LES BREVES DU GDMA 85

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1 LES BREVES DU GDMA 85 Année 22 Numéro 7 Janvier - Février - Mars EDITORIAL Triste anniversaire C était il y a un an. C était le chaos : la Fièvre aphteuse réapparaissait en Grande Bretagne, puis en France, entraînant l élevage dans une crise sanitaire sans précédent don t les effets sont malheureusement toujours là. Si la Fièvre aphteuse a finalement été éradiquée outre Manche, et c est récent, il n en reste pas moins vrai que l ESB fait toujours le quotidien de l actualité sanitaire en France, mais aussi et surtout, chez nos voisins, qu ils soient espagnols, italiens ou allemands. A l heure où le consommateur français redécouvre les vertus du bœuf, le comportement de ses congénères européens reste déterminant pour l équilibre du marché les données statistiques présentées dans ce numéro attestent bien du fait que lors que l on dépiste malheureusement on trouve, mais également que la situation demeure préoccupante. Sur ces dernières semaines, deux mesures porteuses d espoir ont vu le jour en France. D abord, l abattage ESB dit «sélectif» qui n aura pour l éleveur un sens réel que dans quelques années, ensuite le retour vers l abattoir des bovins accidentés de moins de 24 mois. Cette dernière mesure vise sans doute à rectifier ce que nous avons toujours considéré comme une erreur manifeste. Au delà de ces gros dossiers, l activité en sanitaire ne manque pas comme en témoigne le contenu de ce numéro. Conformément à sa vocation, il nous permettra d approfondir nos connaissances sur un risque souvent ignoré, celui associé à la leptospirose. Parce que mieux connaître, c est aussi mieux prévenir! AVIS DE DANGER Dominique RAUTURIER Président du GDMA 85 La brucellose et la tuberculose son t aux portes de la Vendée! Si notre département connaît depuis bientôt 3 ans une situation des plus satisfaisante, ces deux maladies ayant été éradiquées, le risque demeure important. A l automne dernier, la tuberculose sévissait à nouveau en Loire Atlantique. Depuis le début 22, pas moins de 3 foyers de brucellose ont été dépistés en Deux-Sèvres. Soyons vigilants et n oublions pas que l avortement reste le seul et unique signe visible d une atta que de brucellose. Dans ce numéro : LES LEPTOSPIROSES L infection par les leptospires se traduit chez les bovins par des avortements qui constituent les symp tômes les plus marquants. La prévention de cette pathologie s organisera, entre autres, autour de la lutte contres les rongeurs. (voir dossier pages centrales) Sommaire : Parasitisme p. 2 et 3 ESB : p. 4 Situation épidémiologique La Leptospirose p. 5, 6, 7 et 8 Quelques rappels p. 9 Prophylaxies porcines p. 1 MAISON DE L AGRICULTURE - 21 BOULEVARD RÉAUMUR LA ROCHE SUR YON CEDEX TÉL. : FA X : INTERNET : - EM AIL : accueil@gdma85.asso.fr

2 PARASITISME - STRONGLES PROTECTION DES JEUNES BOVINS AU PÂTURAGE OPTIMISER LA GESTION DU PÂTURAGE Avec les beaux jours, arrive le temps de la mise à l herbe c est aussi le moment de préparer votre stratégie ANTIPARASITAIRE. En effet, suivant les conduites, les bovins passent entre 5 et 8% de leur temps au pré. Ils doivent donc être en bonne santé pendant cette période afin d assurer une croissance optimale et un bon développement général. Les jeunes animaux qui sortent pour la 1 ère ou la 2 ème fois sont les premiers concernés puisqu ils vont être confrontés à des parasites (strongles ) qu ils ne connaissent pas ou mal, et contre lesquels il va falloir les préparer. ÉLABORER UNE STRATÉGIE DÈS LA MISE À L HERBE... Les études réalisées en Vendée ont montré que les conditions hivernales ne permettaient aucun assainissement parasitaire des pâtures. De plus, la persistance des larves chez le jeune bovin infesté l année précédente, et qui n a pas une immunité encore suffisante, peut durer jusqu à 9 mois. Ainsi, l absence d assainissement hivernal et la présence de bovins en 2 ème saison de pâture vont être à l origine de l infestation des prés au printemps, par des larves qui, vont contribuer au fameux pic de fin d été début d automne. C est à cette période de l année que les troubles liés à une infestation non maîtrisée peuvent apparaître. ADAPTÉE À CHAQUE ÉLEVAGE Il n existe pas de modèle de lutte qui puisse s