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1 MINISTÈRE DE I/IIVSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX- ARTS. - Âa COMMISSION MONUMENTS HISTORIQUES. sffltt CV l -Cc4tX<X f~7*. ^

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5 Charente-Maritime D. Doc 2 Saint-Clément-Les-Baleines Phare en terre et en mer Fiche signalétique Localation : Charente-Maritime, Saint-Clément-Les-Baleines (département, commune) Dénomination : Phare des baleines et des Baleineaux (fonction + appellation) Localation complémentaire : Les Baleines et les Baleineaux (autre commune, ancienne commune, commune associée) Adresse : Saint-Clément-Les-Baleines (lieudit, voirie, n.j Références cadastrales : Les Baleines, AT 3, les Baleineaux non cadastré(domaine maritime) Coordonnées Lambert : Les Baleines X = m Y = m Les Baleineaux : X Y m Type de protection extante : I I immeuble non protégé site protégé intitulé : Site Classé date: 24juin 1987 D immeuble protégé MH autres (ZPPA UP, POS, secteur sauvegardé) intitulé : intitulé : abords du vieux phare des Baleines CL MH date : date : 1904 Utilation actuelle : Phare, librairie, musée... Statut de la propriété : publique L privée Epoque(s) de construction :XIXème Date(s) : 1854 Epoque(s) de restauration (remaniement) : Datc(s) : Maître(s) d'oeuvre : Job de Soulangy et Legros, ingénieurs des Ponts et Chaussée Catégorie : génie civil Etat de conservation : complet D vestiges D restauré D remanié Etat sanitaire : bon I I mauva état I en péril Ouverture au public : oui1 1 non 1 Le phare à terre seulement

6 Charente-Maritime Saint-Clément-Les-Baleines Phare en terre et en mer D. Doc 3 Htorique et description Sur la côte françae les premiers feux sont installés pendant l'occupation romaine ma dparasent ensuite. Les premiers phares peu nombreux et à la luminosité médiocre sont construits au XVIIème et au XVIIème siècles, simples feux ouverts en haut d'une tour consumant de grandes quantité de bo ou de charbon. C'est en 1825, que l'admintration décide de lancer un vaste programme d'éclairage systématique de nos côtes qui sera mené à bien en une soixantaine d'année. Aujourd'hui, ce sont des signaux lumineux dotés de caractértiques préces qui permettent de les identifier. Ainsi, avant le XVème siècle, rien n'alertait les navigateurs des écueils qu'ils pouvaient rencontrer dans le Perm Breton et d'antioche et dans les estuaires de la Charente et de la Seudre. Seuls deux feux brûlaient à l'entrée de l'estuaire de la Gironde et du port de La Rochelle : Cordouan [le plus ancien phare de France ( )] sur un îlot en face de Royan et le feu de La Rochelle allumé dès 1468 dans la tour de la lanterne ou du Garrot. Au XVIIème siècle, la fréquence des naufrages au large des îles alertent le pouvoir royal. La création de l'arsenal de Rochcfort et l'intensification du trafic maritime marchand et militaire, imposent en 1682, la me en place d'une tour à la pointe des Baleines pour signaler les récifs à l'entrée des perm. Tro ans plus tard, en 1685, le phare de Chassiron marquera l'extrémité de l'île d'oléron3. Le nom des Baleines vient de la présence attestée de tout temps du passage de cétacés qui suivaient le Gulf Stream le long de nos côtes. Parfo, elles se lasaient surprendre par la grande marée et mouraient sur le banc rocheux qui s'étire à la pointe de l'île. La mer y est très agitée, les rochers plats ma pleins de cavités donnent la pre aux vagues. La tour des Baleines classée au titre des monuments htoriques depu le 22 juin 19044, Dans une note préalable à un dev du 14 mars 1920, le phare est ainsi décrit «Le phare des Baleines est situé à l'extrémité N-O de l'île de Ré. Ce phare signale les bancs de rocher plats connus sous le nom des Baleines qui s'étendent à une lieue au large. Il sert en outre à indiquer l'entrée du pertu Breton et d'antioche. La tour dans laquelle le fanal est établi fut construite en Ce monument est défendu des attaques de la mer par une digue construite au pied même de l'édifice. Le feu brilla pour la première fo en L'illumination fut d'abord alimentée avec de l'huile. 32 mèches flottantes rangées sans réflecteur autour de la circonférence d'un réservoir commun de 0,75 de diamètre lasait échapper une faible clarté qui se trouvait d'ailleurs atténuée par le genre de construction de la lanterne en maçonnerie à larges trumeaux garn de vitrage très défectueux. En ï 733, la nécessité reconnue de donner une plus grande intensité de lumière fit substituer à cette espèce de lampe, un feu à charbon. Ce genre de feu ayant des inconvénients majeurs, on revint en 1776 à l'éclairage avec de l'huile en améliorant sensiblement les anciennes dpositions par la construction d'une lanterne en fer bordée de glaces et par l'emploi d'un système de lampes à réflecteurs [par Joseph Laurent, maître serrurier de St-Martin de Ré]. Cet appareil d'éclairage suffant quant à l'intensité de lumière, a éclairé jusqu'à l'époque actuelle. Le voinage du phare de Chassiron organé d'après le même système et placé par rapport à l'île d'oléron et au pertu d'antioche d'une manière semblable aux Baleines par rapport à l'île de Ré au pertu breton occasionna souvent des mépres. Les navigateurs témoignèrent en différents termes le désir de voir différencier les feux de ces phares. Le projet d'un fanal à éclipse pour les Baleines fut dressé en 1789 ma ce projet n'eut point de suite. Les réclamations ayant été renouvelées en 1806, M. le Directeur général des Ponts et Chaussées donna l'ordre aux ingénieurs chargés des travaux maritime du ports de 2 GAUBERT Yves, Les phares de l'atlantique, une aide majeure à la navigation in Le Phare des Baleines, HS n l de l'essentiel de l'île de Ré, GIROT Sylvie. De la tour au phare des Baleines, in Le Phare des Baleines, HS n l de l'essentiel de l'île de Rc, Voir en annexe l'extrait de l'étude préalable de Philippe Oudin, septembre 2002

