Schéma de commercialisation des céréales au Mali

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1 Schéma de commercialisation des céréales au Mali Version finale SORGHO Rapport préparé à la demande du Ministère de l Agriculture du Mali et avec l appui financier de l AGRA (Alliance for a Green Revolution in Africa) et la Fondation Syngenta pour une agriculture durable. Consultants nationaux : Salifou B. DIARRA (Observatoire du Marché Agricole) Aly DIALLO (Consultant privé) Consultants internationaux : Dr. Bio Goura SOULE (Laboratoire d Analyse Régionale et d Expertise - LARES), Cotonou, Bénin Prof. John M. STAATZ (Michigan State University - MSU), East Lansing, Michigan, USA Novembre 2011

2 Table des matières Liste des tableaux... iv Liste des figures... iv Liste des sigles... v Résumé... 1 I. Introduction Sources d informations Rappel des Termes de référence Enjeux : comment définir la performance? Dilemme des prix des produits alimentaires Cibler la majorité de l offre commerciale ou la majorité des producteurs? Définition de la performance du marché céréalier utilisée dans ce rapport Conditions structurelles du marché céréalier malien... 6 II. Diagnostic du marché céréalier malien La demande Principaux segments du marché La demande extérieure (exportations) Evolution récente de la demande Le Système de l offre Production nationale et échanges Le stockage La transformation Facteurs déterminants de l évolution de l offre Acteurs et modes d intervention Profil de la chaîne de distribution du riz Profil de la chaîne de distribution du maïs et des mil/sorgho Profil de la chaîne de distribution du blé Evaluation de la performance du marché Analyse de la performance concernant les prix et les marges de commercialisation Evaluation de la capacité du système à livrer les qualités des produits demandés Contraintes actuelles à une meilleure performance du marché Contraintes ou difficultés identifiées au niveau des producteurs Contraintes ou difficultés identifiées au niveau des commerçants grossistes Contraintes des transformateurs III. Proposition du schéma de commercialisation des céréales au Mali Orientations et fondements stratégiques du schéma Bref rappel de la portée et des limites du schéma actuel de commercialisation du Mali Le segment animé par les acteurs privés Les marchés institutionnels Les priorités du nouveau schéma de commercialisation des céréales au Mali Les filières couvertes ii

3 3.3.2 Producteurs agricoles Les transformateurs et les industriels Les commerçants Les institutions publiques IV. Programme de mise en œuvre du schéma de commercialisation Finalité, phasage et objectifs du programme de mise en œuvre du schéma Finalité du programme Durée du programme Objectif général du programme Objectifs spécifiques Résultats, activités et acteurs impliqués OS 1 : Améliorer la connaissance du marché des produits céréaliers OS 2 : Facilitation de la commercialisation des céréales OS 3 : Amélioration de l environnement des échanges de produits céréaliers V. Le dispositif institutionnel de mise en œuvre du programme Les principes directeurs du schéma Les organes de mise en œuvre Le comité d orientation La cellule technique de gestion de la stratégie Les services et instance d appui Les hypothèses et risques VI. Les actions urgentes VII. Conclusion : Recommandations et suite à donner Conclusions Suite à donner VIII. Bibliographie Annexe : Rapport Diagnostique iii

4 Liste des tableaux Tableau 1 Les exportations des céréales maliennes de 2005 à Tableau 2 : Production brute en milliers de tonnes Tableau 3 Importations en milliers de tonnes Tableau 4. Actions urgentes de la première année Liste des figures Figure 1 : Evolution comparative des prix du mil au producteur (à Koutiala) et au consommateur (à Bamako) (prix nominaux) Figure 2 : Evolution comparative des prix du riz local au producteur (à Niono) et au consommateur (à Bamako) (prix nominaux) Figure 3 : Plan succinct du schéma actuel de commercialisation des céréales au Mali Figure 4 : Plan succinct du nouveau schéma de commercialisation des céréales au Mali Figure 5 : Organigramme du dispositif institutionnel du schéma de commercialisation des céréales 53

