Une entrevue avec le directeur général de l ÉTS, Yves Beauchamp

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1 SECTION? Journal de l École de technologie supérieure Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver 2013 INNOVATION 4 Le Quartier de l innovation Les pièces du puzzle se mettent en place! Une entrevue avec le directeur général de l ÉTS, Yves Beauchamp 13 Les 24 h de l innovation Réfléchir aujourd hui aux innovations de demain Une entrevue avec Mickaël Gardoni 14 L innovation ouverte Vous avez dit collaboratif? Une entrevue avec Isabelle Deschamps L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

2 TITRE sommaire MOT DU DIRECTEUR DES COMMUNICATIONS Vol. 8 N 2 Automne 2012 Automne 2012/012/Hiver 2013 Collation des grades Jean-Marc Thomas, docteur honoris causa 3 Quartier de l innovation Les pièces du puzzle se mettent en place 4 Conférence IECON 2012 à l ÉTS 6 Louis Dessaint nommé à l Académie canadienne du génie 7 Lancement de l application ÉTS mobile et du site web mobile 8 De l action au Service du perfectionnement 9 ENSEIGNEMENT 10 DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Entente avec l Université d Hiroshima 11 Ententes au Japon, au Mexique et en Pologne 11 INNOVATION L imagination au pouvoir 12 Réfléchir aujourd hui aux innovations de demain 12 Vous avez dit collaboratif? 14 L agence interactive BLUE s installe au Carrefour d innovation INGO 15 Honneurs et distinctions 16 Développement durable à l ÉTS Vers un nouveau plan d action triennal 18 CENTECH Un pas de plus vers l innovation 20 Vandal Games, nouvelle entreprise issue du Centech 20 DU CÔTÉ DES ÉTUDIANTS 22 DES NOUVELLES DU FONDS DE DÉVELOPPEMENT 25 DES NOUVELLES DU RÉSEAU ÉTS 29 Chantiers en cours 31 L innovation est à l honneur «L innovation» c est un mot qui a de la portée à l ÉTS Nous venons en effet de recueillir des honneurs qui le confirment. La société The Impact Group, située en Ontario, révélait l été dernier que l ÉTS se classe dans le Top 5 des universités les plus inventives au Canada. Plus précisément, l ÉTS se retrouve au 5 e rang canadien pour le nombre d inventions par professeur, immédiatement derrière l Université McGill, et au 3 e rang pour le nombre d inventions en fonction du financement obtenu, soit de loin le rang le plus élevé de toutes les universités au Québec. C est grâce à la mobilisation de plusieurs acteurs de la communauté ÉTS que l innovation se développe si bien : nos professeurs, nos maîtres d enseignement, nos étudiants, notre personnel, bref tous mettent la main à la pâte! Par ailleurs, mentionnons que la recherche en génie de l innovation se poursuit : les professeurs Isabelle Deschamps et Mickaël Gardoni en font état. Le projet du Quartier de l innovation prend de l ampleur; l entrevue de fond donnée par notre directeur général en donne un bon aperçu et fait découvrir tout le potentiel qu offrira cet «écosystème d innovation». Il y a également de l excellence et de l innovation du côté de nos chercheurs et de nos étudiants. À preuve, les prix remportés, dont un échantillonnage est donné dans ces pages. Nos toutes nouvelles résidences (phase IV), terminées à l automne, permettront d accueillir encore davantage d étudiants en leur offrant, ainsi qu à des professeurs de passage, des espaces de vie plus spacieux. En terminant, toute l équipe éditoriale de L ÉTS@360 vous offre ses meilleurs vœux pour une année 2013 remplie de réalisations satisfaisantes et d innovations stimulantes! Antoine Landry Directeur des communications 2 L ÉTS 360 º º Vol. 7 N 2 Printemps 2012 L ÉTS ISSN Rédaction Olivier Audet, Emmanuelle Berthou, Brigitte Dion, Manon Lamoureux, Sébastien Langevin, Carl-Olivier Perras-Beaulieu Ont collaboré à ce numéro André Bisson, Manon Garcia, Eric Germain, Alexandre Goulet, Liliana Guedez, Julien-Pierre Lacombe 360 º est une publication de l École de technologie supérieure. L ÉTS est une constituante du réseau de l Université du Québec. Coordination Manon Lamoureux Photos Lino Cipresso, Gilbert Duclos, ÉTS Infographie Bronx Communications Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : École de technologie supérieure, Fonds de développement de l ÉTS 1100, rue Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) H3C 1K3 Poste-publications canadiennes Numéro de convention Information École de technologie supérieure 1100, rue Notre-Dame Ouest Montréal (Québec) H3C 1K3 Tél. : Ets360@etsmtl.ca

3 SECTION? les diplômés des programmes de maîtrise Collation des grades 2012 À ce jour, l ÉTS a délivré au fil des ans près de diplômes à plus de finissants. Pour l année 2012 seulement, 1203 étudiants ont reçu leur diplôme de 1 er, 2 e ou 3 e cycle. Le 28 octobre dernier, 375 d entre eux l ont reçu en mains propres lors de la 35 e cérémonie de collation des grades. Jean-Marc Thomas, docteur honoris causa Dans le cadre des 25 e Entretiens Jacques Cartier tenus à Lyon du 15 au 21 novembre, l Université du Québec a remis un doctorat honoris causa à un acteur incontournable de l industrie aéronautique française, M. Jean-Marc Thomas, sous l égide de l École de technologie supérieure. Tout jeune et déjà passionné par l aérospatiale et l espace, Jean-Marc Thomas a terminé en 1972 ses études à l Institut Supérieur de l Aéronautique et de l Espace, référence mondiale en formation et recherche dans les domaines aéronautique et spatial. Dès 1973, cet ingénieur entreprenait sa carrière à Toulouse pour la compagnie Aérospatiale, un important fabricant d avions civils et militaires faisant aujourd hui partie d EADS - pour «European Aeronautic Defence and Space Company». Pendant seize années, il y a été ingénieur en recherche et développement. De 1989 à 1999, M. Thomas a obtenu de nombreux postes de direction, à la fois techniques et stratégiques. À la création d EADS, en 2000, il était nommé vice-président principal, Industrie-Recherche & Technologie- Qualité au siège social, à Paris. À partir de 2002, il a assumé d importantes responsabilités pour Airbus France, à Paris comme à Toulouse. En 2010, on lui confiait la direction du projet de l Institut de recherche technologique (IRT) en Aéronautique, Espace et Systèmes embarqués de Toulouse. Enfin, en 2011, il rejoignait le siège social à titre de vice-président principal, Recherche et Innovation d EADS France (Toulouse). Parallèlement à une carrière très active, cet acteur incontournable de l industrie aéronautique française a été membre de maints conseils d administration et notamment élu président du Pôle de compétitivité mondial Aerospace Valley et de la Fondation de recherche aéronautique et spatiale. En 2010, il était de plus nommé directeur de l équipe projet de l IRT (Aéronautique, Espace et Système embarqués) et il a été administrateur de la Fondation d Entreprise EADS. Cette fondation contribue au rapprochement de la recherche publique et privée et poursuit une action de promotion des sciences auprès des jeunes. Retraité d EADS/Airbus depuis le printemps 2012, M. Thomas n en est pas moins toujours actif. À la fin de ses mandats, son talent de gestionnaire a rapidement été sollicité pour présider des associations visant la formation professionnelle et l insertion par l activité professionnelle. Tout le parcours de cet homme démontre une compréhension profonde des liens qui doivent prévaloir entre l industrie et la recherche universitaire pour le développement de technologies innovantes. Il démontre également son profond souci pour la relève en sciences et en technologie. Les Entretiens Jacques Cartier consistent en une série de colloques réunissant plus d un millier de dirigeants de groupes industriels ainsi que des scientifiques. Créés par le Centre du même nom, les Entretiens reflétaient à l origine l expression des volontés des acteurs socio-économiques et culturels de la région Rhône-Alpes et du Québec. Aujourd hui, ils attirent des conférenciers et des publics dépassant largement ces régions. Les Entretiens sont tenus annuellement : tous les trois ans à Montréal (et dans d autres villes canadiennes ou québécoises) et les deux autres années à Lyon. À l occasion du 25 e anniversaire, les établissements universitaires québécois ont exceptionnellement été invités à décerner des doctorats honoris causa à des personnalités françaises à Lyon même, la règle habituelle étant de remettre ces distinctions lors de la tenue des Entretiens au Québec. L ÉTS 360 º Jean-Marc Thomas, docteur honoris causa de l ÉTS. Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