7 commerce dans la Charente-Inférieure, de s'occuper du changement du feu fixe des Baleines en feu mobile. Un projet dressé d'après des idées nouvelles sur la manière de produire l'éclipsé fut présenté avec le développement nécessaire en A cette époque la guerre maritime qui régnait avec toute son activité dut faire ajourner une entrepre de cette nature. Toutefo le gouvernement ne perdit pas de vue l'amélioration du. système d'éclairage de nos côtes en particulier dans le golfe de Gascogne. La commsion de Par et le gouvernement ont ordonné en 1819 un feu tournant à éclipse... Il a donc fallu en venir à la construction d'une nouvelle lanterne... en'destinant le soubassement en maçonnerie à loger la machine de rotation et en se servant des barreaux de la cage extérieure de l'ancienne lanterne pour retenir deux châss de vitrage destinés à former l'enveloppe de la nouvelle lanterne... des réparations du corps de l'édifice ont été faites telles que le rejointoiement et le remplacement de marches de l'escalier...»5. Ce système m en place en 1820 fonctionnera jusqu'au 15 janvier 1854, date d'achèvement des deux nouveaux phares des Baleines et des Baleineaux6. L'architecte Albert Ballu proposa un projet de restauration du vieux phare en 1907 qui ne fut pas exécuté m à part le recouvrement en ciment de la lanterne et de la partie supérieure de la cage d'escalier, d'autres travaux ont eu lieu en (maçonneries au sommet de l'escalier, portes et fenêtres des salles basses) et une dernière campagne de travaux conduits par Philippe Oudin, ACMH s'est achevée en L'insuffance de l'éclairage a des conséquences dramatiques. Entre 1793 et 1838, on compte 125 naufrages sur les rochers de Baleines et 470 noyés. Le rapport de l'ingénieur en chef Job du 31 janvier 1848 préce que «le projet de reconstruire le phare des Baleines remonte à la commsion de Un premier projet a été présenté en 1841 par MM, Potet et Garnier qui proposent d'établir le nouveau phare au large à 3000 m de l'ancien sur le haut banc du N qui fait partie du groupe d'écueil à signaler. Motif:de nombreux naufrages chaque année malgré le feu extant à la pointe qu'il faut approcher beaucoup pour le reconnaître... Si le phare est établi sur la côte, un navire au moment où il l'aperçoit, peut se trouver déjà engagé au milieu des brants... Si le phare est élevé à l'extrémité des rochers, le navire qui le reconnaîtrait fut-il au pied de la tour, peut encore se sauver. Condition difficile ma il faut s'en rapprocher. Cependant le haut banc du N s'en éloigne beaucoup trop car il découvre de 0,60 m à marée basse. Pour éviter cet inconvénient la commsion a été d'av de reconstruire l'ancien phare de 1er ordre surplace et d'établir sur le haut banc du N un phare additionnel de 3ème ordre ce qui présente l'avantage d'étendre beaucoup plus au loin la porté du feu du large en permettant de le comparer à celui de terre. La commsion évitait deux inconvénients : supprimer un phare extant depu l siècle et demi indiqué sur toutes les cartes et d'élever un phare de 1er ordre de plus de 55 m sur le rocher calcaire un peu tendre du plateau des Baleines. Le 12 octobre 1846, le mintre a pr la décion suivante : l'ancien phare à réverbère tournant sera remplacé par un phare lenticulaire de 1er ordre à éclipses de 30 en 30" un phare additionnel de 3ème ordre à feu fixe sera établi... L'ingénieur en chef Potet a rédigé un nouveau projet le 8 juillet Il pensait que le banc du Nord présentait de nombreuses difficultés et proposait d'adopter le banc des Perroquets, plus élevé et plus rapproché de terre à 1800 m de la côte... Il le reliait à la côte par une digue submersible de 1800 m de long. Le mintre des travaux Publics a décidé d'approuver l'avant projet ma de réduire le phare de 1er ordre de 3 m, d'exécuter en granit le socle et la balustrade ainsi que la socle, les chaînage d'angle et la corniche du corps de log;de maintenir l'emplacement du second phare et d'examiner la situation afin de déterminer le point du haut banc le plus favorable... examiner notamment s'il ne conviendrait pas de d'exécuter une petite digue de 20 m pour faciliter le débarquement; D'adopter les dposition du phare projeté par Potet; de Placer le seuil de l'entrée à 4 m au-dessus du niveau des hautes mers et porter à 2,75 sous clef, la hauteur des 4 lers étages; Donner à l'édifice un diam. Intérieur de 3, 50 m et des murs en granit del,50 m d'épaseur à la base,; 0,85 au sommet; Construire en brique les voûtes de 5 Archives départementales de la Charente-Maritime 4 S Collectif. L'inventaire du canton de l'île de Ré. service régional de l'inventaire, 1979

8 séparation des étages et supprimer le refouillements projetés dans les asses de la partie supérieure;... Le Projet définitif est dressé par M. Legros, ingénieur sur le rapport de M. Reynaud, ingénieur en chef et le programme de l'inspecteur divionnaire FresneL.. Le dernier banc du haut banc du nord est préféré au banc des Baleines et au banc des Perroquets malgré les difficultés d'exécution. II s'agit avant tout de l'intérêt de la navigation... En l'établsant sur le dernier banc de la pointe, tous les écueils seront signalés, les embarcations d'un faible tonnage et les bâtiments^ de cabotage pourront sans danger passer presque au pied de la tour. La hauteur du feu du large... s'étendra jusqu'à la fosse du pertu Breton... Ce banc présente moins de danger pendant la construction pour la manœuvre des bâtiments... La fondation du phare en mer se fera à partir d'une carcasse en fer... Les casons en fer autour du phare seront remplacés par un système de charpente annulaire en barre de fer forgé... Un bre lame de 60 m de longueur sera destiné à former le port d'échouage... Il faudra louer pour deux campagnes au moins un remorqueur à vapeur de 50 à 60 chevaux...7» La construction du phare des Baleines (phare de 1ère catégorie de portée lumineuse de 24 milles) sera menée de concert avec celle du phare des Baleineaux (phare de 3ème catégorie, à feu fixe). Les travaux débutent en juillet 1849 pour s'achever en Léonce Reynaud8» ingénieur général des Ponts et Chaussées a suivi les travaux menés par les ingénieurs en chef Job de Soulangy et Legros. Dans une note de sa main datée du 29 novembre 1859 Léonce Reynaud signale que «l'on aurait pu terminer le phare des Baleines beaucoup plus tôt, ma on tenait à faire marcher de front la maçonnerie du phare à terre et du phare en mer pour utiler les ouvriers en tout temps...le socle, les cordons, la corniche, l'astragale, la balustrade et les marches de l'escalier sont en pierre de granit bleu Kersanton. Le fût de la colonne de même que les murs des bâtiments sont en pierre calcaire de Crazannes, de Saint-Vaize et du Douhet... Dans la tour, il rentre 122 mètre cubes de maçonnerie de pierre de taille de granit, 227 marches d'escalier également en granit, 1251,76 m cubes de maçonneries de pierre de taille calcaire. La surface totale des parements vus est de 2 063,72 m2. Dans les bâtiments situés au pied de la tour, il entre 161,82 mètres cubes de maçonnerie de pierre de taille calcaire.» Jusqu'en 1882, le phare des Baleines a fonctionné au pétrole avant d'être doté d'une centrale de production d'énergie électrique (machine à vapeur). L'optique m en place est sorti de l'usine Barbier, Benard et Turenne, ingénieurs constructeurs - Par 82 rue Curail ou Blanc-Mseron dans le Nord. Il va alors projeter au-delà des pertu son feu de quatre éclats blancs toutes les 15". Après la seconde guerre mondiale, il est raccordé au réseau électrique national. Depu 1999, le site fait l'objet d'une délégation de service public (DSP) à la société Patrimoine Océan qui est chargée de sa gestion, les phares et bales continuant d'assurer la surveillance et l'entretien des feux. Dans un premier temps, un musée consacré aux phares et bales a été aménagé dans le bâtiment qui se trouve au pied de la vieille tour et qui a servi d'école des gardiens de phares après avoir abrité un magasin à charbon, une maon d'habitation avec reme et garage. Le phare du XIXème siècle est ouvert au public. Les logements des gardiens sont occupés par le gestionnaire du site (partie ouest), comme salle d'exposition (partie est). Une librairie, des bureaux et des réserves ont été installés dans le bâtiment des magasins qui se trouve à l'arrière construit en 1882 pour servir d'ateliers et de salles de machines. Il abrite dans son soubassement une forge et la centrale électrique du phare (modèle Aster 1952) rénovée en Le phare a été automaté en Travaux récents : modernation du phare avec transfert des équipements et groupe électrogène dans un nouveau local situé sous l'ancien atelier de la forge. La machine de rotation a été remplacée par un nouveau dpositif, toutefo elle n'a pas été déposée. Les coffret d'alimentation feu et rotation sont dans le local juste sous la lanterne. 7 AD 174S Voir notice et portrait de cet ingénieur général des Ponts et Chaussées en annexe

