Séquence 3. Variation génétique et santé

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Séquence 3. Variation génétique et santé"

Transcription

1 Séquence 3 Variation génétique et santé Sommaire 1. Patrimoine génétique et maladie 2. Perturbation du génome et cancérisation 3. Variation génétique bactérienne et résistance aux antibiotiques Synthèse de la séquence 3 Glossaire 1

2 1 Patrimoine génétique et maladie Certaines maladies ont des causes génétiques : par exemple, la myopathie de Duchenne, rendue célèbre par le Téléthon. C est également le cas de la mucoviscidose. Pour s interroger Une victime de la mucoviscidose Tout le monde se souvient de Grégory Lemarchal, candidat de la Star Academy 4 qui souffrait de la mucoviscidose. La maladie a fini par l emporter en avril 2007, à quelques semaines de son 24 e anniversaire. La mucoviscidose est la plus fréquente des maladies génétiques graves, elle touche un nouveau-né sur La maladie est due à la mutation d un gène qui induit une anomalie des sécrétions de mucus de l organisme, particulièrement au niveau du poumon et du pancréas. Les manifestations les plus fréquents sont des troubles respiratoires (toux, expectoration), digestifs (ballonnements, douleurs abdominales) et parfois des perturbations de la croissance. Document 1 Rappeler la définition d un gène et d une mutation. Présenter le phénotype macroscopique de la mucoviscidose, c est-àdire l ensemble des symptômes associés à cette maladie. En quoi la mutation d un gène est-elle responsable des symptômes observés chez les individus atteints de mucoviscidose? On cherche au cours de ce chapitre à faire le lien entre le phénotype macroscopique et les phénotypes moléculaires, gouvernés par le génotype. A Du génotype au phénotype, l exemple de la mucoviscidose Définition Le phénotype désigne l apparence extérieure d un individu. Le génotype désigne l ensemble des gènes d un individu 3

3 Activité 1 Étude de la mucoviscidose à toutes les échelles Recenser, extraire et organiser des informations. Communiquer dans un langage scientifiquement approprié : oral, écrit, graphique, numérique. Le corps de chacun d entre nous produit du mucus. Cette substance fluide tapisse et humidifie les canaux de certains organes de notre corps (poumons, pancréas etc.). Chez une personne atteinte de mucoviscidose, le mucus est épais et collant. Il reste dans les bronches et les voies respiratoires, favorisant la croissance d agents infectieux (virus et surtout bactéries). Il bouche aussi les canaux pancréatiques. Or, le pancréas sécrète des substances appelées enzymes, nécessaires à la dégradation des aliments en nutriments dans l intestin. Les personnes atteintes ont donc souvent des troubles digestifs. Les canaux d évacuation des spermatozoïdes dans les testicules sont également obturés : la stérilité est fréquente chez l homme ; les femmes sont habituellement fertiles. Le schéma ci-dessous présente la comparaison d un épithélium pulmonaire de personne saine (à gauche) et de personne malade (à droite). Un épithélium est un tissu de revêtement d un organe. Document 2 Mucus plus visqueux et plus abondant = mucoviscidose Vue microscopique d une coupe de bronche d un sujet sain Vue microscopique d une coupe de bronche d un sujet atteint de mucoviscidose Débris cellulaire Bactérie Mucus La protéine CFTR est malformée chez les personnes atteintes de mucoviscidose. Cette protéine, présente à la surface des cellules épithéliales, a plusieurs fonctions. Avant tout, il s agit d un canal à chlore qui fait sortir les ions Cl de la cellule. La sortie des Cl est accompagnée d une sortie d eau. Ce canal étant défectueux dans la mucoviscidose, la rétention dans la cellule des ions Cl empêche la sortie d eau et entraîne donc une déshydratation des sécrétions et du mucus ; celui-ci devient ainsi épais et visqueux. Document 3 Implication de la protéine CFTR Mucus hydraté et fluide Mucus visqueux Flux d eau Flux de C Protéine CFRT saine 4 Cellule productrice de mucus d un individu sain Cellule productrice de mucus d un individu atteint de mucoviscidose Protéine CFRT mutée Ion chlore

4 Le gène codant la protéine CFTR se trouve sur le bras long du chromosome 7. On compare les séquences nucléotidiques de ce gène chez un individu sain (allèle «sain») et chez un individu atteint de drépanocytose (allèle «muté») à partir du nucléotide Document 4 Comparaison des séquences des allèles du gène CFTR Allèle «sain» : A AAA GAA AAT ATC ATC TTT GGT GTT TTT Allèle «muté» : Deltaf508 AAA GAA AAT ATC ATT GGT GTT TTT Document 5 Le code génétique Questions Décrire le phénotype cellulaire observé chez un individu atteint de mucoviscidose. Présenter la fonction de la protéine codée par le gène CFTR et indiquer ce qui se passe chez un individu atteint de mucoviscidose. Rappeler la définition d un allèle. Comparer les deux allèles du gène CFTR. Que constatez-vous? A l aide des documents 4 et 5, écrire le début des séquences protéiques codées par l allèle sain et par l allèle muté. Réaliser un schéma-bilan présentant les différentes échelles d étude de la mucoviscidose (macroscopique, cellulaire, moléculaire). Le phénotype moléculaire (protéines) est donc à l origine du phénotype cellulaire, qui est lui-même à l origine du phénotype macroscopique. Les protéines sont responsables des phénotypes à toutes les échelles. Voyons maintenant les raisons qui font qu un individu développe un phénotype de type mucoviscidose. 5

5 Document 6 Arbre généalogique d une famille touchée par la mucoviscidose Un constat I 1 2 Femme saine Femme malade II Homme sain Homme malade III Fœtus I, II et III représentent les générations successives. Argumenter à partir de ce document le fait que la mucoviscidose est une maladie héréditaire. Comment la mucoviscidose est-elle transmise d une génération à l autre? Définition Les cellules somatiques sont celles qui ne participent pas à la production des gamètes (cellules de la peau, du foie etc.), les cellules germinales sont celles qui participent à la production des gamètes. Pour étudier la transmission d une maladie, il faut s intéresser aux génotypes des différents individus, c est-à-dire aux allèles qu ils possèdent. Toutes les cellules d un individu, qu elles soient somatiques ou germinales, portent les mêmes allèles au départ, mais leur ADN peut subir des mutations (voir chapitre 2 sur les processus de cancérisation). Seules les mutations portées par les cellules germinales sont transmises à la descendance. Chaque cellule d un être humain a 46 chromosomes organisés en 23 paires. Pour ce qui est des autosomes, c est-à-dire des chromosomes non sexuels, les deux chromosomes d une même paire portent les mêmes gènes mais pas forcément les mêmes allèles. Par exemple, considérons un gène codant la couleur des yeux qui existe sous deux allèles : allèle a («yeux bleus») et allèle A («yeux marron»). Une personne possédant les deux mêmes allèles (AA ou aa) est dite homozygote pour ce gène. Une personne qui a deux allèles différents (Aa) est hétérozygote pour ce gène. Dans le cas de la mucoviscidose, seuls les homozygotes portant deux versions de l allèle muté sont atteints de la maladie. Les hétérozygotes possédant un seul allèle muté ne sont pas atteints : on dit que l allèle muté est récessif et que l allèle sain est dominant. 6

6 Document 7 Homozygotie et hétérozygotie Chromosome porteur du gène couleur des yeux, allèle bleu. (cet allèle est récessif) Cellule homozygote d un individu de phénotype yeux bleus. Cellule homozygote d un individu de phénotype yeux bruns. Cellule hétérozygote d un individu de phénotype yeux bruns. Chromosome porteur du gène couleur des yeux, allèle brun. (cet allèle est dominant) Activité 2 Transmission de la mucoviscidose entre les générations Recenser, extraire et organiser des informations. Comprendre le lien entre les phénomènes naturels et le langage mathématique. On réalise une électrophorèse des protéines épithéliales CFTR de trois personnes de cette famille. Une technique à connaître : l électrophorèse Une électrophorèse consiste à faire migrer des molécules chargées dans un champ électrique. La distance de migration (par rapport au point de dépôt) dépend de la masse de la molécule et de sa charge. Plus une molécule est légère, plus elle va migrer loin de son point de dépôt. Deux molécules différentes auront donc des distances de migration différentes. L emplacement des molécules est ensuite révélé par un marqueur coloré : on voit apparaître des «bandes». Une bande représente un grand nombre de molécules de même nature. On peut réaliser des électrophorèses d acides nucléiques (ARN, ADN) ou de protéines. Document 8 Des résultats d électrophorèse Puits de dépôt Bande A Bande B II 2 II 1 II 3 Sens de migration des protéines 7