4 Quartier de l innovation Les pièces du puzzle se mettent en place! Véritable phénix, le Sud-Ouest de Montréal connaît une renaissance spectaculaire. Et l ÉTS participe à ce mouvement de revitalisation avec son projet de Quartier de l innovation (QI). De quoi s agit-il? D un écosystème d envergure internationale propice à la formation et à l innovation économique et sociale, de même qu à la diversité artistique et culturelle, fondé sur le regroupement d une communauté créative désireuse de vivre, d apprendre, de travailler, de se divertir et d innover ensemble. «L heure est à l innovation ouverte. Il est impératif d être exposés aux innovations et aux influences extérieures.» Comment le projet évolue-t-il trois ans après ses premiers balbutiements? L ÉTS@360 o fait le point sur le dossier avec le directeur général de l École, Yves Beauchamp. Rappelez-nous comment est né le projet? L idée du QI est née du regard que l ÉTS a posé sur le quartier. Voyant l expansion que l École prenait, différents promoteurs sont venus nous voir avec des propositions d aménagement du patrimoine bâti. Constatant qu aucune n était vraiment structurante pour le quartier, nous avons commencé à réfléchir, comme citoyen corporatif, à la question du redéveloppement du Sud-Ouest. Nous avons demandé à différents partenaires externes de participer à la validation de nos réflexions, qui touchaient à l évolution du campus, à l aménagement du quartier, aux services que l on devrait y trouver et à ce qui pourrait y amener une communauté créative. Les discussions ont fait émerger un concept qui a été adopté par le conseil d administration de l École et qui est devenu notre plan de match. Qu est-ce qui fait l essence du QI? Il s agit d un quartier qui se distingue par la mixité des usages et la mixité sociale que l on y trouve. Le QI sera structuré en fonction de quatre volets : un volet industriel, qui est déjà présent; un volet formation et innovation; un volet urbain, axé notamment sur le développement durable, le transport public et la gestion d infrastructures partagées; et un volet social et culturel, qui misera sur la présence de créateurs et d idéateurs issus de différents domaines. Le concept de QI a-t-il un pendant ailleurs? Plusieurs grandes villes ont développé des quartiers comparables, des quartiers qui ont un branding. Je pense, par exemple, à New York, à Boston et à Barcelone. Dans ce dernier cas, il s agit d un succès notable, puisque le District 22, ainsi qu il a été nommé, a attiré 1400 entreprises et contribué à créer emplois en 10 ans. De notre côté, j ose dire que nous tentons de tirer le meilleur de chacun de ces projets, tout en évitant les erreurs qui ont été commises bien involontairement. D où est venue la collaboration avec l Université McGill? De façon toute simple, des liens se sont tissés entre nos deux établissements au fil des ans. Il faut savoir que la principale et vice-chancelière de McGill, Heather Munroe-Blum, et moi avons été nommés à peu près au même moment et que nous partagions un intérêt pour les relations entre les universités et les entreprises. Les discussions se sont donc enchaînées, jusqu à déboucher sur un partenariat dans le projet du QI. Je dois d ailleurs dire que l arrivée de McGill dans le dossier a été un catalyseur. Plusieurs se sont dit que si l Université McGill trouvait notre projet intéressant, c est qu il y avait vraiment quelque chose là! Et j ajoute que notre collaboration engage l ensemble de nos établissements et non leurs seules activités en génie. McGill se situe en amont de la chaîne de l innovation alors que l ÉTS est à mi-chemin entre McGill et l industrie. Il y a donc là une très forte complémentarité. Le projet de QI commande-t-il des investissements importants? Non. Le QI est un projet d idées, pas un projet immobilier. L essence du concept réside dans le partage d une vision commune de l organisation économique, urbanistique, académique, sociale et culturelle. Depuis deux ans, nous avons rencontré de nombreux représentants de Montréal et des gouvernements provincial et fédéral, des élus des arrondissements du Sud-Ouest et de Ville-Marie, des groupes socio-économiques du quartier et des citoyens afin de faire la promotion de cette vision. 4 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

5 «Le secteur est idéal pour le projet, puisque travailleurs et 350 entreprises des domaines des technologies de l information et du multimédia soit la plus importante concentration de cette industrie au Canada y travaillent déjà.» Et quels sont les derniers développements dans le dossier? Je suis heureux d annoncer que nous avons déjà créé un conseil d administration provisoire qui verra à la mise en place d une organisation à but non lucratif (OBNL) chargée d animer le projet. Pour ce faire, l OBNL aura pour mandat de créer des événements et des occasions de rencontre, d animer les médias sociaux, de diffuser de l information, de devenir une véritable antenne pour les établissements d enseignement et de recherche et de faire émerger des liens avec d autres quartiers de l innovation ailleurs au monde. Ce centre multiressources d animation et de promotion devrait voir le jour au printemps. Nous avons aussi créé un «Comité d ambassadeurs», qui regroupe des acteurs importants du Québec innovant, parmi lesquels Monique Leroux (Mouvement Desjardins), Pierre Boivin (Claridge), Daniel Lamarre (Cirque du Soleil), Jean-François Bouchard (Sid Lee), Marcel Côté (Secor), François Côté (Telus), Terrence H. Matthews (Wesley Clover) et Andy Nulman (Just For Laughs). Comme l innovation ouverte est, en quelque sorte, un sport de contact, ils auront pour mandat d intéresser les membres de leurs réseaux respectifs au projet du QI. En troisième lieu, nous travaillons à la mise en place de différents groupes de liaison afin de favoriser la concertation entre les intervenants en fonction des quatre volets qui fonderont le QI. Ces groupes, qui se rapporteront à l OBNL, seront constitués par des gens et des organismes du milieu, qui ont des intérêts dans le quartier. Quatrièmement, nous suivons le dossier de la vente du Planétarium de Montréal de très près. Pour nous, il s agirait d un lieu de premier plan pour implanter un hub de créativité, c est-à-dire un lieu consacré à la génération structurée d idées dans le but d en venir à des innovations. Ce qui est intéressant, c est que ce projet pourrait aller de l avant tout en respectant l intégrité architecturale de l édifice, une exigence de la Ville de Montréal. Enfin, nous travaillons déjà à créer une marque, un brand, du QI, de façon à «matérialiser» l identité de la communauté, afin que les gens qui arrivent ou circulent dans le secteur sentent qu ils font partie d un environnement particulier. Où en sera le QI dans cinq ans? Nous aurons certainement été témoins de l émergence d un quartier développé de façon à favoriser une mixité urbanistique et sociale. S agira-t-il d un quartier innovant? Il n en tiendra qu à nous, à notre capacité à attirer des cellules d innovation dynamiques et à intéresser les gens les plus créatifs du Québec et du monde à cet environnement. Et votre rôle dans ce grand mouvement? Je fais simplement circuler une idée, une idée qui s inscrit dans la vocation nationale de l ÉTS, qui est de contribuer au développement économique du Québec, et qui s inscrit aussi dans la mouvance créative actuelle de Montréal. Et si tout se passe comme prévu, nous pourrons aussi redonner à la communauté de l École ce qu elle souhaite tant retrouver : la vie de quartier qui venait avec son «Plateau», du temps où elle était située rue Henri-Julien. Vous avez choisi de ne pas solliciter de troisième mandat à la direction générale. Qu en sera-t-il de ce projet? Il est vrai que le Quartier de l innovation est un dossier qui me tient particulièrement à cœur et je continuerai à suivre son évolution de près. D ici à mon départ, en juin, des étapes importantes auront été franchies, notamment la création formelle des groupes de liaison, de l OBNL et de son conseil d administration. Le QI aura alors pris son envol. Je souhaite très sincèrement que ce projet rassembleur se développe dans toutes ses dimensions. C est non seulement l ÉTS qui en bénéficiera, mais également toute la région montréalaise et la société québécoise dans son ensemble. L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

