ARCTIQUE, LA FIN D UN SANCTUAIRE? Date de mise en ligne : janvier 2016

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1 ARCTIQUE, LA FIN D UN SANCTUAIRE? Date de mise en ligne : janvier 2016 L Arctique, le nouvel eldorado. Présenter un pays connu sous forme d exposé. Thème : environnement Niveau : B1 Public : adultes Durée indicative : 2 heures 15, sans les exposés EXTRAITS UTILISES : introduction et définitions de l Arctique : localisation et évolution de l Arctique : ressources en Arctique : ouverture de voies maritimes PARCOURS PEDAGOGIQUE Étape 1 Mise en route... 2 Décrire des images ; émettre des hypothèses (activité 1)... 2 Étape 2 Analyser des faits... 2 Comprendre différents critères pour délimiter une région (activité 2)... 2 Employer le lexique lié à la géographie (activité 3)... 2 Repérer des conséquences (activité 4)... 3 Comprendre des informations complexes en s aidant du support visuel (activité 5)... 3 Anticiper d autres changements (activité 6)... 4 Étape 3 Repérer une prise de position... 4 Identifier des procédés de modalisation (activité 7)... 4 Étape 4 Participer au débat... 5 Présenter un pays (activité 8)... 5 OBJECTIFS COMMUNICATIFS / PRAGMATIQUES Décrire des images. Émettre des hypothèses sur le contenu d une émission. Comprendre différents critères pour délimiter une région. S appuyer sur le canal visuel pour pallier la difficulté du canal textuel. Repérer des conséquences et des difficultés. Faire un exposé. OBJECTIFS LINGUISTIQUES Revoir et enrichir le lexique lié à la géographie. Revoir et enrichir le lexique du changement (baisse et augmentation). Enrichir le lexique des ressources naturelles. OBJECTIFS (INTER)CULTURELS Découvrir la région de l Arctique. Découvrir les richesses naturelles dans le monde. Page 1 sur 5

2 ÉTAPE 1 MISE EN ROUTE Décrire des images ; émettre des hypothèses (activité 1) Expression orale groupe-classe 10 min (supports : fiche apprenant, début de l émission) Distribuer la fiche apprenant. Diffuser les images de la banquise au début de l émission sans le son ( ). Faites l activité 1 : regardez l extrait. Que voyez-vous? À votre avis, de quoi traite l émission? Écrire les propositions au tableau. Introduire progressivement le lexique spécifique tel que les mots : pôle, banquise, etc. - On voit des plaques de glace sur l océan : on est dans le Grand Nord. - Il y a un bateau, avec des scientifiques qui observent les plaques de glace. - Ce sont peut-être des touristes qui viennent assister à la fonte des glaces. Et ils filment un ours blanc en difficulté. - Oui, il est souvent choisi pour symboliser l impact du réchauffement climatique dans les régions de l Extrême Nord. Etc. - Je pense que l émission va parler des explorations dans l Arctique. - Je crois que l émission va s intéresser au réchauffement climatique. Etc. ÉTAPE 2 ANALYSER DES FAITS Comprendre différents critères pour délimiter une région (activité 2) Compréhension écrite et orale binômes 15 min (supports : fiche apprenant, fiche matériel, extrait 1) Préparer l activité par un bref remue-méninge oral. Faire travailler les apprenants en binômes. Écrire au tableau les professions scientifiques suivantes : géographe, météorologue, biologiste, pédologue. Demander aux apprenants d associer à ces professions les éléments qui s y rattachent communément. Par exemple : pour le géographe, on a le cercle polaire, le soleil, etc. Pour le météorologue, la température. Mettre en commun. Distribuer la fiche matériel. Lire la consigne. Faites l activité 2 : écoutez le début de l émission. Reliez les cartes aux professions et aux critères choisis par chaque profession pour définir l Arctique. Diffuser le début de l émission ( ). Inviter les apprenants à comparer leurs réponses, mettre en commun. Le biologiste : 3. + d. Le météorologue : 2. + c. Le pédologue : 4. + b. Le géographe : 1. + a. Employer le lexique lié à la géographie (activité 3) Production orale, compréhension écrite et orale groupe-classe, individuel, binômes 25 min (supports : fiche apprenant, extrait 2) Inviter les apprenants à travailler en binômes. Faites l activité 3 : complétez le texte à partir des mots proposés et des définitions données entre parenthèses. Proposer de comparer les réponses. En guise de première correction, diffuser le début du deuxième extrait ( ). Noter les mots au tableau, s appuyer sur les photos afin de s assurer que le lexique scientifique est bien compris. Préciser que les calottes polaires sont d immenses glaciers qui peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres d épaisseur. Le Canada, les États-Unis avec l Alaska, la Russie, la Norvège par sa côte nord et sa souveraineté sur l archipel du Svalbard, l Islande et le Groenland qui est sous souveraineté danoise. Leurs côtes sont baignées par l océan glacial Arctique donc pas de continent au nord de l hémisphère nord, non c est un océan et tout au long de l année, il est Page 2 sur 5

