1 Aujourd hui Monges, village rattaché à Gelles, quelques hameaux de sa dépendance (Hyvon, Rochette

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1 Une succession collatérale Hubert Tullon I. Nous sommes au creux de l hiver 1661, exactement le 13 décembre, jour de la Sainte-Lucie. À Montcheneix, hameau voisin de Rochefort, dans l étude de Chardon, notaire royal, l heure est au règlement de la succession de Jean Gaudelle (appelons-le Jean I), restée en suspens depuis la date indéterminée de son décès. Dans l intervalle, cette succession a été portée de manière informelle par deux enfants à lui, autre Jean (désormais Jean II) et Dauphine, implicitement ses seuls héritiers. Les terres agricoles qui en constituent l objet sont toutes situées dans la petite paroisse de St-Jean-les-Monges 1, à 5 km de l étude notariale, terroir particulièrement ingrat où les Gaudelle prolifèrent et continueront de le faire pendant deux siècles. Jean I a certes pu avoir d autres enfants que les deux déjà cités ; mais dans cette hypothèse, garçons, ils sont décédés sans postérité et, filles éventuellement toujours en vie, elles ont été désintéressées par la constitution de leur dot. Au rebours, Dauphine est probablement demeurée célibataire, partageant peut-être l exploitation de l héritage paternel avec Jean II, son frère, dont on ignore à ce stade si, de son côté, il fut marié. L élément déclencheur du processus de partage est, selon toute vraisemblance, le décès récent du dernier survivant de cette fratrie réduite. Dans les faits, on assiste à un partage équitable : des biens en cause le notaire a constitué quatre lots qui sont jetés au sort. Ces lots sont donc, à quelque chose près, jugés équivalents. Cette répartition, qui bénéficie en outre indifféremment à des femmes et des hommes, confirme qu il ne s agit pas d une succession en ligne directe, auquel cas, on le sait, l usage aurait voulu que l un des enfants, préférablement l aîné des garçons, fût privilégié au détriment du reste de la fratrie, particulièrement des filles dotées au moment de leur mariage pour solde de tout compte. De ce partage égalitaire on déduit aussi que ni Jean II ni Dauphine n avaient de descendance. Cela ne surprend guère concernant la seconde, puisqu elle semble être demeurée célibataire, un peu plus dans le cas de son frère, dont il faut donc supposer soit qu il est lui aussi resté célibataire, soit qu il est mort veuf sans descendant éligible. Succession collatérale donc au profit de six héritiers, deux d entre eux recevant chacun un lot, les deux derniers lots allant, pour l un, à deux frères, pour l autre, apparemment à deux beaux-frères. Au reste, les liens de parenté unissant les différents attributaires des biens de Jean I ne sont pas explicités dans le document notarié actant le partage. Cependant, les 1 Aujourd hui Monges, village rattaché à Gelles, quelques hameaux de sa dépendance (Hyvon, Rochette Vareilles, La Vendeix) l ayant suivi, les autres ayant rejoint la commune de Heume-l Église, en vertu d un décret de l Assemblée nationale constituante en date du 1 er juin Cf. Charles André Rémy Arnoult (éd.), Collection des décrets de l Assemblée nationale constituante, Dijon, impr. P. Causse, 1792, t. VI, p

2 successeurs désignés sont présentés soit, dans un cas, comme une Gaudelle soit, dans les trois autres, comme des enfants d un ou d une Gaudelle. Comme Jean II et Dauphine sont décédés sans postérité, ni frère(s) éventuellement représenté(s) ou sœur(s) éligible(s), on en déduit que les biens de Jean I devaient passer à ses propres frère(s) et sœur(s) ou, de fait, à leurs ayants droit. Frères et sœurs apparemment quatre à être encore représentés, d où les quatre lots ; et héritiers au nombre de six, deux des héritiers du premier rang, eux-mêmes décédés, ayant chacun deux représentants. Ainsi : le premier lot est échu, indivis, à deux frères Gaudelle, également prénommés Michel, et fils d un certain Pierre, probable frère de Jean I ; le