Les rapports de recherche de l ORDCS

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1 Les rapports de recherche de l ORDCS N 5 Octobre 2014 Victimation et sentiment d insécurité sur le campus universitaire de Saint-Charles Pierre-Olivier WEISS Laurent MUCCHIELLI Emilie RAQUET

2 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION... 3 METHODOLOGIE... 3 DESCRIPTION D ENSEMBLE DU SITE, CONTEXTE DE L ENQUETE ET RETOUR HISTORIQUE... 4 CHAPITRE 1 : Une approche quantitative... 7 Profils des enquêtés du campus de Saint-Charles Présentation de l enquête Variables sociodémographiques utilisées dans le calcul des redressements Autres variables sociodémographiques A. LES ETUDIANTS I. Victimations et hiérarchie des victimations Intervalles de confiance Hiérarchie des taux de victimation Etude des victimations II. Profils des victimes Victimes d injures ou menaces verbales Victimes, toutes victimations confondues III. Sentiments d insécurité Vie sur le campus Les peurs B. LES PERSONNELS I. Victimations et hiérarchie des victimations Hiérarchie des victimations Etude des victimations II. Profil des victimes Victimes d injures ou menaces verbales Victimes, toutes victimations confondues III. Sentiments d insécurité Vie sur le campus Les peurs Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

3 CHAPITRE 2 : Une approche qualitative OUTILS DE RECHERCHE I. LA GESTION GENERALE DES RISQUES I. 1. Les moyens humains I Du côté de la direction : un aspect logistique I La mise en application : les agents de terrain I. 2. Fonctionnement et dispositifs matériels I Le système de sécurité incendie (SSI) : un travail au-delà de gestion de risque I L aspect «malveillance» I L enregistrement des faits constatés I Un détour par l entretien des locaux et des espaces extérieurs Conclusion II. LA CITE UNIVERSITAIRE DU CROUS II. 1. Quelques spécificités II. 2. Organisation de l accueil et de la sécurité Conclusion III. LE REGARD DES PERSONNELS EN CHARGE DE LA SURETE/SECURITE III. 1. Les personnels des bureaux : une vision gestionnaire des problèmes III. 2. Les agents de terrain III Un regard dans le feu de l action III Un manque de reconnaissance flagrant Conclusion CONCLUSION GENERALE Annexe méthodologique Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

4 INTRODUCTION Une enquête sociologique sur la victimation, le sentiment d insécurité et la gestion des risques sur le campus universitaire de Luminy a été réalisée à la fin de l année Sur cette lancée, l équipe de l ORDCS s est penchée sur le campus universitaire de Saint-Charles. Nous poursuivons donc ce travail - inédit en France - d enquête sur le sentiment d insécurité et la victimation au sein du monde universitaire. Ces deux enquêtes donneront lieu par la suite à une comparaison. METHODOLOGIE Pour permettre la comparaison, la méthodologie mise en œuvre à Saint-Charles est très proche de celle utilisée à Luminy. Elle s organise en trois volets 2. Dans un premier temps, nous avons effectué une enquête de victimation en interrogeant également le sentiment d insécurité des usagers du site Saint-Charles. Le questionnaire est inspiré directement des précédentes enquêtes réalisées par l ORDCS dans des villes de la région Provence-Alpes-Côte d'azur (PACA), enquêtes elles-mêmes alimentées directement par la tradition d enquête de ce type inaugurée en France par les chercheurs du CESDIP 3 dans les années 1980 et «routinisée» à partir de la fin des années Le questionnaire n a été modifié que sur des points minimes, notamment pour permettre une meilleure compréhension des questions et améliorer le fonctionnement des filtres (sur Internet). Trois questions portant sur la prostitution ont été retirées, l enquête de Luminy ayant montré qu elles n apportaient rien, voire qu elles déstabilisaient certaines personnes interrogées. Par ailleurs, les particularités du site de Saint-Charles (son positionnement géographique et son accessibilité notamment) ont bien entendu entraînées des modifications de détail dans le questionnaire, dans les questions relatives aux lieux, moyens de transport et de résidence. Concernant le questionnaire étudiant, la passation en ligne dans les salles informatiques du campus a été difficile, notamment pour des raisons d emploi du temps aussi bien des enseignants que des étudiants. Cette passation s est donc déroulée en majeure partie sous format papier, salle de cours après salle de cours, sans aucune forme de sélection particulière, dans des conditions pratiques strictes d anonymat. La passation du questionnaire par les personnels s est faite directement et individuellement en ligne après l envoi d un premier courriel par la Direction puis de plusieurs rappels expliquant le cadre et les enjeux de l enquête. 3 1 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E., Victimation et sentiment d'insécurité au sein du Campus Universitaire de Luminy, Les Rapports de Recherche de l'ordcs, n 3 [en ligne : 2 L enquête a été réalisée avec la collaboration (diversement enthousiaste) des différentes instances du campus (l Administration centrale, la Direction d'exploitation du patrimoine immobilier et de la logistique, le Comité d hygiène, de sécurité et des conditions de travail, la Direction du CROUS, l équipe de sécurité ONET, l équipe du Système de sécurité incendie, l UFR science) mais pas seulement. En effet, des acteurs extérieurs à l université (police nationale, police municipale, le Service interrégional de sécurisation des transports en commun) ont été sollicités dans un souci d objectivité et de récupération de données. 3 Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales (UMR 8381, CNRS, Université Versailles Saint-Quentin et ministère de la Justice). 4 Voir Ph. Robert, R. Zauberman, Mesurer la délinquance, Paris, Presses de Sciences-Po, Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

5 Au total, nous avons recueilli 110 questionnaires de type personnel rempli de façon exploitable et 364 questionnaires de type étudiant, soit 474 personnes fréquentant quotidiennement le campus. La première partie présente les résultats quantitatifs du traitement de ces questionnaires. Néanmoins, l aspect qualitatif n a pas été négligé. Durant les mois de février, mars et avril, nous nous sommes entretenus avec les personnes-clés sur les questions de sûreté et de sécurité du site. Les entretiens ont pris l aspect de conversations informelles et/ou d entretiens formalisés individuels. En outre, nous avons mis en place plusieurs séances d observations in situ (observation des pratiques de travail, des déplacements des personnes, de la configuration des lieux, etc.) préalables ou indépendantes des entretiens selon les situations et les conditions pratiques d enquête. Ainsi, la seconde partie rend compte des observations de terrain et des données recueillies lors des entretiens. En premier lieu, nous traiterons de la gestion des risques, d une part au niveau logistique (réflexion) et d autre part, sur le terrain (action). En deuxième lieu, nous nous intéresserons à la cité universitaire que nous considérons comme une partie spécifique sur le campus. En troisième lieu, nous questionnerons et mettrons en perspective les discours de personnels sur la sûreté et sécurité. DESCRIPTION D ENSEMBLE DU SITE, CONTEXTE DE L ENQUETE ET RETOUR HISTORIQUE L université Aix-Marseille (AMU) est aujourd hui la plus grande de France, aussi bien en terme de budget qu au regard du nombre d étudiants et de personnels qui la composent. AMU étant répartit sur plusieurs sites entre Aix-en-Provence et Marseille, le campus Saint-Charles n en représente qu une partie. Rappelons que AMU a été créée par le décret n du 24 août Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2012, se substituant aux universités de Provence, de la Méditerranée et Paul- Cézanne. Cette récente fusion a induit toute une réflexion sur la nouvelle organisation de la gestion administrative et technique (projet Origamu notamment) qui prévoit une nouvelle répartition des moyens humains et des activités à partir du 1 er septembre En sommes, c est tout l organigramme et les compétences dévolues à chaque service qui se voient restructurés. Le texte énonçant les principes fondateurs 5 a suscité de vives réactions spécialement de la part des syndicats enseignants (critique sur le fond de la loi LRU 6, dénonciation d un manque de démocratie 7 ). Les critiques se concentrent en grande partie sur la forme du projet et sa lisibilité. Notre enquête s est donc déroulée dans un contexte de grande réorganisation où les interrogations sur notre présence et nos objectifs demandaient des éclaircissements chez une partie des personnels et des étudiants du campus Saint-Charles. 4 D un point de vue géographique, le campus Saint-Charles est coincé entre la gare SNCF et l autoroute du Soleil, en plein centre-ville de Marseille. Les questions relatives à la sûreté et à la sécurité sont analysées à l aune de cette insertion urbaine particulière. Nous verrons notamment comment la proximité d une gare ferroviaire et routière a son importance dans notre recherche puisque se mêlent population universitaire et population générale (incidents aux abords de la faculté) Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

6 Les composantes universitaires sur le site de Saint-Charles sont l'ufr sciences et l'osu Pythéas en tant que composantes du secteur Sciences. On trouve également une partie de la composante Lettres et Sciences Humaines (LSH) dans le bâtiment 15 («Espace Yves Mathieu»), qui est dans le secteur LSH ; le reste est constitué par les services centraux à savoir la bibliothèque, la scolarité, les services financiers, de la logistique et de l informatique. La population présente sur le site : au total, on compte 496 personnels et étudiants pour l année universitaire 2013/2014 rattachés à Saint-Charles. Mais l ensemble des étudiants et personnels n est bien entendu pas présent sur le campus chaque jour de la semaine. S ajoutant aux 396 étudiants résidant dans la cité universitaire Gaston Berger, nous pouvons estimer qu environ personnes le fréquentent quotidiennement, du lundi matin au vendredi midi, moment à partir duquel le nombre d étudiants décroit fortement. Le dimanche, ne s y trouvent que la majorité des résidents (environ 20% rentrent dans leur famille le week-end d après la Direction du CROUS) et quelques chercheurs qui viennent encore y travailler. 5 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

7 PLAN DU SITE SAINT-CHARLES (AMU) 6 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

8 CHAPITRE 1 : Une approche quantitative (Résultats du questionnaire) 7 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

9 Profils des enquêtés du campus de Saint-Charles 1. Présentation de l enquête L enquête sur le campus de Saint-Charles a interrogé 364 étudiants et 110 membres du personnel, soit 473 personnes fréquentant quotidiennement le campus Saint-Charles. Au vu de nos recherches et des informations récupérées auprès des différentes structures cela représente 22% des étudiants et 22% des personnels. 2. Variables sociodémographiques utilisées dans le calcul des redressements L échantillon enquêté était plutôt proche de la population du campus Saint-Charles, que ce soit au niveau des étudiants ou au niveau des personnels. Cependant on pouvait observer quelques différences entre les taux de notre échantillon, les répondants, et les taux de notre population mère, les personnes fréquentant le site Saint-Charles. Il a donc fallu avoir recours à un redressement de nos deux échantillons (étudiants et personnels). Pour les étudiants nous avions une surreprésentation des moins de 25 ans et une sousreprésentation des 25 ans et plus. Nous avions également une surreprésentation des étudiants résidant à Marseille et des étudiants boursiers, 4/5 ont été interrogés alors qu ils représentent 1 étudiant sur 2. On observait également une surreprésentation des étudiants en 3 ème année de licence et en 2 ème année de Master. A l inverse nous n avons pas assez de doctorants, 1,4% alors qu ils représentent 18% des inscrits sur le site Saint-Charles. Cela est certainement dû au fait qu il ne s agit seulement que d un campus de rattachement pour certains et pas forcément d un lieu fixe pour la préparation du doctorat. 8 Pour les personnels nous avions une sous-représentation des moins de 30 ans et des ans. A l inverse nous avons une surreprésentation des ans et des 60 ans et plus. Comme pour les étudiants, il y a une surreprésentation des personnes résidant à Marseille. Les plus gros écarts sont au niveau du statut professionnel. Nous avions 4 catégories : personnels administratifs, personnels ouvriers/techniciens, enseignant/professeurs/chercheurs et doctorants/post-doc/ater. Or les répondants sont quasiment exclusivement des personnels administratifs et des enseignants, professeurs, chercheurs ou encore enseignants/chercheurs. Il est possible que le fait de n avoir eu pratiquement aucun répondant «personnels ouvriers/techniciens» est dû au fait que ces personnes sont le plus souvent en intervention hors d un bureau et ont donc moins souvent accès à un poste informatique. Ce redressement a été réalisé car ce n est pas l échantillon en tant que tel qui nous intéresse mais l échantillon en tant qu image de la population totale. Pour pouvoir généraliser les résultats de l échantillon à l ensemble de la population fréquentant le campus de Saint-Charles, il a donc fallu procéder à un redressement de l échantillon (cf. annexe méthodologique). Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

10 Pour ce faire, 4 variables ont été retenues pour le questionnaire des étudiants : le sexe, l âge, le niveau de formation en cours (bac+2 à supérieur à bac+5) et l attribution de bourses (oui/non). Nous n avons pas pu redresser au niveau du lieu de résidence. Il y avait beaucoup trop d informations non disponibles au niveau des données issues d Apogée, données fournies par l Observatoire de la Vie Etudiante (OVE/DEVE) d Aix-Marseille Universités. Au niveau des personnels, 4 variables ont également été utilisées pour le redressement de notre échantillon de répondants : le sexe, l âge, le lieu de résidence (Marseille/hors Marseille) et le statut professionnel (en deux catégories : le personnel administratif/technique/ouvriers et le personnel enseignants/chercheurs). Les tableaux suivant comparent la répartition de l échantillon avec ou sans redressement et la population totale fréquentant le site Saint-Charles selon des chiffres fournis par les représentants du site Saint-Charles et l Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) Les étudiants Avant redressement Après redressement Données campus Femmes 50,5% 51,8% 51,8% Hommes 49,5% 48,2% 48,2% Moins de 20 ans 15,4% 8,1% 8,1% ans 72,3% 55,0% 55,0% ans 10,7% 22,0% 22,0% 30 ans et plus 1,6% 14,9% 14,9% 9 Bac+2 38,5% 37,9% 37,9% Bac+3 34,3% 25,6% 25,6% Bac+4 11,5% 11,9% 11,9% Bac+5 14,3% 6,5% 6,5% Sup à bac+5 1,4% 18,0% 18,0% Boursiers 41,5% 31,1% 31,1% Non boursiers 58,5% 68,9% 68,9% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 AMU, OVE/DEVE, données Apogée, % d étudiantes et 48% d étudiants sur le campus Saints Charles inscrits pour l année scolaire La moitié des étudiants a entre 20 et 24 ans. Un peu plus des 2/3 sont en deuxième année de licence et un quart en troisième année de licence. Enfin, 3 étudiants sur 10 sont boursiers et 7 sur 10 ne le sont pas. Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

11 2.2. Les personnels Avant redressement Après redressement Données campus Femmes 57,8% 59,3% 59,3% Hommes 42,2% 40,7% 40,7% Moins de 30 ans 9,2% 11,3% 11,3% ans 26,6% 23,6% 23,6% ans 30,3% 35,9% 35,9% ans 24,8% 23,4% 23,4% 60 ans et + 9,2% 5,8% 5,8% Marseille 72,5% 61,3% 61,3% Hors Marseille 27,5% 38,7% 38,7% Personnels administratifs et/ou techniques 54,1% 67,3% 67,3% Enseignants/professeurs/chercheurs/doc 45,9% 32,7% 32,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 & Données AMU, ,3% des personnels du campus Saint-Charles sont des femmes et 40,7% des hommes. 61,3% des personnels résidant à Marseille. Il y a deux fois plus de personnels administratifs et/ou techniques sur le site Saint-Charles que d enseignants/professeurs/chercheurs. 10 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

12 3. Autres variables sociodémographiques 3.1. Les étudiants Parmi les étudiants habitant à Marseille, 8,7% résident dans une cité ou résidence universitaire ; dont la majorité dans la cité U Gaston Berger, situé sur le campus Saint-Charles dans le bâtiment du CROUS. Fréquence Pourcentage Marseille ,4% dont résidant en cité U 27 8,7% Cité U Gaston Berger 14 51,9% Résidence OPALE 6 22,2% Résidence René Magnac 5 18,5% STUDILODGE - Résidence Provence 1 3,7% Résidence Bernard Dubois 1 3,7% Hors Marseille 53 14,6% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 Presque la moitié des étudiants possèdent un revenu, 45,9%. Parmi eux 43,1% ont un revenu supérieur à 800 et 19,2% ont un revenu inférieur à Fréquence Pourcentage Oui ,9% Moins de ,2% Entre 200 et moins de ,4% Entre 400 et moins de ,4% Entre 600 et moins de ,8% 800 et plus 72 43,1% Refus 2 1,2% Non ,1% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, % des étudiants possèdent une voiture et 5% possèdent un deux-roues motorisé. Le campus Saint- Charles étant situé en Centre-ville de Marseille, il est probable qu il soit plus fréquenté par des citadins n ayant pas de véhicules. Il est probable également que son accès se faisant facilement par d autres moyens (à pied ou bien en transports en commun), la possession d un véhicule est secondaire. 65,4% des étudiants se rendent sur le campus en transports en commun et parmi eux, 79,4% utilisent le métro et 39,9% prennent le bus. Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

13 Fréquence Pourcentage Possession d une voiture Oui ,6% Non ,9% Sans réponse 6 1,5% Total % Possession d un deux-roues motorisé Oui 19 5,2% Non ,5% Sans réponse 8 2,3% Total % Transports en commun Fréquence Pourcentage ,4% Métro ,4% Bus 95 39,9% Train ou car 41 17,2% Tramway 26 10,9% A pied ,0% Voiture/deux-roues motorisé * 65 54,2% Vélo 17 4,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 * sont concernés uniquement les personnes possédant une voiture et/ou un 2roues motorisé 3.2. Les personnels Il y a 50% de cadres et professions intellectuelles supérieures sur le campus Saint-Charles et 29% de professions intermédiaires (technicien, cadre moyen ). CSP Fréquence Pourcentage Cadres et professions intellectuelles supérieures 55 49,7% Professions intermédiaires (technicien, cadre moyen...) 32 29,4% Employés/Ouvriers 23 20,9% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, Il y a 68% de fonctionnaires sur le campus Saint-Charles et 17% de CDI. Il y a presque autant de CDI que de contrats précaires 8. Type de contrat Fréquence Pourcentage Fonctionnaire/titulaire 75 67,9% CDI 19 17,1% CDD (contractuel, vacataire, intérimaire) 16 15,0% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, Sous le terme formes particulières d'emploi, (ou parfois emplois précaires) sont regroupés les statuts d'emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l'intérim, les contrats à durée déterminée, l'apprentissage et les contrats aidés (Source : Insee). Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

