Protection de l information - 61 exercices corrigés

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Protection de l information - 61 exercices corrigés"

Transcription

1 1 Pierre-Louis CAYREL Protection de l information - 61 exercices corrigés 1 / 63

2 2

3 Table des matières 1 Énoncés Ordres de grandeur Mot de passe Dénombrements Vider l océan avec un dé à coudre La force brute La loi de Moore Vigénère, Polybe et Hill César/Vigénère Chiffrement de Vigénère Chiffrement de Polybe Chiffrement affine Chiffrement de Hill Chiffrement et modes de chiffrement Cryptographie à clé secrète Amélioration d un système de chiffrement Mode ECB Mode CBC Mode CTR Attaque par insertion Malléabilité des chiffrements à flot DES et 2DES Algorithme de Berlekamp-Massey Méthodes de calcul Square and Multiply Calcul modulaire Théorème des restes chinois Autour des nombres premiers Test de primalité de Miller-Rabin Algorithme p 1 de Pollard Théorème de Wilson Échange de clefs Fonctionnement clé privée vs clé publique Clé privée vs clé publique Diffie-Hellman Perte d une clé privée Attaque par le milieu de Diffie-Hellman Chiffrement Kid-RSA

4 4 TABLE DES MATIÈRES Chiffrement/Déchiffrement RSA Exemples de RSA Chiffrement RSA RSA Chiffrement El Gamal Changement de clés Attaques sur RSA Attaque par module commun De φ(n) à la factorisation RSA avec deux facteurs trop proches Malléabilité de RSA Le temps de factorisation des grands entiers Signature et hachage Signature RSA Signature aveugle avec RSA Signature El Gamal Signature El Gamal : utilisation de l aléa Signature El Gamal sans vérification modulaire Signature GHR (Gennaro-Halevi-Rabin) Hachage Fonction de hachage faiblement sans collision Fonction de hachage et signature Le buzz free mobile Authentification Authentification à clef secrète Authentification à clef publique Schéma de Schnorr PKI, Certificats PKI Certificats Distinguer les clefs utilisées dans PGP Hachés de mots de passe Le protocole HTTPS La carte bleue Corrections Pour se familiariser avec les ordres de grandeur Mot de passe Dénombrements Vider l océan avec un dé à coudre La force brute La loi de Moore Vigénère, Polybe et Hill César/Vigénère Chiffrement de Vigénère Chiffrement de Polybe Chiffrement affine Chiffrement de Hill Chiffrement et modes de chiffrement

5 TABLE DES MATIÈRES Cryptographie à clé secrète Amélioration d un système de chiffrement Mode ECB Mode CBC Mode CTR Attaque par insertion Malléabilité des chiffrements par flot DES et 2DES Algorithme de Berlekamp-Massey Méthodes de calcul Square and Multiply Calcul modulaire Théorème des restes chinois Autour des nombres premiers Test de primalité de Miller-Rabin Algorithme p 1 de Pollard Théorème de Wilson Échange de clefs Fonctionnement clé privée vs clé publique Clé privée vs clé publique Perte d une clé privée Diffie-Hellman Attaque par le milieu de Diffie-Hellman Chiffrement Kid-RSA Chiffrement/Déchiffrement RSA Exemple de RSA Chiffrement RSA RSA Chiffrement El Gamal Changement de clés Attaques sur RSA Attaque par module commun De φ(n) à la factorisation RSA avec deux facteurs trop proches Malléabilité de RSA Le temps de factorisation des grands entiers Signature Signature RSA Signature aveugle avec RSA Signature El Gamal Signature El Gamal : utilisation de l aléa Signature El Gamal sans vérification modulaire Signature GHR (Gennaro-Halevi-Rabin) Hachage Fonction de hachage faiblement sans collision Fonction de hachage et signature Le buzz free mobile Authentification / 63

6 6 TABLE DES MATIÈRES Authentification à clef secrète Authentification à clef publique Schéma de Schnorr PKI, certificats PKI Certificats Distinguer les clefs utilisées dans PGP Hachés de mots de passe Le protocole HTTPS La carte bleue Ces exercices ont été inspirés par les supports de cours/td de : Didier Alquié Christine Bacchoc Florent Bernard Emmanuel Bresson Céline Chevalier Philippe Gaborit Arthur Hecker Jean Leneutre Philippe Oechslin Rodolphe Ortalo Nouha Oualha Emmanuel Thomé Damien Vergnaud

7 Chapitre 1 Énoncés Cryptographie à clef secrète 1.1 Ordres de grandeur Mot de passe Un système est protégé par un mot de passe, après un essai infructueux le système attend 1s avant de redemander. Combien de temps faudra-t-il pour s identifier dans les cas suivants : 1. le mot de passe est un prénom 1 ; 2. c est un mot du dictionnaire 2 ; 3. il est composé de 4 chiffres ; 4. il fait 8 caractères Dénombrements Le nombre de clés disponibles dans un système de chiffrement donne une borne maximale de sa sécurité (mesure de la complexité d une recherche exhaustive). 1. Quel est le nombre de clés possibles dans un chiffrement de César? 2. Pour un chiffrement affine? (C(x) = ax + b mod 26 pour chaque caractère x Z 26 ) 3. Pour un chiffrement par substitution (substitution arbitraire, caractère par caractère)? 4. Pour un chiffrement de Vigénère (avec une clé de longueur k)? Vider l océan avec un dé à coudre On considère qu un dé à coudre est un cylindre de 1, 5 cm. de hauteur pour 1, 5 cm de diamètre. Selon l Institut Français des Mers, les océans couvrent 360 millions de km 2 avec une profondeur moyenne de 3800 m. Encadrer entre deux puissances de 2 consécutives le nombre de dés à coudre d eau que contiennent les océans La force brute Le facteur de travail d un algorithme est le nombre d instructions élémentaires nécessaire à son exécution. La puissance d une machine est le nombre d instructions qu elle exécute par unité 1. L INSEE publie la liste des prénoms donnés en France depuis En pratique, seul un millier de prénoms suffit à désigner plus de la moitié de la population française. 2. Le français compte environ mots dont seulement 3000 sont utilisés couramment. 7

8 8 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS de temps. La puissance d un PC actuel est d environ 2000 Mips. (millions d instructions par secondes). Le facteur de travail d un algorithme optimisé pour tester une clé de 128 bits de l algorithme AES est d environ 1200 instructions élémentaires. On dispose d un couple clair/chiffré connu et on désire retrouver la clé utilisée par force brute, c est- à-dire en testant toutes les clés les unes après les autres. Une clé est constituée d un mot de 128 symboles binaires. On suppose que toutes les clés sont équiprobables. 1. En combien de temps une machine de 2000 Mips teste-t-elle une clé? 2. Combien y a-t-il de clés possibles? Quel est le nombre moyen de clés à tester avant de trouver la bonne? 3. À quel temps moyen de calcul cela correspond-il si on suppose que le milliard de PC de l internet sont mobilisés à cette tâche? La loi de Moore Il est admis que, grâce aux progrès technologiques permanents, la puissance des machines double en moyenne tous les 18 mois (loi de Moore). On suppose maintenant que l on change les machines tous les mois (30 jours) en commençant avec une machine d une puissance de 1000 Mips. Pour tout entier n, on note W n le nombre d instructions exécutées par la machine du mois n. 1. Quel est le facteur d amélioration a de la puissance des machines d un mois à l autre? 2. Calculer W 0, puis W n en fonction de W 0, de a et de n. 3. Quel est le temps moyen nécessaire pour trouver la clé (de l exercice précédent)? 1.2 Vigénère, Polybe et Hill César/Vigénère Le chiffrement de César prend un texte composé de lettres, et décale chaque lettre d un nombre constant de positions dans l alphabet. Ce nombre de positions est la clé. Pour déterminer la clé à partir d un message chiffré, on fait des suppositions statistiques sur le message d entrée. Par exemple, si on suppose que le message est en français, la lettre la plus fréquente est le e. Par ordre décroissant de fréquence, on trouve : e, s, a, i, t, n, r, u. 1. Est-il plus facile de déchiffrer un texte long ou un texte court? 2. Pouvez-vous déchiffrer le message suivant : pwpnetzyacpdtopyetpwwp Le chiffrement de Vigénère (en fait du à Alberti au XVème siècle) est une sorte de César amélioré. La clé est constituée non pas d un, mais de plusieurs décalages. Cette clé est spécifiée sous forme d un mot qui constitue la clé. Par exemple la clé bac, de longueur trois, spécifie que pour chiffré un message, on décale la première lettre d une position (lettre b), la deuxième de zéro positions (lettre a), la troisième de deux positions (lettre c), et ainsi de suite en reprenant la clé au début. 3. Si l attaquant obtient la connaissance d un couple message clair / message chiffré, peut-il déchiffrer tous les messages chiffrés ensuite avec cette même clé? 4. On suppose que seulement un message chiffré est à disposition de l attaquant. Si un attaquant connaît la longueur de la clé, comment faire pour déchiffrer?

