Les accidents et incidents en Plongée. Le 29 Mars 2018
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- Jean-Baptiste Bonneau
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1 Les accidents et incidents en Plongée. Le 29 Mars 2018 Yolande HEBRE
2 Sujet Les Accidents et incidents dans le cadre des activités de plongée Niveau 2. Accidents Toxiques L essoufflement Le Froid Les Accidents du 2
3 Introduction Objectif : Connaître les causes, les symptômes, la prévention et la conduite à tenir pour l ensemble des accidents ou incidents pouvant survenir en plongée autonome Pré requis : Connaissance théorique Anatomie, physiologie Niveau 2 Connaissance théorique Pressions Partielles (loi de Dalton) Connaissance du 3
4 Les Accidents Toxiques Sous l effet de la pression, les gaz deviennent toxiques. En plongée «loisir» 3 gaz vont nous intéresser : L Azote (N2) L Oxygène (O2) Le Gaz Carbonique (CO2) Narcose Hyperoxie ou Hypoxie Essoufflement Lié à la profondeur => augmentation de la Pp => gaz deviennent toxiques pour l organisme. 4
5 Les Accidents Toxiques- La Narcose Plonger jusqu à 40m, vous pouvez être sujet à la narcose. Trouble du système nerveux (différent selon les individus) Causes : A la descente, la Pression Partielle de N2 augmente et déclenche la narcose. Seuil critique : PpN2 > 4,0 bar Seuil de danger : PpN2 > 5,6 bar Application de la loi de Dalton : Pp(Gaz) = Pabs x %(gaz) Profondeur critique plongée Air : Pabs = Pp(N2) / %(N2) = 4,0 / 0,8 = 5 bar soit 40 mètres Profondeur Max plongée Air : Pabs = Pp(N2) / %(N2) = 5,6 / 0,8 = 7 bar soit 60 mètres 5
6 Les Accidents Toxiques- La Narcose Symptômes : Difficulté à se concentrer, retard à la réponses, relâchement de l attention Sensation de bien-être, confiance en soi excessive, euphorie, comportement étrange Dialogue interne, gestes répétitifs, perte notion de temps Prévention : Plongées de réadaptation après interruption. Accoutumance aux plongées profondes. Descente contrôlée (vitesse, position etc ), respect des profondeurs max. Surveillance mutuelle (palanquée, binôme). Conduite à tenir : Remonter Encadré : prévenir votre guide pour remonter et interruption éventuel de la plongée. Autonomie : Dés apparition, ou suspicion des 1 er symptômes remonter et interrompre la plongée. Remarques : Tout plongeur subit les effets de la narcose. Les effets disparaissent avec la diminution de la profondeur. Bonne condition physique, nul besoin d être un athlète 6
7 Les Accidents Toxiques- L Hyperoxie L Oxygène est indispensable, mais trop d oxygène est tout aussi dangereux que moins (asphyxie). Trop d Oxygène (hyperoxie) entraine une toxicité neurologique grave et conduire a la noyade. En tant que Niveau 2, risque d hyperoxie seulement si vous plongez aux mélanges (NITROX). Causes : la descente, la Pression Partielle d O2 augmente et devient dangereuse. Seuil de danger : PpO2 > 1,6 bar Application de la loi de Dalton : Pp(Gaz) = Pabs x %(gaz) Profondeur Max plongée Air : Pabs = Pp(O2) / %(O2) = 1,6 / 0,2 = 8 bar soit 70 mètres 7
