Rapport d Enquête des. Vulnérabilités dans les arrondissements 1 à 7 de la ville de Bangui. Arrondissements 1 à 7, Bangui, RCA. Présenté par ACTED

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1 Rapport d Enquête des Vulnérabilités dans les arrondissements 1 à 7 de la ville de Bangui Equipe d enquêteurs du 6 e arrondissement Arrondissements 1 à 7, Bangui, RCA Siège 33, rue Godot de Mauroy Paris France Tel Fax paris@acted.org Bureau RCA Avenue de l indépendance Bangui République Centrafricaine frederic.linardon@acted.org Présenté par ACTED République Centrafricaine, Octobre 2013

2 Sommaire Méthodologie... 3 a. Justification de l évaluation... 3 b. Objectifs de l évaluation... 3 c. Méthodologie... 3 d. Equipe d évaluation... 4 e. Limites de l analyse... 4 Contexte et historique... 5 a. Contexte de l étude... 5 b. Données démographiques... 6 c. Contexte politique et sécuritaire... 7 d. Contexte économique... 7 Vulnérabilités socio économiques des ménages enquêtés et sélectionnés... 8 a. Profil démographique des ménages... 8 b. Profil économique et niveaux de vie des ménages c. Habitudes bancaires et d épargne des ménages Impact des évènements de mars 2013 sur les ménages enquêtés et sélectionnés a. Pertes et vols subis par les ménages b. Impact sur l éducation c. Données de protection Vulnérabilité alimentaire et score de consommation alimentaire initial a. Fréquence des prises alimentaires b. Sources de nourriture c. Profil de consommation des ménages d. Score de consommation alimentaire initial Sélection des bénéficiaires du projet a. Critères de sélection des ménages bénéficiaires et score de vulnérabilité b. Caractéristiques particulières des ménages sélectionnés Recommandations et conclusion a. Conclusion b. Recommandations et leçon apprises ANNEXE 1 QUESTIONNAIRE DE L ENQUETE DE VULNERABILITE

3 Méthodologie a. Justification de l évaluation L étude réalisée correspond à l activité 1 du résultat 1 («La compréhension des vulnérabilités et des dynamiques de marché à Bangui est améliorée») du projet intitulé «Projet d aide d urgence aux habitants vulnérables de Bangui, suite aux exactions commises depuis mars 2013» financé par le Service d Aide Humanitaire et de Protection Civile de la Commission Européenne (DG ECHO). Ce projet mis en œuvre par ACTED dans les arrondissements 1 à 7 de la ville de Bangui a pour objectif global de soutenir les populations vulnérables de la capitale, à travers des activités de transfert monétaire. Une attention particulière sera portée sur les femmes et les jeunes à risques durant les activités. Une équipe composée de 68 enquêteurs, sous la responsabilité du chef de projet et de l assistante au chef de projet, a mené l évaluation du 31 août au 27 septembre 2013 dans les arrondissements 1 à 7 de Bangui. Cette évaluation ciblait les niveaux et les sources de vulnérabilité des ménages à Bangui, l aggravation de cette vulnérabilité suite aux événements du 24 mars 2013, ainsi que les nouvelles vulnérabilités créées par ces événements. Cette évaluation a aussi permis de sélectionner les ménages bénéficiaires du projet. b. Objectifs de l évaluation - Objectif 1 Evaluer les niveaux et les sources de vulnérabilité des populations de Bangui. L étude menée a permis de mettre en évidence plusieurs sources de vulnérabilités des populations de Bangui. Les ménages enquêtés avaient préalablement été listés comme vulnérables par les chefs de quartiers et les acteurs locaux des différents arrondissements. - Objectif 2 Mettre en évidence l impact des évènements de mars 2013 sur la vie des ménages vulnérables et les nouvelles vulnérabilités qu ils ont engendré. L évaluation a pour but de cibler les ménages dont la vulnérabilité socio-économique a été exacerbée par les violences commises depuis mars 2013, mais également les gens de classe moyenne qui ont beaucoup ou tout perdu lors des violences (les petits commerçants notamment) et qui n ont pas les capacités et le soutien nécessaires pour se relever. - Objectif 3 Mettre en évidence les pratiques alimentaires des populations enquêtées. L enquête a également pour but de mettre en évidence les pratiques alimentaires de la population enquêtée et de calculer le score de consommation alimentaire initial des ménages, avant le démarrage des activités de transfert monétaire. - Objectif 4 Sélectionner les ménages les plus vulnérables pour être bénéficiaires des activités de travail contre paiement et de transferts monétaires inconditionnés. Des scores de vulnérabilité ont été définis et appliqués afin de sélectionner parmi les enquêtés les ménages les plus vulnérables et les intégrer à la liste des bénéficiaires du projet. c. Méthodologie Phase 1 : Collecte des données sur le terrain L évaluation s est déroulée en deux temps. D abord des réunions ont été organisées avec les autorités locales, les chefs de quartier, les organisations et ONG locales et les leaders religieux, afin d obtenir des listes de personnes vulnérables par quartier. Dans un deuxième temps, les 68 enquêteurs d ACTED ont complété des questionnaires types auprès de tous ces ménages (Voir questionnaire en Annexe). La méthode de collecte de données a été basée sur : Des réunions et le partage de listes par les personnes ressources de chaque arrondissement : - Autorités locales (maires d arrondissements, chefs de quartiers) - Représentants d associations locales - Représentants des organisations confessionnelles - Représentants des acteurs humanitaires locaux présents dans la zone Des entretiens individuels en porte à porte auprès des ménages listés, à l aide d un questionnaire : 3