9 1.2. VIGÉNÈRE, POLYBE ET HILL 9 5. D une manière générale, ce système de chiffrement est-il difficile à casser? Chiffrement de Vigénère 1. Chiffrer à l aide de l algorithme de Vigénère le texte suivant : textesecretadecoder en utilisant comme clé le mot crypto ; 2. Pour le même texte clair on obtient le texte chiffré suivant brqksmzcspxiqxtcxzr. Quelle est la clé? 3. Même question si le chiffré est aaabbbcccdddeeefffg. Que remarque-t-on? Chiffrement de Polybe On considère l alphabet privé du W, soit 25 lettres. Polybe a proposé le mécanisme suivant : on range les lettres dans un tableau 5 5, en commençant par le mot clé (et en supprimant les doublons), puis on continue avec les lettres restantes de l alphabet, dans l ordre. Par exemple, avec le mot-clé MYSTERE, on construit le tableau suivant : M Y S T E 2 R A B C D 3 F G H I J 4 K L N O P 5 Q U V X Z Le chiffrement s effectue alors en remplaçant chqaue lettre par les deux chiffres : ligne colonne qui indiquent sa position dans la grille. Par exemple, F est chiffré Expliquer comment on peut cryptanalyser un tel système : par une attaque à clair connu, puis dans une attaque simple (seulement un chiffré). Raoul envoie un message à Anna pour lui fixer rendez-vous. Le cryptogramme est le suivant : Décrypter ce message. Quelle est la sévérité de l attaque (distinguer le chiffré d un aléa, cassage total,...)? Chiffrement affine 1. On représente l alphabet latin par les entiers entre 0 et 25 avec la convention A = 0, B = 1, C = 2,... Un chiffrement affine x ax+b mod 26 transforme le message CRYPTO en le cryptogramme ROXEYZ. Trouver la clé (a, b)correspondante. 2. Le message clair CRYPTO a cette fois été chiffré deux fois de suite par un chiffre affine de clé (a, b ) (c est-à-dire qu on a chiffré le chiffré) pour donner en sortie NGBAMX. (a) Montrer que NGBAMX est le chiffré de CRYPTO par un chiffre affine de clé (a, b ). Trouver (a, b ). 9 / 63

10 10 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS Chiffrement de Hill Examen Dans le chiffrement de Hill, chaque lettre de l alphabet est représentée par un entier compris entre 0 et 25. L algorithme est un chiffrement par blocs de m lettres, qui transforme un bloc (x 1, x 2,..., x m ) en un bloc (y 1, y 2,..., y m ) défini par la relation algébrique : (y 1, y 2,..., y m ) = (x 1, x 2,..., x m ) A où A est une matrice carrée d ordre m à coefficients dans Z 26, tous les calculs sont effectués modulo 26. ( ) 5 1 Par exemple avec m = 2 et A =, le message (10, 21) est chiffré en : 12 3 (10, 21) A = ( , ) = (16, 21). Sachant que le chiffrement du mot chiffrement avec la même clé donne le chiffré jvfrtqealv. Décrypter (partiellement, les 4 premiers caractères suffiront) le texte suivant qui a été obtenu en appliquant le chiffrement de Hill sur des blocs de taille 2 sur un mot de la langue française : gzatzxjihvbreosu 4pts Indications : ( ) a b Posons : M = M c d 4 (Z 26 ) la matrice à utiliser pour le déchiffrement. Le fait que M transforme ( le bigramme ) ( jv) en le bigramme ch et le bigramme fr en le bigramme if, nous donne 3 : M. = Si la matrice n est pas inversible, prenez le bigramme suivant.

11 1.3. CHIFFREMENT ET MODES DE CHIFFREMENT Chiffrement et modes de chiffrement Cryptographie à clé secrète Examen Quel candidat a gagné le concours AES? 0.5pt 2. Expliquer la différence entre décoder, déchiffrer et décrypter. 1.5pt 3. Que signifie confusion et diffusion? 2pts 4. Quelles sont les grandes idées utilisées en chiffrement par blocs? 1.5pt 5. Citer 3 noms de cryptographes (célèbres) 4 ayant travaillé sur les schémas de chiffrement par blocs. 0.5pt Amélioration d un système de chiffrement Monsieur X utilise pour chiffrer ses données privées le cryptosystème DES, paramétré par une clé secrète k de 56 bits connue de lui seul. Comme Monsieur X a entendu dire que 56 bits étaient bien peu de nos jours, il envisage de rendre plus sûr le stockage de ses données en chiffrant une seconde fois toutes ses données, avec la clé DES k = k + 1 (pour chaque donnée en clair m, la donnée chiffrée est donc c = DES k+1 (DES k (m)), où k désigne la clé). 1. Est-ce une bonne idée? 2. Discuter les avantages et/ou les inconvénients. 3. Monsieur X pense à une autre amélioration possible. Il va chiffrer une fois avec DES, et une fois avec AES128. Comme AES128 a besoin de clés de 128 bits, il va paramétrer son chiffrement DES par sa clé secrète k, et pour son chiffrement AES128 la mêeme clé secrète k, mais avec des zéros pour faire le remplissage. Est-ce mieux? 4. Quelle erreur fondamentale Monsieur X commet-il, eu égard aux principes de Kerckhoffs? Mode ECB Le mode de chiffrement ECB (Electronic Code Book ou Dictionnaire de code) est le mode de chiffrement le plus simple que l on puisse imaginer : chaque bloc de données est chiffré indépendamment par la fonction de chiffrement. 1. Ce mode de chiffrement n est pas sûr, expliquer pourquoi. 2. Jack, qui gagne euros par an, a retrouvé l entrée chiffrée qui lui correspond dans la base de données des salaires de son entreprise : Q92DFPVXC9IO Sachant que la fonction de chiffrement utilisé a des blocs de deux caractères et que le service informatique de son entreprise ne comprend aucun expert en cryptographie (entendre par là, utilise le mode ECB!), retrouver le salaire de Jane la patronne de Jack parmi le reste de la base de données : TOAV6RFPY5VXC9, YPFGFPDFDFIO, Q9AXFPC9IOIO, ACED4TFPVXIOIO, UTJSDGFPRTAVIO 3. Exemple 2. Imaginer à quel point ce mode chiffrement est déplorable pour les photographies. 4. Cayrel n est pas (encore) une réponse acceptable 11 / 63

12 12 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS Mode CBC Le mode de chiffrement CBC (Cipher Block Chaining ou Enchaînement des blocs) suit le shéma suivant : 1. Dessiner le schéma de déchiffrement correspondant à ce mode de chiffrement. 2. À quoi sert le vecteur d initialisation (IV)? Doit-il rester secret? 3. Que se passe-t-il lors du déchiffrement si l un des blocs chiffrés a été altéré? Mode CTR Le mode de chiffrement CTR (mode compteur) consiste à chiffrer un compteur qui est incrémenté à chaque bloc, puis à en calculer le ou exclusif avec le message. Le compteur est initialisé à une valeur choisie au hasard appelée la nonce. 1. Dessiner les schéma de chiffrement et déchiffrement de ce mode opératoire. 2. Expliquer l intérêt de la nonce. 3. Quel intérêt voyez-vous à ce mode de chiffrement quant à son implémentation? Attaque par insertion On considère un chiffrement par blocs utilisant un mode opératoire OFB ou CTR. Un attaquant parvient à intercepter un chiffré C = (c 0, c 1,... ), correspondant à un message M = (m 0, m 1,... ). L attaquant connaît uniquement C, mais pas M, ni bien sûr la clé K ou encore la valeur IV (pour OFB) ou la nonce (pour CTR). On suppose que l attaquant parvient à forcer la personne qui chiffre à re-chiffrer un message M quasiment identique à M, mais avec uniquement un bloc de zéros inséré parmi les autres blocs. On suppose en outre que l attaquant parvient à forcer ce deuxième chiffrement à être réalisé avec la même IV (pour OFB) ou nonce (pour CTR). L attaquant obtient donc un nouveau chiffré C. 1. Comment l attaquant peut-il déterminer le bloc à partir duquel M et M diffèrent? 2. Supposons que ce premier bloc différent ait pour indice i. Que vaut alors c i? Comment l attaquant peut-il en déduire m i? 3. Que doit-on en conclure comme précaution sur l utilisation de OFB ou CTR?

