3 médecins généralistes enseignant à paris V. 18

19 Il comprend : o des questions à réponses codifiées, sous la forme de cases à cocher, qui seront par la suite traitées par le logiciel Excel, pour la partie quantitative de l étude, o des questions à réponses libres, pour la partie qualitative de l étude une fiche de renseignements sur le médecin (annexe 3) Elle donne des renseignements sur l âge, le nombre d années d exercice, le lieu d exercice, le secteur d activité ( I ou II), le type d exercice ( seul ou en groupe), le type d enseignement des fiches récapitulatives des consultations (annexe 4) Ces fiches sont à remplir chaque jour où a lieu l étude (1 fiche par jour) afin de calculer la fréquence des plaintes inexpliquées. 3.2 Planification et durée Le médecin doit remplir, 1 jour par semaine, 1 fiche récapitulative des consultations et autant de questionnaires que de plaintes inexpliquées vues au cours de ses consultations au cabinet ce jour là. Il a été décidé, avec l aide d un médecin épidémiologiste, de réaliser l étude le premier jour de consultation de la semaine, pour éviter un biais de sélection pendant 3 semaines. Le nombre de questionnaires était insuffisant et l étude a été prolongée de 6 semaines, soit un recueil sur 9 semaines au total. Elle a été réalisée du 7 janvier au 17 mars 2008 III METHODE D ANALYSE Les données quantitatives ont été informatisées à l aide d une base de données sur Microsoft Access puis analysées à l aide du logiciel Excel. Pour comparer la distribution de différentes variables au sein de notre échantillon nous avons utilisé le test de Chi 2 d indépendance avec p < 0,05 ; lorsque les effectifs étaient inférieurs à 5 nous avons appliqué le test du Chi 2 avec correction de Yates. Pour comparer les 2 groupes de patients nous avons utilisé comme test statistique le test du Chi 2 d homogénéité ; ce test permet de comparer la distribution d une variable qualitative entre deux échantillons. Nous avons pris comme degré de signification p < 0,05. 19

20 C RESULTATS 1 - Données quantitatives Sur les 15 médecins volontaires, 12 ont rendus la totalité des documents (questionnaires, fiches récapitulatives des consultations et fiche de renseignements sur le médecin), 1 a rendu le dossier incomplet, 2 n ont rien restitué. 62 questionnaires ont été remplis. 3 patients ont été exclus car ils avaient moins de 18 ans (1) ou plus de 75 ans (2). Au final il y a 59 questionnaires analysables Caractéristiques des médecins Sur les 12 médecins participant il y a 6 femmes et 6 hommes. Ils ont entre 47 et 65 ans. Il y a 6 médecins de moins de 50 ans, 2 médecins de la tranche d âge de 50 à 59 ans et 4 médecins de plus de 60 ans. La moyenne d âge est de 53,4 ans. Ils ont entre 14 et 36 ans de pratique de la Médecine Générale. 3 exercent à Paris, 6 en petite banlieue, 2 en grande banlieue et 1 en Province. 8 sur 12 exercent en groupe. 1 seul travaille en secteur II. Il s avère qu ils sont les médecins généralistes traitants de 56 patients (soit dans plus de 96,5% des cas). Le suivi de ces 56 patients va de 0,5 à 30 ans. La moyenne de durée du suivi est de 10,2 années pour les 59 patients et la médiane est de 8 années. 3 patients sont vus pour la première fois Caractéristiques des consultations Sur 9 semaines de recueil il a été récolté de 1 à 14 questionnaires par médecin généraliste, soit une moyenne de 4,8 plaintes inexpliquées par médecin, correspondant à 2,5 % du nombre de consultations totales vues pendant la durée de l étude. Le recueil s effectuant le premier jour de consultations de la semaine, il a été réalisé le matin seul, l après-midi seul ou la journée entière. Répartition des plaintes dans la journée : 16 en début des consultations, 22 en milieu des consultations et 21 en fin des consultations. 20

21 % des patients nombres Caractéristiques des patients Caractéristiques générales des patients Age Ils ont de 18 à 70 ans. L âge moyen est de 46,2 ans La médiane est de 47 ans. La tranche d âge la plus représentée est celle de ans pour les deux sexes. Figure 1 : âge des patients Age des patients < 20ans ans ans >60 ans tranche d'âge Figure 2 : répartition des patients selon l âge répartition des patients selon l'âge , ,5 10 <20 ans ans ans > 60 ans tranche d'âge 21

22 nombre de patients Sexe L échantillon regroupe 36 femmes (soit 61 %) et 23 hommes (soit 39 %) Figure 3 : nombre de patients par tranche d âge et par sexe nombre de patients par tranche d'age et par sexe femmes hommes < 20ans 20-39ans 40-59ans > 60ans tranche d'age Situation familiale des patients 33,9 % des patients sont célibataires, 47,4 % sont mariés, 8,5 % sont divorcés et 8,5 % sont veufs. Il y a 1,7 % de données manquantes (1 patient). 44,1 % des patients ont eu des enfants, 33,9 % n ont pas eu d enfants. Il y a 22% de données manquantes (13 patients) 22

23 Figure 4 : situation familiale des patients situation familiale des patients Veufs 8,5% DM 1,7% Divorcés 8,5% Célibataires 33,9% Mariés 47,4% Mode de vie des patients 59,3 % des patients vivent en couple, 25,4 % vivent seul, 10,2 % vivent chez leur parents. Il y a 5,1% de données manquantes (3 patients). 15 patients vivent avec des enfants, 32 sans enfants et 12 n ont pas répondu. Figure 5 : mode de vie des patients mode de vie des patients Chez les parents; 10,20% DM; 5,10% Seul; 25,40%; En couple; 59,30% Catégories socioprofessionnelle des patients Il a été utilisé la classification des professions de l INSEE avec une échelle de 5 classes plus une catégorie pour les patients sans profession - classe 1 : chefs d entreprise - classe 2 : cadres et professions intellectuelles supérieures - classe 3 : professions intermédiaires 23

