Le sport peut-il tenir ses promesses sociales?
|
|
- Hippolyte Roussy
- il y a 8 ans
- Total affichages :
Transcription
1 Le sport peut-il tenir ses promesses sociales? Retrouvez les avis des experts et des acteurs qui font le débat. Le sport-spectacle et ses dérives écornent l image d un sport inconditionnellement vertueux. Il est vrai que la pratique sportive n est pas exempte de lacunes, d excès et d injustices. Alors dans quelle mesure le sport peut-il répondre aux missions éducatives, intégratrices, citoyennes et même humanistes qu on lui attache? On sous-estime sans doute les avantages d un monde professionnellement organisé, et dynamisé par des politiques publiques ; mais ce monde dispose-t-il d une vraie capacité de peser sur le réel?
2 Sommaire Enjeux Points de vue Le sport, miroir des tensions des sociétés modernes S accomplir ou se dépasser? Lecture d Isabelle Queval par Richard Robert Le culte de la performance. Lecture d Alain Ehrenberg par Richard Robert Le sport, expression du «biopouvoir»? Le regard de Michel Foucault par Richard Robert Mythes et réalités de l intégration par le sport Entretien avec William Gasparini Sortir des mythes pour affiner les stratégies Violence et intégration sociale Entretien avec Paul Cary et Jean-Louis Bergez Intégration par le sport : et si on regardait du côté des instances? Entretien avec Patrick Mignon Tensions discrètes sur l économie du sport Entretien avec Jean-François Nys Les métiers de l animation entre technicité et vocation Entretien avec Jean-Louis Gouju Repères Quizz
3
4 71 % des Français pratiquent une activité sportive, occasionnelle ou régulière. Parmi eux, 15 millions sont des licenciés de clubs, soit 8 fois plus qu il y a 50 ans. Si la compétition a toujours le vent en poupe, le sport-loisir et le sport-tourisme se développent et tendent à s adresser à tous. Démocratisé, le sport n est plus le sanctuaire de la performance. Au-delà de la pratique, le sport-spectacle, en particulier le football, est un lieu d expression de la fierté collective, et permet le relâchement des émotions que notre société de la performance réprouve au quotidien. Rassembleur et porteur de valeurs citoyennes, le sport est devenu moteur de manifestations solidaires, dont le Téléthon est la plus emblématique. Mais cette image inconditionnellement vertueuse du sport en dissimule les lacunes, les excès et les injustices. Les femmes sont les grandes exclues de l univers sportif. Les événements au féminin cherchent encore leur public. Générant moins de fonds, leur couverture médiatique est négligeable et vice versa. Les femmes représentent 5 % des direc teurs tech ni ques natio naux, 11 % des entraî neurs natio naux, et seulement 27 % des licenciés en compétition. Dans les classes populaires, elles peinent à investir les espaces sportifs. Les garçons, eux, sont invités à canaliser leur énergie dans les stades. Ils se doivent d honorer le sport de compétition, présenté comme première réponse au malaise de la jeunesse des banlieues. Filon surexploité par les politiques, les valeurs fédératrices et universelles du sport ne trouvent pas pour autant de relais concrets sur le long terme. Omniprésent, le sport est d abord une industrie qui ne cesse d accroître ses marchés. Multiplication des produits dérivés ou paris en ligne, le lobby sportif du XXI e siècle fabrique déjà ses victimes. Loin du fantasme du sport idyllique, les dérives frauduleuses dopage ou les matches truqués sont les conséquences du business vertigineux du sport de haut niveau. Outre la corruption : la violence, physique et verbale, s invite de manière décomplexée sur certains grands rendez-vous sportifs. Mais le sport peut-il être meilleur que la société? Ses enjeux économiques et éthiques cherchent toujours leur point d équilibre. Alors dans quelle mesure le sport peut-il répondre aux missions éducatives, intégratrices, citoyennes et même humanistes qu on lui attache? Comment permettre au sport de tenir ses promesses sociales? 4
5 Enjeux Points de vue
6 Enjeux Points de vue Le monde du sport est un miroir grossissant des folies contemporaines, du corps artificiel animé par la course à la performance à la rage de vaincre dans un monde en proie à la compétition généralisée. Le sport moderne est né avec la révolution industrielle ; et les valeurs humanistes prônées par l olympisme et mises en œuvre dans le monde associatif ne peuvent effacer l empreinte des origines : l imaginaire de la lutte et de la conquête, une forme d élitisme, le culte de la force. Aujourd hui, on demande au sport à la fois trop et pas assez. Trop parce qu il serait vain d imaginer qu il puisse échapper aux tensions qui travaillent la société contemporaine. La violence et les discriminations, le règne de l argent, l imaginaire du casino comme modèle de réussite, traversent un univers longtemps représenté à travers les vertus qu il défend : le mérite, l effort, le respect des règles. Pas assez parce qu on ne peut sous-estimer les avantages d un monde organisé professionnellement, structuré, dynamisé par des politiques publiques : dans un tel monde il n y a pas de fatalité sociale, il y a des décisions, une instruction des questions et une capacité à peser sur le réel. Un exemple peut aider à saisir cet enjeu. On sait que les sportifs issus de l immigration ou des Dom sont nombreux, notamment dans le haut niveau, mais un décrochage s opère dès qu on passe à la représentation politique ou aux carrières professionnelles. Est-ce une fatalité? Pas du tout. Car la composition des instances et les politiques de construction des parcours professionnels offrent des possibilités remarquables pour peu qu on essaie de se pencher sur le sujet. C est une question de volonté politique ; ou si l on veut employer le vocabulaire des pères fondateurs du sport moderne c est une question d exemplarité. Plutôt que de déplorer ce qui pourrait apparaître comme un dévoiement et n est autre qu une rémanence, il faut en saisir les atouts. Oui, le sport contemporain porte en lui l héritage de différents mondes qui ne sont pas tous exemplaires. Oui, il s est laissé absorber dans la société du spectacle, dans le monde des marques et des idoles, des joueurs stars qui ont perdu tout contact avec le monde réel. Mais ce miroir déformant de notre société, aux élites parfois grotesques, est aussi l un des univers les plus régulés qui soient. Et il est animé par des acteurs et des organisations porteurs d une vision du monde beaucoup plus structurante. C est une chance à ne pas laisser passer. 6
7 Le sport, miroir des tensions des sociétés modernes
8 S accomplir ou se dépasser? Lecture d Isabelle Queval Longtemps vécu sur le mode de la souffrance, du mystère et de la mort, le corps est désormais mieux connu. Il est aussi entretenu, soigné, réparé. C est cette transformation qu analysent les travaux d Isabelle Queval, en s intéressant aux multiples outils qui permettent de prendre soin du corps aujourd hui : la pharmacologie, la chirurgie, l obstétrique, la génétique, les biotechnologies, la cosmétologie, la diététique et bien sûr le sport. La plupart de ces outils sont investis aussi bien par des institutions que par les individus eux-mêmes. Avec à la clé un nouveau type d investissement identitaire, marqué par une responsabilité particulière : maîtriser son corps, pour assurer son identité et prendre la responsabilité de son destin. Mais cette maîtrise est marquée par des contradictions dont l analyse permet de mettre en relief la complexité de ce que représente le sport dans nos sociétés. Isabelle Queval est philosophe, maître de conférences à l université Paris Descartes et chercheur au CETSAH (EHESS-CNRS). Elle a notamment publié S accomplir ou se dépasser. Essai sur le sport (Gallimard, «Bibliothèque des sciences humaines», 2004), Le corps aujourd hui (Gallimard, «Folio», 2008) et plus récemment Le sport. Petit abécédaire philosophique (Larousse, 2009). Par Richard Robert S accomplir ou se dépasser (2004) interroge une tension fondatrice entre les différents modèles imaginaires qui traversent la pratique du sport aujourd hui. Le premier, celui de l accomplissement, issu de l Antiquité gréco-latine, valorise les exercices physiques et ne néglige pas l imaginaire héroïque de l exploit : il les inscrit dans un imaginaire spécifique marqué par le sens de la limite et la réalisation d une harmonie, dont la nature offre l exemple et que l Homme peut contempler et chercher à imiter. L enjeu est alors de se réaliser, d accomplir en soi cette harmonie dont l être humain porte la promesse. Le sport moderne naît à la fin du XVIII e siècle dans l Angleterre de la révolution industrielle, au sein des écoles de l élite. Il est conçu comme un jeu, mais aussi une formation de l individu à des règles sociales marquées par la compétition et la performance. Il s inscrit dans l idée nouvelle d une perfectibilité de l Homme et de sa maîtrise sur le monde, avec l imaginaire du progrès et celui, inspiré par Descartes, de l Homme «maître et possesseur de la nature». Les connotations du sport se font alors morales : sa pratique renvoie à la fois à l exercice presque spirituel d une amélioration de soi, et au mouvement occidental d exploration et de conquête du monde. «Les Lumières, écrit Isabelle Queval, annoncent l Homme futur, incessamment en marche vers des contrées nouvelles, celles de la géographie, de la médecine, vers des progrès supposés infinis. Pour prolonger ou compenser l œuvre de la nature, il faut donc parfois, comme dans la lire la suite 8