4 - Vulnérabilités socio-économiques - Impact des évènements de mars Sources de revenus et de dépenses et identification des pratiques bancaires et d épargne - Pratiques alimentaires et score de consommation alimentaire Au total, ce sont ménages qui ont été enquêtés lors de cette évaluation, répartis entre les différents arrondissements de Bangui. Parmi ces ménages, 6 072, soit 51% des enquêtés, ont été sélectionnés pour être bénéficiaires du projet, sur la base de leur plus grande vulnérabilité. Ces deux échantillons sont la base d exploitation pour l ensemble des résultats présentés ici. Phase 2 : Saisie, traitement et analyse des données La saisie des données a été effectuée dans le logiciel Access par environ 30 agents de saisie préalablement formés au logiciel. Il est important de noter que la saisie de près de questionnaires par 30 agents en un temps restreint a entrainé des erreurs et des saisies incomplètes des données. Les erreurs décelées ont été corrigées, et les données erronées ont été exclues afin de ne pas fausser l analyse des résultats. En raison du grand nombre de questionnaires, une marge d erreur inévitable subsiste, mais celle-ci est résiduelle et estimée à 5%. Ce rapport présentera les informations globales des ménages enquêtés et celles concernant les bénéficiaires du projet. La méthode de sélection des bénéficiaires sera par ailleurs détaillée dans ce rapport. d. Equipe d évaluation L équipe d évaluation d ACTED était composée des personnes suivantes : - Olivia RASKIN, chef du projet Cash Transfert ECHO à Bangui - Tiphaine NOISETTE, adjointe de la chef de projet Cash Transfert ECHO à Bangui - Léa KOLLONGO - GUERRET, Responsable AME à la coordination - Eve HACKIUS, Chargée de Développement de projets à la coordination - Assistants Mobilisation Communautaire du projet ECHO à Bangui (4) - Sensibilisateurs du projet ECHO à Bangui (28) - Enquêteurs journaliers (40). e. Limites de l analyse La visite des ménages a été conditionnée à leur identification préalable sur des listes fournies par les chefs de quartier, les maires d arrondissement, les organisations et ONG locales et d autres acteurs locaux. Les enquêteurs avaient donc pour rôle de vérifier ces listes en complétant les questionnaires dans ces ménages uniquement. La diversité des acteurs fournissant ces listes a permis de garantir des apports qualitatifs et de limiter les risques de corruption. Par ailleurs, le temps restreint imparti à la préparation de l étude et à sa réalisation a limité le développement du questionnaire et certaines questions n ont pas pu être évaluées ou approfondies, comme les stratégies d adaptation des ménages ou les comparaisons de certaines vulnérabilités avant et après les évènements de mars Ces données seront donc récoltées pendant le projet, au moment du suivi et de l évaluation des activités. Il est important de noter que des incidents sécuritaires sur la zone au cours de l enquête ont parfois limité les mouvements de l équipe d évaluation dans certains arrondissements (4 ème et 7 ème arrondissements notamment). Enfin, compte tenu du temps limité imparti pour l évaluation et la saisie des données et de la grande taille de l échantillon enquêté, le taux de confiance applicable est de 95% soit une marge d erreur de 5%. 4

5 Contexte et historique a. Contexte de l étude La République Centrafricaine fait face à une crise politique, militaire et humanitaire de grande ampleur depuis le 10 décembre 2012, date à laquelle la Séléka a débuté sa conquête du territoire centrafricain, imposant son autorité dans la plupart des préfectures et sous préfectures du pays. Les accords signés à Libreville le 11 janvier 2013 n ont pas permis aux forces en présence de s entendre durablement, malgré la dissolution du gouvernement et la mise en place d un Gouvernement d Union Nationale incluant des ministères issus de la mouvance Séléka et de la Société Civile. La journée du 24 mars 2013 a été marquée par l entrée à Bangui des troupes de la coalition Séléka, conduisant à la fuite du Président François Bozizé et à la prise du pouvoir par le leader du mouvement rebelle, Michel Djotodia. Bangui est la capitale de la République Centrafricaine, située au bord du fleuve Oubangui, en face de la ville Zongo en République Démocratique du Congo (RDC). Cette ville d une superficie de 67 km² est la plus grande du pays avec habitants 1, soit une densité de population de habitants/km 2. Bangui a un statut spécifique de commune et est structurée en 8 arrondissements. ACTED intervient dans les arrondissements 1 à 7 de Bangui pour ce projet. L ONG Solidarités International intervient dans l arrondissement 8 et les communes périphériques de Bimbo et Bégoua. Carte de Bangui 1 Recensement RGPH de mis à jour avec la projection RGPH

6 La ville de Bangui est la capitale administrative et économique de la République Centrafricaine, à la fois plaque tournante pour les transports et le commerce et lieu de la seule université du pays. b. Données démographiques Carte des arrondissements de Bangui D après le recensement démographique effectué en 2003 (mis à jour par des projections du RGPH en 2013), la ville de Bangui compte habitants. La répartition par arrondissement est la suivante : Arrondissements Population 2013 Arrondissement Arrondissement Arrondissement Arrondissement Arrondissement Arrondissement Arrondissement Arrondissement