24 - classe 4 : employés - classe 5 : ouvriers - catégorie 6 : autres inactifs. Pour les chômeurs et les retraités nous avons tenu compte de la catégorie socioprofessionnelle de leur dernier emploi. La répartition des patients est la suivante : - classe 1 : 1,7 % (1 patient) - classe 2 : 8,5 % (5 patients) - classe 3 : 23,7 % (14 patients) - classe 4 : 18,6 % (11 patients) - classe 5 : 8,5 % (5 patients) - catégorie 6 : 17 % (10 patients) - données manquantes : 22 % (13 patients tous retraités). Figure 6 : catégories socioprofessionnelles des patients catégories socioprofessionnelles DM 22% classe 1 1,7% classe 2 8,5% classe 3 23,7% inactifs 17% classe 5 8,5% classe 4 18,5% 24

25 Situation professionnelle des patients Au moment de l étude il y avait : - 52,5 % des patients actifs (dont 2 chômeurs) - 20 % de patients inactifs (dont 5 étudiants) - 25,4 % des patients retraités - 5,1 % de données manquantes. Figure 7 : situation professionnelle des patients retraités 25% situation professionnelle DM 5% inactifs 19% actifs 51% Caractéristiques médicales des patients Il n y avait aucun critère médical d exclusion. Nous avons retenu pour les caractéristiques médicales les antécédents familiaux, les antécédents personnels médicaux, les antécédents personnels chirurgicaux, l existence d un traitement médical et les habitus (alcool, tabac et autres addictions) Antécédents familiaux Nous avons recherché les antécédents familiaux de cancers, de pathologies cardiovasculaires, d accidents (type AVC, IDM ) et de pathologies psychiatriques. 33 patients sur 59 n avaient aucun antécédent familial recherché. 25

26 Parmi les 26 patients restants, 15 avaient 1 seul antécédent familial, 7 avaient 2 des antécédents, 1 avait 3 des antécédents et 1 avait les 4 antécédents. Nous avons retrouvé des antécédents familiaux de cancers chez 11 patients, des antécédents familiaux cardiologiques chez 15 patients, des antécédents familiaux d accidents chez 8 patients et des antécédents familiaux psychiatriques chez 4 patients Les données étaient manquantes pour 2 patients. Tableau 4 : antécédents familiaux : nombre de symptômes, nombre de patients et type d antécédent. Nombre d antécédents Nombre de patients Antécédents de cancers Antécédents cardiologiques Antécédents d accidents Antécédents psychiatriques familiaux DM 2 DM DM DM DM Antécédents personnels médicaux 15 patients (25,4%) n avaient aucun antécédent médical personnel. Dans les 44 patients restant, 19 avaient 1 seul antécédent, 12 avaient 2 antécédents, 7 avaient 3 antécédents, 3 avaient 4 antécédents et 3 avaient 5 antécédents. 11 patients ont des antécédents psychiatriques parmi lesquels 6 ont un syndrome dépressif. La prédominance des antécédents cardiologiques est certainement liée à l âge des patients. 26

27 Tableau 5 : Répartition chronique/aigu selon le type d antécédent chez les patients (n=59) antécédent aigu chronique Cardiologique Pneumologique Rhumatologique Gastroentérologique Neurologique Psychiatrique Endocrinien Infectieux Hématologique Gynécologique autres Total Antécédents chirurgicaux 27 patients n avaient aucun antécédent chirurgical soit 45,8 %. 14 patients avaient 1 antécédent 8 patients avaient 2 antécédents Répartition du type d antécédent chirurgical : - cardiologiques : 6,2 % - pneumologiques : 3,1 % - rhumatologiques : 18,8 % - gastroentérologique : 18,8 % - urologiques : 3,1 % - neurologiques : 3,1 % - gynécologiques : 25 % - obstétriques : 3,1 % - autres : 18,8 % 27

28 Habitus Alcool : 16 patients, soit 27,1 %, affirment consommer de l alcool. Cette consommation varie de 1 verre par semaine à 66 verres par semaine. Tabac : 11 patients consomment du tabac, soit 18,5 % Autres addictions : aucune autre addiction n a été retrouvée. Traitement médicamenteux : 25 patients (42,4%) n ont aucun traitement médical. Parmi les 34 autres, 15 ont un traitement cardiologique, 9 ont un traitement antidépresseur, 3 prennent des antalgiques et 2 des traitements antimigraineux Caractéristiques du symptôme Type du symptôme Le nombre total de plaintes inexpliquées est de 147 pour 59 patients La douleur est le motif de consultation le plus fréquent, 33 patients (56 %) consultent pour une douleur. C est aussi le symptôme le plus présent puisque il est retrouvé chez 78% des patients bien qu ils n avaient pas tous exprimé ce symptôme dans le motif initial de consultation. Les symptômes les plus fréquents (cf. tableau 6) pour l ensemble de l échantillon sont : les douleurs des membres (25,4%), les céphalées (20,3%), la fatigue (20,3%), les vertiges (15,2%) et les douleurs abdominales (13,5%) 28

29 Tableau 6 : Nombre de symptômes par sexe et pourcentage sur l échantillon total (n=59) Symptômes nombre % dans l échantillon Malaise Vertiges Céphalée Fatigue Troubles du sommeil Palpitations/tachycardie Dyspnée ,2 15,2 20,3 20,3 11,9 1,7 11,9 Douleurs : Thoraciques Abdominales Dorsolombaires Faciale Musculaires Articulaires Membres ,9 13,5 3,4 5,1 8,5 10,2 25,4 Troubles digestifs Dyspepsie/dysphagie Ballonnements Nausée Constipation Diarrhée ,5 8,5 6,8 1,7 6,8 Pesanteur pelvienne 1 1,7 Troubles visuels 5 8,5 Acouphènes 3 5,1 Troubles ORL 3 5,1 autres 16 27,1 29