7 Questions A l aide du document 6 précédent, déterminer les allèles du gène CFTR possédés par les personnes : I1, I2, II1, II4, II5, III1, III2. A l aide du document 8, déterminer quelle bande correspond à la version saine de la protéine, et quelle bande correspond à la version mutée. En déduire les génotypes des individus II2 et II3. Déterminer la probabilité que le fœtus III3 soit atteint de mucoviscidose. On considère que : le nombre de personnes hétérozygotes pour ce gène est de 1/25 en France (soit 4 % de la population) les couples de parents se forment de manière aléatoire les homozygotes malades ne se reproduisent pas. Calculer la probabilité qu un enfant qui naît en France soit atteint de mucoviscidose. Pour aller plus loin La plupart des maladies causées par la mutation d un seul gène sont caractérisées par des allèles récessifs. Toutefois, il existe des exceptions, par exemple la chorée de Huntington qui est due à la mutation du gène de la hungtingtine situé sur le chromosome 4. Dans ce cas, l allèle muté est dominant et l allèle sain est récessif. Cette maladie, appelée aussi «danse de saint-guy», se caractérise par des atteintes neurologiques, des mouvements involontaires et saccadés, et une évolution progressive vers la démence. On s intéresse aux possibilités thérapeutiques offertes aux malades atteints de mucoviscidose. Quelles possibilités thérapeutiques s offrent aux malades atteints de mucoviscidose? Activité 3 Mucoviscidose : la soigner la guérir? Communiquer dans un langage scientifiquement approprié : oral, écrit, graphique, numérique. Montrer de l intérêt pour les progrès scientifiques et techniques. Document 9 Le principe de la thérapie génique La thérapie génique est une méthode thérapeutique, pour l heure expérimentale, qui repose sur une idée simple : si un gène est responsable d une maladie (ici, CFTR), il suffit de remplacer l allèle défectueux par l allèle intact pour guérir la maladie. Un allèle thérapeutique doit être introduit dans les cellules cibles du patient. Pour cela, il faut un support capable de transporter le nouvel allèle 8

8 jusqu au noyau de la cellule à traiter : le vecteur. Le vecteur doit être capable de traverser la membrane, puis d insérer l allèle d intérêt dans le génome de la cellule. Souvent, on utilise comme vecteurs des rétrovirus, c est-à-dire des virus ressemblant au VIH. On retire le génome viral et on le remplace par l allèle d intérêt. Les protéines de surface du virus sont modifiées pour qu il infecte spécifiquement certains types de cellules. Les rétrovirus ainsi modifiés sont mis en contact avec les cellules du patient. Document 10 Présentation du VIH Le VIH est le virus responsable du SIDA. Les virus sont des agents infectieux de petite taille (quelques centaines de nanomètres), ayant obligatoirement besoin d infecter une cellule pour se reproduire. Leur génome peut être sous forme d ADN (adénovirus) ou d ARN (rétrovirus). Le VIH est un rétrovirus. Protéine servant à la reconnaissance et à la fusion avec la cellule cible. Membrane Génome à ARN Enzymes Taille : 120 mm Document 11 Le cycle du VIH 1- Un virus vient s accoler à la membrane d un lymphocyte T4. 2- Il injecte son ARN dans le cytoplasme cellulaire. 3- Cet ARN est répliqué en ADN par une enzyme virale. 4- Cet ADN s incorpore dans l ADN cellulaire. 5- L ADN est lu et transcrit. 6- ARN, enzymes et protéines virales s accumulent. 7- Des milliers de virus bourgeonnent sur la membrane cellulaire. 8- Ces virus se dispersent, la cellule meurt. 9

9 Questions Les malades atteints de mucoviscidose sont souvent traités par oxygénothérapie et par kinésithérapie respiratoire. Rechercher des informations sur le principe de ces deux traitements médicaux et expliquer en quoi ils peuvent soulager les malades. A l aide des documents 9 et 10, justifier en quoi le VIH représente un bon vecteur pour l allèle d intérêt. Réaliser un schéma-bilan présentant le principe de la thérapie génique. Pour en savoir plus Les virus ne sont pas indépendants du point de vue de leur réplication : ils ont besoin d infecter une cellule-hôte pour pouvoir se reproduire. C est pourquoi ils ne sont pas considérés comme des «êtres vivants». Les virus infectent tous les types cellulaires : cellules végétales, animales, bactéries. Leur origine évolutive reste non élucidée, deux hypothèses étant retenues. Le première (hypothèse destructive) postule que les virus seraient des cellules ayant régressé jusqu à perdre leur autonomie réplicative. La seconde (hypothèse constructive) postule que ce sont des fragments de matériel génétique, ADN ou ARN libres, qui auraient progressivement acquis une certaine indépendance. Document 12 Schéma comparatif virus/bactérie Double membrane prise à la cellule hôte Coque protéique Génome à ARN Protéines (quelques) VIH (100nm) agent infectieux obligatoire Double membrane Ribosomes Nombreuses protéines 1 chromosome formé d ADN Cytoplasme Bactérie (1 µm) organisme autonome Les malades sont soignés par oxygénothérapie : dans un environnement plus riche en oxygène, leurs poumons malades ont moins de mal à s approvisionner correctement en O 2. La kinésithérapie respiratoire consiste à faire réaliser des mouvements provoquant l expectoration du mucus superflu. Pour l heure, aucun traitement ne permet de guérir la maladie mais la thérapie génique est en cours d expérimentation. Cette technique permettrait de remplacer l allèle muté par un allèle sain : le patient retrouverait donc un phénotype normal à toutes les échelles. À retenir La mucoviscidose est une maladie fréquente, provoquée par la mutation du gène CFTR. Cette mutation provoque la modification d une protéine responsable de la fluidité des mucus de l organisme. La mucoviscidose est transmise de manière héréditaire. L étude d un arbre généalogique permet de prévoir le risque de transmission. 10

10 B Déterminisme génétique et facteurs environnementaux, l exemple du diabète de type II On s intéresse maintenant au phénotype diabétique. Sur le plan clinique, cette pathologie se caractérise par un taux de glucose dans le sang (glycémie) supérieur à la normale, et ce de façon permanente. On parle d hyperglycémie chronique. Cette maladie touche plus de 100 millions de personnes dans le monde et sa prévalence ne cesse d augmenter : le diabète est devenu un véritable problème de santé publique. En temps normal, la glycémie est régulée par des hormones sécrétées par le pancréas. Une hormone est une molécule sécrétée par un groupe de cellules (glande endocrine) et libérée dans le sang. Elle peut se fixer sur certaines cellules appelées «cellules-cibles» et provoquer une modification du fonctionnement de ces cellules. Les hormones sont appelées «messagers chimiques». Les hormones pancréatiques sont l insuline et le glucagon : quand la glycémie augmente, suite à un repas, le pancréas sécrète de l insuline, ce qui provoque la mise en réserve du glucose par les cellules-cibles (en particulier les cellules du foie et des muscles) quand la glycémie baisse, en période de jeûne, le pancréas sécrète du glucagon, ce qui provoque la libération de glucose par les cellulescibles. Document 13 La régulation de la glycémie Augmentation de la glycémie Glycémie élevée Organe touché par le diabète II Foie Diminution de la glycémie Glucagon Insuline Glycémie faible Pancréas Organe touché par le diabète I Note : ces détails ne sont pas à connaître, ils visent simplement à mieux expliquer ce qu est le diabète de type II. 11