14 28% du personnel Saint-Charles a un revenu mensuel net compris entre 1500 et Et 23,9% entre 1100 et Fréquence Pourcentage Moins de ,6% Entre 1100 et moins de ,9% Entre 1500 et moins de ,1% Entre 2000 et moins de ,7% Plus de ,2% Refus 6 5,5% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, % des personnels possèdent une voiture et 11,5% possèdent un deux-roues motorisé. 65,6% des personnels de Saint-Charles se rendent sur le campus en voiture ou deux-roues motorisé et 59% s y rendent en transports en commun. Parmi eux, 62% utilisent le métro, 34% les bus et 29% le train ou le car. Fréquence Possession d une voiture Pourcentage Oui 70 63,6% Non 33 29,9% Sans réponse 7 6,5% Total % Possession d un deux-roues motorisé Oui 13 11,5% Non 89 80,9% Sans réponse 8 7,28% Total % Fréquence Pourcentage Transports en commun 65 59,0% Métro 40 61,6% Bus 22 33,9% Train ou car 19 29,3% Tramway 8 12,3% Voiture/deux-roues motorisé * 51 65,6% Vélo 1 1,1% A pied 14 12,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 * sont concernés uniquement les personnes possédant une voiture et/ou un 2roues motorisé 13 Weiss P.O., Mucchielli L., Raquet E, Victimation et sentiment d insécurité au sein du Campus Universitaire de Saint-Charles, Les rapports de recherche de l ORDCS, N 5

15 A. LES ETUDIANTS I. Victimations et hiérarchie des victimations Après cette présentation de la population enquêtée, nous en venons aux résultats. Le premier paragraphe est consacré à la façon dont les résultats sont commentés et à la question des intervalles de confiance. Le second paragraphe présente la hiérarchie des victimations, puis le détail de ces victimations dans un troisième paragraphe. 1. Intervalles de confiance Pour l étude des victimations, nous allons parler en termes d intervalles de confiance. En effet, l intervalle de confiance permet de traduire la précision statistique du résultat. Notre échantillon étant petit, les taux risquent d être biaisés. Ainsi plutôt que d estimer ponctuellement la vraie valeur inconnue du paramètre θ (notre taux de victimes), nous avons recherché un intervalle recouvrant «très vraisemblablement» cette vraie valeur. (cf. annexe méthodologique) 2. Hiérarchie des taux de victimation Effectifs Pourcentages Intervalle 14 de Total ,0% confiance Non victimes ,7% [73,5% ; 82,0%] Victimes 81 22,3% [18,0% ; 26,5%] Injures ou menaces verbales 50 13,7% [10,2% ; 17,3%] Discrimination 24 6,6% [4,0% ; 9,1%] Violence physique ou tentative 12 3,3% [1,5% ; 5,1%] Vol ou tentative de vol AVEC ou SANS violence d'objet(s) personnel(s) 11 3,0% [1,3% ; 4,8%] sans violence 9 2,5% [0,9% ; 4,1%] avec violence 2 0,5% [0% ; 1,3%] Acte de vandalisme volontaire sur voiture ou deux-roues motorisé 7 5,8%** [1,6% ; 10,0%] Vol ou tentative de vol d'objets dans ou sur la voiture 6 6,5%* [1,5% ; 11,4%] Vol ou tentative de vol de voiture ou deux-roues motorisé 5 4,2%** [0,6% ; 7,7%] Victime 81 22,3% [18,0% ; 26,5%] une seule fois 62 17,0% [13,2% ; 20,9%] plusieurs fois 20 5,5% [3,2% ; 7,8%] Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 * Parmi les étudiants possédant une voiture, taux sur 93 étudiants. ** Parmi les étudiants possédant une voiture et/ou un deux-roues motorisé, taux sur 120 étudiants.

16 Tout d abord, nous pouvons noter qu environ 78% des étudiants (entre 73,5% et 82%) n ont subi aucune victimation. Entre 13,2% et 20,9% des étudiants du campus Saint-Charles ont déclaré avoir été victimes d au moins une victimation. Seulement 20 personnes sur 81 indiquent avoir été victimes plusieurs fois. Les victimations les plus déclarées sont «injures ou menaces verbales» et «discrimination». Ils sont entre 10,2% et 17,3% à avoir été victimes d injures ou menaces verbales. Et entre 4% et 9% ont déclaré avoir été victimes d une discrimination. Viennent ensuite les violences physiques ou tentatives de violences physiques et les vols avec ou sans violence, avec respectivement 12 et 11 cas déclarés, soit entre 1% et 5% des étudiants victimes de ces 2 types d infraction. 3. Etude des victimations Nous allons à présent détailler les principales victimations déclarées. Les effectifs ne sont suffisants que pour mener cette analyse sur les victimations les plus déclarées, soit : - Injures ou menaces verbales - Discrimination 3.1. Injures ou menaces verbales 51,6% des victimes ont déclaré avoir été victimes deux fois d injures ou menaces verbales au cours de l année scolaire précédente (23 sur 44 réponses) et 32,5% (7 sur 44 réponses) ne l ont été qu une seule fois. Les injures ou menaces verbales se sont produites, à proportion quasi-égale à l heure du déjeuner (27%), dans l après-midi (27%) et en soirée (25%). Dans 23,6% des cas, cela s est passé sur le parc de stationnements étudiants, dans 22,3% des cas sur le chemin pour se rendre à l université et dans 18,7% des cas aux abords de l université. Avec ces trois lieux, on peut faire l hypothèse qu il s agit d incivilités quotidiennes. Le parking étudiant étant très petit, il en vient des fois difficiles d en ressortir, des heurts peuvent alors avoir lieu. De même pour les injures ou menaces qui se sont déroulées sur le chemin pour se rendre à l université ou aux abords de l université, on peut penser qu il s agit également d incivilités entre automobilistes ou usagers des transports en commun ou bien encore entre automobilistes et piétons. Considérant le parvis de la gare Saint-Charles se trouvant aux portes du campus, il y a fort à parier que certains étudiants et certaines étudiantes ont été pris à parti ou victimes d agression verbale (dont propos sexistes) pour les groupes de jeunes s y rassemblant. Pour 53% des victimes il s agissait d injures (25 cas sur 46 réponses), et il s agissait de menaces dans 31,4% des cas (15 cas sur 46 réponses). Lorsqu il y a agression, les auteurs agissent davantage en groupe que de manière individuelle. On constate que dans 63% des cas, il y avait plusieurs agresseurs et un agresseur unique dans 33% des cas. La quasi-totalité des auteurs n étaient pas armé lors de l agression (39 cas sur 43 réponses), ce qui semble mettre en avant la thèse d un effet de groupe plutôt que d une réelle préméditation. L agresseur était quelqu un d inconnu dans 60% des cas, mais dans 23% des cas l agresseur était quelqu un connu de vue et il s agissait d un(e) autre étudiant(e) dans 17% des cas. Le plus souvent, les victimes n ont pas informé l Université, 77% des cas, elles sont néanmoins 20% à avoir informé une personne de la sécurité. 15

17 Quasiment personne n a informé la police ou la gendarmerie nationale (99% des cas). Ce non recours aux services de police et de gendarmerie nationale peut s expliquer par la faiblesse des victimations subies (même si ce sentiment reste subjectif), mais aussi par l idée que porter plainte contre un acte de discrimination ou une agression verbale a peu de chance de déboucher sur une enquête de la part des services de police et de gendarmerie nationale Les discriminations Les victimes de discrimination l ont été une seule fois dans 36,6% des cas, mais il y en a également 32% qui ont été victimes deux fois et 31% trois fois et plus. Pour presque la moitié des victimes cela s est passé dans l après-midi. Pour ce qui est du lieu de la discrimination, il n y a pas de lieu spécifique qui ressort. Pour 41,3% des victimes (9 personnes), il s agissait d une discrimination à propos de leur sexe (victimation qui ne concerne que les femmes dans notre enquête) et pour 24% des victimes (5 personnes) la discrimination portait sur leur couleur de peau. Pour la moitié des victimes, la discrimination venait d une personne qu elles ne connaissaient pas (12 cas sur 24) et pour 18% elle émanait d un(e) autre étudiant(e). Suite à cette discrimination, 9 victimes sur 10 n ont rien fait. Il pourrait s agir d une accoutumance dans l idée qu il faut faire avec des personnes au racisme et au sexisme ayant cours dans la société française. II. Profils des victimes 16 Dans cette partie, nous rendons compte du résultat des analyses statistiques portant cette fois sur les caractéristiques des victimes. L effectif des victimes par victimations étant trop petit, nous allons présenter les profils des victimes en général, c est-à-dire toutes victimations confondues. Afin de restituer la totalité du cheminement de notre analyse statistique, nous présentons le résultat en premier lieu des tests d indépendance, puis en second lieu celui des régressions logistiques. 1. Victimes d injures ou menaces verbales Test d indépendance A partir des premiers résultats observés, nous avons cherché s il existait des liens entre les victimes et différentes variables ; des variables sociodémographiques et des variables d environnement. Pour trouver des variables explicatives aux taux de victimes nous avons eu recours à ce que l on appelle des tris croisés et au test du Khi2. Le tri croisé et le test du khi2 permettent de mettre en évidence l existence (ou non) de corrélations entre deux variables (cf. annexe méthodologique). Au vu de notre effectif de victimes, nous pouvons dresser seulement un profil des victimes d «injures ou menaces verbales». Après avoir essayé de dresser un profil des victimes de «discrimination», aucun lien n a pu être établi.

18 A partir de là, nous allons également étudier un «profil de victime» (toutes victimations confondues). Variables sociodémographiques testées : le sexe, l âge, la ville de résidence, si l étudiant réside ou non sur le campus, le cursus en cours, si l étudiant bénéficie ou non d une bourse et s il perçoit ou non un revenu. Variables sur la peur et le sentiment d insécurité testées : les problèmes de drogue sur le campus, les problèmes d acte de vandalisme sur le campus, la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts sur le campus, l éclairage sur le campus, le sentiment de peur sur le campus en journée, le sentiment de peur sur le campus le soir et la peur dans les transports en commun. Variables concernant les autres victimations : les actes de vandalisme sur véhicule, les vols d objets personnels, les discriminations et les violences physiques. Lien avec : le sexe, l âge, le niveau d études en cours, le fait d avoir une bourse ou non, le problème de la drogue sur le campus, les actes de vandalisme sur le campus et le fait d avoir été victime ou non d acte de vandalisme sur un véhicule. L ensemble de ces tests permet de mettre en évidence une série de liaisons statistiques, qui ne sont toutefois en aucun cas des explications comme on le verra au point suivant. Les femmes sont surreprésentées chez les victimes : 71% alors qu il y a 52% d étudiantes sur le campus. Les moins de 20 ans sont surreprésentés chez les victimes : 14% alors qu ils représentent seulement 8% des étudiants. Les 30 ans et plus sont également surreprésentés, 26% pour 15% de 30 ans et plus. Les étudiants en bac+3 sont surreprésentés parmi les victimes : 40% contre 26% dans l échantillon ; les étudiants en bac+5 sont également surreprésentés, 13% contre 6,5%. Les boursiers sont surreprésentés parmi les victimes : 57% de victimes boursières contre 31% de boursiers. 32% des victimes estiment que la drogue sur le campus est un problème assez voir très important alors que seulement 20% de l échantillon fait la même déclaration. 84% des victimes estiment que les actes de vandalisme sur le campus sont assez/très importants, alors que 58% des étudiants le déclarent. 9% des victimes d acte de vandalisme sur véhicules ont également été victimes d injures ou menaces verbales, alors qu il n y a que 2% d actes de vandalisme. 17 Régression logistique Dans un second temps, nous avons réalisé des régressions logistiques. Une régression logistique a été possible pour les victimes d injures ou menaces verbales ; les variables significatives au test du Khi2 effectué précédemment ont été testées dans le modèle de régression logistique (cf. annexe méthodologique).

19 4 variables ressortent comme significatives dans le modèle de régression : le fait d avoir une bourse ou non, les actes de vandalisme sur le campus, le fait d avoir été victime d acte de vandalisme sur son véhicule et l âge : Les boursiers ont 3 fois plus de chance d être victimes d injures ou menaces que les non boursiers Les victimes d acte de vandalisme sur véhicule ont 11 fois plus de chance d être également victimes d injures ou menaces verbales. Les personnes qui déclarent que les actes de vandalisme sur le quartier étaient «Assez/Très importants» ont 4 fois plus de chance d être victimes que ceux déclarant les actes de vandalisme comme étant «Pas/Peu importants». Les 30 ans et plus ont 4 fois plus de chance d être victime que les moins de 20 ans et les ont presque 2,5 fois plus de chance d être victime que ans. Bourse Variables Modalités Part des victimes Victime d'acte de vandalisme sur véhicule personnel Les actes de vandalisme sont un problème sur le campus Age Oui 25,3% Non 8,7% Oui 61,9% Non 12,4% Pas/Peu important 5,2% Assez/Très important 20,1% Moins de 20 ans 23,3% ans 24,6% ans 1,8% 30 ans et plus 14,3% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, Note de lecture : Ce tableau indique la part des victimes pour chaque modalité. Par exemple, sur 100 boursiers, 25 ont été victimes d injures ou menaces verbales. 2. Victimes, toutes victimations confondues Test d indépendance Les variables testées sont les mêmes que pour les victimes d injures ou menaces verbales. Lien avec : le sexe, l âge, le niveau d études en cours, le fait d avoir une bourse ou non, le problème de la drogue sur le campus, les actes de vandalisme sur le campus, l éclairage du campus et la peur de se faire agresser ou voler dans les transports en commun. Les femmes sont surreprésentées parmi les victimes : 63% de victimes contre 52% de femmes sur le campus. Les moins de 25 ans sont surreprésentés parmi les victimes : 78% de victimes contre 63% de moins de 25 ans sur le campus Saint-Charles.

20 Surreprésentation des victimes en 3ème année de licence : 38% de victimes contre 26% d étudiants en 3ème année de licence. Les victimes boursières sont surreprésentées : 51% contre 31% de boursiers. 31% des victimes déclarent que la drogue est un problème assez voire très important sur le campus, alors que l ensemble des étudiants a déclaré cela sont 20%. 74% des victimes estiment que les actes de vandalisme sur le campus sont assez/très importants, alors que 58% des étudiants ont déclaré cela. 58% des victimes estiment que l éclairage sur le campus est peu voire pas satisfaisant, alors que 39% des étudiants ont déclaré cela. Surreprésentation des victimes qui ont souvent ou toujours peur de se faire agresser ou voler dans les transports en commun : 17% contre 9% à avoir déclaré cela. Régression logistique 4 variables ressortent comme significatives dans le modèle de régression : le fait d avoir une bourse ou non, l éclairage sur le campus et le problème de la drogue sur le campus : Les boursiers ont 2 fois plus de chance d être victimes que les non boursiers Les personnes pour qui l éclairage sur le campus est peu voire pas satisfaisant ont 2 fois plus de chance d être victimes que ceux déclarant l inverse. Les personnes qui déclarent que les problèmes de drogue sur le campus sont «Assez/Très importants» ont 2 fois plus de chance d être victimes que ceux déclarant les problèmes de drogue comme «Pas/Peu importants». 19 Bourse Variables Modalités Part des victimes Oui 36,9% L'éclairage sur le campus Non 15,8% Oui 32,9% Non 15,5% La drogue est un problème sur le Pas/Peu important 19,3% campus Assez/Très important 34,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 Note de lecture : Ce tableau indique la part des victimes pour chaque modalité. Par exemple, sur 100 boursiers, 37 ont été victimes (toutes victimations confondues).

