Faut-il repenser les pratiques d accompagnement? Le cas des entrepreneurs par nécessité

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1 Faut-il repenser les pratiques d accompagnement? Le cas des entrepreneurs par nécessité Walid A. NAKARA Groupe Sup de Co Montpellier Business School w.nakara@supco-montpellier.fr Alain FAYOLLE EM Lyon Business School fayolle@em-lyon.com Résumé Ce travail soulève la question, encore peu explorée dans la littérature en entrepreneuriat, de l adéquation entre les dispositifs d accompagnement et le cas des entrepreneurs par nécessité. Ces individus, demandeurs d emploi et dans des situations personnelles et professionnelles difficiles, se trouvent contraints de se tourner vers l expérience entrepreneuriale. Ceci pose des interrogations quant à la compatibilité des systèmes d accompagnement actuels avec la spécificité de leur profil. Nous proposons à travers une approche critique du courant traditionnel de l entrepreneuriat une lecture différente montrant l incohérence des pratiques existantes avec les besoins actuels des porteurs de projets. Dans un contexte économique et social difficile, ce type d entrepreneurs risque d augmenter fortement. Ceci constitue donc un vrai défi pour les décideurs et les pouvoir publics qui ont longtemps encouragé les demandeurs d emploi à aller dans le sens de la création d entreprise. Par conséquent, il devient impératif d innover et de repenser les dispositifs d accompagnement afin de suivre les mutations que connait le champ de l entrepreneuriat dans sa double vocation, économique et sociale. 1

2 Introduction Au moment où le nombre de créations d entreprises affiche des niveaux historiques - les derniers chiffres de l Insee indiquent que le nombre de créations s élève à sur la seule période de janvier à juillet 2011 et un total de en , notre société connait de profondes mutations (inégalités sociales, crise structurelle, licenciements, précarité, injustice sociale, crise de confiance). Dans ce contexte économique, et depuis quelques années, nous assistons à une très forte remontée du nombre de chômeurs en France. Selon les données Eurostat, le chômage en France s établit à 9.5% de la population active en mai 2011 ; le chômage de longue durée a augmenté de 20%. Or, ces facteurs économiques défavorables sont considérés comme des éléments qui favorisent l augmentation des entrepreneurs dits de «nécessité» (Maritz, 2004). Un entrepreneur est qualifié de «nécessité» dès lors que la création d entreprise devient son seul recours et son unique possibilité de retrouver un emploi (Hechavarria et Reynolds, 2009). Bosma et Levie (2009) définissent l entrepreneur par nécessité comme étant «toute personne qui décide de s impliquer dans une activité entrepreneuriale parce qu elle ne dispose pas d autres alternatives pour trouver un travail». Il s agit d individus qui ont été poussés par la force des choses (chômage de longue durée, licenciement, raisons familiales et personnelles, etc.) à devenir entrepreneur. Selon Cowling et Bygrave (2003), le nombre d entrepreneurs par nécessité s accroit avec la montée du chômage. En France, selon l Enquête Sine en 2006, 21,5% des entrepreneurs créent leur entreprise afin de sortir d une situation de chômage de longue durée. Le rapport de 2009 du GEM (Global Entrepreneurship Monitor) montre que 14% des projets de création d entreprise en France sont considérés comme relevant de la nécessité, soit entrepreneurs qui se trouvent dans ce cas de figure. Si l on soustrait le régime d auto-entrepreneur (c'est-à-dire près de 50% selon les chiffres de l Insee), il existerait plus de entrepreneurs de nécessité sur la seule année de Par ailleurs, l instrumentalisation de l image de l entrepreneur et les facilités accordées pour créer sa propre entreprise (entreprise à 1, régime de l auto-entrepreneuriat, etc.) ont conduit des personnes fragiles et vulnérables psychologiquement à emprunter ce chemin sans que ces dernières n aient une réelle motivation entrepreneuriale. Depuis la crise de 2008, les 1 Régime auto-entrepreneuriat inclus. 2