7 Répartition de la population par arrondissement % 7% 14% 13% 10% 16% 22% 16% La ville de Bangui a accueilli de nombreux déplacés internes au moment des évènements de mars 2013, venant des différentes provinces. A l intérieur même de Bangui, les déplacements entre arrondissements et quartiers ont été massifs mais souvent temporaires. Depuis, le nombre de déplacés internes continue d augmenter ponctuellement et temporairement lors des pics de violence dans certains quartiers de Bangui ou dans les préfectures du pays. Le chiffre exact du nombre de déplacés dans la ville n est cependant pas connu, mais représente 3% des ménages enquêtés. c. Contexte politique et sécuritaire Les jours qui ont suivi le coup d Etat du 24 mars 2013 ont été marqués par de nombreux pillages des bâtiments administratifs, commerces, entreprises, maisons individuelles et bureaux des acteurs humanitaires (Nations Unies, ONG, etc.). La peur de l entrée des troupes de la Séléka dans la ville, puis les affrontements entre les différentes factions militaires et les pillages perpétrés par certains éléments incontrôlés et personnes mal intentionnées, ont contraint de nombreux habitants à se déplacer vers d autres quartiers (ou arrondissements) ou à chercher la sécurité en R.D.C. (République Démocratique du Congo) ou au Cameroun. Depuis mars 2013, la ville de Bangui continue de vivre au rythme des violences perpétrées à la fois par des éléments armés, mais aussi par la population elle-même. La situation sécuritaire à Bangui est donc particulièrement volatile depuis les évènements du 24 mars Toutefois un calme précaire est visible sur la ville depuis août 2013, même si des pics de violences commises par les éléments armés de l ex-séléka sont encore parfois constatés. Ce fut le cas à Boeing et Boy Rabe en août 2013 quand des hommes en armes sont entrés dans ces quartiers, tirant des coups de feu en l air et pillant les maisons et commerces. Les nombreuses exactions commises ont entrainé la fuite temporaire des populations vers l aéroport de Bangui ou vers d autres quartiers de la ville. Depuis septembre, des opérations de désarmement volontaire et forcé sont menées dans l ensemble de la ville et ont également créé des tensions dans certains quartiers. d. Contexte économique La grande majorité des activités socio-économiques de Bangui est à l arrêt depuis les évènements de mars 2013 et peine encore à reprendre du service des mois après le changement de régime. En effet, beaucoup de commerçants et artisans ont perdu leurs moyens de production. Le paiement des fonctionnaires est effectué au compte-goutte et beaucoup de ménages victimes de vols et de pillages ont perdu le peu de biens et d économies qu ils possédaient. Certaines personnes victimes de violence sont par ailleurs désormais dans l incapacité de travailler et de subvenir aux besoins de leur famille. Beaucoup d habitants de Bangui se retrouvent donc aujourd hui dans une situation de vulnérabilité plus ou moins sévère. L impact sur le commerce informel a été particulièrement important, les petits vendeurs, les échoppes des marchés et les petits commerces le long des routes ayant été systématiquement pillés. Beaucoup de personnes dépendantes du 7

8 travail salarié et du petit commerce ont dû se tourner vers des activités de travailleurs journaliers faute de moyens pour racheter leurs biens. Malheureusement, l offre a quant à elle diminué pour ce type de travail en raison de l arrêt ou du ralentissement des activités économiques depuis mars Beaucoup de travailleurs qui avaient l habitude de soutenir leur entourage ne sont plus en capacité de le faire. La perte d un emploi et/ou des moyens de production a eu des répercutions directes sur le ménage de ces travailleurs (parents proches), mais aussi sur les personnes vulnérables qui dépendaient directement ou indirectement d eux pour survivre. De plus, suite aux déplacements de population entre arrondissements et depuis la province, de nombreuses familles hébergent des parents ou connaissances, augmentant le nombre de bouches à nourrir au sein de leur ménage et la pression sur leurs propres ressources. Certains de ces déplacés sont depuis retournés dans leur foyer (ceux de Bangui), mais beaucoup de déplacés de l arrière-pays demeurent toujours à Bangui, par peur de rentrer en province. Dans ce contexte urbain de crise soudaine où l on constate des problèmes de liquidité, l injection d argent a été jugée nécessaire par plusieurs acteurs humanitaires, dont ECHO, pour soutenir les plus démunis dans la couverture de leurs besoins primaires (alimentation, soins, éducation, biens non alimentaires), tout en relançant le système économique, commercial et artisanal de Bangui. Cette injection permet en effet d assurer un revenu pour les plus vulnérables, et d injecter de l argent dans l économie locale, qui se répercute positivement sur tous les acteurs économiques de la zone (commerçants, artisans, etc.). Une transformation et une augmentation de la vulnérabilité des populations sont par ailleurs observées depuis la crise de mars Les jeunes en particulier sont devenus une tranche de la population très sensible et potentiellement «à risque», suite à ces évènements et à leurs conséquences sur leur propre situation socio-économique. Les «jeunes à risque» sont des jeunes adultes démunis en situation socio-économique précaire, qui, par manque de ressources, de soutien et de confiance en l avenir, présentent de fortes probabilités d intégrer des groupes violents ou de procéder à des représailles pour se venger des violences qu ils ont subies. Vulnérabilités socio économiques des ménages enquêtés et sélectionnés a. Profil démographique des ménages Le profil démographique type des ménages enquêtés et ciblés par le projet a permis d obtenir les données suivantes : Répartition par arrondissement Grâce aux questionnaires réalisés, la répartition des ménages vulnérables enquêtés et sélectionnés pour être bénéficiaires par arrondissement de Bangui a pu être établie. Répartition des ménages enquêtés par arrondissement 13% 22% 6% 1% 3% 11% 32% 12% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Autre 8

9 Répartition des ménages sélectionnés par arrondissement 25% 13% 6% 0% 2% 10% 32% 12% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Autre Ces données coïncident avec le rapport de protection «Linking Protection and Livelihoods» réalisé par l ONG DRC entre le 20 juillet et le 25 août 2013 et partagé avec ACTED et la communauté humanitaire internationale le 11 septembre Ce rapport montrait en effet que les arrondissements 4 et 7 avaient été les plus touchés par les événements de mars 2013 et étaient les lieux où les vulnérabilités avaient été le plus exacerbées. Répartition par sexe et par âge Un peu plus de la moitié des chefs de ménages enquêtés sont des hommes, mais le ratio homme femme s équilibre pour les chefs de ménages sélectionnés, les ménages dirigés par les femmes étant souvent plus vulnérables. La proportion d homme et de femme chefs de ménage est la suivante : Chefs des ménages enquêtés Chefs des ménages sélectionnés 56% 44% Femme 50% Homme 50% Femme Homme L âge des chefs de ménage sélectionnés est réparti de la façon suivante : 9