appliquer à tous. Chaque conduite d élevage étant différente, la prévention des strongyloses doit s appuyer sur une évaluation précise du risque parasitaire de chaque élevage. L analyse de départ repose sur 3 paramètres : - le système de pâturage, - le type d animaux (lait - viande), - l âge des animaux. De cette analyse découlera l oppor- tunité de réaliser ou non un traitement à tel ou tel momen t et le type de médicament à utiliser. Lors de la rentrée à l étable, une rétrospective de la saison de pâture et des conditions climatiques automnales orienteront également les choix à faire. IMPACT - Les Strongles digestives en ligne de mire Les strongyloses digestives se traduisent par de la diarrhée, le poil piqué : c est la forme apparente. Mais dans la plupart des cas, l infestation passe inaperçue, et n est pas sans répercussion sur la croissance des jeunes bovins. Il est prouvé qu un animal parasité mange moins. De plus, les strongyloses digestives perturbent la digestion des aliments ainsi que l absorption des nutriments au niveau des cellules intestinales. L infestation entraîne aussi des pertes protéiques (dues aux réactions inflammatoires, aux processus de cicatrisation,...) qui ne pourront être utilisées pour la fabrication du squelette, la production de lait ou de viande. De plus, bien que les retards de croissance en 1 ère année de pâture soient compensés en 2 ème année, il faut s attendre à une perte en qualité car le métabolisme s orientera vers la fabrication de plus de graisse et moins de viande. Enfin, la mobilisation des défenses immunitaires contre les parasites se fait toujours au détriment des autres réactions immunitaires contre des virus ou des bactéries. Les strongyloses respiratoires se manifestent par de la toux en fin d été toutefois les cas sont rares aujourd hui. On les rencontre essentiellement suite à l introduction d un animal adulte «porteur sain» dans un lot ou un troupeau indemne. Par ailleurs, l incidence de cette maladie est fortement diminuée par une gestion correcte des strongyloses digestives. PAGE 2

3 QUELQUES RÈGLES DE BONNES CONDUITES... La maîtrise du parasitisme commence par une conduite au pâturage cohérente permettant une infestation contrôlée des bovins. La réflexion sur la mise en œuvre de traitements en découlera. Conduite au pâturage quelques règles - Préférer le pâturage des veaux sur des parcelles saines (derrière foin, ensilage ou déprimage par les adultes) - Interdire le pâturage des 1 ère et 2 ème années de pâture ensemble, ou bien le passage des 1ères années de pâture derrière les 2 èmes années - A l automne, éviter le retour sur les parcelles de printemps parasitées (les larves sont détruites par la sécheresse d été, mais persistent dans les bouses) - Préférer le pâturage tournant a vec une durée maximum de 15 jours par rotation, ce qui permet d e rompre le cycle du parasite et ainsi de diminuer la charge parasitaire. Stratégie de traitement Elle découle de l organisation du pâturage et du type d animaux sachant que : LES MÉDICAMENTS ANTIPARASITAIRES : portants (notamment en protéines) et n ont aucune immunité, celle-ci se développant par un contact prolongé avec les parasites - Les veaux laitiers sont plus sensibles que les veaux allaitants nés dans le courant ou à la fin de l hiver, car ces derniers ingérent moins d herbe et bénéficient d un complément protéique par le lait tété - Les bovins en 2 ème année de pâture sont «dangereux» car ils peuvent héberger des parasites de l année précédente et possèden t une immunité incomplète d où un relargage de parasites sur les parcelles - La vermifugation non résonnée peut nuire à l installation de l immunité donc l absence de traitement (notamment à la rentrée si la charge parasitaire n est pas trop importante) peut contribuer au développement de l immunité. Quel que soit le type de traitement réalisé, l efficacité dépendra avant tout de sa bonne utilisation, au bon momen t. Votre vétérinaire vous conseillera sur la stratégie la plus adaptée à votre situation. - Médicaments non rémanents : actifs pendant 48 h, ils permettent de déparasiter les animaux mais n ont aucune action durable - Médicaments rémanents : actifs pendant plusieurs semaines, ils déparasitent les animaux mais permettent une