La recherche qualitative, instrument stratégique d émergence d une discipline «Éducation»

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "La recherche qualitative, instrument stratégique d émergence d une discipline «Éducation»"

Transcription

1 La recherche qualitative, instrument stratégique d émergence d une discipline «Éducation» Jean-Marie Van der Maren Professeur titulaire Département d administration et fondements de l éducation Université de Montréal La recherche qualitative : une fragile reconnaissance Lors de sa création (1985), l Association pour la recherche qualitative (ARQ) se posait, non pas au plan épistémologique en tant que tel, mais comme instrument de concertation et de pouvoir afin de permettre à des formes de recherche, autres qu expérimentales et quantitatives, d être reconnues par les organismes subventionnaires de la recherche au Canada. Plusieurs événements ont marqué cette reconnaissance, dont dernièrement la subvention accordée par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada à la revue Recherche Qualitative. Mais, il n y a pas lieu de crier victoire : la subvention accordée à la revue est plus une reconnaissance de la qualité du travail réalisé par son équipe rédactionnelle, en particulier sa directrice, qu une reconnaissance de l ensemble des travaux qui se réclament du label «recherche qualitative». Il faut cependant noter que, dans certains départements universitaires, les mémoires et les thèses recourant à des données qualitatives auxquelles sont appliquées des analyses structurales, des analyses de contenu ou du contenu sont bien acceptées pour peu qu elles respectent les exigences présentées dans certains ouvrages de référence comme ceux de Huberman et Miles (1991), Poupart & coll. (1997), Lessard-Hébert & Coll. (1996), Deslauriers (1991) ou Desgagné (2001, 2005). Mais, cette reconnaissance reste encore fragile comme on peut le voir régulièrement, même dans les colloques de notre association. Par exemple, lors d un dernier colloque, on a entendu un participant poser une question «classique» à la suite d un exposé portant sur une démarche phénoménologique. Pas rapport! À l inverse, une autre fois, c est une exigence toute phénoménale qui était faite à une recherche utilisant la statistique textuelle. Au sein même de notre association, les choses ne sont pas claires et il n est donc pas étonnant que - 1 -

2 l évaluation que peuvent faire des experts soit parfois hors d ordre. Nous avons besoin d encore clarifier les différences entre la trentaine de courants de recherche qui se réclament de l étiquette «recherche qualitative», avec les exigences méthodologiques, les visées et les questions épistémologiques qui les différencient et les caractérisent. Vers une théorie de l action pédagogique Un métier sans savoir Si la recherche qualitative, comme courant de recherche, bénéficie d une certaine reconnaissance, elle peut d autant mieux servir à la décolonisation d une «Pédagogique» par rapport à la psychologie et à la sociologie, comme le demandaient, il y a déjà une vingtaine d années, Pierre Gillet (1987), en France, autant que Carr et Kemmis (1986), en pays anglosaxons. Ceux-ci nous avaient dit que, «en tant que discipline et en tant que profession, l éducation n existe pas dans la mesure où elle ne consiste pas en un ensemble de techniques et d habiletés, appuyées par un corps de connaissances et de recherches systématiquement construit à partir de la praxis». Caricaturant cette situation, Gauthier présentait ainsi deux parties de son livre «Pour une théorie de la pédagogie» (Gauthier & Coll., 1997) : «Un savoir sans métier, un métier sans savoir»! En quête de professionnalité et de professionnalisme Or, cette théorie de l action éducative est essentielle à la mise en place d une véritable profession comme différents milieux, dont le Ministère de l Éducation 1 au Québec, le réclament. Or, la profession, selon la plupart des auteurs du domaine (Van Hulle et Lenoir, 2005) implique 4 éléments : une pratique sociale responsable (éthique), fondée sur des connaissances spécifiques, homologuées et scientifiquement fondées (professionnalité), cherchant à développer son efficacité (professionnalisation) et à constituer un groupe reconnu dans la société (professionnisme). L objectif de la constitution d une pédagogique est précisément l élaboration de cette professionnalité : un corps de connaissances spécifiques, homologuées et scientifiquement fondées dont Carr et Kemmis (1986) écrivaient qu il doit se construire à partir de la pratique même des acteurs et de leur langage. Mais quels sont les savoirs professionnels constitutifs de la professionnalité. Ils sont de trois ordres : des connaissances au sens classique du mot, des habiletés et des sensibilités - attitudes. 1 Actuellement intitulé Ministère de l Éducation, du Loisir et des Sports (MELS). Chasse et pêche avec ça? - 2 -

3 Les connaissances, dont a besoin un professionnel de l éducation, portent sur trois champs : les connaissances fondamentales (les fondements philosophiques, idéologiques et sociologiques), les connaissances institutionnelles (les politiques, les normes et les procédures en usage) et les connaissances scientifiques (les théories et les résultats pertinents et valides des recherches). Les habiletés sont de quatre types : 1, analyser et évaluer les situations éducatives sous juridiction, 2, décider et mettre en œuvre de nouvelles interventions pertinentes avec les nuances et les compromis nécessaires aux situations complexes, 3, modifier ou changer les procédures éducatives et administratives afin de les rendre pertinentes et efficaces, 4, expliquer avec précision, concision et clarté les décisions prises et les mises en œuvre. Les sensibilités - attitudes se déclinent en quatre volets : 1, l éthique manifeste l ensemble des valeurs et des conceptions de l action, 2, l esthétique est la prise en compte des normes pratiques ou des règles de l art du métier, 3, la pragmatique, indique la maîtrise des outils, des procédés et des méthodes, 4, la rhétorique correspond aux manières de parler dans et du métier, c est-à-dire les mots et les formes d argumentation partagés par l ensemble des acteurs. C est l adhésion du praticien à l ensemble des sensibilités et attitudes partagées par les membres du groupe professionnel qui indique son professionnalisme. Le paradigme professionnel Il est d ailleurs intéressant de noter qu il y a un parallélisme évident entre un paradigme scientifique et ce que nous appelons un «paradigme professionnel». Le paradigme scientifique, tel que présenté par De Bruyne, Hermann et de Schoutheete (1971), n est autre, en fait, que le paradigme de ceux dont le métier est la recherche scientifique. Le tableau ci-dessous présente ce parallélisme. Contenu Paradigme scientifique Paradigme professionnel Les valeurs, la conception épistémologie éthique Les règles de l art, les normes syntaxe esthétique Les concepts, les gestes, les outils instruments pragmatique Les théories, les manières de sémantique rhétorique l exprimer. De Bruyne & coll Van der Maren Deux remarques sont importantes à ce moment

4 Dans les domaines d intervention, comme l éducation ou la gestion de l éducation, il n est pas rare de rencontrer des écrits et des discours scientifiquement tout à fait fondés mais totalement inefficaces, alors que d autres écrits ou discours, sans fondement scientifique, sont remarquablement efficaces. En fait, la clef de l efficacité, dans les domaines d intervention, réside dans la prise en compte et le respect du paradigme de la profession. En outre, on sait depuis le travail de Delbos et Jorion (1984) que le paradigme du métier se transmet dans l action comme un tout intégrant dans une pratique l éthique, l esthétique, la pragmatique et la rhétorique. De plus, comme on peut le constater lorsque l on interroge des étudiants en formation à l enseignement ou à la direction d établissement, c est dans les stages en tant qu internat, et non pas en tant que lieu d application des connaissances scolastiques, que ce paradigme professionnel se transmet et se transforme lorsque le junior et le senior se confrontent à propos d une action ou d une tâche qui pose problème. Evans (2007) parle de «praxis» pour ce qui nous semble correspondre, en partie du moins, au paradigme professionnel. Pour lui, la praxis est à la fois «action pensée et finalisée autant que finalité pensée et agie». Le schéma ci-dessous exprime alors l ensemble des éléments qui concourent à la formation d un professionnel, du moins en éducation. Figure 1 Les éléments constitutifs d une formation professionnelle - 4 -