9 Le phare des Baleineaux construit sur le modèle des tours trompettes9 sur le haut banc du nord repose sur une forme prmatique en grillage de fer qui sert de base à l'exécution du massif de fondation. Cette forme de 14 m de diamètre et 1,20 mètre de hauteur fut acheminée sur le plateau calcaire du haut banc du nord à l'aide de flotteurs. Les matériaux transportés par des bâtiments qui restaient à bonne dtance étaient transportés par des barques et déposés sur un plancher mobile dposé sur la partie supérieure de l'armature métallique. Les ouvriers préparaient le mortier destiné à être coulé à l'intérieur. Le massif de fondation a été exécuté en béton et maçonnerie de blocage et protégé ensuite par une rberme (parement au pied de l'ouvrage) en pierre de taille. La tour fut érigée à l'aide d'une grue fixée tout d'abord sur le massif pu portée par les murs de la tour elle-même et élevée à mesure de la progression du chantier. Ce phare n'est plus gardienne depu 1929, année où le phare fut doté d'un installation au gaz. Aujourd'hui, l'énergie est fournie par un aérogénérateur situé au pied de l'édifice10. Fiche Technique du Phare des Baleines Fonction Phare de grand atterrsage Position géographique 46 14,712'N 01 33,588'W Description Hauteur de la tour Hauteur du foyer Hauteur du foyer au dessus du sol Rythme du feu Générateur de rythme Sources lumineuses Portée lumineuse Pusance lumineuse Allumage automatique par cellule Source d'énergie Tour octogonale avec encorbellement à fa partie supérieure, en maçonnerie de pierres apparentes, accolées à la face Sud-Est d'un bâtiment rectangulaire en maçonnerie de pierres apparentes. 59,39 mètres au dessus des plus hautes mers 57 mètres au dessus des plus hautes mers 51,30 mètres 4 éclats blancs toutes les 15 secondes une optique tournante, composée de 2 lentilles, qui flotte sur un bain de mercure pour assurer la rotation de l'ensemble sans effort.? lampes halogènes de 650 watt sous 220 volts 27 milles marins (environ 50 km) candelas photoélectrique réseau EDF {secouru par un groupe électrogène de 20KVA 127/220v à démarrage automatique). Aide radio-électrique à la navigation : le phare est équipé d'une station GPS* différentielle qui apporte les corrections nécessaires aux relevés GPS des navigateurs et permet de précer leur position (<5m). Il est également doté d'un système de radionavigation hyperbolique local : le syled. 'Global Position Système 9 Voir note sur ce type de phare en annexe extrait de l'ouvrage : FICHOU J-C, LE HENAFF N., MEVEL X. Phares, htoire du balage et de l'éclairage des côtes de France. Ed. du Chas se-marée, D'après une brochure conçue par le Syndicat National des Agents des Phares et Bales. Phare des Baleines, Patrimoine Océan, 2001

10 CHARENTE-MARITIME Phare des BALEINES I II i Origine I 1ère page ELEMENTS POSITION ET DESCRIPTION l RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES AMER Sur ia pointe Nord-Ouest de l'îie de Ré 46 14', 70 N-ras1, 70 W Tour octogonale avec encorbellement à la partie supérieure, en maçonnerie^ de pierres apparentes, accolée à!a face Sud-Est d'un bâtiment rectangulaire en maçonnerie-dé pierres apparentes ' Dans le bâtiment accolé à ia tour et dans un bâtimenî à 70 m dans le Nord-Est, tro logements de gardiens A 80 m. au Nord-Ouest, tour de l'ancien phare, cylindrique, en maçonnerie de pierres apparentes, haute de 21m A 80 m au Nord-Ouest, bâtiment de l'ecole, rectangulaire, en maçonnerie lse, blanc, comportant deux logements de gardiens de phare Superficie de l'élabisement : m2 Régime juridique : Domaine Public Maritime FEU Sur la tour Lanterne à entretien intérieur 2 Lent 8p au 1/8 f = 0,30 m Prmes de relèvement des faceaux 2 lampes halogènes 600 W 4- Blanc 4 éclats L = 0,1 s! 0 = 2,4S > O = 7.4 s T=15 s Faceaux relevés partiellement de 0 à ,30 52, cd Au pied de ïa tour, quatre projecteurs pour la protection des oeaux migrateurs, fonctionnant aux heures d'allumage du phare m. * mm &. & BK M*. wm. CHARENTE-KARÏTIHE Feu du HAUT-BANC DU MORD (LES SALEINAUX) ct IÏJ~ÏQ38 Origine ÉLÉMENTS POSITION ET DESCRIPTION CARACTÈRES POSTÉES (milles} HAUTEURS (ntèrras) (ÎENSeiGNEMENTS COMPLÉMENTAtRËS AMER flu Word-Ouest ds l'extrémité Rosé Nord-Ouest de l'île de Ré Partie supérieure Sur l'écueil LB Haut-Banc Nord rouge 46 15» 50" N ' 13" UI Tour légèrement tr on conique élargie à la partie inférieure, en maçonnerie de pierres apparentes ,65 25,75 Etablsement automatique Jetée d'accès à la tour, en maçonnerie t pierres ap parentes, gre, couvrant et découvrant FEU Sur la tour Lanterne à entretien extérieur Normal : Lent hor f = Ot10 m Lampe halogène 80 W - 24 V Changeur de lampes Secours : Lent hor f = 0,10 m Lampe 75 W - 24 V Blanc 2 occ L = 3 s D - 1 s L = 1 a 0 s 1 S T - 6 s 11 29,40 23, SQ 2600 cd ALIfO- TATION Normale.,: Arniunnl at-.n.jrc?4 U Ah alimentés par un aérogënérateur ds 150 U installé sur la tour Secours : Batterie de Diles cornposée de 22 éléments; de 1,4^ V Ah ACCES Avec une embarcation