réinfestation progressive nécessaire au développement de l immunité certains, actifs pendant plusieurs mois présentent l inconvénient de freiner ou de limiter le développement de l immunité. Leur choix d utilisation devra donc être raisonné en fonction de l objectif de production. VERS UNE APPROCHE ANALYTIQUE ET RAISONNEE DU PARASITISME Aujourd hui, la maîtrise des intrants, et notamment de l emploi des médicaments constitue un enjeu important et répond aux attentes des consommateurs. Sans remettre en cause la qualité des productions, la gestion du parasitisme doit s adapter à ce nouveau contexte et en conséquence s orienter vers une approche de plus en plus analytique tournée vers l utilisation raisonnée des tra i- tements en fonction du risque réel. En matière de parasitisme, cela consiste à évaluer la présence du parasite sur les parcelles qui ont été pâturées en cours de saison, à partir de prélèvements d herbe. Chez le bovin, au momen t de la rentrée, un exa men sanguin (dosage du pepsinogène plasmatique) permettra également de connaître l importance de l infestation. Ce type de démarche repose sur un suivi parasitaire de l exploitation - Les bovins de 1 ère année de pâture ont des besoins nutritionnels imtout au long de la saison de pâturage, notamment par le renseignement d un calendrier de pâturage permettant de tracer chaque lot d animaux et leur temps de présence sur chaque parcelle. Ce suivi peut être assuré par votre vétérinaire d e manière contractuelle. Renseignez-vous. LES TIQUES Les tiques sont des parasites externes qui se développent surtout au printemps et à l automne. La durée du cycle est de 2 semaines environ mais peut être beaucoup plus longue si les conditions climatiques (température et humidité) sont favorables. Elles sont actives le matin, le soir, et préfèrent rester à l abri pendant les heures chaudes. Pour l animal, le rôle pathogène des tiques se manifeste par des lésions de fixation sur la peau, des réactions locales, des douleurs, de la gène elles peuvent aussi entraîner des surinfections bactériennes (staphylocoques) mais surtout, certaines, sont vecteurs de maladies infectieuses telles que la piroplasmose, l erhlichiose, la borréliose En matière de lutte, outre le débroussaillage (la couverture végétale étant favorable aux tiques), l écobuage (brûlage), ou la lutte chimique par pulvérisation, le plus simple reste encore d intervenir directement sur les bovins par un traitement acaricide don t certains présen tent une activité rémanente de plusieurs semaines avec un spectre d activité étendu sur les mouches et les p oux. PAGE 3

4 ESB : SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE EN 21 Si l année 21 a bien été marquée en France par une augmentation du nombre de cas dépistés, il ne faut pas pour autant en conclure à une forte recrudescence de la maladie. En effet, et comme le montre la figure 1 ci-contre, cette progression est d abord la conséquence des tests rapides en abattoir pratiqués depuis janvier 21, à l origine de 83 cas découverts. Par ailleurs, l étude portant sur la répartition des cas 21 en fonction de leur date de naissance confirme les observations antérieures montrant que les bovins nés entre 1993 et 1995 occupent toujours une part prépondérante (figure 2), même si l on dénombre quelques cas dits «super naïfs» nés après juin 1996, date du retrait des MRS (Matériaux à Risques Spécifiés) de la composition des farines. Sur ce point, nul doute que les données obtenues en 22 seront décisives quant à l analyse de la situation épidémiologique de l ESB en France Le nombre de cas détectés en France Cas cliniq ues Cas programme cas tests plus de 3 mois Source : Données Ministère de l Agriculture (11/1/22) Dans l Union Européenne (histogramme 3 ), le Royaume Uni occupe toujours la première place avec, sur 21, 189,8 cas déclarés par million de bovins de plus de 24 mois. La France ressort à 24,8 ce qui la place en position intermédiaire aux côtés de l Espagne, derrière la Suisse, le Portugal et l Irlande, mais devant l Italie et l Allemagne notamment. A noter que ces résultats dépendent bien sûr des mesures de dépistages mises en œuvre selon les états membres ( ). Enfin, le tableau ci-dessous, montre que le nombre de cas super naïfs (nés après 