13 1.3. CHIFFREMENT ET MODES DE CHIFFREMENT Malléabilité des chiffrements à flot 1. Rappeler le fonctionnement du chiffrement à flot. 2. Soit C le chiffré d un message M, comment pouvez vous produire le chiffré C du même message que vous aurez altéré. 3. Imaginer une utilisation pratique de cette attaque DES et 2DES 1. Expliquer le fonctionnement de 3DES (T DES). Pourquoi ce schéma de chiffrement est-il utilisé à la place de DES? Quel facteur de complexité ajoute-t-il? 2. Comme l exécution de 3DES est coûteuse, on propose d utiliser à la place l algorithme 2DES, qui consiste à composer deux chiffrements DES classiques avec des clefs différentes. Soit m un message et k 1 et k 2 des clefs DES, on obtient le chiffré c de la façon suivante : c = 2DES(k 2 k 1 ; m) = DES(k 2 ; DES(k 1 ; m)) (a) Quels sont les avantages de cette approche par rapport à 3DES? Quelle est la première estimation naïve de la force cryptographique théorique de 2DES? (b) Analyse de sécurité de 2DES : i. Combien y a-t-il de clefs différentes possibles? On dé?nit les collisions par l existence de messages clair m et chiffré c tels que c = 2DES(k; m) = 2DES(k ; m) avec k k. En considérant la taille des blocs de messages clairs à chiffrer, combien existe-t-il en moyenne de clefs qui pour un clair m donné, crée une collision (i.e. fournissent le même c)? ii. En exploitant la propriété suivante de DES : si c = DES(k 2 ; DES(k 1 ; m)), alors il existe un chiffré c = DES(k 1 ; m) = DES 1 (k 2 ; c), construire une méthode d attaque sur 2DES qui utilise 2 paires de messages clair/chiffré. iii. À partir du nombre moyen d opérations nécessaires à la cryptanalyse de DES, estimer les efforts nécessaires pour cette attaque ainsi que la probabilité d avoir trouver la bonne clef grâce à elle. Quelle est?nalement la force estimée de 2DES? Algorithme de Berlekamp-Massey Cet algorithme consiste à construire pour les valeurs successives de N un LFSR de longueur L N et de polynôme de rétroaction f N qui génère les N premiers bits de la suite s. Pour N = 2L, l algorithme retourne le polynôme de rétroaction du LFSR de départ. Algorithme de Berlekamp-Massey Entrée : s 0, s 1,..., s n 1 une suite de longueur n. Init : f(x) = 1, L = 0, m = 1, g(x) = 1 Pour N variant de 0 à n 1 1. Calculer d = s N + L i=1 c is N i mod 2.(f(X) = 1+c 1 X +c 2 X ) 2. Si d = 1 alors t(x) = f(x) et f(x) = f(x) + g(x)x N m. Si 2L N alors L = N + 1 L, m = N, g(x) = t(x). 1. Appliquer l algorithme de Berlekamp Massey à la suite : Puis concluez en vérifiant votre réponse. 13 / 63

14 14 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS Cryptographie à clef publique Dans toute la suite, on pourra utiliser les résultats numériques suivants : 319 = ; = 263 (mod 319) ; = ; = 12 (mod 319) ; = 133 (mod 319) ; 11 2 = 121 (mod 280) ; 11 4 = 81 (mod 280) ; 11 8 = 121 (mod 280) ; = 81 (mod 280) ; 95 = ; = 51 (mod 280) ; = 1 (mod 280). Identité de Bezout Soient a et b deux entiers relatifs et d leur PGCD alors il existe deux entiers u et v tels que : au + bv = d Résolution d une équation diophantienne Soient a, b et c des entiers, et d le PGCD de a et b, alors l équation au + bv = c admet des solutions entières si et seulement si c est un multiple de d. Théorème de Bezout Soient a et b deux entiers relatifs non nuls. a et b sont premiers entre eux si, et seulement si, il existe deux entiers u et v tels que au + bv = 1. Théorème de Gauss Si un nombre a divise un produit de facteurs et si a est premier avec l un des deux facteurs alors a divise le deuxième facteur. L algorithme d Euclide permet de calculer le P.G.C.D. de deux entiers naturels a et b tels que a > b. Il consiste à réitérer les manipulations suivantes : 1. Effectuer la division euclidienne de a par b. Soit r le reste. 2. Remplacer a par b et b par r. On a b > r d après la définition de la division euclidienne. Le P.G.C.D. est le dernier reste non nul. Exemple d application : calcul d inverse modulaire Déterminez d tel que 7d = 1 mod 360. (revient à calculer l inverse de 7 mod 360). puis "on remonte" : D où d = 103. Entraînez-vous en montrant que : 360 = = = mod = 7 2 ( ) mod = mod = 7 ( ) mod = mod = 3 1 mod 170; 37 = 13 1 mod 143; 113 = 17 1 mod 120; 219 = 19 1 mod 520. Détailler le calcul de 3 inverses modulaires (différents de ceux proposés ci-dessus).

15 1.4. MÉTHODES DE CALCUL Méthodes de calcul Square and Multiply En utilisant l algorithme square and multiply, montrer que : mod 527 = 113; 5 7 mod 403 = 346; mod 407 = 50; mod 143 = 2; mod 583 = 192. Détailler le calcul de 3 exponentiations modulaires (différentes de celles déjà proposées) Calcul modulaire Calculer (de tête si possible) mod mod mod mod Théorème des restes chinois Comment résoudre le système de congruences suivant : x = r 1 mod m 1 x = r 2 mod m 2?... x = r k mod m k C est le théorème des restes chinois qui nous fournit la réponse : Soit k nombres entiers naturels m 1, m 2,..., m k, premiers entre eux deux à deux, et k entiers r 1, r 2,..., r k. Le système de congruences x = r 1 mod m 1 x = r 2 mod m 2... x = r k mod m k admet une unique solution modulo M = m 1 m 2...m k. La méthode permettant de construire une solution de ce système est fournit ci-dessous. Posons M i = M m i pour i = 1, 2,..., k. On a donc pgcd(m i, m i ) = 1 et on peut ainsi trouver d après l identité de Bezout deux entiers u i et v i tel que M i u i + m i v i = / 63

16 16 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS On a alors : u 1 M 1 r 1 + u 2 M 2 r u k M k r k = r i mod m i pour i = 1, 2,..., k Par conséquent le nombre x = u 1 M 1 r 1 + u 2 M 2 r u k M k r k est solution du système. De plus si y est une autre solution de celui-ci, alors m i divise x y pour chaque i = 1, 2,..., k. Ainsi x y est divisible par M. Le système admet donc une seule solution modulo M. Autrement dit, les solutions du système sont de la forme avec n entier. x = u 1 M 1 r 1 + u 2 M 2 r u k M k r k + nm Application - 1 Une bande de 17 pirates s est emparée d un butin composé de pièces d or d égale valeur. Ils décident de se les partager également et de donner le reste au cuisinier chinois. Celui-ci recevrait trois pièces. Mais les pirates se querellent et six d entre eux sont tués. Le cuisinier recevrait alors 4 pièces. Survient alors un naufrage et seuls 6 pirates, le cuisinier et le trésor sont sauvés et le partage laisserait 5 pièces d or à ce dernier. Quelle est alors la fortune minimale que peut espérer ce dernier s il décide d empoisonner le reste des pirates? Application - 2 Pour vous entraîner, vous appliquerez le théorème des restes chinois à deux des systèmes de congruences suivants (vérifiez votre résultat) : x = 0 mod 5 x = 4 mod 7 x = 4 mod 19 x = 2 mod 5 x = 5 mod 7 x = 10 mod 19 Application x = 0 mod 5 x = 6 mod 7 x = 1 mod 19 x = 5 mod 6 x = 4 mod 11 x = 3 mod 17 Choisissez, sans me le dire, un nombre entier entre 1 et 500. Je vais seulement vous demander trois nombres construits à l aide de celui-ci et je retrouverais sans trop de difficulté le nombre que vous aviez choisi. Pour cela, diviser votre nombre par 5 et donner moi le reste obtenu. Faites de même avec la division par 7 et celle par 19. Ces trois restes suffisent pour retrouver votre nombre. Réaliser cette expérience avec votre voisin (avec trois nombres premiers entre eux de votre choix). Noter sur une feuille, que vous me rendrez, l ensemble des résultats.

17 1.4. MÉTHODES DE CALCUL Autour des nombres premiers 1. Pour quelles valeurs du nombre entier n le nombre n 2 8n + 15 est-il premier? Même question pour n 2 + 4n Pour quelles valeurs de n et m (entiers) le nombre 2n 2 + 5mn + 3m 2 est-il premier? 3. Trouver entiers naturels consécutifs, tous composés. 4. Théorème : Soit n un entier naturel. Si n est un nombre premier, alors pour tout entier a premier avec n, on a a n 1 = 1 mod n (c est-à-dire n divise a n 1 1). Remarque : Le théorème de Fermat peut être utilisé pour montrer qu un entier n est pas premier : si il existe un entier a premier avec n tel que a n 1 1 mod n alors n n est pas premier. Application : L entier est-il premier? Test de primalité de Miller-Rabin Soit p un nombre premier impair que l on écrit sous la forme p = 2 s d+1. Soit a {1,..., p 1}. On définit une suite récurrente (b i ) en posant : b i = a d 2i. 1. Montrer que dans Z/pZ, l équation x 2 = 1 entraine x = 1 ou x = Montrer que b s 1 mod p. 3. On suppose que b 0 n est pas congru à 1 modulo p. Montrer l existence de i {0,..., s 1} tel que b i 1 mod p. 4. En déduire un test de non-primalité d un entier Algorithme p 1 de Pollard Le but est de trouver un fecteur non trivial de n = On prend B = 19 et a = Vérifier que gcd(a, n) = Déterminer, pour chaque nombre premier 19, sa plus grande puissance qui soit n. Soit Q le ppcm de toutes ces puissances, et p un hypothétique fecteur premier de n tel que p 1 soit 19-friable Montrer que p 1 divise Q. 4. En déduire que p divise a Q 1 (on pourra utiliser le petit théorème de Fermat). 5. En déduire que gcd(a Q 1, n)(= gcd((a Q 1) mod n, n)) est différent de On admet le calcul intermédiaire a Q mod n = En déduire numériquement un facteur non-trivial de n Théorème de Wilson Le but de cet exercice est de démontrer le théorème de Wilson : un entier n 2 est premier si et seulement si (n 1)! 1 mod n. 1. Soit p premier. Combien de solutions l équation x 2 = 1 admet-elle dans Z/pZ? 2. Soit p premier. Montrer que (p 1)! = 1 mod p. 3. Soit n 2 un entier tel que n divise (n 1)! + 1. Montrer que pour tout a {1,..., n 1}, a est inversible dans (Z/nZ, ). En déduire que n est premier. 5. C est-à-dire que tous les facteurs premiers sont inférieurs à / 63

