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1 ACTES du colloque national Pratiques musicales & handicaps, quels partenariats pour réussir? Lundi 13 octobre 2008 Université de Cergy-Pontoise 1

2 Sommaire Ouverture de la journée 3 Par Magali Viallefond, Directrice de MESH 2 Les acteurs de la réflexion 5 1 ère partie Les préalables 7 Découvrir 7 Question de formation 9 Se comprendre 11 2 ème partie Le partenariat 13 Le Cadre du partenariat 13 Intervention de Bernadette Céleste, Directrice de l INSHEA Les résistances 15 La pérennisation 17 Conclusion 19 Texte d Alain Goudard, Directeur de Résonance Contemporaine Ressources disponible en ligne 2

3 Ouverture de la journée Par Magali Viallefond Maître de conférences - Formatrice à l INS HEA Directrice de pôle recherche de MESH Aujourd hui, il est devenu incontournable pour tous les professionnels concernés par l éducation artistique de prendre en compte dans leurs démarches de travail la dimension de réseau. La réussite de cette démarche actuellement largement plébiscitée par les politiques publiques et sociales repose essentiellement sur un bon fonctionnement des actions partenariales. Quand les professionnels travaillent pour des personnes handicapées, le réseau auquel ils ont à faire est plus complexe qu en milieu ordinaire car constitué d un plus grand nombre de partenaires issus d horizons variés, qui doivent s entendre autour des multiples actions requises pour permettre à ces personnes d accéder aux pratiques artistiques. Si ces actions sont plus nombreuses, elles sont aussi plus diversifiées et ceci principalement pour deux raisons. Les professionnels doivent d une part tenir compte de cadres et projets de prises en charges éducatives plus variées. D autres part, Ils doivent aussi pallier les besoins particuliers liés aux différentes situations de handicaps. Se positionner dans ce vaste champ d action et, de fait, agir au sein d un réseau de partenaires élargi n est pas toujours facile pour les professionnels, et même souvent source d un certain nombre de disfonctionnements voire d échecs dans la réalisation des projets artistiques. Afin que nous y voyions plus clair sur cette question et que nous puissions chacun faire avancer notre réflexion à ce sujet, nous vous proposons aujourd hui: - de situer dans un premier temps quels partenaires sont concernés par ce réseau et ce que recouvre la notion de partenariat. - d entendre dans un deuxième temps une série de témoignages (en plénière ce matin, puis en atelier cet après-midi) qui nous permettra de mieux repérer les différents types d actions partenariales. Nous échangerons, partagerons nos questionnements. Nous apporterons éventuellement des analyses, des éclairages nous permettant de dégager ce qui peut contribuer au bon fonctionnement de ces actions conduites à plusieurs. Nous nous retrouverons tous pour avoir à la fois un écho vivant et une synthèse de ce qui aura été dit dans chaque groupe. Ce dernier temps sera dirigé par Dominique Boutel. Une grande diversité d actions partenariales existe en faveur de l accès à la musique pour les personnes handicapées. Quelles sont-elles et qui sont ces acteurs? Avant tout, précisons que ces actions peuvent se décliner sous la forme de projets particuliers de diverses natures qui n ont rien à voir avec la sous-traitance car elles consistent en une démarche commune et négociée de partenaires qui s organisent autour de perspectives communes. Mais je ne m attarde pas sur ce sujet car Bernadette Céleste, qui interviendra tout à l heure, vous éclairera sur ce que recouvrent ces notions de partenariat ou de relation partenariale. Quoi qu il en soit, si nous sommes tous réunis aujourd hui, c est que nous nous sentons chacun quelque part acteur 3 impliqué, porteur de démarches à réaliser dans quelque chose que nous ne faisons pas tout seul.

4 Ces démarches peuvent être de différents types - Des démarches de type «regard» où le but est d informer. Il s agit d aller voir à l extérieur ou de faire venir à l intérieur pour rencontrer, pour entendre ou même faire intervenir ponctuellement dans un projet d ensemble les experts d un domaine. Ces démarches ont une durée généralement courte et peuvent se présenter sous la forme de prestations de services. - Des démarches de type «action». C est le cas par exemple des ateliers de pratiques artistiques où il s agit pour les partenaires d agir, concevoir, entreprendre ensemble. La philosophie de l action s appuie sur une hypothèse constructive. Le temps de l action va être généralement moyennement long ; quelques jours, semaines ou mois. Dans cette situation, on peut être amené à partager le pouvoir. - Des démarches de type «synergique», qui consistent en l action de tout un réseau de forme foisonnante et de type recherche-innovation qui visant la transformation des pratiques et (ou) des mentalités. Les liens de travail sont durables. Les responsabilités sont partagées entre les partenaires. On peut vraiment parler de co-pilotage. Les intérêts et les compétences de chacun sont au service de la production collective mais vont aussi au-delà dans une perspective de développement du système d action. 4 Qui sont les acteurs de ces démarches? Dans le champ d action qui nous occupe aujourd hui, «favoriser l accès aux pratiques musicales des personnes handicapées», ces acteurs sont des personnes ou institutions qui conduisent des actions d information, de sensibilisation, de conception de projet, d encadrement, de formation ou encore d expertise. Au delà des parents qui sont les acteurs incontournables, puisqu au cœur même du dispositif Réseau, les divers acteurs de ces démarches se trouvent essentiellement au sein des secteurs suivants : les collectivités territoriales, la culture, l éducation nationale, le sanitaire et social, l éducation populaire. Si la liste peut paraître longue, d autres non moins nombreux dans notre société peuvent aussi agir comme de réels partenaires et ceci à bien des titres. Nous en trouvons par exemple au sein des médias ou encore des dispositifs liés aux transports, à l habitat voire à la voirie. Ces acteurs constituent parfois des éléments clefs pour la bonne conduite des actions. Les citer tous ici est impossible et ceci d autant plus qu au final toute personne ou institution dans la société peut participer pleinement à la réalisation du projet qui nous réunit aujourd hui et concerne ce vaste réseau d accès que nous appelons à MESH «Réseau Musique et Handicap». Pour terminer je citerai un propos de Philippe Meirieu en le replaçant dans notre projet : «L objectif, c est qu à cette occasion là lors de notre investissement dans ce projet «Musique et Handicap» - chacun découvre quelque chose, construise du sens et interroge sa propre dynamique, à la lumière des interactions collectives et des rencontres qu il a pu faire.» ALLER PLUS LOIN Ph. Dumoulin, R. Dumont, N. Bross, G. Masclet, Travailler en Réseau, Paris, Dunod, 2003 Typologie qui fait référence aux travaux de C Merini à propos des ROC (Réseaux d Ouverture et de Collaboration) Ph Meirieu 4 in Pratiques culturelles et coopération, Université d été OCCE, Avignon, juillet 1999.