9 médecine, aller contre nature, résolument confiant dans le pouvoir scientifico-technique ; le monde est ouvert.» C est dans ce contexte que l imaginaire du dépassement de soi va se développer, autour de cette interrogation vertigineuse : et s il n y avait de limites que celles qu on se fixe à soi-même? On ne pense plus seulement à ce que l Homme est, mais à ce qu il devrait être : seul maître de son destin, cultivé, conscient et libre. Le sport moderne s inscrit ainsi dans un modèle «civilisationnel» qui imprègne l ensemble des pratiques sociales : nécessité de réussir, valorisation du mouvement et de l énergie, impératif d acquérir une visibilité sociale traduisant une excellence. Cet imaginaire du dépassement traverse l «éducation physique» qui se développe au XX e siècle et reprend certaines des valeurs originelles issues du monde grec. Ainsi se font jour un ensemble de tensions que l on retrouve aussi dans l olympisme. S agit-il d être bien ou d être mieux? De gagner ou simplement de participer? De développer un corps équilibré ou un corps performant? Un corps naturel ou un corps amélioré (par l exercice, mais aussi le dopage)? De pratiquer avec mesure ou au contraire de s engager dans la voie du perfectionnement? Isabelle Queval note que cette dualité se retrouve au sein de l Éducation nationale entre le moment de l éducation physique et celui du sport pratiqué en association le mercredi ou le week-end. Mais la tension traverse en réalité l ensemble des institutions qui encadrent et animent la pratique sportive. Car aucun des acteurs institutionnels n admet laisser de côté les valeurs de l équilibre et de la mesure. Aucun, non plus, ne peut délaisser l imaginaire du dépassement de soi, qui prend figure de symbole social, et dans cette fonction symbolique, capte tous les regards pour devenir un enjeu politique et économique. Alors même qu il est de plus en plus isolé des autres pratiques, le sport de haut niveau apparaît ainsi comme un miroir du sport de masse, et plus largement des mécanismes d identification populaire. Il fonctionne selon les lois du marché et incarne à la perfection les travers de la société du spectacle dont les valeurs suprêmes sont l apparence et la performance. Et la tension devient palpable entre l imaginaire du corps en bonne santé et la réalité du dopage et des atteintes au corps : vieillissement prématuré, blessures, conduites addictives non seulement vis-à-vis des adjuvants mais aussi des endorphines produites lors de l effort. 9
10 Le culte de la performance Lecture d Alain Ehrenberg Alain Ehrenberg fait jour sur ce que l on pourrait nommer l envers de l individualisme contemporain. Le culte de la performance (1991), L Individu incertain (1995) et La Fatigue d être soi (1998) interrogent les évolutions des normes qui régissent la vie publique et la vie privée, en mettant en évidence les pathologies individuelles et sociales qu elles contribuent à produire. Aux névroses caractéristiques de la société victorienne, où l individu se heurtait à de nombreux tabous et interdictions, a succédé la dépression comme maladie emblématique d un univers contemporain qui n interdit plus, mais prétend au contraire libérer les possibilités de chacun. Ce qui se révèle source d angoisse. Le sport est l un des espaces sociaux où se lit le mieux ce nouvel impératif de performance, d épanouissement et de bonheur. Alain Ehrenberg est sociologue, chercheur au Centre Edgar Morin, codirecteur du groupement de recherche «Psychotropes, politique, société» au CNRS, et directeur du Centre de recherche Psychotropes, Santé mentale, Société (Cesames). Par Richard Robert Les années 1980 ont été marquées par la percée sur la scène publique de figures de battants, d entrepreneurs, d aventuriers, de sportifs, autour desquels s est institué un imaginaire de la performance qui est devenu l horizon de l époque. Alain Ehrenberg observe avec acuité trois déplacements qui attestent cette évolution : la promotion de la consommation, celle de l entreprenariat, mais aussi la façon dont les champions sportifs, longtemps associés dans l espace public à des formes d arriération populaire, sont devenus des symboles d excellence sociale. L institution d un «culte de la performance» passe ainsi par «de nouvelles mythologies permettant à chacun de s adapter à une transformation majeure : le déclin de la discipline au profit de l autonomie. Épanouissement personnel et initiative individuelle sont les deux facettes de cette nouvelle règle du jeu social.» L individu contemporain se construit ainsi en référence à des idéaux marqués par la mobilité, l énergie, la performance. L autonomie qu on exige de lui dans le domaine public (sur le marché du travail par exemple, où il est incité à se «prendre en main») prend ses appuis dans le domaine privé. Dans les deux domaines, il est confronté à un univers mouvant et morcelé. On ne lui demande plus d obéir aux règles mais de construire sa réussite sur des ressources à développer : savoir communiquer, négocier, se motiver, gérer son temps. L individu se voit ainsi enjoint de se produire lui-même. La simple normalité ne saurait suffire, elle garantit au mieux une chute plus lente : il s agit d être dynamique. lire la suite 10
11 La performance sportive apparaît ainsi comme l un des horizons imaginaires de ce monde où la conformité ne suffit pas et où pour survivre (professionnellement, amoureusement) il faut «se dépasser» et donner le meilleur de soimême. À l individu qui se contentait de tenir sa place, se substitue l idéal d un «individu-trajectoire à la conquête de son identité personnelle et de sa réussite sociale, sommé de se dépasser dans une aventure entrepreneuriale». Le revers de ce modèle est évidemment la fragilisation des personnes, tendues «entre conquête et souffrance» et toujours menacées de ne pas faire assez. C est ce que suggère l évolution de la notion psychiatrique de dépression, avec le passage de pathologies caractérisées par le conflit entre désirs et morale à une dépression traduisant un manque d énergie et de désir. Manque auquel seront données des réponses pharmaceutiques, des simples vitamines aux traitements plus lourds. Là encore, l univers du sport apparaît comme un miroir grossissant de ces évolutions sociétales. La diffusion généralisée de techniques d action sur soi au travers des drogues et des psychotropes apparaît ainsi comme un symptôme supplémentaire des troubles de la capacité à agir. Chacun est appelé à s appuyer sur lui-même pour construire sa vie, l inventer, lui donner un sens Mais la mise en œuvre de cet idéal d autonomie issu des Lumières et fondateur de la culture moderne se révèle douloureuse. Les élites et les artistes furent les premiers à se construire autour de cette «obligation d incertitude» et de mouvement. Mais ce mode d existence est aujourd hui celui de tout le monde, définissant aussi bien la bohème chic que la galère. Partout l expérience, l authenticité, la subjectivité, la communication avec soi et avec l autre sont érigées en valeurs centrales, «qu il s agisse de trouver Dieu ou un emploi». Des questions qui relevaient jadis de l action collective sont désormais prises en charge par les individus. Cette liberté est un poids qui peut se révéler écrasant. Alain Ehrenberg, à la suite du sociologue anglais Anthony Giddens, met en relation cette évolution avec le caractère égalitaire de la culture moderne : «Tous peuvent, a priori, entrer en compétition avec tous.» Mais cette égalité idéale se heurte à la réalité des inégalités et de la résilience des hiérarchies sociales. Le sport vient offrir une résolution symbolique à cette contradiction, en mettant en scène le triomphe d un individu qui va sortir de l anonymat par sa valeur et ses efforts. N importe qui peut devenir quelqu un. Au modèle d action privilégié par l imaginaire de la performance, le sport offre ainsi un modèle de justice (la compétition). Ehrenberg parle d une «illusion réaliste», dont la fonction est de résoudre un des dilemmes centraux de la condition démocratique : cette tension jamais résolue entre égalité de principe et inégalité de fait. La compétition sportive dénoue cette tension. D où la popularité du sport! Il parvient à réaliser dans l ordre symbolique ce que le politique échoue à faire advenir dans le réel : la prise de l individu sur son destin, la réussite d un anonyme qui réalise la promesse faite à tous, et qui est, enfin, «à la hauteur». C est de cette fiction réelle que le spectacle nous est donné : réalité de la compétition, qui vient donner corps à ce que nous vivons, fiction de la réussite qui parachèverait et accomplirait la quête impossible de la valeur et de l identité personnelles, promises à tous. 11