3 couvert par la banquise. La banquise, c est la mer qui gèle et quand elle fond, cela ne change pas le niveau de la mer un peu comme un glaçon dans un verre alors que les icebergs, ce sont de gros morceaux de glace qui se détachent des glaciers venant des calottes polaires donc formées d eau douce. Quand il fond, le niveau de la mer monte. Repérer des conséquences (activité 4) Compréhension orale, expression écrite individuel 20 min (supports : fiche apprenant, extrait 2, fiche matériel) Diffuser la suite du deuxième extrait ( ). Faites l activité 4 : écoutez la suite de l extrait. Relevez les répercussions du réchauffement climatique sur la région de l Arctique illustrées dans ces images. Les images sont disponibles en grand format dans la fiche matériel. Faire comparer les réponses. Rediffuser l extrait. La correction est commune. Écrire les propositions au tableau. Depuis une vingtaine d années, la banquise a diminué en épaisseur, en durée de présence et en superficie. Les ours trouvent moins de phoques à manger. Les communautés ont changé de mode de déplacement pour se rendre de village en village, la faune marine a changé également. La vision de la région arctique a changé : elle est devenue une région centrale. Comme le pôle Nord est devenu plus accessible, on peut exploiter les gisements miniers, gaziers et pétroliers. Comprendre des informations complexes en s aidant du support visuel (activité 5) Compréhension orale individuel 20 min (support : fiche apprenant, extrait 3) Lever les difficultés lexicales. Diffuser le troisième extrait ( ). Faire des pauses afin de permettre aux apprenants de corriger les affirmations erronées. Faites l activité 5 : écoutez l extrait, dites si les affirmations sont vraies ou fausses. Aidez-vous des cartes pour mieux comprendre les commentaires du présentateur. Corrigez les affirmations fausses. Corriger ensemble à l oral. V F 1. La kimberlite est une roche qui renferme des diamants. x 2. Le Canada a des gisements d hydrocarbures, c est-à-dire des gisements de pétrole et de gaz. x 3. Le Canada possède des ressources en plomb, en argent, en zinc, en or et en cuivre. x 4. Une exploitation pétrolière ne pollue pas beaucoup. (Elle représente un fort risque environnemental) x 5. Bien que ANWR soit une zone protégée, la zone 1002 vient d être autorisée à l exploitation. x 6. Un des plus gros troupeaux de caribous au monde vit dans cette zone. x 7. En Russie, il n y a ni or, ni cuivre, ni diamant. (C est indiqué à l écran) x 8. La Russie exploite seule ses champs gaziers. (Il y a aussi le norvégien Statol, le français Total, etc.) x 9. Malgré les sanctions économiques contre la Russie suite à la guerre en Ukraine, le géant américain Exxon a x déplacé une plateforme de forage en mer de Kara. 10. La Chine n exploite aucun gisement de pétrole dans la zone Arctique. (Elle est présente dans la zone de x Dreki, au large de l Islande) Page 3 sur 5

