NOUVELLES PRATIQUES ÉMERGENTES EN SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU QUÉBEC

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1 NOUVELLES PRATIQUES ÉMERGENTES EN SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU QUÉBEC RESTRUCTURER ET S ADAPTER AU MARCHÉ POUR MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS Zakary O. Rhissa, MSc Nutrition Directeur général, Les Banques alimentaires du Québec 20 MARS 2014

2 PLAN DE LA PRÉSENTATION I. LE RÉSEAU DES BANQUES ALIMENTAIRES I. LE PORTRAIT DE LA FAIM AU QUÉBEC- Bilan Faim 2013 I. LA SECURITÉ ALIMENTAIRE DANS UN CONTEXTE DE SOLIDARITÉ ALIMENTAIRE I. AU-DELÀ DES ENJEUX ET DÉFIS : DES SOLUTIONS DURABLES I. LES ENJEUX ET DÉFIS II. LES PROJETS ET PROGRAMMES NOVATEURS III. DES PARTENARIATS MODÈLES II. ANNEXE 2

3 I. LE RÉSEAU DES BANQUES ALIMENTAIRES DU QUÉBEC STRUCTURE MISSION FONCTIONNEMENT

4 Le réseau BAQ : depuis 25 ans, veille au partage équitable des denrées entre les Moissons à travers le Québec, s assure de mettre en commun des ressources, de l'expertise et des informationsafin de répondre de façon plus efficace aux Québécois en situation de pauvreté. 18 Moissons à travers le Québec (banques alimentaires régionales centres d entreposage et de tri pour le relais des denrées aux organismes) Moissons 1064 Organismes Organismes communautaires aidés par année (moyenne), affiliés aux Moissons. S approvisionnent à 84 % chez les Moissons. 1,5 M Demandes Demandes d aide alimentaire d urgence comblées par mois : paniers de provisions remis pour 1 à 6 personnes repas collations 4

5 lg2_baq_bon voisinage_t30f qt-h264 Approb.mp4 5

6 MISSION Soutenir les Moissons et les organismes d aide alimentaire afin de nourrir adéquatement toutes les personnes en situation de pauvreté qui font appel aux organismes d aide alimentaire dans toutes les régions du Québec. 6

7 REDUSTRIBUTION DES DENRÉES EN FONCTION DES BESOINS / RÉGIONS 7

8 5 BÉNÉVOLES POUR 1 EMPLOYÉ À TEMPS PLEIN employés heures bénévoles heures (Source: Bilan Faim Québec 2013) 8

9 SYSTÈME DE RÉCUPÉRATION ET DE DISTRIBUTION DES DENRÉES QUANTITÉS REÇUES PAR RÉGION 9

10 1$ = 12$ 1 $ de don au réseau BAQ permet de donner en moyenne 12 $ en nourriture (moyenne provinciale - valeur des kg de denrées distribuées, établi à 5,50 $/kg selon Nielsen, divisé par les frais d opérations)

11 II. LE PORTRAIT DE LA FAIM AU QUÉBEC Bilan Faim du Québec, mars 2013

12 LES SERVICES ALIMENTAIRES ET LES DEMANDES COMBLÉES PAR LE RÉSEAU SERVICES ALIMENTAIRES NOMBRE D ORGANISMES (répondants) PROPORTION D ORGANISMES OFFRANT CE SERVICE PERSONNES DIFFÉRENTES ASSISTÉES PAR MOIS DEMANDES PAR MOIS (QUANTITÉS DONNÉES) PROVISIONS ,6 % (paniers) REPAS COLLATIONS ,3 % (repas) (collations) TOTAL (personnes différentes) (demandes) 12

13 47 % des bénéficiaires sont des familles avec enfants. (Source: Bilan Faim Québec 2013) 13

14 47,1% Ménages avec enfants 21,5 % monoparental, 25,6 % biparental 11,3% Couples sans enfants 41,7% Célibataires (Source: Bilan Faim Québec 2013)

15 12,6% des personnes servies pour la 1 ère fois 11,8% IMMIGRANTS Pourcentage de personnes servies qui sont des : Immigrants/réfugiés: 30,7 % (18,9 % en I M M I G R A N T S 2012) Femmes 18+: 48,8 % (= en 2012) Étudiants de niveau postsecondaire: 5,8 % Aînés: 5,3 % Autochtones: 1,5 % (Source: Bilan Faim Québec 2013)