6 La conférence IECON 2012 à Montréal L ÉTS relève avec succès un défi colossal Que celle ou celui qui a déjà assisté à une conférence scientifique dont le programme faisait la bagatelle de 140 pages lève la main! Et non, il ne s agit pas de fiction, mais bel et bien d une réalité, celle du menu proposé aux participants de la conférence IECON 2012 qui s est déroulée entre les murs de l ÉTS du 25 au 28 octobre dernier. Et le nombre de pages du programme n est que le premier d une longue série de chiffres qui donnent le tournis. Kamal Al Haddad, de l ÉTS, et Bogdan Wilamowski de l Auburn University, coprésidents de la conférence IECON De plus, la conférence IECON 2012 passera à l histoire comme étant le plus important rendez-vous scientifique mondial tenu cette année dans le domaine de l électronique industrielle, et la plus grande conférence scientifique jamais tenue à l ÉTS. Organisée sous l autorité de l IEEE Industrial Electronics Society (IES), la conférence annuelle en était à sa 38 e édition, mais à sa toute première au Canada, en l occurrence à l École de technologie supérieure. C est grâce à l initiative du professeur Kamal Al Haddad, professeur au Département de génie électrique de l ÉTS et membre du conseil d administration d IEEE-IES présentement en qualité de vice-président aux activités techniques depuis huit ans que l événement a pu se tenir à l ÉTS. Sa proposition fut d autant mieux reçue qu en 2006, l École avait accueilli l IEEE International Symposium on Industrial Electronics à son initiative, un événement qui avait alors réuni 600 participants. Une conférence à la fine pointe de la connaissance en matière d électronique industrielle «Cette année, la conférence traitait notamment des applications théoriques et pratiques de l électronique, de l instrumentation et de l intelligence artificielle dans les domaines industriel et manufacturier», explique le professeur Al Haddad, qui officiait à titre de coprésident de l événement, en collaboration avec Bogdan Wilamowski, professeur et directeur de l Alabama Microelectronics Science and Technology Center de l Auburn University. Cette rencontre d envergure mondiale avait également pour objectif de proposer des résultats de recherche de haut niveau et de permettre des interactions professionnelles permettant de faire avancer la science et la technologie. Des données étourdissantes Le succès a de nouveau été au rendez-vous pour cette deuxième édition à l ÉTS. En effet, alors que la conférence accueille généralement de 700 à 800 personnes, c est 1040 participants qui ont débarqué à Montréal cette année, dont 900 en provenance de 72 pays étrangers. Les deux plus importantes délégations ont été celles du Canada, avec 150 participants, suivie de celle du Japon, avec 140 participants. Durant les trois jours qu a duré la conférence, il s est donné pas moins de 80 sessions de présentation de résultats de recherche par jour (pour un total de 240) dans 12 domaines de spécialisation, 66 sessions spéciales proposées par des chercheurs du monde entier, un Industry Forum sur les enjeux liés à la création et à la fabrication de produits recourant à des technologies électroniques industrielles, 1004 communications scientifiques rédigées par 2800 chercheurs, et par la suite revues 6 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013 et évaluées avant publication, par environ 4000 membres de comités d évaluation. Soulignons également la présence de 150 étudiants de cycles supérieurs de partout à travers le monde, ainsi que celle de 74 membres du Comité AdCom et de quatre exposants de l industrie. À cela s ajoutent des retombées économiques évaluées à environ quatre millions de dollars pour la région de Montréal! «La conférence a aussi été l occasion de mettre en valeur le savoir-faire des gens d ici, puisque les participants ont eu l occasion d entendre trois conférences prononcées par autant d éminentes figures d organisations québécoises, dont Fassi Kafyeke, directeur des technologies stratégiques chez Bombardier Aéronautique, François Chamberland, directeur exécutif de la Société de transport de Montréal, et Jean Lessard, directeur, Innovation technologique à l IREQ. Nous avons également profité de l occasion pour rendre hommage au professeur Jose Rodriguez, le chercheur le plus cité au monde dans le domaine du génie électrique, et pour accueillir deux conférenciers de prestige, soit le professeur Fred C. Lee, de Virginia Tech, de même que le professeur Frede Blaabjerg, de l Université Aalborg, au Danemark»», ajoute Kamal Al Haddad. L organisation. Défi relevé avec brio! Près de 250 personnes ont travaillé à l organisation scientifique de l événement. S y ajoutent quelque 70 personnes employés et étudiants de cycles supérieurs de l ÉTS et de Concordia qui ont, quant à eux, travaillé à l organisation locale. «Je tiens à saluer le travail de mes collègues (14 professeurs de l ÉTS ont été impliqués), a tenu à ajouter le professeur Al Haddad, parmi lesquels Lyne Woodward, qui a présidé le Comité de programme, Louis A. Dessaint, qui a agi à titre de coprésident du Comité technique, Richard Macdonald, coprésident de l Industry Forum, Ambrish Chandra, qui a assuré la trésorerie de la conférence et assumé avec succès la direction des opérations techniques, et Lilianne Sanschagrin, dont l excellent travail à titre de secrétaire de l événement nous a permis d offrir une rencontre de haut niveau. Le travail accompli par les étudiants doit aussi être souligné. Ils méritent tous un A+! Ils ont réellement été à la hauteur et fait honneur à l ÉTS. En terminant, je remercie les départements et services de l École qui ont mis la main à la pâte, soit ceux de génie électrique, de l équipement, des communications et des technologies de l information, sans oublier la gestion académique et l audiovisuel. Et enfin, je remercie tout particulièrement la direction de l ÉTS pour son support inégalé.» L an prochain, la conférence IECON aura lieu à Vienne, en Autriche. Les participants espèrent qu elle sera du même calibre, pour l avancement de la science!

7 Louis Dessaint reçu à l Académie canadienne du génie Le professeur et directeur du Département de génie électrique Louis Dessaint a été intronisé à l Académie canadienne du génie (ACG) en juin dernier. Entré au Département de génie électrique de l ÉTS en 1986, le professeur Louis Dessaint provenait de l Université du Québec à Trois-Rivières, et auparavant de l Institut de recherche d Hydro-Québec (IREQ), où il avait été chercheur en ingénierie des systèmes. Le professeur a conservé de forts liens avec l organisme parapublic, liens qu il a développés tant au profit de l ÉTS qu à celui d Hydro-Québec. En 1992, il fonde le Groupe de recherche en électronique de puissance et commande industrielle, dont il a assumé la direction jusqu en En 1998, le logiciel de simulation de réseaux électriques, le SimPowerSystems, ou SPS, était lancé. Créé en collaboration avec Hydro-Québec par le professeur et son équipe, au-delà de licences de ce logiciel ont été vendues dans le monde entier à ce jour, notamment à des universités, des compagnies d électricité et des fabricants d automobiles et d avions. Cette réalisation a valu à ses créateurs une renommée internationale. En 2001, le chercheur est nommé titulaire de la première chaire créée à l ÉTS, la Chaire Hydro-Québec TransÉnergie sur la simulation et la commande de réseaux électriques. Les travaux de la chaire industrielle ont mené au développement d algorithmes de commande assurant la stabilité des grands réseaux électriques interconnectés. La Chaire a aussi mis au point des méthodes de commande innovatrices pour contrer les phénomènes d instabilité propres aux grands réseaux et effectuer une gestion optimale des réseaux électriques terrestres. Par ailleurs, par la formation d étudiants de cycles supérieurs et de stagiaires postdoctoraux, le professeur Dessaint a fait de la Chaire TransÉnergie une véritable pépinière de chercheurs et de spécialistes des réseaux électriques, contribuant ainsi à compenser la pénurie de spécialistes en ce domaine. Depuis plus récemment, le chercheur s intéresse à un projet à la fine pointe de la technologie en aéronautique : un système d alimentation électrique de secours basé sur une pile à hydrogène, en remplacement des éoliennes utilisées aujourd hui. Parmi les avantages de cette pile, l utilisation de systèmes électriques rendrait plus flexible la conception des aéronefs et offrirait une plus grande fiabilité dans les opérations de maintenance, permettrait de construire des avions plus légers, donc consommant moins d énergie, etc. Ces avancées seront bénéfiques pour les compagnies aériennes, non seulement en regard d économies d énergie et d entretien, mais également sur le plan environnemental. Elles marquent aussi un pas décisif vers la mise au point de l avion plus électrique de l avenir. M. Dessaint effectue ces travaux de recherche en collaboration avec Bombardier Aéronautique, le Consortium de recherche et d innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) et Transtronic. Rappelons que le chercheur a été reçu l an dernier au Cercle d excellence de l Université du Québec. L Académie canadienne du génie est l institution nationale qui permet aux ingénieurs les plus chevronnés du Canada de donner des conseils stratégiques sur des questions d importance cruciale pour le pays. Organisme indépendant, autonome et à but non lucratif, ses membres sont mis en candidature et élus par leurs pairs à titre de membres honoraires, en fonction de leurs réalisations exceptionnelles et de leurs longs états de service au sein de la profession. L Académie canadienne du génie travaille en étroite collaboration avec d autres académies supérieures du Canada et de l étranger. L ACG est un membre fondateur du Conseil des académies canadiennes, avec la Société royale du Canada et l Académie canadienne des sciences de la santé. Elle collabore aussi étroitement avec les autres membres du Forum des leaders du génie canadien, qui regroupe des représentants d Ingénieurs Canada, de l Institut canadien des ingénieurs, de l Association des firmes d ingénieurs-conseils - Canada, du Conseil canadien des doyens d ingénierie et des sciences appliquées et de la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes en génie. L Académie est aussi membre de l International Council of Academies of Engineering and Technological Sciences, qui regroupe quelque 26 organismes nationaux semblables du monde entier. P. Kim S P. Kim Sturgess, présidente de l Académie canadienne du génie, et le professeur Louis Dessaint. L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

8 Lancement de l application ÉTS Mobile pour les étudiants et Mention spéciale à MTL DGTL En septembre, ApplETS, le club scientifique étudiant de l ÉTS spécialisé en développement d applications mobiles, a lancé l application ÉTS Mobile et dès novembre, le club obtenait une mention spéciale lors du congrès Mobiz au festival numérique de Montréal MTL DGTL. Cette première version, disponible pour les usagers du iphone (une version Android est en cours de développement), a été créée «par et pour les étudiants». L application donne entre autres à l étudiant qui s y connecte l accès à une panoplie d informations, par exemple les résultats des évaluations, l horaire des cours, l actualité ÉTS, le catalogue de la bibliothèque, le bottin des employés, etc. L application propose aussi une section où les usagers peuvent soumettre leurs commentaires, qui permettront au club d orienter les développements de la prochaine version. Populaire, l application ÉTS Mobile avait été téléchargée plus de 1200 fois au 9 novembre. Le club ApplETS est agréablement surpris de l engouement pour son application. On parle même d une note parfaite quant à l évaluation des usagers sur la plateforme itunes. Les prix Mobiz, présentés par Ingenio, filiale de Loto-Québec, reconnaissent l ingéniosité et l excellence d organisations qui se démarquent dans le domaine des solutions mobiles. MTL DGTL, le festival numérique de Montréal présenté par le Fonds des médias du Canada, a rassemblé près de 2400 professionnels de l industrie numérique provenant tant du Québec que de l étranger. Du 12 au 15 novembre, les spécialistes du Web, du jeu vidéo et de la mobilité ont pu échanger, réfléchir et développer de nouveaux partenariats d affaires qui permettront à l industrie de faire face aux défis présents et futurs. Une belle vitrine pour le club de l ÉTS. Organisé par Alliance numérique, MTL DGTL regroupe trois événements, chacun s attardant à un aspect de l industrie numérique, soit le Web-In (Internet), le MIGS (jeux vidéo) et le Mobiz (mobilité). Site web mobile de l ÉTS De son côté, l ÉTS a présenté en septembre son nouveau site web mobile. Le Service des communications a travaillé près d un an à ce projet, en étroite collaboration avec l entreprise Piranha et le Service des technologies de l information de l ÉTS. Le site mobile est une alternative simple, rapide et épurée du site web traditionnel de l ÉTS. Il est accessible tant par les utilisateurs d iphone que par ceux qui utilisent un téléphone Android. Parmi les fonctionnalités, mentionnons entre autres l accès aux nouvelles et aux calendriers des événements de l ÉTS, aux bottins, aux fiches de cours, à une section complète sur le transport et finalement, à un répertoire de l horaire des divers services offerts sur le campus. Le site web mobile se veut un outil évolutif qui se transformera notamment grâce à la participation de ses usagers. N hésitez pas à y avoir recours et à faire part de vos suggestions et commentaires. 8 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