5 Les acteurs de la réflexion Le Lundi 13 octobre 2008, 115 personnes ont participé à la réflexion autour de la notion de partenariat dans les projets intersectoriels musique et handicap. Qui sont-elles? Quels sont leurs principaux questionnements? Les établissements d enseignements artistiques (Directeurs et professeurs) Ils sont les premiers garants de la réussite du projet d accueil d une personne handicapée. Joëlle Lambert Kiffel, Directrice d une école de musique sur la Communauté Urbaine de Strasbourg : «J ai créé un atelier musique mixte qui fonctionne bien. Plusieurs établissements spécialisés ont été contactés. Seuls deux ont répondu. Du coup, ma structure devient une référence en matière d accueil et se retrouve submergé.» Présents au colloque 20% Les ADDM Ces Associations d information et d action musicales et chorégraphiques développent les pratiques artistiques amateurs et professionnelles au niveau du département. Anne Garzuel, Responsable de l enseignement et des pratiques musicales à l Association Musique et Danse en Loire Atlantique: «Nous avons pris la décision de commencer par un travail de sensibilisation et de formation des professeurs de musique du département. Notre association se positionne comme animatrice d un réseau (celui des écoles de musique) et celui-ci permet de transférer les savoir-faire.» Présents au colloque Les Conseils Généraux Ils travaillent sur les grandes orientations liées à l application des lois. Que cela concerne ses services sociaux ou ses services culturels, l objectif principal de ces collectivités est la valorisation du patrimoine local et de ses habitants. Corinne Hochart, Chargée de gestion à la Direction des Affaires Culturelles du Conseil Général du Val d Oise : «Le travail en partenariat est en effet un travail interservices. Dans le cas du soutien de MESH, un lien a été créé avec la Direction des Personnes Handicapées du Conseil Général par le biais d un financement partagé. Cette Direction travaille déjà sur un réseau qui est celui que maintien et développe l ADIAM, son exécutant technique. Ce réseau est constitué de toutes les associations culturelles du département du Val d Oise.» Présents au colloque 5% Les Villes et les Communautés d Agglomération Leurs services culturels et sociaux travaillent à harmoniser la politique de la collectivité et à répondre aux besoins de leurs administrés. Jean François Pastor, responsable du département Pratiques amateurs et écoles de musique de la Ville de Strasbourg : «Je constate que sur notre territoire, il existe de nombreuses initiatives mais qu elles sont éparpillées. Il Nous devons homogénéiser les démarches par, tout d abord, un travail de partenariat avec la MDPH de notre département.» Présents au colloque 7% 8% Les établissements médico-sociaux Ils offrent un cadre de vie et de travail adapté pour les personnes handicapées. 5 Présents au colloque 10%

6 Les parents Ils sont détenteurs d informations essentielles sur leur enfant et doivent pouvoir être associés aux projets comme les autres professionnels. Michèle, parent d élève handicapé à l école de musique : «C est important qu il y ait un regard parental dans les associations culturelles ou les écoles de musique afin d avoir un regard autre que médical sur l élève handicapé.» Présents au colloque 5% Les structures de diffusion artistique Les salles de concerts se questionnent de plus en plus sur la diversification de leurs publics. Jean-François Chimot, Président de la MJC La Clé : «Dans notre programmation, la musique prédomine. Depuis que notre espace est accessible, notre projet a changé. Nous travaillons déjà avec des populations en marge et le handicap s inscrirait naturellement dans notre politique si nous n avions pas la sensation de ne rien y connaitre. On a la culture du réseau mais pas celle du médico-social.» Présents au colloque 15% 6 Les associations représentantes de personnes handicapées Souvent créées par les parents, elles défendent les intérêts des personnes en situation de handicap et sont parfois gestionnaires d établissements médico-sociaux. Jacques Sbiss, Membre de l association APAJH 95 : «Á l APAJH, les établissements ont pour habitude de se servir des réseaux existants pour nourrir leur action. Deux points m interpellent : il est important que dans le cadre de la formation, les encadrants puissent avoir le plut tôt possible un contact avec les personnes handicapées. D autre part, les structures sont en difficulté et en renouvellement. Elles se situent donc en demandeurs) et non en acteurs de réseau. Comment les rendre acteur?» Présents au colloque 7% Les Maison Départementale des Personnes Handicapées MDPH Elles ont une mission d accompagnement et de conseils pour les personnes handicapées dans la rédaction de leur projet de vie. Ce projet est essentiel pour accéder aux allocations en rapport avec la prestation de compensation nécessaire. Présents au colloque 2% L Éducation Nationale Du fait de sa pluridisciplinarité, l École doit se nourrir de partenariats extérieurs pour permettre à l élève handicapé d avoir une initiation artistique comme les autres. Daniel Chapy, Enseignant spécialisé de l institut Baguer: Je travaille sur un projet de salle musicale adaptée aux jeunes sourds et je souhaiterais savoir comment pérenniser et moderniser ce projet. Mon action se situe dans le droit aux élèves quels qu ils soient d avoir accès à l enseignement musical.» Présents au colloque 2% Les pôles ressources musique et handicap Ils centralisent les informations de deux secteurs et garantissent un rôle moteur pour les partenaires d un même territoire. Alain Goudard, Directeur artistique de l Association Résonnance Contemporaine: «Je constate qu il y a une multiplicité d acteurs, de profils différents et qu il est important de trouver un langage commun. Mon vœu serait que les tutelles soient en synergie et porteuses de ces réseaux.» 6 Présents au colloque 2%