1996) reste faible en Grande Bretagne, s est établi à 1% en France, mais grimpe à 35% en Espagne et jusqu à 61% en Allemagne. Faut-il y voir la traduction du retard pris par chacun de ces états dans la sécurisation puis l interdiction des farines carnées!? To us les cas (cliniques, tests et abatto irs ) par année de nais s ance Source : Données Ministère de l Agriculture (11/1/22) 3 Autr iche Finlande Gr èce Danemark Pays Bas Ital ie Al l ema g ne Espagne France Belgique Sui ss Portugal Ir la nde Ro y au me -Uni Nom bre de cas déclarés par million de bovins de plus de 24 mo is po ur l'anné e ,3 2, 9 6, 4 9, 3 14, ,2 24,8 3,9 44,1 85, , ,8 Source : OIE, Ministère de l Agriculture, OVF et Site du Docteur P. Lavie 2 Age des bovins atteints depuis le 1er janvier 21 Incidence 21 en cas / million de bovins de plus de 24 mois Nombre de cas 21 dont âge connu dont nés en 96 nés en 97 nés en 98 proportion née en 96 et au-delà Allemagne 19, % Espagne 24, % France 24, % Grande Bretagne 189, % Source : Ministère de l Agriculture PAGE 4

5 Depuis les années 8, l Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes a conduit de nombreux travaux démontrant l importance de la leptospirose en reproduction bovine. D autre part, les premiers résultats du programme départemental d aide au diagnostic étiologique des avortements infectieux des bovins indiquent que de nombreux cheptels Au sein de l élevage bovin, il a fallu attendre longtemps pou r évoquer la leptospirose comme agent pathogène participant aux troubles de la reproduction. Et pour cause, on ne la recherchait pas. En revanche, cette maladie était plus connue chez l homme. C était par excellence la maladie des égoutiers, ceux-ci travaillant en contact fréquent avec les rats. MIEUX CONNAÎTRE LA LEPTOSPIROSE PAGE 5 confrontés à des avortements sont infectés par des leptospires. Ainsi, mieux connaître la leptospirose doit permettre à chaque éleveur de mettre en œuvre les mesures de prophylaxie nécessaires à la protection de son troupeau et de lui-même. La leptospirose est une zoonose, c est-à-dire une maladie transmissible de l animal à l homme. L agent responsable est une bactérie spiralée, le leptospire. Sa répartition est mondiale, avec une prévalence élevée dans les régions tropicales à forte pluviosité et à sols neutres ou alcalins. La bactérie se décline en de nombreuses souches réparties en plus de 23 sérogroupes, eux -mêmes subdivisés en plus de 22 sérovars selon la classification sérologique de l espèce pathogène Lep tospira interrogans (s.l). De nombreux sérovars sont pathogènes pour diverses espèces animales, et potentiellement pour l homme. Citons Icterohaemorrhagiae, Grippotyphosa, Canicola, Hebdomadis, Sejroe, Australis, etc. UNE ZOONOSE UNIVERSELLE LES SOURCES D INFECTION Les animaux de la faune sauvage constituent les meilleurs réservoirs de l infection. Ils ne souffrent pas eux-mêmes de la maladie. Ils éliminent les leptospires dans leurs urines, contaminant l environnement. Très mobiles dans les liquides (sang, urine ), les leptospires se conservent très bien en milieux humides extérieurs. Leur milieu idéal de conservation est une eau stagnante, légèrement boueuse, alcaline, avec de l ombre due à une végétation importante, car la bactérie craint les ultra-violets et la dessiccation. Les leptospires se multiplient chez les organismes qu ils infectent. Le rat est le principal réservoir universel de Leptospira interrogans icterohaemorrhagiae et de nombreux autres sérovars. En France, le Ragondin héberge également plusieurs sérovars. De même, les campagnols, les ruminants sauvages, les porcs, les chiens, les bovins, etc, entretiennent l agent pathogène et permettent sa multiplication. Leptospirurie Leptospirurie Leptospirurie Leptospirurie Animaux infectés Animau x sensibles Peau et muqueuses Peau et muqueuses Peau et muqueuses Peau et muqueuses Contamination du sol et de l eau par de l urine contenant des leptospires Cycle synanthropique de trans mission de la leptos pirose (d après ACHA et SZYFRES, 1989)