9 De l action au Service du perfectionnement L année 2012 a fait place à une importante augmentation des activités de formation proposées par le Service du perfectionnement. Avec ses 142 formations intensives de un à trois jours offertes en sessions publiques, dont près d une quarantaine de nouveautés, l ÉTS consolide en effet son leadership sur le marché que démontre éloquemment une augmentation de ses inscriptions d au-delà de 37 % depuis l an dernier. De plus, les appels soutenus de la part des gestionnaires, des professionnels et des candidats intéressés à recevoir les formations pratiques du Service du perfectionnement dans leurs régions respectives ont amené l ÉTS à offrir certaines de ses formations à l extérieur de Montréal. Ainsi, le Service propose maintenant des activités à Sainte-Thérèse, à Québec, à Rouyn-Noranda et à Val-d Or. Par ailleurs, les exigences de l industrie, combinées au niveau de satisfaction élevé pour les formations du Service du perfectionnement, ont donné naissance à de tout nouveaux programmes de certification professionnelle liés à la gestion de projet, à l amélioration continue et à la gestion de communauté. À cela s ajoute un nouveau volet de formations dédiées à l entrepreneuriat et à l innovation. La notoriété de l ÉTS en matière de perfectionnement génère de plus une demande croissante de sessions privées dites en entreprise. Les firmes de service conseil de tous les horizons, les PME comme les fournisseurs de service public et parapublic s adressent, en nombre grandissant, à l ÉTS pour profiter d une offre de service personnalisée et concurrentielle. Cette effervescence qui se manifeste depuis le début de l année démontre une fois de plus la pertinence de l ÉTS comme partenaire de choix pour les professionnels et gestionnaires de l industrie québécoise. Pour en savoir plus : FORMATIONS COURS DE 1 À 3 JOURS INTENSIFS PLUS DE 130 SUJETS DE FORMATION DISPONIBLES CHEZ NOUS OU CHEZ VOUS Des formations, pour rester en tête! seformer@etsmtl.ca MANAGEMENT GESTION DE PROJETS QUALITÉ ET AMÉLIORATION DES PROCESSUS TECHNOLOGIE ET GÉNIE UTILISATION DE LOGICIELS GESTION ET DÉVELOPPEMENT TIC RELATIONS CLIENTS/FOURNISSEURS NÉGOCIATION ATOUTS PROFESSIONNELS L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

10 nouveaux programmes Deux nouveaux programmes DE cycles supérieurs L ÉTS propose deux nouvelles concentrations de maîtrise, chacune répondant à des besoins précis du milieu. Ces concentrations se déclinent également en DESS et programmes courts. Génie des risques de santé et sécurité du travail Les organisations, soumises à des pressions législatives, réglementaires et sociales croissantes, ont de plus en plus besoin de praticiens en santé et sécurité du travail. La concentration en génie des risques de santé et sécurité du travail du programme de maîtrise en génie cible spécifiquement les domaines de la sécurité du travail et du contrôle des systèmes industriels. Elle a été élaborée selon les exigences du Conseil canadien des professionnels en sécurité agréés (CCPSA) en vue de favoriser l obtention de la certification Certified Safety Professional. Selon la professeure Sylvie Nadeau, responsable de ce programme, «avec le projet de loi 60 visant la modernisation du régime de santé et sécurité du travail québécois, les développements importants prévus dans le monde minier et les nombreux experts en santé et sécurité du travail prenant leur retraite, les perspectives d emploi sont excellentes. Le Québec aura à faire face à des enjeux de taille, entre autres dans le monde du travail, où les risques physiques, biologiques, chimiques, de santé psychologique et les risques émergents, tels ceux posés par les nanomatériaux, nécessiteront une prise en charge par des experts possédant une formation solide, des certifications spécifiques à leur champ d action et une culture de prévention interdisciplinaire des risques industriels». Le programme s adresse aux titulaires d un baccalauréat, notamment en génie, en sciences pures et appliquées, en sciences de l activité physique, en médecine du travail, en sciences de l environnement et en sciences administratives. Les premiers cours seront offerts dès la session d hiver 2013 à l ÉTS même, à Montréal. Un déploiement du programme à distance par vidéoconférence est également envisagé à brève échéance. Gestion des infrastructures urbaines Qui, au Québec, n a pas constaté l ampleur des chantiers en cours, que ce soit sur le réseau routier, le réseau d aqueduc ou autre? Devant l importance des travaux, les besoins d expertise en gestion et réhabilitation des infrastructures urbaines sont on ne peut plus d actualité. Afin d aider les municipalités, les firmes de génie-conseil et les entreprises du secteur de la construction à trouver et former une main-d œuvre qualifiée, l ÉTS, de concert avec le Centre d expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CERIU), a créé une concentration en gestion des infrastructures urbaines dans le cadre du programme de maîtrise en génie. Le programme formera des gestionnaires d infrastructures urbaines dans une perspective de développement durable intégrant toutes les considérations technicoéconomiques de l aménagement du territoire, de l urbanisme, de la gestion pluviale et du transport urbain. Selon Alain Soucy, conseiller de la direction de l ÉTS pour la création de cette concentration, «l ingénieur qui travaille dans le secteur municipal Nouveau portail pour les cycles supérieurs Le Bureau de promotion des programmes académiques vous invite à découvrir Ma formation en génie, la nouvelle interface promotionnelle des programmes de cycles supérieurs de l ÉTS : Cette interface constitue une vitrine pour les programmes de cycles supérieurs de l ÉTS. Les programmes y sont présentés par grands domaines d études et on y propose de brèves présentations et des témoignages mettant de l avant les forces de l École dans chacun d eux. L interface vous amènera naturellement vers les pages des différents programmes et groupes de recherche de l ÉTS. Cette nouvelle interface a été conçue en collaboration avec le Décanat des études et le Décanat à la recherche, ainsi qu avec le Service des technologies de l information, le Service des communications et certains étudiants. bppa@etsmtl.ca se doit d opérer de manière transversale, en étroite collaboration avec les urbanistes et les responsables du développement et de l aména gement du territoire urbain. L interdisciplinarité et l approche «multi acteurs» lui permettent alors d intégrer les questions importantes posées par le développement durable des villes et d évaluer son impact sur la gestion de leurs infrastructures». Le professeur Paul Gervais, directeur du programme, ajoute : «On ne retrouve pas dans l offre de programmes universitaires de 2 e cycle en génie de programme équivalent à celui de l ÉTS. Cette nouvelle concentration comblera les besoins de formation multidisciplinaire en gestion pour les ingénieurs actifs dans le domaine municipal.» Ce programme s adresse aux titulaires d un baccalauréat en génie, urbanisme, sciences appliquées ou sciences administratives. Ici encore, bien que les premiers cours soient prévus à Montréal, un scénario de déploiement par vidéoconférence est présentement à l étude. Pour tout renseignement sur ces programmes, consultez les responsables à information@etsmtl.ca. Pour vous inscrire : La maîtrise en gestion de projets d ingénierie maintenant disponible à distance Tel qu indiqué dans la dernière édition de L ÉTS@360, l ÉTS s affaire à rendre ses programmes de cycles supérieurs disponibles à l échelle du Québec. Un premier programme est désormais disponible à distance. Il s agit de la concentration Gestion de projets d ingénierie de la maîtrise en génie. Les cours de cette concentration sont également ouverts aux étudiants libres ainsi qu aux étudiants inscrits à d autres programmes qui doivent suivre des cours de 2 e cycle en gestion de projets d ingénierie. Les personnes désireuses de suivre des cours par vidéoconférence ou visioconférence sont priées de communiquer directement avec le Bureau de la promotion des programmes académiques chargé de la coordination des activités d enseignement à distance de l École, à bppa@etsmtl.ca. Ce programme offert à en vidéoconférence s ajoute à ceux qui sont offerts en présentiel à Québec les fins de semaine, soit : n Maîtrise en génie de la construction, concentration Gestion de projets de construction; et n Maîtrise en génie, concentration Gestion de l innovation. Pour tout renseignement sur ces programmes, consultez les responsables à information@etsmtl.ca. Pour vous inscrire : 10 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