3 structures d accompagnement, à commencer par Pôle-Emploi, peuvent témoigner de la recrudescence de ce cas de figure. A titre d exemple, les chômeurs de longue durée, faute de trouver un emploi-salarié, sont invités à penser à la création d entreprise comme une sérieuse alternative. Même s il n existe pas de chiffres récents et détaillés en France, il existe bel et bien une augmentation du nombre d entrepreneurs de nécessité. Trois facteurs témoignent de la recrudescence de cette forme d entrepreneuriat: un faible taux de croissance économique, l accroissement du taux de chômage, et l augmentation des aides sociales (Maritz, 2004). Selon l auteur, le dernier facteur dissimule l augmentation des entrepreneurs par nécessité. Ce constat est confirmé par le rapport de 2009 du GEM (Global Entrepreneurship Monitor). Ce rapport indique que la récession de 2008 et la situation économique actuelle ont fait chuter le nombre de personnes désireuses de se lancer dans des projets de création d entreprise dans la moitié des pays considérés comme innovants. De même, le nombre d entrepreneurs par nécessité a fortement progressé et la peur de l échec liée à la création d entreprise a augmenté dans un tiers des 35 pays étudiés. Dans ce contexte spécifique et en partant de critiques récentes adressées à la vision «orthodoxe» de l entrepreneuriat (Jones et Spicer, 2009 ; Shane, 2009 ; Armstrong, 2005), l objectif de cet article est d explorer plus précisément les pratiques d accompagnement envers les entrepreneurs par nécessité. La question que nous posons est donc la suivante : les dispositifs et les politiques d accompagnement actuels sont-ils en adéquation avec les attentes et les besoins de cette typologie d entrepreneurs? ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRENEURS PAR NÉCESSITÉ L accompagnement des entrepreneurs par nécessité est une question peu explorée dans la littérature en entrepreneuriat. Pourtant, ces individus constituent un groupe d entrepreneurs de plus en plus important. Demandeurs d emploi et dans des situations personnelles et professionnelles difficiles, ils se trouvent contraints de se tourner vers l expérience entrepreneuriale. Ils ont par ailleurs des caractéristiques distinctes: manque de confiance en soi, précarité, isolement, manque de réseau et d expérience professionnelle. Ceci pose des interrogations quant à la compatibilité des systèmes d accompagnement actuels avec la spécificité de leur profil. 3

4 Caractéristiques des entrepreneurs par nécessité L intérêt porté au champ de l entrepreneuriat par la communauté scientifique ne cesse de s accroitre, comme en témoigne la multiplication des chercheurs, conférences, revues et programmes d enseignement dans les universités et grandes écoles. Il existe un regain d intérêt semblable dans les discours politiques et les dispositifs mis en place, notamment en période de crise et de forte augmentation du chômage. Néanmoins, l entrepreneuriat ne présente pas que des éléments positifs (Lambrecht et Beens, 2005). Il existe effectivement un «dark side» pour reprendre les termes de Kets de Vries M. (1985). En effet, tous les demandeurs d emploi, tous les «exclus» de notre société n ont pas toujours l envie d entreprendre, ni les ressources, au sens large, pour réussir dans cette voie (Blackburn et Ram, 2006). Créer une nouvelle activité s avère très facile aujourd hui pour des demandeurs d emploi, la pérenniser est une affaire beaucoup plus compliquée, comme le montrent des études récentes qui lient la survie et le développement des entreprises avec les motivations des entrepreneurs (Ashta et Raimbault 2009 ; Caliendo et Kritikos, 2009 ; Caliendo et Kritikos, 2010 ; McMullen et al. (2008). Selon ces travaux, la survie des auto-entreprises et la pérennisation des emplois créés seraient d autant plus problématiques que les motivations relèvent de facteurs exclusivement «push». En effet, deux types d entrepreneuriat ont été identifiés dans la littérature : l entrepreneuriat par opportunité et l entrepreneuriat par nécessité. L entrepreneuriat par opportunité relève de facteurs «pull» tels que l autonomie, l indépendance, la liberté, l argent, le défi, le statut social ou encore la reconnaissance (Carter et al., 2003 ; Kolvereid, 1996 ; Wilson et al., 2004). L entrepreneuriat par nécessité est lié à des facteurs «push» comme le chômage, le licenciement ou la menace de la perte d emploi (Thurik et al., 2008). Par conséquent, les notions d entrepreneuriat par nécessité et par opportunité sont similaires aux motivations «push» et «pull» où la finalité est la poursuite de l «opportunité entrepreneuriale» (Amit et Mueller, 1995). Néanmoins, nous pensons, à l instar de Solymossy (2005), que l entrepreneuriat par nécessité est différente des motivations «push» car elle ne crée pas forcément une «opportunité entrepreneuriale» d où notre vision critique sur le phénomène. A quelques rares exceptions près, la littérature sur l entrepreneuriat a souvent décrit le «processus» comme étant bénéfique pour l individu, l organisation et l économie (De Carolis et Saparito, 2006 ; Shrader et Siegel, 2007 ; Haugh, 2007). Très peu d études se sont intéressées aux disfonctionnements de l entrepreneuriat (Kets de Vries, 1985 ; Solomon et 4