6 LES MODES DE TRANSMISSION DE LA BACTERIE La transmission, chez l animal et chez l homme, se fait selon deux modes : le mode direct par manipulation d animaux infectés ou de leurs organes, ou par l aérosol de gouttelettes d urine formé dans l élevage, notamment dans la salle de traite. le mode indirect, principal mode d infection, par contact avec l eau, le sol ou des aliments contaminés par l urine d animaux excréteurs. Les leptospires pénètrent par voie cutanée ou par des muqueuses (bouche, nez, conjonctive). En revanche, la contamination n est jamais digestive car la bactérie est détruite par le ph stomacal. Pour un bovin, il lui suffit de boire dans une mare souillée, de consommer un aliment ou de brouter de l herbe, juste arrosé par l urine de rongeurs in fectés, pour se con taminer. Au sein d un cheptel, un seul animal infecté peut permettre la circulation bactérienne dans le troupeau. EXPRESSION CLINIQUE DE LA MALADIE Chez les bovins La maladie peut être aiguë, subaiguë ou demeurer cliniquement inapparente. Elle se manifeste par une fièvre, avec anorexie, conjonctivite et diarrhée. Elle peut conduire à la stérilité. Chez la vache, on observe un e chute de la production laitière lors de la forme aiguë, souvent une ma mmite atypique, un ictère dans les cas graves et de l hémoglobinurie (présence de sang dans l urine). Les symptômes les plus marquants restent l avortement, celui-ci étant l expression tardive d une infection leptospirosique. Cette manifestation ne se développe que chez certains individus (avortements considérés comme sporadiques dans des cheptels). On observe une rétention placentaire chez 2% au moins des vaches qui avortent. Les veaux pou r- ront présenter des retards de croissance et des taux de mortalité variables. Chez le cheval, l infection est le plus souvent inapparente. Les cas les plus graves prés entent des syndromes hépatonéphrétiques et vasculaires. Cependant, l uvéite récidivante, fréquente chez cette espèce, est liée à la leptospirose. Chez les ovins et caprins, les épizooties de leptospirose sont peu fréquentes. Les signes cliniques sont les mêmes que ceux décrits chez les autres ruminants. Les porcins sont très concernés par la maladie. L infection a une forme subclinique, malgré de la fièvre. Dans d autres cas, elle se manifeste par des avortements et la naissance de porcelets malingres. On note également une croissance médiocre des porcelets. Ictères, hémoglobinurie, convulsions et affections gastro-intestinales sont observés dans les rares formes aiguës. Les chiens sont très sensibles à cette infection et seront malades. La forme hémorragique est la plus connue, les formes chroniques étant moins diagnostiquées (insuffisance hépatique). Dans sa forme aiguë, l ictère (jaunisse) peut se produire. Dans ce cas, le taux de mortalité chez le chien est estimé à 1%. Mais des chiens seront simplement récepteurs. Aucun signe clinique ne transparaît. LA LEPTOSPIROSE : UNE CAUSE INFECTIEUSE DE L AVORTEMENT EN CHEPTEL BOVIN Depuis février 2, le GDMA de Vendée a mis en place un programme départemental d aide au diagnostic étiologique des avortements infectieux des bovins. Lors de la campagne 2-21, 31 cheptels ont déclaré 2 avortements et plus. 113 élevages ont eu recours au protocole départemental. 87 ont abouti à une ou plusieurs réponses positives aux diagnostics effectués sur les vaches ayant avorté. Parmi les agents infectieux diagnostiqués (tableau cicontre), la mise en évidence d anticorps anti-leptospires revient fréquemment, indiquant que de nombreux cheptels ont été en contact avec des leptospires. Ce résultat est à comparer au bilan de l activité diagnostique de l Unité de Bactériologie de l ENV de Nantes en 2. Sur sérums de bovins testés (les prélèvements provenant le plus souvent d exploitations connaissant des problèmes de reproduction avortements -), 418 ont conduit à une réponse positive pour la leptospirose, soit 17,9% des bovins testés, sachant toutefois que les diagnostics portent en général sur plusieurs animaux de la même exploitation. Maladies Néosporose Fièvre Q Chlamydiose Toxoplasmose Leptospirose BVD (séro) Listériose Salmonelloses Mycoses Nombre de réponses positives par maladie En % du total des réponses positives 12,27 9,2 23,31 3,7 17,79 13,5 4,91 15,95 TOTAL 163 1, PAGE PAGE 6 2