11 Sur le plan métabolique, on distingue deux types de diabètes : le diabète de type I (10% des diabétiques) : les cellules pancréatiques sécrétrices d hormones sont détruites ; le malade ne produit plus d insuline et ne peut plus mettre en réserve le glucose, qui s accumule dans le sang le diabète de type II (90% des diabétiques) : les cellules-cibles ne réagissent plus à l insuline. Le pancréas fonctionne plus ou moins normalement, mais les messages qu il envoie ne sont plus traités par les cellules-cibles. Document 14 Hérédité et risque de diabète 100 Risque de développer un diabète (en %) Jumeau vrai diabétique Frère ou sœur diabétique Père ou mère diabétique Pas de diabétique dans la famille Questions Si une personne a un vrai jumeau atteint de mucoviscidose, quelle est sa probabilité d être aussi atteint par la maladie? Justifier votre réponse. Obtient-on les mêmes résultats pour le diabète de type II? Formuler des hypothèses sur l impact du génome sur l apparition du diabète de type II. Définition Le polymorphisme est le fait qu un gène puisse exister sous forme de plusieurs allèles. Activité 4 Les causes de l apparition du diabète de type II Comprendre qu un effet peut avoir plusieurs causes. Manifester de l intérêt pour la vie publique et les grands enjeux de la société. Être capable d attitude critique face aux ressources documentaires. On s intéresse au gène de la glycogène synthase (GYS). Ce gène est polymorphe, c est-à-dire qu il existe sous deux allèles, GYS1 et GYS2. Les données épidémiologiques sont les suivantes : 12

12 Document 15a Diabète et gène GYS Génotype Fréquence chez les individus non diabétiques Fréquence chez les individus diabétiques de type II GYS1GYS1 92 % 70 % GYS1GYS2 ou GYS2GYS2 8 % 30 % Document 15b Document 15c Document 16 Diabète et gène ENPP1 «Le premier lien génétique et physiologique entre l obésité commune de l enfant, l obésité sévère de l adulte et le diabète de type 2 a été identifié récemment. Il s agit du gène ENPP1, un inhibiteur du récepteur de l insuline dont les mutations, retrouvées dans plusieurs populations européennes, entraînent une résistance à l insuline au niveau du foie, du pancréas et probablement du cerveau. Ces mutations sont responsables d obésité précoce et de diabète.» D après communiqué du CNRS, n 726, Diabète et calpaïnes Les protéines de la famille des Calpaïnes sont des protéases, enzymes capables de digérer des protéines. L un des membres de cette famille semble lié au diabète de type II : il s agit de la Calpaïne 10 (CAPN-10). Ce n est pas la première fois qu une protéase est reliée au diabète : parmi les gènes soupçonnés de prédisposition au diabète, on retrouve déjà deux autres protéases (la carboxypeptidase E et la convertase 1). Diabète et facteurs environnementaux Poids normal Surpoids Obésité A S A S A S Diabète type 2 0,8 1,0 3,2 3,8 11,0 11,9 A= actif S = sédentaire Risques relatifs de diabète de type II en fonction du poids et de l activité physique chez des femmes américaines. Questions Justifier le fait que le gène GYS pourrait être impliqué dans le diabète de type II. Justifier le nom de «polygénique» désigné pour décrire une pathologie telle que le diabète de type II. A l aide du document 16, identifier un facteur environnemental impliqué dans la survenue du diabète de type II. Définition L épidémiologie est l étude des facteurs influant sur la santé et les maladies des populations humaines. 13

13 Voici une question trouvée sur un forum médical : «ma mère est diabétique de type II, je voulais savoir la probabilité que moi ou mon fils développions également cette maladie?». Indiquer quelle réponse vous proposeriez à cette personne. En feuilletant le journal, vous tombez sur un article intitulé «Le gène du diabète enfin identifié». Expliquer quelle serait votre réaction face à cet article. La mucoviscidose fait partie des rares maladies à déterminisme «monogénique», c est-à-dire causée par un seul gène. Le plus souvent, l impact du génome sur la santé n est pas un déterminisme absolu : il induit seulement une prédisposition. Il existe plusieurs gènes dont certains allèles favorisent le développement du diabète de type II, sans pour autant le rendre certain. Ces gènes sont situés sur des chromosomes différents et interviennent dans des voies métaboliques variées. L environnement joue aussi un rôle important : l apparition d un diabète de type II est beaucoup plus fréquente chez les personnes en surpoids, par exemple. À retenir Le développement d une maladie dépend de l interaction complexe entre facteurs du milieu et génome. Une meilleure connaissance des gènes de prédisposition ou des facteurs de risques environnementaux peut aider à prévenir ou à mieux prendre en charge l apparition de la maladie. Toutefois, la connaissance du risque peut être source d angoisse pour un individu. Ceci soulève des problèmes éthiques importants. Bilan Certaines maladies, comme la mucoviscidose, sont provoquées par la mutation d un seul gène. Les probabilités de transmission héréditaire sont alors bien connues. Un des moyens de guérir la maladie serait le remplacement de l allèle défectueux En revanche, la plupart des maladies, dont le diabète de type II, ne sont pas sous la gouvernance d un seul gène. Leur survenue est due à la conjonction de plusieurs gènes possédant des allèles de prédisposition et à leur interaction avec des facteurs de l environnement. 14

14 Document 17 Schéma-bilan : les échelles d étude du phénotype dans le cas d une maladie à déterminisme monogénique (mucoviscidose) CI mucus fluide Phénotype moléculaire Phénotype cellulaire Membrane cellulaire mucus visqueux Protéine CFRT saine Protéine CFRT mutée Bactérie Individu sain Phénotype macroscopique Individu malade Débris cellulaire Document 18 Schéma bilan : interactions gènes-environnement dans le cas d une maladie à déterminisme polygénique (diabète II) Prédisposition génétique (allèles de susceptibilté) Facteurs environnementaux obésité sédentarité Risque plus ou moins élevé de développer un diabète de type II 15

15 2 Perturbation du génome et cancérisation Pour s interroger Le cancer en France Avec chaque année environ personnes traitées et décès, le cancer représente la première cause de mortalité en France, devant les pathologies cardiovasculaires. Un tiers des décès masculins et un quart des décès féminins lui sont dus. Bien que sa mortalité diminue depuis deux décennies, au moins pour certains types de cancer, son incidence globale a augmenté de 60 %. Ceci peut s expliquer par le vieillissement de la population, le développement des techniques de dépistage et l impact de l environnement. Les personnes âgées sont le plus souvent touchées mais le cancer atteint aussi les enfants et représente la deuxième cause de mortalité avant 14 ans (20 % des décès). Le dépistage précoce étant gage d un bon pronostic dans beaucoup de cancers, des efforts considérables sont menés en ce domaine. Questions Rechercher les types de cancers les plus fréquents. Indiquer le nombre de décès dus au cancer dans la population mondiale. Expliquer pourquoi le cancer est considéré comme un problème de santé publique majeur. A peut près tous les tissus peuvent être atteints par des cancers, mais certains y sont davantage sujets que d autres. Comment expliquer l apparition d un cancer chez un individu? A Apparition d un phénotype cancéreux Un cancer est une prolifération anormale et incontrôlée de certaines cellules, qui se divisent jusqu à former une tumeur. En temps normal, la division est régulée par des gènes dits «suppresseurs de tumeurs» ou «anti-oncogènes», qui empêchent la cellule de trop se diviser en contrôlant le cycle cellulaire. Pour savoir si une tumeur est bénigne (non cancéreuse) ou maligne (cancéreuse), on prélève quelques cellules et on les met en culture dans 16