18 18 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS 1.5 Échange de clefs Fonctionnement clé privée vs clé publique Expliquez les principes de fonctionnement de la cryptographie symétrique et de la cryptographie asymétrique, en mettant en évidence les différences entre ces deux catégories, leurs avantages et leurs inconvénients respectifs. Vous pourrez illustrer votre réponse par un exemple de chaque catégorie, décrit aussi précisément que possible. Réponse limitée à une page Clé privée vs clé publique Dix-sept personnes veulent pouvoir s échanger des messages deux à deux. Si elles choisissent un système à clé secrète, combien de clés faut-il en tout? Même question pour un système à clé publique. Quels sont les avantages de chaque système? Lequel conseillez-vous? Diffie-Hellman Déterminer la clé commune d Alice et Bob dans le cas où p = 23 et g = 3 et Alice choisit un nombre secret a = 6 et Bob choisit b = Perte d une clé privée Un utilisateur, qui utilise souvent la messagerie sécurisée de son entreprise, vient de perdre sa clé privée, mais dispose encore de la clé publique correspondante. 1. Peut-il encore envoyer des courriers électroniques chiffrés? En recevoir? 2. Peut-il encore signer les courriers électroniques qu il envoie? Vérifier les signatures des courriers électroniques qu il reçoit? 3. À quoi peut encore servir la clé publique de notre utilisateur? 4. Que doit-il faire pour être à nouveau capable d effectuer toutes les opérations mentionnées ci-dessus? Attaque par le milieu de Diffie-Hellman Décrire une attaque dans le protocole de Diffie-Hellman dans laquelle un attaquant actif (i.e. qui peut modifier les données pendant le protocole Diffie-Hellman) peut ensuite intercepter, déchiffrer et modifier toutes les communications qu Alice ou Bob chiffrerait avec sa clé.

19 1.6. CHIFFREMENT Chiffrement Kid-RSA Cet exemple indiqué à des fin pédagogiques par Neil Koblitz donne une idée de ce que peut être la cryptographie à clé publique. Evidemment il n est pas réaliste dans la mesure où il est élémentairement cassable. Les lettres A, B,..., Z sont représentées par les nombres 0, 1,..., 25. Alice choisit 4 entiers 3 notés a, b, a, b et calcule successivement : M = ab 1 e = a M + a d = b M + b n = ed 1 M Alice rend public (dans un annuaire par exemple) le couple (n; e) (sa clé publique) et maintient d secret (sa clé privée). L utilisation du système se fait de la façon suivante : si Bob désire envoyer un message à Alice, il chiffre successivement toutes les lettres de ce message en faisant correspondre à tout nombre m compris entre 0 et 25 le nombre c = em mod n. 1. Montrer que n > 25. Pourquoi est-il souhaitable qu il en soit ainsi? Montrer que e et n sont premiers entre eux. 2. Comment Alice peut elle récupérer simplement m lorsqu elle a reçu c? 3. Charlie écoute la ligne de communication entre Alice et Bob et disposent donc de c. Comment peut-il attaquer le système et découvrir m? 4. Utiliser ce système pour signer un message Chiffrement/Déchiffrement RSA On considère la clef publique RSA (11, 319), c est-à-dire pour n = 319 et e = Quel est le chiffrement avec cette clé du message M = 100? 2. Calculer d la clé privée correspondant à la clé publique e. 3. Déchiffrer le message C = Le message chiffré 625 peut-il résulter d un chiffrement avec la clé publique? Exemples de RSA Considérer le système RSA avec p = 19 et q = Calculer n et φ(n). 2. Calculer l exposant d associé à e = 9, puis e = Calculer l exposant d associé à e = 17. Dans le tableau ci-contre n et e sont publics : n = pq avec p et q deux nombres premiers secrets. e a pour inverse d : ed = 1 mod (p 1)(q 1) qui est tenu secret. On donne un chiffré C = m mod n. À vous de retrouver p, q et m. Détaillez votre méthode et vérifiez votre résultat. n e C Donner un autre triplet (n, e, C) (non présent dans le tableau ci-dessus) à votre voisin. À lui de déterminer p, q et m. 19 / 63

20 20 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS Chiffrement RSA Examen On utilise les notations habituelles du chiffrement RSA : N est un entier et p et q sont deux entiers premiers tels que N = pq. On note φ l indicatrice d Euler φ = φ(n) = (p 1)(q 1) et e et d sont deux éléments de Z/NZ tels que ed = 1 mod φ. 1. On souhaite utiliser l algorithme de chiffrement RSA. Comment chiffre-t-on un message m? 0.5pt Et comment déchiffre-t-on un message c? 0.5pt Parmi les entiers N, p, q, φ, e et d quels sont ceux qui doivent rester secrets? 0.5pt Montrer que la divulgation de l une quelconque des valeurs secrètes permet de retrouver toutes les autres valeurs privées. 2pts 2. On pose N = 1003 et e = 3. Calculer p, q et φ. 1pt Que vaut alors l entier d associé à e? 1pt Que vaut le message chiffré c associé au message clair m = 4? 0.5pt Dans ce cas particulier, est-il possible de retrouver m à partir de c sans connaître d? 1pt 3. On pose désormais N = 65. Donner tous les couples (e, d) possibles. 1pt Chiffrer le message m = 4 en utilisant e = pt Vérifier le résultat obtenu en le déchiffrant à l aide de la clef privée correspondante. 1.5pt RSA-3 Dans tout cet exercice, on se donne trois entiers premiers impairs p, q et r differents deux à deux. Soit n l entier égal au produit pqr. On s intéresse ici à un cryptosystème identique à RSA. 1. Montrer que l on peut définir, de la même manière que pour RSA, une fonction de chiffrement et de déchiffrement ainsi qu un cryptosystème à clé publique en utilisant l entier N. Vous exhiberez les clés publiques et privées et définirez l ensemble des messages possibles. On notera ce cryptosystème RSA-3 dans toute la suite de l exercice. 2. Rappeler quels sont les messages qui sont dangereux lors de l utilisation de RSA. Quels seront ceux qui seront dangereux pour RSA-3? (Vous argumenterez votre réponse.) 3. Montrer qu il est possible d utiliser le théorème des restes chinois lors du déchiffrement d un message. 4. Donner le chiffrement de x = 13 et le déchiffrement de y = 11 en utilisant le théorème des restes chinois avec p = 3, q = 5, et r = 7 et e (l exposant de chiffrement) égal à 19. Réaliser un protocole de chiffrement à la RSA-3 avec votre voisin. Noter sur une feuille, que vous me rendrez, l ensemble des résultats.

21 1.6. CHIFFREMENT Chiffrement El Gamal Alice choisit p = 97 et g = 13. (a) Elle choisit aléatoirement un nombre a, disons 45, dans l intervalle [1,..., 95]. (b) Elle calcule α = (13 45 mod 97) = 20. (c) Elle publie sa clé (97, 13, 20) et garde secrète sa clé 45. Bob veut envoyer le message RAS à Alice. (a) En utilisant le code ASCII, son message est (b) Il le découpe en nombres entre 0 et 97 : (c) Il choisit aléatoirement un nombre b, disons 35, dans l intervalle [1,.., 95]. (d) Il calcule β = mod 97 = 71 mod Vérifier que le chiffré de son message est (71, ). 2. Comment Alice déchiffre-t-elle le message de Bob? Déchiffrer-le. Réaliser un protocole de chiffrement à la El Gamal avec votre voisin. Noter sur une feuille, que vous me rendrez, l ensemble des résultats Changement de clés Alice change sa clé RSA tous les 25 jours. Bob lui change sa clé tous les 31 jours. Sachant qu Alice change sa clé aujourd hui et que Bob a changé sa clé il y a trois jours, déterminer quand sera la prochaine fois qu Alice et Bob changeront leur clé le même jour. 21 / 63

22 22 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS 1.7 Attaques sur RSA Attaque par module commun Une implantation de RSA donne à deux personnes (Alice et Bob) le même nombre n (produit de deux nombres premiers) mais des clefs (e A, d A ) et (e B, d B ) différentes. On suppose de plus que e A et e B sont premiers entre eux (ce qui est le plus général). Supposons alors que Alice et Bob chiffrent un même message m et que Oscar intercepte les deux messages c A = m e A mod n et c B = m e B mod n qu il sait être deux chiffrements du même message m. Montrer qu Oscar peut alors très facilement découvrir le message m. Vous illustrerez cette attaque par un exemple de votre choix De φ(n) à la factorisation On considère un module RSA n = pq, où p et q sont les inconnues. Montrer simplement comment la connaissance de φ(n) = (p 1)(q 1) (la fonction d Euler) permet de remonter à la factorisation de n. On rappelle que si on connaît pq et p + q alors p et q sont racines d un polynôme de degré 2 à déterminer RSA avec deux facteurs trop proches Supposons que n soit un entier produit de deux nombres premiers p et q proches (on peut toujours supposer que p > q). On pose t = p+q et s = p q. 2 2 Montrer que : 1. n = t 2 s 2, 2. t est légèrement supérieur à la racine carrée de n. On peut utiliser ces informations pour factoriser n. L algorithme s appelle l algorithme de Fermat, le voici : 1. A n ( N) 2. x = A 2 n ( N) 3. Tant que x n est pas carré parfait (a) A A + 1 (b) x A 2 n 4. Retourner p = A + x et q = A x 1. Appliquer cet algorithme pour factoriser , puis Déterminer la complexité de cet algorithme, en fonction de p et de n. On sait que lorsque A vaudra p+q 2 = alors x = t 2 n = s 2 sera un carré. 3. Déterminer le nombre d itérations de l algorithme lorsque p diffère de n de moins de 4 4n.

