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Jean-Pierre Morency
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Bulletin de santé du végétal Auvergne Grandes cultures N 24 du

du vol de pyrales, pontes de pyrales recensées.

Réseau maïs 2016 Ce bulletin fait état des observations réalisées en

le réseau Auvergne (14 dans l Allier, 17 dans le Puy-de-Dôme et 2 en

1 Bulletin de santé du végétal Auvergne Grandes cultures N 24 du 12/07/2016 A retenir Maïs Croissance rapide du maïs, généralisation du vol de pyrales, pontes de pyrales recensées. Betteraves Progression de la cercosporiose et du rhizoctone brun Maïs Réseau maïs 2016 Ce bulletin fait état des observations réalisées en ce début de semaine sur 33 des 38 parcelles déclarées à ce jour dans le réseau Auvergne (14 dans l Allier, 17 dans le Puy-de-Dôme et 2 en Haute-Loire). Stade du maïs Les stades vont de 9 à 22 feuilles, la croissance du maïs se poursuit.

lumineux), 10 parcelles présentent des captures cette semaine (voir tableau ci-dessous).

2 PARASITISME PYRALE Identification : les premières pontes sont visibles (photo 1) et le vol de papillons se généralise. Les œufs éclosent (photo 2) une quinzaine de jours après la ponte Photo 1 : Ponte de pyrale Photo 2 : Eclosion Observations : sur les 18 parcelles observées pour ce ravageur (pièges à phéromones et lumineux), 10 parcelles présentent des captures cette semaine (voir tableau ci-dessous). Département Allier Puy de Dôme Commune Date de première capture Captures de la semaine Captures totales ISLE ET BARDAIS 28/ SAINT GERAND-DE-VAUX 5/ SAINT GERAND-DE-VAUX (2) 28/ SAINT MARTIN-DES-LAIS 5/ SAINT POURCAIN/BESBRE 5/ LIMOISE 5/ GANNAT 5/ (L) 71 CHARMES 5/ RONGÈRES 5/ ESCUROLLES 11/ CINDRE 11/ MOISSAT 28/ LUSSAT 21/ BAS-ET-LEZAT 5/ ANTOINGT 11/ RAVEL 11/ (L) Piège lumineux

Le vol de pyrale est en cours (voir graphique ci-dessous), de nouvelles pontes ont été signalées à Ravel dans le Puy-de-Dôme sur 4%

Le pic de vol des pyrales est passé le 8 juillet dernier (500 C base 10 à compter du 1 er janvier), cette année au 10 juillet nous

Les sommes des températures indiquent que le vol est en cours dans tous les secteurs, cette information est validée par l

3 Le vol de pyrale est en cours (voir graphique ci-dessous), de nouvelles pontes ont été signalées à Ravel dans le Puy-de-Dôme sur 4% des plantes, sur les 11 parcelles qui ont fait l objet d observations pour les pontes. Le pic de vol des pyrales est passé le 8 juillet dernier (500 C base 10 à compter du 1 er janvier), cette année au 10 juillet nous cumulons 526 C à Issoire, 517 C à Charmeil contre 536 C à Clermont-Ferrand. Les sommes des températures indiquent que le vol est en cours dans tous les secteurs, cette information est validée par l augmentation du nombre de captures de papillon sur les parcelles du réseau (entre 1 et 55 papillons sur les parcelles concernées). Le pic de larve est prévu autour du 26 juillet (700 C base 10 à compter du 1 er janvier) (voir graphique ci-dessous).

Seuil indicatif de risque : dès que les pontes sont visibles (photo 1 et 2), et les larves présentes, ces

Du stade 10-12 feuilles à la floraison les chenilles vont perforer les feuilles et les tiges (voir schéma

fusarioses. Après floraison et jusqu à maturité, les chenilles vont également pénétrer dans les épis.

développement de fusariose), la seule présence des chenilles constitue un risque.

Les averses localisées peuvent être favorables au cycle de la pyrale et à sa migration des feuilles vers

Les diffuseurs posés fin juin début juillet vont parasiter les premières pontes de pyrales (voir schéma n

de la pyrale sous la feuille Sans biocontrôle Avec biocontrôle Le trichogramme pond à l intérieur des œufs

de pyrales Schéma 1 : Cycle de la pyrale avec ou sans contrôle biologique Héliothis (Helicoverpa armigera)

4 Seuil indicatif de risque : dès que les pontes sont visibles (photo 1 et 2), et les larves présentes, ces dernières perforent la tige de maïs pour y nicher. Du stade feuilles à la floraison les chenilles vont perforer les feuilles et les tiges (voir schéma n 1) ce qui peut provoquer la verse du maïs et favoriser l entrée de champignons pathogènes comme les fusarioses. Après floraison et jusqu à maturité, les chenilles vont également pénétrer dans les épis. Il n existe pas de seuil de risque, mais étant donné sa nuisibilité potentielle (forte verse et développement de fusariose), la seule présence des chenilles constitue un risque. Analyse indicative du risque : de nouvelles pontes ont été observées. Les averses localisées peuvent être favorables au cycle de la pyrale et à sa migration des feuilles vers les tiges. Les diffuseurs posés fin juin début juillet vont parasiter les premières pontes de pyrales (voir schéma n 1). Migration des larves qui dévorent le limbe des Les larves dévorent la tige provoquant la verse Ponte de la pyrale sous la feuille Sans biocontrôle Avec biocontrôle Le trichogramme pond à l intérieur des œufs de pyrales 3 semaines plus tard la nouvelle génération de trichogramme éclot pour parasiter d autres œufs de pyrales Schéma 1 : Cycle de la pyrale avec ou sans contrôle biologique Héliothis (Helicoverpa armigera) Identification : la chenille, le plus souvent jaunâtre à verdâtre, mesure 30 à 35 mm au dernier stade larvaire (voir photo 3 ci-contre) et attaque le sommet de l épi. A ce stade seuls les papillons sont capturés dans nos pièges. Observations : aucune capture n a été observée cette semaine. (voir tableau cidessous) Photo 3 Chenille d héliothis