16 une boîte de Pétri. Si les cellules ne forment qu une seule couche puis cessent de se diviser, la tumeur est bénigne ; si les cellules forment plusieurs couches, la tumeur est maligne. Document 1 Tumeur bénigne et tumeur maligne Boîte de pétri avec milieu de culture pour cellules Quelques cellules suspectes sont mises en culture Les cellules cessent de se diviser quand elles remplissent toute la boîte Les cellules se divisent sans arrêt Activité 3 tumeur bénigne Gènes BRCA et cancer du sein tumeur maligne Recenser, extraire et organiser des informations. Communiquer dans un langage scientifiquement approprié : oral, écrit, graphique, numérique. Dans le cas du cancer du sein, deux anti-oncogènes ont été identifiés : BRCA1 et BRCA2 (Breast Cancer). On s intéresse seulement à BRCA1 : ce gène existe sous deux allèles, BRCA1s (allèle sain) et BRCA1m (allèle non fonctionnel). On s intéresse à une femme dont les cellules, somatiques et germinales, sont hétérozygotes pour le gène BRCA1. Questions Rappeler le nom du processus de division cellulaire. Pourquoi qualifie-t-on les cellules filles de «clones»? Il peut arriver qu une cellule-fille perde accidentellement un fragment de chromosome. Indiquer le nom de ce phénomène. Que se passe-t-il s il s agit du fragment contenant BRCA1s? Même question pour BRCA1m. Définition La mort cellulaire programmée, ou apoptose, est un processus naturel d élimination de certaines cellules, contrôlé par l organisme. 17

17 Résumer par un schéma-bilan le mode d action des anti-oncogènes et leur intervention dans l apparition d un cancer. Pour en savoir plus Certains cancers, comme les leucémies, affectent les tissus liquides de l organisme. On n observe pas de tumeur mais une prolifération anormale des leucocytes (globules blancs). De plus, ces leucocytes sont trop «jeunes» et remplissent mal leur fonction. La personne se retrouve alors en état immunodéprimé et devient très sensible à toutes les infections. Contrairement à la plupart des cancers, les leucémies atteignent surtout les enfants. À retenir Des modifications accidentelles du génome peuvent se produire dans des cellules somatiques et se transmettre à leurs descendantes. Elles sont à l origine de la formation d un clone cellulaire porteur de ce génome modifié. La formation d un tel clone est parfois le commencement d un processus de cancérisation. Les cellules cancéreuses possèdent parfois de graves perturbations du génome, avec notamment des polyploïdisations (la cellule possède trop de chromosomes), des fracturations des chromosomes etc. Document 2 Un constat Évolution de la consommation de cigarettes et évolution de la fréquence du cancer du poumon chez l homme Nombre de cigarettes fumées (par personne et par an) Morts par cancer du poumon (pour individus) À l aide du document 2, établir un lien entre la consommation de tabac et l apparition du cancer du poumon. Une question Quels sont les facteurs environnementaux susceptibles d influencer l apparition d un phénotype cancéreux? Comment ces facteurs agissent-ils sur le processus de cancérisation? 18

18 B Activité 2 Document 3 Les facteurs environnementaux favorisant les cancers Les facteurs environnementaux susceptibles de favoriser l apparition de mutations sont appelés agents mutagènes. Mode d action d un agent mutagène chimique Recenser, extraire et organiser des informations. Comparaison du 5BU et de la thymine O O N C C Br N C C CH 3 O C N C O C N C 5-Bromo-uracile (5BU) Thymine Questions Activité 3 Le 5BU a tendance à se transformer en une forme instable qui s apparie avec la guanine et non avec l adénine. Justifier le nom d «analogue de base» donné au 5BU. Expliquer en quoi cette molécule est susceptible de provoquer des mutations de l ADN. D autres agents chimiques, comme les goudrons de la cigarette, sont des «agents intercalants» : ils se coincent dans la molécule d ADN et la tordent, provoquant des mutations. Le tabagisme est responsable de 80 % à 90 % des cas de cancer du poumon. L inhalation répétée de fibres d amiante cause aussi souvent des cancers broncho-pulmonaires. Ce cancer est particulièrement menaçant, car il peut plus facilement se propager dans le reste du corps que d autres types de cancer. En effet, tout le sang passe par les poumons pour être oxygéné, et les poumons sont en contact étroit avec plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques. Quand un cancer commence à se disséminer dans l organisme entier, on parle de métastases. Mode d action d un agent mutagène physique Recenser, extraire et organiser des informations. Être capable d attitude critique face aux ressources documentaires. Les rayons UV du Soleil provoquent parfois des dimères de thymine, c est-à-dire l apparition de liaisons covalentes entre deux thymines adjacentes (situées sur le même brin). Ces dimères peuvent être réparés par la cellule, mais le système de réparation peut entraîner des substitutions ou des délétions de nucléotides. La mélanine, molécule de couleur noire 19

19 produite par les cellules de la peau, sert à protéger le matériel génétique des rayons UV. En réaction à une exposition prolongée au soleil, les cellules ont tendance à produire davantage de mélanine : la peau bronze. Document 4a Dimères de thymine Liaison hydrogène A C T T C G T T Dimère thymine T G A A G C Document 4b Épaisseur de la couche d ozone dans le monde En août 2003 : Beaucoup d ozone Peu d ozone Rechercher (sur Internet ou dans des livres) la fonction de la couche d ozone présente dans l atmosphère moyenne. Au nord de l Australie, une personne sur deux a un cancer de la peau! Mettre en relation les deux documents pour expliquer ce chiffre étonnant. L exposition à des rayonnements radioactifs peut également être source de mutation. Les rayonnements de haute énergie libérés par les désintégrations induisent des cassures dans les molécules d ADN. La catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine a été source de nombreux cancers et malformations. Un quart de siècle plus tard, le site contaminé reste source de danger pour les populations locales. Un autre facteur peut aussi intervenir dans l apparition de certains types particuliers de cancers Activité 4 Virus et cancer du col de l utérus Recenser, extraire et organiser des informations. Communiquer dans un langage scientifiquement approprié. Les HPV (Human Papillomavirus) sont un groupe de virus à ADN, il en existe plus de 200 types différents. Ces virus se transmettent lors de contacts peau à peau avec une personne infectée (région buccale ou gé- 20

20 nitale). Les lésions génitales dues à des papillomavirus humains ont une prévalence élevée : près de 25 % de la population féminine pubère, dont de nombreuses jeunes filles de moins de 20 ans. Plus de la moitié des lésions mineures régressent spontanément en quelques années, 10 % évoluant vers des lésions majeures. Environ 5 % des lésions majeures évoluent vers un cancer. Comme le VIH, le HPV pénètre dans la cellule hôte et va insérer son génome à l intérieur de celui de la cellule infectée. Le lieu d insertion du génome viral dans le génome humain semble plus ou moins aléatoire. Document 5 Quelques données relatives au chromosome 17 Lieux d insertion possible du génome du HPV gène MDCR gène ASPA gène CTNS gène P53 gène ALDH10 (formation du cerveau lors du développement) (fabrication de l acide aspartique) (fabrication d une protéine membranaire des lysosomes) (suppression de tumeur) (métabolisme de l alcool) gène PMP22 (fabrication de la gaine isolante des neurones) Carte génétique de quelques gènes du bras court du chromosome 17 Questions Mettre en relation les informations ci-dessus pour indiquer ce qui se passe si le génome viral s insère au niveau du site 1. Même question pour les sites 2 et 3. Réaliser un schéma-bilan expliquant dans quel(s) cas les infections à papillomavirus peuvent donner un phénotype cancéreux. Le principal gène suppresseur de tumeur impliqué dans les processus de cancérisation est le gène p53. En temps normal, il contrôle la mort cellulaire programmée et limite la division. Sa mutation serait à l origine de près de la moitié des cas de cancers, tous types confondus. À retenir Des modifications somatiques du génome surviennent par mutations spontanées ou favorisées par un agent mutagène de nature chimique ou physique. D autres sont dues à des infections virales. 21

