JUSTIFICATION. Participer à la sécurité des équipiers.
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- Roger Jean-Bernard Ménard
- il y a 6 ans
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1 JUSTIFICATION A l issue de la formation le plongeur de Niveau 3 doit posséder la compétence suivante : Participer à la sécurité des équipiers.
2 Cours niveau 3 Les accidents toxicologiques
3 OBJECTIFS PEDAGOGIQUES - Détecter pour soi-même et les autres la narcose, l essoufflement et les intoxications aux gaz plongée. - Mettre en œuvre l assistance nécessaire aux équipiers lors de la - Assurer sa propre sécurité
4 PREREQUIS Cours N2
5 Causes L essoufflement Effort prolongé ou violent (nage trop rapide, à contrecourant, vagues en surface) Détendeur trop dur (mauvais réglage ou défectueux) Froid Sur-lestage Augmentation de la pression (l air respiré devient moins fluide avec la profondeur) Stress
6 Symptômes : - respiration accélérée et haletante - impression de manque d air - impression d asphyxie En surface, ces symptômes sont gênants mais anodins.
7 Mécanismes Lorsque le plongeur est essoufflé, sa respiration devient inefficace et inadaptée : - la phase d inspiration est courte et rapide - la phase d expiration est partielle
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11 Effort CO2 Rythme Panique PANIQUE
12 Accidents toxicologiques En surface un plongeur consomme 15 l/mn 4- Facteurs favorisants 4- Facteurs favorisants 4- Prévention 5- Conduite à tenir 0 m 40 m A 40 mètres, sa consommation passe à 75 l/mn Un essoufflement peut multiplier par 5 le consommation d air passant de 75 l/mn à 375 l/mn 3000 l 375 l/mn = 8 mn Le plongeur videra sa bouteille en 8 minutes!
13 Conséquences d un essoufflement en plongée - augmentation importante de la consommation d air - risque de panne d air - augmentation de la probabilité d ADD - risque de surpression pulmonaire par une remontée panique - risque de noyade (reflexe de lâché d embout et noyade)
14 Facteurs favorisants : Mauvaise condition physique Mauvaise gestion de son équipement et/ou de ses efforts Environnement (vagues, courant)
15 Prévention En surface : En cas de courant, se tenir à une ligne de vie ou au mouillage Reprendre son souffle en surface avant de s immerger Vérifier et ajuster son lestage
16 Sous l eau : Organiser son parcours en fonction du courant Eviter les efforts physiques Rester calme Palmer lentement et efficacement Respirer lentement en insistant sur l expiration Garder une bonne stabilisation Surveiller et prendre en compte des plongeurs de sa palanquée (observer la ventilation des plongeurs leur état de stress, ralentir et calmer si besoin)
17 Conduite à tenir Lors d un essoufflement, notre cerveau demande sans arrêt d inspirer davantage d air (impression de «soif d air») alors qu il faudrait au contraire expirer au maximum. Dès les premiers symptômes d essoufflement, il faut : - cesser tout effort - avertir les membres de la palanquée - se forcer à expirer profondément plusieurs fois - remonter de quelques mètres
18 Si l un des membres de la palanquée est essoufflé, il faut : - saisir le plongeur et le calmer - vérifier son stock d air - le remonter de quelques mètres - lui faire signe d expirer profondément - l assister jusqu à la surface (remontée et augmentation des paliers de décompression) - appliquer la procédure de secours en cas de maux de tête, nausée, etc..)
19 Causes La narcose La narcose, aussi nommée ivresse des profondeurs, est due à une pression partielle d'azote importante et agit sur le système nerveux en entraînant des troubles du comportement. En raison de l augmentation de pression, (voir séquence dédiée à la pression partielle), elle peut apparaître vers 30 mètres pour certains et devient systématique à partir de 60 mètres.
20 Mécanismes La narcose est due à une pression partielle d'azote importante et agit sur le système nerveux central en entraînant des troubles du comportement et de la motricité ou coordination Informations Sensations Système Nerveux Central Equilibre Coordination des mouvements Transmission D informations Reflexions
21 Ces troubles du comportement qui diffèrent d'un individu à l'autre, mais peut aussi évoluer d un jour sur l autre chez une même personne. Symptômes ressentis: - euphorie - angoisse - dialogue intérieur - troubles de la vision (effet tunnel) - troubles de la notion du temps
22 Symptômes observés : correcte -- lecture répétée des instruments de plongée sans interprétation - retard de réaction - signes répétitifs - incohérence de réaction
23 Il n'est pas possible d'annihiler les effets de la narcose lors d'une plongée profonde à l'air, les plongées répétées à de grandes profondeurs permettent toutefois de les atténuer et d'en retarder la venue. L'accoutumance obtenue au fil des plongées répétées disparait malheureusement au bout de 20 à 30 jours sans plongée, il faut alors se réhabituer à la profondeur, et descendre graduellement.
24 Conséquences La narcose peut se compliquer : - d une panique, - d une noyade, - d un essoufflement, - d un accident de décompression, - d une surpression pulmonaire.
25 Facteurs favorisants : - la sensibilité de chacun - le manque d accoutumance à la plongée profonde - la fatigue - le stress - certains médicaments - une mauvaise condition physique - le froid - l alcool
26 Prévention : - Respect des normes de sécurité - Respect des directives de l encadrement - Accoutumance progressive à la profondeur - Plongées de réadaptation après une longue période d inactivité - Descente lente et tête en haut à partir de 30 mètres - Pas de recherche systématique de profondeur - En cas de prises médicamenteuse, avis d un médecin spécialisée en médecine de la plongée - Bonne forme physique et morale (pas de stress) - Visualisation de la plongée
27 Conduite à tenir Par définition, le plongeur narcosé est rarement conscient de son état. Le signe «je suis narcosé» est donc peut utilisé. L'attitude à avoir face à un plongeur victime d'une narcose est de le faire remonter (remontée assistée) à une profondeur moindre pour faire diminuer la pression. Les effets se dissipent assez rapidement. Une narcose peut provoquer une amnésie et certains plongeurs ne se souviennent pas du comportement qu'ils ont pu avoir au moment de la narcose. Suivant la gravité de la narcose, mettre fin à la plongée.
28 Causes Intoxication au Le est un résidu de combustion inodore. En plongée, l intoxication à ce gaz est en général due à de mauvaises conditions de gonflage : - local mal ventilé - prise d air défectueuse - mauvais fonctionnement du compresseur Les cas d intoxication au CO sont cependant très rares
29 Symptômes - Maux de tête - Essoufflement - Nausées - Sueurs - Pâleur - Vertiges Un autre signe indiquant une probable intoxication est la présence de symptômes collectifs : plusieurs plongeurs ayant respiré le même air et plusieurs personnes atteintes.
30 Mécanismes Le CO est toxique à très faible dose. Il empêche l oxygénation du sang. Dans le cas d une plongée profonde, cela peut devenir très problématique même à faible dose (augmentation de la pression partielle) Son mécanisme est simple : 1. Le CO se fixe sur l'hémoglobine formant une molécule stable. 2. L'oxygène n'est plus transporté. 3. Le cerveau privé d'oxygène meurt ou subit des lésions souvent définitives.
31 Conséquences Le CO est un gaz qui se dissout dans le sang de façon d autant plus importante que la profondeur est grande. Cela veut dire qu une même concentration provoquant une intoxication légère en surface peut provoquer une intoxication grave en profondeur. Une intoxication au CO peut entraîner une perte de connaissance mais peut aussi avoir des conséquences fatales.
32 Prévention La prévention des intoxications est de la responsabilité du gonfleur et des techniciens de la station de gonflage. Il y a deux points critiques à surveiller lors du gonflage : - la prise d air (tout polluant absorbé par la prise d'air sera intégralement inclus dans l'air respiré : les filtres du compresseur agissent sur les vapeurs d'huile et absolument pas sur les autres gaz. - l huile utilisée
33 Conduite à tenir - prévenir les secours pour demander une évacuation sur un centre hyperbare O2.
34 Causes : Hyperoxie (intoxication à l oxygène) Notre organisme tolère quelques variations dans la pression partielle d'oxygène respiré. Cette PpO 2 doit être comprise entre 0,17 bar et 0,5 bar. L'hyperoxie (trop d'oxygène) apparaît quand PpO 2 > 1,6 bar. Ces accidents concernent les plongées aux mélanges sur-oxygénés. Ces pressions partielles peuvent être atteintes en dépassant la profondeur maximale autorisée ou lors d une décompression à l oxygène pur.
35 Symptômes - face rosâtre, - vision double, réduction du champ visuel, - contractions pulmonaires, - crise de type épileptique, - syncope, mort.
36 Prévention - Suivre une formation spécialisée pour les plongées aux mélanges. 4-Conduite à tenir
37 Conduite à tenir Si le plongeur est conscient : - Assister le plongeur afin de le soustraire à l'effet de la pression partielle de l'o2. Si le plongeur est inconscient : - le remonter, - faire un bilan Dans tous les cas : - réanimer si nécessaire. - alerter les secours - faire respirer un mélange à une pression d'o2 non toxique.
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