21 III. Sentiments d insécurité Le «sentiment d insécurité» est un terme très fréquemment utilisé mais qui peut désigner des représentations et des discours de natures distinctes. Selon la façon dont les questions sont formulées, une enquête interroge plutôt l une ou plutôt l autre. D un côté, l on peut questionner les opinions sur la sécurité, à l échelle locale ou nationale. Celles-là doivent s analyser pour ce qu elles sont, des opinions, sans forcément de rapport direct avec la situation locale et avec la victimation réelle 9. D un autre côté, les questions peuvent s intéresser au sentiment d insécurité conçu comme un ensemble de peurs ou de mal-être des personnes dans leur vie quotidienne, que ce soit à leur domicile, dans leur quartier ou encore sur leur lieu de travail ou d études. C est cette deuxième dimension que nous avons interrogée ici : la perception de la réalité locale, sur le campus Saint- Charles. 1. Vie sur le campus Selon vous, sur le campus Saint-Charles, la drogue est-elle un problème? Fréquence Pourcentage Pas important du tout ,6% Peu important ,5% Assez important 44 12,0% Très important 29 7,9% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, ,6% des étudiants déclarent que la drogue sur le campus Saint-Charles n est pas un problème du tout. Si l on y ajoute la proposition suivante, près de 80% des étudiants affirment que la drogue est un problème pas ou peu important. Selon vous, sur le campus Saint-Charles, les actes de vandalisme sont-ils un problème? Fréquence Pourcentage Pas important du tout 49 13,6% Peu important ,4% Assez important ,4% Très important 78 21,6% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, ,4% des étudiants déclarent que les actes de vandalisme sur le campus Saint-Charles sont «assez importants», et 26,4% a déclaré que les actes de vandalisme sont peu importants voire très importants pour 21,6% d entre eux. 9 Cf. L. Mucchielli, Vous avez dit sécurité?, Nîmes, Champ social éditions, 2012, p

22 Selon vous, sur le campus Saint-Charles, la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts sont-ils? Fréquence Pourcentage Pas satisfaisant du tout 99 27,3% Peu satisfaisant ,2% Assez satisfaisant 91 25,1% Très satisfaisant 41 11,4% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, ,2% des étudiants de Saint-Charles se déclarent peu satisfait de la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts et 27,3% pas satisfaits du tout. Un quart est cependant assez satisfait de la propreté du campus. Selon vous, sur le campus Saint-Charles, l éclairage est-il? Fréquence Pourcentage Pas satisfaisant du tout 51 13,9% Peu satisfaisant 92 25,3% Assez satisfaisant ,4% Très satisfaisant 42 11,4% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, ,4% des étudiants se déclarent «assez satisfaits» de l éclairage sur le campus et 25,3% «peu satisfaits». 58% des victimes déclarent que l éclairage sur le campus Saint-Charles est «peu» ou «pas satisfaisant» du tout. Le fait de s être retrouvée dans la position de victime renforcerait le sentiment d un éclairage trop faible, voire insuffisant dans certaines zones de l Université. 2. Les peurs Sur le campus Saint-Charles, vous arrive-t-il d avoir peur pendant la journée? Fréquence Pourcentage Jamais ,1% Quelquefois 39 10,7% Souvent 6 1,8% Toujours 1 0,4% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 La quasi-totalité des étudiants n a jamais peur sur le campus pendant la journée (87,1%). 10,7% des étudiants ont quelquefois peur et 2,2% ont souvent ou toujours peur sur le campus pendant la journée.

23 Sur le campus Saint-Charles, vous arrive-t-il d avoir peur le soir (quand vous finissez tard)? Fréquence Pourcentage Jamais ,5% Quelquefois ,6% Souvent 24 6,5% Toujours 16 4,5% Ne fréquente pas le campus le soir 36 9,8% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 En soirée, le sentiment de sécurité est moins marqué. 44,5% des étudiants n ont jamais peur le soir et 35% a quelquefois peur. Ils sont 6,5% à avoir souvent peur le soir et 4,5% à avoir toujours peur le soir sur le campus. La prostitution : Dans notre recherche, nous avons voulu interroger la population du campus au sujet de la prostitution. Néanmoins, aucun élément concluant n est ressorti, ce qui nous laisse penser qu elle est inexistante Dans les transports en commun Fréquence Pourcentage Transports en commun ,4% Métro ,4% Bus 95 39,9% Train ou car 41 17,2% Tramway 26 10,9% A pied ,0% Voiture/deux-roues motorisé * 65 54,2% Vélo 17 4,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 * sont concernés uniquement les personnes possédant une voiture et/ou un deux-roues motorisé 22 A la suite de ces questions, il a été demandé aux étudiants utilisant les transports en commun, s ils avaient peur de s y faire voler ou agresser. Parmi les utilisateurs des transports en commun, 42,4% déclarent ne jamais avoir peur et la même proportion déclare avoir quelquefois peur de se faire voler ou agresser en les empruntant. Fréquence Pourcentage Jamais ,4% Quelquefois ,4% Souvent 23 9,7% Toujours 9 3,8% Sans réponse 4 1,7% Total des utilisateurs des transports en commun % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014

24 B. LES PERSONNELS I. Victimations et hiérarchie des victimations 1. Hiérarchie des victimations Effectifs Pourcentages Intervalle de Total % confiance Non victimes 73 65,9% [57,5% ; 75,2%] Victimes 37 34,1% [24,8% ; 42,5%] Injure ou menace verbales 22 20,0% [12,5% ; 27,4%] Acte de vandalisme volontaire sur voiture ou deux-roues motorisés 8 2,1%** [3,9% ; 17,8%] Discrimination 8 7,3% [2,4% ; 12,1%] Violence physique ou tentative 7 6,7% [2,0% ; 11,4%] Vol ou tentative de vol AVEC ou SANS violence d'objet(s) personnel(s) 7 6,4% [1,8% ; 10,9%] sans violence 6 5,5% [1,2% ; 9,7%] non précisé 1 [0% ; 2,7%] Vol ou tentative de vol de voiture ou deux-roues motorisé 1 1,0%** [0% ; 3,2%] Vol ou tentative de vol d'objets dans ou sur la voiture 1 2,1%* [0% ; 5,5%] 23 Victime 37 34,1% [24,8% ; 42,5%] une seule fois 25 22,4% [14,9% ; 30,6%] plusieurs fois 13 11,7% [5,8% ; 17,9%] Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles 2014 * Parmi les personnels possédant une voiture, taux sur 68. ** Parmi les personnels possédant une voiture et/ou un deux-roues motorisé, taux sur 77. Tout d abord, nous pouvons noter qu environ 66% du personnel de Saint-Charles (entre 57,5% et 72,2%) n a subi aucune victimation sur le campus ou sur le chemin pour s y rendre. Entre 24,8% et 42,5% des personnels du campus Saint-Charles ont déclaré avoir été victimes d au moins une victimation. La victimation la plus déclarée chez le personnel est «les injures ou menaces verbales) (22 victimations), soit entre 12,5% et 27,4%. Pour toutes les autres victimations les chiffres sont bien plus petits : on a 8 victimes d acte de vandalisme sur véhicule et 8 victimes de discriminations. On a ensuite 7 victimes de violence physique et 6 victimes de vol avec violence d objet(s) personnel(s).

25 2. Etude des victimations Injures et menaces verbales 11 victimes sur 22 ne l ont été qu une seule fois et 8 victimes deux fois. Pour 46% des victimes cela s est produit dans l après-midi. Un seul lieu se dégage des autres, mais il est cité par seulement 4 personnes, il s agit du lieu «Grand amphi, bâtiment administratif, salles de conférences». Pour 73% des victimes, il s agissait d injures. Il y avait plusieurs agresseurs dans 3 cas sur 5 et aucun des agresseurs n était armé. Pour 44% des victimes, l agresseur était un inconnu et pour 39% les injures venaient d un(e) étudiant(e). Les victimes n ont pas informé l Université dans 46% des cas, mais cependant 38% ont informé une personne de la sécurité. 2 personnes se sont rendues à la police ou gendarmerie nationale, et une seule a déposé une plainte. II. Profil des victimes Nous allons à présent détailler la victimation la plus déclarée : les injures et menaces verbales. Les effectifs ne sont pas suffisants pour mener cette analyse sur les autres victimations. 1. Victimes d injures ou menaces verbales 24 Dans cette partie, nous rendons compte du résultat des analyses statistiques portant cette fois sur les caractéristiques des victimes. Pour le personnel, quelques caractéristiques ressortent des tests du Khi2 pour les victimes d injures ou menaces verbales (avec un effectif de 22 victimes). Test d indépendance Variables sociodémographiques testées : le sexe, l âge, la ville de résidence, son statut au sein du campus, la catégorie socioprofessionnelle, le type de contrat et le revenu. Variables sur la peur et le sentiment d insécurité testées : les problèmes de drogue sur le campus, les problèmes d acte de vandalisme sur le campus, la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts sur le campus, l éclairage sur le campus, le sentiment de peur sur le campus en journée, le sentiment de peur sur le campus le soir et la peur dans les transports en commun. Lien avec : le problème de la drogue sur le campus, et les actes de vandalisme sur le campus. L ensemble de ces tests permet de mettre en évidence une série de liaisons statistiques, qui ne sont toutefois en aucun cas des explications comme on le verra au point suivant. Les personnels qui pensent que la drogue sur le campus est un problème sont surreprésentés parmi les victimes d injures et menaces, en effet, ils sont 60% à avoir été victimes alors qu ils ne représentent que 32% du personnel. 91% des victimes estiment que les actes de vandalisme sur le campus sont assez/très importants, alors que 74% du personnel total a fait la même déclaration.

26 2. Victimes, toutes victimations confondues Test d indépendance Les variables testées sont les mêmes que pour les injures ou menaces verbales. Lien avec : les problèmes de drogue sur le campus, les problèmes d actes de vandalisme sur le campus, l éclairage sur le campus, la peur le soir sur le campus. Les personnels qui pensent que la drogue sur le campus est un problème sont surreprésentés parmi les victimes d injures et menaces, en effet, ils sont 43% à avoir été victimes alors qu ils ne représentent que 32% du personnel. 84% des victimes estiment que les actes de vandalisme sur le campus sont assez/très importants, alors que 74% du personnel total a fait la même déclaration. III. Sentiments d insécurité 1. Vie sur le campus Selon vous, sur le campus Saint-Charles, la drogue est-elle un problème? Fréquence Pourcentage Pas important du tout 17 15,8% Peu important 58 52,4% Assez important 26 23,3% Très important 9 8,5% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles ,4% des personnels déclarent que la drogue sur le campus Saint-Charles est un problème peu important et pas important du tout pour 15,8% du personnel. Mais ils sont 23,3% a déclaré qu elle est un problème assez important voir très important pour 8,5% d entre eux. Selon vous, sur le campus Saint-Charles, les actes de vandalisme sont-ils un problème? Fréquence Pourcentage Pas important du tout 6 5,5% Peu important 22 20,3% Assez important 42 38,5% Très important 39 35,7% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles ,5% du personnel déclare que les actes de vandalisme sur le campus Saint-Charles sont assez importants et très importants pour 35,7% d entre eux. Ils sont peu importants pour 20,3% du personnel.

27 Selon vous, sur le campus Saint-Charles, la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts sont-ils? Fréquence Pourcentage Pas satisfaisant du tout 33 29,7% Peu satisfaisant 25 23,0% Assez satisfaisant 46 41,5% Très satisfaisant 6 5,8% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles ,7% du personnel de Saint-Charles déclarent ne pas du tout être satisfaits de la propreté, de l entretien des bâtiments et des espaces verts du campus et 41,5% se déclarent assez satisfaits. Ils sont également 23% à penser que la propreté, l entretien des bâtiments et des espaces verts sont peu satisfaisants. Selon vous, sur le campus Saint-Charles, l éclairage est-il? Fréquence Pourcentage Pas satisfaisant du tout 14 12,7% Peu satisfaisant 51 46,5% Assez satisfaisant 44 40,1% Très satisfaisant 1 0,7% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles ,5% des personnels de Saint-Charles se déclarent peu satisfaits de l éclairage sur le campus et 12,7% pas satisfaits du tout. Ils sont 40,1% à se déclarer assez satisfaits par l éclairage du campus. Quasiment personne n est très satisfait de l éclairage sur le campus. 2. Les peurs 2.1. Sur le campus Sur le campus Saint-Charles, vous arrive-t-il d avoir peur pendant la journée? Fréquence Pourcentage Jamais 70 63,9% Quelquefois 35 31,6% Souvent 2 1,8% Toujours 3 2,7% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles ,9% du personnel n a jamais peur sur le campus pendant la journée et 31,6% du personnel ont quelquefois peur.

28 Sur le campus Saint-Charles, vous arrive-t-il d avoir peur le soir (quand vous finissez tard)? Fréquence Pourcentage Jamais 28 25,6% Quelquefois 43 38,8% Souvent 14 12,8% Toujours 8 6,8% Ne fréquente pas le campus le soir 18 16,0% Total % Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles 2014 Le soir, la tendance est différente. 38,8% du personnel a quelquefois peur le soir (en quittant le campus tard le soir) et 25,6% n a jamais peur. Ils sont 12,8% à avoir souvent peur le soir et 6,8% à avoir toujours peur le soir sur le campus. 16% ne fréquente pas le campus le soir. La prostitution 92,5% du personnel n a jamais entendu parler de prostitution sur le campus Saint-Charles Dans les transports en commun Fréquence Pourcentage Transports en commun 65 59,0% Métro 40 61,6% Bus 22 33,9% Train ou car 19 29,3% Tramway 8 12,3% Voiture/deux-roues motorisé * 51 65,6% Vélo 1 1,1% A pied 14 12,7% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 * sont concernés uniquement les personnes possédant une voiture et/ou un deux-roues motorisé 27 A la suite de ces questions sur le mode de transport utilisé pour se rendre sur le campus, il a été demandé aux personnels utilisant les transports en commun, s ils avaient peur de s y faire voler ou agresser. Fréquence Pourcentage Jamais 26 41,3% Quelquefois 28 44,4% Souvent/Toujours 9 14,3% Total ,0% Source : ORDCS, enquête sécurité Saint-Charles, 2014 Parmi les utilisateurs des transports en commun (63 personnes travaillant sur le campus Saint- Charles), 44,4% déclarent avoir quelquefois peur de se faire voler ou agresser en les empruntant et 41,3% déclarent ne jamais avoir peur.

29 Conclusions d étape sur l enquête par questionnaire En ce qui concerne les étudiants, les victimations sont le plus souvent «verbales». Les injures ou menaces verbales et les discriminations occupent en effet les première et deuxième places de la hiérarchie des victimations, ce qui est probablement lié à l aspect généralement collectif de leur mode de vie (conditions de travail, déplacement, restauration...). Ils se déclarent ensuite parfois victimes de violences physiques ou de vols d objets personnels (essentiellement sans violence). Les personnels se déclarent également d abord victimes d injures ou menaces verbales, puis - mais dans des proportions nettement moins élevées - d actes de vandalisme et de discriminations. Quant au sentiment d insécurité, tant pour les étudiants que les personnels c est en soirée que la peur sur le campus est le plus ressentie, jamais dans la journée pour 87% des étudiants et 64% des personnels. Une partie de ces derniers demeurent toutefois inquiète même en journée. Il est possible d émettre l hypothèse que l insertion du Campus Saint-Charles au centre-ville de Marseille, jouxtant la gare, et se trouvant entre deux quartier (Le Racati et La Belle de Mai) possédant une mauvaise réputation, influence le malaise ressenti par une partie (minoritaire) des personnes se rendant à l Université. 28

30 CHAPITRE 2 : Une approche qualitative 29

31 OUTILS DE RECHERCHE Dans cette partie, nous pouvons classer nos outils de recherche en deux catégories. Conscient des risques de l observation (faux pas, malentendus, contresens) comme le soulignaient S. Beaud et F. Weber 10, les entretiens auront permis de clarifier diverses situations afin d éviter ces types d erreur. L observation suppose un va-et-vient entre nos perceptions, leur explication mentale, leur mémorisation et la prise de note sur le journal de terrain. Par définition, ce qui «va de soi» n est jamais exprimé, et c est pourtant souvent l essentiel de ce que nous recherchons. L observation est tout compte fait un excellent outil de découverte et de vérification. L enquête par entretien permet en outre de s imprégner du sens que les acteurs donnent à leurs pratiques, mais il s agit surtout de dépasser les simples énoncés individuels pour faire émerger à partir d extraits particulièrement éclairant les aspects fondamentaux qui permettent de comprendre le sentiment d insécurité et la gestion des risques sur le campus Saint-Charles. Mais l analyse consiste bien à «faire parler» nos entretiens, d où le recours dans ce rapport de recherche à des extraits afin d enrichir l interprétation. Les entretiens approfondis, qui ont tous dépassés les 2 heures, ne visent pas à produire des données quantifiées et n ont pas une vocation à la représentativité totale, dans le sens où ils ne peuvent couvrir le spectre entier du milieu enquêté ; nous avons dû faire des choix. Il faut ajouter une chose ; notre enquête se déroulant en terrain institutionnelle, avec une hiérarchie bien marquée, il a souvent fallu patienter ou trouver le bon chemin pour rencontrer certains de nos informateurs Stéphane Beaud, Florence Weber, Guide de l enquête de terrain, Ed La Découverte, Paris, 2003 [1997], pp

32 I. LA GESTION GENERALE DES RISQUES I. 1. Les moyens humains I Du côté de la direction : un aspect logistique - Un responsable sécurité La faculté est dotée d un responsable des services de sécurité incendie (en relation avec les pompiers, les personnels qui font de la prévention, la sécurité incendie). Il est chargé de tout ce qui touche à la sûreté des biens et des personnes dans le cadre de l incendie (commissions de sécurité, contrôles de la maintenance obligatoire, vérifications techniques réglementaires). Et par nécessité de service, il est enjoint de s occuper des mesures de sécurité et de gardiennage (contrôle d accès au site, les ouvertures et fermetures du site, la gestion des personnels, la vidéosurveillance, les déclarations inhérentes à ces installations), et le suivi de tout ce qui se passe en terme de sûreté : c'est-à-dire les vols, les agressions, le vandalisme, les dégradations, les accidents, les plaintes (tout ce qui touche à la sûreté des biens et des personnes). - La direction hygiène, sécurité et environnement (DHSE) La conseillère prévention/directrice pour l hygiène, la sécurité et l environnement de l Université d Aix-Marseille a pour mission de conseiller et d assister le président et la gouvernance de l établissement pour la mise en œuvre de la législation, la réglementation en matière d hygiène de santé et de sécurité au travail, de protection de l environnement et de sécurité contre l incendie. Elle concourt avec le vice-président délégué à la santé, sécurité au travail et en collaboration avec les autres acteurs (médecins de prévention, inspecteurs santé et sécurité au travail, instances de concertation), à l'élaboration de la politique de prévention menée par l AMU. La direction coordonne et anime en lien avec les conseillers prévention des EPST 11 partenaires, le réseau des assistants de prévention ; ces acteurs de proximité qui jouent un rôle important dans la sensibilisation, l information et la formation des personnels et étudiants arrivant dans l unité de recherche Les lieux problématiques Tous les acteurs du terrain ne font pas ressortir les problèmes dans les mêmes espaces géographiques. Ceci s explique d un côté par leurs attributions (ce dont les personnels sont chargés et le poste qu ils occupent), d un autre côté par l ancienneté dans leur fonction et dans l université également. Dans les bureaux de la logistique, les «squattages» dus aux intrusions constituent le premier phénomène auquel ils doivent faire face. Le squattage n est pas tellement condamné en tant que tel, mais pour les effets qu il engendre. Le bâtiment 5 (IGH) est le miroir grossissant de la réalité du campus par rapport aux soucis que les personnels rencontrent et évoquent au sujet de leur condition de travail. Les problèmes connus de la direction de la logistique, qui remontent par les agents d entretien sur le terrain, sont concentrés dans les salles de cours au rez-de-chaussée de ce bâtiment. Il s agit essentiellement de dégradations de salles de cours et de squattages. 11 EPST : Établissement Public à caractère Scientifique et Technologique.