30 Les autres symptômes, non répertoriés dans notre liste étaient : - prurit (n=2) - sueurs profuses (n=3) - hypoesthésie et troubles sensitifs de la cuisse et du mollet (n=1) - hypoesthésie du membre supérieur droit (n=1) - paresthésie des mains (n=1) - hallucinations (n=1) - rectorragies (n=1) - amaigrissement (n=1) - fièvre et frissons (n=1) - troubles de l équilibre (n=2) - sensation de faiblesse musculaire (n=1) - tremblements (n=1) - douleur cervicale (n=1) Par contre si on regarde la distribution de ces symptômes selon la tranche d âge cette répartition change (cf. tableau 7). En effet, pour les moins de 20 ans le symptôme prédominant est la migraine, pour les ans c est la douleur des membres, pour les ans c est la fatigue et pour les plus de 60 ans c est les vertiges et les douleurs thoraciques. Tableau 7 : Répartition des symptômes selon la tranche d âge Douleur des membres fatigue migraine vertige Douleur thoracique Douleur abdominale < 20 ans (n=6) ans (n=15) ans (n=20) > 60 ans (n=18) nbre % nbre % nbre % nbre % 1 16,7 5 33, ,7 1 16, , , ,7 2 33, ,2 1 16,7 1 6, ,2 1 16, ,7 30

31 21 patients présentent 1 seul symptôme 38 patients sont multi symptomatiques : 15 patients ont 2 symptômes, 7 patients 3 symptômes, 7 patients 4 symptômes, 3 patients 5 symptômes, 5 patients 5 symptômes et 1 patient à 9 symptômes Mode de survenue du symptôme L épisode est isolé pour 27 patients (45,8%) et récidivants pour 32 patients (54,2%) Tableau 8 : Durée de l évolution du symptôme avant la consultation Durée de la gêne Episode isolé Episode récidivant < 1 semaine 1 semaine apparition du gène > 1 mois 1 mois apparition du gène > 6 mois 6 mois apparition du gène > 1 an 1 an Mode d évolution Permanent : 17 patients (28,8%) Intermittent : 43 patients (72,9%) Avec paroxysmes : 28 patients (47,5 %) Sans paroxysmes : 20 patients (33,9 %) Aigu : 3 patients (5,1 %) Terminé : 3 patients (5,1%) DM : 1 patient Horaires de survenue Diurne : 29 patients (49,1%) Nocturne : 2 patients (3,4 %) Les deux : 25 patients (42,4 %) DM : 4 patients 31

32 1.4.5 Facteurs favorisants Nous avons recherché si le patient avait eu récemment des problèmes familiaux, conjugaux, professionnels, relationnels ou un décès qui l avait particulièrement touché. Ces évènements de vie peuvent parfois provoquer un stress qui peut jouer un rôle dans l apparition des symptômes inexpliqués. Aucun facteur favorisant pour 30 patients Pour les 29 autres patients on retrouve : - des problèmes professionnels : 15 patients (51,7%) - des problèmes familiaux : 17 patients (58,6%) - des problèmes conjugaux : 9 patients (31%) - d autres problèmes (financier, relationnel) : 10 patients (34,4%) - un décès qui a marqué le patient : 8 patients (27,9%) Retentissement De même nous avons recherché si depuis l apparition du (ou des) symptômes inexpliqués, le patient avait noté un retentissement sur sa vie quotidienne (professionnelle, conjugale, familiale et relationnelle). Aucun retentissement pour 21 patients Pour les 38 autres patients il y a un (ou des) retentissement : - sur la vie professionnelle : 18 patients (47,4%) - sur la vie conjugale : 13 patients (34,2%) - sur la vie familiale : 10 patients (26,3%) - sur la vie amicale, relationnelle, loisirs : 28 patients (73,7%) Comportement du patient au cours de la consultation Sans particularité : 27 patients (45,8%) Tendu, mal à l aise : 13 patients Agitation nerveuse : 6 patients Agressif : 4 patients Parait fatigué : 14 patients 32

33 1.4.8 Exploration médicale antérieure du symptôme Le symptôme a déjà été exploré par des examens complémentaires pour 36 patients. Ils sont normaux dans 94,6% des cas. Il s agit surtout d examens d imagerie médicale (40,4 %) et d examens biologiques (39?4%). Les autres examens, tels l ECG, EFR, EMG, représentent 20,2 % des prescriptions d examens complémentaires. 29 patients (49,1%) ont consulté, pour le symptôme actuel, un (ou des) spécialiste. 2 - Données qualitatives Expression verbale du symptôme par le patient Dans plus de la moitié des cas le patient exprime clairement, simplement son symptôme. Par exemple il dit qu il a une douleur, qu il localise ou qu il a eu un malaise D autres (environ 15%) parlent de sensation, de gène. Dans 15 % des cas, les patients utilisent des «images» pour expliquer leur symptôme : «je marche sur des œufs», «ça me mange sur le dos», «la tête dans un étau», «en coup de fusil» 1 seul patient demande clairement un diagnostic et un bilan pour arriver à ce diagnostic. 2 patients évoquent un diagnostic. Peu de patients (4) expriment le désagrément provoqué par leur symptôme : «c est pénible», «ça ne va pas du tout», j en ai assez», «ça m empêche de» Etude qualitative des symptômes les plus fréquents Douleur des membres (n=15) C est l unique motif de la consultation pour 12 patients. Le patient présente toujours sa douleur avec les mêmes mots : «j ai mal», «je suis gêné» et en précisant l emplacement de cette douleur (la jambe, le pied ) Les douleurs des membres sont rarement le seul symptôme. Quand le patient donne le motif de la consultation il dit d abord qu il a mal (jambe, pied ou bras) mais il exprime aussi des 33