7 Première partie Les préalables Découvrir Le projet commun «Le partenariat est un système qui lie plusieurs organisations qui ont comme caractéristiques essentielles d être de niveaux et de natures différents. Plus simplement le partenariat est une relation entre un ensemble d individus. Ce qui va permettre à ces individus de travailler ensemble, ce qui va en faire une communauté, c est qu ils ont ensemble un problème à résoudre.» Intervention de Bernadette Céleste, Directrice de l INS HEA Sensibiliser une équipe à une problématique particulière, faire comprendre l intérêt commun que revêt cette question est le point de départ à tout projet Musique & Handicap. Un point de départ L intérêt suscité par l accueil des publics handicapés dans les structures d enseignement artistique a souvent une origine précise. Dans la diversité des acteurs qui impulsent un projet de ce type, on peut trouver : - Des professionnels ayant une connaissance du handicap via un proche handicapé. - des professionnels ayant une connaissance du handicap par leur activité professionnelle qui les a déjà confrontés à ces publics. - Des structures qui ont fait le choix d avoir des projets d établissement différents et qui sont déjà dans une recherche par rapport à la transmission Bien souvent, c est l implication du directeur qui entrainera le reste de l équipe enseignante. Comment sensibiliser? Les approches peuvent être théoriques : pour cela, une journée d information générale pour toute l équipe d une école de musique ou d un établissement médico-social parait appropriée. Cependant on peut aussi travailler à partir des compétences artistiques et pédagogiques préexistantes : pour les enseignants de la musique, la création d une partition ouverte aux professionnels et aux amateurs, aux valides et aux handicapés pourra être source de sensibilisation. En effet, les problématiques Musique & Handicap peuvent s intégrer dans celles, plus larges, de la dualité professionnelle et amateur. Ainsi, le projet musical Take a bow propose la réécriture du double concerto de Bach pour que les violonistes débutants et professionnels puissent jouer ensemble. Il y a déjà en France une ouverture aux amateurs, nommés souvent «nouveau public». Il faudrait profiter de cette ouverture et de la réflexion qu elle entraîne pour proposer, en prolongement naturel, l intégration des publics amateurs handicapés. 7

8 Les contenus de sensibilisation peuvent être orientés en fonction de l interlocuteur : pour les professionnels issus du milieu du handicap, la réflexion portera sur la place de la culture dans le projet de vie de la personne handicapée ; pour ceux du milieu de l enseignement musical, on aborderait ce qu est le handicap, quel en est le cadre légal et comment adapter sa pédagogie. Témoignage de Julien Weill, Directeur du Conservatoire d Ermont «Tout à commencé quand une jeune fille a souhaité s inscrire dans notre école. Elle était non-voyante. Or, je me suis rendu compte qu il n y avait pas de structures d enseignement musical près de chez elle préparée à l accueillir. Nous avons beaucoup travaillé avec l équipe administrative et pédagogique pour mettre en place un protocole d accueil pour tous les élèves. Nous avons organisé une sensibilisation pour les professeurs de mon établissement. C est là que je me suis rendu compte que l un d entre eux avait déjà une certification pour travailler avec des publics handicapés, que d autres étaient très intéressés. C était une vraie surprise pour moi. J ai senti, dans l ensemble, une vraie ouverture à la question. En effet, je ne suis pas arrivé en imposant ce projet à mes professeurs. On en a discuté d abord, on a regardé qui était prêt à le faire. Ce protocole d accueil nous a permis de créer un temps de rencontre entre l élève, sa famille, le professeur et moimême.» 8 Témoignage de Thierry Szabo, Directeur de l AVDAMC des Vosges Par où commencer? «C est en repartant des concepts clés de la loi que notre action sur les problématiques du handicap a réellement débuté. Personnellement sensibilisé à la question de l accès des personnes handicapées aux ressources artistiques et culturelles lors d un colloque organisé à Nancy en octobre 2006 par le CNFPT et l INECC mission voix Lorraine, j ai inscrit dans les objectifs de l association le fait d avoir une réflexion départementale sur le sujet, notamment en ce qui concerne les écoles d enseignement artistique. En mai 2008, l association a ainsi fait appel à un pôle ressources Musique & Handicap pour intervenir dans une journée de sensibilisation à destination des directeurs d établissement d enseignement artistique des Vosges. Le grand nombre d inscrits (40 personnes), et surtout les demandes enthousiastes qui ont été formulées lors de cette journée et dans les semaines qui ont suivi nous ont confortés dans notre volonté de développer des dispositifs d accompagnement et de formation à destination des équipes pédagogiques. Afin d affiner les informations nous permettant de construire une formation sur le sujet, nous avons réalisé un questionnaire simple transmis aux établissements. L analyse de ce questionnaire nous permettra de connaître précisément les personnes ressources ou relais au sein des murs de la MDPH et en lien avec la fédération départementale des écoles de musique des Vosges et également de mieux définir leurs attentes.» ALLER PLUS LOIN Le cadre législatif : Le guide pratique de l accessibilité du Ministère de la Culture et de la Communication (à venir Spectacle vivant et handicap et Équipements culturels et handicap mental) : 8 Le guide Culture et Créativité de l UNAPEI parution en 2009

9 Première partie Les préalables Question de formation Ce qui existe La formation initiale Il existe des modules musique et handicap dans certains Centres de Formation des Musiciens Intervenants (CFMI) et certains Centre de Formation à l Enseignement de la Danse et de la Musique (CEFEDEM). Il ne semble pas exister de modules initiaux concernant l enseignement artistique dans les lieux de formations hospitaliers et médico-sociaux. La formation continue Dans l attente d une plus grande prise en compte de ce volet dans les formations initiales, le réseau associatif propose des formations continues ponctuelles en partenariat avec les CEFEDEM et les CFMI. Certaines associations ressources se posent aussi comme centre de formation, détaillant l éventail des offres autour de la thématique. Les ADDM sont d importants relais dans certains départements. Plus largement on été abordé la question de la reconversion professionnelle. Travailler avec des personnes en situation de handicap c est aussi une source de motivation. Quand on est arrivé au bout de ses limites, repenser avec les personnes handicapées nous permet de penser les choses autrement. Se former et après? L accompagnement est aussi une donnée importante de la formation. Comment, après une formation, continuer à pérenniser les connaissances acquises et mettre en application ce qu on a appris ; comment peuton rebondir? Cela peut prendre diverses formes : - UNE AIDE PÉDAGOGIQUE : Le retour occasionnel à la formation sous la forme d analyses de pratiques, de visites d ateliers ou tout simplement, la possibilité de pouvoir continuer à poser des questions au formateur (exemple de Clamart). - UNE AIDE TECHNIQUE : La consultation de guides pratiques (UNAPEI, Ministère de la culture) - LE MONTAGE D UN PROJET CONNEXE : exemple de la salle pour déficients auditifs à Baguer qui a redynamisé l équipe et repositionné l atelier. Mise en garde Vouloir se spécialiser dans l accueil des publics handicapés à l école de musique présente des risques. L expérience montre qu à vouloir trop approfondir un type de handicap, l enseignant en oublie la personne en face de lui qui possède sa personnalité et sa sensibilité propre. De plus, être l unique référent d une structure peut amener épuisement et découragement. Le référent doit être accompagné par sa direction ou sa collectivité. 9