11 CHARENTE-MARITIME Phare des BALEINES! 11! 1037 i 1ère page Origine ELEMENTS POSITION ET DESCRIPTION RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES AMER i Sur la pointe Nord-Ouest de l'île de Ré 46M*,7GN-1 33I170W { Tour octogonale avec encorbellement à la partie supérieure, en maçonnerie de pierres ; apparentes, accolée'à la face Sud-Est d'un j bâtiment rectangulaire en maçonnerie de i pierres apparentes Dans le bâtiment accolé à la tour et dans un bâtiment à 70 m dans le Nord-Est, tro logements de gardiens A 80 m, au Nord-Ouest, lourde l'ancien phare, cylindrique, en maçonnerie de pierres apparentes, haute de 21 m A 80 m au Nord-Ouest, bâtiment de l'ecole, rectangulaire, en maçonnerie lse, blanc, comportant deux logemen de gardiens de phare Superficie de l'établsement : 17990m2 Régime juridique : Domaine Public Maritime FEU i Sur la tour \e à entretien intérieur! 2 Lent 8p au 1/8 f = 0,30 m Prmes de relèvement des faceaux 2. lampes halogènesfeoow-&4-v = 2,4 s L = 0,1 s O = 7.4 s T=15 s Faceaux relevés partiellement de 0 à -r cd Au pied de la tour, quatre projecteurs pour la protection des oeaux migrateurs, fonctionnant aux heures d'allumage du phare

12 Charente-Maritime Saint-Clément-Les-Baleînes Phare en terre et en mer D. Doc 4 Synthèse htorique et architecturale La tour des Baleines construite de 1669 à 1682 sur les plans d'augier et le dev de Maurice Coulon, entrepreneur à La Rochelle est, avec la tour de Chassiron édifiée en 1685 et Cordouan dans l'embouchure de la Gironde, un des tro phares avec les plus anciens de France. Ils étaient destinés à détourner les navires des rochers dangereux des Baleines et d'antioche et servir de couverture au port militaire de Rochefort. Lorsque la commsion du 9 septembre 1825 adopte son programme général d'éclairage des côtes de France, seuls Cordouan et Leughénaer à Dunkerque étaient équipés d'appareils lenticulaires de Fresnel. Le vieux phare des Baleines était doté de réflecteurs paraboliques. En quinze ans, nos côtes verront se construire une trentaine de nouveaux phares dotés de ce nouveau système m au point par Augustin Fresnel alors que les fabricants peinaient à satfaire la demande. C'est ainsi que sur l'île de Ré, la vieille tour est jugée inapte au service. Son exhaussement étant estimé trop onéreux, la construction d'une nouvelle tour dont l'appareil lenticulaire est inauguré le 15 janvier 1854 est privilégiée. Les travaux débutent en juillet 1849 pour s'achever en Léonce Reynaud, ingénieur général des Ponts et Chaussées a suivi les travaux menés par les ingénieurs en chef Job de Soulangy et Legros. De gauthe à droite : Le phare des Baleines. ajlurné m 1854, remplace une vieille tour du dixseptième siècle ; le phare de Dunkerque, uiik' «i remplace l'anc tour de Leughemcr ; le phare t! Cala, allumé en remplace une vieille tour de guet du treizième siccl le phare du Cap-Ferret, à î'entr bassin d Areachon. est allumé e Extrait de FICHOU, LE HENAFF, MEVEL. Phares, htoire du balage et de l'éclairage des côtes de france. Chasse-Marée, 2006 Les conceptions architecturales des phares construits après 1820 sont simples : ils sont constitués d'une colonne, avec une base (soubassement de l'édifice), un fût (la tour) et un chapiteau (couronnement qui supporte la balustrade et la lanterne). La hauteur de la tour est déterminée par rapport à l'altitude du site et à la portée souhaitée (54 m pour les Baleines, 23 m pour les Baleineaux). Tous les intérieurs des tours sont cylindriques ma les extérieurs peuvent être circulaires (les Baleineaux), carrés ou octogonaux (les Baleines). Léonor Fresnel privilégie le fût rond tand que Léonce Reynaud introduit le fût octogonal qui selon lui à

13 l'avantage d'être «un peu plus économique en ce qu'il n'admet que des surfaces planes, de se mieux agencer avec le corps de log qui s'établit parfo au pied de la tour et de présenter enfin quelque chose de plus élégant à raon des arêtes qui divent la tour comme le font les cannelures sur des colonnes.» Le premier phare construit sur ce plan est Piemonta à Villeiranche sur la Méditerranée en Viennent ensuite Fréhel en 1847, Cala et Portzic en 1848, Fatouville en 1850, La Rochelle, la Canche... ma celui des Baleines est sans doute le plus majestueux. Le phare en mer des Baleineaux allumé le 18 janvier 1854 a en commun avec celui de Chauveau allumé en 1842 une base évasée au profil concave qui assure une bonne asse à l'édifice et réstance aux vagues. Ce modèle (tour trompette) très utilé sera même copié par l'ingénieur Lefcrme pour le phare de la Banche en Loire Atlantique. Proposition de protection : classement du phare à terre et du phare en mer ainsi que des bâtiments annexes. Poitiers, le 9 novembre 2010, Brigitte Montagne, Chargée d'études documentaires.