10 Ages des chefs de ménages 0% 6% 22% 35% 37% <18 ans ans ans ans >60 ans Répartition par niveau d étude Le niveau d étude des chefs de ménages est relativement similaire pour les ménages enquêtés et ceux sélectionnés. Une majorité des répondants a atteint le niveau d étude secondaire, ce qui peut s expliquer par le contexte urbain de l évaluation et la présence de nombreuses infrastructures d éducation publiques et privées dans la ville de Bangui. Niveau d'étude des ménages enquêtés 13% 3% 52% 32% Analphabète Primaire Secondaire Supérieur Niveau d'étude des ménages sélectionnés 7% 4% 53% 36% Analphabète Primaire Secondaire Supérieur La grande majorité des ménages enquêtés et sélectionnés est résidente de la ville de Bangui. La répartition par statut des ménages enquêtés et des ménages bénéficiaires du projet est la suivante: Statut des ménages enquêtés 1% 4% 3% Statut des ménages sélectionnés 1% 3% 3% 92% 93% Résident Déplacés Peuhl Pas de réponse Résident Déplacés Peuhl Pas de réponse Remarque : Les graphiques ci-dessus montrent une majorité de population résidente de Bangui avec peu de personnes déplacées. Ces chiffres doivent cependant être relativisés car d une part la plupart des déplacés a été accueillie dans leur famille hôte et d autre part tous n ont pas pu être enquêtés. En effet, beaucoup de ménages qui avaient été signalés comme déplacés sur les listes fournies par les chefs de quartier et les acteurs locaux ont été introuvables au moment de l enquête. Ceci en raison d une mauvaise ou trop approximative adresse pour les trouver ou d un changement d adresse (nouveau déplacement ou retour). Ainsi, peu de déplacés ont été enquêtés et sélectionnés en raison du temps restreint de l enquête. 10

11 Répartition par taille des ménages Aujourd hui la taille moyenne des ménages enquêtés est de 7.9 personnes (contre 7.7 avant mars 2013). Elle est de 8,2 personnes pour les ménages sélectionnés (contre 8 avant mars 2013). En moyenne, la répartition type des familles est de 52% de femmes/filles et 48% d hommes/garçons pour les ménages enquêtés et sélectionnés Taille des ménages enquêtés Avant mars 2013 Après mars Taille des ménages sélectionnés Avant mars 2013 Après mars 2013 L étude a permis de mesurer une très légère augmentation de la taille des ménages après les évènements de mars 2013, ce qui peut notamment s expliquer par l arrivée de personnes déplacées venues de province ou des quartiers alentours. D après la base de données, la répartition adultes/enfants est de 48% d enfants de moins de 18 ans et 52% d adultes pour les ménages sélectionnés. Une analyse plus approfondie des vulnérabilités parmi les enquêtés et les bénéficiaires a permis de révéler que 70% des ménages enquêtés ont au moins une personne vulnérable à charge (orphelin, veuve, personne atteinte de maladie chronique, femmes enceintes, femmes allaitantes, personnes âgées isolées, handicapées ou blessées, personne vivant avec le VIH, autres). 75 % des ménages sélectionnés dans le cadre du projet ont au moins une personne vulnérable à charge. Les types de vulnérabilité sont illustrés dans le graphique ci-dessous. 11

12 Types de vulnérabilités par ménage Ménages enquêtés Ménages sélectionnés Répartition par type d habitation La comparaison du type d habitation des ménages avant et après les évènements de mars 2013 indique une relative stabilité. On note toutefois l apparition du délabrement après mars 2013 dans les graphiques ci-dessous. La grande majorité des ménages loge dans une maison avec un toit en tôle. Les habitations ont 4 pièces en moyenne. La répartition des types d habitation est la suivante : Type d'habitation des ménages enquêtés Maison en paille Maison en tôle Délabrée Autre Avant mars 2013 Après mars

13 Type d'habitation des ménages sélectionnés Maison en paille Maison en tôle Délabrée Autre Avant mars 2013 Après mars % des ménages enquêtés sont aujourd hui propriétaires de leur habitation, 26% ne sont pas propriétaires de leur habitation, 1% louent leur habitation et 1% ont un logement mis à disposition. Ces chiffres sont presque similaires pour les ménages sélectionnés avant et après les évènements de mars 2013 (72%, 27%, 0.5% et 0.5% respectivement). b. Profil économique et niveau de vie des ménages Les profils économiques des ménages enquêtés et sélectionnés sont assez variés, notamment au regard de leurs sources de revenu principal. Beaucoup de ménages enquêtés sont des petits commerçants ou des vendeurs. Répartition par source principale de revenu Les sources de revenu des chefs de ménage 2 sont illustrées dans les graphiques suivants : 0% 1% Source de revenu principal des ménages enquêtés Activité commerciale Agriculteur Retraité 4% 5% Enseignants Artisan 9% Services divers 40% Chauffeur/Taxi 9% Mendicité 2% Prostitution 9% Militaire Fonctionnaire 3% 3% 1% 14% Aucune activité Autre 2 Les pratiques de subsistance à risque telles que la prostitution n ont pas pu être précisément analysées en raison du temps restreint de l enquête et de la sensibilité de la question. En effet, étant donné le nombre important de personnes à enquêter, nos équipes n ont pas pu aborder ces questions délicates. 13

14 Source de revenu principal des ménages sélectionnés Activité commerciale 12% 0% 5% 1% 2% 9% 3% 1% 4% 17% 46% Agriculteur Retraité Enseignants Artisan Services divers Chauffeur/Taxi Mendicité Prostitution Aucune activité Autre Remarque : Les fonctionnaires et militaires ont été délibérément exclus des listes de bénéficiaires, ce qui explique pourquoi ils apparaissent dans le graphique des ménages enquêtés (18%) mais pas dans celui des ménages bénéficiaires sélectionnés. Ce choix a été convenu avec la DG ECHO. Répartition par type de contrat de travail Concernant les types de contrat de travail des chefs de ménage, les ménages enquêtés sont en majorité des travailleurs indépendants (57%), 25% sont des salariés et 10% sont des travailleurs journaliers. Ces chiffres sont proches pour les bénéficiaires sélectionnés (65%, 18% et 12 % respectivement). La baisse des activités salariales est une conséquence importante des évènements de mars Type de contrat des ménages enquêtés 25% 10% 8% 57% A son compte Journalier Salarié Autre 14