7 COMMENT MAITRISER LA LEPTOSPIROSE Trois démarches peuvent être envisagées, individuellement ou associées, selon la situation initiale. Le traitement Le traitement par les cyclines est possible. Toutefois, la référence est l'association pé-nicilline/streptomycine car cette dernière aurait l'avantage d'empêcher le portage rénal et donc l'excrétion ultérieure (pris en compte par l OIE). Ainsi, quand dans un cheptel les avortements sont associés à une sérologie positive, le vétérinaire peut conseiller à l'éleveur un traitement antibiotique. Cependant une telle inter vention présente des limites. Compte tenu du délai entre la phase active de multiplication des leptospires et le déclenchement de l avortement: - le traitement doit être effectué à l aveugle sur tous les animaux - le traitement n arrêtera pas forcément la vague d avortements s il intervient trop tard, c est-à-dire quand les lésions altèrent de façon importante fœtus et annexes (or, il faut tenir compte des délais d attente chez les vaches laitières). La prophylaxie médicale La prophylaxie médicale repose sur la vaccination. Dans certaines exploitations, la vaccination contre la leptospirose bovine serait justifiée afin d éviter ou d éliminer les problèmes d avortement et dans le but de protéger l éleveur de toute infection éventuelle. Cependant, aucun vaccin n est commercialisé en France. Ceux utilisés dans d autres pays ne conviennent pas automatiquement à la situation épidémiologique française (sérovars différents d un pays à l autre). Et ils n'ont pas reçu d'amm en France! Il importe de préciser également que la vaccination des bovins, si elle peut constituer une mesure efficace, dans la mesure où elle ciblerait les principaux sérogroupes identifiés au sein des cheptels bovins (Australis, le complexe Hebdomadis / Sejroe et Grippotyphosa), reste insuffisante car les animaux vaccinés peuvent être infectés tout de même sans présenter de risques cliniques et même excréter des bactéries dans leurs urines! ATTENTION La vaccination chez l homme Ce n est pas le remède miracle. En effet, en France, il n existe qu un vaccin monovalent (SPIROLEPT). Sa protection ne concerne que le sérovar Icterohaemorrhagiae! Certes, c est sans doute le plus pathogène. Mais ce sérovar n est mis en évidence que dans un tiers des cas de leptospirose diagnostiqués chez l homme. Cela veut dire que le vaccin ne protège qu un tiers des personnes qui se contaminent. Il n y a au LA PROPHYLAXIE SANITAIRE cune protection croisée entre les sérogroupes. Face à cela, deux attitudes sont compréhensibles: - ne pas se vacciner et rechercher une prévention optimale dans le cadre d une prophylaxie sanitaire - se vacciner mais savoir que la protection est très partielle et ne pas relâcher les efforts de prévention visà-vis des autres sérogroupes! Le chien, fidèle ami de l homme, présent très souvent dans les élevages, est plus sensible que l homme à la leptospirose. Une vaccination dirigée contre les sérogroupes Canicola et Icterohaemorrhagiae peut être envisagée. Prévenir l infection reste à ce jour la meilleure démarche prophylactique. Elle prévaut quand bien même un individu a décidé de se vacciner ou quand un éleveur a effectué un traitement antibiotique sur l ensemble de son cheptel. La prophylaxie sanitaire s envisage à différents niveaux, selon que l on souhaite protéger son élevage ou se protéger soi-même. Page 7

8 Prévention au sein d un élevage (espèces bovine, porcine, équine ) Afin de protéger son cheptel, l éleveur doit veiller à : - pratiquer ou faire pratiquer la dératisation sur toute son exploitation - participer aux luttes collectives contre les rongeurs aquatiques (Ragondin, Rat musqué) et les rongeurs champêtres (Campagnol des champs, Mulot) - gérer les zones humides favorables aux leptospires, que ce soit au pâturage (drainage, comblement de mares ) ou en stabulation - condamner l accès aux bovins de points d eau susceptibles d être contaminés par les rongeurs - concevoir ou améliorer les bâtiments pour qu ils soient à l épreuve des rongeurs - protéger les alimen ts du contact des rongeurs quand cela est possible - éliminer de façon rationnelle les ordures et maîtriser les déjections animales - soigner rapidement les blessures des animaux pour réduire les risques de pénétration des leptospires - la séparation rigoureuse des espèces quand deux d entre elles sont présentes sur une exploitation - décontaminer éventuellement l eau d abreuvement