14 Charente-Maritime Saint-Clément-Les-Baleines Phare en terre et en mer D. DOC s Références documentaires Documents d'archives : - Archives départementales (A.D. 17) : série S Documents figurés : - Plan cadastral ancien : (doc 8 bl) - Plan cadastral actuel (doc 8 b2) - plans anciens, gravures, clichés anciens, cartes postales... - Ensemble de clichés numériques : ph. CRMH Yannick Comte 2010, archives CRMH Poitou-Charentes (doc 9b) Bibliographie : Collectif. L'inventaire du canton de l'île de Ré. service régional de l'inventaire, 1979 DREYER Franc, FICHOU Jean-Chrtophe. L'htoire de tous les phares de France. Ed Ouest France, 2005 FAUCHERRE, PROST, CHAZETTE, LE BLANC. Les fortifications du littiral, 17. Patrimoines et médias, 2000 FICHOU J-C, LE HENAFF N., MEVEL X. Phares, htoire du balage et de l'éclairage des côtes de France. Ed. du Chasse-Marée, GAUBERT Yves, Les phares de l'atlantique, une aide majeure à la navigation in Le Phare des Baleines, HS n l de l'essentiel de l'île de Ré, 2005 GIROT Sylvie. De la tour au phare des Baleines, in Le Phare des Baleines, HS n l de l'essentiel de l'île de Ré, 2005 OUDIN Philippe. Étude préalable, 2002 SYNDICAT NATIONAL DES AGENTS DES PHARES ET BALISES. Phare des Baleines, Patrimoine Océan, 2001

15 Charente-Maritime SA1NT-CLEMENT-LES-BALEINES Phare des Baleines et des Baleineaux Propriétaire : L'État, délégation de service public (DSP) à la société Patrimoine Océan qui est chargée de la gestion du phare des Baleines depu! 999. Protection extante : site classé 24/07/1987, abords du vieux phare CLMH 22 juin 1904 Présentation : Brigitte Montagne RAPPORT La tour des Baleines construite de 1669 à 1682 sur les plans d'augier et le dev de Maurice Coulon, entrepreneur à La Rochelle est, avec la tour de Chassiron édifiée en Î685 et Cordouan dans l'embouchure de la Gironde un des tro phares les plus anciens de France. Ils étaient destinés à détourner les navires des rochers dangereux des Baleines et d'antioche et à servir de couverture au port militaire de Rochefort. Lorsque la commsion du 9 septembre 1825 adopte son programme général d'éclairage des côtes de France, seuls Cordouan et Leughénaer à Dunkerque étaient équipés d'appareils lenticulaires de Fresnel. Le vieux phare des Baleines était doté de réflecteurs paraboliques. En quinze ans, nos côtes verront se construire une trentaine de nouveaux phares dotés de ce nouveau système m au point par Augustin Fresnel alors que les fabricants peinaient à satfaire la demande. Sur l'île de Ré, la vieille tour est jugée inapte au service. Son exhaussement étant estimé trop onéreux, la construction d'une nouvelle tour dont l'appareil lenticulaire est inauguré le 15 janvier 1854 est privilégiée en même temps que celle d'un feu de Sème ordre sur le Haut Banc du nord. Les travaux débutent en juillet 1849 pour s'achever en Léonce Reynaud, ingénieur général des Ponts et Chaussées a suivi les travaux menés par les ingénieurs en chef Job de Soulangy et Legros. Les conceptions architecturales des phares construits après 1820 sont simples : ils sont constitués d'une colonne, avec une base (soubassement de l'édifice), un fut (la tour) et un chapiteau (couronnement qui supporte la balustrade et la lanterne). La hauteur de la tour est déterminée par rapport à l'altitude du site et à la portée souhaitée (54 m pour les Baleines, 23 m pour les Baleineaux). Tous les intérieurs des tours sont cylindriques ma les extérieurs peuvent être circulaires (les Baleineaux), carrés ou octogonaux (les Baleines). Léonor Fresnel privilégie le fût rond tand que Léonce Reynaud introduit le fût octogonal qui selon lui à l'avantage d'être «un peu plus économique en ce qu'il n'admet que des surfaces planes, de se mieux agencer avec le corps de log qui s'établit parfo au pied de la tour et de présenter enfin quelque chose de plus élégant à raon des arêtes qui divent la tour comme le font les cannelures sur des colonnes.» Le premier phare construit sur ce plan est Piemonta à Vilïelranche sur la Méditerranée en Viennent ensuite Fréhel en 1847, Cala et Portzic en 1848, Fatouvillc en 1850, La Rochelle, la Canche... ma celui des Baleines est sans doute le plus majestueux. Le phare en mer des Baleineaux allumé le 18 janvier 1854 a en commun avec celui de Chauvcau allumé en 1842 une base évasée au profil concave qui assure une bonne asse à l'édifice et réstance aux vagues. Ce modèle (tour trompette) très utilé sera même copié par l'ingénieur Leferme pour le phare de la Banche en Loire Atlantique. DEBAT M. ALLIGNE préce que la DSP a perm de restaurer entièrement la lanterne du phare des Baleines. Il se montre inquiet sur l'état sanitaire du phare des Baleineaux ; les blocs de granit commencent à fendre... CRPS du 14 décembre

16 Le débat porte essentiellement sur l'empre de la protection. A la demande de Mme COTTENCEAU-BOULE et de MM CHAUVET et PIAT, une empre large, incluant la parcelle est sa clôture est proposée à la protection. VOTE La commsion régionale du patrimoine et des sites émet un av favorable à l'unanimité à l'inscription au titre des monuments htoriques du phare des Baleines construit au XIXème siècle ainsi que de l'ensemble des bâtiments et du sol des parcelles avec leurs murs de clôtures s sur la commune de Saint-Clément-Les-Baleines en Charente- Maritime et figurant au cadastre section AI, parcelles 1, 2, 3 et 4 en raon de l'intérêt htorique et architectural de ces bâtiments. La commsion régionale du patrimoine et des sites émet un av favorable à l'unanimité à l'inscription au titre des monuments htoriques du phare des Baleineaux construit au XIXème sur le Haut Banc du Nord, domaine maritime non cadastré. La commsion émet en outre un av favorable à l'unanimité au classement au titre des monuments htoriques du phare des Baleines et du bâtiment des machines figurant au cadastre de la commune de Saint-Clément-Les-Baleines en Charente-Maritime section AI, parcelle 3 ainsi que du phare des Baleineaux situé sur le Haut Banc du Nord, domaine maritime non cadastré. CRPS du 14 décembre