15 Type de contrat des ménages sélectionnés 7% 18% 10% 65% A son compte Journalier Salarié Autre Le revenu mensuel moyen des chefs de ménage enquêtés est de FCFA et de FCFA pour les bénéficiaires sélectionnés, pour une moyenne de 8 personnes par ménages environ. La répartition des revenus mensuels par ménage est illustrée dans les graphiques ci-dessous : 2000 Répartition des tranches de revenus mensuels des ménages en FCFA < > Ménages enquêtés Ménages sélectionnés Tranche de revenu Nombre de chefs de ménage enquêtés Nombre moyen de personnes par ménage enquêté Nombre de chefs de ménage sélectionnés Nombre moyen de personnes par ménage sélectionné < , , , , , , , , , , , , , , ,8 > , ,9 Parmi les ménages sélectionnés, 27% ont un revenu mensuel inférieur à FCFA et 26% seulement ont un revenu mensuel supérieur à FCFA. Sachant que la taille moyenne des ménages sélectionnés est de 8 personnes, le revenu mensuel moyen par habitant est de 4433 FCFA par mois, soit 0.3 dollar US par jour par personne (148 FCFA), ce 15

16 qui est bien inférieur au seuil d extrême pauvreté de 1 dollar par jour et par personne. L enquête confirme donc la très grande vulnérabilité économique des ménages enquêtés et sélectionnés. Répartition des revenus par poste de dépense En parallèle, la répartition des revenus par poste de dépense montre une limitation des dépenses non essentielles et une concentration sur les dépenses primaires (nourriture, santé, éducation) par les ménages. Répartition des postes de dépenses pour les ménages enquêtés 2% 7% 11% 3% 5% 12% 4% 1% 6% 49% Alimentation Source d'énergie Habits Transport Hébergement Education Investissement Biens/Matériel AGR Santé / Médicaments Autre Répartition des postes de dépenses pour les ménages sélectionnés Alimentation 1% Source d'énergie Habits 12% Transport 2% 7% Hébergement Education 9% 50% Investissement 3% Biens/Matériel AGR 5% 7% Santé / Médicaments 4% Autre 16

17 Autre Santé / Médicaments Biens/Matériel AGR Investissement Education Hébergement Transport Habits Source d'énergie Alimentation Comparaison des postes de dépenses entre les ménages enquêtés et sélectionnés 0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% Ménages enquêtés Ménages sélectionnés Ces graphiques illustrent clairement que la nourriture occupe le plus gros poste de dépense des ménages vulnérables, suivi par l éducation et la santé, soit la couverture des besoins de base caractéristique des ménages vulnérables. 99% des ménages enquêtés ne recevaient ou n avaient reçu aucune aide humanitaire financière ou matérielle extérieure au moment de l enquête. Les 1% ayant reçu une aide n ont pas été sélectionnés pour être bénéficiaire. Les catégories d aide principalement reçue sont financière, psycho-médicale ou alimentaire. Remarque générale : D après les données analysées, il est possible de faire les remarques générales suivantes sur l étude et son objectif. D une part, ces premières données permettent de mettre en exergue la grande vulnérabilité des populations enquêtées et celles sélectionnées, notamment basée sur la grande taille des ménages et le faible montant des revenus mensuels de ces ménages. La répartition des dépenses des ménages confirme la vulnérabilité de ceux-ci en raison de la place prépondérante occupée par les dépenses primaires telles que l alimentation, l éducation et la santé dans leur budget global. Les petits commerçants ont particulièrement été touchés d un point de vue économique. D autre part, ces données attestent des bouleversements subis par les populations suite aux évènements de mars L augmentation de la taille du ménage témoigne notamment du déplacement de personnes d un quartier à l autre ou d une province à l autre, souvent au sein de la même famille. On peut confirmer par ailleurs que les arrondissements 4 et 7 ont été particulièrement touchés par les évènements de mars Enfin, le rapport DRC de septembre 2013 constate que si l agriculture souffre des dangers liés aux déplacements, notamment les difficultés de se rendre aux champs, elle a quand même pris une place cruciale dans les moyens d existence des populations urbaines aujourd hui (17% des ménages enquêtés). De ce fait, les personnes qui n ont pas de parcelles cultivées ou cultivables deviennent plus dépendantes des marchés et donc des prix et de la disponibilité des denrées sur les marchés. c. Habitudes bancaires et d épargne des ménages Dans le cadre du projet ECHO mis en place par ACTED, les bénéficiaires en incapacité de travailler ont été sélectionnés pour recevoir des transferts monétaires inconditionnés pendant la durée du projet. Un accord avec le Crédit Mutuel a été passé, afin que les bénéficiaires puissent y ouvrir leur compte bancaire et recevoir les transferts mensuels de manière sécurisée. Le Crédit Mutuel offrira par ailleurs des séances d éducation bancaire à ces bénéficiaires. Les habitudes bancaires et d épargne des ménages enquêtés et sélectionnés ont donc été étudiées au moment de l enquête. 17

18 Il a été constaté que seulement 22% des ménages enquêtés et 19% des ménages sélectionnés avaient un compte en banque. Parmi les ménages enquêtés et sélectionnés possédant un compte en banque, 66% des comptes sont détenus par le chef de ménage et 34% par un autre membre du ménage. Parmi ces ménages ayant un compte en banque, la majorité a un compte inactif depuis des mois. Ménages enquêtés ayant un compte en banque Ménages sélectionnés ayant un compte en banque Oui 15% 20% 58% 22% Non Pas de réponse 66% 19% Oui Non Pas de réponse De nombreux ménages ne possèdent toutefois pas de compte en banque. Dans ces cas là, les méthodes de gestion de l argent sont les suivantes : Où est gardé l'argent des ménages? 1% 6% 9% 16% A la banque Gardé à domicile Tontine Pas d'argent 68% Autre La plupart des ménages gardent donc leur argent à domicile, ce qui représente un risque important en cas de pillage et une source de vulnérabilité des ménages. Remarque : Ces données serviront de base au développement des modules de sensibilisation et d éducation bancaires, réalisés conjointement par l équipe d ACTED et les agents du Crédit Mutuel. Chaque ménage bénéficiaire des activités de transfert monétaire inconditionné devra participer à une séance d éducation bancaire pendant une journée au cours du projet. Impact des évènements de mars 2013 sur les ménages enquêtés et sélectionnés a. Pertes et vols subis par les ménages L insécurité dans la ville de Bangui au moment de l arrivée des éléments la Séléka et après les événements du 24 mars 2013 a été marquée par de nombreux vols de biens, pillages des habitations et des petits commerces, ainsi que de nombreuses exactions. 18