10 Témoignage de Joëlle Lambert - Kieffel, Directrice d une école de musique à Strasbourg Le premier mur casser c est les représentations qu on a des uns et des autres. Ces points de blocage viennent de la capacité de la structure à sortir de ses propres représentations et d arrêter le «on a toujours fait comme ça et ça marchait très bien». Bien sur il y a des spécificités particulières à l enseignement auprès des personnes handicapées. Mais fondamentalement il faudrait savoir s adresser à chacun dans son projet, et non pas faire que chacun rentre dans.un projet préformaté? 10 Témoignage de Julien Weill, Directeur du Conservatoire d Ermont La réponse des professeurs qui ne souhaitent pas accueillir est souvent la même : «je ne suis pas prêt, préparé à accueillir un élève handicapé!» C est un argument est difficilement attaquable. Mais cela veut dire que si on n est pas prêt à adapter sa pédagogie? il y a un problème. Dans les conservatoires, l idée de niveau reste très présente. Cela induit de fait la professionnalisation. Donc quand on parle d élèves handicapés, on se demande ce qu on va pouvoir en faire. Et c est ça qui fait peur fondamentalement aux enseignants. Je pense qu ils ont plus de peur de sortir du cadre que de se confronter au handicap. Témoignage de Jean-François Pastor, Responsable du département École de musique et des pratiques amateurs à la Ville de Strasbourg Nous avons décidé de proposer une formation et/ou un accompagnement aux professeurs désireux de s investir dans le projet handicap qui est le notre à Strasbourg. En effet, nous constatons que le travail avec ce public fait peur et qu il faut avant tout faire exister l action auprès des plus volontaires, pour qu ensuite au fil de l expérience, les approches évoluent. La première action consiste à rassurer les professeurs et à les sensibiliser aux différents handicaps. Nous avons fait appel à l association Mesh pour mener cette formation intitulée : «Accueillir des élèves en situation de handicap à l école de musique». En partenariat étroit avec l Adiam 67 (Association Départementale d Information et d Action Musicale), nous inscrivons cette action dans leur offre de formation qui a été diffusée à l ensemble des professeurs des écoles de musique du Bas-Rhin. Dans le souci d encourager les professeurs à suivre cette formation, nous optons pour la gratuité. Témoignage de Patrick Guillem, Professeur de guitare au Conservatoire du Centre Paris 1 er arr. Je connais beaucoup de mes collègues qui, face à l enseignement avec une personne handicapée, se sont découragés parce qu il n y avait pas de suivi. Quand on travail dans ce domaine là, il nous manque la boîte à outils. Notre pédagogie ne suffit pas toujours. Ce qui, je crois, reste très important vis-à-vis des musiciens, c est de leur faire comprendre que ce qui compte avant tout c est la créativité à mettre en œuvre avec des élèves handicapés. ALLER PLUS LOIN il existe un certains nombre de formations diplomantes abordant la question de la pédagogie musicale adaptée aux 10 personnes handicapées en France notamment dans le centre de formation des musiciens intervenants (CFMI) Liste disponible sur le site de MESH

11 Première partie Les préalables SE COMPRENDRE Maîtriser le jargon Les univers de chaque partenaire, culture, médical, social, éducatif, utilisent un jargon propre à leur secteur. De fait, il est difficile de déterminer le vocabulaire facilement compréhensible aux autres partenaires? Ne pas Avoir de difficultés à communiquer est une des difficultés dans l aboutissement d un partenariat. Selon Guy Le Boterf «Il est nécessaire que chacun des membres du réseau puisse non seulement dialoguer avec les autres univers professionnels que celui qui est lui est propre, mais qu il puisse retrouver les autres sur le terrain d une langue commune.» La variété des représentations Cette question de la représentation a été évoquée au-delà du problème lexical. Nous avons une vision du projet qui peut totalement différer de celle d autres interlocuteurs. Les enseignants de musique ou de l Éducation Nationale ont une culture commune, celle de la pédagogie. (Mais?)Entre deux univers différents, on peut rencontrer de gros problèmes de construction collective. Il y a donc des partenariats plus faciles que d autres à mettre en place. Le travailler ensemble Ces questions de compréhension posent celles du travailler ensemble et de fait de la communication à mettre en place pour faciliter ce travail. Il faut donc faire l effort de comprendre les réalités et les objectifs de l autre. Le conservatoire qui va vouloir faire connaître son offre à l établissement spécialisé tout proche va devoir s interroger sur ses choix en matière de communication. 11

12 Témoignage de Jean-François Pastor, Responsable du département École de musique et des pratiques amateurs de la Ville de Strasbourg Témoignage de Laurence Dufrenes, Directrice de l école de musique et de danse de Montmorency Former un professeur, chercher des instruments adaptés, chercher des partenaires intéressés, monter un budget, chercher des financements? C est là que s installe la véritable nécessité du partenariat. De même que les professeurs ne sont pas toujours prêts à accueillir (des personnes en situations de handicap?, les directeurs d établissements artistiques ne le sont pas non plus. Je ne connais pas les structures médicospécialisées dans mon secteur géographique, je ne connais pas les autres structures qui proposent déjà des ateliers, je ne connais pas les formations possibles pour les professeurs, ni les instruments qui seraient adaptés selon les différents handicaps. Enfin, je ne connais pas les dispositifs de financement envisageables. Savoir reconnaître ses faiblesses est aussi une force. Témoignage de Karl Lemburg Directeur de Force majeure Finalement, en spécialisant à outrance le professionnel, qu es-cet qu on fait? On stigmatise, on cloisonne. Or il existe des points de regroupement entre tous les témoignages issus des différents secteurs que nous avons entendu ici. Le problème récurant réside dans le fait que certains partenaires veulent s accaparer le projet. Or, on n a pas la science infuse. C est seulement quand tout le monde aura la même grille de lecture qu on pourra construire un Témoignage d Alain Goudard Directeur artistique de Résonance Contemporaine «Mettre en branle» le penser, tout autant que le faire, est au cœur de nos préoccupations et travailler à élaboration des bases d un langage commun dans ce domaine paraît un enjeu de première urgence, en ce qu il constitue l outil indispensable à l échange. C est dire que pour qu un dialogue puisse réellement exister, il faut apprendre à écouter l autre, donner et recevoir. Pour que ce dialogue puisse être constructif, il faut que les acteurs de ce dialogue aient la ferme intention, la ferme volonté, de rendre leurs différences d approches, de pensées, par l entrechoquement des idées, aussi fécondes que possible. 12 Certains partenariats ont pu se réaliser naturellement, d autres ont du accoucher dans la douleur et l incompréhension relative. L effort dans la communication, la constitution des équipes, les retours d investissements, le coût financier des opérations, tout est mis dans la balance et puis le temps vient où l on compte les points. Chaque partenaire existe et évolue dans une échelle de valeur où se distinguent des critères d accessibilité et d intérêt réel, parfois même de sympathie. ALLER PLUS LOIN Travailler efficacement en réseau, une compétence collective Guy le Boterf Edition Eyrolles collection Ressources Humaines 12