33 Du point de vue du responsable de la sécurité du site, les intrusions sont le souci majeur d où découlent une partie des incidents. Plusieurs endroits particuliers sont recensés. Tout d abord, l espace Pouillon en bas de la BU (car proche de la sortie pour s échapper). C est une esplanade avec une concentration de jeunes «qui ne sont pour la plupart pas étudiants» (c est d ailleurs là qu a eu lieu une violente agression d un étudiant durant notre enquête en mars 2014). Le parking étudiant, en raison de son contexte reculé, reste également un point sensible (quelques agressions, quelques vols). Pour la même raison, deux des accès au restaurant universitaire et à la cité universitaire (escaliers du CROUS et accès qui donne sur la rue du 141ème R.I.A. devant l «espace Yves Mathieu») attirent l attention des personnels. Ici, la zone est à la fois reculée et souffre d un déficit de lumière, et est donc propice aux actes de malveillance. Selon ce responsable, des problèmes surgissent aussi sur le parvis du bâtiment administratif, «là où il y a beaucoup de jeunes qui se réunissent pour papoter et fumer». Dans une moindre mesure, les petits escaliers accolés au local de reprographie sont sources d inquiétudes (endroit reclus et non surveillé par des caméras). C est dans cette zone que les agents de sécurité ont récemment mit fin au début de l installation d un réseau de revente de haschisch. Tous les lieux cités sont considérés comme sensibles de jour comme de nuit bien qu il faut noter qu une attention particulière est accordée aux espaces adonnant au CROUS «car la nuit, c est dans cette partie que les étudiants vivent». 32 Bibliothèque Saint-Charles (vue de l entrée principale) - Les référents police Il existe deux référents police, un brigadier-chef et un commandant de police. Ces interlocuteurs principaux sont en lien direct avec le responsable sécurité. En cas de problème grave (comme une agression violente) ces référents sont contactés. Le dialogue installé entre la faculté et le commissariat du III e arrondissement de Marseille est très profitable dans la gestion des problèmes

34 rencontrés et le lien direct qui les unit permet de réagir très rapidement. On constate qu un travail commun est engagé depuis plusieurs années. «Si j ai vraiment un problème grave comme ce qui s est passé mardi soir [mi-mars 2014], avec une agression violente, j appelle nos référents. Sur le coup, j ai appelé la commandante de police sur son téléphone portable, elle a envoyé une patrouille qui était là en moins de 10 minutes. C est très réactif et on travaille là-dessus. On se tient régulièrement au courant de ce qui peut se passer, des évolutions qu on peut avoir en termes de réception du public. A un moment, on a essayé de mettre en place une facilité d entrée et de sortie du campus pour les services de police plus facilement que ce n est possible en ce moment, mais cela n a pas été possible. On n y est pas arrivé pour l instant. Théoriquement, la police ne peut pas entrer sur le site sans l accord du doyen à l exception de cas d extrême urgence comme des agressions, des flagrants délits de vol, des choses dans ce genre. En général, ce n est que pour cela qu on les appelle» [Responsable de la sécurité du site]. La plupart des problèmes rencontrés sont gérés sur place par les services de sécurité et d incendie (entreprise ONET sécurité). La police nationale indique avoir de bonnes relations avec les dirigeants de l université, mais n intervenir que très rarement sur le campus même. Elle se borne en effet à des rondes véhiculées (de manière aléatoire) autour de la faculté en prenant en considération les «éléments s y accolant» comme la gare Saint-Charles et le lycée Victor Hugo Des propositions non retenues Face à l inquiétude exprimée par les personnels concernant leur sécurité physique quelques temps après la fusion, la DHSE 12 a souhaité mettre en place des sessions d apprentissage des «bons réflexes» face aux agresseurs potentiels. Cette idée consistait à former les personnels du campus quant aux gestes de sécurité minimum : comment porter son sac à main pour éviter un vol à l arraché par exemple. Le discours suivant permet d imager l idée de la DHSE : «Si l on évite de mettre un gros gâteau devant quelqu un qui meurt de faim, on a moins de risque que cette personne veuille manger notre gâteau. Je pars du principe qu il faut éviter de tenter les voleurs pour ne pas souffrir. En gros, éviter les situations de danger potentiel» [DHSE]. Cette proposition incluait également des formations pour apprendre par la parole à débloquer une situation délicate, un conflit avec un inconnu (intrus ou squatteur notamment). Pour autant, les syndicats de personnels ont contesté cette proposition en répliquant que la sécurité incombait à l établissement et ne relevait en aucun cas de l acte individuel. 12 DHSE : Direction hygiène sécurité et environnement.

35 - Les procédures et les consignes aux agents Les procédures d appel d urgence, afin de contacter notamment les pompiers (18) ou la police (17), ont été diffusées fin 2013 à tous les agents du campus. Ses consignes avaient pour but de clarifier les situations dans lesquelles les personnels pouvaient faire appel aux services de secours extérieurs à la faculté : «Il fallait que les gens se sentent la liberté de pouvoir appeler sans s inquiéter de ce que pourrait dire la hiérarchie. L idée était que les personnels puissent être acteurs de leur sécurité et que la direction ne leur reprocherait pas. On voulait tranquilliser les personnels et atténuer la souffrance que certains peuvent ressentir» [DHSE]. I La mise en application : les agents de terrain Depuis le 1 er mars 2013, l entreprise ONET Sécurité est chargée de la sécurité comme prestataire de services pour le campus Saint-Charles. Mais il y en a eu beaucoup d autres avant (MGP4, Securama pour n en citer que 2). C est UGAP 13 qui a passée l appel d offre comme c est le cas pour les marchés publics depuis juillet Les consignes sont établies entre les deux parties, une sorte de cahier des charges signé entre l université et l entreprise prestataire. L entreprise ONET est présente dans le campus 24h/24 et 365 jours par an (réglementation pour un IGH (Immeuble de Grande Hauteur)). - Le coordinateur sécurité Au cours de notre enquête (en mars 2014), un coordinateur sécurité a pris ses fonctions. Il est chargé de «faire du management» auprès des agents de la sécurité incendie et des agents dédiés à la malveillance. Il chapeaute ces 2 équipes en mettant en place les plannings et la stratégie de prévention et de surveillance. Il a aussi la charge de remettre à jour les procédures de sécurité. Concernant les missions de sécurité incendie, l équipe de sécurité incendie compte en permanence 1 SSIAP3 14 (coordinateur sécurité), 1 SSIAP2 (responsable du PC) et 2 SSIAP1. Le SSIAP3 (entreprise prestataire ONET sécurité) est sous le contrôle du responsable des services de sécurité incendie (AMU). Une commission de sécurité 15 fait une visite tous les 3 ans car le campus Saint-Charles dispose d un IGH, mais les ERP 16 sont également sujet à ce type de commission. Cette dernière demande au responsable de l établissement un certain nombre de documents : le registre de sécurité où est indiqué tout ce qui s est déroulé dans le bâtiment, elle fait également des tests par exemple sur les déclencheurs manuels (incendie). Dans le cas qui nous concerne, la commission est investie de trois rôles principaux : UGAP : Union des groupements d'achats publics. 14 SSIAP : Service de Sécurité Incendie et d Assistance à la Personne (SSIAP3 : SSIAP 3 e degré). 15 La Commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité procède de la fusion des anciennes commissions de sécurité, qui étaient compétentes en matière de contrôle de la mise en œuvre de la règlementation des établissements recevant le public (ERP) et d'immeuble de grande hauteur (IGH), et des commissions d'accessibilité des ERP neufs instituées par le décret no du 1er février 1978 en application de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées du 30 juin ERP : Etablissement Recevant du Public.

36 - La sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public et les immeubles de grande hauteur ; - L'accessibilité aux personnes handicapées ; - Les dérogations à certaines règles de prévention d'incendie et d'évacuation des lieux de travail. En réalité et d après l expérience des agents dans le secteur privé, la commission possède largement un rôle de conseil et ne faisant pas preuve d une grande sévérité : «Elle ne vient pas par surprise. On est dans le secteur public, la commission est plus coulante. C est sûr qu on est mieux protégé dans un lieu privé ; disons que c est différent [rire]. Si le bâtiment n est pas en règle, la commission peut décider éventuellement de le faire fermer. Ici on est 3 personnes, et c est le minimum requis. C est la commission de sécurité qui décide» [Coordinateur sécurité SSIAP3]. - Les SSIAP Pour légalement exercer, les agents doivent posséder une carte professionnelle délivrée par la préfecture avec un numéro individuel. En sécurité incendie, il est dit dans les textes de loi que les agents de sécurité n ont pas besoin de cette carte pour exercer, mais du moment qu un des agents «appuie sur un bouton pour ouvrir une barrière ou autre», il est obligé de posséder cette carte. C est une des contradictions importantes d après les agents : 35 «Un exemple tout bête, pour décrocher le téléphone et aller ensuite ouvrir une salle de cours, mine de rien ce n est pas de l incendie, mais de la malveillance. C est quelque chose de complétement contradictoire au niveau des lois, le gouvernement est en train d y réfléchir. Pour obtenir cette carte, il faut passer un diplôme et avoir le casier judiciaire vierge. La profession de sécurité n a pas toujours été réglementée ; avant on allait travailler sans cette carte. Le nombre d agents de sécurité a considérablement augmenté ces dernière années d où cette réglementation plus fine» [Agent de sécurité incendie SSIAP2]. - Les agents en malveillance Il existe deux lieux distincts où il est aisé de rencontrer des agents de sécurité sur le campus Saint- Charles. D une part dans le PC sécurité et d autre part à la guérite (entrée principale du campus). Ils sont au nombre de 3 en journée et 2 la nuit et les week-ends/jours fériés. Tout comme pour les agents de sécurité incendie, c est l entreprise ONET Sécurité qui a remporté le marché suite à l appel d offre.

37 Entrée principale du campus Saint-Charles (Les 2 barrières de contrôle et la guérite à droite) I. 2. Fonctionnement et dispositifs matériels I Le système de sécurité incendie (SSI) : un travail au-delà de gestion de risque 36 Les SSIAP1 et SSIAP2 gèrent principalement des petites blessures, en «faisant de la bobologie» comme ils disent entre-eux. Sans être médecins, ils se chargent des premiers secours puisqu ils sont les premiers présents. Si le cas est plus grave, les pompiers sont contactés en renfort. Les horaires de poste sont les suivants : 1 SSIAP2 qui fait 13H-20H ; 1 autre SSIAP2 qui fait 20H-6H et un autre qui fait 6H-13H. Les 2 SSIAP1 font 6h-18h. Le SSIAP3 s occupe de plusieurs sites et ses horaires sont aléatoires. Le centre de secours qui gère le campus Saint-Charles est le centre d intervention pompier de la Canebière. Pour un IGH, les pompiers doivent être postés à moins de 3km (réglementation en vigueur). Théoriquement, les personnels de sécurité incendie ne s occupent que de l IGH car en terme numérique ils sont réduits au minimum légal (2 SSIAP1 et 1 SSIAP2). Dans les entretiens, la relative jeunesse de l équipe, les complémentarités au niveau des compétences et la bonne entente interne sont mises en avant comme un atout qui aide au fonctionnement et plaide en faveur de la réactivité. Quotidiennement, ils vérifient le matériel, ils ouvrent également les portes principales des bâtiments. Celles des salles de cours le sont seulement s ils interviennent sur un SST 17 ou sur un départ de feu. Un autre point important est le désenfumage. Leur atout est la bonne connaissance les locaux à risque «parce qu avant de protéger les autres, il faut se protéger soi-même». Il faut toujours 17 SST : Sauveteur Secouriste du Travail.

38 prendre des distances car il peut y avoir un risque. Les endroits à risque sont notamment le TGBT 18 (premier lieu à risque) d où arrive l électricité de EDF. Dans ce TGBT peut se trouver de la haute tension comme de la basse tension. Des diplômes sont nécessaires pour pouvoir pénétrer à l intérieur. Le deuxième local à risque est le groupe électrogène. S il y a une coupure d électricité, ce groupe se met en marche et ne sera utilisé que pour la sécurité incendie (lumière d ambiance antipanique, voyant lumineux de secours). Point important, le SSI est également reporté sur le groupe électrogène car c est grâce à cet instrument que se lance le message d évacuation en cas d incendie. Le SSI doit, par conséquent, toujours fonctionner, «c est une grosse partie qui aide énormément» les SSIAP, autrement dit, «c est [leurs] yeux». Logiquement, les SSIAP effectuent deux rondes complètes de l IGH dans la journée, une le matin, une en soirée. Ils vérifient s il n y a pas d encombrement des voies de circulation pour éviter que les gens «se prennent les pieds dedans lors d un départ de feu et que cela crée un sur-accident». Un autre aspect consiste en des vérifications de matériel comme les extincteurs, les portes coupe-feu, les appareils de désenfumage. Ensuite, ils inscrivent toutes les anomalies rencontrées dans une main courante (registre) qui se trouve dans le PC. Si l anomalie est vraiment importante, ils contactent leur référent (coordinateur SSIAP 3) ou directement le chef du PC sécurité. Ils ont essentiellement un rôle de référents et de relayeurs d informations, seuls les dirigeants restent décisionnaires. Pour autant, ils peuvent agir rapidement dans le domaine de la prévention si la situation l exige : «Si l on constate quelque chose de dangereux, à la limite on fait un balisage pour éviter un accident. Notre rôle c est surtout de prévenir, ensuite on a plus forcément la main» [Agent de sécurité incendie SSIAP2]. 37 Les SSIAP, lors des rondes, font également de la prévention auprès des usagers. Lorsque des produits dangereux sont stockés dans les voies d accès par exemple, ils jouent de rôle de pédagogues en expliquant les risques encourus. Cela concerne les stockages anormaux dans les couloirs. La prévention de la potentialité d un accident ou d un sur-accident est une partie importante du travail. Leur rôle est surtout d éviter ce qu ils appellent les «sur-accidents» dans le cas d un départ de feu notamment. Si le sur-accident est une source d anxiété pour les agents, c est notamment parce qu un agent blessé devient un agent inefficace. Les agents incitent lourdement sur le dégagement des voies d évacuation mais leurs conseils ne sont pas toujours écoutés par les usagers. Il s agit essentiellement d éviter un quelconque encombrement dans les cages d escaliers. Dans le cas d un incendie, les portes coupent feu empêchent les flammes d avancer dans les escaliers, elles ont une résistance de 2 heures. Il y a deux escaliers pour évacuer l IGH. «Notre but est d éviter les stockages dans les couloirs d évacuation et les escaliers, comme une chaise qui bloque une porte coupe-feu. Si les portes se ferment bien, ça fait du 2 heures, si elles se ferment mal, cela fait du zéro» [Agent de sécurité incendie SSIAP1]. Avant de se concentrer sur l aspect malveillance, nous voulons noter un dernier aspect : la configuration du PC sécurité. Logiquement même légalement, les locaux pour la sécurité incendie et ceux pour la malveillance devraient être séparés. Le personnel de sécurité incendie ne devrait pas 18 TGBT : Tableau Général Basse Tension.

39 avoir accès à l écran de contrôle des caméras de vidéosurveillance. Il devrait être caché. Dans la logique des choses, il aurait fallu que le personnel de malveillance soit au fond du local. Le personnel de sécurité incendie a théoriquement l interdiction d avoir accès à la vidéosurveillance. Même en considérant la vétusté des locaux, cet aspect constitue un manquement grave à la charte de déontologie ainsi qu aux dispositifs réglementaires concernant la vidéosurveillance. Les images enregistrées ne peuvent être visionnées que par les seules personnes dûment habilitées à cet effet, dans le cadre de leurs attributions respectives (par exemple : le responsable de la sécurité). Ces personnes devraient être particulièrement formées et avoir été sensibilisées aux règles encadrant la mise en œuvre d un système de vidéosurveillance 19. I L aspect «malveillance» - A la guérite A l entrée de la faculté se trouve un poste de contrôle avec un agent de sécurité à l intérieur d une «guérite». Ici, la consigne est simple, gérer les entrées des véhicules. D une manière générale, les personnes habilitées à entrer sont les personnels titulaires d une carte AMU ainsi que les étudiants avec carte signalant leur situation de handicap et les «partenaires» (c'est-à-dire les prestataires de service de maintenance, les réparateurs, et la maintenance en générale). Ce type de carte à puce permet au personnel véhiculé d entrer sans que l agent active la barrière (badgeuse). Par contre, les étudiants ne peuvent pas rentrer en voiture. S il y a quelques exceptions à cette règles (accords logistiques) alors le nom, le prénom et la plaque d immatriculation sont inscrits sur une liste que possède l agent, et peut donc les laisser pénétrer. La carte d identité n est jamais demandée. Les deux-roues, quant à eux, peuvent rentrer sans problème sans autorisation. A n importe quel deuxroues qui se présente, l agent doit actionner l ouverture de la barrière de sécurité. Les personnels qui ont une carte AMU peuvent stationner à toute heure du jour ou de la nuit, y compris le week-end. A 19H30, les 2 portails (entrée et sortie) sont verrouillés par des grilles. Le personnel à la guérite n est pas chargé de l entrée des piétons, qui elle, est complétement libre. Il est très difficile de contrôler l entrée piétonne du fait de l énorme afflux d étudiants. Cette partie de la sécurité est perçue par certains agents comme sans grand intérêt ; en somme «ici, il ne se passe rien, à part si quelqu un se prend la barrière sur la tête [rires]». La présence de l agent est tout de même importante. Elle a un pouvoir dissuasif, notamment dans un quartier où les places de parking sont rares. Son deuxième rôle est celui de régulateur ; l agencement étant assez récent, l agent a besoin de rappeler un bon nombre de fois par jour aux personnes qui veulent sortir qu il faut avancer son véhicule jusqu au détecteur pour que la barrière s active. C est un poste fatiguant, car très ennuyeux ; de plus le mobilier est très précaire. Il faut avoir de quoi s occuper les 2 heures (système de rotation entre les agents) que durent ce poste (sauf pour les agents qui font les horaires 13h-20h, eux y restent durant 4 heures) La loi n du 21 janvier 1995 d'orientation et de programmation relative à la sécurité précise bien, dans l article 10 alinéa VI, que : «Le fait d'installer un système de vidéosurveillance ou de le maintenir sans autorisation, de procéder à des enregistrements de vidéosurveillance sans autorisation, de ne pas les détruire dans le délai prévu, de les falsifier, d'entraver l'action de la commission départementale, de faire accéder des personnes non habilitées aux images ou d'utiliser ces images à d'autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées est puni de trois ans d'emprisonnement et de euros d'amende, sans préjudice des dispositions des articles du code pénal et L , L et L du code du travail».