17 Av du conservateur des Monuments Htoriques Thématique Phares et Bales 14 décembre 2010 La dangerosité des côtes atlantiques a, depu la haute antiquité entraîné, la me en place de dpositifs lumineux afin de prévenir les marins : du simple fanal, en passant par un feu de bo, ces dpositifs ne donnaient pas satfaction. Les premiers phares sont construits à la fin du XVIIè siècle dans notre région, ma ce fut au XlXè siècle qu'une grande campagne de construction eut lieu. Peu de ces monuments sont aujourd'hui protégés : seuls la Tour de la lanterne et le premier phare des Baleines sont protégés au titre des MH en Poitou-Charentes. Les huit dossiers présentés à la CRPS du 14 décembre 2010 permettent de dresser un panorama assez vaste de ce type de construction. En effet, la variété de la typologie fait l'intérêt de cette présentation. Certains sont très représentatifs de la production du XlXè (et notamment les phares trompette), c'est le cas de celui de Chauveau (qui, de plus, possède encore une grande partie de son mobilier intérieur). D'autres, au contraire, s'en détachent comme celui en béton de ciment à la Tremblade (qui en plus a conservé son décor en carreaux d'opaline) ou encore celui de Saint-Georges de Didone qui présente un plan carré et un étonnant décor architectural très classicant. Certains sont les derniers témoignages de système de balage très ancien comme celui de Saint-Pala-sur-Mer. Dans la rade de l'ile d'aix, un système de tours jumelles a substé, exemple quasiment unique en France, de même qu'à la Rochelle, a substé les deux phares d'alignement qui servaient à la sécurité des bâtiments du port. De ce bel ensemble, deux phares se dtinguent particulièrement : celui de Saint-Clément les Baleines, accompagné du phare des Baleinaux ainsi que le phare de Chassiron. Reconstruit à partir de 1854 à proximité du premier phare, le phare Saint-Clément des Baleines sur l'île de Ré a été conçu par Léonce Reynaud. De plan octogonal, il est accompagné d'un second phare, situé en mer : le phare de Baleinaux. A l'intérieur, un soin tout particulier a été apporté au décor : sols en marbre, consoles assemblées, carrelage décoratif, portes sculptées. La combinaon exceptionnelle de ces deux phares, situés à proximité du premier phare déjà protégé, en font un ensemble exceptionnel. Le phare de Chassiron, quant à lui, a été constuit à l'emplacement d'un édifice plus ancien, daté du XVIIè siècle. Tl est construit sur une rotonde qui sert de logement au gardien. Ce phare de premier ordre a expérimenté différents système d'éclairage, passant de la lampe à huile végétale, à l'utilation de gaz d'huile, pu le gaz d'acétylène avant d'être électrifié. Il fut, en quelque sorte, un laboratoire d'expérimentation.

18 Av favorable à l'inscription pour les phares d'alignement de la Rochelle le phare de Chauveau à Rivedoux-Plage les deux phares du fort de ia Rade, Ile d'aix le phare de Terre-Nègre-sur-Mer à Saint-Pala-sur-Mer le phare du port de Saint-Georges de Didonne le phare de la Coubre à la Tremblade Av favorable au classement pour le phare de Chassiron le phare Saint-Clément des Baleines et le phare des Baleinaux Fait à Poitiers, le 7 décembre 2010 Anne Embs

19 CHARENTE MARITIME Protection phares au titre des monument htoriques Les phares concernés par le projet de protection au titre des monuments htoriques se trouvent dans des situations très différentes, au regard de leur environnement réglementaire, de leur état sanitaire et de leur intérêt architectural. 1) Le grand phare des baleines s'élève au nord ouest de l'ile de Ré, en abord immédiat et en covibilité avec l'ancienne tour des baleines, classée monument htorique. Il est situé au centre d'un parc, en site classé. Son état sanitaire ne pose aucun problème particulier et toute intervention sur des façades et toitures serait soume, simultanément, au va conforme de l'architecte des bâtiments de France et à celui du Préfet du département ou du Mintre chargé des sites. Sa conservation n'est donc pas menacée et une protection supplémentaire, au titre des monuments htoriques, serait donc totalement superflue. 2) Le phares des Baleineaux, implanté sur le platin rocheux, au large de la pointe des Baleines, n'a pu être vité, il est seul au milieu du domaine public maritime. Sa conservation peut être comprome par des modernations techniques. S'il possède des lambr, il conviendrait de les protéger au titre des objets mobiliers et de les présentés dans l'espace muséal du grand phare. 3) Le phare de Chauveau n'a pas été vité. 4) Les phares du Gabut et du quai Valin sont situés à l'intérieur du secteur sauvegardé de La Rochelle ; ils sont dans un état sanitaire très satfaant, leur protection, au titre des monuments htoriques ne semble pas indpensable puqu'ils sont partie intégrante du secteur sauvegardé. 5) Les phares de Fouras, dans le mara des Soumards, sont deux phares d'alignement à l'extérieur de toute servitude de protection patrimoniale, leur architecture singulière et rare, reprenant une typologie 1930, (à ma connasance, seuls Les phares de l'ile d'yeu et de l'entrée du port de Saint Jean de Luz sont bât dans ce style). L'intérêt architectural milite donc pour une inscription monument htorique. 6) Les phares jumeaux de l'ile d'aix sont élevés sur le rempart du fort de la Rade, classé monument htorique (ils sont donc adossés à un monument htorique) et inclus dans le site classé de l'ile d'aix qui protège leur intérêt du point de vue du paysage. La convergence des servitudes fortes qui s'appliquent sur ces deux phares, est suffamment efficace ; une protection monument htorique supplémentaire n'est pas nécessaire. 7) Le phare de Chassiron est, lui aussi, érigé en site inscrit, futur site classé de l'ile d'oléron. Son intérêt, du point de vue du paysage, est suffamment pr en compte par le code de l'environnement. Sa protection ne semble pas indpensable.

20 8) Le phare de la Coubre n'est couvert par aucune servitude de protection patrimoniale. Son état sanitaire est très préoccupant. Sa haute silhouette très élancée, voire élégante, en fait un des plus beaux phares récents de la façade atlantique. Son revêtement intérieur en opaline que l'on ne retrouve que sur les paro de son homologue de l'ile VIERGE, sur la côte des ABER, est un élément constructif particulier (tout comme la petite échauguette) qui en fait un édifice singulier dont la conservation, aujourd'hui menacée, justifie, en outre, une protection urgente au titre des monuments htoriques. 9) Le phare de Terre Nègre n'a pas été vité. Il est repéré comme édifice remarquable dans la ZPPAUP de Saint Pala sur Mer. 10) Le phare de Saint Georges de Didonne, avec la jetée du port et la petite capitainerie, constitue un ensemble cohérent témoignant des combats qui se sont déroulés autour de la poche de Royan. Ce phare, qui n'est couvert par aucune protection, une fo inscrit monument htorique, générerait un périmètre qui couvrirait, en partie, la pointe de Valière (le bâti extant n?est pas de qualité, sauf un château d'eau 1950, exceptionnel). Son état sanitaire satfaant ne justifie pas une protection. Il mériterait d'être repéré au titre du L 123-l-7ème dans le PLU de la commune. En conclusion, seuls des deux phares d'alignement des Soumarts à Fouras et le phare de la Coubre nécessitent une protection au titre des monuments htoriques. La Rochelle, le 13 décembre 2010 L'Architecte des bâtiments de France, Max Borobert