34 douleurs associées (dos, abdomen, main) ou des signes accompagnateurs (gonflement, boiterie, nausée, gène à la marche ). Parfois même il dit qu il a mal partout. L examen clinique est normal pour la majorité des patients (n=13), la douleur n est retrouvée à la palpation que pour 3 patients. Les seules anomalies retrouvées sont : «l impossibilité de marcher sur la pointe des pieds ou sur les talons» et «une ataxie du MIG». Ce symptôme est plus fréquent chez les femmes (n=10) d âge moyen de 46,1 ans, actives, plus souvent mariées et vivant en couple. Les hommes sont plus jeunes, d âge moyen de 37,6 ans, actifs et vivant le plus souvent en couple. Pour les 15 patients il est retrouvé des antécédents psychiatriques pour 5 d entre eux, majoritairement chez les femmes (n=4). C est plus fréquent que pour l échantillon total mais cette différence n est pas significative (p = 0,0907) On retrouve des facteurs favorisants pour 7 patients, dont 5 femmes, surtout familiaux et professionnels. Le symptôme est plus souvent isolé que récidivant, intermittent, avec paroxysmes, sans horaires particuliers, de durée d évolution de plus de 1 an. Des examens complémentaires antérieurs ont été réalisés chez 11 patients, surtout radiologiques Céphalées (n=12) C est le motif de consultation pour 9 patients, exprimé seul pour 4 patients et avec d autres symptômes pour 5 patients. Le patient parle de «céphalées», de «maux de tête», de «douleur» localisée ou imagée tel que «en coup de fusil», «la tête dans un étau». Il n y a aucune évocation d éventuel retentissement s sur sa vie quotidienne. C est l unique symptôme pour 2 patients. Pour les autres la céphalée est associée à des troubles digestifs (nausée, dyspepsie, ballonnements), à d autres douleurs (surtout abdominales), à la fatigue et à des troubles du sommeil. L examen clinique est normal pour 6 patients. Les médecins décrivent cette céphalée comme diffuse et de localisation variable ( n=5) ou comme céphalée «en barre à type de brulure intermittente» (n=1) Pour les autres patients, compte tenu du fait que la migraine n était pas le motif de la consultation, mais plutôt un symptôme accompagnateur, elle n a pas été décrite. Par contre ils signalent un terrain anxieux ou dépressif pour 5 patients. 34

35 On retrouve 1 seul patient avec des antécédents psychiatriques Ce symptôme est plus fréquent chez les femmes d âge moyen de 35,3 ans (n=7). Il est plus souvent récidivant, intermittent, sans horaire de survenue particulier. On retrouve peu de facteurs précipitant (n=4) uniquement chez des femmes La fatigue (n=12) Elle n est le motif de consultation que pour 3 des patients : «je suis fatiguée», «j ai l impression d être épuisée» et «je me réveille fatiguée». Du fait que la fatigue est évoquée dans un contexte multi symptomatique, l examen clinique est peu contributif. 5 patients ont des antécédents psychiatriques On retrouve des facteurs favorisants chez 8 patients, dont 7 femmes. La fatigue touche surtout les femmes (n=8) de 42,3 ans d âge moyen, actives, vivant avec des enfants. Elle est plus souvent récidivante, intermittente, avec paroxysme, à la fois diurne et nocturne La douleur abdominale (n=8) Elle touche autant les femmes que les hommes d âge moyen de 46,7 ans. C est le motif de consultation pour 8 patients. C est le seul motif de consultation pour 2 patients. Pour les 6 autres ils s y associent des troubles digestifs (dyspepsie, dysphagie, nausée, ballonnement, diarrhée ) Les patients parlent le plus souvent de «mal de ventre», mais aussi de «douleur de l estomac», «douleur au coté», «barre sous les seins», «coup de froid dans le ventre» en décrivant les signes accompagnateurs quand ils existent. Ce symptôme n a pas de spécificité si ce n est qu il est plus souvent intermittent. Après l examen clinique cette douleur est localisée de façon très variable : «flanc droit», «diffuse», «douleur intercostale atypique», «douleur d origine colique», ou encore «brulure épigastrique». 2 patients ont des antécédents psychiatriques. On note un terrain anxieux pour 3 patients. Il n y a pas de facteurs favorisants, ni de retentissement sur la vie quotidienne. 35

36 2.3 Du point de vue des médecins Ce qui lui fait évoquer un symptôme inexpliqué Les médecins n évoquent pas le diagnostic de symptôme inexpliqué pour 14 patients. Ils évoquent ce diagnostic quand : - le patient vit dans un contexte de difficultés professionnelles, familiales (17 patients), - l examen clinique est normal (15 patients), - devant l anxiété (11 patients) ou l agressivité (3 patients) du patient, - la localisation du symptôme est atypique ou il y a inadéquation entre la plainte et la clinique (7 patients), - le patient est connu pour consulter pour plaintes multiples (4 patients), - l absence de terrain particulier (antécédents, facteurs de risque) (3 patients) - l amélioration spontanée (3 patients) Prise en charge A la fin de la consultation, les médecins : - prescrivent un traitement médical à 22 patients : traitement symptomatique (n=15) et traitement anxiolytiques (n=7). - rassurent, expliquent pour 19 patients, évoquent une aide psychothérapeutique (n=4) - ne font rien pour 12 patients - prescrivent des examens complémentaires pour 7 patients - demandent l avis d un spécialiste pour 5 patients - proposent de revoir le patient pour 3 patients. 3 Etude simultanée réalisée auprès de 10 SASPAS de Paris XII Parallèlement à notre étude, une étudiante de Paris XII, a effectué cette même étude auprès de 10 étudiants de Paris XII, qui effectuaient leur stage en cabinet de ville (SASPAS) ou au cours de leur remplacement. Le mode de recueil et le questionnaire étaient semblables. Cette étude a été réalisée du 3 décembre 2007 au 21 mars L échantillon était de 63 patients. Cette double étude nous à permis de faire une analyse comparative. 36