5 Les approches de recherche en éducation Un rapide tour d horizon des grandes approches de recherche en éducation, soit les approches «processus - produit», «cognitiviste», «technologique», «interactionnistesymbolique» et «clinique», à partir des écrits de Gauthier et coll. (1997), Maggi (2005) et Van der Maren (2003a, 2003b) montre l importance d une démarche qualitative si l on veut un jour construire une théorie de l action pédagogique, qu elle soit celle des enseignants ou des cadres scolaires. En effet, les résultats et interprétations issus des travaux s inspirant des approches processus-produit, cognitiviste, technologique et interactionniste-symbolique ne contribuent que très peu à la constitution d une professionnalité. L approche processus-produit Les travaux issus de l approche processus-produit sont généralement des travaux dont la visée est évaluative : quels effets peuvent avoir des programmes, des dispositifs, des modèles d intervention sur l apprentissage et le succès scolaires des élèves. Qu ils utilisent des modèles statistiques de pointe avec ou sans perspective comparatiste, ces travaux produisent des résultats forts intéressants pour les décideurs, qu ils soient politiques, syndicaux, journalistes ou, même les parents, lorsqu ils consultent les «palmarès» des écoles. Ils contribuent aussi à l enseignement des connaissances fondamentales en fournissant des arguments d analyse et de nuances aux discours politiques et idéologiques, mais ils contribuent peu à fournir des éléments de professionnalité. L approche cognitiviste Les travaux d inspiration cognitiviste, même dans une acception qui dépasse le modèle du traitement de l information, tentent bien de dégager des principes, des théories de l éducation et de l apprentissage à partir d une confrontation du discours avec les faits. Ces travaux éclairent les processus complexes et de haut niveau dégageant des principes de pilotage de la performance, ils montrent l importance de la planification, de la préparation et de la rétroaction des interventions. Cependant, ils considèrent les activités éducatives comme prévisibles et complètement intentionnelles et sous-estiment le groupe, les interactions sociales, les aspects symboliques de l échange et le calcul du moindre coût dans le travail des acteurs. De ce fait, ce sont surtout les universitaires dans l enseignement des connaissances scientifiques qui en bénéficient et les décideurs quand ils veulent justifier une décision sur un discours savant le plus souvent dénaturé

6 L ingénierie éducative La recherche d orientation technologique peut contribuer à combler la boîte à outils des praticiens en proposant des dispositifs et des technologies inspirées des travaux cognitivistes et éprouvés dans des travaux évaluatifs : elle propose des ingénieries pédagogiques ou didactiques. Leurs lacunes pour une théorie de l action résultent, la plupart du temps, dans leur incapacité à prendre en considération les valeurs (l éthique), les règles de l art (esthétique), les arguments (rhétorique) ainsi que les contraintes et priorités locales des acteurs. Les propositions technologiques sont testées dans des conditions exigées par le modèle de la recherche évaluative, modèle étranger aux conditions de la pratique. Il en résulte que ces propositions technologiques sont peu adaptables ou que leurs adaptations deviennent un bricolage perdant une bonne part de son rapport à la recherche qui les a produites. Si la recherche d inspiration technologique peut donc apporter des idées et des matériaux au bénéfice de la pragmatique, elle ne peut malheureusement la fonder, ses conditions étant trop éloignées des conditions quotidiennes du travail des acteurs de l éducation. L herméneutique L orientation interactionniste - symbolique, subjectiviste, que certains appellent aussi herméneutique, inspire bien les chercheurs et les professeurs universitaires préoccupés du sens des formations qu ils tentent de donner à leurs étudiants. Ils y trouvent des justifications que ne peuvent pas leur apporter, pour différentes raisons, les travaux de l approche «processus - produit» lorsqu elle se penche sur la pédagogie universitaire des formations professionnelles. Le souci de cette approche, de prendre en première considération la conscience du Sujet réfléchissant qui construit le sens de son action par l histoire de ses interactions avec Autrui, permet de construire un enseignement et un apprentissage qui porte du sens et que les acteurs peuvent s approprier. Ces travaux permettent aussi de saisir la culture de la classe et de l école, leur complexité, ainsi que la dimension sociale et le jeu interactionnel et symbolique des acteurs. Lorsque de tels travaux sont entrepris en collaboration avec les praticiens, se limitant à les accompagner en respectant leur langage, leurs catégories et leurs conditions d action, alors ils peuvent contribuer à montrer comment dans l action se joignent la sensibilité et les attitudes des acteurs avec les habiletés qu ils mettent en œuvre

7 La clinique de l action Cette condition d accompagnement et de respect des conditions d action de l acteur ouvre la porte sur la cinquième approche de recherche, l analyse clinique du travail éducatif. En effet, si l enseignement peut s inspirer des connaissances scientifiques, en particulier cognitivistes, lors de sa planification, s il peut exploiter des dispositifs et des technologies lors de sa préparation, si l ensemble de son travail baigne dans le sens qu il donne et retire des interactions qui sont le lieu de son action, son action elle-même s inscrit dans une autre logique. Cette logique est identifiée par Maggi (2000) à la logique de l action et du système processus. Maggi dégage quatre conceptions ou logiques de l éducation et de la formation. En simplifiant ses distinctions pour les fins de ce texte, ces quatre logiques sont les suivantes. D abord, la logique de la science, empruntant le modèle de la physique et du système mécanique, est portée par l idée de la rationalité et de la programmation contrôlée. Ensuite, la logique de la vie et du système organique s appuie sur l idée d adaptation, sur celle d un équilibre flexible en fonction de finalités. La logique de l acteur est celle du système construit et de l idée que la réalité est une construction sociale avec primat de l acteur : le système est produit par les interactions des acteurs. Enfin, la logique de l action et du système processus repose sur l idée que le système est un processus d actions et de décisions orientées par un but et des valeurs mais dans lequel c est l action elle-même qui crée, est et maintient le système tout en lui servant de norme

8 Approches de recherche Processus produit (Gauthier & Coll) Cognitiviste (Gauthier & coll.) Technologique (Van der Maren) Interactionniste subjectiviste (Gauthier et coll.) Clinique pédagogique (Van der Maren) Logique et système (Maggi) Mécanique Organique Mécaniqueorganique Acteur Action Bénéficiaires principaux Recherche sur : au bénéfice des formateurs et politiques : décision, programmation, légitimation Indirectement aux acteurs : contestation, résistance Recherche sur : idem Recherche pour : au bénéfice des planificateurs, des cadres, des concepteurs de matériel, des certains acteurs Recherche en : au bénéfice des formateurs : ajustement des dispositifs aux représentations Un peu des acteurs : légitimation Recherche en : au bénéfice des acteurs et des formateurs : identification des règles de l art, partage de l héritage professionnel Tableau 2 Les cinq approches de recherche, les logiques correspondantes, les principaux bénéficiaires Logique de l action éducative et conditions de recherche Or, pour nous comme pour d autres, c est bien cette logique de l action qui gouverne l éducation une fois que l acte éducatif est engagé. Le geste éducatif, inscrit dans une série d interactions finalisées, répond au geste d apprentissage qui répond lui-même au geste éducatif un peu à la manière des interactions communicationnelles décrites dans la logique de la communication (Watslavick et coll., 1986). Dès lors, la pratique éducative est bien un système dans lequel c est le déroulement même de l action qui commande la suite des actions, une fois l enseignant entré dans la classe. Le déroulement de l action, une fois enclenchée, échappe à la conscience réfléchissante et délibérante, il se détache de la planification, il improvise son utilisation des dispositifs et, parfois, il s échappe même hors du cadre du sens qui le justifie. Logique de l action et recherche collaborative L activité éducative, inscrite dans la logique de l action, échappe alors à tout regard externe qui ne s associerait pas à l acteur, qui ne partagerait pas son inscription dans la - 8 -