5 Winslow, 1988 ; Winslow et Solomon, 1989 ; Shane, 2008 et 2009 ; Armstrong, 2005 ; Jones et Spicer, 2009). Pourtant, la réalité montre un visage tout autre de l entrepreneuriat et de l entrepreneur. Bien souvent, ces derniers ne sont pas porteurs d innovation, ni créateurs d emploi et surtout pas des nouveaux riches (Shane, 2008, 2009). Derrière l idée d émancipation et de résilience de l entrepreneuriat, la précarité des créateurs d entreprise reste un sujet tabou, notamment parmi les individus les plus vulnérables d un point de vue psychologique et économique. Selon l étude menée par Fayolle et Nakara (2010), les entrepreneurs par nécessité ont plusieurs particularités qui les distinguent des entrepreneurs tels qu identifiés par la littérature classique. Tout d abord, ils se caractérisent par un manque de confiance en soi. En effet, le contexte spécifique actuel caractérisé par une profonde crise financière, économique et sociale rend les entrepreneurs par nécessité beaucoup plus fragiles et vulnérables. Ces derniers, ayant connus des échecs parfois répétitifs dans le monde du travail, ont perdu en quelque sorte la confiance dans le modèle de l entreprise, mais aussi, confiance en eux-mêmes. Un grand nombre d entre-deux ont connu les traumatismes du licenciement, du chômage et de l exclusion. De plus, la réussite des entrepreneurs est toujours liée à la volonté, la persévérance et l envie d y arriver ; or le manque d estime de soi est un handicap majeur dans ce sens. Ensuite, de nombreux entrepreneurs par nécessité, pour ne pas dire la majorité d entre-deux, ont eu un passé personnel difficile. Certains ont vécu les frasques du chômage de longue durée, d autres ont connu des problèmes de santé (difficultés physiques mais aussi psychiques), ou encore des situations d isolement (divorcés, immigrés, femmes isolées avec enfants, jeunes diplômés, handicapés). Cette situation est une source de fragilisation supplémentaire des entrepreneurs par nécessité. Ces derniers n ont souvent pas de réseaux professionnels, ni même de famille ou d entourage qui jouent un rôle prépondérant dans les chances de réussite des projets, notamment pendant la phase de démarrage. Ce soutien permet à la fois à l entrepreneur de croire davantage à la réussite de son projet, mais également de faire face à une situation de départ fragile financièrement. Les entrepreneurs de nécessité n ont souvent que peu d expérience professionnelle en adéquation avec leur projet (Fayolle et Nakara, 2010). Il s agit de personnes qui tentent pour la première fois l aventure en tant qu entrepreneur. Auparavant, ils n ont jamais songé à se 5