21 Poitiers, le Service régional de l'archéologie Affaire suivie par : Anne-Marie COTTENCEAU BOULLE Téléphone : Télécopie : 05.49, anne-maric.cortenceau@cultu re.gouv.fr référence : AMCB/CP/AIO/ Charente-Maritime Thématique : phares et bales Av du conservateur régional de l'archéologie La Commsion Régionale du Patrimoine et des Sites de Poitou-Charentes du 14 décembre consacre sa séance à la thématique nationale «phares et bales», réflexion commencée en 2008 par le mintère de la culture sur les phares encore opérationnels du littoral frança. Un travail de recensement, de tri et de sélection a été fait en amont de cette présentation et 8 phares sont proposés à la protection au titre des Monuments htoriques. Chacun d'eux a été sélectionné en fonction de critères htoriques, typologiques, techniques et architecturaux et à ce titre sont proposés comme des unicum ou s'intégrant à une série particulière. Ils sont aussi le témoignage d'activités spécifiques le long des côtes et d'un travail humain qui tend à dparaître au profit d'un fonctionnement automaté et informaté. Ces phares font partie intégrante du paysage littoral depu deux siècles et il est important qu'ils pusent soit continuer à être utilés dans leur vocation première de signalation, soit dans une fonction plus culturelle et patrimoniale en étant ouverts aux vites. Il est important que la protection de ces monuments soit faite sur la parcelle cadastrale concernée afin de garder les traces encore nombreuses des maons de gardiens, souvent construites au pied des phares, et des jardins v attenant.

22 La protection de cet ensemble de 8 phares résulte d'un travail d'analyse et de synthèse qui prend tout son sens dans leur présentation commune. La position et les av du service régional de l'archéologie seront identiques pour l'ensemble des dossiers présentés : av favorable à l'inscription au titre des Monuments htoriques des phares de : 1 phare de Chassiron (Ile d'oléron) 2 phare des Baleines et des baleineaux (Ile de Ré) 3 phare de Chauveau (Ile de Ré) 4 phares de La Rochelle 5 phares de l'ile d'aix 6 phare de Terre-Nègre (Saint-Pala-sur-Mer) 7 phare de la Coubre (La Tremblade) 8 phare de Saint-Georges-de-Didonne

23 DVE - I.Patrimoine / n / FB-LJ Dossier suivi par Pascale Modon Tel : I.56-p.modon@cr-poitou-charentes.fr Commsion régionale du patrimoine et des sites du 14 décembre 2010 Av du Service de l'inventaire général du patrimoine culturel sur la thématique phares et bales de Charente-Maritime La proposition de protection au titre des Monuments Htoriques de huit phares situés entre La Rochelle et Royan est particulièrement cohérente ; chacun d'eux possède des particularités liées à son époque de construction, à sa forme, aux bâtiments annexes, aux techniques d'éclairage utilées, à ses machines, voire à son mobilier. Cet intérêt porté au patrimoine littoral rejoint Tune des préoccupations du Conseil national de l'inventaire et l'une des priorités de l'inventaire par la Région : tro de ces phares sont situés dans l'estuaire de la Gironde actuellement en cours d'étude. Conclusion d'instruction : - Phares d'alignement, La Rochelle : av favorable à leur inscription au titre des Monuments Htoriques. - Phare des Baleines et des Baleineaux, Saint-Clément-des-Baleines : av favorable pour le classement du phare à terre et du phare en mer, ainsi que des bâtiments annexes. - Phare de Chauveau, Rivedoux-Plage : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques. - Phare de la Coubre, La Tremblade : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité.

24 - Phare de Terre-Nègre, Saint-Pala-sur-Mer : av favorable à son inscription au titre des Monuments Htoriques en totalité. - Phare de Chassiron, Saint-Den-d'Oleron : av favorable à son classement. Pour les deux phares suivants, le Service de l'inventaire du patrimoine culturel de Poitou-Charentes se prononce en faveur d'un classement plutôt que d'une inscription au titre des Monuments Htoriques : - Le phare du fort de la Rade, à L'Ile-d'Aix, constitue l'unique cas de tours jumelles sur la côte Atlantique (second exemple connu en France). - Le phare du Port, à Saint-Georges-de-Didonne, pour la rareté de son plan carré, la présence d'éléments de décor et de son bon état de conservation.

25 ARCHITECTE EN CHEF DES MONUMENTS HISTORIQUES Réf : 17W2578 AVIS SUR DOSSIER DE RECENSEMENT PHARES DE POITOU-CHARENTES En préambule, nous devons indiquer que nous ne sommes pas compétents pour ce qui concerne les différents systèmes d'éclairages des phares. Les notices, très bien documentées sur ce point, constituent une information complète. Cet élément entre évidemment dans l'intérêt que présentent ces instaltions. Nous nous sommes donc toutefo borné à donner un av sur l'architecture et le témoignage htorique que représentent ces différents phares. m ILE D'AIX - PHARE DU FORT DE LA RADE Allumé en 1841 et complété par une tour jumelle en 1899, le phare de l'île d'aix, est avec celui de Sénétose à Sartène, en Corse, le seul exemple de phare double dont la fonction est de précer notamment un secteur rouge devant être évité par les bateaux. Situé sur les fortifications du Fort de la Rade, il succède à plusieurs phares construits en bo. La construction du phare est bien documentée. Son état aujourd'hui, pour ce qui concerne la tour du feu est préoccupant suite aux lézardes qui se sont produites dans les maçonneries du fût. Constituant le dernier exemple en France, avec celui de Sartène en Corse, d'un dpositif à deux tours, le phare de l'ile d'aix mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-GEORGES-DE-DIDONNE - PHARE DU PORT Ce phare, de plan carré et d'une hauteur avoinant les 30 mètres, est particulièrement soigné d'un point de vue architectural. Son plan carré est en outre l'une de ses singularités. Bâti en 1900 et éteint en 1969, il présente aujourd'hui quelques dégradations qu'il conviendra de reprendre rapidement si l'on ne veut pas que cela s'aggrave. Incontestablement, du point de vue de la qualité et de l'originalité de son architecture ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-PALAIS-SUR-MER- PHARE DE TERRE NEGRE Bâti vers 1770, le phare de Terre Nègre, malgré les modifications, notamment celles sues de la fin de la seconde guerre mondiale, reste un témoignage des dpositifs établ au XVIIIème siècle. Son architecture est des plus simples, sans aucune modénature. La maon du gardien qui est bâtie à son pied témoigne elle aussi de la vie des gardiens de phare. Si l'architecture ne constitue pas vraiment un argument décif, c'est davantage pour le témoin htorique qu'il représente que ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. LATREMBLADE- PHARE DE LA COURBE Ce phare, édifié en 1905, après que le phare précédent a été détruit par l'avancée de la mer, est le plus haut de Poitou-Charentes. El est aussi le seul phare construit en béton répertorié en France. Il est donc, à ces divers titres, tout à fait remarquable. Son architecture et le soin des aménagements intérieurs, de même que la technique de construction en font un édifice remarquable.