12 Le sport, expression du «biopouvoir»? Le regard de Michel Foucault Les travaux de Michel Foucault ont exploré les voies multiples par lesquelles une société classe, distingue et contraint les objets de la nature. Parmi ceux-ci, les êtres humains, qui sont au croisement du monde naturel et de celui de la culture. Chaque époque invente ainsi un ordre du corps. Prescriptions médicales, regard théologique et canons esthétiques modèlent les corps et leur représentation, en dessinent les usages, distinguent le beau et le laid, le convenable et l indigne, le normal et l anormal. La sexualité est depuis la nuit des temps au centre de ces ordonnancements. Mais l âge moderne voit l extension systématique et raisonnée de ce régime à l ensemble des pratiques corporelles. C est ce que Michel Foucault désigne dans La volonté de savoir, en 1976, par le terme de «biopouvoir». Ce moment historique est précisément celui où la notion moderne de sport fait son apparition. Par Richard Robert Le «biopouvoir» peut être décrit comme un intérêt inédit et systématique du pouvoir pour le vivant. Le «pouvoir» est ici entendu au sens large : l ensemble des dispositifs qui instituent et régissent une société. Un ordre légal, médical, moral, religieux, alimentaire, mais aussi plus profondément un ordre du discours. L âge moderne, qui promeut la liberté et proclame l émancipation des individus, est aussi celui où l ordre du discours change de forme et finalement resserre son emprise sur le vivant. Foucault observe que le pouvoir du souverain, traditionnellement, était essentiellement un droit de retirer la vie ou d empêcher certaines pratiques ; un pouvoir négatif, en somme. À l inverse, le pouvoir moderne s est fait de plus en plus gestionnaire, s enrichissant de fonctions nouvelles : fonctions d incitation, de renforcement, de contrôle et de surveillance, fonction de majoration et d organisation, fonctions productrices donc, qui ont permis de réguler, de gouverner et de contrôler le vivant. «La vieille puissance de la mort où se symbolisait le pouvoir souverain est maintenant recouverte soigneusement par l administration des corps et la gestion calculatrice de la vie», écrit Foucault dans La volonté de savoir. La fin du XVIII e siècle et le début du XIX e voient ainsi le développement d un ensemble de techniques spécifiques de contrôle des corps. Dans Surveiller et punir (1975) Foucault repère ainsi lire la suite 12
13 une «anatomo-politique», qui consiste dans la mise en place, au sein des institutions de l État mais aussi plus tard dans les usines, de techniques de dressage des corps. On passe ainsi du contrôle social archaïque, qui en appelait à la tradition et à la religion, à des formes scientifiques dont l enjeu est un contrôle rationnel. L ordre nouveau des armées, le chronométrage des gestes dans les usines, les techniques du recensement et les prescriptions de l hygiène, inscrivent en quelques décennies la vie humaine dans un cadre nouveau. Casernes, prisons et hôpitaux en sont les lieux privilégiés mais n apparaissent que comme les figures les plus visibles d un ordre plus global, dont les interdits ont pour véritable enjeu de classer et hiérarchiser les individus. Les catégories du normal et de l anormal se précisent et se renforcent comme jamais auparavant. Cette évolution passe notamment par l ensemble des prescriptions médicales promouvant l idéal d un esprit sain dans un corps sain. Le corps nouveau doit se développer, optimiser ses ressources mais aussi canaliser son énergie vers des fonctions productives, socialement utiles. Il doit se mettre au diapason d une société qui apprend à organiser ses villes rationnellement, à en extirper la misère et la maladie. Il est appelé à refléter l ordre nouveau. On devine ici le mouvement qui conduira au corps glorieux et net idéalisé dans les fascismes européens. Mais c est dès les débuts du sport, dans l Angleterre victorienne, que l on peut observer une convergence entre l idéal du corps sportif, l imaginaire élitiste des grandes écoles au sein desquelles il est pratiqué (et qui donneront parfois leur nom à certains sports, comme le rugby), et un nouveau type de discours sur la nature, celui de la sélection naturelle. Les formes modernes du racisme, mais aussi le regard porté sur le gras, le difforme, traduisent le développement de normes extrêmement contraignantes dont le corps est le lieu d exercice privilégié. La pratique associative du sport au début du XX e siècle associe ainsi l idée d assainir les corps, de purifier les esprits et de mettre en ordre la société. Les églises et l armée en sont des acteurs centraux, mais le sport de patronage est aussi organisé par les firmes emblématiques du paternalisme entrepreneurial, qui se conçoit comme un ordre social : des clubs de football comme Sochaux ou Saint-Étienne en sont des exemples bien connus. Enfin, l État va s emparer de la question avec l éducation physique pratiquée au sein de l Éducation nationale. Le modèle développé par Foucault permet une description pratique des formes instituées du sport. Mais il appelle aussi à s interroger sur ses versions modernes, apparemment plus individualistes et libertaires. Le jogger solitaire répond lui aussi à un programme de santé socialement édicté. Il cherche un plaisir, mais aussi, et dans tous les sens du terme, à se maintenir en forme. 13
14 Mythes et réalités de l intégration par le sport Le sport échappe-t-il aux tensions et aux interrogations qui traversent la société? On pourrait dire qu il les déplace : il peut dans certaines conditions être un vecteur d intégration, mais ne fait disparaître ni le racisme, ni les tentations communautaristes. Pour mesurer la portée et les limites de son pouvoir intégrateur, il peut être utile de se confronter aux faits, mais aussi d interroger les représentations. Sociologue, William Gasparini est professeur en STAPS à l université de Strasbourg où il dirige un laboratoire en sciences sociales du sport. Il a notamment publié Le sport dans les quartiers (avec Gilles Vieille-Marchiset, PUF, 2008), et parmi ses derniers articles on notera «La construction du regroupement sportif communautaire. L exemple des clubs de football turcs en France et en Allemagne» (avec Pierre Weiss, in Sociétés contemporaines, n 69, mars 2008). Entretien avec William Gasparini Le sport est-il un vecteur d intégration? Les exemples de Michel Platini, Luis Fernandez ou Zinedine Zidane, puisque l actualité est dominée par le football, nous suggèrent que le sport, mieux que l économie ou la politique, peut fonctionner comme un ascenseur social pour des jeunes adultes issus de l immigration. Que le sport permette à des jeunes défavorisés socialement de trouver une reconnaissance est une réalité. Pour certains jeunes dotés d aptitudes physiques, c est dans le sport qu ils trouvent une promotion sociale de substitution. Moins riches en ressources économiques et culturelles, possédant de surcroît un capital symbolique «négatif» lié à la stigmatisation, ils peuvent trouver dans le sport de haut niveau un espace qui reconnaît leur compétence et qui tire profit de dispositions, qualités et savoirs pratiques valorisés dans les milieux populaires. Un moment clé de leur itinéraire est alors l entrée en formation, qui constitue à la fois une promotion sportive élective, marquée par un rapprochement avec l espace strictement professionnel, et une rupture, plus ou moins nette, avec le cadre de la pratique et la façon de jouer antérieurs. En tant que «rite d institution», pour reprendre une formule de Bourdieu, le recrutement au centre de formation des apprentis footballeurs participe à la construction de la vocation, c est-à-dire la croyance dans le fait «d être fait pour ça». Il existe donc des parcours et une reconnaissance de la réussite. Mais il ne faut pas oublier que le racisme reste présent dans les stades et sur les terrains, et que des joueurs d origine étrangère peuvent très fréquemment être renvoyés à leur différence. Par ailleurs, la réussite des quelques footballeurs sélectionnés dans l équipe de France de football, si elle contribue au mythe du «salut social» par le sport, fait aussi écran à la réalité de l impasse dans laquelle se trouvent nombre de jeunes issus de l immigration en difficulté d insertion socioprofessionnelle. Il faut donc prendre garde à la dimension mythique de la représentation du sport intégrateur : elle amène, par ailleurs, à sous- lire la suite 14