9 situation. On ne peut la saisir que de l intérieur, grâce et avec les acteurs, à condition de les accompagner, de partager leurs conditions comme comparse sinon comme complice. Dès lors, pour le chercheur, il s agit avant tout d écouter, de dialoguer, d accompagner, avant d analyser et d inférer, avec les praticiens, des hypothèses praxiques comme autant d éventails provisoires, conditionnels, relatifs et conjecturaux de possibilités d action en contexte. C est ainsi que peut se poser un programme de recherche professionnelle, distincte d une recherche fondamentale et d une recherche appliquée (applicationniste), qui devrait permettre aux praticiens, en collaboration avec les chercheurs universitaires, d élaborer cette praxis, comme action pensée et finalisée autant que finalité pensée et agie, en tant que théorisation des actions pédagogiques et de gestion. À ces conditions, cette théorisation des actions pédagogiques pourra être fonctionnelle dans la complexité, écologique, car favorisant l équilibre des relations éducatives, et professionnelles, car permettant aux acteurs de première ligne de garder le contrôle de leurs moyens d action. Alors, un tel programme de recherche pourra contribuer à la formulation de ce savoir spécifique à la profession, homologué et scientifiquement fondé. Analyse qualitative et clinique de l action éducative Il semble alors évident que c est en conjuguant l analyse clinique du travail et l analyse des données qualitatives qu un tel programme peut se mettre en place. Cette analyse du travail collaborative (Desgagné et coll.,2001; Van der Maren et Poirier, 2007) ne pourra que recourir à diverses méthodologies de collecte de données. Citons, entre autres, le recueil de récits de pratique, les entretiens d explicitation (Vermersch, 1994), les entrevues d auto confrontation simple et croisée sur de traces d action (Amigues, Faita, Saujat, 2004), d instruction au sosie, d analyse et de confrontation sur les journaux de classe, sur les agendas, sur les mémos adressés aux parents ou aux collaborateurs, sur les commentaires de travaux et de copies d examens, etc. L analyse et le traitement de ces données pourront s inspirer de divers cadres théoriques (Van der Maren et Yvon, 2009) comme l analyse clinique du travail (Clot, 1999, 2000a, 2000b; Faita 2007), le cours d action (Theureau, 2006), l analyse structurale (Piret, Nizet, Bourgeois, 1996), ainsi que la phénoménologie (Vermersch, 1994) et, pourquoi pas en les dénaturant un peu (les «pédagogiser»), l ergonomie sociologique du travail (Maggi, 2000, Lessard et Tardif, 2003), la cognition située (Tardif, 1999) et même certaines écoles de psychanalyse (Kaës et coll. 1997, 2001; Erikson, 1950, 1968; Terrier et Bigeault,1975)

10 Vers une recherche doctorale et professionnelle en éducation Dans une telle perspective, nous avons proposé récemment, avec nos collègues du département d administration et fondements de l éducation de l Université de Montréal, la création d un doctorat professionnel en administration de l éducation. Nous nous sommes inspirés des travaux de la Fondation Carnegie (Shulman, 2006, 2007) qui constate que les programmes de 3 e cycle qui ont l ambition de former, dans un même programme de doctorat, des chercheurs professeurs d université et des professionnels de haut niveau ne réussissent ni l une ni l autre de ces missions. Shulman (2006) suggère fortement de distinguer les deux filières, correspondant en fait à deux professions distinctes, et d organiser ces deux curriculum avec des activités pédagogiques spécifiques. Selon cette recommandation, nous avons modifié le programme de Ph.D. (doctorat formant des chercheurs) et créé le doctorat professionnel (D.Éd.). Finalités et méthodologies d un doctorat professionnel Ce doctorat professionnel en administration de l éducation a pour finalité d apporter une contribution à l accroissement des connaissances propres à la profession, que ce soit par la spécification des savoirs d action ou par l identification des modes d appropriation des savoirs théoriques mobilisés dans l action. Dans le premier cas, la spécification des savoirs d action professionnelle se réalisera par la confrontation de traces d activités situées de plusieurs acteurs et de leurs explicitations afin d en dégager les règles, les principes et les savoirs d action partagés. Dans le second cas, il s agira de partir de la pratique pour examiner comment peuvent être «convoqués» et traduits en gestes professionnels les savoirs théoriques, et non le contraire (c est-à-dire partir de la théorie à la rencontre de la pratique tel qu attendu dans une thèse de Ph.D), dans le but d une formalisation des savoirs professionnels. Dans les deux cas, une méthodologie clinique aux inspirations phénoménologiques et ergonomiques sera utilisée. La production finale de cette démarche, l essai doctoral, devra apporter des connaissances professionnelles nouvelles touchant au moins l un, sinon plusieurs des éléments paradigmatiques de la profession : ses valeurs, ses règles de l art, ses procédures et instruments ou son langage. Une recherche clinique et collaborative, nonobstant scientifique Reste une dernière question à débattre selon certains (Van der Maren, 2003b; Van der Maren, 2008) : une telle recherche, collaborative, clinique et qualitative peut-elle produire des

11 énoncés scientifiques? Mais qu entendons-nous par énoncés scientifiques? De mon point de vue (Van der Maren, 1996, 2002, 2003, 2006) le travail scientifique se reconnaît seulement à quelques éléments : ses finalités, ses méthodes, ses énoncés et l attitude de ses protagonistes. Ses finalités peuvent être pédagogiques (chercher pour comprendre et mieux enseigner), technologiques (chercher pour mettre au point des techniques permettant de mieux contrôler l environnement et de mieux nous y situer), ou épistémologiques (mettre à l épreuve, contester les discours du sens commun autant que ceux du prince, des clercs et des savants). La recherche à visée mercantile fournissant des arguments de marketing ne mérite pas d être considérée comme scientifique même si elle utilise les techniques et respecte les exigences méthodologiques des recherches scientifiques. Les méthodes de collecte, d analyse et de traitement scientifique des données exigent que la démarche soit transparente et suffisamment explicite pour que le lecteur puisse savoir comment elle a procédé afin de pouvoir la critiquer et en percevoir les limites. Dans le cas des données singulières (collecte non statistique de cas), l analyse et le traitement doivent être fidèles et valides, vérifiables, ajustées et avec un poids de fiabilité relatif à la suite d un contre codage, d une contre analyse et d un traitement mixte, ce dernier confrontant les analyses du contenu (latent) avec les analyses de contenu (explicite), la structure interprétative du texte avec sa structure statistique. Les énoncés scientifiques, qu ils soient issus d une recherche expérimentale et quantitative ou d une recherche dite qualitative, doivent tous être considérés comme hypothétiques. Or, un énoncé hypothétique est provisoire et contestable, relatif aux cadres conceptuels qui ont inspiré l interprétation des résultats, conditionnel aux conditions locales et temporelles de collecte du matériel ainsi qu aux techniques d analyse et aux méthodes de traitement des données et, enfin, conjectural, puisqu il ne résulte jamais que de l observation d un nombre insuffisant d événements pour obtenir une certitude. Enfin, le chercheur ne pourra se considérer comme scientifique que s il cultive le doute méthodique, l écoute de la réalité, la capacité de prendre en considération les objections et les hypothèses concurrentes et que s il accepte le débat et la discussion sans mettre à l abri d une contestation ses hypothèses par des énoncés «ad hoc et post hoc». Cela étant, un programme de recherche, considérant l activité éducative comme relevant de la logique de l action, s appuyant sur la collaboration praticiens - chercheurs, recourant à des méthodologies cliniques d analyse du travail, peut aboutir à la formulation de connaissances qui sont tout à fait professionnelles et scientifiques à la fois, tout autant et aussi

12 bien que les recherches travaillant sur de larges bases de données et recourant à des modèles statistiques très élaborés