19 Parmi les ménages enquêtés, 66% ont perdu ou se sont fait voler leurs biens pendant et après le 24 mars % des ménages sélectionnés sont dans cette même situation. La répartition des différents types de biens perdus ou volés est la suivante : Types de biens perdus par les ménages Ménages enquêtés Ménages sélectionnés Dans la catégorie «Autre» on trouve de l argent, des effets personnels, des habits, des ustensiles de cuisine ou encore des téléphones et ordinateurs. Parmi les ménages enquêtés s étant fait voler, 1,2% seulement ont pu racheter ou récupérer certains biens perdus. Concernant les ménages sélectionnés, seuls 0,7 % en ont été capables. b. Impact sur l éducation L enquête a permis de montrer l impact des évènements de mars 2013 sur l éducation des enfants dans les ménages enquêtés et sélectionnés. Parmi les ménages enquêtés et sélectionnés, 72% des enfants sont scolarisés. Scolarisation des enfants dans les ménages enquêtés 22% 6% 72% Oui Non Pas de réponse Scolarisation des enfants dans les ménages sélectionnés 23% 5% 72% Oui Non Pas de réponse Les enfants scolarisés fréquentent majoritairement les écoles publiques dans les différents arrondissements de Bangui (les frais dans ces écoles étant moins importants que ceux des écoles privées). 19

20 Statut des écoles fréquentées (ménages enquêtés) 0 Publique Privée Autre Avant mars 2013 Après mars Statut des écoles fréquentées (ménages sélectionnés) Publique Privée Autre Avant mars 2013 Après mars 2013 Parmi les enfants déscolarisés au moment de l enquête, 90% d entre eux étaient toutefois scolarisés avant les évènements de mars Les raisons principales de la déscolarisation des enfants après les évènements de mars 2013 sont les suivantes : Raisons de la non scolarisation des enfants 1% 2% 2% 7% 7% Manque d'argent Insécurité liée aux évènements de mars 2013 Déplacés Plus d'école Pas en âge 81% Autres Remarque: Il est important de noter que la rentrée des classes était prévue le 7 octobre à Bangui, et a été totalement effective la semaine du 28 octobre De ce fait, lors de l enquête certains enfants n étaient pas scolarisés car en vacances. Le suivi de la scolarisation des enfants sera mené régulièrement auprès des ménages bénéficiaires lors des activités de monitoring régulier du projet, afin de déterminer si les enfants sont retournés à l école et si les ménages ont utilisé l argent injecté par le projet pour couvrir les frais de scolarité. c. Données de protection D après l enquête, 37% des ménages enquêtés et 38% des ménages sélectionnés comprennent une personne victime d agression survenue lors des évènements de mars 2013 ou après (soit près de 4458 personnes faisant partie des ménages enquêtés et près de personnes faisant partie des ménages bénéficiaires du projet). Parmi ces ménages, l âge moyen des victimes est de 38 ans. 20

21 Répartition des victimes par arrondissement pour les ménages enquêtés 5% 16% 15% 3% 8% 14% 39% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Répartition des victimes par arrondissement pour les ménages sélectionnés 2% 17% 8% 14% Arr 1 Arr 2 Arr 3 16% Arr 4 Arr 5 4% 39% Arr 6 Arr 7 Parmi les ménages enquêtés, les arrondissements les plus touchés sont le 4 ème (39% des ménages enquêtés) et les 7 ème et 6 ème arrondissements (avec 16% et 15% respectivement des ménages enquêtés touchés). Les chiffres pour les ménages sélectionnés sont relativement similaires (39%, 17% et 16% respectivement). Cela coïncide avec les informations fournies par DRC dans leur rapport de protection partagé en septembre Parmi les victimes enquêtées, les différents types d agression subie identifiés sont les suivants : 21

22 Types d'agressions Blessé par balle 1% 4% 7% 5% 34% Tué Torture Viol 49% Pillage/ braquage Enlèvement /disparition D après les ménages enquêtés et sélectionnés, 80% de ces agressions ont été commises par les éléments armés de la Séléka. Par ailleurs, durant ou après les évènements de mars 2013, 10% des ménages enquêtés et 11,6% des ménages sélectionnés ont perdu au moins un membre de leur famille. Les arrondissements les plus touchés par ces violences sont encore majoritairement le 4 ème et le 7 ème (notamment les quartiers Cité Jean 23 (4 ème ), Dedengue (4 ème ), et Tchimodo (7 ème )). Répartition des décès par arrondissement dans les ménages enquêtés Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Autre 1% 2% 21% 7% 15% 16% 32% 6% 22

23 Répartition des décès dans les ménages sélectionnés par arrondissement 15% 24% 6% 2% 7% 14% 32% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Enfin, l enquête a montré la peur de se déplacer pour les populations en raison de l insécurité continue dans les arrondissements de la ville et des risques d agressions. En effet, à la question, «êtes-vous à l aise de sortir de votre quartier», 75% des ménages enquêtés et 79% des ménages sélectionnés ont répondu non. Les raisons évoquées sont les suivantes : Raisons pour ne pas se déplacer 3% 3% 2% 26% 66% Peur d'agression Insécurité Vieillesse Maladie/Handicap Autre Remarque générale : Cette étude confirme l impact des évènements de mars 2013 sur les ménages les plus vulnérables et sur leur niveau de vie. L insécurité est un problème majeur pour les populations de Bangui et continue d impacter leur vie 6 mois après les évènements. L insécurité reste également un enjeu majeur du relèvement économique des personnes. Le lien peut être ici fait avec l étude de protection menée par DRC dans la ville de Bangui en juillet et août 2013, notamment au regard des arrondissements 4 et 7 les plus touchés, car lieux d habitation de nombreux militaires, gendarmes et policiers associés à l ancien régime. Ce rapport illustre également l impact des évènements sur les moyens d existence des populations, notamment les petits commerçants et les vendeurs de rue, qui ont souffert de pillage, de racket et souffrent des dangers liés aux déplacements. 23