6 lancer dans cette voie, ils n y sont donc pas préparés humainement et techniquement. Ils étaient contraints de créer leur entreprise car ils n avaient pas d autres solutions en perspective. Or, l expérience est une des compétences-clé en entrepreneuriat. Ainsi, selon une étude publiée en 2011 par la direction générale de la petite entreprise au Canada, 86% des entrepreneurs estiment que «leur expérience antérieure constituait le facteur le plus important dans leur réussite». Il s agit d un atout considérable au vu des difficultés que chaque entrepreneur doit surmonter. De plus, le «métier d entrepreneur» exige une multitude de compétences (commerciales, financières, humaines, stratégiques). L absence de ces compétences spécifiques peut conduire à l échec. Les entrepreneurs par nécessité ne choisissent pas forcément des projets de création en phase avec leur expérience professionnelle passée. Sans parler des «jeunes diplômés» qui ont généralement une expérience qui se résume à des stages d études. Pour conclure, l entrepreneur par nécessité n est pas un «entrepreneur innovateur» au sens de Schumpeter (1934), ni un entrepreneur Kirznérien qui détecte et saisit les opportunités (Kirzner, 1973), et encore moins un entrepreneur preneur de risque dans un environnement incertain au sens de Knight (1921) et de l école néo-classique. Par conséquent, il devient nécessaire de personnaliser et d adapter les dispositifs et les politiques d accompagnement des entrepreneurs par nécessité. Spécificités de l accompagnement par nécessité L accompagnement de l entreprise est l une des clés de voûte de la réussite de l entrepreneuriat et a des enjeux économiques et sociaux considérables. L objectif de cet article est d examiner l adéquation entre l offre d accompagnement et les besoins et attentes spécifiques des entrepreneurs par nécessité. Cela aidera à mieux comprendre le comportement de ce type d entrepreneur et à accroitre l efficience des dispositifs d accompagnement dans ce cas spécifique car «les accompagnés ont eux-mêmes des profils singuliers, des besoins distincts, des problématiques à résoudre particulières» (Chabaud et al., 2010). L étude de Fayolle et Nakara (2010) montre que les entrepreneurs par nécessité, lorsqu ils créent leur entreprise, sont très fragilisés, agissant dans un environnement ambivalent, à la fois incitant et contraignant. Les projets et organisations sur lesquels ils concentrent leurs efforts sont peu structurés, fragiles et demeurent exposés au moindre aléa. De même, le processus de création 6

7 est caractérisé par une très forte pression liée aux contraintes des individus et à celles de leur environnement. Il est ainsi indispensable d offrir un accompagnement mieux adapté et sans doute fortement personnalisé pour ce type d entrepreneur. En effet, l accompagnement des entrepreneurs par nécessité n a fait l objet que de très peu d études, notamment dans le contexte français (Couteret, 2010). Les dispositifs d accompagnement actuels restent inadaptés à ce nouveau type d entrepreneur. Ceci est dû entre autres à l inadéquation des compétences des accompagnateurs avec le profil des entrepreneurs par nécessité. Selon Cuzin et Fayolle (2004), «quand les besoins se trouvent plutôt focalisés sur l individu (interrogations et doutes ou au contraire trop fortes certitudes, besoin de formation ou d information ), l accompagnement est psychologique et s apparente au coaching». Or cette dimension psychologique dans le processus d accompagnement semble délaissée dans la pratique. Ceci peut s avérer préjudiciable dans le cas du suivi des entrepreneurs de nécessité. L un des objectifs de l accompagnement est d aider les futurs entrepreneurs à dépasser les barrières qu ils rencontrent. Des dispositifs existent dans ce sens. Mais il s agit d outils d ordre technique. Selon Valeau (2006), l aide psychologique n existe que très peu et se pratique d une façon informelle. La raison est simple : les accompagnateurs ne disposent pas de compétences fondamentales pour aider psychologiquement les entrepreneurs. La spécificité des entrepreneurs de nécessité font qu ils ne disposent pas généralement des caractéristiques essentielles pour réussir : la confiance en soi, l autonomie, la créativité, la persévérance, l audace (Fairlie et Holleran, 2011 ; Shaver, 1995 ; Afzalur, 1996). Par ailleurs, accompagner un entrepreneur ne signifie pas systématiquement le guider vers une trajectoire unique et standard, c est-à-dire un même chemin emprunté par tous pour atteindre un ou plusieurs objectifs. Selon Beauvais (2004), «accompagner l autre, c est faire un bout de chemin avec lui vers «quelque chose», ce bout de chemin se construit en marchant et ce «quelque chose» s invente en se faisant ( ). Il ne s agit pas tant que l autre atteigne un but mais qu il l atteigne à sa façon et cette façon ne peut être que singulière, elle ne peut se prédire, elle s invente au fur et à mesure, elle prend forme en se formant». Il est ainsi indispensable d appliquer les dispositifs d accompagnement en tenant compte des spécificités des entrepreneurs par nécessité, notamment quand on s aperçoit du faible taux de réussite des projets et organisations développés par ces entrepreneurs (Johnson, 1990 ; Pfeiffer et Reize, 2000 ; Andersson et Wadensjö, 2007). 7