40 - Le Poste de contrôle Il est possible de décomposer le travail des agents de sécurité en 3 grandes phases qui demandent chacune des compétences et un savoir-faire particulier. Les tâches des personnels durant la journée sont clairement identifiées sur un planning affiché dans le poste de contrôle. 1) Ouverture et fermeture des accès : la première (phase) se rapporte à l ouverture et à la fermeture des salles de cours et des amphithéâtres, des portes d accès. A la prise de service à 6H le matin, un agent s occupe de l ouverture des grilles extérieures et un autre agent se charge de l ouverture de l IGH. Les agents sont sollicités de deux manières : soit par téléphone, soit en face à face. Théoriquement, les salles de cours, ainsi que les amphithéâtres, sont fermés dès que le professeur quitte les lieux à la fin du cours. 2) Ronde mobile et semi-statique : la seconde consiste à faire des rondes à l extérieur et à l intérieur des bâtiments : 2 rondes par jour et par agent (au moins 6 dans la journée), et 2 à 3 rondes de nuit pour toute l équipe. Les rondes permettent de dissuader et d éliminer une partie des intrusions de par la simple présence humaine. Aux dires des agents, il demeure fréquent pendant une ronde d apercevoir des jeunes à l intérieur des salles «et qui n ont rien à y faire», et dans ce cas, les personnes en questions sont invitées à sortir soit de la salle (pour les étudiants AMU), soit du campus (non étudiants). Ces personnels sont habitués à cette situation, ils n en sont même plus étonnés ; les «squattages» étant monnaie courante : «Il y a beaucoup de squattages dans les salles et même des gens qui baisent ou qui fument simplement. On a l habitude, on n est plus gêné. C est une partie de notre travail» [Agent de sécurité]. 39 Parfois, les professeurs ne viennent pas prévenir les agents qu un cours s est achevé, donc les agents sont dans l incapacité de savoir avec exactitude quelle salle peut être fermée et laquelle doit rester ouverte. Cette manière de fonctionner rend très confuse la gestion de l ouverture et de la fermeture des différentes salles en facilitant un certain nombre de «squattages». Ces manières d occuper l espace ne posent pas de réels problèmes en terme de sécurité, peut-être plus en terme de dégradations légères, mais dérangent au regard du travail supplémentaire qu ils donnent aux agents (de nettoyage surtout). 3) Surveillance des déplacements et des flux : la troisième phase comprend la surveillance de l écran de contrôle de vidéosurveillance comme activité principale (et des entrées et sorties à la guérite). Dès 6H du matin, le troisième agent en poste a pour mission de surveiller l écran de contrôle de vidéosurveillance. L agent qui s occupe de l ouverture extérieure se poste ensuite à la guérite de 7H à 9H, puis une rotation se met en place toutes les 2 heures. Dans le PC, l agent n a pas les yeux rivés en permanence sur l écran de contrôle, il doit également répondre au téléphone qui sonne régulièrement. Il a un rôle de relai de l information auprès de ces collègues sur le terrain par talkiewalkie (pour l ouverture des salles notamment). Les caméras ont une possibilité de grossissement en 200x ou 300x, donc c est du matériel très performant. Tout ce matériel est en conformité, déclaré au niveau de la préfecture selon le formulaire CERFA 13806*03 20 (loi du 17 juillet 2012), c est le 20

41 formulaire réglementaire. Les 17 caméras installées (une dizaine d années d existence) sur le site sont munies d un détecteur de mouvements (pour éviter la fatigue des agents) qui indique une présence humaine dans la zone qu elles couvrent. Ce dispositif trouve une réelle efficacité la nuit lorsque les mouvements se font rares. A ce moment, une lumière indique au télésurveilleur que quelqu un circule dans la zone. Lorsqu une des caméras attire l attention de l agent, un second écran donne la possibilité de l isoler afin de pouvoir grossir l image. Signalons tout de même que, sur les 17 caméras, 7 d entre elles ne fonctionnent pas dont celle de l entrée principale (qui surveille la guérite et le portail) qui est considérée par les agents comme «l endroit important du site». De plus, suivant l orientation du soleil, les images sont parfois difficilement visibles. Le dispositif souffre donc d un grave dysfonctionnement, mais les agents acceptent cette situation comme un pis-aller. Les caméras sont munies d un enregistreur branché dans le PC sécurité dont la quantité d images stockée dépend de la durée d enregistrement journalier. S il y a beaucoup d enregistrements, dans le pire des cas, les images sont conservées 4 à 5 jours, ensuite les nouvelles images viennent compresser les plus anciennes et ainsi de suite. Du point de vue des agents, les caméras de vidéosurveillance ont comme premier objectif de dissuader le passage à l acte. Elles peuvent en aucun cas remplacer une présence humaine et un dialogue entre agents de sécurité et usagers du site (étudiants, non étudiants ou personnels) : «On ne constate pas grand-chose par caméra, en tout cas pas de vol. On n en a pas tellement des vols. Le plus souvent, et c est ce qui revient tout le temps, c est des squattages» [agent de sécurité]. 40 Et c est bien là un problème majeur puisqu aucune caméra ne surveille l intérieur des bâtiments où se concentre l essentiel des «conflits» entre agents de sécurité et «squatteurs». - Les intrusions Le samedi est un jour où il y a beaucoup d intrusions car la bibliothèque est ouverte. Mais le dimanche «c est calme» nous dit-on. Il faut distinguer plusieurs types d intrusions. Premièrement, les intrusions consenties (ou tolérées) qui correspondent aux non ayants-droit qui font un usage paisible des services proposés par la faculté (bibliothèque, cafétéria, bancs). Deuxièmement les intrusions appréhendées ; ces dernières font référence aux personnes non étudiantes qui pénètrent sur le site pour user du cadre légal avantageux de l université (utilisation de cannabis notamment, en extérieur ou dans les salles de cours). Dans ce cas précis, il n y a pas de réelle stratégie de camouflage de la part des «squatteurs». Le troisième type se rapporte aux intrusions redoutées : ce sont les instruisons dans l optique de commettre un acte délictueux (soit de dégradation volontaire, soit de vol). La nuit, le travail des agents de sécurité est ralenti puisqu il consiste essentiellement à surveiller les écrans de contrôle de la vidéosurveillance (caméras équipées d une fonction infrarouge). La gestion des squatteurs peut se transcrire de la manière suivante. Lorsque les agents trouvent «des groupes de jeunes qui dérangent», «qui font du bruit», «qui posent des problèmes concernant les cours», ils effectuent un contrôle de la carte étudiant. Ensuite, deux options sont

42 possibles. Soit les personnes possèdent cette fameuse carte et elles sont invitées à cesser les nuisances ; soit elles sont étrangères à la faculté et sont sommées de sortir de son enceinte. Il faut noter que seuls les perturbateurs sont contrôlés ; il semble impossible de contrôler en continu toutes les personnes entrant sur le site. «Dès que les gens sont un peu bruyant ou posent des problèmes, on vient contrôler les cartes étudiants. S ils en ont une, on leur demande de baisser le ton. S ils n ont pas de carte étudiant, on les dirige carrément vers la sortie. Dans la mesure où ses jeunes ne dérangent pas, ce n est pas un problème. A partir du moment où ils dérangent et ne sont pas titulaires de cartes étudiants, on les met dehors» [responsable du PC sécurité]. - Les lieux sensibles Il y a des endroits plus «sensibles» que d autres. L entrée principale est chaque fois citée comme l endroit à surveiller en priorité (mais au moment de notre enquête la caméra ne fonctionne pas). Du fait qu il est reculé, le second lieu sensible est le parking étudiant, ensuite vient le bâtiment LSH (ou «Espace Yves Mathieu) et les amphithéâtres (bâtiment 5, IGH). Le premier lieu est mis en avant pour les intrusions d individus non étudiants. Les 3 espaces suivants concentrent les «squatteurs» et «les gens en train de fumer dans les salles de cours». Même lorsqu elles sont verrouillées, les portes des amphithéâtres et des salles de classes sont parfois forcées (effractions). Les rondes effectuées au cours de la journée permettent de repérer assez rapidement ce type d effraction. La bonne connaissance des problématiques du site par les agents est une des clés de la réussite de l action menée. 41

43 42 Espace Yves Mathieu ou Bâtiment LSH (avec sa caméra 360 ) Un travail commun est mené avec les équipes de nettoyage pour endiguer le squattage. Il arrive que le personnel de nettoyage fasse appel au PC sécurité pour évacuer des «jeunes». La majeure partie des interventions se déroulent dans la discussion plutôt qu avec la force. Au-delà des squatteurs occasionnels, les agents de sécurité signalent quelques invétérés qui récidivent sans cesse : «Pratiquement tout se gère par une discussion. On croise des personnes qu on a vues, le plus souvent, 2 ou 3 fois. Mais on trouve aussi de nouvelles personnes. C est le jeu du chat et de la souris. On leur dit, on t a vu 1 fois, 2 fois, 10 fois, maintenant c est fini» [agent de sécurité].

44 La conciergerie (qui est face à une esplanade) est aussi un relais d information pour les agents. C est en général sur cette esplanade que «les jeunes se mettent» ; la conciergerie a donc un rôle de surveillance latente. Un autre lieu qui attire l attention du personnel de surveillance est le patio coincé entre le bâtiment de chimie, le pôle 3C et le bâtiment de sciences naturelles, lieu où les jeunes viennent aussi pour «squatter et fumer de l herbe». 43 Esplanade devant la conciergerie (Ce jour-là, un concert se préparait)

45 Esplanade devant le bâtiment administratif (patio) De manière générale les points d accès au site Saint-Charles sont sources d inquiétude : l entrée principale face à la gare, l entrée côté parking étudiant et l entrée rue du 141 e R.I.A. (côté Espace Yves Mathieu). 44 Entrée par la rue du 141 e R.I.A. (donnant sur l Espace Yves Mathieu).

46 I L enregistrement des faits constatés - Direction de la logistique Les infractions qui se déroulent de nuit sont souvent connues en premier lieu par les agents de nettoyage en raison de la précocité de leurs horaires de travail (prise de poste à 6H). En cas de constat d infraction faible (de type dégradation légère, souillure de locaux de faible importance), ces agents au nombre de 16 avisent leur responsable d équipe. Ensuite, ce dernier envoie un mail au responsable de la logistique. Si les faits constatés sont considérés comme graves, le responsable de la logistique est prévenu directement par téléphone dans un souci de réactivité. Une fois avisé, la procédure suit son cours et le responsable des services de sécurité est informé à son tour. S il y a des réparations à effectuer, les agents techniques les prennent en charge. En général, toutes les personnes concernées sont averties des faits. Si éventuellement les faits sont graves, le dépôt de plaintes est règle (par exemple lors d un vol). - Direction de la sécurité Cette direction ne possède pas de logiciel spécifique d enregistrement, mais elle tient un historique très précis dans un dossier informatique. Au total 77 actes délictueux de tout type 21 et les questionnements relatifs à la sécurité y sont recensés depuis la première moitié des années Le tableau qui est dépeint par la direction de la sécurité est assez noir : «On a beaucoup de vols, on a beaucoup d agressions, on a beaucoup d effractions ou de tentatives de vols, aussi quelques opérations de vandalisme, des jeunes qui rentrent dans les salles de cours, qui dégradent, qui cassent des vitres, qui cassent du matériel, qui laissent de la bouffe partout, qui font leurs besoins dans les salles» [Responsable de la sécurité] Au poste de contrôle sécurité Tout ce qui concerne la sécurité des usagers dans les bâtiments est de la responsabilité des SSIAP, et pour cette raison ils notifient tout sur une main courante. Cette dernière consigne tous les incidents survenus, les problèmes rencontrés par les agents ainsi que l heure des rondes de prévention et de vérification du matériel. Ces personnels ont également accès à un téléphone pour contacter les personnes en question et prévenir dès qu ils constatent un dysfonctionnement. Une fois l information notifiée ou transmise, les SSIAP1 et le SSAIP2 sont couverts. A cas d incident, la responsabilité incombera hiérarchiquement soit au SSIAP3, soit au responsable de la sécurité incendie (administration centrale). Selon les agents de sécurité, les «7 caméras sont cassées depuis longtemps». Ils disent le signaler «tout le temps» sur la main-courante, et s inquiètent de ne pas avoir d images enregistrées en cas de problème. Ils se rassurent en abordant l aspect dissuasif des caméras qu elles soient ou non en état de marche. 21 Des vols d objets personnels, des agressions, des tentatives de vols, des constats d effraction dans les locaux, des cambriolages, des intrusions, le contrôle du filtrage, des enlèvements de véhicules, du matériel volé, la présence policière, des vols de vélo, vols de moto, diverses dégradations, le refus d accès à une personne dangereuse, expulsion d un dealer soupçonné, une tentative de vol d ordinateurs, les dépôts de plainte, des vols d ordinateurs de bureau ou portable et de matériel audiovisuel très nombreux.

47 «On en parle tout le temps. S il arrive un problème et qu on n a pas de vidéo On essaye de travailler avec les autres caméras, mais il suffit qu il y ait un endroit où la caméra ne va pas, cela cause un problème. Mais elles restent dissuasives. Les gens ne peuvent pas savoir qu elle caméra marche et laquelle ne marche pas» [agent de sécurité]. I Un détour par l entretien des locaux et des espaces extérieurs D après nos enquêtes et celles d autres chercheurs 22, on sait que l entretien des espaces verts et des bâtiments d une manière générale peut avoir une incidence sur le sentiment d insécurité 23. «Des études ont aussi souligné l impact du cadre de vie. L ambiance du quartier, la qualité de la gestion, l entretien des espaces, la maintenance des équipements, la pérennité des travaux ont une influence sur le sentiment de sécurité. Dans une étude de 1988, le CSTB analysait les conditions d émergence de la dégradation et du vandalisme dans les quartiers d habitat social et mettait en évidence leur impact sur le sentiment d insécurité» 24. Ces conclusions peuvent être vraies pour une université qui est aussi bien un lieu d étude, de travail qu un lieu de vie pour certains (cité universitaire). L influence du cadre de vie (et notamment de l entretien des espaces et des bâtiments) n est donc pas négligeable. Nous en tirons un court portrait. - La gestion quotidienne d un point de vue logistique Tout d abord, signalons que tout l entretien courant des bâtiments ainsi que des espaces extérieurs se fait «en interne» ; c'est-à-dire qu il n y a pas d appel à des prestataires extérieurs à la faculté. Le responsable logistique du site Saint-Charles dirige une équipe de 16 agents fonctionnaires. Ces agents sont chargés entre autre des espaces verts (2 jardiniers) et du ramassage des poubelles (2 cantonniers 25 ). D autres personnels s occupent de la conciergerie, de la distribution du courrier et de son affranchissement (3 agents), et des transporteurs qui font la navette entre tous les campus de l université (4 chauffeurs). Si l on ajoute les nettoyeurs des bâtiments, l équipe compte 26 agents au total. Le travail logistique prend également en charge les déménagements, la gestion des clés, notamment dans un contexte événementiel (les colloques par exemple) La dératisation Après les travaux de rénovation de la gare Saint-Charles (projet Euroméditerrannée) 26 au début des années 2000, la prolifération des rats s est accentuée comme si tous les rats étaient «venus se 22 Notamment ceux de l IAURIF. 23 Voir par exemple M. Bonetti, I. Marghieri, Influence des processus psychologiques et sociaux sur la dégradation du bâti. Recherche exploratoire, Paris, CSTB, 1988 ; ou encore «Cadre de vie et sentiment d insécurité en Île-de-France. Existe-t-il des spécificités chez les habitants des Zones Urbaines Sensibles?», IAURIF, Paris, 02/ «Cadre de vie et sentiment d insécurité en Île-de-France. Existe-t-il des spécificités chez les habitants des Zones Urbaines Sensibles?», IAURIF, Paris, 02/2008, p Les cantonniers sont les personnes qui s occupent de balayer les surfaces et de vider les poubelles. 26 Le quartier de la gare Saint-Charles a entamé sa métamorphose avec l'arrivée du TGV Méditerranée. Il la poursuit avec la réhabilitation des abords de la gare, qui devient un pôle d'échange multimodal entre le ferroviaire, la gare routière, les bus urbains, le métro et les voitures, la réalisation d'un parvis place Victor Hugo relié à l'université de Provence et l'embellissement du square Narvik.