Date de première Captures de la Département Commune Captures totales capture semaine Allier Cindré 5/07 0 1 Puy de Dôme Solignat 5/07 0 10 Pucerons : Sitobion avenae Identification : : de couleur

5 Date de première Captures de la Département Commune Captures totales capture semaine Allier Cindré 5/ Puy de Dôme Solignat 5/ Pucerons : Sitobion avenae Identification : : de couleur variable, souvent d un vert plutôt foncé, parfois brun ou rose jaunâtre, cette espèce mesure environ 2 mm (photo 4 ci-contre). On la distingue par la couleur noire de ces cornicules. En général, les populations importantes s'observent à la base de la tige et sur les premières feuilles. Ce puceron peut monter sur les étages supérieurs dès 8-10 feuilles. A la floraison les populations peuvent être exceptionnellement très importantes Observations : : 7 parcelles du réseau sur les 12 observées présentent des pucerons, de 1 à 10 par plante, ce qui est un niveau faible d infestation. Photo 4 Pucerons Sitobion avenae source : CA63 Pucerons Sitobion avenae : nombre de parcelles du réseau par classe de dégâts Tendance Pas de pucerons Faible présence ( 1% de pieds touchés) Quelques dégâts (<20%) Nombreux dégâts par zones privilégiées ( 20%) Nombreux dégâts bien répartis ( 20%) Nombre de parcelles Seuil indicatif de risque : en cas de pullulation sur les feuilles du haut de la plante lors de la fécondation des épis, le miellat peut recouvrir les soies et empêcher toute fécondation. Mais en général, Sitobion avenae disparaît avant la sortie des soies. Période sensibilité de la culture : le maïs est sensible autour de la floraison-fécondation. Analyse indicative : la présence des pucerons est très faible et donc pas nuisible. Une autre espèce metopolophium dirhodum a été observée sur une parcelle du réseau à un très faible niveau d infestation. AUXILIAIRES Les auxiliaires et parasites des pucerons peuvent être présents naturellement dans les parcelles et limiter la population de pucerons. Auxiliaires % plante avec présence Nombre de parcelles observées Département Coccinelles - adulte et 03 Coccinelles - larves

La nuisibilité est significative que lorsque la feuille de l épi commence à porter des traces blanches, ce qui n est pas le cas pour le moment. Cette cicadelle ne transmet pas de virus.

6 AUTRES RAVAGEURS Cicadelle verte La présence de cicadelle verte est signalée sur 8 des 11 parcelles du réseau observées pour ce ravageur. Des ponctuations blanches caractéristiques de la cicadelle sont observées sur les feuilles F2, F6 et F8 (photo 5 ci-contre). La nuisibilité est significative que lorsque la feuille de l épi commence à porter des traces blanches, ce qui n est pas le cas pour le moment. Cette cicadelle ne transmet pas de virus. Photo 5 : ponctuations blanches provoquées par la cicadelle Betteraves Observations de la semaine 15 parcelles observées dont 12 fixes du réseau. Observations ravageurs. Charançon Les larves continuent leur cycle de développement en minant les pétioles ; les observations montrent une fréquence de piqûres plus importante dans la zone sud : 96% à GIGNAT, 100% à BERGONNE contre 15 à 39% pour les autres observations. Rappelons qu une femelle adulte pond jusqu à 150 œufs sur une durée de 4 à 6 semaines. Noctuelles défoliatrices La fréquence d observation reste stable avec 40% des parcelles touchées ; par contre l intensité est en nette progression avec 3 observations égales ou supérieures à 50% de dégâts : 50% à Varenne/Morge, 80% à Bergonne et Riom. Le risque est important dès que 50% des betteraves présentent des symptômes : perforation des feuilles, présence de déjection sur le bouquet foliaire. Observations maladies Cercosporiose 2/3 des parcelles observées ont des taches. On note une progression du nombre de taches pour 100 feuilles observées : 8 parcelles entre 1 et 3%, 2 parcelles entre 4 et 5% (Varennes sur Morge et Clerlande) La forme de la tache de cercosporiose est variable comme le montrent les photos ci-dessous. L observation de ponctuations noires au centre de la tache souvent accompagnées en ce moment de filaments blancs visibles à la loupe de poche permet d établir un bon diagnostic.

7 Nuisibilité : début juillet, à partir de 1 à 3 % de fréquence, le risque d explosion de la maladie devient maximum. Le niveau du risque infectieux de l année 2016 est donné comme très élevé par l OAD de Cristal-Union et très supérieur aux 2 dernières années. Rhizoctone brun Avec les températures élevées du début de juillet le développement du champignon s est accéléré. De nombreux foyers sont signalés plus particulièrement dans les zones ayant reçu une forte pluviométrie (côté EST de la zone betteravière) depuis l implantation de la culture. Des différences de plus de 150mm sont constatées par rapport à Aulnat (Entraigues 188mm, Clerlande 117mm). En début d attaque, le risque est jugé élevé à partir de 1 betterave touchée tous les 15m environ. La tolérance variétale permet de limiter les pertes en cas de fortes attaques. Ce BSV reprend des observations ponctuelles qui donnent des tendances régionales. La Chambre Régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par le Ministère chargé de l Agriculture, avec l appui financier de l Office National de l Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Directeur de Publication: Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d Agriculture Coordonnées référent: François Roudillon (CA 03) Publication Hebdomadaire. Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation

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