13 Deuxième partie Le partenariat Intervention de Bernadette Céleste Directrice de l INS HEA Nous allons parler du partenariat d une façon un peu plus théorique. Cependant, vous allez voir que dans ce que je vais être amenée à dire, il y a des éléments qui vont faire écho à beaucoup de choses déjà dites ce matin à la fois par les partenaires institutionnels et à la fois par Madame Viallefond. Tout d abord, qu est-ce que le partenariat? Le partenariat est un système qui lie plusieurs organisations qui ont comme caractéristiques essentielles d être de niveaux et de natures différents. On va dire plus simplement que le partenariat est une relation entre un ensemble d individus et que ce qui va permettre à ces individus de travailler ensemble, ce qui va en faire une communauté, c est qu ils ont ensemble un problème à résoudre. Donc lorsqu on parle de relation partenariale, la légitimité de la relation partenariale, c est le projet commun et sa caractéristique, la diversité des acteurs impliqués. La diversité des acteurs impliqués est un des éléments fondamentaux du partenariat. Quand on est partenaire on est forcément de culture, de nature différente. C est ce qui va faire d ailleurs une des grandes difficultés de la relation partenariale. J entendais tout à l heure les différents représentants institutionnels parler de niveaux de responsabilité. Qu il s agisse de la Région, de l État ou de l École, on voit bien qu on a affaire à des niveaux et des acteurs différents. Le temps du partenariat est décisif. Le partenariat va se décider au moment de la construction du projet et il se poursuivra au moment de sa mise en œuvre du projet. Mais si j insiste sur les deux, c est que la relation partenariale doit se mettre en place dès l étape numéro un, dès la construction du projet. On ne peut pas construire un projet en disant «on aura besoin de tel, tel et tel partenaire». Les partenaires, si partenaires il doit y avoir, doivent être intégrés dès la construction du projet. C est ensemble qu on doit construire pour ensuite réaliser. Un certain nombre de difficultés dans la construction du partenariat doivent être pointées. Non pas pour vous dire de ne pas le faire mais simplement pour vous mettre en garde et vous prévenir que la relation partenariale est une relation très complexe et qui peut dévier rapidement. Les difficultés du partenariat sont pratiquement inscrites dans l étymologie du terme qui est, soit dit en passant, un mot relativement récent. Le terme partenariat renvoie à un premier terme, celui de parcénaire qui vient du vieux français. On a souvent tendance à penser que l origine du mot vient du terme anglais partner mais ce mot vient lui-même du français parcénaire, mot du XVIIIème siècle qui renvoie à la notion d un bien indivis. Un bien indivis c est un bien qui n est pas partagé entre les héritiers. Cela renvoie à la notion d obligation de «travailler ensemble» pour faire fructifier ce bien. Le parcénaire c est «faire avec» puisque cela renvoie à la notion d action conjointe. Si on veut aller plus loin, parcénaire vient du latin particio. Et là, pour ceux qui ont fait un peu de latin, on est dans la séparation, dans la division, on n est pas du tout dans la notion de Faire avec. Cela signifie que partenaire porte, dans ses racines, ce double mouvement de faire avec et de faire contre. Il inscrit la notion de coopération dans la reconnaissance des différences entre les individus partenaires. J ai choisi, dans les différentes déviances du partenariat, un exemple assez spectaculaire: Le paternariat. Le paternariat est un rapport inégalitaire entre des parties 13 qui sont différentes et inégales. C est un groupe, un individu qui dans cette relation a pris le rôle du père et va expliquer aux autres comment ils peuvent contribuer à son projet.

14 On est effectivement très loin de la relation partenariale puisqu il y a une complémentarité qui est recherchée entre les individus mais qui est une complémentarité à sens unique. Alors en fait, il s agit bien d une déviance dans la position de la relation partenariale avec un rapport utilitaire et de soustraitance. Il existe des pseudos partenariats qu on peut analyser comme suit : Des partenariats d imposition : «Vous amènerez l enfant à telle heure et vous lui ferez faire ci ou ça.» Des partenariats de pseudo transparence. Ici, on ne va pas imposer les choses mais on va expliquer aux gens que, si on veut atteindre les objectifs fixés par le spécialiste, il va falloir faire de telle façon. En fait, c est la même chose mais de façon un peu plus subtile et en expliquant d avantage aux gens pourquoi ils doivent faire ce qu on a envie qu ils fassent grâce à une théorisation du projet. 14 La façon dont se déroule le partenariat nous éclaire sur le positionnement de chaque acteur. J ai toujours tendance à dire que lorsque les moyens le permettent, il faudrait pratiquement que dans le réseau qui se construit il y ait quelqu un qui soit un observateur, garant de la qualité du partenariat. Tout simplement parce qu on va avoir entre les différents groupes soit des relations de concurrence, soit des relations de monopole, soit, et c est ce qui est visé, des relations de complémentarité. Le monopole, je vous l ai déjà illustré avec le paternariat, peut se situer au niveau institutionnel : «le projet doit se dérouler dans mon école de musique. Bien évidemment, j ai besoin de vous, professionnel du handicap mais en définitive c est moi qui suit le représentant de cette institution, c est un projet que se déroule chez moi, donc j ai le monopole du projet.» Le monopole référentiel c est plutôt la main mise des spécialistes. Entre professionnels de la culture ou du handicap, qui prendra la main sur l autre au nom de leur référentiel ou de leur spécialité? Le référentiel affectif se trouve souvent dans les relations partenariales qui se mettent en place entre les équipes de l Éducation Nationale, les parents et qui se construisent au nom du lien. La communication reste la clef maitresse de ces rencontres. C est elle qui va permettre la décision consensuelle. Cela implique de la part de chacun des groupes d accepter de se voir remis en cause. Et c est là que réside la difficulté du partenariat : je suis psychologue, vous êtes pédagogue en musique, vous êtes parent nous avons chacun un référentiel de compétences par rapport au problème posé. Ou bien ces référentiels de compétences s affrontent, et on est dans les zones d influence, de monopole et de concurrence, ou bien ces champs de compétences vont s unir. Cela implique une capacité à remettre en cause son propre champ de compétences Si chacun pense avoir les clefs pour résoudre l intégralité du problème, ça n est pas la peine de rentrer dans une relation partenariale. Autant le faire tout seul. Or, on se rend compte que tout seul, on ne peut pas faire grand-chose, qu on a besoin de ce réseau. Tout va passer principalement par la communication. Le partenariat, je viens de le dire, est le lieu de partage de culture, de logique et d expériences différentes : la culture parentale, la culture musicale, la culture psychologique cela nécessite forcément la reconnaissance des compétences de l autre et se caractérise par l hétérogénéité des acteurs, l hétérogénéité des mobiles. Il faut pour autant que chacun reste ce qu il est : je suis parent, je le reste ; je suis professeur de musique ; je suis professionnel du médico-social, je le reste. Tous ont des ressources indispensables. Mon dernier point touchera à la complémentarité des champs de compétences qui permet l émergence de solutions innovantes. Dans les questions qui vous réunissent aujourd hui, c est cette complémentarité de partenaires différents, cette hétérogénéité des réseaux qui permet l émergence de solutions innovantes. Le partenariat c est une communauté qui se constitue autour d un problème à résoudre. ALLER PLUS LOIN L Enfant : du Sonore au Musical de DUMAURIER (E.) CELESTE (B.) ET DELALANDE (F.), éd. Buchet Chastel 1994 INS HEA : 14