13 Bibliographie Amigues, R., Faïta, D., Saujat, F. (2004). "L'autoconfrontation croisée" : une méthode pour analyser l'activité enseignante et susciter le développement de l'expérience professionnelle. Bulletin de Psychologie. 469, p Carr, W., Kemmis, S. (1986). Becoming Critical. Education, Knowledge and Action Research. London & Philadelphia : The Falmer Press. Clot, Y.(1999). La fonction psychologique du travail,.paris, PUF. Clot, Y. (2000a). Analyse psychologique du travail et singularité de l action In Barbier, J.M., & coll., L analyse de la singularité de l action, Paris : PUF, p Clot, Y. (2000b). La formation par l analyse du travail: une troisième voie. In Maggi, B., Manières de penser, manières d agir en éducation et en formation. Paris : PUF, p De Bruyne, P., Herman, J., De Schoutheete, M. (1971). Dynamique de la recherche en sciences sociales. Paris : P.U.F. Delbos, G., Jorion, P. (1984). La transmission des savoirs. Paris : Éditions de la maison des sciences de l'homme. Desgagné, S., Bednarz, N., Lebuis, P., Poirier,L., Couture, C. (2001). L'approche collaborative de recherche en éducation : un rapport nouveau à établir entre recherche et formation. Revue des sciences de l'éducation, vol. 27, n 1, p Desgagné, S. (2005). Récits exemplaires de pratique enseignante. Analyse typologique. Sainte-Foy, QC : Presses de l'université du Québec. Deslauriers, J.-P. (1991). Recherche qualitative. Guide Pratique. Montréal, QC : Chenelière- McGraw-Hill, Erikson, E.H. (1950 ; trad. :1974). Enfance et société. Neuchatel : Delachaux et Niestlé. Erikson, E.H. (1968 a ; trad. :1972). Adolescence et crise: la crise de l identité. Paris : Flammarion. Evans, R. (2007). Existing practice is not the template. Educational Researcher, 36, p

14 Faïta, D. (2007). L image animée comme artefact dans le cade méthodologique d une analyse clinique de l 4 (2), p Gauthier, C., Desbiens, J-F., Malo, A., Martineau, S. Et Simard, D. (1997). Pour une théorie de la pédagogie, St-Nicolas, QC : Presses de l Université Laval. Gillet, P. (1987). Pour une pédagogique, ou l'enseignant praticien. Paris : PUF. Huberman, A.M., Miles, M.B. (1991). Analyse des données qualitatives. Bruxelles : De Boeck. Kaës, R., Anzieu, D., Thomas, L.-V. (1997). Fantasme et formation. Paris : Dunod. Kaës, R., Faimberg, H., Enriquez, M., Baranes, J.-J. ( 2001). Transmission de la vie psychique entre générations. Paris : Dunod. Lessard, C., Tardif, M. (2003). Les identités enseignantes. Analyse de facteurs de différenciation du corps enseignant québécois, l960-l990. Sherbrooke : CRP. Lessard-Hébert M., Goyette G., Boutin G. (1996). La recherche qualitative : Fondements et pratiques. 2 e édition : Montréal, Éditions Nouvelles, Maggi, B., (2000). Les conceptions de l éducation et de la formation. In Maggi, B., Manières de penser, manières d agir en éducation et en formation. Paris : PUF, p Piret A., Nizet J., Bourgeois, E. (1996) L'analyse structurale. Une méthode d'analyse de contenu pour les sciences humaines. Bruxelles : De Boeck-Université. Poupart J., Deslaurier J.P., Groulx L., Laperrière A., Mayer R., Pires A. (1997). La recherche qualitative : Enjeux épistémologiques et méthodologiques. Boucherville : Gaétan Morin. Shulman, L.S. (2007). Response to Comments : Practical Wisdom in the Service of Professional Practice. Educational Researcher, 36, p Shulman, L.S., Golde, C.M., Bueschel, A.C., & Garabedan, K.J. (2006). Reclaiming education s doctorate : A critique and a proposal. Educational Researcher, 35 (3), p Tardif, J. (1999). Le transfert des apprentissages. Montréal, QC. : Éditions Logiques. Terrier, G., Bigeault, J.-P. (1975). Une école pour Œdipe. Toulouse : Privat. Theureau, J. (2006). Le cours d action. Méthode développée. Toulouse : Octarès

15 Van der Maren, J.M. (1996). Méthodes de recherche pour l éducation. Montréal, QC. : PUM; Bruxelles : de Boeck. Van der Maren, J.M. (2003a). La recherche appliquée en pédagogie. Des modèles pour l enseignement. Paris, Bruxelles : De Boeck et Larcier. Van der Maren, J.M. (2003b). Une formation professionnelle et scientifique en éducation est-elle possible? Revue des sciences de l éducation, XXIX, 3, p Van der Maren, J.M. (2002). En quête d une recherche pédagogique. In Donnay, J., Bru, J., Recherches, pratiques et savoirs en éducation. Bruxelles : de Boeck et Larcier, p Van der Maren, J.M. (2006). Les recherches qualitatives : des critères variés de qualité en fonction des types de recherche. In Paquay, L., Crahay, M., De Ketele, J.-M., L analyse qualitative en éducation : Des pratiques de recherche aux critères de qualité. Paris - Bruxelles : De Boeck, p Van der Maren, J.M. (2008). La formation des enseignants à la recherche au Québec; un témoignage, le cas de la Faculté des sciences de l éducation de l Université de Montréal. In Clerc, F. (Éd.) Formation à la recherche, formation par la recherche. Numéro thématique de Recherche et formation, n 59, p Van der Maren, J.M., L. Poirier, L. (2007). Produire des savoirs en pédagogie avec les enseignants. In Dupriez, V., Chapelle, G., Enseigner. Paris : PUF, p Van der Maren J.M., Yvon, F. (2009). L analyse du travail, entre parole et action. Recherche qualitative : recherches comparatives. hors série, 7, p Van Hulle, S., Lenoir, Y. (2005). L état de la recherche au Québec sur la formation à l enseignement. Sherbrooke, QC : Éditions du CRP. Vermersch, P. (1994). L entretien d explicitation. Paris : ESF. Watslavick, P., Janet, H.B., Jackson, D.D., Morche, J. (1986). Une logique de la communication. Paris : Seuil

Intervention et pratique éducative reflet et/ou révélateur des tensions entre instructions, socialisation et qualification

Intervention et pratique éducative reflet et/ou révélateur des tensions entre instructions, socialisation et qualification Reconnaissance de la professionnalité de stagiaires en enseignement au secondaire et rôles des superviseurs Intervention et pratique éducative reflet et/ou révélateur des tensions entre instructions, socialisation

Plus en détail

Recherche et méthodologie en criminologie (CRM 6725 A & B)

Recherche et méthodologie en criminologie (CRM 6725 A & B) Département de criminology/department of criminology Hiver 2014 Fernando Acosta facosta@uottawa.ca Pavillon des Sciences sociales, bureau 13022 Téléphone : (613) 562-5800 (1790) Mercredi : 8h30-11h30 Salle

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L éducateur spécialisé, dans le cadre des politiques partenariales de prévention,

Plus en détail

Editorial : Le mémoire, un moyen pour penser sa pratique?