second à un certain Pierre Gourdon, fils à feu Simon et de feue Françoise Gaudelle, sœur dans notre hypothèse de Jean I ; avec le troisième lot, nous sortons un peu du strict cadre familial : Louis Guilhot, du hameau d Hyvon mitoyen de Monges, qui en est l attributaire, l est en effet au titre d un contrat passé trois ans auparavant avec une certaine Jeanne Gaudelle, autre sœur supposée de Jean I : on comprend que Guilhot a, de manière anticipée, acheté à celle-ci ses droits successoraux ; enfin, le quatrième et dernier lot, indivis lui aussi, échoit apparemment à deux beaux-frères : un certain Jean Gaudelle (Jean III, donc), laboureur établi à Monges, et Antoine Faure, du Colombier voisin, ce dernier agissant en tant que mari de Françoise Gaudelle, probable sœur de Jean III, sans que l histoire nous révèle le prénom du père de ces deux Gaudelle (appelons-le X), dernier frère de Jean I dans notre hypothèse. Le tableau proposé un peu plus loin 2 illustre l analyse ici proposée. Au reste, on peut imaginer diverses variantes avec, ici ou là, une génération intermédiaire entre celle de Jean I et celle des attributaires finaux : Jeanne ne pourrait-elle être l héritière unique d un autre frère de Jean I, plutôt que sa sœur? Certes. Encore que l absence de filiation explicite et justificative à la différence de la plupart de ses cohéritiers ne milite guère dans ce sens. Au reste, une fois les lots détaillés et attribués, l acte de partage revient à Jean III, à qui il fait exprimer sa satisfaction de la manière dont les opérations ont été conduites, et cela en sa double qualité d héritier et de pupille dudit Jean Gaudelle, sans que le texte précise si cette formule désigne le père (Jean I) ou le fils (Jean II). Ce faisant, Jean III délivre une sorte de quitus posthume à son tuteur concernant la gestion et ménagement de ses biens propres mais, surtout, il sécurise le partage sur le plan juridique en s interdisant toute revendication présente et à venir sur les biens de son tuteur au titre de cette tutelle. En fait, cette clause est, explicitement, le rappel d un arrangement pécuniaire conclu entre le pupille et le tuteur au terme de la tutelle, mais préalablement au décès du tuteur. Ce point permet, d une part, d apporter, avec une certitude raisonnable, une réponse à la question de l identité du tuteur de Jean III, si ce fut son oncle (Jean I) ou son cousin (Jean II). 2 Cf. p. 4 ci-après. 2

3 Il s agit probablement du second, étant donné que c est bien le décès de ce dernier ou celui de sa sœur qui semble avoir déclenché le partage. Certes, le tuteur était le cousin germain du pupille, mais pas nécessairement son strict contemporain : dans les familles paysannes de l Auvergne des XVII e et XVIII e siècles, les naissances pouvaient aisément s étaler sur quinze ans et plus, des épousailles jusqu au tarissement de la fécondité de la mère ou tant que cette dernière survivait à ce régime épuisant. Supposons quinze ans de différence d âge entre les pères des deux cousins, Jean I et X, différence d âge encore susceptible de s élargir à la génération suivante. Une telle différence permettait effectivement à Jean II d avoir tenu le rôle de tuteur de son cousin plus jeune que lui. D autre part, la mention même de l accord de sortie de tutelle est certainement due au fait qu il s agissait d un arrangement récent, de peu antérieur au décès du tuteur. Du coup, on peut également postuler l âge de Jean III : la majorité étant à vingt-cinq ans, l intéressé ne devait pas avoir franchi ce seuil depuis bien longtemps au moment du partage, et il était probablement né en 1636 ou peu d années auparavant. Deux indices indirects en faveur de cette dernière hypothèse proviennent de l état civil de Monges tel que déposé aux Archives départementales du Puy-de-Dôme, encore que la moisson y soit relativement maigre pour notre période 3. Mais on y découvre néanmoins que l un des oncles par alliance de Jean III, Simon Gourdon, père de Pierre, un