8 Il y a là un besoin urgent pour les pouvoirs publics et les différents organismes d accompagnement de se pencher sur le sujet afin de soutenir les entrepreneurs par nécessité, mais aussi d apporter une aide opérationnelle aux accompagnateurs qui éprouvent beaucoup de difficultés face à la situation sociale et personnelle de ces créateurs vivant dans la précarité. REPENSER LES PRATIQUES D ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRENEURS PAR NÉCESSITÉ Face à l augmentation du nombre de créateurs d entreprise en général et des entrepreneurs par nécessité en particulier, il devient impératif d accorder davantage de ressources aux structures d accompagnement. Par ailleurs, face à la diversité des besoins des entrepreneurs, les professionnels de l accompagnement doivent repenser leurs pratiques et les adapter aux changements des profils des porteurs de projets et leurs aspirations. Cela constitue un défi majeur pour les pouvoirs publics. Le réseau personnel des entrepreneurs par nécessité, les nouvelles technologies ainsi que le milieu associatif sont également des moyens de sortir de la précarité et de l isolement. L urgence d adapter les pratiques d accompagnement au profil des entrepreneurs par nécessité L accompagnement des entrepreneurs par nécessité requiert des postures et des aptitudes particulières. Ainsi l écoute active, l empathie, le soutien psychologique, les techniques de l herméneutique et de la maïeutique ainsi que la psychothérapie peuvent résoudre la complexité du phénomène (Pages, 1993). Ce besoin a été observé à la fois chez les professionnels de l accompagnement et les entrepreneurs de nécessité (Nakara et Fayolle, 2012). Les deux auteurs soulèvent l importance de la dimension psychologique et humaine parmi ces derniers. Les professionnels de l accompagnement doivent par conséquent adapter leurs conseils au profil des entrepreneurs par nécessité. Les deux parties prenantes, c'est-à-dire accompagnateur et entrepreneur par nécessité, sentent bien souvent de l incompréhension, de la démotivation et de l incertitude. Ils expriment de nombreux questionnements sur l utilité et l efficacité de certains dispositifs d accompagnement dans ce cas spécifique. Ceci résulte des incohérences et de l incompatibilité des compétences des accompagnateurs (d ordre techniques) avec les besoins et les attentes des entrepreneurs par nécessité (d ordre humain et 8

9 psychologique). L accompagnement est restreint dans la majorité des cas à un unique transfert de compétences techniques. Il ne s étend pas au soutien psychologique indispensable pour les entrepreneurs par nécessité. Le sentiment prédominant chez cette catégorie de porteurs de projet est l isolement et la sensation d être seul face aux obstacles de l entrepreneuriat, mais également les difficultés personnelles qu ils rencontrent. Les entrepreneurs par nécessité ont davantage besoin de demande de réconfort que de purs conseils ou de «Problem solving». Dès lors, l une des compétences clés de l accompagnateur sera de transformer les «souffrances» de ces individus en «savoir». De leur côté, les professionnels de l accompagnement ne cachent pas leurs difficultés face à cette typologie d entrepreneurs (Nakara et Fayolle, 2012). Beaucoup de ces professionnels, contraints d écouter à chaque rendez-vous les difficultés personnelles des entrepreneurs par nécessité, expriment leur désarroi. Certains estiment qu il s agit là de gaspillage de ressources. En effet, leurs compétences financières, juridiques ou marketing ne répondent pas aux besoins spécifiques des entrepreneurs par nécessité. Ils auraient préféré travailler avec d autres porteurs de projet, davantage motivés, sur des aspects plus techniques dans lesquels ils sont davantage compétents. Mais l histoire et le passé des entrepreneurs expliquent également leur «présent» et l expérience entrepreneuriale qu ils vivent plus tard. Pour mieux comprendre les entrepreneurs par nécessité, les professionnels de l accompagnement doivent saisir cette dimension chez les entrepreneurs au risque d assister à une rupture de contrat psychologique entre les entrepreneurs de nécessité et les accompagnateurs (Robinson et Rousseau, 1994). Par conséquent, il est nécessaire de renforcer l écoute mutuelle entre parties prenantes et de redonner de la légitimité aux dispositifs et aux acteurs de ce type d accompagnement. Les entrepreneurs par nécessité sont demandeurs de cette écoute de la part des accompagnateurs mais également de la part des pouvoirs publics. Parfois, leur démarche de solliciter une aide à la création d entreprise, à titre d exemple, n est finalement qu une forme dissimulée d une demande d aide urgente car ils sont tout simplement désorientés. L accompagnement des entrepreneurs par nécessité : un défi pour les pouvoirs publics Le contexte économique et social de ces dernières années a engendré une hausse du chômage de longue durée et des entrepreneurs par nécessité. Ceci a entrainé une dégradation de la 9