Editorial : Le mémoire, un moyen pour penser sa pratique? Formation et pratiques d enseignement en questions Editorial : Le mémoire, un moyen pour penser sa pratique? Abdel-Jalil AKKARI 1, (HEP-BEJUNE) et Sylvain RUDAZ (IFMES) Elément structurel des nouvelles

Plus en détail

MASTER RECHERCHE MEDIATIONS DES SCIENCES. Mention HISTOIRE, PHILOSOPHIE ET. Histoire et Philosophie des Sciences. Année 2007/2008

MASTER RECHERCHE MEDIATIONS DES SCIENCES. Mention HISTOIRE, PHILOSOPHIE ET. Histoire et Philosophie des Sciences. Année 2007/2008 Année 2007/2008 Domaine LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MASTER RECHERCHE Mention HISTOIRE, PHILOSOPHIE ET MEDIATIONS DES SCIENCES Spécialité Histoire et Philosophie des Sciences Unités de Formation et de

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie www.u-bordeaux3.fr Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie Une formation approfondie à la réflexion éthique appliquée aux secteurs du soin et de la santé En formation continue,

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

INDUSTRIE ELECTRICIEN INSTALLATEUR MONTEUR ELECTRICIENNE INSTALLATRICE MONTEUSE SECTEUR : 2. Projet : Ecole Compétences -Entreprise

INDUSTRIE ELECTRICIEN INSTALLATEUR MONTEUR ELECTRICIENNE INSTALLATRICE MONTEUSE SECTEUR : 2. Projet : Ecole Compétences -Entreprise Projet : Ecole Compétences -Entreprise SECTEUR : 2 INDUSTRIE ORIENTATION D'ETUDES : ELECTRICIEN INSTALLATEUR MONTEUR ELECTRICIENNE INSTALLATRICE MONTEUSE Formation en cours de Carrière Avec l aide du Fonds

Plus en détail

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

Une stratégie d enseignement de la pensée critique Une stratégie d enseignement de la pensée critique Jacques Boisvert Professeur de psychologie Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu La pensée critique fait partie des capacités à développer dans la formation

Plus en détail

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934)

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) 3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) Psychologue russe contemporain de Piaget, a également élaboré une théorie interactionniste de l'apprentissage, sage, mais qui insiste sur tout sur la

Plus en détail

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique

N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse. 1. Problématique N 163 - ROUX-PEREZ Thérèse CONSTRUCTION IDENTITAIRE DES ENSEIGNANTS EN FORMATION INTIALE : ENTRE REPRESENTATIONS PARTAGEES ET ELEMENTS DE DIFFERENCIATION DANS LE RAPPORT AU METIER 1. Problématique L étude

Plus en détail

SCIENCES DE L ÉDUCATION

SCIENCES DE L ÉDUCATION UniDistance 1 Centre d Etudes Suisse Romande Formation universitaire SCIENCES DE L ÉDUCATION En collaboration avec L Université de Bourgogne à Dijon Centre de Formation Ouverte et A Distance CFOAD UniDistance

Plus en détail

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré Référence : Circulaire n 2010-037 du 25 février 2010 relative au dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation des enseignants

Plus en détail

Service de l adaptation scolaire et des services complémentaires

Service de l adaptation scolaire et des services complémentaires Service de l adaptation scolaire et des services complémentaires 2955, boulevard de l Université, Sherbrooke (Québec) J1K 2Y3 Téléphone : 819 822-5540 Télécopieur : 819 822-5286 Le concept de besoin Dans

Plus en détail

Présentation : Évolution des questions

Présentation : Évolution des questions Présentation : Évolution des questions 1967-2007 : depuis quarante ans, la question de la pédagogie est de manière récurrente une question vive qui se pose aux sciences de l éducation au cours de leur

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) Former des urbanistes Le master Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO) s appuie sur

Plus en détail

MASTER 2 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES Mention Psychologie. Spécialité : Recherches en psychologie

MASTER 2 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES Mention Psychologie. Spécialité : Recherches en psychologie S3 Spécialité : Recherches en psychologie UE OBLIGATOIRES UE 1 : Epistémologie et méthodes de recherche en psychologie Ce séminaire aborde plusieurs aspects de la recherche en psychologie. Il présente

Plus en détail

Application dans la formation des professionnels de l expertise comptable au Québec. Janie Bérubé, Annie Brisson et Patricia Michaud

Application dans la formation des professionnels de l expertise comptable au Québec. Janie Bérubé, Annie Brisson et Patricia Michaud Une démarche d'accompagnement pour une autoévaluation réflexive Application dans la formation des professionnels de l expertise comptable au Québec Janie Bérubé, Annie Brisson et Patricia Michaud Université

Plus en détail

L AUDIT DE L ETHIQUE DES AFFAIRES,

L AUDIT DE L ETHIQUE DES AFFAIRES, L AUDIT DE L ETHIQUE DES AFFAIRES, CROISEMENT DE L AUDIT SOCIAL ET DU CONTROLE INTERNE Michel JORAS CIRCEE Centre de recherche de l esce Enseignant chercheur à l Ecole Supérieure du Commerce Extérieur

Plus en détail

POSTURE PROFESSIONNELLE ENSEIGNANTE EN QUESTION?

POSTURE PROFESSIONNELLE ENSEIGNANTE EN QUESTION? N 372 LAMEUL Geneviève 1 POSTURE PROFESSIONNELLE ENSEIGNANTE EN QUESTION? Le développement croissant de l usage des technologies perturbe l école dans son organisation interne, dans son rapport à la société,

Plus en détail

GUIDE DE SOUMISSION D UN PROJET DE RECHERCHE

GUIDE DE SOUMISSION D UN PROJET DE RECHERCHE Direction générale adjointe Planification, qualité et mission universitaire Coordination de l enseignement et de la recherche 1250, rue Sanguinet, Montréal, QC H2X 3E7 Tél. : (514) 527-9565 / Téléc. :

Plus en détail

LES RELATIONS PUBLIQUES

LES RELATIONS PUBLIQUES Andrea Catellani, Caroline Sauvajol-Rialland LES RELATIONS PUBLIQUES Préfaces Jean-Luc Letouzé Thierry Libaert DES MÊMES AUTEURS Caroline Sauvajol-Rialland, Infobésité, Vuibert, 2013. Caroline Sauvajol-Rialland,

Plus en détail

RÉSUMÉ DES NORMES ET MODALITÉS D ÉVALUATION AU SECONDAIRE

RÉSUMÉ DES NORMES ET MODALITÉS D ÉVALUATION AU SECONDAIRE , chemin de la côte Saint-Antoine Westmount, Québec, HY H7 Téléphone () 96-70 RÉSUMÉ DES NORMES ET MODALITÉS D ÉVALUATION AU SECONDAIRE À TRANSMETTRE AU PARENTS Année scolaire 0-0 Document adapté par Tammy

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

W W W. F S E. U L A V A L. C A / C R I E V A T

W W W. F S E. U L A V A L. C A / C R I E V A T W W W. F S E. U L A V A L. C A / C R I E V A T Colloque international Les recherches actions collaboratives: une révolution silencieuse de la connaissance! Recherche action et recherche collaborative au

Plus en détail

COLLOQUE ARY BORDES. Investir dans les ressources humaines pour reconstruire un système de santé performant. Bilkis Vissandjée, PhD 24 mars 2011

COLLOQUE ARY BORDES. Investir dans les ressources humaines pour reconstruire un système de santé performant. Bilkis Vissandjée, PhD 24 mars 2011 COLLOQUE ARY BORDES Investir dans les ressources humaines pour reconstruire un système de santé performant Bilkis Vissandjée, PhD 24 mars 2011 Faculté des sciences infirmières Faculté des sciences infirmières

Plus en détail

7 octobre 2014 Entretiens Jacques Cartier

7 octobre 2014 Entretiens Jacques Cartier Le projet de formation «Partenaires, jusqu à la fin» Déterminer avec le patient et ses proches les objectifs de ses soins en contexte de maladie grave et de fin de vie 7 octobre 2014 Entretiens Jacques

Plus en détail

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION

LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION LES CARTES À POINTS : POUR UNE MEILLEURE PERCEPTION DES NOMBRES par Jean-Luc BREGEON professeur formateur à l IUFM d Auvergne LE PROBLÈME DE LA REPRÉSENTATION DES NOMBRES On ne conçoit pas un premier enseignement

Plus en détail

Lecture critique et pratique de la médecine

Lecture critique et pratique de la médecine 1-00.qxp 24/04/2006 11:23 Page 13 Lecture critique appliquée à la médecine vasculaireecture critique et pratique de la médecine Lecture critique et pratique de la médecine Introduction Si la médecine ne