15 Deuxième partie Le partenariat LES RÉSISTANCES DU PARTENARIAT La difficulté du travail entre champ social et culturel Les représentations et les préjugés portés sur chaque milieu bloquent les partenariats. Du côté culturel, les acteurs pensent qu utiliser le projet artistique à des fins sociales équivaut à brader le projet d un point de vue qualitatif Du coté du social, les professionnels ont du mal à percevoir l intérêt social que peut représenter un projet culturel et artistique au sein de leur structure. Dominique Muller Directeur des Affaires Culturelles de Côte d Or S adressant à l association dijonnaise MOOD «C est bien de vous rencontrer aujourd hui et d entendre vos difficultés parce que je ne vous connaissez pas du tout. Ça fait un an que je travaille à mettre en place des ateliers de pratiques artistiques sur le département et j ai les mêmes difficultés que vous mais à l inverse. Il y a des expériences en percussion qui se tentent à Is-sur-Tille avec des publics en grande difficulté sociale. C est la porte du social qui s est ouverte en premier. La communication est difficile entre culture et social. Ça fait trois ans qu on monte des expériences de la sorte avec des associations comme Itinéraires Singuliers. Lors d une de nos réunions, une de mes collègues du patrimoine nous rejoint pour prendre connaissance de l avancée de ce que nous avions commencé à mettre en place avec le service social. Lorsqu elle a entendu un travailleur social dire qu on allait «utiliser le projet culturel», cela l a choqué au point qu elle m a répondu «Tu te rends compte. Et la culture dans tout ça, quelle est sa place? On est en train de se faire manger la laine sur le dos» On se retrouve donc devant des différences d interprétation qui sont assez dommageables. Or, le projet artistique peut être utilisé à des fins sociales tout en gardant son exigence.» Les différents niveaux d engagement Tous les partenaires d un projet n ont pas le même niveau d engagement. Par exemple, un groupe d acteurs associés autour d un projet commun peuvent avoir un fonctionnement parfaitement homogène jusqu au moment où il faut aller présenter le projet aux financeurs potentiels. Ceux-ci n ont pas été associés par le groupe à la réalisation du projet. Or, ils sont à plusieurs titres, partenaires de l action. En règle générale, ils s attendront à ce que les acteurs de terrain leur présentent un projet déjà avancé. Leur engagement dans le projet partenarial intervient donc plus en aval que les autres acteurs.alain Goudard Directeur artistiques de Résonance Contemporaine «Il y huit ans, dans l Ain, nous avons rencontré d importants blocages entre service des affaires culturelles et service des affaires sociales du Conseil Général. Il y a eu un long travail et maintenant nous sommes arrivés 15 à une collaboration plus étroite entre culture et santé au niveau du département.

16 Cela a même permis au président du Conseil Général de l époque de créer une nouvelle ligne budgétaire pour aider tous les projets portés par le handicap ou par la culture à la condition que le projet artistique ait toute sa place et qu il ait également valeur d ouverture. Cette ligne qui était gérée par le social est passée aujourd hui à la culture. Même si il reste beaucoup à faire, on constate à présent une habitude de travail commune. L énorme avantage qu a le partenariat, c est de nous faire passer du sectoriel au transversal.» La question complexe du portage Le succès du partenariat dépend souvent d une personne ou d un groupe de personnes moteurs. Coordonner le réseau sans s accaparer le projet reste un exercice difficile. Nous l avons vu lors de l intervention de Bernadette Céleste sur la question du paternariat. Cette forme de déviance du partenariat, présentée comme une déviance, peut s avérer pour Anne Bustarret Écrivain, chercheur et pédagogue «Il faut prendre garde à ne pas trop investir son projet. Il faut prendre du recul par rapport à l activité et toujours penser à passer la main. Nous avons entendu aujourd hui de nombreux témoignages où le meilleur porteur de projet semble devoir être la MDPH, pour d autres l ADIAM. Notons que ces deux institutions, même si les ADDM sont en danger, semble être les meilleurs coordinateurs car ces structures sont neutres et ne sont pas à la fois opérateur. Être coordinateur et opérateur à la foi peut être dangereux.» 16 16