15 estimer les logiques de ségrégation, d entre-soi, de ghettoïsation qui sont aussi présents dans le monde du sport. Comment s est construit ce mythe? Il vient en droite ligne de ce que l on pourrait nommer l «idéologie sportive», promue par les pères fondateurs du sport moderne. Très tôt, dans l Angleterre des années 1830, on a reconnu et valorisé ses vertus morales et éducatives. Norbert Elias y voit un élément du processus de la «civilisation des mœurs», contribuant à maîtriser la violence en lui substituant des affrontements symboliques et pacifiques. Dans un registre plus critique, Pierre Bourdieu note que l affrontement réglé des sports modernes permet l expression de valeurs bourgeoises comme le fair-play et le self government. Mais on interroge peu, en définitive, le consensus autour des fonctions sociales d un sport «naturellement» intégrateur. Cela peut s expliquer. On notera ainsi que le schème des vertus sociales et éducatives du sport est suffisamment vague pour emporter une adhésion peu critique : de la pacification des banlieues à la sociabilité et la réalisation de soi, chacun peut s y retrouver, en quelque sorte. Et cette doxa est relayée par un «cercle de croyants» bien plus large que les seuls représentants du mouvement sportif. Parmi ceux-ci, on peut repérer les industriels paternalistes de la première moitié du XX e siècle, attentifs à prévenir les tensions sociales, mais aussi les acteurs de l éducation. Je pense par exemple aux enseignants-promoteurs de la «République des Sports» des années 1960, et à l alliance formée entre les ministres gaullistes de la Jeunesse et des Sports et les militants communistes de la Fédération sportive et gymnique du travail. Tous ont contribué à promouvoir et consolider la vision du sport (de compétition) intrinsèquement vertueux et éducatif. La droite républicaine et les communistes se retrouvent pour reconnaître et promouvoir l aspect socialisant du sport. À partir des années 1980, dans un contexte marqué par des tensions politiques et sociales sur le modèle de l intégration, cette vision est réactivée et trouve une nouvelle formulation. On voit émerger des discours sur la participation du sport à la lutte contre la «crise du lien social» (notamment dans les quartiers populaires). Le sport est convoqué, plus souvent qu à son tour, pour lutter contre les nouvelles exclusions sociales. Il devient «social» et les dispositifs sont désormais «sociosportifs», alors que la jeunesse des quartiers populaires devient progressivement le groupe cible de l action publique. Cela fait apparaître de nouveaux acteurs. En effet, dès la fin des années 1980, un nouvel espace politico-professionnel se structure autour de la question de l intégration sociale par le sport sous le double effet des politiques publiques et des stratégies d institutions et d agents dont les carrières sont en partie liées à la transformation de cet espace. Face à la concurrence des politiques de la ville et des nouvelles politiques sportives des collectivités territoriales (depuis la décentralisation), le ministère de la Jeunesse et des Sport trouve ainsi dans «l insertion» puis «l intégration par le sport» une nouvelle compétence susceptible de perpétuer son existence. Des équipements sportifs de proximité et des animations sportives de quartiers voient progressivement le jour. Des éducateurs, des animateurs «sociosportifs» mais aussi des policiers font vivre cette logique. Sur un mode social, c est bien l idée d une pacification déjà avancée par Norbert Elias que l on retrouve ici. La victoire de l équipe de France de football lors de la Coupe du monde 1998 vient donner corps à une représentation qui illustre et justifie ces politiques, lire la suite 15
16 avec l idée que la France aurait, tout au long du XX e siècle et notamment grâce au sport, naturellement intégré des hommes issus des différentes vagues d immigration. On a eu tendance, historiquement, à voir dans le sport une réponse aux tensions sociales, ou du moins un espace qui y échappait. Des événements comme l interruption du match France-Algérie en 2001 viennent rappeler que tout n est pas si simple, et qu il n y a au fond guère de raison pour que le sport échappe aux tensions qui traversent la société française. Désormais, on parle en effet de communautarisme, en s en inquiétant Oui et là encore le risque existe de se laisser enfermer dans des catégories toutes faites. Une solution pratique, pour un sociologue qui chercherait à sortir de ces a priori, peut être de se décentrer. Avec Pierre Weiss, doctorant à l université de Strasbourg, nous avons ainsi mené une étude sur les clubs amateurs d immigrés turcs en Alsace et au Bade-Wurtemberg. L existence d une même population immigrée dans une aire géographique relativement homogène mais appartenant à deux pays différents permet de comparer les stratégies identitaires des immigrés, leur pratique sportive ainsi que le regard porté par la société d installation. On repère bien un «entre-soi sportif», avec des organisations communautaires, dans l ensemble de cette population. Se posent alors des questions : est-elle contrainte à cet entre-soi, du fait de discriminations par exemple. Y est-elle disposée socialement? Ou encore s agit-il d un phénomène militant? En regardant de près, on s aperçoit d une grande variété de situations, qui ne se laissent pas réduire à un seul déterminant. Par exemple, l engagement sportif «communautaire» des Turcs semble davantage un effet des conditions sociales d existence et de l origine rurale ou urbaine que de l ethnicité ou la seule origine turque. Et la différence saute aux yeux entre la France et l Allemagne, dont le modèle social admet plus facilement la logique communautaire. Pour le dire rapidement, c est moins la communauté que le cadre institutionnel et social qui fabrique le communautarisme. On observera à ce propos que, pour lutter contre les discriminations et le racisme dans le sport, des politiques publiques (qui se sont progressivement mises en place à partir des années 1990, impulsées notamment par les instances européennes) visent à considérer certains groupes issus de l immigration comme des «minorités». Sous couvert de lutte contre les discriminations, on assiste alors progressivement à la transformation des populations immigrées en «minorités ethniques». Ce qui n est pas tout à fait la même chose! Parler de communautarisme semble par ailleurs abusif, car il ne faut pas confondre communautés et communautarisme. Ce dernier implique bien une fermeture du groupe qui impose à ses membres une identité repliée sur ellemême. Nous n en sommes pas là. Il existe bien une forme de repli, communautaire ou tout simplement sur le quartier. Cela peut s expliquer par les discriminations dans l accès aux loisirs, par le racisme quotidien dont sont victimes de nombreux immigrants ou Français issus de l immigration, mais aussi (et plus simplement) par le jeu des concentrations géographiques. On ne peut attendre du sport qu il réponde à lui seul à ces puissantes logiques sociales. 16
17 Sortir des mythes pour affiner les stratégies