des cohéritiers de ce mois de décembre 1661, et donc appartenant plus ou moins à la même génération que Jean I, est né en avril 1600 : le décalage d un tiers de siècle avec la date de naissance supposée de son neveu (1600 / c. 1636) est tout à fait en phase avec ce que l on sait de l âge du premier mariage, soit généralement la trentaine pour les hommes, vingt-cinq ans pour les femmes. Parallèlement, un certain Michel Gaudelle, que l on suppose être l un des deux autres cousins et cohéritiers de Jean III ainsi prénommés, meurt de son côté à Monges en 1706, âge environ soixante-quinze ans, ce qui le fait naître au début des années trente du siècle précédent. Par ailleurs, étant donné l espérance de vie à l époque, on comprend aisément que sur les cinq membres identifiés de la fratrie de Jean I, s ils sont nés dans les deux décennies encadrant le début du siècle, quatre au moins soient décédés en 1661, le sort de Jeanne, encore vivante trois ans auparavant, en 1658, au moment où elle résigne ses droits successoraux au profit de Guilhot, n étant pas renseigné après cette date. 3 Cf. Commune de Gelles, paroisse de St-Jean-les-Monges. Avant le deuxième tiers du XVIII e siècle, sont présents les registres de baptême, et (parfois) de sépulture et (ou) de mariage, des années , , , 1702 et En ligne (page consultée le 07/08/2015) : earch:rech_06399c e50f2153eb30adb08. 3

4 Pierre Gourdon Dauphine Jean II Louis Guilhot Michel I Michel II Françoise & Antoine Faure déc. en (av.) 1661 déc. en (av.) [calc.]-1706 né c Jean III Monges Hyvon Colombier Monges Françoise (déc. av. 1661) & Simon Gourdon (1600- av. 1661) Jean I déc. av Jeanne viv. en 1658 Monges Monges Monges Pierre déc. av X ( ) déc. av. 1661? ( ) Gaudelle &? ( )? Tableau susceptible de rendre compte du partage du patrimoine de Jean I Gaudelle - en gras et en italiques, les noms des attributaires désignés dans l acte de partage de les flèches et les cadres en trait plein indiquent des filiations probables - la flèche et le cadre en pointillés rendent compte d une cession marchande, qui fait sortir l un des lots de la famille 4

5 II. Quoi qu il en soit, ce partage permet également de se faire une idée du patrimoine foncier d un (très) humble laboureur de Basse Auvergne dans la première moitié du XVII e siècle. Le tableau suivant récapitule la constitution des lots échus aux héritiers de Jean I Gaudelle, né peut-être vers 1590 et décédé en tout cas avant 1661, via ses propres descendants, Jean II et Dauphine, nés aux environs de 1620 et également décédés avant ou en lot 1 lot 2 lot 3 lot 4 TOTAUX mes. orig. ares mes. orig. ares mes. orig. ares mes. orig. ares ares % prés 1,5 char 14,25 1 char 9,5 1 char 9,5 1,5 char 14,25 / / 1/2 char 4,75 / /? / 52,25 19% 1 sétérée 38 3 quarton. 14,25 1 éminée 19 5 quartel. 47,5 labours 1 éminée 19 5 quartel. 47,5?? 1 éminée ,75 78% / / / / 1 quartel. 9,5 / / jardin / / / / 1 quartel. 9,5 / / 9,5 3% TOTAUX 71, ,5 80,75 275,5 100% Les superficies, explicitement approximatives d après le document de départ, ont été converties dans nos unités actuelles sur la base de deux types d équivalences : celle des prés est exprimée dans le document original en chars de foin, mesure peut-être moins vague qu il n y paraît à première vue ; il semble en effet qu on puisse lui faire correspondre, peu ou prou, deux quartonnées, c est-à-dire 9,5 ares 4 ; celle des terres (entendre labourables, nous dirions les champs ), comme celle des jardins se fait sur la base de la sétérée, divisée en deux éminées, ou en quatre quartelées, ou bien encore en huit quartonnées ; la valeur de la sétérée elle-même variait du simple à plus du double sous l Ancien Régime, mais était de mille toises carrées à Rochefort où le partage se fait, soit m 2 ou 38 a 5. Les moins de trois hectares des biens de Jean I Gaudelle, passés à ses enfants Jean II et Dauphine, laissent entrevoir la grande pauvreté des intéressés. Même mis en relation avec le fait que ces biens étaient presque