23 1.7. ATTAQUES SUR RSA Malléabilité de RSA Nous allons montrer comment les propriétés multiplicatives de RSA rendent une utilisation naïve de ce cryptosystème complètement illusoire. 1. Proposer un procédé de signature naïf d un message m Z/nZ par Alice avec sa clé privée RSA. 2. Ève a réussi à se procurer les signatures du message m 1 et du message m 2. Montrer quels autres messages elle peut signer au nom d Alice, et comment. 3. Nous allons montrer une sorte de généralisation de ce procédé. On suppose qu Ève s est procuré un ensemble de signatures de messages : elle connaît un grand nombre de couples (m i ; S(m i )). De plus, les m i sont petits et Ève a pu les factoriser : i, m i = µ α i,j j. j On appelle falsifier une signature le fait d en créer une de toutes pièces. Quelles signatures Ève est-elle capable de falsifier dans ces conditions? 4. On suppose qu Ève souhaite falsifier la signature d un message cible noté m t qu elle a aussi réussi à factoriser en fonction des µ j : m t = j µ β j j. Montrer comment Ève doit s y prendre pour falsifier la signature de m t Le temps de factorisation des grands entiers Le meilleur algorithme connu à ce jour pour factoriser les grands entiers est le GNFS (General Number Field Sieve). SOn facteur de travail, pour factoriser un entier N est donné par la formule : W (N) = k exp ( c(log 2 N) 1/3 (log 2 log 2 N) 2/3) avec : c = 3 64/9. k est une constante qui dépend de la qualité du programme. 1. Calculer k sachant qu en 1999, un entier de 512 bits a été factorisé par une équipe internationale avec un facteur de travail de 8000 Mips-années ; 2. Avec cette valeur, quel est le facteur de travail nécessaire pour factoriser un entier de 768 bits? et 1024 bits? 23 / 63

24 24 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS 1.8 Signature et hachage Signature RSA 1. Calculer le module n et l entier φ(n) associés aux nombres premiers p = 17 et q = Quels sont les exposants secrets de signature associés aux exposants publics e = 11 et e = 13? 3. Quelle est la signature de m = 100? 4. Vérifier que la vérification fonctionne. Réaliser un protocole de signature RSA avec votre voisin. Noter sur une feuille, que vous me rendrez, l ensemble des résultats Signature aveugle avec RSA Trouver un algorithme à partir de la signature R.S.A qui permet de faire un algorithme de signature aveugle. On a un message m qu on souhaite faire signer sans que le signataire sache ce qu il signe, et un couple de clés publique/privée Signature El Gamal On considère la méthode de signature d El Gamal, avec p = 467, g = 2, x = Justifier la validité du choix de p et g. 2. Calculer la clé publique y = g x mod p. 3. Calculer la signature du message m = 100 en utilisant les valeurs aléatoires k = 64 et k = Vérifier que la vérification fonctionne. Réaliser un protocole de signature à la El Gamal avec votre voisin. Noter sur une feuille, que vous me rendrez, l ensemble des résultats Signature El Gamal : utilisation de l aléa Le schéma de signature El Gamal utilise un générateur g de Z p et une clef publique y = g x mod p, où x est la clé privée. 1. Dans quel ensemble choisir x? Pour signer un message m, le signataire tire un aléa k et calcule r = g k mod p et s = k 1 (h(m) xr) où h(.) est une fonction de hachage. Le couple (r, s) est la signature du message m. 2. Décrire une attaque contre ce schéma de signature si le même aléa k est utilisé pour signer deux messages différents. De quel type d attaque s agit-il?

25 1.8. SIGNATURE ET HACHAGE Signature El Gamal sans vérification modulaire On suppose que le schéma de signature El Gamal est utilisé sans vérifier si 0 < r < p. On suppose que l ataquant connaît la signature (r, s) d un message m. Soit m un message arbitraire et s = sα avec α = h(m )h(m) 1 mod p Trouver deux équations vérifiées par r (l une modulo p et m autre modulo p 1) telles que (r, s ) soit une signature de m. 2. Comment peut-on résoudre ces équations? 3. De quel type d attaque s agit-il? Signature GHR (Gennaro-Halevi-Rabin) Ce schéma de signature proposé en 99 fonctionne de la manière suivante. On considère un module RSA de la forme N = pq où p = 2p + 1 et q = 2q + 1, avec p, p, q, q tous premiers. On prend au hasard u Z N tel que u soit d ordre 2p q (u 2p q mod N = 1). La clé publique est (N, u). La clé privée est constituée de la factorisation de N. 1. Montrer que p suffit à retrouver la factorisation de N. 2. Montrer que la valeur p q suffit également à retrouver la factorisation. 3. Quelle est la valeur de φ(n)? Soit h(.) une fonction de hachage qui produit des hachés de taille N. Pour signer un message M, on calcule m = H(M), puis s = u m 1 mod 2p q mod N : la valeur de la signature est s. 4. Pourquoi l inverse de m est-il calculé modulo 2p q? 5. Retrouver quelle est la procédure de vérification d un couple message/signature (M, s). La sécurité de ce schéma est liée au problème algorithmique suivant, qui est une variante du problème RSA (on l appelle flexible RSA) : étant donnée (N, v) où N est un module RSA et v un élément de Z N trouver un couple (x, e) tel que e > 1 et x = v mod N. 6. Rappeler la différence avec le problème RSA classique. 7. Expliquer pourquoi on impose e > Montrer que si le problème RSA classique est facile, alors le problème flexible RSA présenté ci-dessus est également facile. 25 / 63

26 26 CHAPITRE 1. ÉNONCÉS Hachage Fonction de hachage faiblement sans collision Définition : Soit h : X Y une fonction de hachage. h est dite à sens unique si, pour presque tout y de Y, il est calculatoirement infaisable de trouver x tel que y = h(x). h dite faiblement sans collision si, pour x donné, il est calculatoirement infaisable de trouver x0 tel que h(x0 ) = h(x). h est dite sans collision s il est calculatoirement infaisable de trouver x et x0 tels que h(x) = h(x0 ). 1. Montrer que sans collision implique faiblement sans collision et que à sens unique implique faiblement sans collision. 2. Montrer qu une fonction peut être sans collision mais pas à sens unique Fonction de hachage et signature Soit h une fonction de hachage à valeur dans Fn2. On considère le cas d un attaquant qui pour abuser une signature souhaite construire deux messages (presque identiques) ayant le même haché. 1. Donner une attaque en O(2n/2 ) pour la fonction de hachage h qui permet de construire deux messages (presque identiques) mais avec le même hachés. 2. Montrer comment l attaque précédente peut être utilisée avec la signature RSA pour abuser un vérificateur de signature Le buzz free mobile Le 6 janvier 2012, les geeks s agitent pour savoir quand les forfaits de la marque Free Mobile seront lancés. Le site live.free.fr contient un dessin de fusée, avec les symboles : efb7929e6a5b7dcc6ebb79aa3c45af13 Cette valeur est ce que renvoie la fonction de hachage md5 sur la donnée jesaispas. Des petits malins y voient aussi un second message caché en interprétant la chaîne précédente dans le codage ascii. On y lirait NIEL JOIN RACE >>START Est-il plausible d obtenir à fabriquer un message intelligible qui donne un haché intelligible?