8 Les Accidents Toxiques- L Hyperoxie Symptômes (Effet Paul Bert) : 4 phases 1. Phase d alarme : (pas toujours présente) crampes, baisse du champ visuel, palpitations, nausée. 2. Phase tonique : contractions musculaires, spasmes. 3. Phase clonique : crise convulsive. 4. Phase finale : post convulsive (si diminution de l oxygène inhalée). Prévention : Respecter la profondeur maximum par rapport au mélange utilisé. Formation NITROX.) Surveillance mutuelle (palanquée, binôme). Conduite à tenir : Remontée Assistée Assister le plongeur en cause, lui maintenir le détendeur en bouche et remonter de manière contrôlée en surface. Pas d Oxygène une fois sorti de l eau. Remarques : Crise brutale sans signes pour prévenir. Risque de noyade 8
9 Les Accidents Toxiques- L Hypoxie En apnée, si on effectue une hyperventilation, l oxygène sera insuffisant lors de la remontée ou en surface, provoquant un manque d O2. Pas assez d Oxygène (hypoxie) entraine une perte de connaissance et un risque important de noyade. Causes : L effort produit du CO2. Le CO2 déclenche «l envie de respirer». L O2 baisse car il est consommé. L hyperventilation fait baisser le CO2 et retarde l envie de respirer. Sans hyperventilation : L O2 diminue et le CO2 augmente, il y a rupture de l apnée AVANT la syncope hypoxie. Après hyperventilation : O2 diminue, le CO2 augmente mais moins, se qui engendre une diminution de l envie de respirer. A la remontée, baisse brutale de la PpO2 qui entraine la syncope. 9 Seuil de danger : PpO2 < 0,16 bar
10 Les Accidents Toxiques- L Hypoxie Symptômes : Perte de connaissance brutale dans les derniers mètres ou en surface à la remontée d une apnée. Prévention : Jamais d apnée seul, toujours en surveillance mutuelle. Eviter les apnées répétées et rapprochées Respecter les périodes de récupération Ne pas étendre la tête de façon exagérée. Conduite à tenir : Assistance Remonter en surface, lui maintenir les voies aériennes hors de l eau, dés l abaissement du taux de CO2, le syncopé à un reflexe inspiratoire. Intervenir rapidement pour éviter le risque de noyade. Oxygène : 15 l/mn (si habilité) Alerter : le DP et les secours Remarques : Crise brutale sans signes pour prévenir. Jamais d hyperventilation Jamais d apnée après la plongée 10
11 Les Accidents Toxiques - Le CO2 c) Dioxyde de Carbone Effort Augmentation Consommation d O2 Essoufflement : C est une intoxication au CO2 => Hypercapnie Augmentation Production de CO2 11
12 L Essoufflement L essoufflement : Un Cercle VICIEUX L essoufflement est la manifestation respiratoire d une intoxication au CO2 (hypercapnie). L effort nécessite un apport accru d oxygène à l organisme qui rejette une quantité plus importante de CO2. Tant que la production de CO2 reste dans des limites raisonnables, l expiration continue à se faire normalement. La ventilation plus ample et plus rapide qu au repos s adapte automatiquement à l effort. L effort intense, la production de CO2 est importante. Il se produit alors une dérégulation de la respiration qui ne fait qu aggraver le processus. Lorsque le CO2 atteint un certain taux dans l organisme, le reflexe inspiratoire est stimulé. Les inspirations deviennent très rapides et superficielles, et les expirations très courtes donc inefficaces. Le CO2 produit par l organisme est mal éliminé Causes : En plongée, un effort important (courant) ou inadapté (surlestage, technique de palmage ) CO2 dans l air = 0,03%. A partir de 2% les premiers troubles apparaissent, a 7% on considère que la syncope 12 est inévitable.