uniquement travaillés à bras d homme. Même compte tenu de ce que le partage sousévalue la réalité du fait de deux oublis, celui de la contenance d un pré du lot 4 et celui de la contenance d un labour dans le lot 3. Compensons arbitrairement ces deux oublis en assignant à ces deux pièces la contenance moyenne des pièces de même nature dans le partage, cela nous donne ce deuxième tableau : 4 Cf. Antoine Lugnier, Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez, Loire : , [Saint-Étienne, impr. Dumas, 1962] Nonette, éd. Créer, 2006, p Cf. P. Charbonnier (dir.), Les Anciennes Mesures locales du Massif Central d après les tables de conversion, Clermont-Ferrand, Institut d études du Massif Central, 1990, p et

6 lot 1 lot 2 lot 3 lot 4 TOTAUX mes. orig. ares mes. orig. ares mes. orig. ares mes. orig. ares ares % prés 1,5 char 14,25 1 char 9,5 1 9,5 1,5 char 14,25 / / 1/2 char 4,75 / / 1 char (?) 9,5 61,75 20% 1 sétérée 38 3 quarton. 14,25 1 éminée 19 5 quartel. 47,5 labours 1 éminée 19 5 quartel. 47,5 3 quartel. (?) 28,5 1 éminée ,25 77% / / / / 1 quartel. 9,5 / / jardin / / / / 1 quartel. 9,5 / / 9,5 3% TOTAUX 71, ,25 313,5 100% Malgré ces ajouts, les trois hectares sont à peine dépassés. Au passage, nous ignorons les différences de superficie, pas toutes négligeables, entre lots, qui s expliquent évidemment par des différences de qualité des terres les constituant ; nulle contestation de la composition de ces lots ne s est en effet élevée. Retenons que, dans nos deux tableaux, les prés ne comptent qu à peine pour le cinquième de la totalité, les labours pour plus des trois quarts, le reste étant dévolu au jardin. Au reste, ces proportions ne nous doivent guère nous surprendre, puisque nous les avons déjà relevées à quelque chose près dans deux autres documents : peu d années avant notre partage, en 1657, la dot d une fille de laboureur de Bouchetel se mariant dans le hameau voisin du Colombier comporte, pour sa partie foncière, 76,5 a de terres, dont 14,25 de pré, soit 19 % de l ensemble, et le reste en labours 6 ; de même, exactement cent ans après le partage que nous avons ici en vue, en 1761, les biens d un laboureur d Hyvon, mais sensiblement plus aisé que notre Jean Gaudelle avec 8,15 ha de terres, comportent 21 % de prés pour 77 % de labours, les 2 % restants étant constitués de jardins et de terrains bâtis 7. L utilisation du terroir était donc sensiblement différente de ce qu elle est devenue avec la prédominance presque exclusive de l élevage bovin orienté vers la production laitière ; d autres données laissent à penser que le caractère bocager du paysage devait diverger de ce qu il était encore jusqu aux années 1960, avant le grand remembrement, de simples clôtures provisoires et non des haies vives permettant, le moment voulu, de tenir le bétail à l écart des cultures ensuite livrées à la vaine pâture. Cet usage différent des terres peut sans doute nous en apprendre beaucoup sur le mode de vie de ceux qui les exploitaient. III. Il va de soi que les prés étaient essentiellement dévolus à la constitution de réserves de fourrage pour la mauvaise saison, rude dans ces montagnes d Auvergne, vive et vaine pâtures pourvoyant au reste une fois la belle saison revenue. Pour autant, peut-on évaluer le cheptel d un Jean Gaudelle, en bovins et moutons, les deux espèces alors principalement élevées dans ces régions? Il a déjà été fait état que le char de foin, non content d être une unité destinée à évaluer la superficie d un pré, correspond également à une quantité de foin 6 Cf. « : deux mariages et une fratrie au Colombier», p Cf. «Capter un héritage», p. 3. 6