27 1.10. AUTHENTIFICATION Authentification Authentification à clef secrète Il existe des protocoles permettant d authentifier une entité A auprès d une entité B. Cela présuppose donc que A sache effectivement que l entité vérificatrice est bien B, et pas un attaquant C qui se fait passer pour B. Or lors de la plupart des connexions, rien ne l en assure. Il faudrait alors que B s authentifie également auprès de A. C est ce qu on appelle l authentification mutuelle. L idée générale est alors de reprendre les protocoles qui existent pour l authentification d une entité et de l appliquer de manière symétrique pour authentifier B auprès de A. Nous allons voir sur deux exemples qu il est tout de même nécessaire de prévoir quelques ajustements. 1. Expliquer pourquoi il n est pas possible de faire de l authentification mutuelle par mot de passe. 2. Suggérer alors une attaque qui permet de récupérer un mot de passe Unix. Enumérez d autres situations dans lesquelles une interception de mot de passe est possible en l absence d authentification du serveur. On cherche maintenant à utiliser une authentification de type défi-réponse utilisant un système à clé secrète. Considérons le protocole suivant qui utilise un chiffrement à clé secrète. A et B partagent au préalable une clé secrète K. (i) A tire une valeur aléatoire r A et l envoie à B; (ii) B tire une valeur aléatoire r B et calcule β = E K (r A, r B ). B envoie β à A; (iii) A calcule D K (β). S il n y a pas eu d attaque, il retrouve r A : B s est authentifié. Il prend connaissance de r B. Il envoie r B à B : A s est authentifié. 3. Trouver une attaque de ce protocole par rejeu. On donne les éléments de départ de l approche. Le participant A est honnête, et l attaquant C (malhonnête) se fait passer pour B.C va, parallèlement à la tentative d authentification mutuelle émanant de A (vers B, pense-t-il) appelée session 1, initier une session d authentification vers A (en faisant croire qu elle émane de B), qu on appellera session 2. Les messages de ces deux sessions s entrelacent. Les premières étapes sont (exactement dans cet ordre) : session 1 : A envoie r A à C. session 2 : C envoie r A à A. Compléter, et expliquer d où provient le problème. 4. Suggérer une amélioration Authentification à clef publique Proposer un schéma basé sur le chiffrement ou sur la signature pour faire de l authentification à clé publique. 27 / 63

Cryptographie et fonctions à sens unique

Cryptographie et fonctions à sens unique Cryptographie et fonctions à sens unique Pierre Rouchon Centre Automatique et Systèmes Mines ParisTech pierre.rouchon@mines-paristech.fr Octobre 2012 P.Rouchon (Mines ParisTech) Cryptographie et fonctions

Plus en détail

Fonction de hachage et signatures électroniques

Fonction de hachage et signatures électroniques Université de Limoges, XLIM-DMI, 123, Av. Albert Thomas 87060 Limoges Cedex France 05.55.45.73.10 pierre-louis.cayrel@xlim.fr Licence professionnelle Administrateur de Réseaux et de Bases de Données IUT

Plus en détail

ÉPREUVE COMMUNE DE TIPE 2008 - Partie D

ÉPREUVE COMMUNE DE TIPE 2008 - Partie D ÉPREUVE COMMUNE DE TIPE 2008 - Partie D TITRE : Les Fonctions de Hachage Temps de préparation :.. 2 h 15 minutes Temps de présentation devant le jury :.10 minutes Entretien avec le jury :..10 minutes GUIDE

Plus en détail

INF 4420: Sécurité Informatique Cryptographie II

INF 4420: Sécurité Informatique Cryptographie II : Cryptographie II José M. Fernandez M-3106 340-4711 poste 5433 Aperçu Crypto II Types de chiffrement Par bloc vs. par flux Symétrique vs. asymétrique Algorithmes symétriques modernes DES AES Masque jetable

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Cryptographie RSA. Introduction Opérations Attaques. Cryptographie RSA NGUYEN Tuong Lan - LIU Yi 1

Cryptographie RSA. Introduction Opérations Attaques. Cryptographie RSA NGUYEN Tuong Lan - LIU Yi 1 Cryptographie RSA Introduction Opérations Attaques Cryptographie RSA NGUYEN Tuong Lan - LIU Yi 1 Introduction Historique: Rivest Shamir Adleman ou RSA est un algorithme asymétrique de cryptographie à clé

Plus en détail

Chapitre 7. Sécurité des réseaux. Services, attaques et mécanismes cryptographiques. Hdhili M.H. Cours Administration et sécurité des réseaux

Chapitre 7. Sécurité des réseaux. Services, attaques et mécanismes cryptographiques. Hdhili M.H. Cours Administration et sécurité des réseaux Chapitre 7 Sécurité des réseaux Services, attaques et mécanismes cryptographiques Hdhili M.H Cours Administration et sécurité des réseaux 1 Partie 1: Introduction à la sécurité des réseaux Hdhili M.H Cours

Plus en détail

Sommaire Introduction Les bases de la cryptographie Introduction aux concepts d infrastructure à clés publiques Conclusions Références

Sommaire Introduction Les bases de la cryptographie Introduction aux concepts d infrastructure à clés publiques Conclusions Références Sommaire Introduction Les bases de la cryptographie Introduction aux concepts d infrastructure à clés publiques Conclusions Références 2 http://securit.free.fr Introduction aux concepts de PKI Page 1/20

Plus en détail

Cryptologie. Algorithmes à clé publique. Jean-Marc Robert. Génie logiciel et des TI

Cryptologie. Algorithmes à clé publique. Jean-Marc Robert. Génie logiciel et des TI Cryptologie Algorithmes à clé publique Jean-Marc Robert Génie logiciel et des TI Plan de la présentation Introduction Cryptographie à clé publique Les principes essentiels La signature électronique Infrastructures

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

Quelques tests de primalité

Quelques tests de primalité Quelques tests de primalité J.-M. Couveignes (merci à T. Ezome et R. Lercier) Institut de Mathématiques de Bordeaux & INRIA Bordeaux Sud-Ouest Jean-Marc.Couveignes@u-bordeaux.fr École de printemps C2 Mars

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Travail d intérêt personnel encadré : La cryptographie

Travail d intérêt personnel encadré : La cryptographie DÉCAMPS Régis & JUÈS Thomas 110101 111011 111001 111100 100011 001111 001110 110111 111011 111111 011111.......... 011111 110101 110100 011110 001111 000110 101111 010100 011011 100110 101111 010110 101010

Plus en détail

Cours 14. Crypto. 2004, Marc-André Léger

Cours 14. Crypto. 2004, Marc-André Léger Cours 14 Crypto Cryptographie Définition Science du chiffrement Meilleur moyen de protéger une information = la rendre illisible ou incompréhensible Bases Une clé = chaîne de nombres binaires (0 et 1)

Plus en détail

Cryptographie. Master de cryptographie Architectures PKI. 23 mars 2015. Université Rennes 1

Cryptographie. Master de cryptographie Architectures PKI. 23 mars 2015. Université Rennes 1 Cryptographie Master de cryptographie Architectures PKI 23 mars 2015 Université Rennes 1 Master Crypto (2014-2015) Cryptographie 23 mars 2015 1 / 17 Cadre Principe de Kercho : "La sécurité d'un système

Plus en détail

CRYPTOGRAPHIE. Signature électronique. E. Bresson. Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr. SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie

CRYPTOGRAPHIE. Signature électronique. E. Bresson. Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr. SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie CRYPTOGRAPHIE Signature électronique E. Bresson SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr I. SIGNATURE ÉLECTRONIQUE I.1. GÉNÉRALITÉS Organisation de la section «GÉNÉRALITÉS»

Plus en détail

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais...

Nombres premiers. Comment reconnaître un nombre premier? Mais... Introduction Nombres premiers Nombres premiers Rutger Noot IRMA Université de Strasbourg et CNRS Le 19 janvier 2011 IREM Strasbourg Definition Un nombre premier est un entier naturel p > 1 ayant exactement

Plus en détail

Problèmes arithmétiques issus de la cryptographie reposant sur les réseaux

Problèmes arithmétiques issus de la cryptographie reposant sur les réseaux Problèmes arithmétiques issus de la cryptographie reposant sur les réseaux Damien Stehlé LIP CNRS/ENSL/INRIA/UCBL/U. Lyon Perpignan, Février 2011 Damien Stehlé Problèmes arithmétiques issus de la cryptographie

Plus en détail

MATHÉMATIQUES DISCRÈTES (4) CRYPTOGRAPHIE CLASSIQUE

MATHÉMATIQUES DISCRÈTES (4) CRYPTOGRAPHIE CLASSIQUE MATHÉMATIQUES DISCRÈTES (4) CRYPTOGRAPHIE CLASSIQUE Michel Rigo http://www.discmath.ulg.ac.be/ Année 2007 2008 CRYPTOGRAPHIE. N. F. Art d écrire en chiffres ou d une façon secrète quelconque. Ensemble

Plus en détail

Cryptographie. Cours 3/8 - Chiffrement asymétrique

Cryptographie. Cours 3/8 - Chiffrement asymétrique Cryptographie Cours 3/8 - Chiffrement asymétrique Plan du cours Différents types de cryptographie Cryptographie à clé publique Motivation Applications, caractéristiques Exemples: ElGamal, RSA Faiblesses,

Plus en détail

Gestion des Clés Publiques (PKI)

Gestion des Clés Publiques (PKI) Chapitre 3 Gestion des Clés Publiques (PKI) L infrastructure de gestion de clés publiques (PKI : Public Key Infrastructure) représente l ensemble des moyens matériels et logiciels assurant la gestion des

Plus en détail

Les fonctions de hachage, un domaine à la mode

Les fonctions de hachage, un domaine à la mode Les fonctions de hachage, un domaine à la mode JSSI 2009 Thomas Peyrin (Ingenico) 17 mars 2009 - Paris Outline Qu est-ce qu une fonction de hachage Comment construire une fonction de hachage? Les attaques

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Factorisation d entiers (première partie)

Factorisation d entiers (première partie) Factorisation d entiers ÉCOLE DE THEORIE DES NOMBRES 0 Factorisation d entiers (première partie) Francesco Pappalardi Théorie des nombres et algorithmique 22 novembre, Bamako (Mali) Factorisation d entiers

Plus en détail

108y= 1 où x et y sont des entiers

108y= 1 où x et y sont des entiers Polynésie Juin 202 Série S Exercice Partie A On considère l équation ( ) relatifs E :x y= où x et y sont des entiers Vérifier que le couple ( ;3 ) est solution de cette équation 2 Déterminer l ensemble

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Petite introduction aux protocoles cryptographiques. Master d informatique M2

Petite introduction aux protocoles cryptographiques. Master d informatique M2 Petite introduction aux protocoles cryptographiques Master d informatique M2 Les protocoles cryptographiques p.1/48-1 Internet - confidentialité - anonymat - authentification (s agit-il bien de ma banque?)