Plus en détail

Une discipline scolaire

Une discipline scolaire Les éléments constitutifs d une discipline scolaire Selon Michel Develay, De l apprentissage à l enseignement, Paris ESF éditeur, 1992, 2004 6, p. 32, «une discipline scolaire peut être définie par objets

Plus en détail

CHARTE DES PROGRAMMES

CHARTE DES PROGRAMMES CHARTE DES PROGRAMMES Charte relative à l élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des programmes d enseignement ainsi qu aux modalités d évaluation des élèves dans l enseignement scolaire CONSEIL SUPÉRIEUR

Plus en détail

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école

Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école Ligne directrice du cours de perfectionnement pour les directrices et directeurs d école Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Janvier 2005 This document is available in English under

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE

UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE N 31 - AILINCAI Rodica [docteur en sciences de l éducation. Laboratoire Éducation & Apprentissages, Université Paris 5 1 ] UN DISPOSITIF DE FORMATION PARENTALE DANS UN MUSEE 1. Contexte et questions de

Plus en détail

LA PROCEDURE D'EVALUATION A.NA.PSY.p.e. EST LE RESULTAT D'UNE RECHERCHE

LA PROCEDURE D'EVALUATION A.NA.PSY.p.e. EST LE RESULTAT D'UNE RECHERCHE LA PROCEDURE D'EVALUATION A.NA.PSY.p.e. EST LE RESULTAT D'UNE RECHERCHE CETTE RECHERCHE A ETE FINANCEE PAR Le Ministère des Affaires Sociales et de l'emploi, Direction Générale de la Santé,Sous- Direction

Plus en détail

L approche collaborative de recherche en éducation : un rapport nouveau à établir entre recherche et formation

L approche collaborative de recherche en éducation : un rapport nouveau à établir entre recherche et formation Revue des sciences de l éducation, Vol. XXVII, n o 1, 2001, p. 33 à 64 L approche collaborative de recherche en éducation : un rapport nouveau à établir entre recherche et formation Serge Desgagné professeur

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Communication publique et politique

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Communication publique et politique www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Communication publique et politique Un peu d histoire Cette formation qui existe depuis une quinzaine d années est devenue un master

Plus en détail

MASTER PROFESSIONNEL

MASTER PROFESSIONNEL Année 2010/2011 Domaine LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MASTER PROFESSIONNEL (cohabilitation des Universités BORDEAUX 1, BORDEAUX 2, BORDEAUX 3 et Sciences-Po Bordeaux) Mention HISTOIRE, PHILOSOPHIE ET MEDIATIONS

Plus en détail

Réguler son enseignement : Pourquoi? Comment?

Réguler son enseignement : Pourquoi? Comment? Mon enseignement, je l évalue, il évolue Réguler son enseignement : Pourquoi? Comment? Lucie Mottier Lopez Université de Genève 13 mai 2013 IFRES, Liège lucie.mottier@unige.ch 1 Plan Un cadre pour penser

Plus en détail

Manuel de recherche en sciences sociales

Manuel de recherche en sciences sociales Résumé de QUIVY R; VAN CAMPENHOUDT L. 95, "Manuel de recherches en sciences sociales", Dunod Cours de TC5 du DEA GSI de l intergroupe des écoles Centrales 11/2002 Manuel de recherche en sciences sociales

Plus en détail

Évaluation en vue de l accréditation. Programme Master Européen en Médiation de l Institut Universitaire Kurt Bösch

Évaluation en vue de l accréditation. Programme Master Européen en Médiation de l Institut Universitaire Kurt Bösch Évaluation en vue de l accréditation Programme Master Européen en Médiation de l Institut Universitaire Kurt Bösch Rapport final du Comité de visite de l OAQ 30 août 2005 I - Description du processus d

Plus en détail

Philosophie. Parcours d études proposés à l Institut Catholique de Paris Métiers associés

Philosophie. Parcours d études proposés à l Institut Catholique de Paris Métiers associés Institut Catholique de Paris Service Communication Fiche Filière / parcours Philosophie Parcours d études proposés à l Institut Catholique de Paris Métiers associés Collection «Orientation à l ICP : Fiches

Plus en détail

d évaluation Objectifs Processus d élaboration

d évaluation Objectifs Processus d élaboration Présentation du Programme pancanadien d évaluation Le Programme pancanadien d évaluation (PPCE) représente le plus récent engagement du Conseil des ministres de l Éducation du Canada (CMEC) pour renseigner

Plus en détail

Problématique / Problématiser / Problématisation / Problème

Problématique / Problématiser / Problématisation / Problème Problématique / Problématiser / Problématisation / PROBLÉMATIQUE : UN GROUPEMENT DE DÉFINITIONS. «Art, science de poser les problèmes. Voir questionnement. Ensemble de problèmes dont les éléments sont

Plus en détail

Un contrat de respect mutuel au collège

Un contrat de respect mutuel au collège Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en

Plus en détail

Christelle MAZIERE (30 ans)

Christelle MAZIERE (30 ans) Christelle MAZIERE (30 ans) Villa Orcéa, Lieu-dit Pertérato 20212 Favalello di Boziu 06.35.58.13.21 maziere@univ-corse.fr COMPÉTENCES PARTICULIÈRES Enseignement Gestion de corpus de données : recueil,

Plus en détail

Comprendre un texte fictionnel au cycle 3 : quelques remarques

Comprendre un texte fictionnel au cycle 3 : quelques remarques Contribution aux travaux des groupes d élaboration des projets de programmes C 2, C3 et C4 Anne Leclaire-Halté, Professeure d université, Université de Lorraine/ESPÉ Comprendre un texte fictionnel au cycle

Plus en détail

L ergonomie au service du développement de l enfant. Par Nicole Delvolvé Ergonome nicole.delvolve@orange.fr reussite-pour-tous.overblog.

L ergonomie au service du développement de l enfant. Par Nicole Delvolvé Ergonome nicole.delvolve@orange.fr reussite-pour-tous.overblog. L ergonomie au service du développement de l enfant Par Nicole Delvolvé Ergonome nicole.delvolve@orange.fr reussite-pour-tous.overblog.fr 1. La cadre théorique de la réflexion proposée 2. Quelles connaissances

Plus en détail

Référentiel d'activités professionnelles et référentiel de certification Diplôme d'état de professeur de musique

Référentiel d'activités professionnelles et référentiel de certification Diplôme d'état de professeur de musique Référentiel d'activités professionnelles et référentiel de certification Diplôme d'état de professeur de musique I Contexte du métier 1. Définition Les professeurs de musique diplômés d'état sont chargés

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Droits de l'homme de l Université de Strasbourg Vague C 2013-2017 Campagne d évaluation 2011-2012 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie)

Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle. Musique instrumentale (deuxième partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Musique instrumentale (deuxième partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Mai 2005 This document is available

Plus en détail

RÈGLEMENT FACULTAIRE SUR LA RECONNAISSANCE DES ACQUIS. Faculté des lettres et sciences humaines

RÈGLEMENT FACULTAIRE SUR LA RECONNAISSANCE DES ACQUIS. Faculté des lettres et sciences humaines RÈGLEMENT FACULTAIRE SUR LA RECONNAISSANCE DES ACQUIS Faculté des lettres et sciences humaines PRÉAMBULE Ce règlement facultaire sur la reconnaissance des acquis s inscrit dans le cadre de la Politique

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Philosophie, psychanalyse de l Université Paul-Valéry Montpellier 3 Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Stratégies et produits de communication

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Stratégies et produits de communication www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Stratégies et produits de communication Un peu d histoire Depuis 1988 à l université Bordeaux 3, la spécialité Communication des

Plus en détail

Qu est-ce qu une problématique?