21 C Prévention et dépistage des cancers Les HPV sont responsables de 90 % des cas de cancer du col de l utérus. Comment peut-on éviter les infections virales à papillomavirus? Activité 5 La vaccination contre les HPV Recenser, extraire et organiser des informations. Avoir une bonne maîtrise de son corps. Document 6a Fiche technique du Gardasil Gardasil (laboratoire Sanofi Pasteur) est un vaccin prophylactique contre certains HPV, ce qui signifie qu il est conçu pour empêcher l établissement des infections à HPV. Le principe actif est composé de protéines L1 de Papillomavirus Humains issues des types HPV 6, 11, 16 et 18. Le schéma de vaccination comprend 3 injections intramusculaires de 0,5 ml administrées selon le schéma suivant : La 2e injection intervient 2 mois après la première et la 3e injection intervient 4 mois après la 2e injection. L arrêté de remboursement a été publié en 2007 au Journal Officiel. Gardasil est remboursé à 65 % pour les jeunes femmes visées par les recommandations. Il est commercialisé au prix public de 135,59 TTC la dose. On suit la production d anticorps anti-hpv tout au long de la période de schéma vaccinal. Document 6b Production d anticorps au cours de la phase de vaccination Concentration d anticorps (unités internationales) Temps Injection le 1 er jour Injection au bout de 2 mois Injection au bout de 6 mois 22

22 Document 6c Questions Avis du Haut Conseil de la Santé Publique sur le vaccin Gardasil La vaccination contre les Papillomavirus Humains est recommandée pour les jeunes filles de 15 à 23 ans sous réserve que la vaccination ait lieu au plus tard dans l année suivant le début de l activité sexuelle Le vaccin ne couvre que 4 des virus cancérigènes qui sont à l origine de seulement 70 % des cancers du col de l utérus, c est pourquoi il est indispensable de faire des frottis cervico-vaginaux de dépistage réguliers. Rappeler les définitions des termes : antigène, anticorps, donner le nom des cellules productrices d anticorps. A l aide du document 6a, identifier les antigènes utilisés pour la vaccination à Gardasil. Expliquer pourquoi la production d anticorps est beaucoup plus importante lors de la 2 e injection que lors de la 1 e injection. Certains vaccins ne comportent qu un seul épisode vaccinal. Indiquer à quoi servent les 2 e et 3 e injections de Gardasil. Indiquer pourquoi ce vaccin doit être réalisé au plus tard un an après le début de l activité sexuelle. Pour en savoir plus La vaccination n a pas été inventée par Pasteur. Le principe existait déjà bien avant! Dès le 18 e siècle, des paysans avaient remarqué que les vachères qui étaient en contact avec des vaches atteintes d une maladie du pis appelée «vaccine» (du latin vacca, vache) semblaient protégées contre la variole humaine. Comme les symptômes de la vaccine étaient beaucoup plus bénins que ceux de la variole, certaines personnes s inoculaient volontairement du pus tiré de pustules de vaches pour se prémunir contre la variole. En 1796, le médecin anglais Jenner inocule du pus de vache à un enfant, puis trois mois plus tard, tente de lui inoculer la variole. L enfant ne tombe pas malade : il était immunisé. Jenner se battra pour que l on reconnaisse l efficacité de l immunisation. Pasteur est en revanche le premier à expliquer le principe de la vaccination et à la diffuser à grande échelle. La plupart des cancers n étant pas causés par des agents infectieux, il n existe pas de vaccination possible. Une des méthodes pour éviter le cancer est de ne pas s exposer aux agents mutagènes risquant de le déclencher. Par exemple, les peaux claires doivent absolument éviter l exposition aux UV car leur faible teneur en mélanine les expose à des cancers. Toutefois, si une tumeur apparaît, le pronostic est d autant meilleur que la personne est prise en charge tôt. Il est donc indispensable d effectuer des dépistages systématiques pour les populations à risque. 23

23 Activité 6 Document 7a Cancer du sein et cancer de la prostate Manifester de l intérêt pour la vie publique et les grands enjeux de la société. Avoir une bonne maîtrise de son corps Le cancer du sein concerne une femme sur 8 Le dépistage du cancer du sein, organisé par les pouvoirs publics, est généralisé sur l ensemble du territoire français depuis 2004, sans avance de frais. A l occasion d Octobre rose, mois dédié au cancer du sein, l Institut National du Cancer met en place, en lien avec le ministère chargé de la Santé et les régimes d Assurance Maladie, un dispositif d information visant à inciter les femmes concernées à participer au dépistage organisé du cancer du sein. En 2010, deux axes sont privilégiés : d une part, tenter de convaincre directement les femmes réticentes en s appuyant sur une argumentation rationnelle ; d autre part, mobiliser les proches des femmes concernées pour qu ils les incitent à participer au programme de dépistage. Document 7b Et le cancer de la prostate, un homme sur 9 Le cancer de la prostate peut être dépisté par l augmentation d une protéine dans le sang : l antigène prostatique spécifique ou APS. L APS est une substance produite par la prostate. Cependant, un résultat élevé à ce test ne signifie pas forcément qu il y a cancer. En effet, une quantité de plus de 4 nanogrammes/ml de cette protéine dans le sang est associée à un cancer de la prostate dans environ 25 % des cas et à un autre trouble de la prostate dans 75 % des cas. De plus, le dosage de l APS ne décèle pas tous les cas de cancers. Lors d une étude évaluant l efficacité du test de l APS, 15 % des hommes ayant obtenu un résultat négatif à ce test avaient un cancer de la prostate. Questions Rechercher les conditions que doivent remplir les femmes pour pouvoir participer gratuitement au dépistage ainsi que les deux méthodes utilisées pour vérifier la présence d une tumeur. Expliquer pourquoi le dépistage du cancer de la prostate par dosage de l APS n a pas été généralisé. Pour les populations à risque, par exemple avec des antécédents familiaux de cancers, un dépistage génétique peut permettre d évaluer le risque de développer une tumeur. Toutefois, la survenue d un cancer dépend souvent de l interaction du génome avec les facteurs environnementaux. La connaissance du génome seul ne permet pas de prédire à coup sûr l apparition d un cancer. 24

24 À retenir La connaissance de la nature des perturbations du génome responsable d un cancer permet d envisager des mesures de protection (évitement des agents mutagènes, surveillance, vaccination). Pour aller plus loin Que faire si un cancer est déjà présent? Plusieurs méthodes curatives sont utilisées pour soigner les patients. La chirurgie et la radiothérapie sont des traitements particulièrement efficaces lorsqu un cancer est limité à une seule région de l organisme. La chirurgie consiste à retirer la tumeur en opérant le malade. La radiothérapie consiste à irradier les cellules cancéreuses et à les rendre ainsi incapables de se diviser. Si le cancer est plus diffus, la chimiothérapie devient indispensable. Il s agit souvent d un cocktail de médicaments permettant de limiter la mitose voire de détruire les cellules cancéreuses. Malheureusement, ces molécules ne sont pas toujours bien ciblées et attaquent parfois d autres cellules comme les leucocytes ou les follicules pileux (la personne perd alors ses cheveux). Document 8 Schéma-bilan : le cancer et sa prévention J ai une prédisposition génétique au cancer du colon Tumeur cancéreuse Cellule du colon Perte de l activité anti-cancer Pas de dépistage Chromosome portant un gène anti-cancer du colon : Bilan Perte du gène A Alimentation agressive pour l intestin : matières grasses, alcool... (facteurs du milieu) Dépistage : - dosage marqueurs sanguins - radiographie - échographie Soins : - chimiothérapie - chirurgie - radiothérapie Le cancer est lié à une prolifération anormale des cellules. Ces mitoses incontrôlées sont dues à des mutations de gènes contrôlant le cycle cellulaire. Les mutations peuvent être causées par des agents mutagènes (physiques : UV, chimiques : goudrons) ou encore par des infections virales (ex : papillomavirus). Le traitement d un cancer est d autant plus efficace qu il est commencé précocement : un dépistage régulier est donc nécessaire pour les populations à risque. 25