17 Deuxième partie un plan de formation. Il y a un moment où le paternariat doit exister à titre d étape pour aller vers le paternariat. Le partenariat PÉRENNISER LE PARTENARIAT L engagement commun à travers un document-cadre Garantir des fondamentaux communs à travers le temps et les différents évènements de la vie du partenariat peut passer par la réalisation d un document de référence comme une charte. C est l outil-cadre sur lequel on va pouvoir s appuyer en cas de doute, de dérapage afin d assurer une cohésion durable dans le partenariat. Mireille Déréthé Adjointe au maire en charge du handicap, Ville de Clamart «Avant 2001 la ville de Clamart n avait pratiquement aucune action politique en faveur des personnes handicapées. Notre première démarche a été d organiser une réunion plénière rassemblant toutes les personnes intéressées d une manière ou d une autre par ce sujet. Cette réunion fut une réussite puisqu elle rassembla près de 200 personnes. A son issue nous avons mis en place des groupes de travail sur divers sujets : accessibilité, espace urbain, communication, emploi, vie sociale, petite enfance. Les groupes accessibilité et vie sociale (auquel s est rajouté le groupe enfance), ont continué de fonctionner et ont permis de mettre en place de nombreuses actions. La ville a ensuite signé la charte Ville-handicap en mai Et, plus tard, un comité d action et de suivi de la charte s est mis en place, ce qui a permis d officialiser et de pérenniser les actions des groupes de travail.» Jean-François Pastor Responsable du département école de musique et pratiques amateurs à la Ville «A la fin des années 60, Strasbourg comptait deux écoles de musique associatives, et un Conservatoire. C est en 1972 que la municipalité affirme sa volonté de voir le nombre d écoles de musique augmenter, en créant le «Pôle écoles de musique», directement rattaché au service de la Direction de la Culture. Aujourd hui, 18 structures associatives sont réparties sur le territoire de Strasbourg, chacune détenant sa propre spécificité. Elles comptabilisent près de 3300 élèves et plus de 220 enseignants, soit plus de 1565 heures de cours dispensées chaque semaine. En 2005 le Pôle «écoles de musique» devient le Département «écoles de musique, pratiques amateurs», toujours rattaché à la Direction de la Culture. Cette modification fait suite à la réalisation d une charte qui définit le «Soutien de la Ville de Strasbourg aux écoles de musique associatives». Ce document fixe trois objectifs prioritaires : - Développer la qualité de l enseignement et répondre aux attentes des élèves - Valoriser le rôle et la place du professeur - Ouvrir les écoles et rayonner sur le quartier» L évaluation La pérennité d un projet tient aussi à son évaluation. Connaitre l existant afin de ne pas refaire ce qui a déjà été fait ; savoir réévaluer cette action en la remettant dans son contexte. Magali Viallefond Directrice de MESH «Nous n avons pas abordé lors de ce colloque la question de l évaluation faute de temps. C est pourtant un des éléments essentiels pour accompagner un partenariat sur le long terme. 17 Nous ne pouvons qu encourager chacun d entre vous à interroger les réussites et les blocages de vos partenariats, d imaginer de nouveaux outils afin de fédérer un maximum de partenaires sur la durée.»

18 Conclusion PAR ALAIN GOUDARD Quels partenariats pour mettre en place un réseau? Pour une association, une collectivité territoriale Témoignage d Alain Goudard, directeur artistique de Résonance Contemporaine 18 «Promouvoir la création contemporaine avec la plus grande exigence et qualité et la volonté de partager cette démarche artistique avec le plus grand nombre, professionnels et amateurs, avec une attention particulière aux personnes qui ont le moins accès à l art et la culture parce qu elles sont handicapées, ou malades, incarcérées ou dans des situations sociales et matérielles difficiles. Ce sont les objectifs poursuivis par Résonance Contemporaine depuis 1987, dans le cadre de sa mission de Pôle Ressources Musique Contemporaine et Culture et Handicap, et portés par une équipe artistique et deux ensembles professionnels : l Ensemble de Six Voix Solistes et les Percussions de Treffort. Cesensembles associent? depuis près de 30 ans, des musiciens handicapés mentaux et des musiciens valides, et mènent? un travail de création et de production (invitation d artistes, de compositeurs, d ensembles instrumentaux, etc ) 1. Un projet artistique construit sur des assises fortes et dans le temps Résonance Contemporaine est une association composée de membres bénévoles, qui s appuie sur une petite équipe de salariés permanents et une beaucoup plus large équipe de salariés intermittents, artistes, formateurs et techniciens pour développer, depuis plus de 20 ans, un projet artistique qui mêle à la fois la recherche d une excellence artistique la plus grande et la conduite, avec la même exigence de qualité, d une mission d action culturelle. Développer un tel projet dans le temps et la durée implique, au fur et à mesure des années, une réflexion sur les enjeux du projet artistique et l élaboration d une politique de développement cohérente qui puisse permettre une structuration artistique, administrative et financière professionnelle. C est bien parce qu il y a eu à la base un projet artistique fort et une volonté très grande de le porter, qu il y a eu une inscription dans le temps et la manifestation d une reconnaissance par le milieu artistique, culturel, et des diverses collectivités publiques. L action Culturelle de Résonance Contemporaine Dès le début de son action, Résonance Contemporaine a entrepris, en parallèle et en complémentarité de son action de création et de diffusion, de conduire diverses actions afin de permettre à un large public de bénéficier de multiples modalités de rencontres avec les pratiques artistiques contemporaines. Introduire dans des cadres diversifiés la création musicale d aujourd hui en inaugurant de nouvelles initiatives, des espaces d explorations, de découvertes, de pratique et de décloisonnements, établir de nouveaux comportements dans le rapport entre les créateurs, les compositeurs, les musiciens professionnels ou amateurs et le grand public, c est rechercher l ancrage de la création musicale dans la réalité quotidienne. 18