Qu est-ce qu une problématique? Fiche méthodologique préparée par Cécile Vigour octobre 2006 1 Qu est-ce qu une problématique? Trois étapes : 1. Définition de la problématique 2. Qu est-ce qu une bonne problématique? 3. Comment problématiser?

Plus en détail

Sciences de l'information et de la communication. Enseignant-e-s. Année/Structure/Enseignements. H/sem.

Sciences de l'information et de la communication. Enseignant-e-s. Année/Structure/Enseignements. H/sem. Université de Neuchâtel Sciences de l'information et de la Année/Structure/Enseignements 1 ère année Fondements des sciences de l information et de la (note 1) Enseignant-e-s Pilier principal de Bachelor

Plus en détail

ANNEXE 2 : Liste des questions entre le directeur et l étudiant

ANNEXE 2 : Liste des questions entre le directeur et l étudiant ANNEXE 2 : Liste des questions entre le directeur et l étudiant LES QUESTIONS PROPRES À L ÉTUDIANT 4 Ai-je bien identifié mes besoins de formation et d'encadrement et les objectifs que je désire atteindre

Plus en détail

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE

Programme de la formation. Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE Programme de la formation Écrit : 72hdepréparation aux épreuves d admissibilité au CRPE o 36 h pour la préparation à l'épreuve écrite de français Cette préparation comprend : - un travail sur la discipline

Plus en détail

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

PRÉSENTATION GÉNÉRALE PRÉSENTATION GÉNÉRALE Cadrage institutionnel : Arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters «métiers de l enseignement, de l éducation et de la formation»

Plus en détail

sous réserve de validation des modifications DROIT ECONOMIE GESTION SCIENCES DU MANAGEMENT FINANCE

sous réserve de validation des modifications DROIT ECONOMIE GESTION SCIENCES DU MANAGEMENT FINANCE sous réserve de validation des modifications Niveau : MASTER année Domaine : Mention : DROIT ECONOMIE GESTION SCIENCES DU MANAGEMENT M2 Spécialité : FINANCE 120 ES Volume horaire étudiant : 335 h 35 h

Plus en détail

Comment parler de sa pratique pour la faire partager?

Comment parler de sa pratique pour la faire partager? pour la faire partager? 1. Profiter de l expérience des autres 2. Comment raconter son expérience? 2.1. Théoriser sous forme de récit 2.2. Les ingrédients de la théorisation de pratique 3. Élargir le récit

Plus en détail

AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION

AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION AGRÉMENT DES PROGRAMMES DE FORMATION D INFIRMIÈRE PRATICIENNE SPÉCIALISÉE (IPS) DOCUMENT DE PRÉSENTATION NOVEMBRE 2010 PRÉAMBULE L agrément des programmes constitue un exercice important qui permet non

Plus en détail

ET TRAVAIL ENSEIGNANT Quand la société change, la classe doit-elle suivre? 2005 Presses de l Université du Québec

ET TRAVAIL ENSEIGNANT Quand la société change, la classe doit-elle suivre? 2005 Presses de l Université du Québec INTRODUCTION INTÉGRATION DES TIC ET TRAVAIL ENSEIGNANT Quand la société change, la classe doit-elle suivre? THIERRY KARSENTI UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL FRANÇOIS LAROSE UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE 2 L intégration

Plus en détail

PRÉSENTATION DU PROJET (maximum 1600 caractères)

PRÉSENTATION DU PROJET (maximum 1600 caractères) Titre de l ouvrage Sous-titre de l ouvrage IMPORTANT : Date de dépôt du manuscrit PRÉSENTATION DU PROJET (maximum 1600 caractères) LE OU LES AUTEURS (OU CODIRECTEURS DE L OUVRAGE) Nom et prénom Date de

Plus en détail

STAPS parcours Management du sport

STAPS parcours Management du sport STAPS parcours Management du sport Nature de la formation : Diplôme national de l'enseignement Supérieur Durée des études : 3 ans Formation accessible en : Formation initiale Formation continue Lieu de

Plus en détail

INFIRMIÈRE PRATICIENNE EN LE 6 MAI 2015 PRÉSENTÉ AU COLLOQUE EN SCIENCES SOINS DE PREMIÈRE LIGNE QU EN EST-IL? INFIRMIÈRES DE L UQAC

INFIRMIÈRE PRATICIENNE EN LE 6 MAI 2015 PRÉSENTÉ AU COLLOQUE EN SCIENCES SOINS DE PREMIÈRE LIGNE QU EN EST-IL? INFIRMIÈRES DE L UQAC INFIRMIÈRE PRATICIENNE EN SOINS DE PREMIÈRE LIGNE QU EN EST-IL? PRÉSENTÉ AU COLLOQUE EN SCIENCES INFIRMIÈRES DE L UQAC LE 6 MAI 2015 PLAN DE LA PRÉSENTATION Quel type de formation une IPSPL doit-elle suivre?

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE CONCEPTS ET LANGAGE T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Discipline : LINGUISTIQUE Présentée et soutenue par : Zeina EL HELOU

Plus en détail

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ INSTITUT DE MANAGEMENT PUBLIC ET GOUVERNANCE TERRITORIALE 21 RUE GASTON DE SAPORTA 13100 AIX EN PROVENCE DIPLOME UNIVERSITAIRE (DU) ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ OBJECTIFS Faire comprendre

Plus en détail

Enseignement au cycle primaire (première partie)

Enseignement au cycle primaire (première partie) Ligne directrice du cours menant à une qualification additionnelle Enseignement au cycle primaire (première partie) Annexe D Règlement 184/97 Qualifications requises pour enseigner Normes d exercice de

Plus en détail

Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental

Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental Compétences de gestion et leadership transformationnel : les incontournables liés au nouveau contexte environnemental Natalie Rinfret, Ph.D. Colloque de l Association des directeurs généraux des services

Plus en détail

MASTER MAE MANAGEMENT

MASTER MAE MANAGEMENT MASTER MAE MANAGEMENT Parcours INGÉNIERIE DE PROJET N habilitation de la formation au RNCP : 20070790 Présentation de la formation Année 2012 Public Cible N d agrément formation Diplômés de niveau Bac

Plus en détail

Evaluation des stages hospitaliers par les étudiants en médecine

Evaluation des stages hospitaliers par les étudiants en médecine Evaluation des stages hospitaliers par les étudiants en médecine A partir du lundi 28 octobre, vous devrez évaluer votre stage d externe du premier trimestre effectué entre le 01/08/2013 et le 27/10/201.

Plus en détail

Rapport du comité d'experts

Rapport du comité d'experts Section des Unités de recherche Rapport du comité d'experts Unité de recherche : Centre du droit de l entreprise, EA 3397 de l'université Strasbourg 3 avril 2008 Section des Unités de recherche Rapport

Plus en détail

Les relations réciproques Ecole Familles en grandes difficultés

Les relations réciproques Ecole Familles en grandes difficultés Familles en grandes difficultés et école : des relations complexes Résumé du rapport de recherche : Les relations réciproques Ecole Familles en grandes difficultés Rapport de recherche du CERSE Université

Plus en détail

METIERS DES LANGUES ET CULTURES ETRANGERES

METIERS DES LANGUES ET CULTURES ETRANGERES Mention : METIERS S LANGUES ET CULTURES ETRANGERES Domaine : Spécialité : Volume horaire étudiant : Niveau : MASTER 2 année ARTS LETTRES LANGUES ET VEILLE DOCUMENTAIRE INTERNATIONALE M2 120 ES 120 h 48/78

Plus en détail

Master Etudes françaises et francophones

Master Etudes françaises et francophones Master Etudes françaises et francophones 1. modèle scientifique et profilage des contenus de la filière / Présentation et spécificités de la filière Les études romanes à Leipzig sont considérées comme

Plus en détail

Mastère spécialisé. «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché»