18 Violence et intégration sociale La violence observée dans le sport amateur est-elle en relation directe avec des problèmes d intégration sociale? Les travaux de Paul Cary et Jean-Louis Bergez invitent à nuancer ce point, en prenant en considération l impact des formes d organisation et le rapport à l institution. Le rapport à la règle et le respect de l autre dépendent étroitement de celui qu on entretient avec l organisation au sein de laquelle on pratique le sport, et aussi des visées, sociales ou sportives, de cette organisation. Paul Cary et Jean-Louis Bergez sont sociologues, le premier est maître de conférences à l université Lille 3 et chercheur au Centre de recherche «Individus, épreuves, sociétés» (CeRIES). Le second est doctorant. Ils ont notamment publié «Violence, identité et reconnaissance dans le football en milieu populaire», in SociologieS. Entretien avec Paul Cary et Jean-Louis Bergez Vous avez travaillé sur la violence dans le football amateur. La situation est-elle plutôt homogène ou des différences se font-elles jour d un club à l autre, ou entre le football pratiqué dans un cadre formel et le football «au pied des tours»? Votre question amène plusieurs réponses puisqu il existe des différences entre le football de club et celui du quotidien, et aussi à l intérieur même du football de compétition. La question de la violence est bien entendu très différente entre le football que Maxime Travert appelle de «pied d immeuble», c est-à-dire un football auto-organisé, et le football de compétition. Pour le premier, il est important de mentionner que nous ne disposons pas de données. De nombreuses enquêtes de terrain établissent néanmoins que ce football n est pas le cadre de faits de violence comme dans le football de club. Pourquoi? Parce que les participants y jouent dans un contexte confortable, celui d un entre-soi électif, avec des amis, des connaissances. Les règles y sont simples et légitimes. Ainsi, lorsqu un joueur réclame la faute, il l obtient... On suppose que l ensemble des pratiquants est de bonne foi et ne va pas abuser de cette règle. Il n en va pas de même pour le football de compétition, amateur notamment. La Fédération française de football a mis en place un Observatoire des violences qui recense moins de 1,5 fait violent pour 100 matches. Mais on sait bien que ces données sont très en deçà de la réalité. Elles reposent sur les déclarations des arbitres. Ainsi, les divisions les plus basses, où les arbitres sont fournis par les clubs, ne sont pas prises en compte. D autre part, dans le cadre du club, la violence n est pas uniquement présente en compétition. Il peut en aller de même à l entraînement, avant les matchs, quand l entraîneur annonce la composition de l équipe, etc. Le phénomène n est cependant pas homogène. Nous avons comparé deux clubs de football de grandes agglomérations urbaines, composés de joueurs lire la suite 18
19 des catégories sociales défavorisées et les résultats étaient très différents, avec une violence constante dans le premier et quasiment absente dans le second. Les mécanismes de régulation interne au club jouent un grand rôle dans ces phénomènes. La régulation de la violence pose la question du respect des règles, mais aussi des autorités qui les font respecter, à commencer par l arbitre. Comment rendre compte des situations où ces autorités sont contestées ou rejetées? Tout d abord, nous avons pu observer deux situations distinctes. Dans une des deux équipes observées, l autorité de l entraîneur, de l arbitre ou du président, est respectée par les joueurs. C est notamment parce que le groupe est uni et se retrouve autour de normes et de valeurs communes. Par des moments passés ensemble pendant ou en dehors des matches, des mécanismes de régulation interne s observent. En revanche, dans l autre club, les joueurs rejettent les règles et ceux qui sont censés les incarner. Évidemment, l arbitre est au centre des tensions et il doit constamment gérer les récriminations, voire l agressivité, des joueurs. Il hésite à sortir des cartons rouges pour ne pas aggraver la situation. Les joueurs peuvent aussi refuser l autorité de l encadrement et du président du club : on a pu voir un joueur en venir aux mains avec celui-ci qui était venu lui dire «ses quatre vérités» après un grave incident lors d un match. On observe des situations invraisemblables : un joueur peut «piquer une crise», «balancer» des sacs de sport sur le toit des vestiaires, déchirer la feuille de match d un arbitre, parce qu il vient d apprendre qu il ne serait pas titulaire, sans que personne n ose s interposer, alors que de nombreux adultes sont présents. D une manière générale, l encadrement est réticent à énoncer la règle : personne ne veut incarner l autorité, parfois par peur de représailles. Nous pensons que les joueurs rejettent le club car il est assimilé à l ensemble des institutions supposées produire du lien social, au même titre que l école. Et les encadrants ne veulent pas non plus s assimiler à cet ordre social. Ils ne veulent pas «en rajouter», parce qu ils connaissent la situation sociale des joueurs. Vos travaux pointent, dans les situations problématiques, un déficit de reconnaissance. Pourriez-vous préciser? Disons pour faire simple qu il nous semble que les enjeux de reconnaissance sont à prendre en compte dans l explication des violences. Reprenons l exemple de nos deux clubs. D un côté, un club qui met l accent sur une identité collective valorisée (algérienne en l occurrence), avec des moments partagés. De ce fait, les joueurs se sentent valorisés : ils sont fiers d appartenir à l équipe et acceptent l ensemble des normes et des valeurs du groupe. Comme les comportements violents et délinquants sont stigmatisés par le groupe, les joueurs les proscrivent pour ne pas être mis à l écart. De l autre, un club de quartier dans lequel les dirigeants ne cachent pas qu ils font avant tout du «social». Les entraîneurs sont des «éducateurs», les résultats sportifs ne sont pas primordiaux. Notre hypothèse forte est que les lire la suite 19
20 joueurs le ressentent. Ils ont l impression qu ils ne sont pas pris au sérieux sportivement. D où le problème : le football est une des rares activités dans laquelle ils se sentent à l aise et où ils pensent qu ils possèdent un certain talent, mais, même dans cette activité, ils sentent que le club fait plutôt de la charité à leur égard et ne développe pas de logique sportive. D une certaine manière, l échec s ajoute à l échec. La logique sociale du club renvoie donc les joueurs à leurs échecs scolaires et professionnels. Ils ont le sentiment que le club les considère comme des exclus et ils répondent au stigmate en adoptant des comportements «adaptés» à cette étiquette. Arrive-t-il que les identités sociales soient mises entre parenthèses dans le temps du jeu, comme le voudrait un certain idéal sportif? Je ne suis pas très convaincu par cette représentation de l identité comme une valise qu on pourrait poser, reprendre, oublier Mais il est en effet important de mentionner que l idée du football comme compétition méritocratique par excellence (comme le dit Alain Ehrenberg) continue tout de même à fonctionner. Dans le football, finalement, tout le monde a l impression qu il a sa chance. Paradoxalement, j ai davantage observé ce fait au Brésil et j en ai rendu compte dans La politique introuvable? (2007). Lors de mes recherches à Recife, j ai fréquenté un terrain de basket en bord de mer dans lequel les joueurs se retrouvaient pour des affrontements amicaux comme ceux que l on retrouve sur l ensemble des espaces de jeux du monde. Ce lieu était le théâtre d un assez grand brassage social, regroupant à la fois des adolescents de favelas et des habitants des immeubles chics à proximité. J y suis resté plusieurs mois et n ai jamais eu l occasion d y observer des bagarres. On peut dire que les joueurs qui s y rendaient privilégiaient le jeu et la légitimité de la règle était rarement contestée. C est intéressant dans un pays où les inégalités sociales sont autrement plus importantes qu en France. Un incident m a semblé assez révélateur. Un jeune adulte de catégorie aisée a refusé de concéder la faute à son adversaire et a commencé à s énerver, prenant le groupe à témoin. Après quelques minutes, l ensemble des autres joueurs est sorti du terrain, le laissant seul avec son intransigeance, refusant de négocier cette règle, basée sur la confiance qui veut que la faute soit accordée à qui la demande. Le sport peut donc effectivement refléter, en certaines circonstances, un imaginaire égalitaire et démocratique. 20
Vivre ensemble : le sport joue-t-il fair-play?