16 10% des utilisateurs ont un revenu d emploi. (Source: Bilan Faim Québec 2013) 16

17 PRINCIPALES SOURCES DE REVENUS DES PERSONNES AIDÉES 3,1 % Prêt étudiant 6,7 % Pension vieillesse 3,1 % Autres non specifiés 4,8 % Aucun revenu 10,2 % Emploi 2,9 % Régimes d'invalidité 5,1 % Chomage 64,1 % Aide sociale (Source: Bilan Faim Québec 2013)

18 CONDITIONS D HABITATION DES PERSONNES AIDÉES 1,2 % Dans la rue 3 % Hébergés temporairement 2,8 % Refuge 0,5 % Logement pour autochtone 7,2 % Propriétaires 19 % Locataires, logements social 66,4 % Locataires, secteur privé (Source: Bilan Faim Québec 2013)

19 III. LA SECURITÉ ALIMENTAIRE DANS UN CONTEXTE DE SOLIDARITÉ ALIMENTAIRE Définition du concept de sécurité alimentaire La solidarité alimentaire, une porte d entrée vers l autonomie

20 LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Le concept de sécurité alimentaire signifie que : chacun peut se procurer, en tout temps, une quantité suffisante d aliments sains et nutritifs pour mener une vie saine et active et pour assurer à ses enfants une croissance et un développement adéquats; l accès physique et économique (pouvoir d achat) à des aliments à un coût raisonnable est garanti; l accès à une information simple, fiable et objective qui permet de faire des choix alimentaires éclairés est assuré; les aliments accessibles sont acceptables sur les plans personnel et culturel; les aliments sont obtenus par des moyens socialement acceptables et respectueux de la dignité humaine; les aliments sont produits, distribués et consommés d une manière qui s'inscrit dans un système agroalimentaire durable; la production, la distribution et la consommation des aliments reposent sur des valeurs sociales qui sont justes et équitables. 20

21 LES ÉLÉMENTS LES PLUS DÉTERMINANTS EN CONTEXTE D AIDE ALIMENTAIRE la disponibilité d aliments sains et nutritifs ; l accès ou la capacité d accéder et d acquérir des aliments sains et nutritifs. 21

22 L APPARTENANCE À UN RÉSEAU Une chaîne de solidarité pour bâtir des solutions durables : Chercher à atteindre la sécurité alimentaire pour tous les citoyens est un enjeu social majeur. Bâtir la sécurité alimentaire peut être envisagé comme un grand casse-tête où chacun possède un morceau de la solution. Autrement dit, l atteinte de la sécurité alimentaire ne peut se réaliser que si différents groupes de personnes évoluant dans plusieurs sphères de la société s impliquent activement. Ensemble, nous pouvons bâtir des solutions durables. 22

23 LA FORCE D UN RÉSEAU POUR MIEUX DESSERVIR LA POPULATION TOUCHÉE 23

24 L ALIMENTATION EST À LA BASE DES BESOINS MAIS TROP SOUVENT POUR LES GENS EN SITUATION DE PAUVRETÉ ELLE EST LA SEULE DÉPENSE COMPRESSIBLE Par exemple si l on doit faire le choix entre payer le loyer ou acheter de la nourriture

25 L ALIMENTATION = UNE PORTE D ENTRÉE Formation/éducation (nutrition et autre) Paniers du temps des fêtes Groupe d achat de nourriture Aide alimentaire d urgence provisions / mois repas / mois collations / mois Cuisines collectives Programme mobile de paniers / livraison de nourriture/popote roulante Jardins communautaires 25

26 LES RESSOURCES COMMUNAUTAIRES DÉPENDENT DU RÉSEAU BAQ À l échelle provinciale, les organismes s approvisionnent en moyenne à 84 % chez les Moissons de 1 à 3 fois par semaine Dans certaines régions plus éloignées l approvisionnement des organismes est à 100 % chez les Moissons. D autant plus qu il y a souvent peu ou pas d autres sources d approvisionnement. Dans ces cas, si la Moisson ferme ses portes, l organisme doit aussi fermer ses portes. Le réseau BAQ entrepose et fait le tri pour les organismes car ils n ont pas la capacité et les ressources pour le faire. Guichet unique autant pour les organismes que pour les donateurs : Sollicitation provinciale et gestion des inventaires : dons dédiés et dons de récupération via la Bourse des denrées Groupes d achat Normes d accréditation des organismes, formation en innocuité alimentaire Recherche : portrait de la clientèle via le Bilan-Faim, chaires d Universités 26