10 qualité de l accompagnement. Nous assistons à une véritable politique d «industrialisation» des pratiques d accompagnement liée au nombre croissant de dossiers à traiter, qui ne laisse plus suffisamment de temps d accompagnement aux porteurs de projet. Notons l exemple des démarches d accompagnement chez Pôle Emploi où le temps de prise en charge des accompagnés s est réduit considérablement avec un effet direct sur le temps d écoute et la qualité du conseil. Ceci a entrainé un climat de tension entre les accompagnateurs et les entrepreneurs par nécessité. De par leur situation personnelle et professionnelle très délicate, ces derniers sont très susceptibles (Fayolle et Nakara, 2010) ce qui les conduit parfois à un comportement «agressif» vis-à-vis des accompagnateurs car ils sont psychologiquement très fragilisés. Par ailleurs, l accompagnement des entrepreneurs par nécessité requiert davantage de ressources (processus d accompagnement plus long pour les accompagnés, formation supplémentaire et spécifique des accompagnateurs). Il s agit d un vrai dilemme pour les pouvoirs publics : faut-il mobiliser les ressources nécessaires pour venir en aide à des entrepreneurs par nécessité ou bien abandonner l idée de soutenir des projets de création d entreprise très peu porteurs de richesse et de création d emploi comme le suggère Scott Shane (2009)? Les politiques publiques sont à repréciser, voire à réinventer. En effet, ces dernières années nous avons assisté à un ensemble de mesures qui encouragent à la création d entreprise en insistant sur la facilité du processus tout en omettant d en évoquer les risques et difficultés. Les pouvoirs publics ont volontairement mis en avant l entrepreneuriat comme solution au chômage. Néanmoins, cet avis n est pas totalement partagé par les entrepreneurs de nécessité, eux-mêmes anciens chômeurs, ni par les accompagnateurs qui suivent leur dossier. Heureusement d autres alternatives, tel que le réseau familial et virtuel, existent. Le réseau familial et virtuel : une alternative face à l échec de l accompagnement et une solution pour briser l isolement des entrepreneurs par nécessité L importance de la notion de «réseau» dans le milieu entrepreneuriale est centrale (Johannisson, 1995 ; Gulati, 1998). Dans les faits, un entrepreneur a besoin de recourir davantage à son réseau dans la phase de démarrage où bien quand il éprouve de vraies difficultés. C est le cas des entrepreneurs par nécessité, souvent des chômeurs de longue durée et personnes en manque d insertion professionnelle. Généralement, ceux qui parviennent à survivre se tournent davantage vers leurs propres réseaux (famille, amis, 10