par une chloration légère. Prévention humaine Avec des mesures minimum, l homme peut se protéger. Les consignes d hygiène à adopter sont simples (selon les métiers) : - port de gants, de vêtements de protection, de bottes, d une paire de lunettes ou d un masque aérosol, etc L objectif est d éviter le contact de plaies et de muqueuses avec un milieu pouvant être souillé par des urines de rongeurs (salle de traite, fosse, etc). - réaliser un bon n ettoyage corporel après son activité professionnelle, avoir à disposition des antiseptiques pour nettoyer immédiatement une plaie et une eau propre pour rinçage en cas de projection oculaire - éviter les baignades dans certaines zones à risques. Si l éleveur est employeur, il se doit d informer ses salariés sur la maladie, en particulier sur les matières virulentes et les modes de transmission et leurs proposer les différentes solutions existantes. RAPPEL : La leptospirose est une maladie professionnelle répertoriée dans les tableaux 19A du régime général (Commerce et Industrie) et 5 du régime agricole. Elle fait partie des zoonoses dont la surveillance vient d être définie comme prioritaire pour l Institut de Veille Sanitaire. D une façon générale, il faut s attacher à ne pas exposer ou réexposer si on a auparavant traité le cheptel pour éviter le portage rénal et la circulation des leptospires dans le cheptel les animaux à une contamination par leur environnement, et plus particulièrement les animaux de la faune sauvage ou les nappes d eau contaminées par eux. En conclusion, nous pouvons ajouter que ce qui est vrai pour la leptospirose est vrai aussi pour beaucoup d autres maladies! LUTTER CONTRE LES RAGONDINS ET LES RATS MUSQUES participe à la prophylaxie sanitaire vis-à-vis de la leptospirose Une enquête nationale réalisée en 21 par la FNGPC, en collaboration avec l ENV de Nantes, et visant à connaître l impact du Ragondin sur la prévalence des leptospiroses humaines et animales, a montré une réponse sérologique (présence d anticorps spécifiques suite à une infection) positive pour 49,25% des animaux capturés (1.592 sur sérums analysés). En Vendée, cette prévalence sérologique est de 48,3%. C est en rivière (62%) et en retenues d eau potable (62%) qu elle est la plus forte alors qu en marais elle s élève seulement à 22%. Enfin, si le sérovar Hebdomadis est le plus fréquemment rencontré en Vendée, tous milieux confondus, ce sont icterohaemorrhagiae et grippotyphosa qui dominent en rivière, les plus dangereux pour l homme et les animaux (bovins). PAGE 8

9 QUELQUES RAPPELS PROGRAMME «DIAGNOSTIC DES AVORTEMENTS BOVINS» Conditions de mise en oeuvre Ne sont concernés par le protocole départemental que les avortements de l ESPECE BOVINE, Lors d une série d avortements, réalisation d analyses complémentaires sur la 2 nde avorteuse, Le 2 nd avortement déclaré doit avoir eu lieu au plus tard 3 mois après le 1 er déclaré, La déclaration de tous les avortements est obligatoire dans le cadre de la surveillance de la brucellose, Conditions de prise en charge financière pour la 2 nde avorteuse, pour une troisième avorteuse, si les analyses sur la seconde n ont pas abouti à un résultat positif, dans le cadre d une cinétique des anticorps, pour la seconde ou la troisième avorteuse, 4 semaines après l avortement, si les analyses précédentes n ont pas conduit à un résultat positif. Le protocole départemental ne prend pas en charge un diagnostic de groupe effectué sur le cheptel. CONTRÔLES SEROLOGIQUES A L INTRODUCTION BVD Depuis le 1er novembre dernier, le GDMA propose à ses adhérents un protocole de protection des cheptels à l égard du BVD. Concrètement, il s agit d inciter la recherche du virus BVD sur les animaux introduits et plus précisément les animaux destinés à la reproduction (la recherche sur les animaux d engraissement ou sur ceux âgés de plus de 6-7 ans ne présentent pas d intérêt réel). Sur le plan financier, le GDMA assure un remboursement de 66% des frais d analyses, sur copie de factures, dans la limite de 5 bovins introduits par campagne. Attention : N oubliez pas de faire la demande d analyse virologique sur la fiche qui accompagne le prélèvement au laboratoire. IBR Depuis le 1er janvier 22, les élevages certifiés IBR doivent réaliser un