Mastère spécialisé. «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché» Mastère spécialisé «Ingénierie de l innovation et du produit nouveau De l idée à la mise en marché» I- Présentation détaillée du programme d enseignement Répartition par modules et crédits ECTS : Intitulé

Plus en détail

Mention : STAPS. Sport, Prévention, Santé, Bien-être. Objectifs de la spécialité

Mention : STAPS. Sport, Prévention, Santé, Bien-être. Objectifs de la spécialité Mention : STAPS Sport, Prévention, Santé, Bien-être Objectifs de la spécialité L'objectif de la spécialité «Sport, Prévention, Santé, Bien être» est de doter les étudiants de compétences scientifiques,

Plus en détail

Université de Haute Alsace. Domaine. Sciences Humaines et Sociales. MASTER Mention Éducation, Formation, Communication UHA, ULP, Nancy 2

Université de Haute Alsace. Domaine. Sciences Humaines et Sociales. MASTER Mention Éducation, Formation, Communication UHA, ULP, Nancy 2 Centre Universitaire de Formation des Enseignants & des Formateurs Laboratoire Interuniversitaire de Sciences de l Education et de la Communication Université de Haute Alsace Domaine Sciences Humaines

Plus en détail

CIDMEF: vision pour la prochaine décennie?

CIDMEF: vision pour la prochaine décennie? CIDMEF: vision pour la prochaine décennie? Proposition d enquête Pr Jacques Barrier Chargé de mission CIDMEF DFMCDP / Département management de la santé (faculté de médecine de Nantes) jacques.barrier@univ-nantes.fr

Plus en détail

Sylvie Guessab Professeur à Supélec et responsable pédagogique du Mastère Spécialisé en Soutien Logistique Intégré des Systèmes Complexes

Sylvie Guessab Professeur à Supélec et responsable pédagogique du Mastère Spécialisé en Soutien Logistique Intégré des Systèmes Complexes Préface Toute personne est un jour confrontée à devoir prendre une décision, qu il s agisse de l étudiant qui réfléchit à son orientation académique, du chercheur qui doit privilégier une option scientifique

Plus en détail

INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION A DISTANCE DES MAÎTRES (IFADEM) APPELS À PROJETS DE RECHERCHE 2014

INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION A DISTANCE DES MAÎTRES (IFADEM) APPELS À PROJETS DE RECHERCHE 2014 INITIATIVE FRANCOPHONE POUR LA FORMATION A DISTANCE DES MAÎTRES (IFADEM) APPELS À PROJETS DE RECHERCHE 2014 1. Contexte des appels à projets Co- pilotée par l Agence universitaire de la Francophonie (AUF)

Plus en détail

Évaluation périodique du programme MBA coop Résumé Faculté d administration

Évaluation périodique du programme MBA coop Résumé Faculté d administration Évaluation périodique du programme MBA coop Résumé Faculté d admini istration Mai 2012 1 Le programme de maîtrise en administration des affaires, cheminement coopératif (MBA Coop) de la Faculté d administration

Plus en détail

Section 1. Qu est-ce que la réussite à l'université d un étudiant?

Section 1. Qu est-ce que la réussite à l'université d un étudiant? Section 1 Qu est-ce que la réussite à l'université d un étudiant? Dieudonné Leclercq et Philippe Parmentier Réussir la première année est un défi majeur pour tout étudiant qui entame des études supérieures

Plus en détail

Qu apporte le numérique dans l autoévaluation. l enseignant? Stéphanie Mailles-Viard Metz

Qu apporte le numérique dans l autoévaluation. l enseignant? Stéphanie Mailles-Viard Metz Qu apporte le numérique dans l autoévaluation de l étudiant et de l enseignant? Stéphanie Mailles-Viard Metz Introduction Objectifs de l intervention Ouvrir la question de l apprentissage à l intérêt de

Plus en détail

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Expertise, audit et conseil

www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Expertise, audit et conseil www.u-bordeaux3.fr Master professionnel Communication des organisations Expertise, audit et conseil Un peu d histoire Depuis 1988 à l université Bordeaux 3, la spécialité Communication des organisations

Plus en détail

Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques

Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques POYET Françoise, (7095) Introduction Plates-formes de téléformation et modèles pédagogiques Depuis quelques années, on assiste à une stabilisation informatique des Technologies de l Information et de la

Plus en détail

JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS

JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS JUNIOR MBA ECOFI MANAGEMENT DES ORGANISATIONS ET DE S PROJETS Diplôme Grade Master de l IEP Rennes bac+5 En Alternance Coordination pédagogique : Lionel Honoré - Professeur lionel.honore@sciencespo-rennes.fr

Plus en détail

Baccalauréat technologique

Baccalauréat technologique Baccalauréat technologique Épreuve relative aux enseignements technologiques transversaux, épreuve de projet en enseignement spécifique à la spécialité et épreuve d'enseignement technologique en langue

Plus en détail

L assurance qualité N 4. Décembre 2014

L assurance qualité N 4. Décembre 2014 N 4 L assurance qualité Décembre 2014 L es investissements dans les systèmes et services d orientation tout au long de la vie (OTLV) doivent démontrer le bénéfice pour les individus, les communautés et

Plus en détail

Politique des stages. Direction des études

Politique des stages. Direction des études Direction des études Service des programmes et de la réussite scolaire Politique des stages Recommandée par la Commission des études du 6 décembre 2011 Adoptée par le conseil d administration du 15 mai

Plus en détail

«L impact de l interculturel sur la négociation» construire des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables

«L impact de l interculturel sur la négociation» construire des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables Le Centre de Langues et de Traduction de l Université Libanaise vous invite à prendre part au colloque international : «L impact de l interculturel sur la négociation» qui se tiendra dans les locaux du

Plus en détail

MASTER Mention MEEF. «Métiers de l Enseignement, l Education et la Formation Second Degré». Spécialité : HISTOIRE-GEOGRAPHIE

MASTER Mention MEEF. «Métiers de l Enseignement, l Education et la Formation Second Degré». Spécialité : HISTOIRE-GEOGRAPHIE MASTER Mention MEEF «Métiers de l Enseignement, l Education et la Formation Second Degré». Spécialité : HISTOIRE-GEOGRAPHIE Nouveau master mis en place à compter de septembre 2013 pour les M1. Pour le

Plus en détail

MASTER PRO IMAGE&MULTIMEDIA : CONCEPT, PRODUCT, MULTIMEDIA

MASTER PRO IMAGE&MULTIMEDIA : CONCEPT, PRODUCT, MULTIMEDIA MASTER PRO IMAGE&MULTIMEDIA : CONCEPT, PRODUCT, MULTIMEDIA Mention : Information et communication Spécialité : Images et multimédia : Conception, production écriture audiovisuelle et multimedia Contacts

Plus en détail

ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR ET E.A.O. ET LANGUES ÉTRANGÈRES À L'UNIVERSITÉ

ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR ET E.A.O. ET LANGUES ÉTRANGÈRES À L'UNIVERSITÉ 192 ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR ET LANGUES ÉTRANGÈRES À L'UNIVERSITÉ 1. APPLICATIONS PÉDAGOGIQUES DE L'INFORMATIQUE ET ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR (EAOI. 1.1 Différents niveaux d'intervention

Plus en détail

Préparer la formation

Préparer la formation Préparer Profédus propose des exemples variés de contenus d enseignement en éducation à la santé. Les fiches ne sont pas conçues en «prêt à penser» ; elles restent largement enracinées dans le contexte

Plus en détail

OUVERTURE DE VACANCE

OUVERTURE DE VACANCE U N I V E R S I T É L I B R E D E B R U X E L L E S, U N I V E R S I T É D ' E U R O P E Réf. : CA 19.04.10/IV.27 PHILO Bruxelles, le 20 avril 2010. OUVERTURE DE VACANCE L Université Libre de Bruxelles

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Finance et banque de l Université Lille 2 Droit et santé Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations et

Plus en détail