Plus en détail

Tests de primalité et cryptographie

Tests de primalité et cryptographie UNIVERSITE D EVRY VAL D ESSONNE Tests de primalité et cryptographie Latifa Elkhati Chargé de TER : Mr.Abdelmajid.BAYAD composé d une courbe de Weierstrass et la fonction (exp(x), cos (y), cos(z) ) Maîtrise

Plus en détail

Modes opératoires pour le chiffrement symétrique

Modes opératoires pour le chiffrement symétrique Modes opératoires pour le chiffrement symétrique Charles Bouillaguet 5 février 2015 1 Notion(s) de sécurité On a vu qu un mécanisme de chiffrement symétrique E est contistué de deux algorithmes : E : {0,

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Authentification de messages et mots de passe

Authentification de messages et mots de passe Sébastien Gambs Autour de l authentification : cours 1 1 et mots de passe Sébastien Gambs sgambs@irisa.fr 1 décembre 2014 Sébastien Gambs Autour de l authentification : cours 1 2 Introduction à l authentification

Plus en détail

Université d Aix-Marseille Master Réseaux & Télécoms Cryptographie

Université d Aix-Marseille Master Réseaux & Télécoms Cryptographie Université d Aix-Marseille Master Réseaux & Télécoms Cryptographie Semestre 2 Exercices et corrections pour le TD 5 2014 2015 Rappeler les initialisations pour ce cours : CRYPTO = "http://iml.univ-mrs.fr/~kohel/tch/crypto/"

Plus en détail

Cours d arithmétique Première partie

Cours d arithmétique Première partie Cours d arithmétique Première partie Pierre Bornsztein Xavier Caruso Pierre Nolin Mehdi Tibouchi Décembre 2004 Ce document est la première partie d un cours d arithmétique écrit pour les élèves préparant

Plus en détail

Calculateur quantique: factorisation des entiers

Calculateur quantique: factorisation des entiers Calculateur quantique: factorisation des entiers Plan Introduction Difficulté de la factorisation des entiers Cryptographie et la factorisation Exemple RSA L'informatique quantique L'algorithme quantique

Plus en détail

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions. 5.1.1 Bit. 5.1.2 Mot Chapitre 5 Arithmétique binaire L es codes sont manipulés au quotidien sans qu on s en rende compte, et leur compréhension est quasi instinctive. Le seul fait de lire fait appel au codage alphabétique,

Plus en détail

TECHNIQUES DE CRYPTOGRAPHIE

TECHNIQUES DE CRYPTOGRAPHIE Jonathan BLANC Enseignant : Sandrine JULIA Adrien DE GEORGES Année universitaire 23/24 Licence Informatique TECHNIQUES DE CRYPTOGRAPHIE - - TABLE DES MATIERES INTRODUCTION 3. TECHNIQUES DE CRYPTOGRAPHIE

Plus en détail

La cryptographie du futur

La cryptographie du futur La cryptographie du futur Abderrahmane Nitaj Laboratoire de Mathématiques Nicolas Oresme Université de Caen, France nitaj@math.unicaen.fr http://www.math.unicaen.fr/~nitaj Résumé Sans nous rendre compte,

Plus en détail

Gestion des Clés. Pr Belkhir Abdelkader. 10/04/2013 Pr BELKHIR Abdelkader

Gestion des Clés. Pr Belkhir Abdelkader. 10/04/2013 Pr BELKHIR Abdelkader Gestion des Clés Pr Belkhir Abdelkader Gestion des clés cryptographiques 1. La génération des clés: attention aux clés faibles,... et veiller à utiliser des générateurs fiables 2. Le transfert de la clé:

Plus en détail

Durée de L épreuve : 2 heures. Barème : Exercice n 4 : 1 ) 1 point 2 ) 2 points 3 ) 1 point

Durée de L épreuve : 2 heures. Barème : Exercice n 4 : 1 ) 1 point 2 ) 2 points 3 ) 1 point 03 Mai 2013 Collège Oasis Durée de L épreuve : 2 heures. apple Le sujet comporte 4 pages et est présenté en livret ; apple La calculatrice est autorisée ; apple 4 points sont attribués à la qualité de

Plus en détail

Panorama de la cryptographie des courbes elliptiques

Panorama de la cryptographie des courbes elliptiques Panorama de la cryptographie des courbes elliptiques Damien Robert 09/02/2012 (Conseil régional de Lorraine) La cryptographie, qu est-ce que c est? Définition La cryptographie est la science des messages

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Les protocoles cryptographiques

Les protocoles cryptographiques Les protocoles cryptographiques École des Mines, 3e année 1/79 Véronique Cortier Protocoles cryptographiques - Cours 1 Internet Introduction - confidentialité - anonymat - authentification (s agit-il bien

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Représentation des Nombres

Représentation des Nombres Chapitre 5 Représentation des Nombres 5. Representation des entiers 5.. Principe des représentations en base b Base L entier écrit 344 correspond a 3 mille + 4 cent + dix + 4. Plus généralement a n a n...

Plus en détail

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Ces exercices portent sur les items 2, 3 et 5 du programme d informatique des classes préparatoires,

Plus en détail

Cryptologie et physique quantique : Espoirs et menaces. Objectifs 2. distribué sous licence creative common détails sur www.matthieuamiguet.

Cryptologie et physique quantique : Espoirs et menaces. Objectifs 2. distribué sous licence creative common détails sur www.matthieuamiguet. : Espoirs et menaces Matthieu Amiguet 2005 2006 Objectifs 2 Obtenir une compréhension de base des principes régissant le calcul quantique et la cryptographie quantique Comprendre les implications sur la

Plus en détail

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : )

Définitions. Numéro à préciser. (Durée : ) Numéro à préciser (Durée : ) On étudie dans ce problème l ordre lexicographique pour les mots sur un alphabet fini et plusieurs constructions des cycles de De Bruijn. Les trois parties sont largement indépendantes.

Plus en détail

TP 2 : Chiffrement par blocs

TP 2 : Chiffrement par blocs USTL - Licence et Master Informatique 2006-2007 Principes et Algorithmes de Cryptographie TP 2 : Chiffrement par blocs Objectifs du TP utiliser openssl pour chiffrer/déchiffrer, étudier le remplissage

Plus en détail

Architectures PKI. Sébastien VARRETTE

Architectures PKI. Sébastien VARRETTE Université du Luxembourg - Laboratoire LACS, LUXEMBOURG CNRS/INPG/INRIA/UJF - Laboratoire LIG-IMAG Sebastien.Varrette@imag.fr http://www-id.imag.fr/~svarrett/ Cours Cryptographie & Securité Réseau Master

Plus en détail

Sécurité des réseaux IPSec

Sécurité des réseaux IPSec Sécurité des réseaux IPSec A. Guermouche A. Guermouche Cours 4 : IPSec 1 Plan 1. A. Guermouche Cours 4 : IPSec 2 Plan 1. A. Guermouche Cours 4 : IPSec 3 Pourquoi? Premier constat sur l aspect critique

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Signature électronique. Romain Kolb 31/10/2008

Signature électronique. Romain Kolb 31/10/2008 Romain Kolb 31/10/2008 Signature électronique Sommaire I. Introduction... 3 1. Motivations... 3 2. Définition... 3 3. La signature électronique en bref... 3 II. Fonctionnement... 4 1. Notions requises...

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939)

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) Par Boris Gourévitch "L'univers de Pi" http://go.to/pi314 sai1042@ensai.fr Alors ça, c'est fort... Tranches de vie Autour de Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann (1852-1939) est transcendant!!! Carl Louis

Plus en détail

0x700. Cryptologie. 2012 Pearson France Techniques de hacking, 2e éd. Jon Erickson

0x700. Cryptologie. 2012 Pearson France Techniques de hacking, 2e éd. Jon Erickson 0x700 Cryptologie La cryptologie est une science qui englobe la cryptographie et la cryptanalyse. La cryptographie sous-tend le processus de communication secrète à l aide de codes. La cryptanalyse correspond

Plus en détail

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux.