7 et de regain récoltée, qu on a pu évaluer à dix quintaux de cent livres (10*100*0,422), soit 422 kg 8. Dans cette hypothèse, les six chars et demi de Jean I Gaudelle correspondent à 2,75 t de matière brute qui, à condition d avoir été bien séchée ce dont on n a nulle raison de douter, représente 2,75*80%=2,2 t de matière sèche (MS). Aujourd hui, une vache allaitante requiert environ 12 kg / jour de MS en hiver, soit à elle seule 2,16 t exactement pour les 180 jours d une mauvaise saison guère inférieure à six mois, sans compter 350 kg de MS pour compléter le régime de son veau pendant les six premiers mois de sa vie 9. Mais il ne fait pas de doute qu au XVII e siècle, on élevait des races plus chétives, plus rustiques et, par là-même, de moindre rapport que celles des élevages contemporains. Supposons que leurs besoins n aient représenté que les deux tiers de ceux de nos animaux d élevage actuels, dans ce cas la vache allaitante et son veau requéraient (2,16+0,35)*2/3=1,7 t de MS, libérant 0,5 t pour trois brebis, nécessitant chacune 250*2/3=167 kg / an de MS. Au reste, il n est pas exclu que les besoins de ce maigre cheptel aient été encore plus faibles, libérant, peut-être, de quoi nourrir une génisse ou quelques brebis supplémentaires, du moins pendant les bonnes années. Enfin, cet apport principal pouvait toujours être complété par de la paille de seigle, sous-produit de la principale culture menée parallèlement à l élevage et qui trouvait encore bien d autres usages, dont la couverture des bâtiments. Ces animaux d élevage jouaient un rôle économique essentiel pour les laboureurs ; loin de l autoconsommation, ils étaient le facteur essentiel de leur intégration dans le circuit monétaire : le croît du bétail, veau et agneaux, la laine des brebis, souvent filée à demeure, le beurre et, surtout, le fromage en partie au moins étaient de nature à assurer des rentrées d argent monnoye, bien utiles pour régler l impôt royal et quelques dépenses indispensables (outils métalliques, vêtements, frais administratifs ) 10. Mais à côté de l élevage, la grande affaire des petits laboureurs, pas seulement auvergnats, était la (mono)culture du bled, dans notre cas, celle du seigle en assolement biennal, la jachère prenant le relais des céréales un an sur deux. Cette culture est effectivement la seule évoquée dans les documents auxquels nous avons accès, en fait à peu près la seule hors jardin adaptée aux conditions pédologiques et climatiques de la moyenne montagne auvergnate. Avec le pain qui en était tiré, elle procurait la base de l alimentation du laboureur et de sa famille, dans un processus d autoconsommation qui ne permettait guère de dégager de surplus propres à la vente sur de petites exploitations comme celle des Gaudelle. Appliqué à notre cas, l assolement biennal suppose la mise en culture tous les ans de 1,20 ha. À raison d un rendement de 6 q / ha, chiffre agréé par Emmanuel Leroy 8 Cf. Antoine Lugnier, Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez, Loire : , loc. cit. 9 Cf. le document intitulé «Normes pour estimer les besoins des animaux» publié par la Chambre d agriculture de Haute-Loire, en ligne à l URL suivant (page consultée le 17/08/2015) : 10 Cf. Annie Antoine, «L élevage en France, XVII e et XVIII e siècles», dans Association des historiens modernistes des Universités, La Terre et les Paysans. Productions et exploitations aux XVII e et XVIII e siècles en France, Paris, Presses de l Université de Paris-Sorbonne, 1999, p et

8 Ladurie 11, Jean Gaudelle pouvait récolter, en année moyenne, 600*1,20=720 kg de grains ; cette quantité, diminuée de la dîme (+/- 10% de la récolte, soit 70 kg) et de la semence destinée à la prochaine récolte (environ ⅕, soit 140 kg), lui laissait 510 kg de grains pour sa consommation et celle des siens. Cette quantité représente 1,4 kg de seigle par jour, à peine de quoi faire le fond de la subsistance de deux adultes 12. Il va de soi que légumes (choux et raves) et fruits du jardin, œufs de la basse-cour pour autant qu il y eût suffisamment de grains pour en distraire une partie au profit de volatiles, éventuellement viande d un porc nourri de petit-lait issu de la fabrication de fromage et engraissé à la glandée, peut-être châtaignes ou autres fruits de la forêt, consommation d une partie de la production