Benoît Debuisser Vivre ensemble : le sport joue-t-il fair-play? Une nouvelle loi cadre pour le sport devrait être soumise au Parlement en 2014. La priorité affichée est la modernisation, et au vu des quelques
Plus en détailAttirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices
Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction
Plus en détailContributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions
Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions Présentation Rassemblant les syndicats et associations
Plus en détailAffirmation de soi, confiance en soi, estime de soi
Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Estime de soi MOI Affirmation de soi AUTRES Confiance en soi ACTION Contexte Règles fondamentales de la communication 1) On ne peut pas décider, par
Plus en détailCharte de la laïcité à l École Charte commentée
Charte de la laïcité à l École Charte commentée Ce document propose un commentaire de la phrase de préambule et de chacun des articles de la Charte de la laïcité à l École. Il explicite le sens des principales
Plus en détailJ ai droit, tu as droit, il/elle a droit
J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.
Plus en détailNous avons besoin de passeurs
1 Nous avons besoin de passeurs «Lier pratiques culturelles et artistiques, formation tout au long de la vie et citoyenneté» François Vercoutère Du point de vue où je parle, militant d éducation populaire
Plus en détailLESPORT ÊTRE VIGILANT POUR PRÉSERVER
CNOSF/DPPI 1 ÊTRE VIGILANT POUR PRÉSERVER LESPORT LES PARIS SPORTIFS SUR INTERNET PEUVENT SERVIR DE SUPPORT AUX ORGANISATIONS CRIMINELLES POUR LE BLANCHIMENT D ARGENT. Le blanchiment consiste à injecter
Plus en détailAnnie Claude Sortant-Delanoë. L angoisse, nécessité logique entre jouissance et désir
Annie Claude Sortant-Delanoë L angoisse, nécessité logique entre jouissance et désir À sa naissance, l enfant est un organisme dont le cri exprime un besoin. Ce cri n a aucune intention de signification.
Plus en détail5 postures pour mobiliser le don
Confiance Sollicitude Réciprocité d engagement Tirer partie de son Relance expérience relationnelle constructive 5 postures pour mobiliser le don Attention à soi Alliance : Lier sans défier Donner Recevoir
Plus en détailJouer, c'est vivre! Repères sur le jeu en Action Catholique des Enfants
Présentation du livre Jouer, c'est vivre! Repères sur le jeu en Action Catholique des Enfants 17 X 23 cm, 100 pages, 2014, 12 Pourquoi un livre sur le jeu? Parce que jouer est un droit fondamental de l'enfant,
Plus en détailQU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR?
QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? Source: DUMONT, Nicole. Femmes d aujourd hui, Vol. 1 No. 8., janvier 1996. On dit de certaines personnes qu elles n ont pas de tête ou qu elles n ont pas de
Plus en détailDe quoi l assistance est-elle le minimum?
De quoi l assistance est-elle le minimum? Soin, politique et relations sociales Frédéric WORMS Pour Frédéric Worms, l assistance ne doit pas s approcher seulement en termes quantitatifs, comme une prestation
Plus en détail25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE
25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE Fidèle aux exigences de Liberté, d Égalité et de Fraternité qui le fondent, le Grand Orient de France a pour principe essentiel la liberté absolue
Plus en détailFAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct RÉSUMÉ LONDRES, AOÛT 2008 RÉSUMÉ
FAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct LONDRES, AOÛT 2008 RÉALISÉ POUR L UEFA PAR Supporters Direct Reconnaissons les supporters comme un élément essentiel de l identité des clubs. Michel
Plus en détailUn écrivain dans la classe : pour quoi faire?
Un écrivain dans la classe : pour quoi faire? Entretien avec Philippe Meirieu réalisé pour l ARALD - Quel est votre sentiment sur la présence des écrivains dans les classes? Il me semble que ce n est pas
Plus en détailUN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE
UN PROJET SCIENTIFIQUE ET CULTUREL POUR LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE Le regroupement du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l industrie en un seul établissement apporte les atouts
Plus en détailLes enjeux existentiels du dirigeant
La complexité, tout simplement Les rencontres Trajectives Les enjeux existentiels du dirigeant S accomplir pour mieux diriger la transformation Qui sommes-nous? Un cabinet avec 10 années d expérience et
Plus en détailCours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP»
«LEADERSHIP» Est-il possible de DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES DE LEADERSHIP? PROGRAMME DU COURS 1. Introduction 2. Les fondamentaux du Leadership 3. Valeurs, attitudes et comportements 4. Les 10 devoirs du
Plus en détailLE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION
LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure
Plus en détailCHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD
CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE
Plus en détailCOMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS?
Né dans un milieu où on lisait peu, ne goûtant guère cette activité et n ayant de toute manière pas le temps de m y consacrer, je me suis fréquemment retrouvé, suite à ces concours de circonstances dont
Plus en détailCoaching et Team Building
recherché par les entreprises Ils représentent deux leviers ENTREPRISE Coaching et Team Building des outils de management au service de la personne, des entreprises et des organisations Serge LANTEAUME
Plus en détailDans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche
ÉDITORIAL Pour la Corse et pour la France, une démocratie politique et sociale vraiment neuve Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche de réalisations possibles, la
Plus en détailCECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants
Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège
Plus en détaileduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel
eduscol Ressources pour la voie professionnelle Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel Français Présentation des programmes 2009 du baccalauréat professionnel Ces documents
Plus en détailL utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif
L utilisation de l approche systémique dans la prévention et le traitement du jeu compulsif Isabelle Cyr, B.sc. Psychologie. B.sc. Service social. T.s. Thérapeute Josée Dostie, B.A. Psychologie. Thérapeute
Plus en détailUne association à un seul membre? Est-on vraiment sérieux?
Une association à un seul membre? Est-on vraiment sérieux? Synthèse L identité d un régime juridique découle des caractéristiques du sujet qu il couvre et non du seul fait que l entité ait la personnalité
Plus en détailPosition de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets
Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en
Plus en détailI. FAIR-PLAY, D OÙ VIENS-TU? QUI ES-TU?