24 Vulnérabilité alimentaire et score de consommation alimentaire initial a. Fréquence des prises alimentaires La fréquence des prises alimentaires varie en fonction des capacités économiques et des habitudes des ménages enquêtés et sélectionnés. Les nombres observés de repas par jour sont faibles pour l ensemble des ménages étudiés. Les résultats sont illustrés dans les graphiques ci-dessous : Fréquence des prises alimentaires pour les ménages enquêtés 19% 0% 2% 1% 78% Pas de réponse Fréquence des prises alimentaires pour les ménages sélectionnés 1% 0% 4% 17% 78% Pas de réponse En moyenne, 78% des personnes interrogées ne s alimentent qu une seule fois par jour. Cela s explique notamment par le manque de moyens financiers des ménages et le manque de réserves alimentaires personnelles disponibles. Peu de ménages sont en effet agriculteurs ou possèdent des champs leur permettant de consommer leur propre production (14% des ménages enquêtés et 17% des ménages sélectionnés sont agriculteurs). Le nombre de ménages ne s alimentant pas tous les jours est plus élevé chez les bénéficiaires sélectionnés (4%) que pour l ensemble des populations enquêtés (1%). D après le rapport d ACF de surveillance multisectorielle de juin 2013, l étude des stratégies d adaptation montre que 30% de la population de Bangui préfèrent diminuer le nombre de repas consommé par jour, avant de réduire la quantité et la consommation d aliments moins préférés ou moins chers. b. Sources d approvisionnement en nourriture L étude des sources d alimentation en nourriture a montré que la plupart des ménages enquêtés et sélectionnés achètent leur nourriture et que seulement 28% des ménages produisent leur nourriture eux même. Cela s explique notamment par le faible nombre d agriculteurs parmi les ménages enquêtés (14% parmi les ménages enquêtés et 17% parmi ceux sélectionnés) et par le fait que certains ménages ont perdu l accès à leur champ situé hors de la ville, à la 24

25 suite des évènements de mars D après le rapport de DRC, les ménages ne pratiquant pas l autoproduction sont plus vulnérables face aux risques d insécurité alimentaire. Sources de nourriture des ménages enquêtés Autoproduction Achat Don/Aide Cueillette Echange/troc 5% 4% 1% 28% 62% Les ménages s approvisionnent principalement sur les marchés des différents arrondissements de la ville de Bangui. c. Profil de consommation des ménages Le contexte urbain de l enquête se caractérise par une plus grande diversité et disponibilité des produits alimentaires sur les différents marchés de Bangui. L évaluation des pratiques alimentaires des ménages mesurée à l échelle de la semaine précédant l enquête et de la veille de l enquête a donné les résultats suivants ; Types d'aliments consommés dans les ménages enquêtés la semaine précédant l'enquête Céréales 13% 14% 15% 6% 9% 15% 10% 12% 6% Légumineuses Légumes Fruits Viande et poisson Produits laitiers Huile Sucre Condiments 25

26 Types d'aliments consommés par les ménages enquêtés Condiments Sucre Huile Produits laitiers Viande et poisson Fruits Légumes Légumineuses Céréales Hier Semaine passée Pour les ménages sélectionnés, les données sont relativement similaires : Types d'aliments consommés dans les ménages sélectionnés Céréales 12% 13% 6% 13% 10% 13% 8% 12% 13% Légumineuses Légumes Fruits Viande et poisson Produits laitiers Huile Sucre Condiments Types d'aliments consommés par les ménages sélectionnés Condiments Sucre Huile Produits laitiers Viande et poisson Fruits Légumes Légumineuses Céréales Hier Semaine passée On peut constater un régime alimentaire relativement équilibré des ménages en termes de diversité des produits alimentaires, même si l accès à la viande/poisson et aux fruits reste plus faible. Cela s explique en partie par le contexte urbain de l étude. En effet il existe de nombreux marchés diversifiés à Bangui ce qui entraine une meilleure disponibilité 26

27 des différents produits alimentaires. Les plus vulnérables n ont cependant pas les moyens d accéder à certains produits plus onéreux. d. Score de consommation alimentaire initial Le score de consommation alimentaire est un indicateur de sécurité alimentaire basé sur : - la diversité de la diète (nombre d aliments ou groupes d aliments consommés sur une période), - la fréquence de la consommation alimentaire (nombre de jours dans la dernière semaine qu un produit alimentaire spécifique a été consommé par un ménage), - l importance nutritive (un poids est attribué à chaque groupe alimentaire en fonction de la densité en éléments nutritifs), - la consommation alimentaire des ménages (mode de consommation des ménages au cours des sept derniers jours). Un poids est attribué à chaque groupe d aliment mesuré (céréales, légumineuses, légumes, fruits, viande et poisson, lait, sucre, huile et condiments). Les scores de consommation alimentaire sont ensuite calculés sur la base de la fréquence et de la diversité de consommation durant les sept derniers jours. Un score de consommation alimentaire pauvre est composé essentiellement de céréales et un score limité est composé de céréales, de protéine 3 à 4 fois par semaine, d huile et de sucre. Enfin un score acceptable se compose de céréales, de protéines ou de lait plus de 5 fois par semaine, de fruit et de légumes, d huile et de sucre. Les scores alimentaires des ménages enquêtés et sélectionnés sont les suivants : Score alimentaire des ménages enquêtés 16% 65% 19% Pauvre Limité Acceptable Score alimentaire des ménages sélectionnés 15% 64% 21% Pauvre Limité Acceptable 27