48 réfugier dans l université». La faculté a mis en place un contrat avec une société de dératisation qui semble porter ses fruits. La dératisation a été entreprise au mois d octobre Tous les 15 jours, le prestataire se déplace sur le site, pose des pièges, et remet son rapport d activité. Dès que les jardiniers signalent à la direction de la logistique un terrier, l information est transmise au prestataire et ce dernier intervient. La direction est confiante dans la bonne avancée de cette extermination : «Cela marche car nous avons déjà enlevé je ne sais pas combien de cadavres de rats un peu partout. C est quelque chose qui va dans le bon sens» [Directeur d'exploitation du patrimoine immobilier et de la logistique]. La présence de rats dépend en partie de l entretien régulier du site, le but étant de les attirer le moins possible. Le ramassage régulier des ordures et l attention particulière des usagers permettent d aider à endiguer le phénomène. En 2013, des travaux ont été effectués dans le restaurant universitaire. Les étudiants se sont massivement nourris de sandwichs durant cette période, ce qui a entrainé une surcharge des containers à ordures ; la saturation des poubelles alliée à la nourriture laissée à terre lors du repas ont permis une nouvelle invasion de rats dans la faculté. Du point de vue d un membre du CHSTC, la dératisation n est pas suffisamment efficace. Selon ce membre du comité, la situation est loin d être réglée. D un point de vue général, l hygiène lui semble «assez déplorable». Il nous a fourni cette photographie pour confirmer ses propos. 47 Vendredi 10 janvier 2014 à 13h44 Sortie d un Grand amphithéâtre Une mouette qui attaque un rat - Une gestion des ordures parfois compliquée La gestion des ordures demeure un aspect important à souligner au regard de l hygiène dans un lieu très fréquenté. La ville de Marseille ramasse les containers sur le site, la direction paye une taxe foncière qui correspond à 12 containers exactement. Un local containers est spécifiquement dédié à ces déchets et ils sont ramassés chaque matin. Les cantonniers (personnels internes à l université) s occupent de toutes les petites poubelles qui sont sur le site. Ensuite les cantonniers emmènent les containers dans ce local et les services de la ville de Marseille s en charge. Il arrive parfois que les ramassages n aient pas lieu (lors d une grève par exemple). A ce moment-là, les containers sont

49 pleins et les cantonniers ne peuvent plus y faire face. Les poubelles débordent, et les cantonniers stockent au maximum dans des poubelles plastiques à côté, mais malheureusement ils ne peuvent tout vider. Au niveau de ce type de déchets courants, la faculté est tributaire de la ville. De temps à autre, «il y a un raté, les services de la ville ne passent pas», la raison n est pas donnée, mais ce phénomène reste assez sporadique. L année dernière (2013), «il y avait plus de problèmes» confirme la direction, signe que les ramassages sont désormais réguliers. - La gestion des produits chimique et des D3E La faculté reste responsable des déchets qu elle produit. Le volume est d ailleurs assez conséquent et représente un coût financier d environ à l année. L évacuation des produits chimiques est du ressort de l ingénieur hygiène et sécurité (DHSE : Direction hygiène et sécurité environnement). Selon la direction centrale, tout est clairement identifié, tous les produits chimiques sont sous alarme intrusion et ventilés, tout est dans les normes avec des procédures d évacuation faite par des prestataires spécialisés. Certains personnels du CHSTC sont plus dubitatifs quant à la gestion des produits sensibles. Selon ces personnels, les conditions de sécurité, concernant les produits à haute toxicité et à dangerosité explosive, ne sont pas respectées. Il n existerait pas de liste de ces produits chimiques et aucune personne capable de donner leur localisation pour certains d entre eux. Au sujet de la gestion des déchets chimiques et des déchets d'activité de soins sur le campus, l administration a mis en place un marché avec un prestataire pour le transport et l'élimination. Il n'y a pas de collecte centralisée car les déchets sont stockés directement par les laboratoires. 48 La direction de la logistique se charge dans le cadre de la réglementation du traitement des déchets dangereux, les D3E (déchets électriques et électroniques) qui correspondent à tout ce qui est ordinateurs, imprimantes et réfrigérateurs. Mais uniquement le matériel souillé, c est-à-dire qui n a pas été en contact avec des produits chimiques. Ce type de recyclage se réalise dans le cadre d un marché avec un prestataire de service qui vient récupérer à la demande tous les mois ou tous les 15 jours les ordinateurs, etc. et qui les recycle ; ensuite, l entreprise envoie un bordereau d élimination des déchets pour confirmation. - Graffitis et théorie de la vitre brisée La manière d appréhender les dégradations, en l occurrence le graffiti, nous interpelle tant elle ressemble par certains aspects à la théorie de la tolérance zéro. Expliquons-nous. Au début des années 1980, cette théorie de la tolérance zéro est développée par les universitaires James Wilson et Georges Kelling, dans la revue américaine Altlantic Monthly 27. Ils illustrent cette théorie par l image de la «vitre brisée» : si une vitre d un bâtiment est brisée et n est pas immédiatement remplacée, certains pourront en déduire que le bâtiment est abandonné et en voie de délabrement et, immanquablement, toutes les vitres seront à leur tour brisées, les délinquants considérant que cela n a aucune importance. «Ainsi, si le responsable d une infraction n est pas condamné immédiatement, il est incité à récidiver ; si les responsables d infractions ne sont pas condamnés durement pour chaque infraction, ils vont progressivement dériver du petit délit au crime. Afin de casser cette spirale délinquante, il faut agir sans délai et fortement à chaque infraction. En 27 Wilson James Q., Kelling George L., «Broken Windows: The police and neighborhood safety», The Altlantic Monthly, 03/1982.

50 condamnant très vite les responsables, on persuade ces derniers que toute infraction contre la société entraine une réaction immédiate et le sentiment d impunité disparaît» 28. «Récemment, et pour la première fois à ce qu on m a dit, nous avons eu des graffitis vraiment partout. Le matin, nous sommes arrivées, il y avait des graffitis avec inscrit "Victor Hugo en force", "vive Victor Hugo", "vive le quartier de la Viste". Nous avons dû faire appel à un prestataire de services [ ]. Nous les avons vite enlevés, car c est vrai qu il y en avait de partout, après il y en aurait eu de plus en plus. C est comme la propreté du site, si on laisse traîner, les choses vont de pire en pire. Quelquefois, on retrouve dans la pelouse des chaises cassées, et puis il y a tout qui s agglutine, cela devient une décharge. Dans ce genre de cas, il faut être réactif. Dès qu il y a un écart, il faut très vite agir. Même les sanitaires, si vous faites un tour, il y en a un sur deux qui est tagué. On essaye de mettre un coup de peinture de temps en temps» [un personnel de direction]. - En dehors de la quotidienneté, les événements ponctuels L aspect événementiel pose en effet des questions en terme de sécurité puisque le fonctionnement «classique» s en voit perturbé à plusieurs titres : l accueil d un public pas forcément universitaire, les contraintes horaires d ouverture et de fermeture, une coordination différentes entre les services internes et les organisateurs extérieurs : 49 «Dans ce cas-là, on fait des réunions avec les organisateurs, on leur explique toutes les contraintes de sécurité du site. Par exemple, est-ce qu il va y avoir des contraintes de sécurité supplémentaires, notamment au niveau des contraintes horaires du site. Si le colloque dépasse les horaires d ouverture habituels, il va falloir des agents de sécurité en plus. Parce que nous à l université, on a des agents de sécurité qui sont là jusqu à 20h, aux horaires normaux. Après cette d heure, ils passent de 5 personnes à un nombre inférieur [2 agents]. Il va donc falloir une prestation supplémentaire pour compenser. Je donne aussi du matériel aux organisateurs, les clés notamment pour ouvrir et fermer les amphithéâtres. Si par exemple, le colloque dure longtemps, il va falloir plusieurs passages dans les sanitaires. Il faut s assurer que les espaces verts sont bien entretenus également [ ]. Lorsqu il y a des grands colloques, en accord avec l ingénieur hygiène et sécurité et en concertation avec le responsable du PC, on détermine le nombre d agents qu il va falloir. On fait aussi appel aux marchés publics par l intermédiaire des bons de commande, à des agents supplémentaires, qui en général sont des agents qui sont là en semaine» [Responsable logistique du site Saint-Charles de l Université Aix-Marseille]. 28 Gilles Sainati, Ulrich Schalchli, La décadence sécuritaire, Ed. La fabrique, Paris, 2007, p. 16.

51 Lors des événements exceptionnels, aussi bien l entretien (espaces verts, sanitaires, etc.) que la sécurité sont repensés en concertation afin d assurer leur bonne tenue. La sécurité des biens (matériel onéreux) est prise en considération, ainsi que celle des personnes qui viennent assister à l événement (personnel de sécurité malveillance et prévention incendie). Une attention particulière est donnée à la sensation de bien-être des personnes (entretien des espaces extérieurs, nettoyage plus fréquent des sanitaires et des locaux). Conclusion 1 De manière générale, les points d accès au campus (pas seulement les entrées officielles) sont sources d'appréhension pour les personnels (de terrain et de bureau) du fait tant du positionnement géographique de l université dans un quartier qualifié de «difficile» que du grand nombre d intrusions constatées. Tous les acteurs du terrain ne mettent pas en avant les mêmes lieux pour expliquer les problèmes qu ils rencontrent dans leur quotidien. Leurs attributions (ce dont les personnels sont chargés, le poste qu ils occupent), et l ancienneté dans la fonction qu ils occupent modifient la perception de la situation. Les squattages ressortent largement des discours comme une source de problèmes importants. Ils influent sur les conditions de travail des employés de nettoyage : entretien supplémentaire (déchets abandonnés dans les salles de cours et amphithéâtres) ou/et les conflits interpersonnels (qui surgissent souvent lorsqu un personnel demande d évacuer les lieux). Les lieux qui sont qualifiés de sensibles sont pour la plupart vidéosurveillés. Les liens entre la police nationale et la direction sont solides. Ce travail engagé il a plusieurs années permet une meilleure réactivité des forces de l ordre en cas d incident grave. Mais l immense majorité des soucis est résolue par les agents de sécurité. Afin de mener à bien leurs missions, ces agents sont encadrés par un coordinateur sécurité (entreprise ONET sécurité) depuis peu (mars 2014). Les agents de sécurité incendie (IGH) sont au minimum légal en terme numérique. La bonne entente et un travail d équipe permettent, selon les agents, d avoir une efficacité maximum aussi bien dans les tâches quotidiennes que lors d incidents ponctuels. Les deux équipes (incendie et malveillance) disent avoir une excellente connaissance des lieux, chose vraisemblablement indispensable dans ce type de métier, a fortiori lorsqu il s agit de la sécurité physique des usagers. Le rôle de dissuasion des potentielles exactions de la part des agents de sécurité malveillance et la mission de prévention des agents de sécurité incendie sont très importants, même si les effets de leur action ne sont pas immédiatement visibles, voire invisibles. La majorité des problèmes qu ils rencontrent ou des problématiques auxquelles ils font face trouve une issue par la médiation, la pédagogie. Les agents de sécurité ont également un rôle de veille (surveillance des déplacements et des flux) et de gestion des espaces intérieurs (faire sortir les squatteurs d une salle de cours par exemple, ou encore ouvrir et fermer les salles). Concernant la surveillance des espaces extérieurs, la vidéosurveillance est accueillie comme un excellent outil de travail (nous avons noté que 7 caméras sur 17 sont en panne). Pour autant ce même personnel avoue ne régler qu une infinité de problème grâce aux caméras de surveillance, certaines sont défectueuses, à certaines heures ensoleillées les reflets empêchent leur utilisation, et ces caméras ne surveillent pas l intérieur des bâtiments où est recensée une partie des incidents (squattages, individus non étudiants dans les couloirs, dégradations, vols de matériel, etc.). Nous avons repéré 3 types d intrusions auxquelles les personnels disent faire face : les intrusions consenties (usage paisible de l espace, aucune conséquence), les intrusions appréhendées (personnes qui profitent du cadre légal avantageux de l université, pas de police), les intrusions redoutées 50

52 (intrusions malveillantes). En cas de doute ou lorsque les agents de sécurité localisent un ou des individus bruyants, le contrôle des cartes étudiantes peut être un moyen intéressant de repérer les étudiants des autres. Un travail commun est mené avec les équipes de nettoyage pour endiguer le squattage (dans les intérieurs uniquement). La négociation avec les squatteurs est la règle, l usage de la force étant pratiquement inexistant, même si un certain agacement est visible chez les agents de sécurité. Les faits constatés remontent la chaîne hiérarchique et sont in fine consignés en interne par le responsable de la sécurité. Au vu de la gravité de la situation, un dépôt de plainte au commissariat peut avoir lieu. Au PC sécurité, les SSIAP comme les agents de malveillance recensent dans une main courante les problèmes qu ils ont pu rencontrer et les défauts de matériel. La présence de rats dans la faculté n est pas sans provoquer des réactions de la part des usagers, personnels et étudiants. Certains usagers se plaignent de la lenteur de l opération et parfois mettent en doute la parole des responsables de la faculté Saint-Charles. La direction de la logistique assure pourtant que le travail suit son cours. C est en effet un travail d extermination de longue haleine. En outre, l action menée par la direction doit être accompagnée par les usagers notamment sur la question des déchets individuels. Les entretiens auront mis au jour l attention particulière vis-à-vis des dégradations de locaux (graffitis notamment). Nous avons utilisé l image de la «vitre brisée» (James Wilson et Georges Kelling) pour montrer que les responsables ont le souci de faire rapidement disparaître les traces de dégradation (graffiti notamment) de peur qu elles apparaissent ensuite de manière exponentielle. 51

53 II. LA CITE UNIVERSITAIRE DU CROUS Dans cette partie, nous avons voulu rendre compte de différents aspects de la cité universitaire Gaston Berger où logent 396 étudiants (plus de 1 sur 10) ; avec un taux d occupation des chambres de 100%. Dans cette zone résidentielle on retrouve des problématiques singulières et une manière d appréhender la sécurité propre à un lieu d habitation quelque peu concentré. A titre d exemple, la résidence Gaston Berger possède son propre système de sécurité, de surveillance et des agents qui dépendent du CROUS et non d AMU. La cité universitaire possède quelques équipements collectifs comme une laverie, une salle de travail, 2 salles TV, une salle culturelle (avec billard, ping-pong, babyfoot et jeux de société). Cette salle permet aux étudiants de s y réunir dans la semaine. Et des animations et des ateliers sont proposés toute l'année par le service culturel du CROUS. Cette cité universitaire est dotée d une directrice. Elle possède à la fois un rôle de gestionnaire et de régisseuse. Elle est tenue d encaisser les étudiants et de rendre des comptes chaque fin de mois à la régie. Mais la directrice rappelle que sa mission principale est d «aider les étudiants défavorisés à mener à bien leurs études». C est la mission du Crous telle qu elle a été définie à la création des œuvres universitaires et scolaires 29. Une seconde personne ressource est le responsable de l entretien. Celui-ci s occupe de la gestion de l établissement au niveau technique ; il est chargé du bon entretien du patrimoine avec son équipe. 52 Aux dires de la direction du CROUS et des personnels d entretien et de sécurité, la cité universitaire Gaston Berger jouit aujourd hui d une relative tranquillité. En effet, très peu de problèmes sont recensés à l intérieur, les incidents sont très rares. Les petits soucis dont on nous a fait part relèvent essentiellement de dégradations très légères et de problèmes se rapportant à la propreté. 29 Le 16 avril 1955, des établissements publics à caractère administratif, le CNOUS et les CROUS, sont créés.