11 Développement international Entente avec l Université d Hiroshima Le 9 octobre, l ÉTS a signé une entente de partenariat avec l Université d Hiroshima, au Japon. Cette entente facilitera l avancement des techniques de soudage de matériaux métalliques servant à la construction des avions. La signature de cette entente s est tenue dans le cadre du Forum Canada-Japon portant sur trois grappes technologiques : l aéronautique, les technologies de l information et les biotechnologies. Une délégation québécoise regroupant une douzaine de représentants d universités et d instituts de recherche a participé à cet événement. Selon Philippe Bocher, professeur au Département de génie mécanique à l ÉTS, l entente signée avec l Université d Hiroshima permettra de maximiser les forces de chacun des établissements. L ÉTS excelle dans la modélisation de nouveaux produits et travaille étroitement avec les entreprises de ce secteur. L Université d Hiroshima est pour sa part spécialisée en recherche appliquée et dispose de bancs d essai pour effectuer des tests de résistance de nouveaux produits. Grâce à ce partenariat, il sera possible pour les étudiants de l ÉTS d effectuer des stages à l Université d Hiroshima et de tester la résistance de nouveaux produits composites destinés au secteur aéronautique. Claude-Yves Charron, délégué général du Québec à Tokyo, Philippe Bocher, professeur à l ÉTS, Gary Goodyear, ministre d État (Sciences et Technologie) du Canada, Fusahito Yoshida, doyen de la Faculté de génie de l Université d Hiroshima, et Kanji Fujiki, sous-ministre du ministère de l Éducation, de la Culture, du Sport et Sciences et de la Technologie. Ententes au Mexique et en Pologne Le 2 octobre, une entente de partenariat était signée entre l ÉTS et le Tecnologico de Monterrey, au Mexique. Cette entente prévoit la mobilité d étudiants et de professeurs, la recherche conjointe et le partage de formation. Hany Moustapha et Leonard Ziemianski, vice-recteur de la recherche à la RUT. La signature a eu lieu lors du passage du professeur Hany Moustapha, directeur d AÉROÉTS, à Querétaro où il participait au programme Leaders universitaires. À cette occasion, il a également été nommé professeur associé au Tecnologico de Monterrey. Hany Moustapha a donné plusieurs conférences à des étudiants et dirigeants sur les défis technologiques en aérospatiale et participé au Sommet aérospatial de Querétaro. Quelques jours auparavant, le 14 septembre, une entente similaire avait été signée avec la Rzeszow University of Technology (RUT), en Pologne. Professeur associé à la RUT, Hany Moustapha codirige Bar Wojciech, un étudiant de doctorat de cet établissement. Ce dernier est présentement à l ÉTS où il effectue des travaux de recherche chez Pratt & Whitney Canada dans le cadre de la Chaire industrielle du CSRNG-P&WC sur l intégration et l optimisation du système de propulsion. La signature de l entente a eu lieu lors d un séjour en Pologne où M. Moustapha donnait un cours sur les moteurs d avion à des étudiants et des ingénieurs du Centre of Advanced Technology AERONET - Aviation Valley. L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

12 INNOVATION Les 24 h de l innovation L imagination au pouvoir Entre 400 et 500 personnes du Québec, de France, du Chili, de Belgique, de l Île de la Réunion, d Espagne et d Angleterre ont participé à l édition de l automne 2012 des 24 h de l innovation. Créée il y a cinq ans en France, cette compétition met les participants au défi de proposer des solutions à des problématiques vécues par des entreprises et des organisations. Les participants, en équipes, ont 24 heures top chrono, pour prendre connaissance du problème, l évaluer et concevoir une solution viable. À l ÉTS même, une cinquantaine de participants répartis en huit équipes ont cogité sans répit du 19 au 20 octobre afin de présenter leurs solutions respectives à l une des problématiques suggérées par les organisations industrielles ou universitaires. Les thèmes, extrêmement variés, reflètent les problématiques auxquelles sont confrontées les entreprises et les organisations participantes et révèlent leur réalité. Voici quelques-unes des propositions suggérées cet automne aux 24 h de l innovation: n Proposer un nouveau concept de signalisation routière n Faciliter les mouvements et déplacements des non-voyants dans les édifices n Créer un nouvel espace pour des échanges solidaires n Inciter au recyclage dans les espaces publics n Réduire le bruit généré par les fêtes tenues sur la terrasse d un hôtel n Proposer un concept de télétravail social évitant l isolement des travailleurs n Concevoir un véhicule ayant un impact environnemental zéro n Repenser le design du réseau routier n Imaginer une ligne électrique écologique n Etc. Les équipes, composées d étudiants de différentes disciplines et de différentes écoles et universités et même d élèves du secondaire provenant d un collège, s étaient formées librement le jour J. Après un tour d horloge complet, chacune a présenté ses résultats sous forme de vidéo de trois minutes. 1 er prix Montréal (3000 $) Réduction de l impact sonore des soirées tenues sur les terrasses des immeubles le cas de l hôtel Radisson Blu de Biarritz, en France L équipe, composée d étudiants de l ÉTS et d étudiants de l École de design industriel de l Université de Montréal, a fait une présentation particulièrement complète et fouillée, et proposé des solutions convaincantes visant à réduire le bruit, avec de nombreuses démonstrations à l appui. 2 e prix Montréal (2000 $) Conception d un nouveau concept d échanges communautaires =youtube L équipe gagnante du 1 er prix de l édition de l automne 2012 des 24 h de l innovation, en compagnie, à droite, d Ahmed Cherifi, étudiant au doctorat à l ÉTS et l un des organisateurs, et du professeur Mickaël Gardoni. 3 e prix Montréal (1000 $) Les routes du futur feature=youtube Les prix remis aux lauréats sont offerts par les commanditaires. Toujours organisée par Mickaël Gardoni, professeur au Département de génie de la production automatisée, la prochaine édition de cette compétition internationale aura lieu les 21 et 22 mai prochain, dans le cadre de la conférence internationale C2-MTL. Une nouveauté à partir de l édition du printemps 2013 : le collège international Sainte-Anne, de Lachine, rejoindra l ÉTS dans cette aventure en constante évolution. 12 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

13 INNOVATION Mickaël Gardoni : «Faire avancer les idées pour qu elles trouvent de réelles applications industrielles» Les 24 h de l innovation Réfléchir aujourd hui aux innovations de demain Cinq ans après leur création en 2007 par l École Supérieure des Technologies Industrielles Avancées (ESTIA), en France, les 24h de l innovation ont déjà acquis une envergure internationale et une solide réputation dans une vingtaine de pays. L événement, dont le logo affiche une parenté aussi évidente qu amusante avec celui de l émission 24 heures chrono, est depuis 2010 organisé et coordonné par l École de technologie supérieure, au Québec. L ÉTS@360 o a rencontré le responsable québécois de cette compétition 3.0, Mickaël Gardoni, professeur au Département de génie de la production automatisée de l ÉTS, alors que l édition d octobre 2012 de cette compétition biannuelle était en préparation, édition qui enregistrera la cinquième participation de l École en trois ans. «Le principe est simple. Les porteurs de sujets, c est-à-dire des entreprises, des laboratoires ou divers autres acteurs confrontés à un problème particulier ou encore, à la recherche de nouvelles idées ou de nouvelles façons de faire, lancent un défi dans l espace public par le biais du site de l événement. Dès lors, à partir d un moment déterminé, étudiants, chercheurs ou simples citoyens ont 24 heures pour se constituer en équipes, réfléchir au défi, concevoir une solution et produire une vidéo de trois minutes pour la présenter», résume Mickaël Gardoni. «À la clé, $ en prix et, dans le cas des projets qui suscitent un vif intérêt chez les porteurs de sujets, l occasion de développer encore l idée durant trois mois.» Un changement de paradigme Créée en France par Jérémy Legardeur, professeur à l ESTIA, la compétition veut susciter un changement de paradigme dans les organisations. «Dans bon nombre d entreprises, on ne sait pas encore gérer les idées. Le continuum entre idéation et maturité est peu ou pas géré, de telle sorte qu une idée n existe que lorsqu elle est budgétisée. Les 24h de l innovation veulent donc sensibiliser les entreprises à cet enjeu et les aider à gérer ce continuum de façon optimale grâce à l innovation ouverte», explique Mickaël Gardoni. C est ainsi que lors de la dernière édition des 24 heures, une quarantaine de défis ont été annoncés simultanément partout dans le monde, soit à 9 h au Québec, à 15 h à Paris et à 21 h à Shanghai. Des équipes réunissant au total quelque 1000 participants provenant d une dizaine de pays se sont alors mises au travail. Le fruit de leurs efforts a d abord été soumis à l appréciation d un jury local. Les meilleures idées ont ensuite pris la route de la compétition internationale, qui récompense une idée par continent. «Le principal support de la compétition est la plateforme innokiz, une formidable application web qui intègre un réseau social spécialisé et une plateforme collaborative de travail. Les équipes l utilisent pour déposer des idées, échanger et créer ensemble leur solution et les porteurs d idées peuvent s en servir non seulement pour assister au processus de création en temps réel, mais aussi pour orienter celui-ci en participant à la discussion. «Quant aux défis qui sont lancés, il y a de la variété! Comment fabriquer des barquettes avec un autre matériau que le polystyrène, concevoir un robot pour laver des vitres, remplacer un trépan sans avoir à retirer les tiges de forage ou encore, aller chercher des échantillons à 1000 mètres de profondeur, il n y a pas de limites. Les occasions de faire un exercice de créativité avec si peu de balises sont rares.» La bonne idée au bon moment À l examen, une question est permise : pourquoi Les 24h de l innovation n existent-t-elles pas depuis plus longtemps? «Possiblement parce que l événement répond à une nécessité très actuelle, qui n était peut-être pas aussi pressante avant. D abord, il faut voir que la pression concurrentielle entre les entreprises augmente sans cesse et constitue un puissant stimulant pour innover et avoir des idées. Cela étant, encore faut-il savoir formuler ces idées. C est d ailleurs pour cette raison que l ÉTS offre des séminaires sur différentes méthodologies, dont la théorie TRIZ, une approche de résolution des problèmes techniques, ou la théorie de la conception C-K, qui repose sur une représentation mathématique du processus de conception. Trouver une solution est une chose, mais savoir poser le problème en est une autre. «Enfin, même si le terme créativité est utilisé depuis longtemps, la façon de gérer le processus créatif en est encore à ses premiers balbutiements. Ce sont donc autant de facteurs contextuels qui ont favorisé l émergence d une activité qui permette d apprivoiser le travail en innovation ouverte. Disons que nous sommes dans une période propice pour intéresser les entreprises au sujet.» Encore beaucoup de place pour la créativité Même si elles connaissent un succès important, pas question que Les 24h, un événement porté à bout de bras par une dizaine de bénévoles en période de pointe, se figent dans leur modèle actuel. Au contraire, Mickaël Gardoni estime qu il reste encore beaucoup de place pour innover et améliorer les choses. «D abord, nous voulons tenter de savoir quel est le pourcentage des idées formulées qui débouchent sur une innovation réelle», explique-t-il. «Nous voulons aussi approfondir ce que les étudiants retirent de leur expérience, même si nous savons déjà que l approche des 24 heures, en étant axée sur la communauté, le partage et l apport à la société, touche leurs cordes sensibles. Nous songeons aussi à intégrer des cliniques de créativité au cours du processus, pour aider les équipes momentanément en panne. Enfin, nous réfléchissons à une façon de faire avancer les idées pour qu elles trouvent de réelles applications industrielles. Après tout, c est la créativité qui va nous apporter les innovations du futur!» L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