37 La première grande différence, qui était volontaire, est l âge et le statut. Certains sont encore étudiants de moyenne d âge de 28 ans, d autres sont médecins généralistes enseignants d âge moyen de 53,4 ans. Parmi les SASPAS il y a 8 femmes et 2 hommes, parmi les médecins il y a 6 femmes et 6 hommes. Il existe une différence au niveau de l âge des patients : la moyenne d âge de l échantillon de l étude «SASPAS» est de 39 ans, contre 46,2 ans pour l échantillon de l étude «Médecins» Il existe de nombreuses autres différences entre les deux groupes (cf. tableau 9) mais peu sont significatives. Les différences significatives entre les deux études sont : le nombre de femmes (p=0,044), le nombre d hommes (p=0,044), le nombre de patients mariés (p=0,019), le nombre de patients actifs (p=0,0014), le nombre de retraités (p=0,009), l existence de facteurs favorisants (p=0,019) et au niveau de la prise en charge, la prescription d un traitement médical (p=0,043) et la prescription d examens complémentaires (p=0,035). Nous retrouvons une différence aussi dans les symptômes les plus fréquents pour chaque groupe : pour l étude «SASPAS» il s agit de douleurs des membres (19%), de douleurs thoraciques (16%), de fatigue (16%), de douleurs abdominales (11%) et de douleurs articulaires (11%), pour l étude «Médecins» il s agit de douleurs des membres (25,4%), de migraine/céphalées (20?3%), de fatigue (20,3%), de vertiges (15,2%) et de douleurs abdominales (13,5%) Par ailleurs nous avons noté deux points-clé de la prise en charge cités par les médecins généralistes enseignants mais qui n ont jamais été évoqués par les étudiants : - proposer au patient une aide psychologique de type psychothérapie de soutien - expliquer au patient qu il s agit de «troubles somatoformes» c est-à-dire admettre qu il s agit de symptômes médicalement inexpliqués. 37

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique Caroline Karras-Guillibert Rhumatologue, Hôpital Saint Joseph, Marseille La lombalgie chronique : le «mal du siècle»?

Plus en détail

Maladies psychosomatiques Dr Yves ZERBIB Département de Médecine Générale UCBL1

Maladies psychosomatiques Dr Yves ZERBIB Département de Médecine Générale UCBL1 Maladies psychosomatiques Dr Yves ZERBIB Département de Médecine Générale UCBL1 Cas de Madame N. B. Mme N. B. vient vous voir. Elle a mal au dos, «comme d habitude, en bas du dos comme une barre dans les

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : 1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies : a. Les troubles fonctionnels digestifs sont définis par les critères de Paris b. En France, le syndrome de l intestin irritable touche

Plus en détail

UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1. Année 2006-Thèse n

UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1. Année 2006-Thèse n UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1 Année 2006-Thèse n MEDECINS GENERALISTES ET SYMPTOMES BIOMEDICALEMENT INEXPLIQUES ETUDE QUALITATIVE DES REPRESENTATIONS ET DETERMINANTS DE LA PRISE EN CHARGE des patients

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

La migraine : quelle prise de tête!

La migraine : quelle prise de tête! La migraine : quelle prise de tête! Introduction La migraine est une véritable «prise de tête» pour les personnes qui en souffrent! Bien au-delà d un mal physique, cette réelle maladie engendre également

Plus en détail

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois 2. Elle est présente : 15 jours/mois pour les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine,

Plus en détail

Définition trouble psychosomatique. TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289. Définition trouble psychosomatique. Définition trouble psychosomatique

Définition trouble psychosomatique. TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289. Définition trouble psychosomatique. Définition trouble psychosomatique Définition trouble psychosomatique TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289 La médecine psychosomatique est l étude des perturbations psychiques d ordre affectif et des troubles viscéraux qui en constituent

Plus en détail

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008 LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES Le 2 décembre 2008 DEROULEMENT DE LA RENCONTRE 1ère partie : les localisations des TMS, les facteurs d'apparition, la prise en charge thérapeutique 2ème partie : les chiffres

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson Comprendre la maladie de Parkinson La maladie de Parkinson se définit classiquement par des troubles moteurs. Néanmoins, de nombreux autres symptômes,

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes G Borgherini 1, A Gouix 1, F Paganin 1, A Jossaume 1, L Cotte 2, C Arvin-Berod 1, A Michault

Plus en détail

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Stress et enseignement Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Recherche sur Internet Moteur de recherche: GOOGLE Mots-clés: + stress + enseignement Nombre de pages francophones

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS Céphalées 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée EPU DENAIN -14 novembre 2006 Dr Kubat-Majid14 novembre 2006 Dr KUBAT-MAJID Céphalées 1 Mise au point sur la migraine

Plus en détail

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S INTRODUCTION La lombalgie est un symptôme fréquent avec une prévalence

Plus en détail

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées

Plus en détail

CRITERES DE REMPLACEMENT

CRITERES DE REMPLACEMENT ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES - 7 semestres dans des services agréés pour le DES d anatomie et cytologie pathologiques, dont au moins 5 doivent être accomplis dans des services hospitalouniversitaires

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines Hôpital de jour (HDJ) Permet des soins ou examens nécessitant plateau

Plus en détail

phase de destruction et d'élimination de débris

phase de destruction et d'élimination de débris LE POST PARTUM I ) Définition : c'est une période de 6 semaines allant de l'accouchement jusqu'au retour de couches (= règles). Pendant ce temps il est nécessaire d'effectuer une surveillance médicale

Plus en détail

Comment ça va? Quand ça ne va pas. 4 comment ça va?