25 3 Variation génétique bactérienne et résistance aux antibiotiques Définition Une maladie nosocomiale est une infection contractée en milieu hospitalier. Les antibiotiques sont des molécules chargées d éliminer certaines souches bactériennes ou tout au moins d empêcher leur prolifération. Les modes d action moléculaires des antibiotiques sont variés : ils peuvent bloquer la synthèse des protéines bactériennes, empêcher la réplication de l ADN, détruire la paroi etc. Un constat Pseudomonas aeruginosa, un parasite redouté des hôpitaux Pseudomonas aeruginosa est une bactérie pathogène, très résistante et responsable de nombreuses infections nosocomiales. C est l une des bactéries les plus difficiles à traiter cliniquement. Elle vit dans les sols et en milieu humide (nuages, robinets, bouchons) ; elle est aussi fréquente en milieu hospitalier. Elle se développe même dans de l eau distillée ou salée. On pense qu elle se renouvelle dans les hôpitaux via les fruits, plantes et légumes qui y entrent, c est pourquoi fleurs et plantes vertes sont interdites dans les chambres d hôpitaux. Les pathologies qu elle engendre sont diverses : infection de l œil, infection de plaies opératoires, méningites etc. De nombreuses souches de Pseudomonas aeruginosa développent des résistances aux antibiotiques, ce qui rend encore plus difficile leur éradication. Une question Comment une bactérie devient-elle résistante à certains antibiotiques? A L apparition de formes de résistance aux antibiotiques On s intéresse à quatre souches de P. aeruginosa, trois d entre elles possèdent une résistance à des antibiotiques, la 4 e est une souche sensible. Les trois activités suivantes portent sur les résistances de ces souches bactériennes. 26

26 Dans une première partie, on s intéresse à la résistance de P. aeruginosa aux antibiotiques de type macrolides. Activité 1 Résistance et protéine d efflux Recenser, extraire et organiser des informations On étudie l implication de la protéine MexAB-OprM dans la résistance de P. aeruginosa aux macrolides, des antibiotiques qui inhibent la synthèse des protéines en se fixant sur les ribosomes. Document 1 Concentration en macrolides à l extérieur et à l intérieur de chacun des types bactériens (unités arbitraires) Souche Pa1 Souche Pa2 Souche Pa3 Souche Pa4 Milieu intérieur Milieu extérieur Document 2 Présence de la protéine d efflux MexAB-OprM Une protéine d efflux est une pompe qui rejette certaines molécules hors de la cellule. Souches déposées Puits de dépôt MexAB-OprM Pa4 Pa3 Pa2 Pa1 Sens de migration des protéines Document 3 Comparaison des séquences des allèles codant pour la protéine MexR chez les 4 souches (positions 319 à 345) MexR est un répresseur de la protéine MexAB-OprM (il l empêche de s exprimer de manière importante). Souche P1 CAT GCG GAA GCC ATC ATG TCA TGA GTG (brin non transcrit) Souche P2 CAT GCG GAA GCC ATC ATG TCA TGC GTG (brin non transcrit) Souche P3 CAT GCG GAA GCC ATC ATG TCA TGC GTG (brin non transcrit) Souche P4 CAT GCG GAA GCC ATC ATG TCA TGC GTG (brin non transcrit) 27

27 Questions Document 4 A l aide du document 1, identifier une souche résistante aux macrolides. Justifier. A l aide des documents 1 et 2, proposer un mécanisme par lequel on pourrait expliquer la résistance de cette souche aux antibiotiques. Mettre en relation l ensemble des documents pour proposer une suite d événements rendant compte de la résistance de l une des souches bactériennes. On s intéresse maintenant à la résistance aux antibiotiques de la famille des beta-lactamines. Ces antibiotiques ont une structure moléculaire appelée «cycle beta-lactame». Mode d action des beta-lactamines Ce schéma n est pas à apprendre! Paroi bactérienne Chromosome bactérien Enzymes Cytoplasme 1- Ajout de ß lactamine à des bactéries à paroi. 2- Neutralisation des enzymes responsables de l intégrité de la paroi 3- Dislocation de la paroi et mort de la bactérie Ce cycle est capable de neutraliser les enzymes responsables de l intégrité de la paroi bactérienne. Pour agir, les beta-lactamines doivent pénétrer à l intérieur des bactéries. Les pénicillines sont une des principales familles de beta-lactamines. Pour en savoir plus La pénicilline est l un des antibiotiques les plus utilisés actuellement. Il a été découvert par le biologiste écossais Alexander Fleming en Ce dernier enquêtait sur les propriétés des staphylocoques. Il était déjà bien connu à cette époque en raison de ses premières découvertes et il avait la réputation d être un chercheur remarquable mais négligent ; il oubliait souvent les cultures sur lesquelles il travaillait et son laboratoire était en plein désordre. Après des grandes vacances, il remarqua que beaucoup de ses boîtes de culture avaient été contaminées par un champignon. Devant montrer son travail à un visiteur, il récupéra certaines des boîtes remarqua autour d un champignon une zone où les bactéries ne s étaient pas développées. Il isola un extrait de la moisissure, l identifia correctement comme étant un champignon de la famille du pénicillium et appela cette molécule «pénicilline». 28

28 Activité 2 Résistance et beta-lactamase Recenser, extraire et organiser des informations Certaines bactéries P. aeruginosa possèdent une enzyme appelée «beta-lactamase» qui coupe le cycle beta-lactame de la molécule antibiotique et la rend inopérante. Un chercheur a mélangé les boites, il se souvient que des deux souches Pa2 et Pa3 : l une possède la beta-lactamase et résiste aux beta-lactamines l autre souche est sensible aux beta-lactamines mais résiste à un autre antibiotique, la mitomycine. Vous décidez d aider ce chercheur à classifier ces deux souches. Pour cela, vous disposez du matériel suivant : des boîtes de Pétri (= petites boîtes en plastique remplies d une gélose permettant la croissance des bactéries) des échantillons des souches Pa2 et Pa3 une solution de beta-lactamine une solution de mitomycine de l eau distillée. Lorsque les bactéries survivent, elles recouvrent la gélose et forment une fine couche marron à sa surface. Lorsqu elles meurent, elles ne forment pas de couche marron. Questions La liste de matériel est incomplète. Préciser ce dont vous allez avoir besoin pour réaliser vos témoins. Schématiser un protocole expérimental permettant de tester la résistance des souches Pa2 et Pa3 aux deux antibiotiques. Indiquer les résultats obtenus si Pa2 était la souche résistante aux -lactamines et que Pa3 était la souche résistante à la mitomycine. On s intéresse maintenant à la souche Pa4 de Pseudomonas aeruginosa, résistante à l imipénem (un antibiotique). Activité 3 Résistance de P. aeruginosa et porines Recenser, extraire et organiser des informations Les porines sont des protéines présentes à l intérieur des membranes. Elles forment de petits tunnels dans les membranes et laissent diffuser de petites molécules entre le cytoplasme et le milieu extérieur. 29

29 Document 5a Aspect de la membrane plasmique d une souche non résistante et de la souche Pa4 P. aeruginosa souche 1 P. aeruginosa souche 2 P. aeruginosa souche 3 P. aeruginosa souche 4 Dessins de bactéries Porine avec son canal permettant le passage des petites molécules (leur taille est très exagérée sur les dessins de bactérie). Document 5b Comparaison de la taille du gène de la porine Odrp chez les deux souches (en paires de bases) Souche non résistante Souche Pa4 Taille L augmentation de taille du gène s explique par l insertion d un morceau d ADN étranger au milieu de la séquence codante. Question Mettre en relation les deux documents pour expliquer le mécanisme à l origine de la résistance de P4 à l imipénem. Des mutations spontanées affectant les gènes de certaines bactéries sont donc à l origine de l émergence de souches résistantes aux antibiotiques. D autre part, nous avons vu lors des chapitres précédents que la mutation était un phénomène rare en raison de la fidélité du système de réplication de l ADN. Comment se fait-il qu avec une si faible fréquence de mutation, on retrouve autant de souches bactériennes résistantes? Activité 4 Bactéries et fréquence de mutation Recenser, extraire et organiser des informations 30