11 investisseurs de proximité, etc.) mais aussi vers des associations, des sites web spécialisés, ou bien des forums de discussions sur le web. À ce sujet, il est force de constater la tendance actuelle des entrepreneurs à utiliser massivement les opportunités des outils «Internet» et des nouvelles technologies pour les aider dans le processus entrepreneurial (Nakara et al., 2012). Néanmoins, il est impératif de distinguer le cas des entrepreneurs par nécessité. Cet accompagnement «virtuel» conduirait en effet à moins de contacts humains et risque donc d isoler davantage cette population et d aggraver son «exclusion» de la société. Malgré tous ces avantages, ce type d accompagnement n aidera pas forcément les entrepreneurs par nécessité à reprendre confiance en eux, ni à faire face aux exigences des autres parties prenantes. En résumé, il apparait que le manque de réseau constitue généralement un trait commun aux entrepreneurs par nécessité (Fayolle et Nakara, 2010). Cela ajoute une difficulté supplémentaire à la réussite de leur projet. Fort heureusement, l approche dite sociale de l entrepreneuriat offre des pistes de réflexion alternatives qui peuvent remédier à ces lacunes. En effet, face à la théorie classique entrepreneuriale basée sur la théorie économique néoclassique, de nombreuses voix se sont levées ces dernières années pour réclamer une nouvelle approche sociale et cognitive de l entrepreneuriat (Sarasvathy, 2003). Selon les tenants de cette théorie, l approche libérale de l entrepreneuriat met de côté le «capital social» fourni par le milieu de l entrepreneur (à titre d exemple, le soutien moral et psychologique de la famille, fournisseurs de proximité, associations, amis, etc.). Ces éléments du capital social sont aussi importants que le capital financier (Janssen et Schmitt, 2011) et l État, ainsi que les autres parties prenantes, doivent en tenir compte. CONCLUSION Le présent travail se place dans une approche critique de la vision «classique» de l entrepreneuriat basée sur la théorie économique néoclassique. Souvent l image de l entrepreneur incarne l innovation, la prise de risques, la recherche et la maximisation de profit, la capacité d action, etc. Prenant le contre-pied de cette vision idéalisée, nous avons tenté d explorer le cas des entrepreneurs par nécessité dont le profil et les besoins en accompagnement semblent être différents. Ce travail de recherche autour de l accompagnement des entrepreneurs par nécessité s intéresse, par conséquent, à un objet 11

12 d étude très peu étudié. Nous avons tenté de développer une réflexion autour de l adéquation entre les dispositifs d accompagnement actuels et les caractéristiques de cette catégorie d entrepreneurs. Ces derniers sont généralement amenés par leur passé, leur environnement ainsi que les incitations des pouvoirs publics à s orienter vers l entrepreneuriat. Souvent isolés, vulnérables et précaires, les entrepreneurs par nécessité doivent faire face à des systèmes d accompagnement peu adaptés à leur profil. Cette réflexion souligne également l importance des compétences en ressources humaines (incluant la dimension psychologique) dans la relation entre accompagnateur et entrepreneur par nécessité. Par ailleurs, au vu du contexte économique et social actuel, le nombre d entrepreneurs de ce type risque de fortement augmenter. Les pouvoirs publics doivent, par conséquent, prendre conscience du phénomène et adapter les systèmes d accompagnement aux besoins des entrepreneurs par nécessité, au risque de gaspiller inutilement les ressources disponibles. Il devient impératif d innover et de repenser les dispositifs d accompagnement afin de suivre les mutations que connait le champ de l entrepreneuriat dans sa double vocation, économique et sociale. Bibliographie Afzalur R. (1996), «Stress, strain, and their moderators: an empirical comparison of entrepreneurs and managers», Journal of Small Business Management, vol. 34, No. 1, p Amit R. et Mueller E. (1995), «Push and pull Entrepreneurship», Journal of Small Business and Entrepreneurship, vol. 12, No 4, p Andersson P. et Wadensjö E. (2007), «Do the unemployed become successful entrepreneurs? A comparison between the unemployed, inactive and wage-earners», International Journal of Manpower, vol. 28, pp Ashta A. et Raimbault S. (2009), «Business perceptions of the new French regime on autoentrepreneurship: a risk-taking step back from socialism», Working Paper n 09/058, Centre Emile Bernheim. Armstrong P. (2005), Critique of entrepreneurship: People and policy, Palgrave Macmillan, Basingstoke. Beauvais, M. (2004), «Des principes éthiques pour une philosophie de l accompagnement», Savoirs No. 6, pp Blackburn R. A. et Ram, M. (2006), «Fix or fixation? The contributions and limitations of entrepreneurship and small firms to combating social exclusion», Entrepreneurship and Regional Development, vol. 18, No.1, p Bosma N. et Levie, J. (2009), Global Entrepreneurship Monitor, 2009 Global Report. Babson College, USA. Caliendo M. et Kritikos A.S. (2009), «I want to, but I also need to: Start-ups resulting from opportunity and necessity», IZA DP n

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