54 Entrée bâtiment de la cité universitaire Gaston Berger (vue de l esplanade) II. 1. Quelques spécificités 53 - La position géographique : la cité universitaire est située sur le campus de Saint-Charles au centreville de Marseille à 2 minutes à pied de la gare Saint-Charles. Elle a été construite sur l arrière de la faculté. On y accède par la rue Lucien Rolmer (de jour comme de nuit), la rue du 141 ème RIA (jusqu à 20 heures) ou l entrée principale de la faculté (jusqu à 19H30 heures). Il y a un restaurant attenant à la cité universitaire Gaston Berger. Cette dernière est composée d un seul bâtiment. Ci-dessous, l on peut y voir divers plan la représentant : Plan type de deux chambres

55 Étage courant des chambres et services communs 54 Élévation sud Gymnase, Restaurant Universitaire, Résidence Gaston Berger Elévation Sud Résidence Gaston Berger - Proximité des «quartiers» et accès à la résidence : Nous avons voulu consacrer une sous-partie à la thématique de l encastrement géographique puisqu il conditionne le sentiment d insécurité qui trouve son ancrage dans les zones traversées pour se rendre à la cité universitaire. La journée, «l accès à la cité ne pose aucun problème» nous dit-on, «car les étudiants passent par l entrée principale de l université et viennent par l intérieur de

56 l université à la cité U». Par contre, à partir de 19H30 la faculté ferme ses portes. Ce problème est réel aussi bien pour la direction que pour les résidant(e)s rencontré(e)s : «Nos étudiants doivent faire tout le tour de l université. C est assez compliqué pour eux. Ce n est pas à cause du détour car ils sont jeunes et peuvent marcher, mais dans ce quartier, ils sont souvent pris à parti, c est un peu désagréable. A une époque, il y avait des tractations avec la faculté et elle autorisait nos étudiants à traverser leur site la nuit. Mais c est désormais fini. Car avant, ils traversaient le parvis de la gare, bon ce n est peut-être pas le lieu le plus sécurisé, mais ce n est pas dramatique, et puis ils entraient dans la faculté. C était moins risqué que de faire tout le tour» [Directrice de la cité universitaire]. Le quartier qui est traversé par les étudiants est mis en cause pour son aspect «dangereux», ou tout du moins «pas agréable». Ce contournement dû à la séparation entre le CROUS et l université, oblige les étudiants à pénétrer dans le quartier Le Racati 30. Effectivement, ce quartier possède une médiocre réputation aux yeux des usagers de ce parcours ainsi que de la police. Nous sommes d avantage en présence d un sentiment d insécurité, notamment relaté par des femmes, que de réels problèmes de sécurité des personnes. Ce quartier est davantage considéré par la police comme le refuge des petits trafiquants qui commettent un forfait aux alentours de la gare que d un véritable «coupe gorge». La direction du CROUS parlemente avec la faculté dans le but de rétablir la situation d origine, en l occurrence le droit de passage par la zone université par les résidents de la cité universitaire après la fermeture officielle des portes aux usagers de la journée. D ailleurs, la directrice du CROUS déplore cet état de fait dont elle a été elle-même victime. Elle espère également que les négociations vont porter leurs fruits : 55 «On doit en parler avec la faculté. Je pense que l on travaille dessus, je pense qu on a des réunions dessus, je pense qu on essaye de faire avancer les choses, mais il y a de la résistance. Il faudrait remettre en place cet ancien système. Mais la faculté a mis en place des mesures de sécurité hallucinante car même moi je ne peux plus rentrer. Alors que je suis logée sur le campus, ils ont quand même réussi à réactiver ma carte, mais pas celles des gens qui logent chez moi ou qui viennent régulièrement me visiter et qui doivent avoir une carte. Ma carte n a pas fonctionné pendant plusieurs mois» [Directrice du CROUS]. Mais, une partie des étudiants, pour au moins deux raisons (l allongement du parcours, la méfiance vis-à-vis du quartier Le Racati), se refuse à faire ce détour. Dans ce cas-là, le problème revient dans la 30 Le Racati est un ancien quartier de Marseille, situé entre la Gare de Marseille-Saint-Charles et l'autoroute nord sur lequel a été construite la nouvelle fac des Sciences en En argot marseillais le «racati» signifie : l'argent, l'origine de l'expression viendrait du fait que les jeux d'argent y fleurissaient à l'époque. Ce nom est probablement un corrompu du rogaton français. Au chemin de Belle-de-Mai, au bout de la rue Turenne, en face du cimetière, il existe encore une ancienne guinguette appelée «lou Racati».

57 zone de la faculté puisque une part des étudiants pénètre par la faculté en sautant les grilles de protection. En effet, le quartier environnant inquiète une part des résidents, mais il y aussi une question d allongement du parcours de marche. Le CROUS essaye tant bien que mal d apporter le meilleur niveau de sécurité à ses résidents ; pour autant le problème est loin d être simple à régler. La direction du CROUS a tenté de signaler ce problème à plusieurs reprises et d organiser une réunion avec différents partenaires, mais aucune solution concrète n a, jusqu à présent, été mise sur la table : «A une époque, on a fait une réunion avec le commissariat de police, la région, la mairie, l école qui est là-bas, le comité d intérêt du quartier aussi ; mais cela n a pas mené à grand-chose» [Directrice du CROUS]. - Les intrusions : Les intrusions semblent être un sujet écarté aujourd hui. En effet, le CROUS pense avoir réglé cette problématique il y a quelques années. Au début des années 2000, le souci principal était le grand nombre d intrusions extérieures. Sa méthode : une dissuasion assez forte pour éviter que le problème se pose (voir la partie suivante sur les outils de sécurité). Cette dissuasion se base sur une surveillance humaine, des instruments adaptés, couplés d une bonne connaissance du terrain par les agents. L objectif est d agir avant que les incidents ne se présentent : «il vaut mieux travailler sur la dissuasion que sur le curatif». Le dispositif de sécurité est pratiquement imparable ; il est effectivement pensé pour couper court à l entrée d individus non désirés. Si des personnes parviennent tout de même à entrer, c est grâce à l aide d un autre étudiant. Dans ce cas, la personne qui entre est sous sa responsabilité Les tapages nocturnes : Le tapage nocturne 31 ne peut être constaté principalement qu en deux types d endroits, les chambres ou les espaces communs (cuisine, salle de travail, salle TV et salle culturelle). On compte une cuisine équipée par étage (plaques chauffante, etc.). Il y a peu de rassemblement pour la simple raison que les cuisines sont trop petites ; il n y a pas de possibilité d installer une table avec des chaises. La cuisine n est pas conçue pour être un lieu de vie, on s y croise mais on échange peu. C est l aspect utilitaire qui prime. Certains étudiants qui se connaissent bien installent une table dans le couloir, cette pratique se met en place lorsque tout un étage se connaît et que les relations sont cordiales. D autres mangent par petits groupes dans leurs chambres. La question des rassemblements dans les cuisines qui pourraient poser des soucis en terme de bruit ou d apéritifs plus ou moins festifs ne se pose pas. La direction nous apprend qu une phase de rénovation de ces espaces va démarrer sous peu, mais il paraît improbable qu au-delà d une modernisation matérielle, la surface se modifie radicalement. Les étudiants ne sont pas tellement festifs à l intérieur des bâtiments. L équipe de gardiennage veuille à ce que l ambiance soit calme. Ils disent n intervenir que très rarement pour des raisons de tapage nocturne dans les lieux collectifs (de l ordre d une fois par an), mais de temps à autre dans les chambres. Si pendant leurs rondes, ils constatent un bruit excessif, ils frappent à la porte de la 31 Sont considérés comme nuisances sonores, «les musiques dont le volume n est pas contrôlé, les rassemblements dans les couloirs et les halls, dans votre logement ou devant les bâtiments. C est aussi dévaler les escaliers, c est oublier que les talons tapent, c est descendre sa valise à roulettes sans la porter, c est claquer les portes de jour comme de nuit» [extrait du Guide du résident Cité universitaire Gaston Berger].

58 chambre de l étudiant pour le rappeler à l ordre, «un passage généralement suffit amplement». Les étudiants ont le numéro de téléphone portable du veilleur de nuit qu ils peuvent utiliser en cas de gêne occasionnée par un autre étudiant. La directrice du CROUS présente la manière d intervenir qui semble assez souple : «Ils peuvent faire la fête, c est normal de faire la fête, mais, ils ne peuvent pas déranger systématiquement le voisinage. Lorsque c est 1 fois, ce n est pas grave, lorsque c est 2 fois, cela devient agaçant, quand c est 3 fois on les rappelle à l ordre. Généralement le veilleur de nuit intervient et cela suffit pour que les choses se calment. Si cela ne suffit pas, on peut mettre un avertissement, et au bout de 3 avertissements l étudiant est renvoyé de la cité universitaire. C est un cas très rare» [Directrice de la cité universitaire]. La direction nous rappelle que les étudiants ont le droit de visite. Ils peuvent recevoir qui ils veulent, quand ils veulent. Ils ne peuvent pas héberger, mais ils peuvent recevoir sans restriction. Il y a une grande liberté, mais il faut que les visiteurs soient accompagnés, que l hôte vienne les chercher à la porte notamment. Dans les discours, les étudiants sont présentés comme des personnes «très tranquilles» ; qui occupent les locaux dans le but de faire leurs études et doivent travailler en conséquence. En somme, les étudiants résidents jouissent d une sorte de caution de la part de la direction, car dans un sens ils mettent en jeu le fait de pouvoir rester dans la cité : «Attention, lorsqu il y a du bruit dans la soirée ou la nuit, ce n est pas toujours nos étudiants, c est aussi souvent ceux qui viennent les voir. Dans un sens, ces personnes ont l immunité. Dans ce cas-là, c est l étudiant qui reçoit qui est responsable de son invité, les règles sont claires» [Directrice de la cité universitaire] Les lieux et les périodes les plus sensibles : La direction du CROUS prend en considération sa localisation dans un quartier qu elle qualifie de «difficile» : «On est en bout de quartier, c est une impasse. C est vrai que dans cette impasse-là, il se passe des choses, il y a une faune, et particulièrement la nuit, qui est un peu plus difficile» [Directrice de la cité universitaire]. Les moments «difficiles» sont dus à la présence «des petites bandes de jeunes qui viennent ou qui ne viennent pas». Aucune régularité n est constatée. S il y a une période plus «difficile» que d autres, c est la période avant Noël. Le moment de la semaine où les vigiles sont les plus attentifs est le jeudi soir car il y a beaucoup d allées et venues et de fêtes (soirées étudiantes). Le week-end, où environ 20% des étudiants rentrent dans leur famille, est qualifié de «calme» où «rien de spécial n est à signalé».

59 - Les vols : Les étudiants qui se plaignent de vol sont très rares. Mais quelques cas ont été constatés. De mémoire, seulement deux cas de ce type sont ressortis des entretiens. Le premier : un étudiant qui était allé aux toilettes sans verrouiller la porte de sa chambre. Le deuxième : un étudiant qui avait fait une farce «pas très drôle» à son ami. En somme, les vols entre étudiants sont rarissimes. Cela s explique peut-être en partie par la sanction encourue en cas de vol entre étudiant : l exclusion de la cité universitaire. La sécurité (technique et humaine) semble également dissuader les potentiels voleurs extérieurs. Durant les deux dernières années, aucun vol n a été enregistré par la direction. - L alcool : La direction ne constate que très rarement la présence d alcool dans la cité universitaire : même si elle reconnaît qu «il y a de l alcool comme ailleurs chez les jeunes», c est «un aspect assez transparent, car lorsque les étudiants rentrent dans leur chambre, on ne voit plus rien». Cette pratique ne semble néanmoins pas tellement courante dans la cité ; les étudiants préférant sortir dans les bars pour boire. Mais, il est vrai qu il arrive de temps à autre au veilleur de nuit de rencontrer des étudiants dans un état avancé d alcoolémie lorsqu ils rentrent d une soirée. Si la personne n «a plus tous ses moyens», il est possible que le veilleur présent à la loge accompagne l étudiant dans sa chambre pour aller se coucher. Il n y a aucune procédure particulière mise en place concertant la question de l alcool. Ceci s explique par l infime quantité de faits constatés. - Prévention et détection du mal-être : Il n y a pas d infirmière spécifique pour le CROUS, mais seulement 2 assistantes sociales. Les infirmières sont rattachées à l université. Les relations sont bien tissées entre la direction du CROUS et l équipe d infirmières pour une communication efficace et la détection des problèmes chez les étudiant(e)s (mal être, souci financier, etc.). Les assistantes sociales ne sont pas affectées par établissement, mais par lieu d étude (et non par résidence universitaire). Le contact est plutôt régulier entre les assistantes sociales et la résidence Gaston Berger. Pour autant, la direction du CROUS ne peut en aucun cas obliger les étudiants à rencontrer les assistantes sociales puisqu ils sont majeurs et donc libre de ce choix. Les agents du CROUS ont uniquement un rôle de signalement et de conseil. Après avoir pris connaissance d une difficulté chez un étudiant, ils encouragent ce dernier à se rendre au bureau de l assistance sociale. Le discours suivant montre à quel point la gestion des soucis chez les étudiants est un travail collectif. On note que les femmes de ménage et les infirmières ont un rôle prépondérant dans la détection et la surveillance latente des problèmes : 58 «Je gère beaucoup d étudiants, et individuellement j en connais très peu. Il y a quand même certains cas qui ont attirés mon attention. Il y a plusieurs manières d attirer mon attention. Soit c est l infirmière de l université qui m en parle auquel cas, on fait attention. Là, on a eu un cas comme ça, on nous a dit attention, il est suivi. On l a donc noté dans nos fiches à la résidence. J ai prévenu les femmes de ménage car elles rentrent dans les chambres assez régulièrement, pour voir si tout va bien, si la chambre est propre, s il y a quelqu un, s il n y a pas quelqu un qui est parti, s il n y a pas 10 personnes installées dans la chambre. Donc, on prévient les femmes de

60 ménage qu elles jettent un coup d œil, une sorte de veille silencieuse» [Directrice de la cité universitaire]. La détection du mal être peut aussi avoir lieu lors d un rappel à l ordre dû à un manquement aux règles de la cité universitaire. Dans ce cas-là, la qualité de l écoute, la mise en confiance de la directrice et le discours qui l accompagne jouent un rôle important. Ce type de détection se retrouve, d après la direction, essentiellement chez les jeunes filles ; les garçons auraient donc une autre manière d exprimer leur mal être quelle qu en soit la raison : «Après, on a des cas un peu plus critique. Il y a un dysfonctionnement chez un étudiant, alors on lui donne un avertissement. C est arrivé plusieurs fois. Donc, je reçois l étudiante, c est généralement les filles car les garçons ne rentrent pas dans ce fonctionnement-là. Et l étudiante parle et explique ce qui lui arrive, qu est-ce qui ne va pas bien, pourquoi elle est comme cela, pourquoi sa chambre est dans un sale état, pourrie jusqu au plafond, c est souvent comme cela que ça se manifeste. L an dernier, j avais une étudiante de ce type, j avais préparé son exclusion car sa chambre était une poubelle, ce n était plus possible pour l hygiène de la cité. Elle a commencée à me raconter quelques petites choses, puis elle m a raconté qu elle était arrivée de Chine avec son copain pour se marier, puis qu il l avait quitté pour une autre. On a parlé longtemps. Je lui ai mis l exclusion de côté. Je lui ai dit de ne pas se laisser abattre, que sa mère ne voudrait pas la voir comme cela, etc. Et cela a fonctionné. Maintenant, elle est à Paris, je suis toujours en contact. Et elle vient de faire sa demande pour partir au Québec. Ce n est pas la seule ; il y en a quelques-unes par an comme elle» [Directrice de la cité universitaire]. 59 Dans la détection des problèmes une difficulté surgie. Malgré «une super équipe», les femmes de ménage n osent pas donner l information à la direction car «elles pensent un peu à l envers», elles voient le relai d informations concernant l intimité des étudiants comme de la délation. Il leur arrive tout de même de donner l information lorsqu elles sentent «que les choses vont trop loin». Le personnel à la loge, par contre, est qualifié d excellent relai. Il se trouve en première ligne et voit passer les étudiants toute la journée, toute la semaine, de jour comme de nuit : Une autre fois, c était une petite Malgache ; et je la vois qui jette des cubis de vin par la fenêtre. Elle avait 19 ans et un problème de cœur, c est ce que j ai appris ensuite. J en ai informé la directrice qui a pris des dispositions pour recevoir et discuter avec cette jeune-fille [Agent à la loge de la cité]. Malgré l importance que tous les acteurs accordent aux divers soucis rencontrés par les étudiants, la détection des problèmes peu visibles est difficile. Le personnel ne semble pas être assez pour répondre aux besoins des étudiants en la matière : «Mais c est 1 personne sur presque 400. Je suis sûr qu il y en a 5 et 10% qui ne sont pas à l aise, comme dans le reste de la population. Il y a ceux que

61 l on détecte et ceux que l on ne détecte pas» [Directrice de la cité universitaire]. Une attention particulière est donnée aux étudiantes de première année. Le contrôle social est d autant plus fort que la personne est de sexe féminin. On suppose à tort ou à raison que les filles souffrent davantage de l isolement et du détachement de la sphère familiale. On les croit aussi plus en proie à se «lâcher avec les garçons lorsqu elles ont subi une éducation très stricte, sans sortie», et donc à ramener d éventuels «soucis» à l intérieur de la cité. Par contre, la notion de vulnérabilité toucherait tant les jeunes-hommes que les jeunes-femmes primo-arrivants dans la «grande ville de Marseille». On considère ces étudiants «pas toujours armés» lorsqu ils viennent de petites villes des Alpes de Haute Provence, ils n ont pas l habitude, les réflexes de protection et les précautions minimum requises : «peut-être que chez eux, ils pouvaient sortir sans faire de mauvaise rencontre, ici à Marseille, ce n est pas pareil». - Les liens avec les services de police : Un travail conséquent est fait avec le commissariat de quartier (III ème arrondissement) conjointement avec la faculté et la cité universitaire. Des mesures d échanges ont été mises en place il y plusieurs années. Aussi bien la faculté que le CROUS possèdent un numéro de téléphone portable pour joindre la police. La direction du CROUS avoue ne faire appel à la police que dans des cas d extrême urgence. De mémoire, la police n a été appelée qu une seule fois ces trois dernières années et l appel est resté sans réponse. On constate que les liens sont établis, pour autant les situations rencontrées par les personnels du CROUS ne requiert pas particulièrement l aide des services de police. Le peu de difficultés recensées se gèrent en interne. 60 II. 2. Organisation de l accueil et de la sécurité - Gardiennage : la cité universitaire est surveillée en continu toute l année, de jour comme de nuit, pendant les périodes scolaires comme pendant les vacances et les jours fériés. Un seul gardien est présent à la loge 24h/24. En journée, un agent d accueil est présent dans la loge à l entrée de la partie habitation de la cité. De nuit, les veilleurs font 3 rondes en extérieur et 3 rondes à l intérieur des bâtiments de 21 heures à 6 heures. Durant la période estivale, le personnel de loge s occupe du recrutement des étudiants en qualité d agent d accueil (CDD de trois mois maximum), mais pour la direction ce dispositif «ne fonctionne pas très bien». Le manque de formation et l absence d intérêt pour un emploi de court terme semblent expliquer ce constat. La direction ne se plaint pas du travail en lui-même, mais plutôt du manque d investissement et de prise d initiatives que l on pourrait considérer comme périphérique. «En loge c est infernal. Vous avez un problème, vous essayez de chercher la solution. Donc il y a ceux qui ont un peu de bon sens et puis ceux qui ne comprennent rien. Les étudiants font au moins l indispensable, mais ils ne font rarement plus» [Directrice de la cité universitaire].