Comment ça va? Quand ça ne va pas. 4 comment ça va? Comment ça va? 1 Voici quatre dialogues. Dites à quelle situation de communication correspond chacun d eux. Situation a) : consultation chez un médecin. Situation b) : salutations dans la rue, par simple

Plus en détail

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009 Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention Ania MIRET Montluçon le 4-12- 2009 Introduction L attention est une fonction de base dont l intégrité est nécessaire au bon fonctionnement cognitif

Plus en détail

Prévalence des céphalées à travers l enquête décennale Santé 2002-2003

Prévalence des céphalées à travers l enquête décennale Santé 2002-2003 Ministère de l Emploi, de la cohésion sociale et du logement Ministère de la Santé et des Solidarités Près d une personne sur deux âgée de 15 ans et plus déclare être sujette à des maux de tête. Ceux-ci

Plus en détail

Stress des soignants et Douleur de l'enfant

Stress des soignants et Douleur de l'enfant 5e rencontre francophone Suisse et France voisine de la douleur chez l enfant Stress des soignants et Douleur de l'enfant Céline ROUSSEAU-SALVADOR Psychomotricienne - Psychologue Clinicienne Service d

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

A healthy decision LA DOULEUR

A healthy decision LA DOULEUR A healthy decision Mieux vivre avec LA DOULEUR Tout à propos de la douleur, de ses causes et de ses possibilités de traitement. Parlez-en avec votre médecin ou pharmacien. Contenu Qu est-ce que la douleur

Plus en détail

Santé mentale et travail : un exemple de réseau r de surveillance épidémiologique en France. Programme SAMOTRACE

Santé mentale et travail : un exemple de réseau r de surveillance épidémiologique en France. Programme SAMOTRACE Santé mentale et travail : un exemple de réseau r de surveillance épidémiologique en France Dr Christine Cohidon Département Santé-Travail Institut de veille sanitaire UMRESTTE (Lyon) 1 Programme SAMOTRACE

Plus en détail

Migraine et mal de tête : des "casse-tête"

Migraine et mal de tête : des casse-tête Migraine et mal de tête : des "casse-tête" Tous concernés! De quoi s agit-il? Les migraines ne doivent pas être confondues avec les céphalées de tension, communément appelées les "maux de tête". En effet,

Plus en détail

Sociologie des joueurs en ligne

Sociologie des joueurs en ligne Mars 2013 Sociologie des joueurs en ligne Enquête ARJEL 2012 Autorité de régulation des jeux en ligne 2 Propos introductifs à l enquête sur la sociologie des joueurs Au-delà de la publication trimestrielle

Plus en détail

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques France MARCHAND Nagi MIMASSI Psychologue clinicienne stagiaire doctorante Praticien hospitalier Consultation des douleurs chroniques

Plus en détail

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro

INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro INNOVATION De la rééducation au sport santé LPG crée le Neuro Physical Training! Bouger pour sa santé, une évidence pour les français? Bien que Faire du sport soit, chaque année, une des résolutions prioritaires

Plus en détail

PSYCHOSOMATIQUE, RELAXATION, PSYCHOTHERAPIES A MEDIATION CORPORELLE

PSYCHOSOMATIQUE, RELAXATION, PSYCHOTHERAPIES A MEDIATION CORPORELLE UNIVERSITE MONTPELLIER 1 DIPLOME UNIVERSITAIRE PSYCHOSOMATIQUE, RELAXATION, PSYCHOTHERAPIES A MEDIATION CORPORELLE Option A: Psychosomatique, thérapies de relaxation. Option B: Psychosomatique et psychothérapies

Plus en détail

Infirmieres libérales

Infirmieres libérales Détail des programmes- Feuillets complémentaires à la plaquette générale Infirmieres libérales Stages courts 2012 Durées et dates disponibles sur un calendrier en annexe Santé formation Formations gratuites

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

DOCTORAT EN MÉDECINE

DOCTORAT EN MÉDECINE UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT - PARIS 7 FACULTÉ DE MÉDECINE Année 2010 n THÈSE POUR LE DOCTORAT EN MÉDECINE (Diplôme d Etat) PAR LACOSTE Chloé Née le 22 août 1981 à New Haven, CT, Etats-Unis Présentée et soutenue

Plus en détail

Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône

Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône Santé travail Maladies chroniques et traumatismes Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône Étude du syndrome du canal carpien opéré 2008-2009 Septembre 2011 F. Sillam 1,

Plus en détail

Entre mal-être et bien être : comment vont les étudiants. Premiers résultats. Damien BERTHILIER Président La Mutuelle des Étudiants LMDE-EPSE

Entre mal-être et bien être : comment vont les étudiants. Premiers résultats. Damien BERTHILIER Président La Mutuelle des Étudiants LMDE-EPSE Entre mal-être et bien être : comment vont les étudiants Premiers résultats Damien BERTHILIER Président La Mutuelle des Étudiants LMDE-EPSE Objectifs de l enqul enquête Mieux identifier la souffrance psychique

Plus en détail

Expertis. Étude Stress. Stress. sur le Éléments statistiques. Dr Brigitte Lanusse-Cazalé. Production : Le Laussat.

Expertis. Étude Stress. Stress. sur le Éléments statistiques. Dr Brigitte Lanusse-Cazalé. Production : Le Laussat. Expertis Étude Stress Stress sur le Éléments statistiques Dr Brigitte Lanusse-Cazalé Production : Le Laussat. Les réactions au stress Les phases de stress + le stress dure, + le capital d adaptation s

Plus en détail

Le risque TMS chez les intervenants à domicile

Le risque TMS chez les intervenants à domicile Le risque TMS chez les intervenants à domicile Quelques chiffres accident est dû aux manutentions manuelles Quelques chiffres + de 85% des maladies professionnelles sont des T.M.S. 5 tableaux de maladies

Plus en détail

Carte de soins et d urgence

Carte de soins et d urgence Direction Générale de la Santé Carte de soins et d urgence Emergency and Healthcare Card Porphyries Aiguës Hépatiques Acute Hepatic Porphyrias Type de Porphyrie* Déficit en Ala déhydrase Ala Dehydrase

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD

PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD Douleurs du post-partum : Douleurs cicatricielles (déchirures ou épisio) Dyspareunies orificielles

Plus en détail

Carlo Diederich Directeur Santé&Spa. Tél. + 352 23 666-801 / c.diederich@mondorf.lu