30 Document 6 Les sites de mutation au sein des gènes de résistance On considère qu au sein du gène du répresseur de la beta-lactamase, il existe 4 sites de mutations possibles, c est-à-dire 4 nucléotides dont la mutation peut conduire à une production accrue de beta-lactamase. On estime que la probabilité de mutation sur chaque nucléotide du génome bactérien est de 10-6 : à chaque division bactérienne, un nucléotide sur un million est modifié. Au sein du gène MexR, il existe 5 sites de mutation. Questions Calculer la probabilité d acquisition d une résistance aux beta-lactamines pour une bactérie P. aeruginosa. Calculer la probabilité d apparition simultanée d une résistance aux beta-lactamines et aux macrolides chez une même bactérie. On considère qu une bactérie P. aeruginosa se divise toutes les deux heures. On met en culture une seule bactérie ne possédant aucune résistance aux antibiotiques. Calculer le nombre de mutants résistants aux beta-lactamines au bout de trois jours. Remarque Les mécanismes moléculaires des phénomènes de résistance aux antibiotiques ne sont pas à connaître. Ils servent seulement de support et d illustration à ce chapitre. À retenir Des mutations spontanées provoquent une variation génétique dans les populations de bactéries. Parmi ces mutations, certaines font apparaître des résistances aux antibiotiques. B La dissémination des formes de résistance aux antibiotiques Depuis 2002, les pouvoirs publics et la Caisse nationale d assurance maladie ont mené des campagnes d information visant à réduire la consommation d antibiotiques en France. Cet ensemble de campagnes, intitulé «Les antibiotiques, c est pas automatique», vise à informer le public sur l inutilité des antibiotiques dans certaines situations. L utilisation abusive d antibiotiques a tendance à faire augmenter la proportion de souches résistantes. La campagne a été diffusée sur de nombreux supports et coûté près de 500 millions d euros. 31

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype

Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chapitre 2 - Complexité des relations entre génotype et phénotype Chaque chromosome est en double exemplaire Donc chaque gène (situé sur son locus) est en double exemplaires : et peut être sous différente

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

Information génétique

Information génétique chapitre 3 Information génétique et division cellulaire L étude de la division cellulaire est abordée pour découvrir comment est transmise et conservée l information génétique portée par les chromosomes.

Plus en détail

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement I- Les microbes dans notre environnement Qu est-ce qu un microbe? Où se trouvent-ils?

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

Le VIH et votre foie

Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Que dois-je savoir au sujet de mon foie? Votre foie joue un rôle incroyablement important. Il filtre votre sang en éliminant les substances nocives (toxiques)

Plus en détail

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES CHAITRE 3 LA SYNTHESE DES ROTEINES On sait qu un gène détient dans sa séquence nucléotidique, l information permettant la synthèse d un polypeptide. Ce dernier caractérisé par sa séquence d acides aminés

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

Dépistage drépanocytose. Édition 2009

Dépistage drépanocytose. Édition 2009 Dépistage drépanocytose Édition 2009 ÊTre hétérozygote et alors Madame, Monsieur, Comme tous les nouveau-nés, votre bébé a eu un prélèvement de sang au talon. Ce prélèvement a été réalisé dans le cadre

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la élever CommenT UN enfant ayant une drépanocytose Q Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de drépanocytose. Aujourd hui, votre enfant va bien,

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

Le VIH et votre cœur

Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Le VIH et votre cœur Que dois-je savoir au sujet de mon cœur? Les maladies cardiovasculaires représentent une des cause les plus courante de décès, elles incluent: les maladies coronariennes,

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

Les Infections Associées aux Soins

Les Infections Associées aux Soins Les Infections Associées aux Soins Dr Catherine Sartor EOH Conception Assistance Publique Hôpitaux de Marseille Ecole IFSI, Marseille, 12 septembre 2014 Définitions 2007 Infection Nosocomiale (IN) 1999

Plus en détail

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca MALADIE DE HODGKIN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du

Plus en détail

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient! Le dépistage du cancer de la prostate une décision qui VOUS appartient! Il existe un test de dépistage du cancer de la prostate depuis plusieurs années. Ce test, appelé dosage de l antigène prostatique

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

Exercices de génétique classique partie II

Exercices de génétique classique partie II Exercices de génétique classique partie II 1. L idiotie phénylpyruvique est une maladie héréditaire dont sont atteints plusieurs membres d une famille, dont voici l arbre généalogique : 3 4 5 6 7 8 9 10

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Lymphome non hodgkinien

Lymphome non hodgkinien Lymphome non hodgkinien Ce que vous devez savoir Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca LYMPHOME NON HODGKINIEN Ce que vous devez savoir Même si vous entendez parler du cancer presque

Plus en détail

Le dépistage des cancers

Le dépistage des cancers Le dépistage des cancers G R A N D P U B L I C Octobre 2009 Le dépistage des cancers Détecter tôt certains cancers permet de les traiter mieux, c'est-à-dire de proposer des traitements moins lourds, et

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Un test Pap pourrait vous sauver la vie

Un test Pap pourrait vous sauver la vie Un test Pap pourrait vous sauver la vie Un test Pap pourrait vous sauver la vie Vous avez 21 ans ou plus et êtes sexuellement active? Passez un test Pap! Si vous saviez qu un test Pap, qui prend 5 minutes,

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

3: Clonage d un gène dans un plasmide

3: Clonage d un gène dans un plasmide 3: Clonage d un gène dans un plasmide Le clonage moléculaire est une des bases du génie génétique. Il consiste à insérer un fragment d'adn (dénommé insert) dans un vecteur approprié comme un plasmide par

Plus en détail

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Tuberculose bovine. Situation actuelle Tuberculose bovine Situation actuelle 21 mai 2013 Dr G. Peduto Vétérinaire cantonal Service de la consommation et des affaires vétérinaires 1 Tuberculose bovine La Suisse est indemne depuis 1959 Dernier

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre mélanome cutané Mars 2010 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour vous informer sur le mélanome

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention Indicateur n 2-3 : Indicateurs sur le dépistage du cancer 1 er sous-indicateur : taux de participation au

Plus en détail

1 les caractères des êtres humains.

1 les caractères des êtres humains. Quelques rappels des classes précédentes ACTIVITÉ livre pages 8 et 9 : apprendre le bilan de la page 9 Les êtres vivants sont répartis en espèces. Chaque être vivant est formé de cellules. schéma d une

Plus en détail

Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses. Elles ne se propagent pas à d autres parties du corps.

Les tumeurs bénignes ne sont pas cancéreuses. Elles ne se propagent pas à d autres parties du corps. Vivre avec le cancer Renseignements généraux à propos du cancer Le cancer apparaît lorsque des cellules deviennent anormales et prolifèrent de manière incontrôlée. Ces cellules empêchent les cellules saines

Plus en détail

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

Sommaire de la séquence 8

Sommaire de la séquence 8 Sommaire de la séquence 8 Nous avons découvert dans la séquence 7 que les micro-organismes sont présents partout dans notre environnement et qu à la faveur d une lésion, ils sont capables de franchir nos

Plus en détail

Sommaire de la séquence 7

Sommaire de la séquence 7 Sommaire de la séquence 7 De tout temps, l Homme a été frappé par des maladies mortelles qui décimaient des populations entières lors d épidémies connues comme la peste ou le choléra. Malgré ces fléaux,

Plus en détail

Qu est-ce que la maladie de Huntington?