62 La directrice de la cité universitaire est logée sur place dans la cité Gaston Berger. Par conséquent, elle reste la référente de jour comme de nuit. Si le personnel de nuit rencontre un problème qu il ne peut résoudre, il est amené à contacter la directrice par téléphone. Elle avoue être très peu sollicitée, ce qui confirme que le personnel dispose d une certaine autonomie et la capacité de solutionner le peu de problèmes qu il rencontre. Mais le référent technique est davantage dérangé que la directrice. Il existe des consignes précises s ajoutant au bon sens pour savoir quels types de problèmes techniques ne peuvent pas attendre et lesquels peuvent être résorbés au matin : «si par exemple une canalisation explose ou s il y a une coupure d électricité dans tout un étage, on n attend pas le matin, c est du bon sens». - Un équipement matériel très moderne : ***Les caméras de vidéosurveillance Tout comme dans le reste de la faculté, on retrouve ici des caméras de vidéosurveillance. Elles sont au nombre de 4, auxquelles il faut ajouter 1 caméra, gérée par la faculté, qui domine le parvis de la cité. Toutes les caméras possèdent un axe de rotation à 360. Les caméras sont accessibles seulement par les personnes de la loge qui peuvent les visionner en permanence. Elles montrent les «endroits cachés» comme l ascenseur qui se trouve à l arrière de la cité ; il y a un «recoin» non visible facilement ce qui l a conduit à être choisi lors de l implantation des caméras. Une seconde caméra donne sur le portail rouge (entrée de la cité) pour savoir qui sort, qui veut rentrer. Une troisième sur le portail vert pour savoir qui veut rentrer également. Tous les accès sont couverts, les escaliers qui conduisent de la faculté à la cité, le parvis devant l entrée principale pour accéder aux chambres sont couverts également. La dernière caméra couvre l entrée de la résidence donnant une vision de l intérieur du bâtiment. En d autres termes seuls les endroits considérés comme potentiellement sensibles et les entrées sont surveillées. Si les caméras ont un rôle largement dissuasif, les enregistrements peuvent être transmis à la police nationale dans le cadre d une enquête. Le CROUS a déjà été sollicité par la faculté pour fournir des images dans le cas d une dégradation sérieuse du bâtiment LSH (fenêtres cassées). La sécurité est appréhendée sous un angle dissuasif ; le but est de gérer les problèmes en amont plutôt que de rechercher leurs auteurs après coup. Cette dissuasion semble bien fonctionner, notamment lorsque ces outils de sécurité sont ostensiblement indiqués aux usagers. Mais il est très probable que les faits de délinquance, aussi faibles qu ils soient, s exportent hors des zones sécurisées. On parle alors de déplacement de la délinquance comme a pu le montrer Gill et Spriggs [2005] 32 ou Laurent Mucchielli [2013] 33. Les premiers auteurs ont démontré que, bien que les CCTV (closed-circuit television) peuvent être un outil puissant dans la lutte contre la criminalité, mais qu il doit être reconnu que les contextes dans lesquels opèrent les systèmes de vidéosurveillance sont très variables, de même que les systèmes eux-mêmes. Le second auteur montre que la présence visible des caméras dans l espace public entraine des déplacements confirmés par l expérience des agents de télésurveillance. 61 ***La reconnaissance biométrique L entrée de la cité universitaire est fermée par reconnaissance digitale (de type biométrique) à partir de 20 heures. Une première reconnaissance digitale est installée à l entrée de la cité, une seconde 32 Martin Gill et Angela Spriggs, «Assessing the impact of CCTV», Home Office Research Study, n 292, 02/ Laurent Mucchielli, «La "vidéoprotection" : légendes et usages véritables Principaux résultats d une étude de terrain», Les Cahiers de la fonction publique, n 338, 11/2013, pp , p. 41.

63 empreinte est demandée lorsque les étudiants pénètrent dans le bâtiment (qui lui est fermé en permanence). L atteinte aux libertés fondamentales, dont la protection de la vie privée, varie selon les modalités d utilisation de ce système. Néanmoins, la direction affirme que la vie privée des étudiants est préservée et explique la présence de ce système comme suit : «Les étudiants savent que nous ne sommes pas là pour vérifier ce qu ils font ; d abord parce que je n ai pas temps et aussi parce que cela ne m intéresse pas. Et d ailleurs, les passages ne sont pas enregistrés». Mais les étudiants savent que c est leur sécurité quand même. En plus, c est un système pratique, on ne peut pas oublier le code ou la clé [car il n y en a pas] ni le donner à quelqu un. C est très bien pensé» [Directrice de la cité universitaire]. Nous avons également eu connaissance d une justification historique de ce type de sécurité. Le premier argument reste la dangerosité du site de par son positionnement géographique (les quartiers environnants et l implantation centrale dans la ville de Marseille). Le second argument se caractérise par le souci d élimer les intrusions de personnes non étudiantes. Cette justification relève à la fois de la réalité des faits recensés (nombre de plaintes), mais dans une certaine mesure du simple sentiment d insécurité perçue par les familles des étudiants (peur des familles). L installation de la biométrie et la présence d un gardiennage continu se sont conjuguées afin de redynamiser l attractivité de la cité dans une ambiance plus sécurisée : 62 «Quand je suis arrivé ici au début de l année 2002, tout était ouvert jour et nuit et cela avait comme effet que énormément de parents enlevaient leur enfant de notre cité car ils la considéraient comme dangereuse et c était le cas. En réalité, c est surtout les abords qui étaient dangereux. Maintenant entre le gardien 24h/24 et la reconnaissance digitale [mise en place en 2005], cela devient très compliqué de rentrer. On a été obligé malheureusement de verrouiller l entrée par les 2 quartiers. On a fini par diminuer de 95% les problèmes. La sécurité mise en place [gardien notamment] est largement dissuasive. Je devais avoir avant par an environ 50 à 60 dépôts de plainte, désormais j en ai 2 par an. Aujourd hui, c est une cité qui ne pose aucun problème de sécurité [Directrice de la cité universitaire]. La cité Gaston Berger était à l époque de l installation de la biométrie un site pilote. La vidéosurveillance et le contrôle biométrique à l entrée représentent d après la direction un coup mensuel estimé entre 200 et 300 euros ; ce qui paraît dérisoire. Elle semble très satisfaite de ce système. Les étudiants, quant à eux, ne le remettent apparemment pas en cause puisqu il est bien précisé dans la plaquette de présentation de la cité universitaire. - L organisation du travail

64 ***Les relations de travail : l équipe de personnels de la cité Gaston Berger «travaille en bonne intelligence». On constate aussi que la communication fonctionne ; les messages sont transmis. En outre, les relations sont soutenues entre le veilleur de nuit et le PC sécurité de la faculté même s il n y a pas de concertation régulière ; seulement à la demande d une des structures. Bien que cette situation n est pas courante, l administration centrale a auparavant réclamé les images des caméras du CROUS lors d un forfait effectué sur la zone AMU ; ce qui témoigne d une certaine collaboration entre les différents services présents dans la faculté. ***Une action au «coup par coup» : le travail sur les aménagements et la sécurité ont été décidé et pensé au fur et à mesure des problèmes rencontrés. Cette manière de fonctionner prend en considération l évolution des problèmes rencontrés. Les solutions trouvées sont parfois de l ordre du «système D», mais la connaissance du terrain par les acteurs y fait pour beaucoup. Le manque de budget oblige à combiner une observation de ce qui se déroule sur le terrain et une certaine imagination. Ces deux exemples en sont la preuve. Exemple 1 : «Le parking derrière permet d accéder à la zone CROUS par un portail. Vous aviez beaucoup de jeunes du quartier qui venaient en scooter, prenait le petit portail et qui faisaient le tour de l esplanade. Un jour je me suis dit, ce n est plus possible. On s est réuni avec l équipe technique pour voir ce que l on pouvait faire. Avant le portail était toujours ouvert. Je me suis dit, on ne peut pas fermer complétement car des gens viennent manger par ce chemin et les étudiants passent par là aussi. Donc on a fermé en diagonal. On a fait passer à pied quelqu'un d'embonpoint dans l équipe ; on l a mis au milieu pour calculer la largeur. Maintenant le portail est fixé en semi ouverture. C'est-à-dire qu à pied vous passez, avec une valise vous passez à peu près, mais avec un scooter vous ne passez pas. Et on n a jamais plus été embêté ensuite. C est pour vous dire, c est beaucoup d imagination» [Directrice de la cité universitaire]. 63 Exemple 2 : «Avant, il y avait un monsieur du quartier qui venait avec deux énormes chiens, et donc il y avait des crottes partout, c était dégueulasse car il ne ramassait pas. En haut de l escalier, il y avait un banc en pierre où il venait s asseoir. Et tout le monde avait peur, car les chiens étaient énormes. Je suis arrivée un matin et je me suis dit, on va casser ce banc, on ne l a plus jamais revu ensuite. C est beaucoup d observation et de réflexion et finalement cela fonctionne. Il n y a pas que le budget à gérer» [L agent chef est responsable de la maintenance des équipements et des locaux].

65 Conclusion 2 La résidence Gaston Berger possède son propre système de sécurité, de surveillance et des agents sous la direction du CROUS. Après une vague de problèmes survenus durant la dernière décennie, aujourd hui, la «tranquillité» de la cité ressort dans tous les discours recueillis. Si l on creuse un peu, on se rend compte que l immense majorité des soucis rencontrés par les étudiants et les personnels se sont déplacés de l intérieur vers l extérieur de la zone CROUS. En effet, si problème il y a, ils se produisent sur les abords du campus. L encastrement de cette cité dans des quartiers qualifiés de «difficiles» influent sur les représentations et le sentiment d insécurité (notamment pour se rendre à la cité le soir). A 19H30, l entrée principale de la faculté ferme ; les étudiants doivent ensuite accéder à la cité U. depuis le quartier Le Racati (médiocre réputation confirmée par la police). Les femmes semblent le plus souffrir de cette situation. Soucieux d apporter la meilleure sécurité aux étudiants, la directrice du CROUS explique être en pourparlers avec les services de l université pour permettre d ouvrir la porte principale de la faculté (ce qui était le cas autrefois) aux seuls résidents, mais avoue trouver quelques résistances. Les intrusions sont presque absentes de la cité universitaire. L implantation d un système de reconnaissance digitale permettant d actionner l ouverture des portes pour se rendre à la cité en a découragé plus d un. Depuis l installation de ce système (2005), les intrusions ont cessées. Les tapages nocturnes, les vols, l usage d alcool, sont d une très faible intensité et sont même parfois absents des discours. Il existe un travail commun entre les infirmières, les assistantes sociales et les personnels de direction du CROUS dans le but de prévenir les situations de mal-être étudiant. Lorsqu on parle de prévention, il s agirait davantage d écoute et de détection des étudiants taciturnes. Dans ce cas, les femmes de ménages effectuent une veille silencieuse pour aider à ce repérage. Notons qu une forme de résistance est présente puisqu une partie des agents de nettoyage voit le passage d information des étudiants auprès de la direction comme de la délation. Quant au personnel de loge, il est qualifié d excellent relais de par sa position (observation de la toutes les allées et venues des étudiants). Il est en tout cas certain que le contrôle social est d autant plus fort que la personne est de sexe féminin. 64 La sécurité des personnes a une grande importance pour la direction du CROUS. Pour preuve l éventail des outils relatifs à la sécurité : reconnaissance biométrique (empreinte digitale) pour tous les accès, caméras de vidéosurveillance, gardien posté 24H/24, écran de contrôle, rondes systématiques.

66 III. LE REGARD DES PERSONNELS EN CHARGE DE LA SURETE/SECURITE La plupart des entretiens montrent des personnels sensibles aux questions de sûreté et de sécurité. Sans pour autant céder au catastrophisme, les problèmes sont considérés comme sérieux. Les intrusions sont perçues comme la source des difficultés de gestion de la sécurité des biens et des personnes. Dans un premier temps, nous allons discuter de la vision des chefs d équipe et des personnels de bureau. Et dans un deuxième temps, nous questionnerons le sentiment des personnels sur le terrain. III. 1. Les personnels des bureaux : une vision gestionnaire des problèmes - Les intrusions diverses : Ce qui est mis en exergue dans tous les entretiens est le souci des «intrusions», c'est-à-dire le fait de s'introduire de façon inopportune dans l enceinte de la faculté, sans y être invité de par son statut d étudiant, de personnel, de prestataire de service ou de participant à un événement ponctuel (colloque ou autre manifestation). Mais d une manière générale, la plupart des personnels pensent que cette situation «va dans le bon sens», constatant ainsi des améliorations depuis quelques années. Un exemple de discours qui va dans ce sens : «Il y a du mieux, tout récemment. C est vrai que moi comme je suis arrivé ici il y a un an et demi, ce qui m a frappé en premier lieu, c était le manque de sécurité. Pourtant, je viens du campus d Aix-Schumann et ce n est pas tout rose. Mais ici, c était quand même une ambiance plus pesante et lourde. Il y avait surtout beaucoup d intrusions de publics qui ne sont pas de l université, qui ne sont pas étudiants. Je dirai que cela va de mieux en mieux» [Responsable logistique du site Saint-Charles de l Université Aix- Marseille]. 65 Selon le responsable de la logistique, les problèmes d intrusions influencent directement le travail des agents d entretien qui sont «en première ligne». Ces derniers retrouvent souvent des salles de cours qui sont «squattées ou dégradées». Mais ce sont les agents qui nettoient le bâtiment 5 (IGH), «la zone où il y a le plus de problèmes» qui sont directement impactés par les occupations non autorisées de locaux. Si les soucis dus au «squattage» peuvent se ressentir par des dégradations de matériel ou par l abandon de détritus à terre, on remarque dans le discours qu une des raisons essentielle réside dans la gestion du conflit et le rapport entre agents et «personnes qui ne sont pas étudiantes» : «Ils nettoient à partir de 6H du matin, et lorsqu ils repassent à 9H, et que l amphi est squatté par des personnes qui ne sont pas étudiantes, qui ne sont pas de l université, c est vrai que ils essayent de les mettre dehors et parfois ils se font insulter, leur travail n est pas respecté» [Responsable logistique du site Saint-Charles de l Université Aix-Marseille].

67 Aux dires des personnels, les infractions sont dues à des effractions ou à des amphithéâtres qui se sont restés ouverts. La gestion de l ouverture et de la fermeture des bâtiments ne trouve pas de solution miracle, et pourtant elle permet entre autre d expliquer la naissance des altercations et des échanges de mots parfois violents entre agents de nettoyage et «squatteurs». En effet, la règle sur le papier stipule qu «une salle ou un amphithéâtre doit être verrouillé s il n y a pas cours». Pour autant dans la pratique, cette règle a des difficultés à être respectée pour au moins deux raisons. Premièrement, une partie des enseignants réservent les salles au semestre alors qu en pratique ils ne vont pas être présents chaque semaine. Chaque jour, le bureau de la logistique imprime pour le PC sécurité les occupations du lendemain, ensuite les agents ouvrent toutes les salles de cours qui sont sur le planning alors que l enseignement n aura pas forcément lieu. Deuxièmement, ce premier phénomène vient se conjuguer au fait que les agents qui ouvrent les salles ne sont pas assez nombreux eu égard à la grandeur du site (17 bâtiments). Les salles vont être ouvertes pour le premier créneau horaire d enseignement (avant le début d un cours), mais si les salles sont libres au milieu de journée et restent occupées en fin de journée, ils n ont pas forcément la refermer par manque de temps. Par exemple, s il y a un cours entre 10 heures et 11 heures puis entre 13 heures et 14 heures, la fermeture n est pas systématique. En somme, les intrusions, notamment de lycéens et collégiens dans les salles de cours ou amphithéâtre ne causent pas d énormes dommages, mais entravent le travail des personnels de nettoyage. Pour ce qui est de l intérieur des bâtiments, ce constat semble aller de pairs avec les périodes de l année et la météo : «L hiver, dès qu il fait froid, nous avons encore plus d intrusions, notamment des lycéens, et encore plus les jours de pluie. C est des intrusions, mais c est des lycéens. Le problème c est qu ils fument dans les salles, qu ils laissent les mégots, parfois ils crachent dans les salles, ou alors ils laissent les papiers Macdonald. Mais c est vrai que c est pénible pour les agents ; on n arrive pas à lutter. Mes agents, même s ils sont 5 la journée, il y en a un qui est au niveau du PC, à la guérite, après y en a un qui va être appelé pour faire l ouverture de salle à la demande. Le site est tellement grand sur Saint-Charles qu on a du mal à faire fermer les salles qui ne sont pas occupés» [Responsable logistique du site Saint-Charles de l Université Aix-Marseille]. 66

68 67 Coursive et esplanade menant aux amphithéâtres (Rez-de-chaussée de l IGH ou bâtiment 5) La question de l étanchéité du site est mise en avant par la direction de la logistique pour expliquer qu elle fait peser une plus lourde charge de travail sur les agents d entretien, même si elle reconnaît que ce phénomène est inhérent aux grandes villes, particulièrement à la ville de Marseille. Au-delà des intrusions de «jeunes» dénoncées, l équipe de direction se plaint également de la présence de SDF qui ne se déroule que les mois estivaux, lorsque la faculté est fermée. Ce phénomène demeure très localisé dans le temps et par conséquent temporaire. Ce type d intrusion ne cause aucun dégât matériel ; il est notamment réprouvé en terme de légalité (violation de propriété) et d image de la faculté comme le montre l exemple ci-dessous : «Par exemple cet été en août 2013, on avait un gros congrès d Europe écologie-les verts, et c est vrai que quand je suis arrivé ici j ai découvert que dans la conciergerie, il y avait des matelas et pas mal de SDF qui squattaient. Nous avons une intrusion de SDF surtout l été. Ils dorment dans les extérieurs de l université. Ce problème précis a été réglé avec tous les interlocuteurs» [Responsable logistique du site Saint-Charles de l Université Aix-Marseille].

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