5 Liste des sigles APCAM : Assemblée Permanente des Chambres d Agriculture du Mali BB : Brisure cent pourcent BF : Burkina Faso CAE : Centre Agro Enterprise CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'afrique de l'ouest CILSS : Comité permanent Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel CNOP : Coordination nationale des organisations paysannes du Mali CONOESAM : Coordination nationale des opérateurs économiques du secteur de l'agro-alimentaire au Mali CPS/SDR Cellule de Planification et de la Statistique/Secteur du Développement Rural CSA : Commissariat à la Sécurité Alimentaire DD : Droit de Douane DNSI-CPS/MA : Direction Nationale de la Statistique et de l'informatique- Cellule de Planification et de la Statistique Ministère de l'agriculture DP : Décortiqueuse Privée ECOWAP : Politique agricole de la Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest ELB : Entier Long Blanchi FNAA : Fonds National d Appui à l Agriculture G20 : Groupe des 20 GDCM : Grand Distributeur Céréalier au Mali GIE : Groupement d'intérêt économique GMM : Grands Moulins du Mali IDI : Importateurs et Distributeurs d Intrants INSTAT : Institut national de la statistique (ex-dnsi) LOA : Loi d Orientation Agricole OMA : Observatoire du Marchés Agricoles ON : Office du Niger ONG: Organisations Non Gouvernementales OP: Organisation Paysanne OPA : Organisations des Producteurs Agricoles OPAM : Office des Produits alimentaires du Mali ORS : Office Riz Ségou PAM : Programme Alimentaire Mondial PDAM : Projet de Développement de l Aviculture au Mali PME : Petite et Moyenne Entreprise PNISA/PDDAA : Plan National d Investissement Agricole/ Plan Détaillé pour le Développement de l Agriculture en Afrique P4P : Purchase for Progress RCI : République de la Côte d'ivoire RESIMAO : Réseau des Systèmes d'information de Marché de l'afrique de l'ouest RESOGEST: Réseau des sociétés, commissariats, offices charges de la gestion des stocks de sécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l ouest RM40 : Riz Marchand Vingt et Cinq pourcent de brisure ROESAO : Réseau des Opérateurs Economiques du Secteur de l Agro-alimentaire de l Afrique de l Ouest SIE : Stock d Intervention de l Etat SNS : Stock National de Sécurité SOMIEX : Société Malienne d'importation et d'exportation TEC UEMOA : Tarif Extérieur Commun de l Union économique et monétaire ouest-africaine UEMOA : Communauté économique et monétaire ouest-africaine v

6 Résumé 1. Le marché des produits céréaliers du Mali a enregistré de profondes mutations, suite aux reformes structurelles qu il a connues depuis le début des années quatre Vingt. Cependant, sa performance se heurte à la persistance d un certain nombre de problèmes inhérents à sa très forte exposition à divers chocs endogènes et externes. Le marché des produits céréaliers doit faire face à l enjeu classique des marchés des produits vivriers des pays en développement en général, et ceux de l Afrique de l Ouest en particulier, celui dit du dilemme des prix. 2. En effet, le défi majeur auquel est confronté le fonctionnement du marché céréalier est, comment concilier les préoccupations de garantie de prix rémunérateurs aux producteurs et celles d assurer un accès à l alimentation aux consommateurs à des prix compatibles à la faiblesse du pouvoir d achat de l immense majorité d entre eux. Cette situation soulève l épineuse question du ciblage de la catégorie des acteurs à soutenir (petits producteurs souvent déficitaires, ou la minorité dégageant des excédents commercialisables) ou pour améliorer la performance du marché. 3. Le marché des céréales du Mali est caractérisé par une structure en pleine mutation. La demande connait une augmentation rapide, impulsée par une croissance démographique assez forte et les besoins des pays voisins. Elle est de plus en plus segmentée en lien avec les changements d habitude alimentaire induits par l amélioration du pouvoir d achat d une frange de plus en plus importante des consommateurs (urbains, notamment). A cela s ajoute le développement des besoins en aliments pour l aviculture. Le développement de certains segments du marché, notamment de ceux du riz et du maïs, traduit les tendances lourdes de la demande, de plus en plus portée sur des produits normés et plus faciles à cuisiner. 4. L offre des produits céréaliers a connu une augmentation substantielle au cours des vingt dernières années. Les productions céréalières ont cru à un rythme moyen supérieur à celui de la croissance démographique. Les progrès les plus remarquables ont été enregistrés au niveau du riz et du maïs qui ont bénéficié des incitations assez suivies (initiatives, riz, maïs). A travers ces produits, le Mali compte à court et moyen termes, dégager de substantiels surplus à exporter vers les pays voisins. L augmentation de l offre se traduit par une très forte réduction de la dépendance extérieure du pays en céréales. Le taux de couverture des besoins locaux par la production nationale du riz est le plus élevé de l Afrique de l Ouest (plus de 80%). 5. L offre souffre encore de la faible valorisation des produits, de l insuffisance des infrastructures commerciales, notamment de celles de stockage et de la faiblesse du niveau d organisation de certains acteurs (producteurs et commerçants). En dépit des efforts fournis par les acteurs à tous les niveaux (secteur privé et Etat) pour promouvoir la transformation, le marché est encore largement dominé par des produits tout venant. La très forte atomicité des producteurs, à laquelle s ajoute la faiblesse des infrastructures de stockage, ne permet pas d avoir une connaissance fine de l ampleur et du niveau des stocks tant paysan que commerçant. Cette situation motive les pouvoirs publics à prendre, certaines années des mesures restreignant les exportations de céréales. 1