13 L Essoufflement Facteurs favorisants : Viscosité de l air, importante à partir de 30-40m, elle augmente le travail ventilatoire (expiration active, résistance du détendeur ). L augmentation du CO2 dans le sang (le stress, le froid, effort physique ). Symptômes : Difficulté à respirer => sensation d être oppressé, angoissé. Maux de tête, vertige, nausée Prévention : Vérifier le lestage, le fonctionnement des détendeurs. Eviter les efforts en surface, reprendre sont souffle avant de s immerger. Ligne de vie pour rejoindre le mouillage en se déhalant. En immersion, utiliser le relief et adapter son parcours. Conduite à tenir : Remontée Assistée Cesser tout effort : dans la mesure du possible, ou diminuer les efforts. Intervenir rapidement : Risque de noyade, panne d air, panique, ADD Assister le plongeur en cause, et remonter de manière contrôlée en surface. Remarques : Suivre régulièrement la consommation, les bulles. Panique => remontée rapide en catastrophe = Risque ADD, surpression pulmonaire, noyade. 13
14 Le Froid Température du corps humain. Normale = 36 à 38 C, en dessous Hypothermie, au dessus Hyperthermie. Neutralité thermique : L Air = 24 C, on ne perd pas d énergie contre le froid ou la chaleur. L Eau = 33 C, l eau conduit 25x la chaleur que l air Causes : 3 modes d échange : Conduction : la chaleur passe par contact Convection : Ensemble des mouvements qui animent un fluide qui implique un échange de chaleur Radiation (rayonnement) : transfert par rayonnement électromagnétique. Le corps émet un rayonnement plus ou moins intense selon sa température. 14
15 Le Froid Facteurs favorisants : Combinaison non adaptée. Apports énergétiques insuffisants (alimentation). Fatigue physique Symptômes : Accélération de la ventilation, frisson, vasoconstriction périphérique, diurèse, tremblement, désintéressement, assoupissement. Troubles de la conscience et du rythme cardiaque. Prévention : Avant la plongée : Combinaison adaptée, bien s alimenter, pas de fatigue Attention au thermocline (brutal changement de température dans l eau). Pendant la plongée : Plonger entre 30 et 40m attention au froid, limiter le temps de plongée surtout s il y a des paliers Avertir aux 1 er signes. En surface : Se sécher, mettre des vêtements sec, s abriter du vent, boire chaud Conduite à tenir : Remontée Stopper la plongée : aux 1 er signes de froid, toute la palanquée remonte. En Surface : Sécher et mettre à l abri le plongeur, faire boire des boissons chaudes et couvrir. 15
16 Les risques du Faune&Flore Symptômes : 1. Brûlures : Méduses, coraux de feu, anémones 2. Morsures (rares) : Congres, murènes, requins 3. Piqures : Oursins, raies, poissons pierre Prévention : Ne pas toucher. Ne pas nourrir. Conduite à tenir : Désinfecter la plaie. Retirer les corps étrangers. Mettre de l eau très chaude pour dénaturer le venin. Consulter un médecin. 16
17 Les risques du Epaves Risques : Etre coincé et manquer d air Se perdre => engendrer une panique, une panne d air = Accident Prévention : Utiliser une lampe Vérifier sa consommation d air Ne pas pénétrer en fin de plongée Bien suivre le briefing Ne pas entrer surtout si vous ne voyez pas la sortie, ou si entrée étroite. Attention au palmage et stabilisation Attention aux tôles, cordes, filets, fils de pêche (couteau). 17
18 Les risques du Courants Risques : Etre essoufflé en luttant contre les éléments Se blesser de part l agitation provoquée par la houle ou vagues (sur le bateau ou dans l eau) Prévention : Se prévenir du mal de mer (axe du bateau et fixer l horizon) Fixer solidement les équipements sur le bateau (blocs, etc ) Adapter sa plongée en fonction du site et des conditions de mer. Sécuriser et adapter la mise à l eau (éviter l essoufflement en surface) Etre vigilant en fin de plongée lors de l approche du bateau (échelle, etc.). 18
19 Conclusion Une bonne condition physique est le 1 er éléments de la prévention (nul besoin d être un atlète). Suivre les consignes du briefing (profondeur, le milieu etc. Les prérogatives de Niveau 2 vous ouvrent la voie des plongées jusqu à 40 m et de l autonomie à 20 m! BONNES PLONGEES A TOUS
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