26 Pour ces raons, ce phare mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-DENIS D'OLERON - PHARE DE CHASSIRON Le phare de Chassiron fut édifié à partir de Il remplace une tour plus ancienne voulue par Colbert en Au vu du nombre de naufrages la construction d'un nouveau phare fut nécessaire, car le rehaussement de la tour ancienne n'était pas possible et le prix trop important. Ce phare fut conçu par Lescure-Bellerive, qui s'inspira largement des phares édifiés par Léonor Fresnel à qui l'on doit notamment les phares de Batz, Sein, Belle-Ile en Mer, etc. La tour est édifiée au centre d'un soubassement circulaire qui abrite le logement et des locaux techniques et qui fut rehaussé d'un niveau en La tour abrite un escalier bâti autour d'un noyau creux. La qualité de la construction est remarquable. Le sous-sol du bâtiment annulaire est de ce point de vue tout à fait remarquable. Du point de vue de l'éclairage, ce phare a perm de mettre au point plusieurs systèmes et techniques. Ce phare par la qualité et l'homogénéité de son architecture, mérite une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. SAINT-CLEMENT-LES-BALEINES - PHARE EN TERRE ET EN MER Le phare des Baleines et celui des Baleineaux, édifiés à l'extrémité de l'ile de Ré ont succédé en 1854 à la vieille tour des Baleines, édifiée en Cet ensemble constitue, avec les bâtiments annexes non seulement un exemple parfait, ma aussi une qualité architecturale tout à fait remarquable tant pour ce qui concerne le soin de la construction que pour l'élégance de l'ensemble. Malgré les modifications du système d'éclairage, les anciennes dpositions ont substé. L'escalier qui mène à la plateforme supérieure est d'une très grande élégance, de même que la salle haute revêtue de boeries. Ces deux phares, par leur ordonnancement et leur qualité méritent une protection par inscription à l'inventaire supplémentaire des MH. Philippe Villeneuve, A.C.M.H. «Membre d'une Association Agré&e - <ff règlement des honoraires par chèque esf accepté *? '.> PLACE DE LA GARE LA VAKENNL- TEL s r.-\ Ol 4l s:i si: 70 6 R I s, Ru F. P A S T F. un B o u R C E F R A N C-L E-C H A r u s T E L agence@vlllaneuve-acmh.fr

27 Charente-Maritime Saint-Clément-des-Baleines Phare des Baleines et des Baleineaux Fiche de présentation aux membres de la C.R.P.S. du 14 décembre 2010 Propriétaire ; L'Etat, délégation de service public (DSP) à la société Patrimoine Océan qui vst chargée de la gestion du phare des Haleines depu Protection extante : site classé 24/07/1987, abords du phare CLMH 22 juin 1904 Etendue de la vrotecûon proposée : Classement au titre des monuments htoriques du phare des Baleines et des baleineaux Intérêt htorique et archéologique : La tour des Baleines construite de 1669 à 1682 sur les plans d'augier et le dev de Maurice Coulon, entrepreneur à La Rochelle est, avec la tour de Chassiron édifiée en 1685 et Cordouan dans l'embouchure de la Gironde un des tro phares les plus anciens de France, ils étaient destinés à détourner les navires des rochers dangereux des Baleines et d'antioche et servir de couverture au port ^ militaire de Rochcfort. Lorsque la commsion du 9 septembre 1825 ^* adopte son programme général d'éclairage des côtes de France, seuls ^f* Cordouan et Leughénaer à Dunkerque étaient équipés d'appareils lenticulaires de Fresnel. Le vieux phare des Baleines était doté de réflecteurs paraboliques. En quinze ans, nos côtes verront se construire > une trentaine de nouveaux phares dotés de ce nouveau système m au, point par Augustin Fresnel alors que les fabricants peinaient à satfaire la demande. Sur l'île de Ré, la vieille tour est jugée inapte au service. Son exhaussement étant estimé trop onéreux, la construction i d'une nouvelle tour dont l'appareil lenticulaire est inauguré le 15 janvier 1854 est privilégiée. Les travaux débutent en juillet 1849 pour 1 I s'achever en Léonce Reynaud, ingénieur général des Ponts et Chaussées a suivi les travaux menés par les ingénieurs en chef Job de Soulangy et Legros. Les conceptions architecturales des phares construits après 1820 sont simples : ils sont constitués d'une colonne, avec une base (soubassement de l'édifice), un fût (la tour) et un chapiteau (couronnement qui supporte la balustrade et la lanterne). La hauteur de la tour est déterminée par rapport à l'altitude du site et à la portée souhaitée (54 m pour les Baleines, 23 m, j pour les Baleineaux). 'Fous les intérieurs '' des tours sont cylindriques ma les ' extérieurs peuvent être circulaires (les Les Baleineaux Les Baleines Baleineaux), carrés ou octogonaux (les Baleines). Léonor Fresnel (privilégie le fût rond tand que Léonce Reynaud introduit le fût it octogonal qui selon lui à l'avantage d'être «un peu plus économique en ce qu'il n'admet que des surfaces planes, de se mieux agencer avec le corps de log qui s'établit parfo au pied de la tour et de présenter enfin quelque chose de plus élégant à raon des arêtes qui divent la tour comme le font les cannelures sur des colonnes.» Le premier phare construit sur ce plan est Piemonta à Villefranche sur la Méditerranée en Viennent ensuite Fréhel en 1847, Cala et Portzic en 1848, Fatouville en 1850, La Rochelle, la Candie... ma celui des Baleines est sans doute le plus majestueux. Le phare en mer des Baleineaux allumé le 18 janvier 1854 a en commun avec celui de Chauveau allumé en 1842 une base évasée au profil concave qui assure une bonne asse à l'édifice et réstance aux vagues. Ce modèle (tour trompette) très utilé sera même copié par l'ingénieur Leferme pour le phare de la Hanche en Loire Atlantique.