4 Anticiper d autres changements (activité 6) Production et compréhension orale binômes 15 min (support : fiche apprenant, fiche matériel, extrait 4) Former à nouveau des binômes. Projeter ou imprimer la carte de la fiche matériel et la distribuer. Laisser aux apprenants le temps de discuter entre eux et de noter leurs idées. Mettre en commun, inviter les apprenants à s interroger sur les bénéfices financiers attendus. Diffuser le dernier extrait ( ) afin de vérifier la pertinence des réponses. Faites l activité 6 : observez les cartes, anticipez un nouveau changement à venir et les bénéfices attendus de ce changement. La carte suggère l ouverture de nouvelles voies maritimes : entre le Canada, la Russie, l Europe et l Asie. (Le passage du Nord-Ouest au large du Canada, le passage du Nord-Est au large de la Russie et une route nommée «pont arctique» allant des côtes russes aux côtes canadiennes et vice versa.) Aujourd hui, entre Londres et Yokohama, le trajet est de km par le canal de Panama et de km par le canal de Suez. Avec les nouvelles routes maritimes, on passe à km (par le passage du Nord-Est) et à km (par le passage du Nord-Ouest). Pour les compagnies, ces nouvelles voies représentent un gain de temps, un gain de fioul, une baisse du coût des équipages et peut-être une baisse des primes d assurance. ÉTAPE 3 REPERER UNE PRISE DE POSITION Identifier des procédés de modalisation (activité 7) Analyse stylistique petits groupes 25 min (support : fiche apprenant) Lire attentivement la consigne avec les apprenants. Faire travailler la classe en petits groupes. On peut confier un objet de recherche à chaque groupe. Faites l activité 7 : à votre avis, que pense réellement le présentateur de l exploitation des hydrocarbures en Arctique? Lisez la conclusion de l émission. L analyse des propos permet de découvrir son point de vue. Interrogez-vous sur les éléments soulignés : le choix des mots, l emploi du conditionnel, la présence d adverbes, l accumulation d adjectifs. Et que pensez-vous de la dernière phrase de Jean-Christophe Victor? On peut éventuellement visionner la conclusion ( ) afin d aider les apprenants à repérer la tonalité ironique employée par le présentateur qui est aussi visible à son sourire très discret, à la fin de l émission. Passer dans le groupe pour apporter une aide ponctuelle et lever les difficultés lexicales. Mettre en commun. Écrire les réponses au tableau. 1. Alors, pour le US Geological Survey, cette région de l Arctique renfermerait environ 10 % des réserves de pétrole, peut-être 30 % des réserves de gaz. Alors, ces chiffres ne sont que des estimations, mais ils ont marqué les esprits et ont engendré cette fièvre exploratrice que l on voit maintenant dans l Arctique. L emploi du conditionnel évoque des informations non confirmées. Le mot «estimations», les adverbes «environ, peutêtre» renforcent l idée que les chiffres ne sont pas encore sûrs. Mais le désir des entreprises d exploiter les éventuelles ressources de cette région est bien là : le présentateur le souligne au travers du lexique (marquer les esprits, fièvre exploratrice). Il exprime implicitement une opinion négative : d une part, le manque de certitude scientifique et de l autre, l avidité des compagnies pétrolières, un désir proche de la maladie (fièvre). 2. Quoi qu il en soit, si ce potentiel minier se confirme, il entraînera évidemment un trafic maritime beaucoup plus important, donc il faudra prévoir des navires à coque renforcée, des navires accompagnés par des brise-glaces, ne serait-ce que pour rassurer les assureurs. Ici, peu importe la situation, dit Jean-Christophe Victor : si on trouve des gisements, il est certain que le trafic va augmenter. L adverbe «évidemment» renforce cette certitude, l opinion du présentateur est bien marquée. La dernière phrase semble comique. Les compagnies maritimes sont prêtes à tout pour faire des économies : même investir dans navires à coque renforcée, des navires accompagnés par des brise-glaces. Il y a aussi un jeu de mots «rassurer les assureurs» : c est le contraire de ce qui se passe dans la réalité où les assureurs nous (r)assurent contre les risques. Page 4 sur 5

5 3. Quoi qu il en soit, cette région libère des icebergs patibulaires absolument gigantesques, entraînant des sauvetages complexes, coûteux et extrêmement compliqués à monter. Donc, on peut toujours essayer de réfléchir à ce que pèserait une plateforme offshore devant un iceberg dérivant. Jean-Christophe Victor souligne que cette région est extrêmement dangereuse avec ses icebergs. Pour montrer la puissance terrifiante des icebergs, le présentateur emploie deux adjectifs qui expriment un superlatif «patibulaire» et «gigantesque». L adverbe «absolument» renforce la notion de grandeur des icebergs. Ensuite, l énumération des adjectifs «complexes, coûteux et extrêmement compliqués» permet de mettre en évidence la difficulté des sauvetages, l adverbe «extrêmement» en souligne encore davantage la complexité. Sa dernière phrase est ironique, on sait bien que rien ne résiste à un iceberg dérivant. L opinion de Jean-Christophe Victor : Pour lui, il est certain que le trafic maritime va augmenter. Par contre, il semble douter que l exploitation des gisements gaziers et pétroliers soit possible. Les difficultés sont trop grandes. ÉTAPE 4 PARTICIPER AU DEBAT Présenter un pays (activité 8) Production orale binômes 30 min (selon le nombre d apprenants) Faire travailler les apprenants en tandems. Ils préparent leur exposé à la maison. Faites l activité 9 : préparez un exposé sur un pays que vous connaissez et dont le sol renferme d importantes ressources. Présentez sa situation géographique, ses ressources et les menaces que représente leur exploitation. Prendre note des erreurs. À la fin de chaque exposé, faire une remédiation sur certaines d entre elles. La République démocratique du Congo, appelée aussi Congo, est un pays d Afrique centrale. Il est situé sur la ligne de l Équateur. C est le pays francophone le plus peuplé au monde. Sa capitale est Kinshasa. Les États voisins sont l Ouganda, le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, la République centrafricaine, la République du Congo, la Zambie et l Angola. Etc. La RDC possède énormément de ressources naturelles, mais elles sont souvent mal exploitées et rarement par des entreprises du pays. L objectif de ce pays est d exploiter ses ressources naturelles pour accélérer le développement humain afin que les revenus des ressources naturelles profitent réellement au peuple congolais. La RDC possède des ressources en cuivre, en cobalt, en étain et en or. Leur exploitation menace les forêts tropicales. Et les minerais sont parfois exportés frauduleusement. Etc. Pour aller plus loin : Imprimer l article du quotidien Le Monde du 28 septembre Faire repérer les arguments qui ont finalement dissuadés les compagnies à poursuivre leur exploration dans le Grand Nord. Page 5 sur 5