fromagère domestique, sans omettre celle d éventuels ruchers, étaient susceptibles d agrémenter le pain quotidien consommé en soupe 13. Mais la plupart de ces expédients n étaient guère de nature à constituer un apport calorique déterminant. À moins que Jean II Gaudelle ne soit resté célibataire toute sa vie et que Dauphine, sa sœur, ne se soit employée de son côté comme femme de peine, il leur a fallu trouver d autres ressources que celles fournies par leur héritage, soit en louant d autres terres pour les exploiter, soit en exerçant au moins à temps partiel une autre activité : sur place, comme journalier agricole chez des propriétaires plus importants ou en pratiquant une spécialité artisanale de proximité comme celle de tailleur, de forgeron ou de charron, ou bien alors, dans le cadre d une émigration saisonnière, un des métiers où s illustrent alors de plus en plus d Auvergnats, scieurs de long, tailleurs de pierre, maçons Notons pour terminer l absence de toute mention dans la succession du moindre bâtiment susceptible d offrir un abri aux hommes, à leurs bestiaux et à leurs récoltes. Le jardin, à la surface significative, habituellement attenant à la maison, est bien là, mais pas la maison. Une hypothèse ne serait-elle pas que Jean III, pupille de Jean II, ait préalablement à la succession elle-même pris possession de cette éventuelle maison dans le cadre de l arrangement de sortie de tutelle conclu entre les deux cousins? IV. Faisons pour terminer un petit retour au XXI e siècle. Le document sur lequel nous nous sommes fondé est une expédition, c est-à-dire une copie conforme, de l acte de partage du 13 décembre Cette expédition est nommément destinée à Antoine Faure, l un des 11 Cf. Emmanuel Leroy Ladurie, «Les comptes fantastiques de Gregory King», Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 23 e année, n 5, 1968, p En ligne à l URL suivant (page consultée le 17/08/2015) : 12 Cf. Benoît Garnot, La Culture matérielle en France aux XVI e, XVII e et XVIII e siècles, Paris, Ophrys, 1995, p À titre de comparaison, voir également «Jean Tixier ( ), laboureur et homme de chicane», p. 14 : à l occasion de la fixation de la pension d une veuve du Colombier, dans un environnement guère plus florissant que celui des consorts Gaudelle, le tribunal estime ses besoins annuels en blé seigle à 52 dal, soit 520*0,7=364 kg par an, ou 1 kg par jour. 13 Cf. Abel Poitrineau, «L'alimentation populaire en Auvergne au XVIII e siècle», Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 17 e année, n 2, 1962, p En ligne à l URL suivant (page consultée le 21/08/2015) : 8

9 cohéritiers, en l occurrence le seul à résider à l écart de la paroisse de St-Jean-les-Monges, au Colombier. Il ne fait guère de doute que l implication d Antoine Faure dans ce partage résulte uniquement de ce qu il est l époux de Françoise Gaudelle, selon nous nièce de Jean I Gaudelle et cousine germaine de Jean II et de Dauphine. Par contre, la question reste entière de savoir quel rapport unit ce document aux autres papiers de famille trouvés au Colombier. En effet, Gilbert Faydit, natif de Perpezat, épousera bien une Marie Gaudelle d Hyvon, c est-à-dire de la paroisse de Saint-Jean-les-Monges, où il s établira, mais cela se passera en 1752 et il faudra encore quelque quatre-vingts-ans avant qu un de ses petits-fils ne vienne convoler et s établir au Colombier. De même, on a bien la trace d une union Faure-Persigniat en 1634, mais le Michel Faure en question (dont le père se prénommait d ailleurs également Antoine) était originaire de Montcheneix où son fils unique, Gilbert, réside toujours en Mais il y avait également des Faure au Colombier, dont le nom apparaît à l occasion de délimitation de parcelles ou, au siècle suivant, de la plainte d un certain Jean Tixier pour voies de fait sur sa personne. Mais nulle trace jusqu à présent de liens de parenté avec eux, même s il y a bien dû y en avoir 9

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