double contrôle à l introduction (datant de 1 à 2 mois) dans le cas où les animaux introduits ne sont pas issus d un cheptel certifié (mention figurant sur l attestation sanitaire). Il faut donc privilégier l achat d animaux certifiés «indemne d IBR». Précisons que les animaux d engraissement et dérogataires aux contrôles d introduction ne sont pas concernés par cette nouvelle directive même si, bien évidemment le choix, doit être porté de préférence sur des animaux provenant également d atelier «Indemne d IBR». REBOUCLAGES, REBOUCLAGES, REBOUCLAGES... L'obtention de boucles pour le rebouclage, des bovins ayant perdu une boucle, peut s effectuer de 2 façons selon l urgence : Par fiche logistique ou document de notification adressée par courrier ou par fax ( ) mentionner la notion d urgence, les boucles seront livrées chez le vétérinaire par la navette ou expédiées directement à l éleveur qui aura joint à sa commande le règlement des frais d envoi. Par remise en main propre au bureau - en cas d urgence (maxi 3 boucles) : la demande est portée sur fiche logistique dûment signée, la présentation du passeport est obligatoire. Ces procédures sont conformes aux dispositions réglementaires en vigueur merci de les respecter afin de préserver le sérieux et la crédibilité du système en place. PAGE 9

10 LES PROPHYLAXIES PORCINES LA PESTE PORCINE CLASSIQUE EN ESPAGNE N EST PAS ERADIQUEE Le 7 décembre 21, un nouveau foyer de peste porcine classique était officiellement déclaré dans une exploitation espagnole, située en Catalogne. L épizootie de l été 21 n a pas dit son dernier mot!! Le 25 janvier 22, le nombre total de foyers confirmés de Peste Porcine Classique de ce nouvel épisode s élèvait à 9. A ce jour, plus de 55. animaux on t été abattus préventivement. Environ 1.2 exploitations restent immobilisées dans les zones de surveillance et 43 dans les zones de protection, ce qui représente plus d un million de porcs immobilisés dans la seule région catalane d Osona. Sur le plan réglementaire, le Comité Vétérinaire Permanent du 8 janvier dernier a permis de libérer les provinces de Lérida et de Tarragone. En conséquence, l importation en France de porcs vivants, de semences, des ovules et des embryons de ces animaux, ainsi que les viandes et sous-produits issus de porcs originaires d Espagne peut se poursuivre, sans certification particulière. Seules les deux provinces catalanes de Barcelone et de Gérone restent soumise à restriction (blocage des mouvements de porcins). Cette nouvelle résurgence de la maladie, bien que localisée, ne semble pas de bonne augure car la presse espagnole relate le cas d éleveurs qui n alerteraient pas leur vétérinaire quand ils constatent des animaux présentant des signes cliniques de Peste Porcine Classique. (Source : FNGDSB) La situation européenne en 21 (Source FNGDSB) L Espagne n est pas le seul pays concerné par la Peste Porcine Classique. En 21, la maladie a touché six autres pays européens, l Allemagne (6 foyers), le Luxembourg (2 foyers), l Autriche (1 foyer) et l Ukraine (1 foyer). Les modes de contamination les plus souvent évoqués sont : - l existence d un réservoir sauvage de virus de PPC ch ez les sangliers (Autriche, Allemagne, Ukraine) - les eaux grasses contaminées (Allemagne, Slovaquie) - les échan ges d animaux «infectés» (Espagne). Ainsi, la PPC reste bien présente dans les populations de sangliers européennes, en particulier dans les pays de l Est, en Allemagne et en Italie. La persistance d un réservoir en Allemagne fait peser une menace permanente sur les élevages de porcs de l Allemagne, mais aussi des pays voisins. Cependant, aux dires du réseau SAGIR (lettre n 144 de janvier 22), en France, le bilan du suivi épidémiologique de la PPC du sanglier dans le massif des Vosges du Nord indique que le foyer de PPC serait en voie d extinction naturelle. Enfin, et pour l instant, la politique de blocage par zone au sein de l Union Européenne semble efficace et protège bien les territoires nationaux des risques d infection par les pays touchés. Sachant qu il ne faut jamais baisser la garde en sanitaire, les éleveurs français bénéficient d une très bonne situation vis-à-vis de la Peste Porcine Classique. PAGE 1

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