14 INNOVATION Innovation ouverte Vous avez dit collaboratif? Il existe certains mots dont on ne se passerait plus. Des exemples? Réseau, communauté et collaboratif. Dans le dernier cas, par contre, l esprit sinon le mot est dans l air depuis une bonne trentaine d années et participe à la définition de l innovation ouverte, un concept plus vieux qu on ne le croit souvent. L ÉTS@360 o vous propose donc Innovation ouverte 101, avec la collaboration d Isabelle Deschamps, professeure au Département de génie mécanique. Isabelle Deschamps : «Le concept d innovation ouverte repose sur un principe très simple : tu ne peux pas être bon dans tout». «Si on voulait caricaturer, on pourrait dire que le concept d innovation ouverte repose sur un principe très simple : tu ne peux pas être bon dans tout», s esclaffe Isabelle Deschamps. «Plus sérieusement, l innovation ouverte, c est un travail colla boratif qui s effectue généralement entre trois acteurs université, agence ou centre de recherche gouvernemental et entreprise et qui fait que, de la recherche fondamentale à la production et à la distribution, une idée folle devient un produit standard disponible partout. C est d ailleurs la raison pour laquelle je préfère parler d innovation ouverte collaborative.» Pourquoi, alors, cette impression que l innovation ouverte est une idée neuve? «Le concept englobe des pratiques qui existent depuis longtemps. Il a cependant émergé au grand jour à partir du moment où il a été labellisé par le directeur du centre pour l innovation ouverte de Berkeley, Henry Chesbrough, dans un livre publié en Depuis, plus personne ne peut passer une journée sans être exposé à répétition au mot innovation, par exemple dans la publicité.» Le principe actif de l innovation ouverte Par le passé, l innovation était un processus qui se déroulait en vase clos, à l intérieur des entreprises. Les enjeux liés à la propriété intellectuelle et à la concurrence, notamment, expliquaient pourquoi on se gardait de partager réflexions et recherches avec des intervenants externes. Deux événements ont pavé la voie au changement. Le premier : l arrivée des entreprises asiatiques sur le marché mondial, qui a poussé l Occident à innover afin de conserver ses parts de marché. Le second : la crise financière survenue il y a cinq ans, qui a incité les entreprises à faire mieux encore pour assurer leur survie. «Ces dernières décennies, on a constaté que l innovation était plus productive lorsqu elle était fondée sur un travail effectué en synergie avec de bons partenaires. De plus, les entreprises ont été nombreuses à comprendre l intérêt de s en tenir à leur core business et de faire appel à des ressources compétentes dans les domaines satellites de leur activité principale. Bref, on a tout intérêt à aller chercher ailleurs les savoir-faire dont on ne dispose pas à l interne, puisqu on n a pas le temps de réinventer la roue.» On a tout intérêt à aller chercher ailleurs les savoir-faire dont on ne dispose pas à l interne. Une question de degrés Cela dit, il existe différents «degrés» d ouverture, tout comme il existe différents objets susceptibles d être considérés avec un regard innovateur. La collaboration est-elle un gage de succès? Selon cette spécialiste des stratégies et modèles d affaires axés sur l innovation, non. Pour Isabelle Deschamps, deux principes doivent être respectés : «On doit considérer la quantité d ouverture, c est-à-dire les moyens que l entreprise va mettre en place pour aller chercher de nouvelles idées et, également, la qualité de cette ouverture, soit la nature de l échange, qui peut aller d un simple lien contractuel à une relation en symbiose entre des gens qui partagent toute l information pour former éventuellement un joint venture collaboratif.» Et qu en est-il du Québec? Considérant que l innovation ouverte est autant l affaire des PME que celle des multinationales, où le Québec se situe-t-il dans le cortège? 1. Open Innovation, the New Imperative for Creating and Profiting from Technology, Harvard Business School Press, L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

15 «Le travail que j ai effectué au Conseil de la science et de la technologie du Québec, notamment, m a permis de constater que nous ne sommes malheureusement pas en avance. Ce retard n est pas irrémédiable, mais les mentalités tardent à changer. À preuve : plusieurs entreprises préfèrent encore fonctionner par acquisitions plutôt que par innovation. D autres, par contre, ont pris le virage. Je pense à des secteurs comme ceux des textiles, de la transformation du bois ou des matériaux composites. Certaines PME ont été très innovantes pour collaborer, trouver du financement et devenir plus rentables. La création des Centres collégiaux de transfert de technologie presque une cinquantaine aujourd hui au Québec a aussi eu un effet très positif à cet égard.» Encore beaucoup à faire Si l innovation ouverte n est encore qu un projet pour beaucoup d entreprises, c est en raison des incertitudes qui l accompagnent : combien ça va coûter, combien de temps avant d obtenir des résultats, comment conserver la propriété de nos innovations, quelle reconnaissance les acteurs tireront-ils de leur contribution? «L innovation ouverte collaborative touche aux modes de gestion, à la communication et au partage des idées. Le changement de culture qu elle propose affecte directement les personnes. Il faut donc pouvoir compter sur des leaders forts pour expliquer le changement et inventer de nouvelles façons de gérer, parce que dans les faits, ce sont de nouveaux processus qui sont mis en place.» «Le mouvement de relève auquel on assiste depuis quelques années dans les PME est d ailleurs une bonne chose, parce que la génération qui arrive a une culture favorable à l innovation ouverte, une culture plus collaborative, fondée davantage sur les réseaux. Et attention : je ne dis pas que les fondateurs de nos entreprises sont contre l innovation ouverte. Ils ne le feront peut-être pas eux-mêmes, mais ils comprennent la nécessité d aller de l avant. C est pour cette raison qu ils vont chercher du sang neuf, en sachant que les jeunes vont le faire. Et cette relève, ce sont nos étudiants d aujourd hui. C est pour cette raison que leur formation est aussi importante et, en ce qui me concerne, aussi gratifiante. Ce sont les futurs agents de transformation de la société et des entreprises.» L agence interactive BLUE s installe au Carrefour d innovation INGO En affaires depuis 14 ans, BLUE, l agence interactive de Montréal, a installé ses nouveaux bureaux au Carrefour d innovation INGO au cours de l été dernier afin de poursuivre sa croissance et d augmenter sa visibilité. «Le Carrefour INGO nous permet une approche collaborative inspirante et très prometteuse», a déclaré Sophie Lymburner, présidente de l agence. Le caractère unique de l immeuble correspond bien aux valeurs de BLUE qui encourage, entre autres, l utilisation du transport collectif et du vélo, le compostage et les technologies vertes. Fondée à Montréal en 1998, BLUE est une boutique-agence spécialisée en développement Web, branding, création de contenu, CRM, commerce électronique, médias sociaux, applications mobiles et bases de données. La mission de l entreprise est d établir une relation durable, intelligente et lucrative entre la marque et les clients dans l espace numérique. Blue a remporté de nombreuses récompenses lors de compétitions internationales d envergure. Elle a été la seule agence canadienne en nomination pour un des 10 meilleurs sites Web de l année, à l Interactive Media Awards en Avec des clients tels Ardell, Amway, Hush Puppies, Merrell, Mylan Pharmaceuticals, Nokia et Premier Tech, l agence s est taillé une place importante auprès de grandes marques, autant canadiennes qu américaines. À ce jour, INGO a dépassé ses objectifs de location. Outre BLUE, l immeuble abrite Kinova, issue du Centech, ainsi que, depuis peu, BioFuelNet et Solutions Médias 360/Consultants Auto. Des projets d entente avec d autres locataires étaient en cours au moment de rédiger ces lignes. L agence BLUE dans ses nouveaux locaux au Carrefour d innovation INGO. Projets de recherche Financements confirmés entre avril et octobre 2012 Chercheur Source de Partenaires Titre du projet Financement responsable financement GLobal ($) Sylvain G. Chaire de Recherche Hybrid optoelectronic $ Cloutier du Canada niveau 2 materials and devices Jacques CINQ Cirque du Soleil Développement d un $ De Guise MITACS personnage universel acrobatique Julien Weiss FCI Fonds des leaders Delta Photonics Experimental Fluid $ Lavision Inc. Mechanics for a Greener Aviation: From Mixture Formation to Boundary Layer Control FCI : Fondation canadienne pour l innovation CINQ : consortium en innovation numérique du Québec L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