27 IV. AU-DELÀ DES ENJEUX ET DÉFIS : DES SOLUTIONS DURABLES Œuvrer localement et partager globalement De nouvelles pratiques

28 PLUS GROS DÉFI : UN FINANCEMENT STRUCTURANT Croissance constante des besoins Décroissance des dons en argent et en denrées Plus de causes Moins de pertes alimentaires Grandeur du territoire à couvrir Augmentation des coûts de récupération, de distribution et de conservation des denrées Manque de reconnaissance des besoins d aide alimentaire au Québec 28

29 UN MARCHÉ QUI A ÉVOLUÉ LA CHAINE AGRO-ALIMENTAIRE (Industrie Bio-Alimentaire) Secteur PRIMAIRE Secteur SECONDAIRE Secteur TERTIAIRE Agriculture Pêche Transformation des aliments Boissons& Tabac Distribution des aliments Les services LA PRODUCTION LA TRANSFORMATION LA VENTE Le commerce de détail Le commerce en gros (Marge brut =14%) La restauration Supermarchés Grand magasins Épiceries Pharmacies Dépanneurs Magasins-entrepôts Magasins d alimentation Etc (Marge brute = 5%)

30 NOMBRE DE PRINCIPAUX DISTRIBUTEURS ALIMENTAIRES AU QUÉBEC CATÉGORIES DE MAGASINS LOBLAW / PROVIGO 245 SOBEYS/IGA 258 METRO 284 AUTRES Supermarchés 90 Provigo 34 Loblaws 258 IGA et IGA Extra 221 Metro et Metro Plus Magasins minimarges 109 Maxi et Maxi & Cie 12 Club Entrepôt 63 Super C # Adonis 18 Costco 54 Wal-Mart 25 Target (7 actuels) Épiceries intermédiaires 62 L Inter-Marché 114 Axep 32 Tradition 98 BoniChoix 96 Marchés Richelieu 2 Les 5 saisons 9 Marché Eclair Épiceries de quartier 85 Omni 81 Ami 581 Couche-Tard 298 Dépanneur 7 jours Dépanneurs 90 Provigo 22 Atout-Prix 232 Boni-Soir 203 Le Dépanneur 22 Voisin 258 GEM 311 Extra/SOS/ Service 7 Dépanneur Ultra 12 Point d Aide 17 Visez Juste Source: Couture et al. (2009), Petit (2008) et sites internes et corporatifs des compagnies Loblaw-Provigo 27,7% des parts de marché Sobeys-IGA 21% des parts de marché Metro 19,1% des parts de marché 30

31 Réactif Proactif 31

32 LA BOURSE DE DENRÉES Création d un système de gestion des denrées en temps réel Les Banques alimentaires du Québec (BAQ) s'organise pour obtenir plus de saines denrées toute l'année.ce projet vise à développer et opérationnaliser un système facile d accès pour les entreprises donatrices et les organismes bénéficiaires via la technologie Internet. L'idée est de bâtir des liens durables de partenariat avec l'industrie alimentaire. Pour y arriver, BAQ a mis sur pied un véritable système de gestion des denrées. Ce projet met les représentants de l'industrie en contact avec les banques alimentaires. Par exemple, une entreprise de yogourt qui aurait caisses à donner pourrait l'inscrire dans le système de gestion des denrées. Les organismes bénéficiaires, qui seraient à même de récupérer le don, avec toutes les contraintes de transport que cela suppose, pourraient se manifester, virtuellement. Cela simplifierait la vie des détaillants et producteurs qui n'auraient plus à négocier avec quelques organismes différents, toujours en demande. 32

33 33

34 RÉCOLTE COMMUNAUTAIRE QUÉBEC : DES LÉGUMES FRAIS MÊME EN HIVER Débuté en 2011, le programme Récolte communautaire Québec a pour objectif de fournir des produits maraichers frais aux organismes d aide alimentaire à longueur d année par le biais d un partenariat entre des producteurs agricoles du Québec, le réseau BAQ et le MSSS (DSP) Plus de kg de produits maraîchers par année. Bonification du partenariat avec les Moissonneurs solidaires; augmentation des quantités produites au profit des Moissons et organismes d aide alimentaire. Nouveau partenariat avec Les Maraîchers du cœur (jardins dans des localités) qui permettra d augmenter les quantités en et de desservir localement plus de régions. 34

35 PROGRAMME DE LAIT : UNE PRODUCTION DÉDIÉE AUX BANQUES ALIMENTAIRES ANNÉE Quantités engagées (fév.) litres Quantités distribuées (juin) litres TOTAL Il s agit d un programme inégalé de dons dédiés sur une base continue et annuelle pour les banques alimentaires. Un exemple unique de partenariat et d engagement social des partenaires du secteur laitier qui se sont regroupés afin d établir une structure permettant d offrir du lait frais aux familles qui ont besoin de dépannage alimentaire pour se nourrir. Les partenaires du secteur laitier québécois maintiennent leur engagement année après année. Un tel programme implique une planification et une coordination des producteurs, des transformateurs et des transporteurs de lait 35

36 2 E SEMAINE DE SENSIBILISATION À LA FAIM AU QUÉBEC DU 6 AU 10 MAI 2013 Isabelle Maréchal et Josélito Michaud ont mis les Québécois au défi pour la 2 e édition de la Semaine du partage alimentaire au Québec en les invitant à partager de la nourriture, de l argent ou du temps pour nourrir des Québécois qui ne mangent pas à leur faim. Tout au long de la semaine, les citoyens étaient invités à relever des défis de partage lancés sur la page Facebook des Banques alimentaires du Québec et sur Twitter (#PartageQC). Il était également possible de faire un don en ligne sur le site Grâce aux articles publiés par les quotidiens et hebdos et aux entrevues radio réalisées, près de 4 million de québécois ont entendu ce message de partage alimentaire. Afin d appuyer l initiative des Banques alimentaires du Québec, la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, a fait une déclaration de députée à l Assemblée nationale lors des travaux du 7 mai. 36

37 DES PARTENARIATS GAGNANTS-GAGNANTS QUELQUES CAMPAGNES

38 CAMPAGNE SAQ Pendant un weekend (3 jours), 1 $ est remis au réseau BAQ pour chaque bouteille de vin blanc vendue SAQ sollicite ses fournisseurs à payer 1 $ par bouteille en bout d allée. Donc 1 $ supplémentaire remis à BAQ Pub télé Relations publiques avec un porte-parole pour entrevues $ remis au réseau BAQ en $ en 2012 et $ en 2011 Augmentation des ventes de 15 % lors du weekend de promotion 38

39 METRO / SUPER C Du 21 au 31 mars 2013 En échange d un don de 5 $ dans les Super C et Metro du Québec, Un carnet de coupons rabais d une valeur de 25 $ sur des produits Aliments du Québec est remis à BAQ $ remis au réseau BAQ Autre campagne du 9 au 19 février

40 LOBLAWS Deux campagnes par année : Juste un peu plus ça aide! (avril/mai) Grande guignolée des médias (nov./déc.) Environ $ / année + des dons en denrées 40

41 AUTRES PARTENARIATS Vidéo virale : Partager, ça nourrit-country Harvest.avi 41

42 AUTRES PARTENARIATS 42

43 AUTRES PARTENARIATS CATELLI : DON DÉDIÉ DEPUIS 10 ANS 43

44 NOUS JOINDRE Zakary O. Rhissa, Directeur général Les Banques alimentaires du Québec 6880, chemin de la Côte-de-Liesse, bureau 1 Montréal, QC, H4T 2A1 Téléphone : Numéro sans frais : Courriel : ZakaryRhissa@BanquesAlimentaires.org

45 V. ANNEXE

46 PLAN D ACTION Optimiser et développer la distribution de denrées Création d un système de gestion des denrées en temps réel (Bourse de denrées alimentaires) PHASE 1 RÉALISÉE Couverture des frais pour la distribution des denrées Sollicitation provinciale des denrées Formation en innocuité alimentaire (en continu) Mettre les installations à niveau Systèmes informatiques Renouvellement des équipements (tables, camions ) Mieux répondre aux besoins Évaluation en continu des besoins Création d une base de données statistiques (bilan faim,..) 46