Carlo Diederich Directeur Santé&Spa. Tél. + 352 23 666-801 / c.diederich@mondorf.lu Carlo Diederich Directeur Santé&Spa Tél. + 352 23 666-801 / c.diederich@mondorf.lu Mondorf Healthcare at work Nouveau service destiné aux entreprises en collaboration avec les Services de Médecine du Travail

Plus en détail

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Diabète Type 2 Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Épidémiologie 90% de tous les cas de diabètes Environ 1 personne sur 20 est atteinte Diabète gras Facteur de risque majeur pour les

Plus en détail

déclarations d assurabilité en cas d accident (invalidité ou soins hospitaliers)

déclarations d assurabilité en cas d accident (invalidité ou soins hospitaliers) 1 Nom Prénom Date de naissance (AAAA/MM/JJ) N o de proposition ou de contrat 1. renseignements médicaux Renseignements Oui Non médicaux 1. Prenez-vous des médicaments? Cocher OUI ou NON. 2. Au cours des

Plus en détail

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

SUPPLEMENT AU DIPLÔME SUPPLEMENT AU DIPLÔME Le présent supplément au diplôme (annexe descriptive) suit le modèle élaboré par la Commission européenne, le Conseil de l'europe et l'unesco/cepes. Le supplément vise à fournir des

Plus en détail

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.»

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» «Tout le monde devrait faire une psychothérapie.» Moins je me connais, mieux je me porte. Clément Rosset, Loin de moi, 1999 Faut-il tout «psychiatriser»? Tout événement de vie difficile tel qu une rupture

Plus en détail

A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg

A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg Sommeil de courte durée, vigilance et travail de nuit A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg Sommeil de

Plus en détail

Comment la proposer et la réaliser?

Comment la proposer et la réaliser? RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Comment la proposer et la réaliser? Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à aider les professionnels de santé dans la mise en œuvre d un programme

Plus en détail

Description des résidants dans les IHP et les MSP

Description des résidants dans les IHP et les MSP I RAPPORT NATIONAL RPM 1999 Description des résidants dans les IHP et les MSP Données d admission D après le tableau 1 A (p.1), au 30 juin 1999, les initiatives d habitation protégée comptaient 2853 résidants

Plus en détail

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» MC Iliou, R Brion, C Monpère, B Pavy, B Vergès-Patois, G Bosser, F Claudot Au nom du bureau du GERS Un programme de réadaptation

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant Vivre avec un trouble dépressif Septembre 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin

Plus en détail

PROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc

PROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc CONGRES UCL DE MEDECINE GENERALE 1 juin 2013 PROTEGER SON DOS ex. Cliniques St Luc Philippe Mahaudens, PhD Faculté des sciences de la motricité UCL Service de Médecine Physique et Réadaptation, Saint-Luc

Plus en détail

Nouvelles addictions. Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie

Nouvelles addictions. Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie Nouvelles addictions comportementales Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie Item N 77. Addictions comportementales Diagnostiquer, évaluer le retentissement

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

Dares Analyses L ACCÈS À L EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPÉES EN 2011

Dares Analyses L ACCÈS À L EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPÉES EN 2011 Dares Analyses OCTOBRE 2013 n 066 publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques L ACCÈS À L EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPÉES EN 2011 En 2011, 2 millions de

Plus en détail

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale 1. Historique. Kegel (1949). Bourcier (1970). 1985 : reconnaissance officielle d acte de MK. Développement de la MK périnéale : facteur éco/p sociale

Plus en détail

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES 327 Allaitement maternel inefficace (00104) 327 Allaitement maternel interrompu (00105) 328 Motivation à améliorer l allaitement maternel (00106) 329 Tension dans l exercice

Plus en détail

La fibromyalgie Mieux l'évaluer pour mieux la traiter

La fibromyalgie Mieux l'évaluer pour mieux la traiter La fibromyalgie Mieux l'évaluer pour mieux la traiter Dr Patrick GINIES, Anesthésiste, Centre d'évaluation et de traitement de la douleur CHU MONTPELLIER Patient partenaire et soignant partenaire Le rôle

Plus en détail

Comportements addictifs

Comportements addictifs Comportements addictifs Les cyberdépendances Addictions comportementales, Qu est-ce que c est? L addiction, au sens général, peut se définir par une envie incontrôlable et répétée, de consommer un produit

Plus en détail

Institut WanXiang Historique de santé du patient

Institut WanXiang Historique de santé du patient Institut WanXiang Historique de santé du patient Merci de remplir ce questionnaire aussi complètement que possible et d indiquer les zones d incompréhension avec un point d'interrogation. En plus de toutes

Plus en détail

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Céphalées vues aux Urgences Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Deux Objectifs aux Urgences Identifier les céphalées à risque vital Optimiser le traitement des céphalées

Plus en détail

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus répandu. Certains signaux du cœur deviennent

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

Vertiges et étourdissements :

Vertiges et étourdissements : : comment être à la hauteur? Anthony Zeitouni, MD, FRCSC Présenté à la 71 e édition du Programme scientifique de l Association des médecins de langue française du Canada. Est-ce bien des vertiges? Il n

Plus en détail

Le syndrome de fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique Le syndrome de fatigue chronique La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur, Cette fiche est destinée à

Plus en détail

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI Elise CHIRON 1, Yves ROQUELAURE 1, Catherine HA 2, Annie TOURANCHET 3, Annette LECLERC 4, Marcel

Plus en détail

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur?