UEO11 COURS/TD 1. nombres entiers et réels codés en mémoire centrale. Caractères alphabétiques et caractères spéciaux. UEO11 COURS/TD 1 Contenu du semestre Cours et TDs sont intégrés L objectif de ce cours équivalent a 6h de cours, 10h de TD et 8h de TP est le suivant : - initiation à l algorithmique - notions de bases

Plus en détail

Le protocole sécurisé SSL

Le protocole sécurisé SSL Chapitre 4 Le protocole sécurisé SSL Les trois systèmes de sécurisation SSL, SSH et IPSec présentés dans un chapitre précédent reposent toutes sur le même principe théorique : cryptage des données et transmission

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Initiation à l algorithmique

Initiation à l algorithmique Informatique S1 Initiation à l algorithmique procédures et fonctions 2. Appel d une fonction Jacques TISSEAU Ecole Nationale d Ingénieurs de Brest Technopôle Brest-Iroise CS 73862-29238 Brest cedex 3 -

Plus en détail

Cryptographie Quantique

Cryptographie Quantique Cryptographie Quantique Jean-Marc Merolla Chargé de Recherche CNRS Email: jean-marc.merolla@univ-fcomte.fr Département d Optique P.-M. Duffieux/UMR FEMTO-ST 6174 2009 1 Plan de la Présentation Introduction

Plus en détail

Objets Combinatoires élementaires

Objets Combinatoires élementaires Objets Combinatoires élementaires 0-0 Permutations Arrangements Permutations pour un multi-ensemble mots sous-ensemble à k éléments (Problème du choix) Compositions LE2I 04 1 Permutations Supposons que

Plus en détail

Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels.

Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels. Cette partie est consacrée aux nombres. Vous revisiterez tous les nombres rencontrés au collège, en commençant par les nombres entiers pour finir par les nombres réels. L aperçu historique vous permettra

Plus en détail

Aristote Groupe PIN. Utilisations pratiques de la cryptographie. Frédéric Pailler (CNES) 13 janvier 2009

Aristote Groupe PIN. Utilisations pratiques de la cryptographie. Frédéric Pailler (CNES) 13 janvier 2009 Aristote Groupe PIN Utilisations pratiques de la cryptographie Frédéric Pailler (CNES) 13 janvier 2009 Objectifs Décrire les techniques de cryptographie les plus courantes Et les applications qui les utilisent

Plus en détail

INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP

INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP COURS PROGRAMMATION INITIATION AU LANGAGE C SUR MICROCONTROLEUR PIC page 1 / 7 INITIATION AU LANGAGE C SUR PIC DE MICROSHIP I. Historique du langage C 1972 : naissance du C dans les laboratoires BELL par

Plus en détail

Licence Sciences et Technologies Examen janvier 2010

Licence Sciences et Technologies Examen janvier 2010 Université de Provence Introduction à l Informatique Licence Sciences et Technologies Examen janvier 2010 Année 2009-10 Aucun document n est autorisé Les exercices peuvent être traités dans le désordre.

Plus en détail

LES SECURITES DE LA CARTE BANCAIRE

LES SECURITES DE LA CARTE BANCAIRE Projet tutoré 2007 TENEUR Jérôme Groupe: III MAHIEU Maxime Année 2006 / 2007 BINARD Romain RTFI1A LES SECURITES DE LA CARTE BANCAIRE 1 SOMMAIRE I - Introduction II - Le chiffrement symétrique 1 - Les principes

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Quelques algorithmes simples dont l analyse n est pas si simple

Quelques algorithmes simples dont l analyse n est pas si simple Quelques algorithmes simples dont l analyse n est pas si simple Michel Habib habib@liafa.jussieu.fr http://www.liafa.jussieu.fr/~habib Algorithmique Avancée M1 Bioinformatique, Octobre 2008 Plan Histoire

Plus en détail

Nouveaux résultats en cryptographie basée sur les codes correcteurs d erreurs

Nouveaux résultats en cryptographie basée sur les codes correcteurs d erreurs MajecSTIC 2009 Avignon, France, du 16 au 18 novembre 2009 Nouveaux résultats en cryptographie basée sur les codes correcteurs d erreurs Pierre-Louis CAYREL Université Paris VIII Département de Mathématiques

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Protocoles d authentification

Protocoles d authentification Sécurité des Réseaux, Master CSI 2 J.Bétréma, LaBRI, Université Bordeaux 1 Protocoles d authentification 1. Authentification simple 2. Authentification mutuelle 3. Clé de session 4. KDC Source 1. Authentification

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Devoir Surveillé de Sécurité des Réseaux

Devoir Surveillé de Sécurité des Réseaux Année scolaire 2009-2010 IG2I L5GRM Devoir Surveillé de Sécurité des Réseaux Enseignant : Armand Toguyéni Durée : 2h Documents : Polycopiés de cours autorisés Note : Ce sujet comporte deux parties. La

Plus en détail

Capacité d un canal Second Théorème de Shannon. Théorie de l information 1/34

Capacité d un canal Second Théorème de Shannon. Théorie de l information 1/34 Capacité d un canal Second Théorème de Shannon Théorie de l information 1/34 Plan du cours 1. Canaux discrets sans mémoire, exemples ; 2. Capacité ; 3. Canaux symétriques ; 4. Codage de canal ; 5. Second

Plus en détail

1 Recherche en table par balayage

1 Recherche en table par balayage 1 Recherche en table par balayage 1.1 Problème de la recherche en table Une table désigne une liste ou un tableau d éléments. Le problème de la recherche en table est celui de la recherche d un élément

Plus en détail

FICHE UE Licence/Master Sciences, Technologies, Santé Mention Informatique

FICHE UE Licence/Master Sciences, Technologies, Santé Mention Informatique NOM DE L'UE : Algorithmique et programmation C++ LICENCE INFORMATIQUE Non Alt Alt S1 S2 S3 S4 S5 S6 Parcours : IL (Ingénierie Logicielle) SRI (Systèmes et Réseaux Informatiques) MASTER INFORMATIQUE Non

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

1/24. I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d un. I expressions arithmétiques. I structures de contrôle (tests, boucles)

1/24. I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d un. I expressions arithmétiques. I structures de contrôle (tests, boucles) 1/4 Objectif de ce cours /4 Objectifs de ce cours Introduction au langage C - Cours Girardot/Roelens Septembre 013 Du problème au programme I passer d un problème exprimé en français à la réalisation d

Plus en détail

Des codes secrets dans la carte bleue. François Dubois 1

Des codes secrets dans la carte bleue. François Dubois 1 Des codes secrets dans la carte bleue François Dubois 1 Kafemath Le Mouton Noir, Paris 11 ième jeudi 25 juin 2009 1 animateur du Kafemath, café mathématique à Paris. Carte bleue Un geste du quotidien...

Plus en détail

CRYPTOGRAPHIE. Chiffrement par flot. E. Bresson. Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr. SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie

CRYPTOGRAPHIE. Chiffrement par flot. E. Bresson. Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr. SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie CRYPTOGRAPHIE Chiffrement par flot E. Bresson SGDN/DCSSI Laboratoire de cryptographie Emmanuel.Bresson@sgdn.gouv.fr CHIFFREMENT PAR FLOT Chiffrement par flot Chiffrement RC4 Sécurité du Wi-fi Chiffrement

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

Corrigé des TD 1 à 5

Corrigé des TD 1 à 5 Corrigé des TD 1 à 5 1 Premier Contact 1.1 Somme des n premiers entiers 1 (* Somme des n premiers entiers *) 2 program somme_entiers; n, i, somme: integer; 8 (* saisie du nombre n *) write( Saisissez un

Plus en détail

Exercices sur le chapitre «Probabilités»

Exercices sur le chapitre «Probabilités» Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2014-2015 1 Pour démarrer Exercices sur le chapitre «Probabilités» Exercice 1 (Modélisation d un dé non cubique) On considère un parallélépipède rectangle de

Plus en détail

FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES

FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES FONDEMENTS DES MATHÉMATIQUES AYBERK ZEYTİN 1. DIVISIBILITÉ Comment on peut écrire un entier naturel comme un produit des petits entiers? Cette question a une infinitude d interconnexions entre les nombres

Plus en détail

Cryptographie appliquée

Cryptographie appliquée Cryptographie appliquée Les bases de la cryptographie et ses applications 5INFO INSA m2ri réseau et sécurité Stage sécurité ENSTB 15 mai 2007 1 Grandes idées Cryptographie ancienne : les bases César, Vigenère,

Plus en détail

Représentation d un entier en base b

Représentation d un entier en base b Représentation d un entier en base b 13 octobre 2012 1 Prérequis Les bases de la programmation en langage sont supposées avoir été travaillées L écriture en base b d un entier est ainsi défini à partir

Plus en détail

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 204 Corrigé EXERCICE 4 points Commun à tous les candidats. Proposition fausse. La tangente T, passant par les points A et B d abscisses distinctes, a pour coefficient

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

TIW4 : SÉCURITÉ DES SYSTÈMES D INFORMATION

TIW4 : SÉCURITÉ DES SYSTÈMES D INFORMATION TIW4 : SÉCURITÉ DES SYSTÈMES D INFORMATION PROTECTION CRYPTOGRAPHIQUE romuald.thion@univ-lyon1.fr http://liris.cnrs.fr/~rthion/dokuwiki/enseignement:tiw4 Master «Technologies de l Information» Romuald

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique : Chapitre Chapitre. Séries de Fourier Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction - périodique : c c a0 f x dx c an f xcosnxdx c c bn f xsinn x dx c L objet de

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités Travaux dirigés d introduction aux Probabilités - Dénombrement - - Probabilités Élémentaires - - Variables Aléatoires Discrètes - - Variables Aléatoires Continues - 1 - Dénombrement - Exercice 1 Combien

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail