dans les finances départementales Avril 2012

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "dans les finances départementales Avril 2012"

Transcription

1 25 ans d action sociale dans les finances départementales Synthèse et analyse Avril 2012 Ce document a été réalisé en partenariat avec l Assemblée des Départements de France, par la Direction des Études de Dexia Crédit Local avec l appui de l Observatoire SFL-FORUM

2

3 SOMMAIRE Synthèse P 7 Partie I : État des lieux des dépenses d action sociale des départements en 2010 P 13 I.1. Chiffres clés P 13 I.2. Le revenu de solidarité active P 17 I.3. L aide aux personnes âgées P 19 I.4. L aide à la famille et à l enfance P 21 I.5. L aide aux personnes handicapées P 23 I.6. Les autres dépenses d action sociale P 25 Partie II : Évolution des dépenses d action sociale des départements entre 1985 et 2010 P 27 II.1. Dynamique de l action sociale départementale entre 1985 et 2010 P 27 II.1.1. Les dépenses d action sociale dans le budget de fonctionnement P 27 II.1.2. Plusieurs phases d évolution des dépenses d action sociale entre 1985 et 2010 P 30 II.2. Évolution de chacune des actions P 34 II.2.1. La gestion du RSA/RMI P 36 II.2.2. L aide aux personnes âgées P 38 II.2.3. L aide à la famille et à l enfance P 42 II.2.4. L aide aux personnes handicapées P 44 II.2.5. Les autres dépenses d action sociale P 46 II.2.6. Les recettes liées aux dépenses : participation des communes et recouvrements P 47 II.3. Évolution des disparités départementales P 50 II.3.1. Une diminution globale des disparités entre départements P 50 II.3.2. Des situations individuelles aux évolutions contrastées P 53 Méthodologie et Mémento P 57 Remarques méthodologiques P 57 Définition des notions utilisées (M52) P 59 Définition des notions utilisées (M51) P 60 Sigles et abréviations P 62 Mémento P 63 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 3

4 4 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

5 Les données présentées dans ce document portent, sauf mention contraire, sur l ensemble des départements hors Paris. En effet, les données relatives à l action sociale de Paris n étaient pas disponibles avant Cependant, dans les graphiques de disparités et dans les cartes présentant des données postérieures à cette année, les chiffres de Paris sont donnés à titre d information (sans toutefois être intégrés dans les chiffres moyens). Ces analyses, basées uniquement sur les montants mis en jeu et sur quelques caractéristiques schématiques de la population, n'ont pas vocation d'évaluer la nature, le contenu et l'efficacité des actions engagées par les départements. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 5

6 6 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

7 SYNTHÈSE SE En engageant une dépense de 29,1 milliards d euros en 2010, soit 472 euros par habitant et 57% de leurs budgets de fonctionnement, les départements assument l essentiel des charges liées à l action sociale en France. L action sociale départementale regroupe quatre grands domaines d intervention : la gestion du RSA/RMI, l aide aux personnes âgées, l aide à la famille et à l enfance et l aide aux personnes handicapées. Derrière ces moyennes, les disparités départementales sont fortes. Confrontés à des réalités socioéconomiques très différentes, les départements consacrent à l aide sociale des montants très variés. Autour d une moyenne de 472 euros par habitant, les dépenses s échelonnent de 324 euros à 901 euros, soit un rapport variant du simple au triple....en par habitant Moyenne : 472 Disparités départementales : Dépenses d action sociale en 2010 Départements de métropole Départements d'outre-mer Moyenne : 57% % 40% 45% 50% 55% 60% 65% 70% 75%...en% des dépenses de fonctionnement Évolution globale des dépenses d action sociale Source: Comptes administratifs Entre 1985 et 2010, les dépenses d action sociale des départements ont quasiment quintuplé en valeur, passant de 6,3 milliards d euros (117 euros par habitant 1 ) à 29,1 milliards (472 euros par habitant). Leur poids dans les budgets départementaux s est également accru : l action sociale représente 57% des dépenses de fonctionnement en 2010, contre 50% en Évoluant en moyenne et en valeur de +6,3% par an, les dépenses d action sociale ont fortement progressé depuis les premières lois de décentralisation, au gré des réformes législatives, de la mise en place de nouvelles prestations et de la conjoncture économique. Plusieurs périodes peuvent être distinguées : 1 Dans tout le document, les montants par habitant sont calculés en divisant le montant total par la population concernée. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 7

8 +50% Taux d évolution des dépenses directes d action sociale +10% +45% +40% +35% Transfert de la gestion des allocations au titre du RMI Réforme de la protection de l'enfance +9% +8% +7% +30% +25% Création de l'apa Création du RSA +6% +5% +20% +15% +10% Création du RMI Création de la PSD Création de la PCH +4% +3% +2% +5% +1% 0% 0% -5% -10% -15% Suppression de l'aide médicale générale Euros courants Euros constants PIB en volume (échelle de droite) -1% -2% -3% Source : Comptes administratifs La période , où l évolution des dépenses a été faible (elles sont restées stables en volume). Les départements ont bénéficié d une bonne conjoncture économique et des effets favorables de la décentralisation. Parallèlement, les recettes transférées par l État pour financer l aide sociale 2 ont été dynamiques. Entre 1990 et 1996, la dégradation de l économie a entraîné une montée en charge des dépenses d action sociale (+4,1% par an en volume) et une faible évolution des recettes transférées. La création du revenu minimum d insertion (RMI) - avec la prise en charge par les départements du volet insertion des bénéficiaires du RMI - a aussi favorisé la croissance des dépenses. Sur la période , on assiste à un recul des dépenses d action sociale consécutif à la création en 2000 de la couverture maladie universelle (CMU) qui provoque la reprise par l État de la compétence aide médicale générale (AMG). Par ailleurs, le retour à une croissance économique favorable et la création de la prestation spécifique dépendance (PSD) - moins coûteuse que la précédente allocation en faveur des personnes âgées dépendantes - ont permis aussi une progression modérée des dépenses sociales (+0,4% par an en euros constants hors AMG). Les recettes évoluent favorablement sur cette période. Entre 2002 et 2004, les départements sont confrontés à un gonflement sans précédent des budgets qu ils consacrent à l action sociale, avec la création de l allocation personnalisée d autonomie (APA) en 2002, dont le champ d application est plus large que celui des prestations auxquelles elle se substitue, et le transfert de la gestion des allocations au titre du RMI en Les départements bénéficient en contrepartie de nouvelles recettes (Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), contribution du Fonds de financement de l APA 2 Droits de mutation, vignette automobile et DGD. 8 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

9 (FFAPA) puis de la Caisse nationale de solidarité pour l autonomie (CNSA)), dont le dynamisme est nettement en deçà de celui des dépenses qu elles servent à compenser. Depuis 2005, les dépenses d action sociale continuent de croître à un rythme soutenu (+4,0% en moyenne annuelle et en volume). Plusieurs facteurs se conjuguent pour tirer à la hausse les dépenses : le contexte économique dégradé influe sur les dépenses consacrées à l insertion ; le vieillissement de la population joue sur le poste de l aide aux personnes âgées ; de nouvelles obligations dans le domaine du handicap et de l aide aux familles et à l enfance s imposent aux départements, tandis que la création du revenu de solidarité active (RSA) élargit aux anciens bénéficiaires de l allocation parents isolés (API), le nombre de bénéficiaires à leur charge. Selon les départements, l évolution des dépenses d action sociale a pu s éloigner de ces tendances moyennes. Ils ont vu leurs dépenses croître plus ou moins que la moyenne, en lien avec les moyens et les contraintes propres à leur territoire. Globalement, sur la période , les disparités entre départements, mesurées par le rapport entre la dépense engagée annuellement par chaque département au titre de l aide sociale et la dépense moyenne de l ensemble des départements, sont en diminution. Cette diminution traduit un phénomène de rattrapage des départements qui engagent les dépenses les plus faibles au titre de l action sociale : ces derniers ont en effet connu une progression de leurs dépenses plus soutenue que la moyenne. Évolution des dépenses d action sociale par domaine d intervention De 1989 à 2003, les conseils généraux assuraient le financement des seules charges d insertion des bénéficiaires du RMI. Ce poste a connu des évolutions soutenues tout au long des années 1990 à l instar du nombre d allocataires mais ne représentait en 2003 que 5% des dépenses d aide sociale. Depuis le 1 er janvier 2004, les départements assurent le pilotage et la gestion de l intégralité du dispositif RMI : ils financent, en sus des dépenses d insertion, les allocations versées aux bénéficiaires du RMI. La gestion du RMI est ainsi devenue le premier poste de l action sociale départementale 3. Au 1 er juin , l intégration du RMI dans le dispositif RSA s est traduite pour les départements par un élargissement aux anciens bénéficiaires de l API des bénéficiaires rentrant dans leur champ de compétences. La gestion du RSA totalise ainsi 8,1 milliards d euros (131 euros par habitant) et représente 28% des dépenses d action sociale. En contrepartie des élargissements de compétences intervenus dans le domaine de l insertion en 2004 et 2009, les conseils généraux se sont vus transférer une part de la TIPP, égale aux dépenses que l État consacrait au financement de ces compétences avant transfert. Mais la faible dynamique de cette recette, conjuguée à la hausse sensible des dépenses -par delà les variations annuelles- a provoqué une envolée du coût à la charge des départements, que les différentes mesures prises par l État (régularisation de TIPP au titre de l exercice 2004, mise en place du fonds de mobilisation départementale pour l insertion (FMDI) à partir de 2006) n ont pas suffi à combler. 3 Y compris les départements d outre-mer. Pour les départements de métropole, la gestion du RSA représente le deuxième domaine de l aide sociale. 4 1 er janvier 2011 pour les départements d outre-mer. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 9

10 Dépenses de RSA / RMI et recettes de TIPP cumulées sur la période (en milliards d euros) Cumul sur 7 ans : 2004 à 2010 Allocations RSA / RMI 42,5 TIPP 34,3 (81% des dépenses) FMDI RMI - TIPP - FMDI = Coût net 2,4 (6% des dépenses) 5,8 (14% des dépenses) Source : Comptes administratifs L aide aux personnes âgées constitue le deuxième poste des dépenses d action sociale départementales 5. Totalisant 7,5 milliards d euros (122 euros par habitant), elle représente 26% des dépenses d action sociale. Ce poste a évolué modérément jusqu en 2001 (+2,8% en moyenne annuelle). Puisque les aides accordées prennent généralement en compte le revenu des bénéficiaires, la hausse du niveau de vie des personnes âgées a contribué à cette faible progression des dépenses. La création en 1997 de la PSD (qui se substitue à l allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) des plus de 60 ans) a contribué à alléger ou ralentir les allocations versées mais a parallèlement conduit à reclasser certaines aides aux personnes handicapées en aides aux personnes âgées. Au 1 er janvier 2002, les départements se sont vus confier la gestion et le financement d une nouvelle allocation destinée aux personnes âgées dépendantes : l APA. Cette allocation, dont le champ d application est plus large que les précédentes, a rapidement rencontré un vif succès : au 31 décembre 2010, on dénombre ainsi 1,2 million de bénéficiaires de l allocation. Ce succès pèse lourdement sur les finances départementales. Les dépenses consacrées à l APA - 5,1 milliards d euros en n ont cessé de croître (+5,9% en moyenne annuelle), bien que le rythme décélère d année en année. Les perspectives de vieillissement de la population française devraient se traduire par la poursuite de la hausse de ces dépenses dans les années à venir. Cette tendance pose avec plus d acuité encore la question du financement de l allocation : la part de ces dépenses financées par l État, par l intermédiaire de la CNSA qui a succédé au FFAPA, diminuant graduellement (passant de 44% en 2002 à 30% en 2010). L aide à la famille et à l enfance représente le troisième poste de dépenses de l action sociale (22%). Les dépenses qui y sont consacrées s élèvent à 6,4 milliards d euros en 2010 (104 euros par habitant). Sur la période , ces dépenses ont progressé moins vite que l ensemble des dépenses d action sociale (+5,4% par an hors AMG et allocations RSA/RMI), mais de manière 5 Elle représente le premier poste pour les départements de métropole. 10 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

11 soutenue (+4,3% par an en moyenne), sous l effet mécanique de la hausse du SMIC et des améliorations apportées aux conditions d exercice des assistants familiaux 6. L aide aux personnes handicapées représente 21% des dépenses d aide sociale et atteint 6,2 milliards d euros en 2010, soit 100 euros par habitant. Ces dépenses ont connu une croissance très forte depuis 1985 (+5,8% en moyenne annuelle). Jusqu en 1997, ce dynamisme s expliquait pour partie par l augmentation de l espérance de vie des personnes handicapées aidées. Après une période de reclassement de certaines aides au sein des aides aux personnes âgées entre 1997 et 2000, ces dépenses sont reparties sur un rythme de croissance très élevé (+7,8% par an), qui traduit l effort mené par les départements dans le domaine de l hébergement des personnes handicapées ainsi que la création, en 2006, de la prestation de compensation du handicap (PCH), puis de son extension aux moins de 20 ans à compter de Après la phase de mise en place des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et des commissions d accès aux droits, cette prestation connaît chaque année une croissance très soutenue. Concomitamment à la mise en place de la PCH, l État a pris en charge une partie de l allocation en faveur des personnes handicapées, via le concours de la CNSA. En 2006 et 2007, et compte tenu d une montée en charge du dispositif de la PCH plus lente qu attendue, les recettes versées par l État sont restées supérieures aux dépenses engagées par les départements. L année 2008 marque une rupture puisque, depuis cette date, le poids des dépenses des départements non couvertes par le concours versé par la CNSA ne cesse d augmenter. * * * Au cœur des compétences et des préoccupations des départements, l'action sociale, premier poste de dépenses, est très directement impactée par des éléments exogènes. En face, les ressources sont elles aussi source d'inquiétude pour un grand nombre de conseils généraux comme l'ont par exemple illustré la récente réforme de la fiscalité locale et les fortes fluctuations des droits de mutation au cours des dernières années. Dans le contexte socio-économique actuel et sans attendre la reprise du débat sur la dépendance, il est donc essentiel que les départements puissent avoir la meilleure vision possible de l'évolution de chaque prestation. Au-delà des seuls enjeux sur les finances départementales, il s'agit d'un véritable enjeu national sur un secteur social fortement sollicité au cours des dernières années. 6 Loi du 27 juin 2005 sur le nouveau statut des assistants familiaux. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 11

12 12 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

13 PARTIE I ÉTAT DES LIEUX DES DÉPENSES D ACTION SOCIALE DES DÉPARTEMENTS EN 2010 I.1. Chiffres clés en 2010 L action sociale 7 constitue le poste principal des budgets départementaux. Ainsi, en 2010, la part consacrée par les départements à ce secteur d intervention représente 47% de leurs dépenses totales, hors remboursement du capital de la dette 8. En tenant compte des seules dépenses de fonctionnement, l importance budgétaire de l action sociale est encore plus marquée, puisque ce poste absorbe 57% de l ensemble des dépenses de fonctionnement des départements 9. Dépenses de personnel (hors rémunération des assistants familliaux) Rémunération des assistants familiaux Dépenses de fonctionnement des départements en 2010 (en milliards d euros) 12,8 Md 25% 9,4 Md 18% 1,4 Md 3% Dépenses directes d'action sociale (hors rémunération des assistants familiaux) Autres dépenses Aide sociale 29,1 Md 57% 27,7 Md 54% En fonctionnement, ce sont ainsi 29,1 milliards d euros que les départements ont consacré, en 2010, au domaine de l action sociale, soit une dépense de 472 euros par habitant. 7 Les dépenses d action sociale correspondent aux montants de dépenses inscrits aux fonctions 4, 5, 54, 55 et 56 hors dépenses de personnel (comptes 621, 631, 633 et 64), augmentés des dépenses de personnel consacrées aux assistants familiaux. 8 À titre d information, en ajoutant aux dépenses d action sociale analysées dans ce document les dépenses de personnel (autres que les dépenses relatives aux assistants familiaux) que les départements ont imputé aux fonctions 4 et 5 de leurs comptes administratifs, le poste de l action sociale représente alors 52% des budgets départementaux, loin devant celui des réseaux et infrastructures (11%), essentiellement consacré à la voirie départementale, et de l enseignement (8%), majoritairement dédié aux collèges. 9 En prenant la définition des dépenses d action sociale présentée dans la note précédente, ce pourcentage s établit à 63%, alors qu il est de 6% pour l enseignement et de 5% pour les réseaux et infrastructures. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 13

14 Dépenses d'action sociale en 2010 Montant Montant en % en Md en /hab des DF* Ensemble des départements 30, % Ensemble des départements hors Paris 29, % Départements de métropole 28, % Départements de métropole hors Paris 27, % Départements d'outre-mer 1, % * DF : dépenses réelles de fonctionnement Source : Comptes administratifs Neutralisation faite des 1,6 milliard d euros de recouvrements réalisés au titre de l aide sociale, les dépenses nettes de l action sociale départementale se sont élevées à 27,5 milliards d euros en 2010, soit 445 euros par habitant. Des disparités importantes entre départements se cachent derrière ces moyennes. Elles sont pour partie fonction de leurs spécificités socio-économiques. Ainsi, le poids des dépenses d action sociale dans la section de fonctionnement s échelonne entre 40% et 69%, et les dépenses par habitant entre 324 euros et 901 euros, soit un rapport variant du simple au triple 10. Disparités départementales : Dépenses d action sociale en 2010 Départements de métropole Départements d'outre-mer...en par habitant Moyenne : 472 Moyenne : 57% % 40% 45% 50% 55% 60% 65% 70% 75%...en % des dépenses de fonctionnement Source: Comptes administratifs 10 En ne tenant pas compte des départements d outre-mer, dont le profil est sensiblement différent de celui des départements de métropole, les disparités par habitant sont légèrement moins marquées : le département qui consacre les plus forts montants à l aide sociale en 2010 dépense 642 euros par habitant contre 324 pour celui qui consacre les montants les plus faibles. Le rapport varie donc du simple au double. 14 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

15 Dépenses d action sociale en 2010 (en euros par habitant) En 2010, les dépenses d action sociale ont de nouveau progressé fortement puisqu elles ont connu une croissance de 5,1%, dans la lignée de celles constatées ces dernières années. Cette progression s explique en partie par un élargissement du public à la charge des départements : le RSA, créé en juin 2009, cible les anciens bénéficiaires du RMI, à la charge des départements depuis 2004, mais également les bénéficiaires de l Allocation Parents Isolés (API) 11, qui dépendaient précédemment de l État. À l inverse, la création du RSA a provoqué, mais dans une moindre mesure, la disparition des primes forfaitaires et proportionnelles de retour à l emploi des bénéficiaires du RMI financées par les départements. Ces deux mouvements inverses ont joué en année pleine pour la première fois en 2010 et ont provoqué une hausse nette des dépenses. En 2011, les dépenses d action sociale, loin de ralentir, se seraient accélérées. Dans un contexte économique très tendu, les prévisions budgétaires faisaient en effet état d une hausse attendue de 4,9%. Contrairement à l évolution 2010, cette progression n est que très marginalement perturbée par l élargissement du RSA aux départements d outre-mer, qui entraîne une hausse mécanique du nombre de bénéficiaires de l aide sociale dans ces départements 12. Les dépenses d action sociale portent majoritairement sur quatre grands domaines : - Le revenu de solidarité active (RSA) 13 ; - L aide aux personnes âgées ; - L aide à la famille et à l enfance ; - L aide aux personnes handicapées. 11 L API était une prestation sociale destinée à garantir, à l instar du RMI, un revenu minimum aux parents seuls ayant un ou plusieurs enfants à charge. 12 Hors outre-mer, les prévisions de croissance des dépenses d action sociale pour 2011 s établissent à 4,7%. 13 Par souci de clarté, les dépenses que les départements d outre-mer consacrent au RMI sont classées sous l intitulé de RSA dans la suite de ce document, bien que le mécanisme n y soit effectif que depuis le 1 er janvier ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 15

16 En 2010, les dépenses consacrées au RSA constituent la majeure partie (28%) des dépenses d action sociale, suivies des dépenses afférentes aux personnes âgées (26%), à la famille et à l enfance (22%) et aux personnes handicapées (21%). Abstraction faite des départements d outremer, pour lesquels les dépenses consacrées au RSA captent plus de la moitié (59%) des dépenses d action sociale, l ordre des deux premiers domaines s inverse : en métropole, les dépenses d aide aux personnes âgées (26,3%) représentent une part un peu plus importante que celles relatives au RSA (25,9%). Structure des dépenses d action sociale en % 3% 2% 7% 21% 22% 14% 22% 23% 18% Structure des bénéficiaires de l action sociale en % 9% 38% 26% 26% 28% 26% 59% 42% Ensemble des départements hors Paris Départements de métropole hors Paris Départements d'outre-mer Revenu de solidarité active Aide aux personnes âgées Famille et enfance Aide aux personnes handicapées Autres dépenses d'action sociale Source : Comptes administratifs Départements de métropole Aide aux personnes handicapées Famille et enfance Aide aux personnes âgées Revenu de solidarité active Source : DREES En métropole, les dépenses consacrées aux personnes âgées représentent le premier poste pour 54% des départements (et le premier ou le deuxième poste pour 80% des départements). À l inverse, les dépenses consacrées au RSA, qui représentent au niveau national un volume financier proche de celui de l aide aux personnes âgées, ne constituent le premier poste de l action sociale que pour 28% des départements (et le premier ou le deuxième poste pour la moitié des départements). % de départements de représentent le métropole pour lesquels les 1er poste 2nd poste 3ème poste 4ème poste dépenses consacrées de l'action sociale en 2010 au RSA 28% 22% 27% 22% aux personnes âgées 54% 26% 11% 9% à la famille et à l'enfance 8% 14% 38% 40% aux personnes handicapées 9% 38% 24% 28% Si les disparités entre départements sont fortes en termes de volumes financiers consacrés à l aide sociale, elles sont donc également marquées si l on considère la structure de ces dépenses. Elles traduisent les spécificités socio-démographiques des territoires. Le RSA et l aide aux personnes âgées génèrent les plus grands écarts. Les dépenses consacrées au RSA représentent en effet entre 12% et 64% (39% hors outre-mer) des dépenses d aide sociale selon les départements ; l aide aux personnes âgées absorbe, quant à elle, entre 9% (18% hors outre-mer) et 44% des dépenses d aide sociale. 16 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

17 70% Répartition des dépenses d action sociale des départements par type d aide en 2010 (en % des dépenses d action sociale) 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Revenu de solidarité active Aide aux personnes âgées Famille et enfance Aide aux personnes handicapées Minimum Moyenne Maximum Source : Comptes administratifs I.2. Le revenu de solidarité active en 2010 En 2010, les dépenses consacrées au RSA i s élèvent à 8,1 milliards d euros, soit une moyenne de 131 euros par habitant. Ces dépenses sont particulièrement fortes en outre-mer puisqu elles s y établissent en moyenne à 500 euros par habitant, contre 119 euros en métropole. Nettes des recouvrements, les dépenses consacrées au RSA représentent 7,8 milliards d euros, soit 127 euros par habitant. Dépenses de RSA en 2010 (en euros par habitant) Moyenne métropole : 119 / habitant i : Les notes faisant référence à des chiffres romains (i, ii ) renvoient à des précisions contenues dans le Mémento page 63. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 17

18 Départements pour lesquels les dépenses de RSA représentent le 1 er poste de l action sociale en 2010 Au sein des dépenses consacrées au RSA, sont regroupés le financement du RSA «socle» versé aux bénéficiaires de la prestation 14, ainsi que les actions d insertion menées par les départements à destination du public concerné par le RSA (formation, prise en charge des frais de transport, de logement ). Totalisant 7,4 milliards d euros (120 euros par habitant), c est le financement du RSA «socle» qui constitue la plus grande part des dépenses relatives au RSA (92%). 1,4 million de personnes bénéficiaient du RSA «socle» au 31 décembre D un département à l autre, la dépense consacrée au RSA est parfaitement corrélée au nombre de bénéficiaires de la prestation puisque le barème de l allocation versée est fixé au niveau national. Allocations et bénéficiaires du RSA en 2010 par département Dépenses de RSA par habitant Bénéficiaires du RSA pour 1000 habitants Allocations RSA en euros par habitant Source: Comptes administratifs / DREES 5 Champ : Métropole Bénéficiaires du RSA pour habitants 14 Le RSA est constitué du RSA «socle» et du RSA «activité». Le second est un dispositif d intéressement pour les personnes ayant un emploi. Il est à la charge de l État. 18 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

19 Les dépenses consacrées à l insertion des bénéficiaires du RSA s établissent quant à elles à 668 millions d euros, soit 11 euros par habitant. Les dépenses consacrées au RSA progressent de 9,0% entre 2009 et 2010, cette forte évolution s expliquant principalement par les effets en année pleine de la création du RSA, en métropole, en juin Pour 2011, les départements anticipaient, au moment de voter leurs budgets, une forte hausse des dépenses qu ils consacrent au RSA (+7,2%), les prévisions économiques très tendues laissant présager une progression forte du nombre de bénéficiaires de la prestation 15. I.3. L aide aux personnes âgées en 2010 L aide aux personnes âgées représente 7,5 milliards d euros de dépenses pour les départements, soit 122 euros par habitant. En diminuant ces montants des sommes liées aux recouvrements au titre de l aide aux personnes âgées (1,2 milliard d euros en 2010), ces chiffres s établissent à respectivement 6,4 milliards d euros et 103 euros par habitant. Dépenses d aide aux personnes âgées en 2010 (en euros par habitant) 15 Entre septembre 2010 et septembre 2011, le nombre de bénéficiaires du RSA socle a progressé de 3,8% pour la France entière (Source : CNAF DSER). ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 19

20 Départements pour lesquels les dépenses d aide aux personnes âgées représentent le 1 er poste de l action sociale en 2010 Dans ce domaine, les départements interviennent essentiellement à travers la mise en place et le financement des actions relatives à la gestion de l APA, à l hébergement des personnes âgées, aux services de maintien à domicile En 2010, en métropole, 1,3 million de personnes ont bénéficié d une aide au titre de l aide aux personnes âgées 16. Dans 89% des cas, cette aide correspond aux allocations attribuées au titre de l APA (1,1 million de bénéficiaires). Le montant moyen annuel de l aide aux personnes âgées s établit ainsi à euros par bénéficiaire. Les départements interviennent également au titre de l hébergement des personnes âgées, des services de maintien à domicile Montant Autres 327 M 4% Aide aux personnes âgées en 2010 Nombre de bénéficiaires Hébergement 9% Autres 2% Hébergement M 28% APA à domicile M 43% APA 89% APA en établissement M 25% Source : Comptes administratifs Source : DREES 16 Source : DREES, Études et Résultats n 787, Les bén éficiaires de l aide sociale départementale en ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

21 Les dépenses consacrées aux personnes âgées ont connu une hausse relativement modérée en 2010 (+2,7%), qui devrait se confirmer dans les comptes 2011 (+2,3% prévus aux budgets primitifs 2011). Elles connaissent donc un net ralentissement par rapport aux évolutions observées depuis Cette progression modeste concerne tous les postes de l aide aux personnes âgées : APA (+2,7% en 2010) et hébergement (+2,6% en 2010). I.4. L aide à la famille et à l enfance en 2010 Les dépenses consacrées à la famille et à l enfance 17 constituent le troisième poste de l action sociale départementale. En 2010, elles s établissent à 6,4 milliards d euros, soit 104 euros par habitant et euros par bénéficiaire et par an. Les dépenses consacrées à la famille et à l enfance nettes des recouvrements s élèvent quant à elles à 6,3 milliards d euros, soit 102 euros par habitant. Dépenses d aide à la famille et à l enfance en 2010 (en euros par habitant) 17 Y compris la rémunération des assistants familiaux. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 21

22 Départements pour lesquels les dépenses d aide à la famille et à l enfance représentent le 1 er poste de l action sociale en 2010 Ces dépenses correspondent au coût de l ensemble des actions menées par les services départementaux d aide sociale à l enfance : aide à domicile, prévention de l inadaptation sociale de l enfance et de la jeunesse, prévention des mauvais traitements à l égard des mineurs et protection des jeunes maltraités, prise en charge de l entretien et de l hébergement des mineurs confiés au service de l aide sociale à l enfance, réalisation d action éducative en milieu ouvert, prise en charge des mineurs isolés 18 En 2010, enfants ont ainsi bénéficié de l aide sociale à la famille et à l enfance. La moitié des enfants a été confiée à l aide sociale à l enfance ( ), l autre moitié a bénéficié d actions éducatives, en milieu ouvert ou à domicile. Aide à la famille et à l enfance en 2010 Aide à la famille et à l'enfance en 2010 Autres 978 M 15% Rémunération des assistants familiaux M 22% Hébergement M 56% Aides à la personne 458 M 7% Source : Comptes administratifs 18 Les mineurs isolés étrangers sont pris en charge par l aide sociale à l enfance du département qui les accueille. Cela peut représenter un coût important pour certains départements et posent des interrogations sur la prise en charge de cette «compétence». 22 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

23 À l instar des dépenses consacrées aux personnes âgées, les dépenses relatives à la famille et à l enfance connaissent une progression modérée en 2010 : elles s accroissent de 2,2%, tous les postes qui les composent augmentant dans des proportions similaires (la rémunération des assistants familiaux progresse de 1,5% et les frais d hébergement de 2,9%). L augmentation a pu être un peu plus soutenue en 2011 : les départements anticipaient en début d année une progression de leurs dépenses de 3,1%. I.5. L aide aux personnes handicapées en 2010 Dernier grand poste de l action sociale départementale, l aide aux personnes handicapées représente une dépense de 6,2 milliards d euros en 2010, soit 100 euros par habitant. Neutralisation faite des recouvrements (494 millions d euros), les dépenses liées aux personnes handicapées s établissent à 5,7 milliards d euros et 92 euros par habitant. Dépenses d aide aux personnes handicapées en 2010 (en euros par habitant) ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 23

24 Départements pour lesquels les dépenses d aide aux personnes handicapées représentent le 1 er poste de l action sociale en 2010 Au total, ce sont personnes handicapées qui ont bénéficié d une aide départementale en 2010, pour une dépense moyenne annuelle de euros. Ces charges concernent l accueil en établissement ou chez des particuliers ( bénéficiaires), le financement de la prestation de compensation du handicap PCH - ( bénéficiaires) et de l allocation compensatrice pour tierce personne ACTP - ( bénéficiaires), les prestations accordées en vue du maintien à domicile (aides ménagères, fourniture de repas). En 2010, c est le poste de l aide aux personnes handicapées qui connaît la plus forte progression puisqu il s accroît de 7,7%. Cette poussée s explique en grande partie par la poursuite de la montée en charge de la PCH, les dépenses y afférant bondissant de 28,4% en ligne avec la progression du nombre de bénéficiaires (+32% entre décembre 2009 et décembre 2010). Une partie de cette hausse est compensée par la baisse des dépenses afférentes à l ACTP, dont le nombre de bénéficiaires a reculé de 7% sur la période. Globalement cependant, les bénéficiaires de l ACTP ne se détournent pas de cette allocation pour bénéficier de la PCH. La très forte hausse du nombre de bénéficiaires de cette dernière traduit donc l arrivée d un nouveau public de personnes handicapées dans le champ d intervention des départements. Pour 2011, les départements anticipaient, lors du vote de leurs budgets, une nouvelle hausse de ce poste dans des proportions proches de celles de 2010 (+7,7%), sous l impact de la progression des dépenses de PCH (+26,9%). L évolution du nombre de bénéficiaires de la prestation constatée au cours du premier semestre de l année semble confirmer ces prévisions : il a progressé de 27% alors que le nombre de bénéficiaires de l ACTP ne reculait que de 6%. 24 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

25 Aide aux personnes handicapées en 2010 Autres 812 M 13% Montant 2010 PCH M 17% Autres 28% Nombre de bénéficiaires PCH 40% Hébergement M 70% Source : Comptes administratifs Hébergement 32% Source : DREES I.6. Les autres dépenses d action sociale en 2010 Enfin, d autres dépenses relèvent de l action sociale légale à la charge des départements (hygiène publique, hygiène sociale, action sociale à la mère, aux malades, à la famille) ou de l action sociale facultative (aide aux chômeurs, aux victimes de guerre et des sinistres). Ces «autres dépenses d action sociale» s élèvent à 888 millions d euros, soit un montant de 14 euros par habitant en Elles ne représentent que 3% des dépenses d action sociale des départements. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 25

26 26 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

27 PARTIE II I ÉVOLUTION DES DÉPENSES D ACTION SOCIALE DES DÉPARTEMENTS ENTRE 1985 ET 2010 Le niveau et la structure des dépenses d aide sociale observés en 2010 résultent d un processus historique de fort développement de la compétence «action sociale» des départements, des premières lois de décentralisation de 1984 ii à nos jours. Ce développement a fait de l action sociale le premier poste de dépenses des départements, dont l évolution influe sensiblement sur leur équilibre budgétaire global. La dépense d action sociale a connu différents rythmes d évolution entre 1985 et 2010, au gré de la conjoncture économique, de la création de nouvelles prestations et des réformes législatives. II.1. Dynamique de l action sociale départementale entre 1985 et 2010 II.1.1. Les dépenses d action sociale dans le budget de fonctionnement Entre 1985 et 2010, les dépenses d action sociale des départements ont quasiment quintuplé en valeur : de 6,3 milliards d euros, elles s élèvent désormais à 29,1 milliards d euros. En volume, la progression reste très forte : les dépenses ayant été multipliées par 2,8 sur la période. En 1985, les dépenses de fonctionnement des départements se montaient à 234 euros par habitant, dont la moitié (soit 117 euros) était consacrée à l action sociale directe. En 2010, les dépenses de fonctionnement des départements atteignent 832 euros par habitant, dont 472 euros (soit 57%) sont consacrés à l action sociale directe. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 27

28 en milliards d'euros courants 60,0 Évolution des dépenses de fonctionnement des départements 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0, Autres dépenses Dépenses de personnel (hors rémunération des assistants familliaux) Dépenses d'action sociale hors dépenses de personnel (mais y compris rémunération des assistants familiaux) Source : Comptes administratifs Hors rémunération des assistants familiaux, l ensemble des charges de personnel dont une partie est dédiée à l action sociale a connu une progression rapide depuis le début de la décentralisation (+7,0% en moyenne par an 19 ), supérieure de près d un point à celle enregistrée par les dépenses d action sociale. Ces dernières affichent en effet un rythme d évolution de +6,3% sur la période, soit une évolution nettement supérieure à celle des autres dépenses de fonctionnement (+4,2%). Taux d évolution moyen annuel 2010/1985 des dépenses de fonctionnement Dépenses réelles de fonctionnement +5,7% Dépenses directes d'action sociale +6,3% Dépenses de personnel +7,0% Autres dépenses +4,2% PIB (en valeur) +3,9% Source : Comptes administratifs / INSEE Si l on fait abstraction de l impact de la suppression de l aide médicale générale (AMG) 20, les dépenses de fonctionnement ont progressé de 5,9% et les dépenses d action sociale de 6,6%. 19 L évolution des dépenses de personnel est très fortement impactée par le transfert des personnels techniciens, ouvriers et de service (TOS) des collèges et des personnels des directions départementales de l Équipement (DDE) opéré par la loi du 13 août Hors transfert des personnels TOS et DDE, l évolution annuelle des dépenses de personnel entre 1985 et 2010 est de l ordre de 6%. Entre 1985 et 2004, c'est-à-dire avant le transfert de personnel prévu par la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales, la progression des dépenses de personnel en moyenne annuelle s établissait à 5,8%. 20 Retirée du champ de compétences départementales en ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

29 Par ailleurs, en neutralisant l inflation, l évolution moyenne annuelle des dépenses d action sociale passe de +6,3% à +4,2% en milliards d'euros Evolution des dépenses directes d action sociale Euros courants Euros constants 2010 Source : Comptes administratifs Cette dynamique s explique notamment par l évolution des prestations, mais aussi par celle des bénéficiaires de l action sociale départementale. Hors bénéficiaires du RSA/RMI, ce nombre a plus que doublé sur la période passant de bénéficiaires en 1985 à en Plus précisément, il est resté quasiment stable entre 1985 et 2001 (+0,4% par an) puis a fortement progressé depuis la mise en place de l APA en 2002 et de la PCH en 2006 (+10,3% par an entre 2001 et 2010). Nombre de bénéficiaires* Total Aide sociale aux personnes âgées** Aide sociale aux personnes handicapées*** Aide sociale à l'enfance * hors bénéficiaires du RSA/RMI source : DREES ** hors bénéficiaires de l'actp et de la PCH de plus de 60 ans Champ : France métropolitaine *** y compris bénéficiaires de l'actp et de la PCH de plus de 60 ans Depuis les premières lois de décentralisation, environ la moitié du budget de fonctionnement des départements est consacrée à l action sociale. Plusieurs réformes ont fait varier cette part : le minimum ayant été atteint en 2001 (46,4%) et le maximum en 2005 (58,4%). Ces réformes pouvaient concerner le domaine de l aide sociale mais également les autres domaines d intervention des départements : l érosion du poids des dépenses d aide sociale constatée entre 2005 et 2008 tient ainsi notamment aux transferts de compétences intervenus principalement dans le domaine de l enseignement, mais également dans celui de la voirie avec le transfert par l État des personnels TOS et DDE. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 29

30 Part des dépenses d action sociale dans le budget de fonctionnement 60% 58% 56% 54% 52% 50% 48% 46% 44% 42% 40% Evolution des dépenses d'action sociale (échelle de droite) en milliards d'euros Evolution des autres dépenses de fonctionnement (échelle de droite) +8 Poids des dépenses d'action sociale dans les dépenses de fonctionnement (échelle de gauche) Source : Comptes administratifs II.1.2. Plusieurs phases d évolution des dépenses d action sociale entre 1985 et 2010 Les principales mesures ayant influencé la gestion de l action sociale par les conseils généraux sont : - la création du revenu minimum d insertion (RMI) par la loi du 1 er décembre 1988, - la création de la prestation spécifique dépendance (PSD) en 1997, - l instauration de la couverture maladie universelle (CMU) en 2000, qui provoque la disparition de l AMG, - la création de l allocation personnalisée d autonomie (APA) en 2002, - le transfert de l intégralité du dispositif RMI aux départements en 2004, - la création de la PCH en la généralisation du RSA en Elles ont toutes, sauf la création de la CMU, contribué à l extension des compétences départementales. Cependant, l impact des réformes engagées dans les années 2000 (création de l APA et de la PCH, transfert de la gestion des allocations au titre du RMI et création du RSA) est beaucoup plus fort que celui des réformes réalisées dans les années ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

31 +50% Taux d évolution des dépenses directes d action sociale +10% +45% +40% +35% Transfert de la gestion des allocations au titre du RMI Réforme de la protection de l'enfance +9% +8% +7% +30% +25% Création de l'apa Création du RSA +6% +5% +20% +15% +10% Création du RMI Création de la PSD Création de la PCH +4% +3% +2% +5% +1% 0% 0% -5% -10% -15% Suppression de l'aide médicale générale Euros courants Euros constants PIB en volume (échelle de droite) -1% -2% -3% Source : Comptes administratifs Entre 1985 et 2010, les dépenses de l action sociale départementale ont connu différentes phases. Taux d évolution moyen annuel des dépenses d action sociale par période +27,5% +23,7% +3,0% +6,4% +4,1% +1,6% +0,4% +5,6% +4,0% -0,0% * * Hors Aide Médicale Générale Euros courants Euros constants Source : Comptes administratifs ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 31

32 : Décentralisation et croissance permettent une stabilisation des dépenses d action sociale. Entre 1985 et 1989, malgré la prise en charge des cotisations d assurance personnelle en 1987 et la mise en place du RMI en 1989, les dépenses d action sociale des départements ont connu une progression mesurée : l évolution moyenne annuelle sur cette période s établit à +3,0% ; en neutralisant l inflation, elle est quasi nulle. Les mesures de décentralisation, en rapprochant les financeurs de l action sociale des bénéficiaires et en donnant de nouvelles responsabilités aux conseils généraux, ont généré des économies par l optimisation des conditions de fonctionnement des services et l amélioration du contrôle des aides. Les départements ont aussi bénéficié d un contexte macro-économique favorable sur cette période, avec une croissance régulière du PIB qui atteint 4,3% en En 1988, une nouvelle allocation destinée aux plus démunis, le RMI, est instituée par l État. À cette occasion, les départements se voient confier le volet insertion du dispositif : La création du RMI et la dégradation de la situation économique entraînent une progression sensible des dépenses sociales. Entre 1990 et 1996, on assiste à une montée en puissance des dépenses d action sociale. La progression moyenne annuelle s établit à 6,4% (+4,1% en euros constants). La mise en place du RMI a, sans conteste, contribué à l augmentation des dépenses, le poste n ayant cessé de progresser sur la période à des taux supérieurs à 10% chaque année. Mais cette extension du champ de l action sociale n explique qu une partie de l expansion des budgets sociaux : hors dépenses liées au RMI, la progression sur la période reste élevée (+5,8% en euros courants). La dégradation de la croissance économique l année 1993 étant même marquée par une récession constitue l un des facteurs explicatifs les plus pertinents : La reprise économique et la création de la PSD permettent de renouer avec une évolution très modérée des volumes d action sociale. La période est marquée par la création, en 1997, de la PSD iii destinée à remplacer l ACTP des plus de 60 ans puis par la disparition de l AMG consécutive à la mise en place en 2000 par l État de la CMU iv. Suite à la disparition de l AMG, les dépenses d action sociale reculent donc de 9,0% en En neutralisant cette baisse «mécanique» des dépenses, la période reste marquée par une évolution limitée de l action sociale : +1,6% (+0,4% en euros constants). Cette progression modérée trouve principalement son origine dans les effets de la création de la PSD et dans le retour d une croissance économique favorable (en particulier en 1998, 1999 et 2000 où elle a été supérieure à 3%) : Les départements sont confrontés à un gonflement sans précédent de leurs budgets d action sociale, en lien avec la création de l APA et le transfert de la gestion des allocations au titre du RMI. Entre 2002 et 2004, prend fin la période de faible évolution des dépenses à laquelle succède une croissance exceptionnelle de l action sociale. Le champ des compétences départementales a été de nouveau élargi avec la création de l APA en 2002 et le transfert en 2004 de la gestion des allocations au titre du RMI. En 2004, les dépenses consacrées à l action sociale bondissent ainsi de 40,7%. Ces 32 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

33 élargissements interviennent dans un contexte d atonie de la croissance économique (proche de 1% en 2002 et 2003). Depuis 2005 : La montée en charge des dépenses liées aux personnes âgées et à la gestion du RSA/RMI, couplée aux efforts consentis dans le domaine de l aide aux personnes handicapées, poussent sensiblement les dépenses à la hausse. Depuis 2005, les dépenses d action sociale connaissent un rythme d évolution soutenu de +5,6% en moyenne annuelle (+4,0% en euros constants), proche de celui observé sur la période Plusieurs facteurs expliquent ce dynamisme : la forte hausse des dépenses consacrées aux personnes handicapées, en lien avec la création de la PCH ; la poursuite de la montée en charge des dépenses au titre de l APA, malgré un léger tassement de l évolution du poste ; les évolutions des dépenses au titre du RSA/RMI, qui, bien que pouvant connaître des variations contraires d une année sur l autre, ont globalement été orientées à la hausse sur la période, conséquence d une conjoncture économique peu favorable et de la création du RSA ; la mise en œuvre de nouvelles obligations dans le domaine de la famille et de l enfance avec la loi de protection de l enfance v. ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales 33

34 II.2. Évolution de chacune des actions Entre 1985 et 2010, la structure des grands postes de l action sociale a évolué. De 1985 à 2002, les dépenses consacrées à la famille et à l enfance ont constitué le premier poste de l action sociale départementale. Suite à la création de l APA en 2002 et au transfert de la gestion des allocations RMI en 2004, les dépenses consacrées à l insertion et aux personnes âgées sont devenues prépondérantes. Répartition des dépenses d action sociale par type d aide Autres 8% 8% 7% 7% 2% 5% 5% 3% 3% 3% 3% 28% 28% 27% 28% RMI 35% 32% 31% 33% Famille et enfance 24% 23% 23% 22% Personnes handicapées 24% 27% 28% 25% 18% 18% 21% 21% Personnes âgées 25% 22% 18% Aide médicale générale 8% 9% 10% 30% 27% 27% 26% 26% Source : Comptes administratifs En observant la répartition des dépenses d action sociale, département par département, il est possible d affiner le constat : Entre 1985 et 1990, les dépenses consacrées à la famille et à l enfance représentaient le premier poste de l action sociale pour la majorité des départements. Elles ont été «dépassées» entre 1991 et 1997 (exception faite de l année 1992) par les dépenses relatives aux personnes handicapées, avant de redevenir le premier poste de la majorité des départements entre 1998 et 2001 ; À compter de 2002, en lien avec la création de l APA, les dépenses relatives aux personnes âgées sont devenues prépondérantes pour le plus grand nombre de départements. Depuis cette date, le «classement» des autres postes a également été modifié puisque le nombre de départements pour lesquels le poste famille et enfance était prédominant a été dépassé, en 2004, par celui des départements concernés par le RSA/RMI et, en 2010, par l aide aux personnes handicapées. 34 ADF - Dexia Crédit Local 25 ans d action sociale dans les finances départementales

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Le budget 2014 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES

Le budget 2014 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES Le budget 2014 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES Éditorial Le budget primitif 2014 s inscrit dans un contexte économique et social encore difficile. Aussi, avec

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurance sociale des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage

Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Programme «financement» - Partie I Données de cadrage Indicateur n 4 : Évolution de la structure des recettes du régime général et des régimes d assurances sociales des administrations de sécurité sociale

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013 1 CONSEIL GENERAL DU JURA Réunion du : 4ème trimestre 2013 Type : DOB 2014 Service : DMI/FINANCES Rapporteur : Christophe PERNY Thème : FINANCES - GARANTIES D'EMPRUNT

Plus en détail

2007, année de consolidation pour les collectivités locales après les différentes réformes et modifications législatives

2007, année de consolidation pour les collectivités locales après les différentes réformes et modifications législatives 2007, année de consolidation pour les collectivités locales après les différentes réformes et modifications législatives Depuis plusieurs années maintenant, les collectivités locales sont au centre de

Plus en détail

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties

3C HAPITRE. 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties IEOM RAPPORT ANNUEL 2008 3C HAPITRE 56 Les actifs financiers des résidents 58 Les passifs financiers des résidents 62 La masse monétaire et ses contreparties 54 3 < L ÉVOLUTION MONÉTAIRE EN 2008 L ÉVOLUTION

Plus en détail

La protection sociale en France

La protection sociale en France 18 La protection sociale en France FONCTIONNEMENT La protection sociale peut fonctionner selon trois logiques. LA LOGIQUE D ASSURANCE SOCIALE La logique d assurance sociale a pour objectif de prémunir

Plus en détail

RAPPORT FINANCIER DE L EXERCICE 2014 1. LES CREDITS VOTES EN 2014

RAPPORT FINANCIER DE L EXERCICE 2014 1. LES CREDITS VOTES EN 2014 RAPPORT FINANCIER DE L EXERCICE 2014 1. LES CREDITS VOTES EN 2014 L équilibre général du budget primitif 2014 s est établi à 3 822,6 M, dont 2 790,9 M au titre de la section de fonctionnement et 1 031,7

Plus en détail

Territoires et Finances

Territoires et Finances Territoires et Finances Étude sur les finances des communes et des intercommunalités Bilan 2 14 et projections 215-217 214 : une forte baisse de l épargne brute et des investissements qui cristallisent

Plus en détail

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010 LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010 4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES 4-1 Les comptes des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre 54 4-2 Les comptes des communes

Plus en détail

Le budget 2015 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES

Le budget 2015 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES Le budget 2015 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES Éditorial Le budget primitif 2015 s inscrit dans un contexte économique et social contraint. Face à cette situation,

Plus en détail

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local?

Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Le 3 juillet 2014 Programme de stabilité 2015-2017 Quel impact sur l investissement local? Guy Gilbert * et Alain Guengant ** Les résultats qui suivent sont obtenus sous l hypothèse que les comportements

Plus en détail

Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé

Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé Programme «Maladie» 47 Indicateur n 13 : Evolution des effectifs et des dépenses de personnel des établissements de santé Sous-indicateur n 13-1 : Évolution des effectifs (en équivalent temps plein) de

Plus en détail

UN 1 ER SEMESTRE EN DEMI-TEINTE

UN 1 ER SEMESTRE EN DEMI-TEINTE 2015 UN 1 ER SEMESTRE EN DEMI-TEINTE Activité : reprise modérée Emploi : contraction des effectifs Contrairement à leurs prévisions de novembre dernier, les PME de la région anticipent un développement

Plus en détail

+ 34,7 % 1. Le budget. L Budget exécuté 2006 à 2009 de la CNSA et budget prévisionnel 2010. entre 2006 et 2009.

+ 34,7 % 1. Le budget. L Budget exécuté 2006 à 2009 de la CNSA et budget prévisionnel 2010. entre 2006 et 2009. Chiffres clés 21 Créée en 24, la CNSA contribue au financement des politiques d aide à l autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Elle consacre en particulier une grande part de son

Plus en détail

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009 LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009 4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES 4-1 Les comptes des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre 54 4-2 Les comptes des communes

Plus en détail

Comité national d évaluation du rsa Annexes

Comité national d évaluation du rsa Annexes Comité national d évaluation du rsa Annexes Annexe 11 La mise en place du Rsa dans les caisses d allocations familiales (*) Pauline Domingo, Stéphane Donné (Cnaf) Décembre 2011 Les documents d études sont

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Dossier de presse. 1) Adoption du Compte administratif 2013

Dossier de presse. 1) Adoption du Compte administratif 2013 Dossier de presse Séance plénière, le vendredi 11 avril 2014 1) Adoption du Compte administratif 2013 2) Vote du taux de foncier bâti 2014 Vendredi 11 avril 2014, à 15h30, les élus départementaux sont

Plus en détail

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques sociaux. R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES R4 = SÉCURITÉ SOCIALE, CMU, ABUS ET FRAUDES DÉFINITION : Ensemble des mécanismes de prévoyance collective pour faire face aux conséquences financières des risques

Plus en détail

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guyane en janvier 2015

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guyane en janvier 2015 DIECCTE DR Pôle emploi Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en en janvier 2015 Demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi Catégories A et A, B, C (en cvs) 24

Plus en détail

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guadeloupe en février 2015

Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en Guadeloupe en février 2015 DIECCTE DR Pôle emploi et Îles du Nord Demandeurs d'emploi inscrits et offres collectées par Pôle emploi en en février 2015 Demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi Catégories A et A,

Plus en détail

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2011

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2011 LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2011 4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES 4-1 Les comptes des collectivités territoriales et de leurs groupements à fiscalité propre 54 4-2 Les comptes des communes

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Assemblée des départements de France. Prospective des budgets des départements (2011-2015)

Assemblée des départements de France. Prospective des budgets des départements (2011-2015) Assemblée des départements de France Prospective des budgets des départements (2011-2015) Guy Gilbert Professeur - Département de Sciences Sociales ENS Cachan Alain Guengant Directeur de recherche au CNRS

Plus en détail

PERSPECTIVES FINANCIERES DES PETITES VILLES

PERSPECTIVES FINANCIERES DES PETITES VILLES PERSPECTIVES FINANCIERES DES PETITES VILLES La participation des communes au plan d économies initié par l Etat va modifier substantiellement les équilibres financiers des collectivités locales et notamment

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS PROTECTION SOCIALE PROTECTION SOCIALE ASSURANCE MALADIE, MATERNITÉ, DÉCÈS MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DU BUDGET, DES COMPTES PUBLICS, DE LA FONCTION

Plus en détail

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire

Tests de sensibilité des projections aux hypothèses démographiques et économiques : variantes de chômage et de solde migratoire CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 16 décembre 2014 à 14 h 30 «Actualisation des projections» Document N 5 Document de travail, n engage pas le Conseil Tests de sensibilité des projections

Plus en détail

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014

11 juin 2014. Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 11 juin 2014 Dossier de presse à l occasion de la présentation du PLFR 2014 - 2 - Sommaire Le Pacte de responsabilité et de solidarité pour la croissance et l emploi... 5 Les dates clés du pacte de responsabilité

Plus en détail

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme?

L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? L allocataire dans un couple : l homme ou la femme? par Alain Jacquot CNAF-Bureau des Prévisions Les CAF versent une trentaine de prestations (prestations familiales stricto sensu, aides au logement, et

Plus en détail

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? 1 Numéro 200, juin 2013 Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? I) Un taux de détention en baisse La détention au plus bas historique A la fin de l année 2012, seulement 48,6%

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement

Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement Le projet de loi relatif à l adaptation de la société au vieillissement DOSSIER PRESSE Mars 2015 Contact : cab-fpa-presse@sante.gouv.fr www.social-sante.gouv.fr Introduction Le projet de loi relatif à

Plus en détail

La situation et les perspectives financières des départements

La situation et les perspectives financières des départements 2 La situation et les perspectives financières des départements PRESENTATION La crise financière de 2009, avec la forte chute des droits de mutation qui en a résulté (- 26,4 %) 46, a mis en évidence la

Plus en détail

Une épargne toujours importante, objectif prioritaire pour les collectivités locales

Une épargne toujours importante, objectif prioritaire pour les collectivités locales Une épargne toujours importante, objectif prioritaire pour les collectivités locales Depuis maintenant plusieurs années, les collectivités locales s'efforcent d'augmenter leur épargne afin d'autofinancer

Plus en détail

BELGIQUE. 1. Principes généraux.

BELGIQUE. 1. Principes généraux. BELGIQUE Les dépenses de protection sociale en Belgique représentent 27,5%PIB. Le système belge est de logique bismarckienne. La principale réforme récente concerne le risque maladie. 1. Principes généraux.

Plus en détail

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 17/06/2014 Angoulême

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 17/06/2014 Angoulême Pacte de responsabilité et de solidarité Réunion du 17/06/2014 Angoulême 1 Le Pacte : quel contexte? Contexte national: la reprise économique se dessine, mais le chômage frappe encore trop fort notre pays.

Plus en détail

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 6 juin 2014 AGEN

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 6 juin 2014 AGEN Pacte de responsabilité et de solidarité Réunion du 6 juin 2014 AGEN 5 années de croissance perdues 1 850 Volume de la production nationale en milliard d'euros constants (valeur 2005) 1 800 1 750 1 700

Plus en détail

Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France

Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France Conférence internationale de recherche en sécurité sociale an 2000 Helsinki, 25-27 septembre 2000 La sécurité sociale dans le village global Introduction de la couverture maladie universelle (CMU) en France

Plus en détail

2014-2015 DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée

2014-2015 DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée Épreuve composée Pour la partie 3 (Raisonnement s appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : en développant un raisonnement ; en exploitant les documents du

Plus en détail

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit!

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit! Conférence de presse du 30 novembre 2011 Session budgétaire de la Région Auvergne* Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi Unique et inédit! L Auvergne : 1 ère Région de France à lancer une

Plus en détail

Dares Analyses. Emploi, chômage, population active : bilan de l année 2012

Dares Analyses. Emploi, chômage, population active : bilan de l année 2012 Dares Analyses juin 2013 N 037 publication de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques Emploi, chômage, population active : bilan de l année Avec la contraction de l

Plus en détail

Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013

Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013 Note d actualité : Analyse de la loi de finances 2013 Les premières mesures gouvernementales en matière d imposition des revenus (IR) et d impôt de solidarité sur la fortune (ISF) sont désormais connues.

Plus en détail

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget 1 Une reprise de l activité qu il faut conforter La reprise est en cours : +1,0%

Plus en détail

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance

CONJONCT URE. +1 point. Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance CONJONCT URE estre NOTE DE conjoncture TRIMESTRIELLE de L APEC N Intentions de recrutements de cadres : entre prudence et reprise de confiance Les recruteurs font toujours preuve de prudence dans leurs

Plus en détail

PROPOSITION DE LOI PORTANT REFORME DES MINIMA SOCIAUX EXPOSÉ DES MOTIFS

PROPOSITION DE LOI PORTANT REFORME DES MINIMA SOCIAUX EXPOSÉ DES MOTIFS - 1 - PROPOSITION DE LOI PORTANT REFORME DES MINIMA SOCIAUX EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, On entend souvent dire que le dispositif français des minima sociaux n inciterait pas à la reprise d activité

Plus en détail

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 Orientations Budgétaires 2015 ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES 2015 AVIS SUR LE RAPPORT GÉNÉRAL DU PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL Président : Patrick TASSIN Séance

Plus en détail

Le compte administratif 2012 de la Région Alsace. Avis

Le compte administratif 2012 de la Région Alsace. Avis Le compte administratif 2012 de la Région Alsace Avis 24 juin 2013 Avis Le compte administratif 2012 de la Région Alsace Avis du 24 juin 2013 Vu la Loi n 82-213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés

Plus en détail

Références. Conditions d admission (en plus des conditions générales d admission à l aide sociale) :

Références. Conditions d admission (en plus des conditions générales d admission à l aide sociale) : C14 Allocation compensatrice tierce personne (ACTP) Depuis la mise en œuvre au 01/01/2006 de la loi du 11 février 2005 instaurant la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) remplaçant l Allocation

Plus en détail

Plus de 43 000 recrutements et deux concours externes

Plus de 43 000 recrutements et deux concours externes Plus de 43 000 recrutements et deux concours externes 2013 marque le début de la refondation de la formation initiale des enseignants > Pour remplacer les départs des enseignants en 2013, 22 100 postes

Plus en détail

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité

Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Inégalités de salaires et de revenus, la stabilité dans l hétérogénéité Gérard Cornilleau Des inégalités contenues, des classes moyennes fragiles Le débat sur les salaires n est plus aujourd hui dominé

Plus en détail

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss

Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss Projet de loi RSA et politiques d insertion Observations et propositions d amendements de l Uniopss Modalités d attribution des droits connexes au RSA Instaurer une automaticité de fait et non de droit

Plus en détail

ANALYSE FINANCIèRE. RéTROSPECTIVE DU BUDGET PRINCIPAL DE L Agglomération CôTE BASQUE ADOUR 2003-2012

ANALYSE FINANCIèRE. RéTROSPECTIVE DU BUDGET PRINCIPAL DE L Agglomération CôTE BASQUE ADOUR 2003-2012 ANALYSE FINANCIèRE RéTROSPECTIVE DU BUDGET PRINCIPAL DE L Agglomération CôTE BASQUE ADOUR 2003-2012 RESSOURCES CONSULTANTS FINANCES SOCIÉTÉ D ETUDE, RECHERCHE ET PROSPECTIVE EN FINANCES LOCALES S.A. au

Plus en détail

Contribution des industries créatives

Contribution des industries créatives RÉSUMÉ - Septembre 2014 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes de PIB et d emploi Évolution 2008-2011 2 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 10 avril 2014 à 9 h 30 «Carrières salariales et retraites dans les secteurs et public» Document N 9 Document de travail, n engage pas le Conseil Simulation

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DU 22 MARS 2014 RELATIF A L INDEMNISATION DU CHOMAGE

ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DU 22 MARS 2014 RELATIF A L INDEMNISATION DU CHOMAGE ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DU 22 MARS 2014 RELATIF A L INDEMNISATION DU CHOMAGE Préambule Considérant la situation économique et, notamment, l impact de celle ci sur le marché de l emploi et le

Plus en détail

Les rachats de contrats d assurance-vie après 60 ans en 2012 FFSA

Les rachats de contrats d assurance-vie après 60 ans en 2012 FFSA CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 17 décembre 2013 à 14h30 «Etat des lieux sur l épargne en prévision de la retraite» Document N 8 Document de travail, n engage pas le Conseil Les

Plus en détail

L autonomie financière du Conseil général de l Hérault

L autonomie financière du Conseil général de l Hérault Colloque des 6 et 7 juin 2013 > L autonomie financière du Conseil général de l Hérault Table ronde sur l autonomie financière comparée de 3 collectivité: une Région, un Département et une Communauté urbaine.

Plus en détail

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE ENQUETES SUR LA CONJONCTURE Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique Janvier 211 15 1 5-5 -1-15 -2 - -3-35 21 22 23 24 26 27 28 29 21 211 Série dessaisonalisée

Plus en détail

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc. Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.ca Le Directeur parlementaire du budget a pour mandat de présenter

Plus en détail

Les temps forts de l année 2000. Les grandes masses budgétaires 1995-2000. Les résultats de la politique financière. La dette régionale et le bilan

Les temps forts de l année 2000. Les grandes masses budgétaires 1995-2000. Les résultats de la politique financière. La dette régionale et le bilan S O M M A I R E Les temps forts de l année 2000 Les grandes masses budgétaires 1995-2000 L équilibre financier 2000 et les dépenses par secteurs d intervention Les résultats de la politique financière

Plus en détail

PRESENTATION STRATEGIQUE

PRESENTATION STRATEGIQUE Programme «Accidents du travail Maladies professionnelles» 7 PRESENTATION STRATEGIQUE DU PROGRAMME DE QUALITE ET D EFFICIENCE «ACCIDENTS DU TRAVAIL MALADIES PROFESSIONNELLES» La branche «accidents du travail

Plus en détail

DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2015

DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2015 DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2015 Le Code Général des Collectivités Territoriales prévoit dans les communes de plus de 3 500 habitants, les départements, les régions et les EPCI la tenue d un débat

Plus en détail

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude localnova OBS Observatoire des finances locales des Petites Villes de France novembre # Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude financière prospective

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Territoires et Finances

Territoires et Finances Territoires et Finances Étude sur les finances des communes et intercommunalités 2013-2014 2013 : statu quo sur les équilibres financiers avant de nouveaux défis à relever L année 2013 conclut un mandat

Plus en détail

instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires

instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires instruments de paiement échangés à travers les circuits bancaires Statistiques arrêtées à fin 2013 SOMMAIRE PRÉAMBULE 5 Partie I : Evolution des paiements de masse 6 I. Echanges EN INTERbancaire 7 1.

Plus en détail

Rapport financier - Exercice 2013

Rapport financier - Exercice 2013 Rapport financier - Exercice 2013 Sommaire Le budget réalisé en 2013 // Résultat de l'exercice 2013 page 4 // Origine des recettes page 4 // Destination des dépenses page 4 Les grands équilibres financiers

Plus en détail

Mesures évaluées 46 68 % 35 324 %

Mesures évaluées 46 68 % 35 324 % Niches fiscales et sociales Un inventaire à la Prévert Il a fallu un an au comité d évaluation (une douzaine de hauts fonctionnaires), au ministère du budget, pour sortir un très gros rapport qui inventorie

Plus en détail

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO «La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP, 8 février 204, GIE AGIRC-ARRCO Ref : 204-7 Le 8 février 204, Gérard Rivière, Directeur de la Caisse Nationale

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Base de données sociales sur Paris

Base de données sociales sur Paris Base de données sociales sur Paris Fiches d identité sociale des 20 arrondissements - 2012 Apur - David Boureau Étude réalisée en collaboration avec le Centre d Action Sociale de la Ville de Paris (CASVP)

Plus en détail

Octobre 2014. Note de conjoncture. les Finances locales. Tendances 2014 et perspectives

Octobre 2014. Note de conjoncture. les Finances locales. Tendances 2014 et perspectives Octobre 2014 Note de conjoncture les Finances locales Tendances 2014 et perspectives 2 Dix ans d évolution des finances locales (compte synthétique des collectivités locales) En milliards d euros courants

Plus en détail

Collecter des informations statistiques

Collecter des informations statistiques Collecter des informations statistiques FICHE MÉTHODE A I Les caractéristiques essentielles d un tableau statistique La statistique a un vocabulaire spécifique. L objet du tableau (la variable) s appelle

Plus en détail

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage éclairages ÉTUDES ET ANALYSES N 5 AVRIL 213 QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? L Unédic a réalisé une étude pour approfondir la compréhension de la population des allocataires

Plus en détail

contre la pauvreté et pour l inclusion sociale

contre la pauvreté et pour l inclusion sociale PREMIER MINISTRE PLAN PLURIANNUEL contre la pauvreté et pour l inclusion sociale 3 mars 2015 SYNTHÈSE Adopté à la suite d un comité interministériel de lutte contre l exclusion en 2013, le plan pluriannuel

Plus en détail

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France

Focus sur les politiques publiques de l épargne en France Focus sur les politiques publiques de l épargne en France T. Mosquera Yon Banque de France 1 En France, les pouvoirs publics ont, dès 1818, souhaité mettre en place des dispositifs visant à encourager

Plus en détail

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart Ville de Clamart PARTENAIRES Finances Locales Avril 2015 Ville de Clamart 1 Présentation de PARTENAIRES Finances Locales PARTENAIRES Finances Locales

Plus en détail

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 LES RETRAITES en france Dossier d information Avril 2010 Contact presse Éva Quickert-Menzel 01 44 38 22 03 Sommaire Chiffres-clés des retraites...

Plus en détail

À quoi servent les cotisations?

À quoi servent les cotisations? À quoi servent les cotisations? [ Le réseau Urssaf vous rend des comptes À quoi servent les cotisations? ] Depuis 1945, la France a fait le choix d une Sécurité sociale protégeant solidairement l ensemble

Plus en détail

Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr

Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr Isabelle KEBE Tél. 01 55 34 40 28 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : ikebe@fcl.fr Jean-Christophe BERGE Tél : 01 55 34 40 13 I Fax 01 40 41 00 95 Mail : jcberge@fcl.fr Ville de Gisors 24 juin 2014 87 rue St-Lazare

Plus en détail

DEPENSE FISCALE N 560104. Taxation à la TSCA au taux de 3,5 % prévue en faveur de certains contrats d assurance maladie complémentaire

DEPENSE FISCALE N 560104. Taxation à la TSCA au taux de 3,5 % prévue en faveur de certains contrats d assurance maladie complémentaire DEPENSE FISCALE N 560104 Taxation à la TSCA au taux de 3,5 % prévue en faveur de certains contrats d assurance maladie complémentaire SOMMAIRE 1. IDENTITE DE LA DEPENSE...1 1.1. Description juridique et

Plus en détail

Les chiffres de la santé LES DÉPENSES D ASSURANCE SANTÉ

Les chiffres de la santé LES DÉPENSES D ASSURANCE SANTÉ Les chiffres de la santé LES DÉPENSES D ASSURANCE SANTÉ Édition 2015 ENVIRONNEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE Le déficit du régime général En milliards d 2012 2013 Prévisions 2014 0,6 0,2-0,2-2,5-3,2-2,9-5,9-6,8-6

Plus en détail

Rappels sur les missions, l évolution des populations couvertes et les engagements stratégiques

Rappels sur les missions, l évolution des populations couvertes et les engagements stratégiques DOSSIER DE PRESSE Point presse du 2 juillet 2013 ANNEXES Rappels sur les missions, l évolution des populations couvertes et les engagements stratégiques www.rsi.fr Une mission : assurer la protection sociale

Plus en détail

4 CHIFFRES À RETENIR

4 CHIFFRES À RETENIR Une baisse continue mais atténuée 4 CHIFFRES À RETENIR Recettes publicitaires totales (médias historiques + Internet + mobile + courrier publicitaire et ISA) 1 ER SEMESTRE 2014-2,6% S1 2014 vs S1 2013

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites

Note de présentation générale. Secrétariat général du Conseil d orientation des retraites CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES 11 mai 2010 «Variantes de durée d assurance et d âges de la retraite» Dossier technique préparé par le secrétariat général du COR Document N 1 Document de travail, n

Plus en détail

La Mutualité en chiffres Édition 2011

La Mutualité en chiffres Édition 2011 La Mutualité en chiffres Édition 2011 La Mutualité en chiffres Édition 2011 La Mutualité, acteur principal de la complémentaire santé page 6 Sommaire Message du directeur général de la Mutualité Française

Plus en détail

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants

Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants Des solutions pour les seniors à revenus insuffisants IStock - FredFroese Source de croissance de d opportunités, le vieillissement de la population française constitue cependant un défi pour notre pays.

Plus en détail

NOTE D INFORMATION n 01 Janvier 2014

NOTE D INFORMATION n 01 Janvier 2014 DIRECTION DE L ÉVALUATION, DE LA PROSPECTIVE, ET DE LA PERFORMANCE DEPP NOTE D INFORMATION n 1 Janvier 214 La dépense par élève ou étudiant pour un parcours dans l enseignement scolaire ou supérieur en

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES

BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES 1 er et 2 ème trimestres 2010 Note semestrielle N 1 BAROMETRE DE CONJONCTURE DE L HEBERGEMENT D ENTREPRISES 1. CHIFFRE D AFFAIRES TOTAL DES CENTRES D AFFAIRES Chiffre d affaires total / surface totale

Plus en détail

Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003

Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003 La Lettre de la DRASS N 2006-03-L Avril 2006 Les bénéficiaires de la CMU en Rhône-Alpes au 31 décembre 2003 Au 31 décembre 2003, 40 000 rhônalpins sont affi liés à l assurance maladie par le dispositif

Plus en détail

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise

2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise 2.8. État des lieux de la protection sociale complémentaire d entreprise La généralisation de la complémentaire santé d entreprise prévue par l accord national interprofessionnel (ANI) à compter du 1 er

Plus en détail

Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1)

Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1) 16 mars 2011 Le groupe Crédit Mutuel en 2010 Un réseau proche de ses sociétaires-clients, au service des entreprises créatrices d emplois dans les régions (1) Résultat net total 3 026 M (+61 %) Résultat

Plus en détail