16 honneurs et distinctions Ruxandra Botez honorée par l OTAN Le 14 septembre, à Norfolk, en Virginie, le projet Évaluation des méthodes de prévision de stabilité et de contrôle des véhicules aériens et maritimes de l OTAN (AVT-161), mené notamment par Ruxandra Botez, a reçu le prestigieux Prix d excellence scientifique Research Technology Organization (RTO) 2012 dans le cadre de la rencontre de la NATO Science and Technology Organization (STO). L Organisation OTAN pour la science et la technologie (STO) est le principal organisme de recherche scientifique et technologique au sein de l OTAN. Le prix décerné rend hommage à la contribution exceptionnelle des membres du panel AVT (Applied Vehicle Technology) de l Organisation OTAN STO dont fait partie la professeure Botez. Elle est la seule Canadienne de l équipe qui regroupe 46 membres provenant de 14 pays. Le projet consistait notamment à évaluer les méthodes actuelles de dynamique des fluides computationnelle pour la prédiction des caractéristiques statiques et dynamiques de stabilité et de contrôle de véhicules militaires dans les domaines aérien et maritime, et aussi d en identifier les lacunes. L atteinte de tous les objectifs généraux et spécifiques du projet AVT-161 s est traduite par des retombées concrètes pour tous les membres du groupe de travail. Du côté de la professeure Botez, on compte cinq publications sur un total de 52. Les deux articles de journaux, et les trois comptes rendus de conférences ont été rédigés avec Nicoleta Anton, étudiante de doctorat, et Dumitru Popescu, étudiant de maîtrise. Vincent Duchaine honoré aux Rendez-vous du savoir Le professeur Vincent Duchaine a été choisi «chercheur étoile» du concours Ça mérite d être reconnu!, catégorie Sciences naturelles et génie, et honoré pendant le gala du 3 e Rendez-vous du Savoir, le 15 novembre. Composé notamment de Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, et de Suzanne Fortier, présidente du CRSNG, le comité de sélection a été impressionné par l excellence des travaux de recherche du professeur dédiés à la coopération humainrobot. Les travaux du professeur portent sur le développement de capteurs permettant aux robots de réagir aux contacts. Ses projets en haptique visant à restituer le sens du toucher aux personnes amputées, et son concept de «peau» artificielle pour robot permettant la détection d obstacles sont des exemples de cohabitation humain-robot. Ses travaux «visent une meilleure synergie entre l homme et le robot dans le cadre de chirurgies assistées, pour les personnes handicapées ou encore pour l amélioration de l espace de travail en milieu manufacturier. [ ]. Le comité a aussi été impressionné par son esprit d entrepreneuriat, étant cofondateur d une compagnie de robotique qui a commercialisé une pince robotique adaptative vendue dans plus de 25 pays». Déjà pendant son doctorat, le chercheur publiait dans les plus prestigieuses revues scientifiques, et présentait ses travaux sur d importantes tribunes, notamment aux États-Unis et au Japon. Ses talents de chercheur et d entrepreneur lui ont valu de nombreuses distinctions, dont la prestigieuse Bourse d études supérieures du Canada Alexander-Graham-Bell de $. En 2010, il complète un postdoctorat à Stanford avant de faire son entrée à l ÉTS la même année. Déjà, le jeune professeur dirige une quinzaine d étudiants aux cycles supérieurs et a reçu près de $ en financement de recherche, dont une importante somme du MDEIE-PSIIRI pour les initiatives internationales. Vincent Duchaine 16 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

17 honneurs et distinctions Robert Sabourin au Cercle d excellence de l Université du Québec Robert Sabourin, professeur au Département de génie de la production automatisée de l ÉTS, a été admis au Cercle d excellence de l Université du Québec. Entré à l ÉTS en 1983, M. Sabourin s est rapidement intéressé à la recherche en vision et intelligence artificielle et a développé la recherche dans ce domaine, en plus de mettre sur pied un laboratoire. Le professeur chercheur a mis en œuvre plusieurs collaborations scientifiques, en France et au Brésil. Sa contribution la plus importante à l international est sans aucun doute la création de deux programmes de doctorat, l un en 1994 en génie électrique, au Centro Federal de Educação Tecnológica do Paraná, et l autre en 1997, en informatique appliquée, à la Pontificia Universidade Catolica do Paraná, à Curitiba, au Brésil. Parmi les sujets de recherche du professeur, mentionnons à titre d exemples la conception de systèmes pour la lecture automatique de documents manuscrits, l authentification des scripteurs, et les systèmes adaptatifs pour la vidéosurveillance. La qualité et l originalité de ses travaux lui ont valu une importante subvention du Fonds de recherche du Québec Nature et technologies ainsi qu une autre en équipe du ministère du Développement économique, de l Innovation et de l Exportation dans le cadre du Programme de soutien à la recherche, volet Soutien à des initiatives internationales de recherche et d innovation. L École lui a d ailleurs accordé en 2011 la Chaire de recherche ÉTS sur l étude des systèmes de surveillance adaptatifs et évolutifs dans les environnements dynamiques. Ses travaux et ceux de son équipe dans les domaines de la vision, de la reconnaissance de formes et des algorithmes évolutionnaires ont donné lieu à plus de 300 publications scientifiques dans des revues et conférences internationales, et à plus de 4000 citations. Depuis 2006, Robert Sabourin est directeur du Laboratoire d imagerie, de vision et d intelligence artificielle. Dans ce contexte, il anime une équipe composée de plusieurs collaborateurs de l ÉTS, de l Université Laval, de l École Polytechnique de Montréal et de plusieurs universités brésiliennes. Il dirige et codirige actuellement quatre stagiaires postdoctoraux et une douzaine d étudiants au doctorat. En plus de son implication importante dans la supervision d étudiants de cycles supérieurs, le professeur est fortement engagé dans le développement des études de 3 e cycle à titre de directeur du programme de doctorat en génie. Yves Beauchamp, directeur général de l ÉTS, et Robert Sabourin. «Mes tarifs de groupe m ont permis d économiser beaucoup.» Miika Klemetti Client satisfait depuis 2008 Programme d assurance recommandé par Photo : Jocelyn Bernier, Focus1 Des soumissions qui font jaser. Chez TD Assurance Meloche Monnex, nous connaissons l importance d économiser autant que possible. En tant que membre du Réseau ÉTS, vous pourriez profiter de tarifs de groupe avantageux sur vos assurances habitation et auto et d autres privilèges exclusifs, grâce à notre partenariat avec votre association. Vous bénéficierez également d une excellente protection et d un service exceptionnel. Demandez une soumission en ligne au ou téléphonez au Lundi au vendredi, de 8 h à 20 h Samedi, de 9 h à 16 h Le programme d assurances habitation et auto de TD Assurance Meloche Monnex est souscrit par SÉCURITÉ NATIONALE COMPAGNIE D ASSURANCE. Le programme est distribué par Meloche Monnex assurance et services financiers inc. au Québec et par Meloche Monnex services financiers inc. dans le reste du Canada. En raison des lois provinciales, notre programme d assurance auto n est pas offert en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Saskatchewan. *Aucun achat requis. Concours organisé conjointement avec Primmum compagnie d assurance. Peuvent y participer les membres ou employés et autres personnes admissibles appartenant aux groupes employeurs ou de professionnels et diplômés qui ont conclu un protocole d entente avec les organisateurs et qui, par conséquent, bénéficient d un tarif de groupe. Le concours se termine le 31 janvier prix à gagner. Le gagnant a le choix de son prix entre un Lexus RX 450h comprenant l équipement standard de base incluant les frais de transport et de préparation d une valeur totale de $ ou $ canadiens. Le gagnant sera responsable de payer les taxes de vente applicables au véhicule. Réponse à une question d habileté mathématique requise. Les chances de gagner dépendent du nombre d inscriptions admissibles reçues. Règlement complet du concours disponible au MD/ Le logo TD et les autres marques de commerce sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion ou d une filiale en propriété exclusive au Canada et(ou) dans d autres pays. L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver

18 Développement durable Vers un nouveau plan d action triennal À la croisée des chemins entre son premier et son second plan d action de développement durable, l ÉTS a amorcé un vaste processus consultatif de sa communauté en accord avec les principes directeurs de sa Politique de développement durable. Dans un souci de cohérence avec sa mission principale d enseignement et de recherche, l École souhaite que la démarche de développement durable s y arrime davantage au cours des prochaines années. L ingénieur étant un vecteur d innovation pour ce qui est du développement de technologies et de la qualité de vie des personnes, il importe que le développement durable prenne une place plus grande dans les activités d enseignement et de recherche. C est l un des objectifs qui ont guidé l élaboration du Plan d action de développement durable (PADD) Au cours de l été 2012, les membres du Bureau du développement durable ont rencontré l ensemble des responsables d unité administrative afin d expliquer à ces derniers les objectifs du processus consultatif et d orienter la collecte d information. Les responsables ont ensuite consulté leur équipe respective et listé les actions réalisées en en vue d alimenter le rapport annuel de développement durable et de proposer des actions adaptées à leur secteur d activité pour le Plan Le rapport annuel de développement durable , paru tout récemment, revêt une importance particulière puisqu il conclut le plan d action Les consultations ont permis non seulement de faire état de l avancement des actions qui avaient été prévues dans le premier plan, mais également de relever les actions supplémentaires non prévues qui ont été réalisées par la communauté. Les rencontres ont également permis d obtenir des suggestions d actions provenant directement des membres des différentes unités. Le Comité de développement durable a ensuite procédé à l analyse, à la sélection et à la priorisation des actions proposées. Un consultant externe a par ailleurs rencontré cinq organismes dans le but de recueillir leur perception de l ÉTS et de sa démarche de développement durable et collecter des suggestions quant aux perspectives d avenir de l ÉTS dans ce domaine. Les organismes externes consultés sont les suivants : n Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RÉSO) n Ordre des ingénieurs du Québec n Chambre de commerce et d industrie du Sud-Ouest de Montréal n Arrondissement du Sud-Ouest de Montréal n Réseau ÉTS Association des diplômés Le Plan de l ÉTS, qui a été rendu public tout récemment, est le fruit du travail des membres de sa communauté. Il sera engageant et représentatif des enjeux et des motivations de cette dernière. Le Comité de développement durable. Devant : Jérémie Forget (ing. jr en environnement), Javier Beltran (responsable par intérim du Bureau), Éric Germain, (responsable du Bureau de promotion des programmes académiques), Luc Paquin (directeur du Service de l équipement), Daniel Oliva (agent de développement pédagogique, Décanat des études). Derrière : Claude Bédard (doyen à la recherche), Louis Davignon (adjoint au directeur des études et de la recherche), Julien-Pierre Lacombe (agent d information, Bureau du développement durable), Éric Francoeur, maître d enseignement (Service des enseignements généraux), Olivier Ringuet (attaché d administration, Services aux étudiants), Marie Garand (agente d approvisionnement, Service des finances), et Manon Lamoureux (agente d information, Service des communications). 18 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013

19 Orientations par champs d application ayant guidé l élaboration du plan d action de développement durable ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE Intégrer le DD dans les programmes, les stages et les projets de fin d études (PFE) Faire de l ÉTS un campus numérique Attribuer une reconnaissance au personnel enseignant «promoteur» du DD Développer la recherche appliquée au service du DD GESTION DES RESSOURCES, OPÉRATIONS ET INSTALLATIONS Accroître le verdissement à l ÉTS Maintenir le leadership universitaire québécois de l ÉTS en matière d efficacité énergétique Réduire la consommation à la source et améliorer la gestion des matières résiduelles à l ÉTS Instaurer un programme innovant en matière de transport durable pour la communauté Assurer la sécurité et favoriser le bien-être et la santé de la communauté SENSIBILISATION, RAYONNEMENT ET COLLABORATION Sensibiliser les étudiants et employés de l ÉTS au DD Communiquer le positionnement DD de l ÉTS et le faire reconnaître au-delà du campus CONSTRUCTION, RÉNOVATION ET AMÉNAGEMENT Bâtir le campus de l ÉTS de manière durable APPUI AUX MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ DE L ÉTS Offrir un soutien financier, matériel et organisationnel aux membres de la communauté Organiser des événements écoresponsables à l ÉTS APPROVISIONNEMENT ET INVESTISSEMENTS Mettre en place une démarche d approvisionnement responsable PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Consultez-le dès maintenant! batirdurable.etsmtl.ca L ÉTS 360 º Vol. 8 N 2 Automne 2012 Hiver

20 Centech Un pas de plus vers l innovation Le Centre d entrepreneurship technologique de l ÉTS (Centech) poursuit sur sa lancée en offrant cette année de nouveaux outils financiers à ses entrepreneurs. Des entreprises prometteuses en émergence ont été admises au sein de l incubateur par le jury de sélection du Centech, tandis que d autres commencent à conquérir le marché. Des membres du Centech et les entrepreneurs de Gitech : de gauche à droite : Hélène Filion (conseillère en développement des affaires), Éric Coudé (consultant en développement stratégique), Rachid El-Aidani, Omar El-Harrache (entrepreneurs), Robert Dumontet (directeur, Centech et Carrefour d innovation INGO), Bouchaib Zazoum et Ennouri Triki (entrepreneurs). Fonds Centech et Bourse de la relève manufacturière Les entrepreneurs sont constamment à la recherche de nouveaux fonds pour faciliter les différentes étapes de l évolution de leur entreprise : émergence, prototypage et commercialisation. C est pourquoi le Centech et ses partenaires, l ÉTS, le Regroupement Économique et Social du Sud-Ouest (RESO), le Fonds de développement Emploi-Montréal (FDEM) et les Corporations de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Nord, Centre-Sud/Plateau-Mont-Royal, Ahuntsic-Cartierville et de l Est (CDEST) ont lancé un Fonds d investissement en amorçage d entreprises technologiques en juin dernier. S élevant aujourd hui à $, le Fonds Centech permettra de financer la phase de prototypage de certains projets sous forme de prêts jusqu à concurrence de $. Ainsi, sous l administration du FDEM, les projets acceptés selon leur potentiel commercial et technologique pourront être réalisés dans des conditions optimales. Autre bonne nouvelle : en association avec les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), le Centech a célébré la création de la Bourse de la relève manufacturière. En encourageant l entrepreneuriat manufacturier, les deux organismes espèrent à terme stimuler la R&D, favoriser la création d emplois et améliorer la balance commerciale du Québec. Une entreprise incubée au Centech répondant à certains critères aura donc le privilège de recevoir 3500 $ ainsi que des services-conseils et services d expert d une valeur oscillant entre 5000 $ et $. Ces offres de financement s ajoutent aux quelque $ disponibles grâce aux bourses du Fonds de développement de l ÉTS. Gitech, nouvel arrivant dans les locaux du Centech L entente d incubation a été signée le mercredi 10 octobre entre les entrepreneurs de la compagnie Gitech et le Centech. L entreprise, bientôt établie dans ses nouveaux locaux, développera une toile chauffante destinée à faire fondre la neige sur les toits. Du nouveau dans l incubateur Cet automne, le Centech a accepté quatre nouveaux projets en phase d émergence dans son incubateur. Ainsi, les fondateurs de Robotique Académique, Maxime Bujold-Desjarlais et Jonathan Coulombe, ont l ambition de concevoir des robotsmanipulateurs destinés à l enseignement dans les universités. Snoobe, cofondée par Pierre Béland, Thierry Maréchal et Kwaku Zigah, souhaite offrir une plateforme comparative pour les forfaits offerts par les opérateurs mobiles. Un chargeur bidirectionnel destiné aux particuliers sera développé par Maxime Caron, Richard Macdonald et Simon Therriault de l entreprise Convertronix. Enfin, l équipe d Innokiz formée de Mickaël Gardoni, Clément Jacquot, Luz-Maria Jimenez et Jérémy Legardeur offre une plateforme de crowdsourcing qui permettra à ses utilisateurs d échanger de l information pour répondre à leurs problématiques. Vandal Games, nouvelle entreprise issue du Centech Il aimait les jeux vidéo et jouer sur des plateformes sociales avec ses amis, mais ses choix étaient très limités. Mais Kien Van Tram, bachelier en génie des technologies de l information de l ÉTS, a décidé de prendre le taureau par les cornes. On n est jamais si bien servi que par soi-même! 20 L ÉTS 360 Vol. 8 N 2 Automne 2012 º Hiver 2013 Kien Van Tram a réuni deux amis partageant sa passion et créé Vandal Games. D un côté, Thanh Binh Ma Phung, qui a participé à des tournois internationaux de jeux vidéo, et de l autre, Vincent Archambault, designer graphique. Depuis sa création en juin 2011, l entreprise a accumulé les prix (Bourse Innovation de l ÉTS, Bourse du Maire) et distinctions (Concours québécois en entrepreneuriat, Comités pour Entrepreneurs) pour l originalité de sa proposition qui consiste à créer de vrais jeux 3D coopératifs en temps réel sur Facebook. Il y a à peine quelques mois, la technologie nécessaire au développement de tels jeux n existait pas. Vandal Games l a créée et compte utiliser cet avantage concurrentiel pour faire sa place sur le marché des jeux sociaux. L entreprise de 12 employés planche sur son premier jeu basé sur cette plateforme technologique novatrice qui permettra aussi de créer d autres titres en temps réel, et ce, en une fraction du temps requis pour ce premier jeu. Ce dernier s inspire d un genre très populaire à l heure actuelle: le MOBA, acronyme signifiant Multiplayer Online Battle Arena. Installée au Centech, l équipe a bénéficié des services de conseillers et compte de plus sur des anges investisseurs liés au milieu des médias sociaux et du milieu des affaires montréalais.