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur? Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur? Dr Philippe Poulain Unité Territoriale de Soins Palliatifs Polyclinique de l Ormeau Tarbes phpoulain@wanadoo.fr Placebo: de

Plus en détail

TMS les données belges relatives à la lombalgie

TMS les données belges relatives à la lombalgie TMS les données belges relatives à la lombalgie Pr Philippe Mairiaux Université de Liège «Comment prévenir les TMS?», Bruxelles, 22 octobre 2007 Epidémiologie de la lombalgie en population générale (Inserm

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie Etudes cliniques dans l autisme Marie-Christine Picot Congrès Epsylon 5 avril 2013 Introduction Mesurer la Qualité de Vie liée à la Santé : Evaluer les

Plus en détail

Les Français et leur sommeil Dossier de presse Mars 2008

Les Français et leur sommeil Dossier de presse Mars 2008 Les Français et leur sommeil Dossier de presse Mars 2008 1 Sommaire Enquête sur les représentations, les attitudes, les connaissances et les pratiques du sommeil des jeunes adultes en France...3 Les durées

Plus en détail

MERCI DE RETOURNER LE BON DE PRISE EN CHARGE ET/OU LA FICHE RÉCAPITULATIVE DANS L ENVELOPPE T

MERCI DE RETOURNER LE BON DE PRISE EN CHARGE ET/OU LA FICHE RÉCAPITULATIVE DANS L ENVELOPPE T À l attention du bénéficiaire : BILAN SANTÉ RETRAITE AUTO-QUESTIONNAIRE Ce questionnaire servira de fil conducteur à la consultation avec votre médecin traitant. À l issue de l entretien, vous pouvez soit

Plus en détail

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement TITRE DU CONSORTIUM : Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement RESPONSABLES : Alexis Descatha, UMS 011, Villejuif ; Yves Roquelaure, LEEST, Angers ; Bradley Evanoff,

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

& BONNES POSTURES TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES. Le guide. Guide offert par la MNT

& BONNES POSTURES TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES. Le guide. Guide offert par la MNT A5-MNTrefonte.indd 1 28/07/2011 08:28:01 & BONNES S TMS TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES Le guide Guide offert par la MNT A5-MNTrefonte.indd 2 28/07/2011 08:28:02 SOULEVER UN OBJET LOURD OU UNE PERSONNE

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite Guide à l intention des familles AU COEUR du trouble de personnalité limite À propos du trouble de personnalité limite Ce document a été élaboré en 2001 par madame France Boucher, infirmière bachelière,

Plus en détail

A - Nomenclature des préjudices de la victime directe

A - Nomenclature des préjudices de la victime directe ANNEXE NOMENCLATURE DES PREJUDICES RESULTANT D UNE ATTEINTE A LA PERSONNE A - Nomenclature des préjudices de la victime directe 1 ) Préjudices patrimoniaux a) Préjudices patrimoniaux temporaires (avant

Plus en détail

Démarche d évaluation médicale et histoire professionnelle

Démarche d évaluation médicale et histoire professionnelle révention Comment évaluer les troubles musculosquelettiques (TMS) reliés au travail? L histoire professionnelle est le meilleur outil pour dépister les TMS et les prévenir Ce questionnaire de dépistage

Plus en détail

FORMULAIRE DE DECLARATION DU RISQUE PERTE DE PROFESSION INSTRUMENTISTE ARTISTE LYRIQUE LUTHIER

FORMULAIRE DE DECLARATION DU RISQUE PERTE DE PROFESSION INSTRUMENTISTE ARTISTE LYRIQUE LUTHIER FORMULAIRE DE DECLARATION DU RISQUE PERTE DE PROFESSION INSTRUMENTISTE ARTISTE LYRIQUE LUTHIER Date d'effet : Échéance Annuelle : Périodicité : Annuelle Semestrielle Durée : 1. LE PROPOSANT (sera le preneur

Plus en détail

Calendrier des formations INTER en 2011

Calendrier des formations INTER en 2011 Calendrier des formations INTER en 2011 THEMES Liste des formations INTER MOTIVEZ ET DYNAMISEZ VOS EQUIPES 98 % de participants satisfaits et se sentant reconnus à la sortie de nos formations! L environnement

Plus en détail

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13 Anatomie Enthésopathies Docteur Emmanuel Hoppé Service de Rhumatologie CHU Angers 18.10.2013 Symphyse pubienne Coxo-fémorales Bursopathies Sacroiliaques 4 tableaux 3 grands cadres Douleur lombofessière

Plus en détail

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19 Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Plans et objectifs Pendant la grossesse Troubles mineurs, dépressions

Plus en détail

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION DES ENFANTS

QUESTIONNAIRE D'EVALUATION DES ENFANTS CONFIDENTIEL QUESTIONNAIRE D'EVALUATION DES ENFANTS Veuillez SVP répondre à toutes les questions. Tout les renseignements que vous fournissez dans ce questionnaire resteront strictement confidentielles.

Plus en détail

Demande de règlement d invalidité de longue durée

Demande de règlement d invalidité de longue durée Régime d assurance pour les cadres de gestion de la Fonction publique Demande de règlement d invalidité de longue durée Industrielle Alliance, Assurance et services financiers inc. Police collective n

Plus en détail

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé

e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé e-santé du transplanté rénal : la télémédecine au service du greffé Professeur Michèle Kessler CHU de Nancy et réseau Néphrolor L une des applications de la télémédecine est la télésurveillance à domicile,

Plus en détail

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014

SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014 1 SONDAGE NATIONAL DES MÉDECINS 2014 Document d information Le 2 décembre 2014. Le Sondage national des médecins est un important projet de recherche continu qui permet de recueillir les opinions de médecins,

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,

Plus en détail

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité! : t i u t a r g t i Extra testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité! Enoncé Un fan de casino Vous êtes praticien dans la belle ville d Enghien (célèbre pour son casino ). Vous recevez Joël 43

Plus en détail

Parmi ces recommandations, la cure thermale tient une place prépondérante dans le traitement et la prise en charge de la maladie.

Parmi ces recommandations, la cure thermale tient une place prépondérante dans le traitement et la prise en charge de la maladie. CHAINE THERMALE DU SOLEIL - S.A.S au capital de 8.129.638,30 - SIREN 310 968 540 - APE 741 j - Directeur de la publication : Biche Barthélémy - Coordination édition : Anne Mascarou Photos : Chaîne Thermale

Plus en détail