19 D autre part, c est affirmer que la création musicale a un rôle à jouer dans la vie des gens et qu elle fabrique des connexions avec ceux-ci. Elle éveille l imagination et la conscience vers ce qui n est pas étiqueté. Pour Résonance Contemporaine, il importe que chacun ait accès à la création, ait les moyens de la pratiquer, de l évaluer, de la comprendre et c est ce qui motive son engagement dans l action culturelle. Ces objectifs de fond ont croisé des préoccupations portées par diverses collectivités publiques. Ces convergences ont donné lieu à la manifestation de soutiens et d accompagnements importants de la part ces partenaires institutionnels. Des aides financières viennent soutenir à la fois la recherche d une excellence artistique la plus grande et la conduite, avec la même exigence de qualité, une mission d action culturelle. Ces partenaires institutionnels sont : le Conseil Général de l Ain, le Conseil Régional Rhône-Alpes, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, la Ville de Bourg-en-Bresse. Toute cette action dans le temps nous a également conduit à mettre en œuvre des partenariats, à approcher, travailler avec des réseaux, ou parfois à chercher d autres solutions quand les portes de ces réseaux restaient fermés. En effet, ces notions me semblent d une part très complexes et demandent, d autre part, à ce que l on essaye de poser un regard le plus lucide et réaliste possible sur ce qu elles recouvrent véritablement. Pour introduire cette réflexion, je souhaite prendre comme point d ancrage la citation suivante du philosophe Michel Debray : «Le chiffre un est souvent un étouffement de l esprit.» Cette citation pose le constat qu un centralisme poussé à l extrême conduit à la concentration des pouvoirs, renforce la place des spécialistes, la constitution de microcosmes réservés à des initiés, et donc produit, cultive, développe les exclusions de toutes sortes alors qu il apparaît clairement que les avancées constatées sur le terrain se jouent dans des rapports de proximité, dans une connaissance et une analyse fines du contexte des actions. Toute centralisation est donc incapable de répondre à cette exigence. La citation de Régis Debray laisse bien entendre qu on ne peut rien faire tout seul. Cela veut dire que chacun d entre nous est une unicité à multiples facettes, clairement assumées, mais que celle-ci ne pourra s épanouir, s éclore, se développer, être reconnue qu à travers les autres, au contact des autres. Il n y a pas d identité, poursuit Régis Debray, «sans un minimum d altercation avec un autre que soi. Quoi qu on fasse et dise, un nous se pose en s opposant à un eux, comme le moi à un non moi.» (fin de citation) C est dire que pour qu un dialogue puisse réellement exister, il faut apprendre à écouter l autre, donner et recevoir. Pour que ce dialogue puisse être constructif, Il faut que les acteurs de ce dialogue aient la ferme intention, la ferme volonté, de rendre leurs différences d approches, de pensées, par l entrechoquement des idées, aussi fécondes que possible. Comme l écrit et l exprime par ailleurs Edward W.Said «Aucune explication unique renvoyant à une origine unique n est adéquate. De la même manière qu il n y a pas de réponses dynastiques simples, il n y a pas de formations historiques, ni de processus sociaux, simples et distincts. Une hétérogénéité de contributions humaines est donc équivalente à une hétérogénéité de résultats, ainsi que d aptitudes et de techniques interprétatives. Il n y a pas de centre, pas d autorité inéluctablement donnée et acceptée, pas de barrières figées ordonnant à l histoire humaine, même si l autorité, l ordre et la distinction existent.» (Fin de citation) On mesure bien que tout cela est complexe et que notre mise en capacité à appréhender cette complexité, à la comprendre, est essentielle, sans pour autant tomber dans la compromission. Donc évoquer la notion de partenariat et de réseau implique une réflexion sur ces points essentiels et les différents mécanismes, comportements qui se mêlent à l intérieur de ces deux notions. Les partenaires, ou les membres du réseau souhaitent-ils être de la partie, c est-à-dire participer, 19

20 s impliquer, s engager dans une entreprise commune, dans une action commune? Si c est le cas, on peut dire que chacun des partenaires aura donc partie liée avec ses ou son partenaire(s) : il sera associé avec eux ou avec lui de manière durable : Ils auront des intérêts, partageront un sort commun. Arrêtons-nous un instant sur cette notion du commun. Le commun est ce à quoi on a part ou à quoi on prend part, qui est en partage et à quoi on participe. C est pourquoi c est un concept originellement «politique» : ce qui se partage est ce qui nous fait appartenir à la même cité. Le philosophe François Jullien précise pour sa part que «le commun réside dans le partage d une commune intelligence, donnant ainsi lieu, par débordement continu, à une compréhension qui dépasse ne cessera d avoir à dépasser, en les intégrant, toute frontière et tout particulier. Seule une telle communicabilité dans l intelligible, non pas qu on croit donnée, mais en procès, maintiendra ce commun ouvert.» Peut-être que la notion de commun me semble plus juste et plus intéressante, plus large car elle sous-tend en fait que c est l ensemble de la communauté des êtres humains vivant en société que l on va chercher à toucher par cette action ou ces actions. Cette idée du commun va au-delà de l idée du partenariat, du réseau. C est certainement plus difficile. Mais ce sens du commun me semble l objectif à atteindre. Le partenariat, le réseau sont des phases, des possibilités, des moyens de travailler à l élaboration de ce commun. Par ailleurs on peut constater, lorsque l on observe le fonctionnement de certains partenariats ou réseaux, que des dérives se produisent. On le voit bien dans multiples secteurs d activités, et les exemples sont nombreux où la constitution de partenariats, de réseaux, va être investie d enjeux bien différents de ceux que j ai commencé à cerner jusqu à présent. Il s agira plus particulièrement d envisager le partenariat, ou le réseau, comme une manière de tirer parti de cette position pour obtenir des avantages, exploiter cette situation ou ce statut de manière avantageuse. Le réseau ou le groupe de partenaires peut devenir aussi une chasse gardée, un fief, dont l accès est interdit au noninitié. Il y a la constitution d entités qui ne fonctionnent qu entre elles, ou entre réseaux proches, installant des cloisonnements, concentrant des pouvoirs, imposant des hiérarchies, mettant à distance tous ceux et toutes celles qui n ont pas, ou ne doivent pas, avoir accès à ce réseau. Il y a un peu comme une doctrine qui fait que l on préfère quelque part laisser le vaste public dans l ignorance, et confier le traitement de certaines questions aux «experts» membres des réseaux concernés, des spécialistes qui finissent par s exprimer exclusivement sur leur spécialité, à l intention et au nom des collègues de leur propre réseau ou de réseaux voisins. Cela devient une affaire de spécialistes, avec des membres autorisés appartenant à ce champ. Acquérir ainsi une position d autorité au sein d un de ces champs d un réseau empêche l auto-questionnement méthodologique et disciplinaire. Ce type de fonctionnement produit de l exclusion. Quand on n appartient pas à l un de ces réseaux, où lorsque l on se trouve entre ces modes de fonctionnement, c est nettement plus difficile. C est une autre navigation plus incertaine mais, ô (ou oh) combien, innovante qui se propose à nous. 20 Donc réfléchir à la mise en place d un partenariat, à la constitution d un réseau nous conduit premièrement à des questionnements. Comment la production de savoir peut-elle servir efficacement des objectifs communautaires, opposés aux objectifs sectaires? Comment un savoir qui ne soit ni dominateur, ni coercitif peut-il être produit dans un cadre profondément enraciné dans la politique, les considérations, les positions et les stratégies de pouvoirs? Deuxièmement, les partenariats, la mise en place d un réseau, doivent contribuer à répondre à ce besoin que les frontières soient plus souvent franchies, que les activités interdisciplinaires se fassent plus interventionnistes, que la conscience de la situation, politique, méthodologique, sociale, historique, s intensifie et s appuie sur le travail intellectuel et culturel. Troisièmement cela requière aussi avant tout le développement d un sens aigu de la façon dont les choses sont non pas séparées, mais reliées, mêlées, impliquées, mélangées, assemblées. 20

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