28 Remarque générale : Il ressort de cette étude que les ménages consomment une alimentation variée, probablement en raison de l approvisionnement facilité à Bangui et d une plus grande diversité et accessibilité des produits alimentaires sur les marchés. Le manque d autoproduction des ménages liés à des profils plutôt commerçants qu agriculteurs est également noté. Le nombre de repas par jour reste faible avec 78% des personnes consommant un seul repas. Par ailleurs un tiers des ménages enquêtés ont un profil alimentaire pauvre ou limité. Toutefois le questionnaire n a pas permis d évaluer l évolution de la sécurité alimentaire des ménages depuis mars 2013 et une possible aggravation de celle-ci à la suite des évènements. Le score alimentaire des personnes sélectionnées sera néanmoins suivi pendant et après le projet, afin de mesurer l impact des transferts monétaires. Le système de surveillance mis en place par ACF à Bangui permet cependant de comparer les données de l enquête avec d autres études. Ainsi le bulletin de surveillance d ACF d octobre 2013 ( montre les scores de consommation alimentaire pour l ensemble de la RCA au mois de septembre (mois de l enquête). D après ACF, 78% de la population a un profil acceptable, 19% un profil limité et 3% un profil pauvre. Par conséquent, les ménages enquêtés et sélectionnés par ACTED sont vulnérables et très vulnérables au regard de leur score de consommation alimentaire. Ce rapport indique également qu à Bangui l achat au marché est la source de nourriture la plus importante d approvisionnement des ménages (78%) et 22% pour la production agricole, ce qui confirme les données de l enquête (62% achat et 28% autoproduction). Sélection des bénéficiaires du projet a. Critères de sélection des ménages bénéficiaires et score de vulnérabilité Des critères ont été définis pour la sélection des bénéficiaires du projet et des scores ont été attribués à ces critères afin de sélectionner les ménages les plus vulnérables. De ce fait, plusieurs sources de vulnérabilité ont été prises en compte dans la sélection des bénéficiaires. Ces critères sont les suivants : Composition du ménage et données médico-sociales Famille monoparentale Critères de vulnérabilité Echelle Score Ménages comprenant plus de 4 enfants directement à charge (moins de 18 ans) Ménages comprenant au moins 2 adultes (plus de 18 ans) autres que le père et/ou la mère et vivant dans le ménage depuis avant mars 2013) Ménage accueillant des personnes déplacées depuis les événements de mars 2013 Ménages comprenant une ou plusieurs personnes âgées (plus de 50 ans) vivant DANS le ménage (pas isolée) Chef de ménage seul avec enfants à charge Ménage monoparental avec enfant à charge et NON aidé financièrement par l'ex conjoint Accueillant 1 ou 2 personnes: Accueillant au moins 3 personnes Si chef de ménage homme Si chef de ménage femme Statut Ménage déplacé ou réfugié depuis mars

29 Ménage vivant dans une maison délabrée ou en paille 1 Habitation Revenu(s) Enfants déscolarisés Vulnérabilité médico-sociale au sein de la famille Ménage n'étant aujourd'hui PAS propriétaire et vivant dans une maison plus petite ou de moins bonne qualité aujourd'hui qu'avant mars 2013 Nombre de personnes actives dans le ménage (hors prostitution et mendicité) Nombre de personnes dans le ménage ayant perdu leur revenu depuis mars 2013 ou ayant un revenu inférieur à celui d'avant mars 2013 (au moins 40% en moins) Revenu mensuel du ménage inférieur ou égal à FCFA 1 ou plusieurs enfants déscolarisés depuis mars 2013 (et allant à l'école avant 2013) Orphelin, maladie incurable ou chronique, handicapé, blessé, femmes enceintes ou allaitantes depuis avant mars 2013 Orphelin, handicapé, blessé, femmes enceintes suite à mars Si 0 personne 2 active Si 1 personne 1 Si + d 1 personne 0 Si au moins 2 3 personnes Si 1 ou 2 2 personnes Si 0 personne 0 1 Si plusieurs 2 enfants Si 1 seul enfant 1 Si au moins 1 personne 1 Si 1 personne 2 Si au moins 2 3 personnes Personne âgée Personne âgée vivant seule 2 Famille victime de violences depuis mars 2013 Alimentation quotidienne Ménage comprenant au moins un membre victime de violences (physique, vol, pillage, etc.) depuis mars 2013 Ménage ayant perdu au moins une personne (décès) suite à des exactions (depuis mars 2013) Ménage de plus de 4 personnes dépensant moins de 500 CFA/jour en alimentation Ménages de moins de 4 personnes dépensant moins de 200 CFA/jour en alimentation Pour les bénéficiaires des travaux contre paiement, ce sont les ménages dont la vulnérabilité est la plus élevée et dont le chef de ménage ou un membre du ménage (de plus de 18 ans) est en capacité de travailler et de se déplacer qui ont été sélectionnés. Pour les bénéficiaires de transferts inconditionnés, les mêmes critères de vulnérabilité élevée ont été appliqués, en ajoutant les personnes rentrant dans au moins l une des 3 catégories suivantes : Incapacité de travailler / femmes violées ou violentées / Incapacité de se déplacer. Comme mentionné plus haut, les militaires et fonctionnaires ainsi que les ménages ayant déjà bénéficié d une aide humanitaire ont été exclus des listes de bénéficiaires. Le score de vulnérabilité moyen est de 13.5 points. Score de vulnérabilité Nombre de ménages

30 > 30 3 A l issu de l application de ces critères, deux groupes de bénéficiaires ont été sélectionnés : 2 groupes de travailleurs pour les travaux d assainissement au sens large (Groupe A et B) et le groupe des bénéficiaires de transferts monétaires inconditionnés (Groupe C). b. Caractéristiques particulières des ménages sélectionnés Les graphiques ci-dessous illustrent la répartition des personnes sélectionnées par arrondissement en fonction de leur groupe. Encore une fois les arrondissements 4 et 7 sont plus représentés en raison de leur grande vulnérabilité et de l exacerbation de celle-ci suite aux évènements de mars Les arrondisements 1 et 5 sont moins ciblés en raison de la plus faible vulnérabilité de leurs habitants. Répartition des travailleurs des groupes A & B par arrondissement 14% 24% 7% 2% 9% 12% 32% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Répartition des bénéficiaires du groupe C par arrondissement 29% 12% 4% 2% 10% 10% 33% Arr 1 Arr 2 Arr 3 Arr 4 Arr 5 Arr 6 Arr 7 Parmi les chefs de ménage sélectionnés dans les groupes A et B, 52% sont des femmes et 48% sont des hommes. Pour le groupe C, le ratio est de 53% d hommes et de 47% de femmes chefs de ménage. Il est important de souligner que le nombre d hommes et de femmes est ici calculé sur la base des chefs de ménage intérrogés, mais que d autres membres de la famille ont parfois été mandatés pour travailler ou ouvrir un compte en banque à la place des chefs de ménage en 30

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