I. FAIR-PLAY, D OÙ VIENS-TU? QUI ES-TU? Le fair-play est une notion bien souvent employée à tort et à travers. Associée surtout au vocabulaire sportif, elle s applique aujourd hui à de multiples situations,
Plus en détailLes obstacles : Solutions envisageables :
1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un
Plus en détailAPPEL A LA RECONNAISSANCE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL EN BRETAGNE
1 APPEL A LA RECONNAISSANCE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL EN BRETAGNE Nous, signataires, acteurs culturels en Bretagne, individuels et associations, demandons aux élus et institutionnels de soutenir
Plus en détailLE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand
LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il
Plus en détailRéduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?
Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants
Plus en détailL'identité de l'entreprise
L'identité de l'entreprise ACT Formation 181 à 203 avenue Jean Jaurès 69007 Lyon Tél. 33 00/4 72 73 48 79 Fax 33 00/4 72 73 11 20 email : info@actformation.fr www.actformation.fr ACT Formation SA 1 route
Plus en détail«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»
39 e Congrès de la Mutualité Française Résolution générale «La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» La crise financière, économique, sociale et écologique frappe durement notre pays,
Plus en détailPacte européen pour la santé mentale et le bien-être
Pacte européen pour la santé mentale et le bien-être CONFERENCE DE HAUT-NIVEAU DE L UE ENSEMBLE POUR LA SANTÉ MENTALE ET LE BIEN-ÊTRE Bruxelles, 12-13 juin 2008 Slovensko predsedstvo EU 2008 Slovenian
Plus en détailAZ A^kgZi Yj 8^idnZc
Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...
Plus en détailRésultats de l enquête Sport & Entreprise. mars 2009
Résultats de l enquête Sport & Entreprise mars 2009 I. LE CONTEXTE DE L ENQUETE : LES RELATIONS SPORT / ENTREPRISE Une brève histoire des liens sport / entreprise La domination du modèle industriel paternaliste
Plus en détailMigration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas
Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de
Plus en détailC R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques
C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants
Plus en détailLa place des seniors dans le bénévolat
La place des seniors dans le bénévolat On sait que les seniors jouent un rôle très important dans le bénévolat, notamment en qualité d élus aux seins des associations, bénéficiant de l expérience qu ils
Plus en détailREFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL
1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat
Plus en détailAssociation Ensemble pour les jeunes du 13, Complexe sportif du Val de l Arc Direction des Sports Chemins des Infirmeries 13100 Aix en Provence.
1 1-PRESENTATION DE L ASSOCIATION 2-ACTIVITES 2-1 Le club de basket «GOLGOTHS 13», 2-2 EJ13 Football, 2-3 Actions Sport/Proximité, 3-EVENEMENTS 3-1 Le «CERCLE BASKET CONTEST», 3-2 Nos autres Manifestations.
Plus en détailLe prix du fair-play
LE RESPECT, C EST DEJA UNE VICTOIRE! Panathlon Wallonie-Bruxelles L emblème de l éthique sportive en Belgique Le prix du fair-play Le service Sport de la Province du Brabant Wallon PANATHLON Wallonie-Bruxelles
Plus en détailPOURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS?
POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS? Pourquoi vivons-nous des émotions? Voilà une excellente question! Avez-vous pensé: «Les émotions nous rendent humains» ou : «Elles nous permettent de sentir ce qui
Plus en détailGrande Loge Féminine de France
... La transformation du monde commence par la construction de soi... Grande Loge Féminine de France DOSSIER DE PRESSE Contact presse : 33(0)1 71 04 58 14 courriel : communication@glff.org Site : www.glff.org
Plus en détailTOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS
TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,
Plus en détailComment atteindre ses objectifs de façon certaine
Ressources & Actualisation Le partenaire de votre bien-être et de votre accomplissement Comment atteindre ses objectifs de façon certaine À l attention du lecteur, Ce présent document est protégé par la
Plus en détailConférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé
Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres
Plus en détailUn contrat de respect mutuel au collège
Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en
Plus en détailAssises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007
Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007 Quand je pense à ces nouveaux Chefs d établissement qui me disaient récemment avoir
Plus en détailGuide pratique. Pour une recherche efficace de sponsors
Guide pratique Pour une recherche efficace de sponsors Guide Pratique Association Interfédérale du Sport Francophone asbl Quai de Rome 53 4000 LIEGE Tél.: 04/344 46 06 Fax: 04/344 46 01 E-mail: info@aisf.be
Plus en détailClément ALBRIEUX (69)
Pratique 20 : Une nouvelle identité entrepreneuriale 287 Le témoin : Clément ALBRIEUX (69) 30 collaborateurs Comment est définie et gérée l innovation dans votre cabinet? Les collaborateurs du cabinet
Plus en détailGarth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)
Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen
Plus en détailDéfinition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress
Stress et enseignement Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress Recherche sur Internet Moteur de recherche: GOOGLE Mots-clés: + stress + enseignement Nombre de pages francophones
Plus en détailFAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)
FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR) Profession de foi Changer la façon de s habiller, sortir des sentiers battus, et proposer une autre vision du monde. Notre mission Le groupe FAST
Plus en détailCode de franc-jeu. du joueur LE FRANC-JEU, C EST L AFFAIRE DE TOUS
du joueur 1) Je jouerai au hockey de mon plein gré et non pour obéir à mon entourage ou à mes entraîneurs. 2) Je respecterai les règles et l esprit du jeu. 3) Je maîtriserai mon tempérament les bagarres
Plus en détailFD/YMC N 1-5961 Contacts IFOP : Frédéric Dabi / Yves-Marie Cann POUR
FD/YMC N 1-5961 Contacts IFOP : Frédéric Dabi / Yves-Marie Cann POUR Enquête sur la responsabilité sociale du scientifique Résultats détaillés Février 2007 Annexes La publication des données qui fondent
Plus en détailSAINT JULIEN EN GENEVOIS
SAINT JULIEN EN GENEVOIS PROJET EDUCATIF ENFANCE-JEUNESSE Préambule Le service enfant jeunesse a une mission éducative et de prévention sociale auprès des enfants et des jeunes. (3-18 et jeunes adultes).
Plus en détailLoïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008
1 Loïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008 L auteur Loïc Blondiaux est professeur des Universités à l Institut
Plus en détailCHARTE DU SPORT DE HAUT NIVEAU
CHARTE DU SPORT DE HAUT NIVEAU Préambule Le sport de haut niveau joue un rôle social et culturel de première importance. Conformément aux valeurs de l Olympisme énoncées dans la Charte olympique et aux
Plus en détailQue peut nous apporter une réflexion sur nos désirs?
Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs? Problématique : La difficulté lorsque vous vous trouvez face à un tel sujet est de confondre le thème avec le problème du sujet. Ici le thème était
Plus en détailI. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE
I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive
Plus en détailExposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012
Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Introduction Le Groupe Co-operators limitée est détenu et dirigé par 45 membres-propriétaires de tout le Canada, issus
Plus en détailRapport : Sur mandat de Promotion Santé Suisse Avenue de la Gare 52, 1003 Lausanne
Croix-Rouge suisse Département santé et intégration Service santé Werkstr. 18 3086 Wabern Rapport : Examen et ajustement des politiques cantonales dans le cadre du programme «Poids corporel sain» sous
Plus en détail- CONSEIL RÉGIONAL DE LA MARTINIQUE
Jérôme DUPUIS CONSULTANT Conseil en Gestion Des Organisations Publiques - CONSEIL RÉGIONAL DE LA MARTINIQUE Note de synthèse portant conclusion de l audit de gestion de la politique sportive régionale
Plus en détailN 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique
N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse CONSTRUCTION IDENTITAIRE DES ENSEIGNANTS EN FORMATION INTIALE : ENTRE REPRESENTATIONS PARTAGEES ET ELEMENTS DE DIFFERENCIATION DANS LE RAPPORT AU METIER 1. Problématique L étude
Plus en détailJean-Claude Kaufmann "L'invention de soi - Une théorie de l'identité"
Séminaire de sociologie des migrations et des relations interethniques. Jean-Claude Kaufmann "L'invention de soi - Une théorie de l'identité" Introduction Le collectif comme ressource L'identité fournit
Plus en détailAVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION
AVIS DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DE L AUTISME DANS LE CADRE DE LA CONSULTATION PUBLIQUE SUR LA LUTTE CONTRE L INTIMIDATION NOVEMBRE 2014 La Fédération québécoise de l'autisme (FQA) est un regroupement
Plus en détail10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF
10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX
Plus en détailTitre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.
Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Sous titre: Projet d appui aux mutuelles de santé et incidence
Plus en détailRÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement
RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE (2013-2018) Une culture de l excellence en recherche et en développement La recherche à l Université Sainte-Anne L Université Sainte-Anne, par son emplacement géographique,
Plus en détailIntroduction : histoire et concept de l économie sociale Lucile Manoury
Introduction : histoire et concept de l économie sociale Lucile Manoury Lucile Manoury Chargée d études, Collège coopératif, Aix-en-Provence Bonjour à tous. Je vais vous faire une présentation un peu théorique
Plus en détail«La prison est la seule solution pour préserver la société.»
«La prison est la seule solution pour préserver la société.» Nous n enfermons rien d autre en prison qu une partie de nous-mêmes, comme d autres abandonnent sur le bord de la route leurs souvenirs encombrants
Plus en détailFinancement du sport, crise économique et politique sportive
Conférence SNEP: «Sport demain, enjeu citoyen», Créteil, 30-31 mars 2012 Financement du sport, crise économique et politique sportive Wladimir ANDREFF * * Professeur émérite à l Université de Paris 1 Panthéon
Plus en détailCommission CI. Session d ouverture. Remarques d ouverture par le Président de la Commission CI
35 ème session de la Conférence Générale Commission CI Session d ouverture Remarques d ouverture par le Président de la Commission CI Mesdames, Messieurs, Buenas tardes, Bonjour, Good afternoon, Здравствуйте
Plus en détailMANAGER POUR LA PREMIÈRE FOIS
Frédéric Crépin MANAGER POUR LA PREMIÈRE FOIS, 2004. ISBN : 2-7081-3140-0 5 Chapitre 1 idées reçues sur les managers et le management au quotidien Idée reçue n 1 : managers et salariés doivent avoir les
Plus en détailEtude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)
Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Résumé du rapport réalisé par EUROPA pour la DATAR DATAR EUROPA Etude sur les maisons des services publics en Europe Résumé du rapport
Plus en détailCHARTE DES PROGRAMMES
CHARTE DES PROGRAMMES Charte relative à l élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des programmes d enseignement ainsi qu aux modalités d évaluation des élèves dans l enseignement scolaire CONSEIL SUPÉRIEUR
Plus en détailCamus l a joliment formulé : le seul. introduction
introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La
Plus en détailLes aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie.
Les aspects psychologiques de la paralysie cérébrale : répercussions et enjeux dans le parcours de vie. Sarah CAILLOT, Psychologue Réseau Breizh IMC- Pôle MPR St-Hélier (Rennes)- Journée Inter-régionale
Plus en détailRECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI
CRI(2011)37 RECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI SUR LA LUTTE CONTRE L ANTI-TSIGANISME ET LES DISCRIMINATIONS ENVERS LES ROMS ADOPTÉE LE 24 JUIN 2011 Strasbourg, Septembre 2011 Publication
Plus en détailLA SOUFFRANCE DU MALADE EN FIN DE VIE. LES COMPORTEMENTS FACE A LA PERTE : vécu de la mort
LA SOUFFRANCE DU MALADE EN FIN DE VIE LES COMPORTEMENTS FACE A LA PERTE : vécu de la mort relation SRLF Paris, 11-12-13 mai C.LE BRIS BENAHIM Psychothérapeute - Formatrice Quimper CHIC Comment le vécu
Plus en détailM2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager
Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail
Plus en détailRapport du comité d'experts
Section des Unités de recherche Rapport du comité d'experts Unité de recherche : Centre du droit de l entreprise, EA 3397 de l'université Strasbourg 3 avril 2008 Section des Unités de recherche Rapport
Plus en détailPOLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY
POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY «Penser et agir famille» LES OBJECTIFS 1. Accueillir les familles avec respect et ouverture d esprit dans toutes leurs formes et leurs différences. 2. Stimuler
Plus en détailGROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS
Strasbourg, 17 février 2010 [cdcj/cdcj et comités subordonnés/ documents de travail/cj-s-ch (2010) 4F final] CJ-S-CH (2010) 4F FINAL GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH)
Plus en détailAgence Thomas Marko & Associés. Du 3 au 8 septembre 2010.
Octobre 00 Nobody s Unpredictable Sondage effectué pour : Agence Thomas Marko & Associés Echantillon : 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de
Plus en détailAPPEL À CANDIDATURES CONCOURS. PRIX NATIONAL «Ethique et Sport scolaire»
APPEL À CANDIDATURES CONCOURS PRIX NATIONAL «Ethique et Sport scolaire» Edito Le sport permet la diffusion de valeurs telles que le respect de l autre, la responsabilité ou encore la solidarité et contribue
Plus en détail«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.
«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. Pour faire suite au récit des disciples sur le chemin d Emmaüs et pour
Plus en détailSTATUTS Edition juillet 2013
STATUTS Edition juillet 2013 1 ModificationsAdaptations par l Assemblée des délégués 30.02015 : Ch. 9 des définitions ; art. 3 ch. 3 (nouveau) ; art. 51 ch. 1 al. 3 ; art. 65 ch. 4 lettreslit. i et k ;
Plus en détail5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 c.sanfacon@videotron.ca
5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 LES TECHNIQUES D INTERVENTION Accepter mes propres émotions, éviter l affrontement, respecter l image du jeune. Ce n est pas toujours évident d intervenir
Plus en détailUn atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes
Débat et argumentation Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes à travers le partage d expériences «La question se pose de savoir si le lien social ne se constitue que dans la lutte pour la
Plus en détail2) Qu est-ce que la cohésion sociale et l inclusion?
Chantier sur la cohésion sociale et l inclusion dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés JUIN 2013 1) Mise en contexte Dans le cadre des Ateliers des savoirs partagés à Saint-Camille, 4 chantiers
Plus en détailCharte de protection des mineurs
«Mes enfants, soyez joyeux!» Charte de protection des mineurs Au sein de l Académie Musicale de Liesse Mise à jour août 2014 L ensemble des adultes intervenant au sein de l Académie Musicale de Liesse
Plus en détailCAISSE D ÉCONOMIE SOLIDAIRE DESJARDINS
CAISSE D ÉCONOMIE SOLIDAIRE DESJARDINS Projet de loi no 27 Loi sur l économie sociale Mémoire présenté au ministère des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire dans le cadre
Plus en détailDECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO
DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE
Plus en détailFrance métropolitaine, juin 2008 SUJET 7. Série ES, France métropolitaine, juin 2008
France métropolitaine, juin 2008 SUJET 7 7 SUJET Dissertation Série ES, France métropolitaine, juin 2008 Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même? LE SUJET COUP de POUCE ANALYSE
Plus en détailAgence du patrimoine immatériel de l État
Agence du patrimoine immatériel de l État Les richesses de l immatériel sont les clés de la croissance future Rapport de la commission de l économie de l immatériel 2006 Le mot du directeur général L APIE
Plus en détail