Qu est-ce que la maladie de Huntington? Qu est-ce que la maladie de Huntington? Description sommaire Qu est-ce que la maladie de Huntington? La maladie de Huntington (MH) est une maladie neurodégénérative longtemps connue sous le nom de Chorée

Plus en détail

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de

Plus en détail

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 SOMMAIRE 1 - La vaccination, comment ça marche? 3, 4 et 5 2 - Les vaccins détériorent-ils LA protection naturelle contre les maladies? 6 3 - Avec autant de vaccins,

Plus en détail

Etnoka.fr. De la démocratie en France

Etnoka.fr. De la démocratie en France Etnoka.fr De la démocratie en France Partie 1 : UN SIÈCLE DE TRANSFORMATIONS SCIENTIFIQUES, TECHNOLOGIQUES, ÉCONOMIQUES ET SOCIALES Séquence 1 : LES GRANDES INNOVATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

Plus en détail

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Docteur Antoine MONET Centre d Imagerie Fonctionnelle Clinique Saint Augustin Jeudi 25 Septembre 2008 Un peu d histoire

Plus en détail

Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron. à Saint-Louis

Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron. à Saint-Louis Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron à Saint-Louis Cancers & imagerie médicale Un progrès majeur pour une meilleure prise en charge des patients. Accroitre les possibilités

Plus en détail

HEL-01298-de-0513-0001-21494. Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

HEL-01298-de-0513-0001-21494. Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs HEL-01298-de-0513-0001-21494 Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs Sommaire 1. Pourquoi des examens préventifs? 3 2. Examens préventifs pour le dépistage des facteurs de risque/maladies du

Plus en détail

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

IST et SIDA : s'informer pour se protéger! IST et SIDA : s'informer pour se protéger! Tous concernés! De quoi s agit-il? Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sont des infections dues à des virus, des bactéries, des parasites ou des

Plus en détail

Qu est-ce qu un test génétique?

Qu est-ce qu un test génétique? 8 Vous pouvez rechercher les laboratoires de diagnostic dans votre pays par nom de maladie ou de gène à l'adresse suivante: Qu est-ce qu un test génétique? http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/clinicallabs.php?lng=fr

Plus en détail

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique Tuteur : Anne Muhr-Tailleux cardiovasculaires et diabète (Equipe 1) Institut

Plus en détail

Infection par le VIH/sida et travail

Infection par le VIH/sida et travail Documents publiés dans la collection VIH-sida du ministère de la Santé et de la Protection sociale : COLLECTION VIH/SIDA Sida-MST (maladies sexuellement transmissibles) Transmission - Diagnostic/dépistage

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux. Les gencives et la santé générale Nous savons tous que la prévention est l une des clés du maintien de la santé générale. Nous faisons de l exercice et nous surveillons notre alimentation pour nous aider

Plus en détail

Séquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN

Séquence 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN Séquence 1 Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN Variabilité génétique et mutation de l ADN Sommaire 1. Reproduction conforme de la cellule et réplication de l ADN 2. Variabilité

Plus en détail

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse: La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves du sang. Le don de moelle osseuse est un acte volontaire, anonyme et gratuit

Plus en détail

Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre

Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre Chaque enfant qui naît hérite de 10 à 30 nouvelles mutations ponctuelles. L essentiel des ces mutations sont heureusement des variations neutres de séquence

Plus en détail

Qu est-ce qu un sarcome?

Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu une tumeur? Une tumeur est une prolifération anormale de cellules. Les tumeurs ne devraient donc pas automatiquement être associées à un cancer. Certaines tumeurs

Plus en détail

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Les Applications industrielles et commerciales s cellules souches Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Matthieu COUTET, Responsable du Pôle Jean-François RAX, Business Analyst 1 Plan Cellules souches

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens DECLARATION COMMUNE DES ACADEMIES DU G SCIENCE 2013 La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens Une menace globale pour l'humanité Depuis l introduction dans les années 40 du premier

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE? QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE? Information pour les patients TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION 1 LA TUBERCULOSE GÉNÉRALITÉS 1.1 Qu est-ce que la tuberculose? 1.2 La tuberculose est-elle toujours contagieuse?

Plus en détail

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Parc d Innovation d Illkirch, France, le 10 mars 2010 Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010 Transgene (Euronext

Plus en détail

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE I. ÉPIDÉMIOLOGIE En France, le diabète de type 1 touche 0,38 % de la population totale et environ 10 % des diabétiques.

Plus en détail

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang Pour des raisons de simplification, les dénominations masculines s appliquent également aux femmes. La transplantation de cellules souches du

Plus en détail

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Pathologie VIH Service maladies infectieuses Archet 1 Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Les traitements antirétroviraux Sont classés en 5 familles selon leur mode

Plus en détail

des banques pour la recherche

des banques pour la recherche ADN, cellules, tissus... des banques pour la recherche FÉVRIER 2009 Les banques d échantillons de matériel biologique (tissus, cellules, ADN ), appelées biobanques, mettent à disposition des chercheurs

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Guide des dons Sang, plasma, plaquettes... et vous, que donnerez-vous? Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors

Plus en détail

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 %

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 % 24 L eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d eau pour une personne de 70 kilogrammes.

Plus en détail

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Les Rencontres de l Inra au Salon de l agriculture Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Lundi 23 février 2015 Programme 14h30

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

Que sont les. inhibiteurs?

Que sont les. inhibiteurs? Que sont les inhibiteurs? TABLE DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2010 La FMH encourage la redistribution de ses publications à des

Plus en détail

Univers Vivant Révision. Notions STE

Univers Vivant Révision. Notions STE Univers Vivant Révision Notions STE Chap. 13) L Écologie 1) a) Qu est-ce que l empreinte écologique? L empreinte écologique correspond à la surface terrestre et aquatique totale nécessaire à un individu,

Plus en détail

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES Dr Virginie NAEL Service de Santé au travail du personnel hospitalier CHU Nantes 44èmes journées FMC ANMTEPH / SOHF - Lausanne - Septembre

Plus en détail

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles sommaire Qu est-ce qu une IST? p. 5 La blennorragie gonococcique p. 7 La chlamydiose p. 8 L hépatite B p. 9 L herpès génital p. 10 Les mycoplasmes et

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE!

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SUIVEZ-NOUS SUR : BANQUE PUBLIQUE DE SANG DE CORDON DʼHÉMA-QUÉBEC Lire ce code avec un téléphone intelligent pour accéder à la page S inscrire à la banque de sang de

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

+ Questions et réponses

+ Questions et réponses HÉPATITE B L hépatite B c est quoi? L hépatite B est un type de maladie du foie causée par le virus de l hépatite B, une des formes les plus courantes de l hépatite virale (les autres sont le virus de

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION

Le but de la radioprotection est d empêcher ou de réduire les LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION LES PRINCIPES DE LA RADIOPROTECTION TOUT PUBLIC 1. Source de rayonnements ionisants 2. Les différents rayonnements ionisants et leur capacité à traverser le corps humain 3. Ecran de protection absorbant

Plus en détail

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou Conseils aux patients* Lutter activement contre la thrombose *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou 2 Mentions légales Directeur de la publication : Bayer

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

Génétique et génomique Pierre Martin

Génétique et génomique Pierre Martin Génétique et génomique Pierre Martin Principe de la sélections Repérage des animaux intéressants X Accouplements Programmés Sélection des meilleurs mâles pour la diffusion Index diffusés Indexation simultanée

Plus en détail

La planification familiale

La planification familiale La planification familiale après l avortement spontané ou provoqué Introduction Les grossesses non désirées sont l une des principales raisons pour lesquelles les femmes choisissent d avorter. Beaucoup

Plus en détail

Informations sur le cancer de l intestin

Informations sur le cancer de l intestin Informations sur le cancer de l intestin Le cancer de l intestin fait partie des affections malignes les plus fréquentes et représente la deuxième cause de mortalité par cancer en Suisse. Cette maladie

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Le phénotype immunitaire d un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l immunité adaptative, aux différents agents

Plus en détail

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques

Diabète Type 2. Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Diabète Type 2 Épidémiologie Aspects physiques Aspects physiologiques Épidémiologie 90% de tous les cas de diabètes Environ 1 personne sur 20 est atteinte Diabète gras Facteur de risque majeur pour les

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Hépatite C une maladie silencieuse..

Hépatite C une maladie silencieuse.. Hépatite C une maladie silencieuse.. F. Bally Centre de Maladies Infectieuses et Epidémiologie Institut Central des Hôpitaux Valaisans Histoire Années 70 Hépatite non-a-non-b = hépatite post-transfusionelle

Plus en détail