7 6. En effet, les incertitudes sur le niveau de l offre, les stratégies de gestion des risques déployées par les acteurs privés, la relative faiblesse de la capacité d intervention de l Etat (le stock d intervention de l Etat n est que de 25 à tonnes, moins de 0,5 % des céréales commercialisées) ne permettent pas une régulation du marché au sens de stabilisation des prix. La récurrente double fluctuation (interannuelle et inter saisonnière) des prix est parfois amplifiée par des pics de volatilité résultant de la transmission de la conjoncture internationale sur le marché national. 7. Les prix nominaux des céréales toutes catégories confondues, ont plus que doublé tant au niveau producteur, que consommateur. On notera cependant que l augmentation a été relativement plus forte au cours de la décennie comparée à la décennie Concernant la variabilité saisonnière, une analyse des indices saisonniers calculés à partir des séries de prix moyens nationaux au consommateur montre que, durant la période de 1990 à 2010, les prix ont augmenté en moyenne de 21% pour le mil, 28% pour le sorgho, 27% pour le maïs, 16% pour le riz local, 7% pour le riz RM40 importé et 5% pour le riz brisé importé. 8. Le schéma de commercialisation implique un grand nombre d acteurs, dominés par les producteurs, qui représentent le maillon le plus faible, les transformateurs très actifs autour de deux grandes filières (riz et blé), mais dont la composante artisanale et semi industrielle éprouve des difficultés à produire des produits normés et standardisés. A ceux-ci, s ajoutent deux autres acteurs considérés comme les plus influents du système : les commerçants et l Etat. L Etat, en plus de son rôle de réglementation, s est doté de deux instruments d intervention : le Stock National de Sécurité, le Stock d Intervention de l Etat. Par contre les commerçants, fort diversifiés dans leur composition, n arrivent pas à jouer la fonction d acteur de régulation du marché, conformément aux orientations issues de la libéralisation. 9. De façon synthétique, l analyse diagnostique du fonctionnement du marché fait apparaitre un certain nombre de contraintes qui obèrent sa performance. Au nombre de celles fréquemment citées par les acteurs privés, on note : a. Les problèmes de financement des activités aussi bien de production, de transformation que de commercialisation. Le problème est moins l absence de sources de financement, que l inadéquation des conditions posées d accès aux crédits avec la nature des activités des filières agricoles. Les taux des crédits sont très élevés et de nombreux acteurs ne peuvent pas justifier de garantie suffisante pour y accéder. b. Les problèmes de stockage sont caractérisés par l insuffisance des infrastructures, et la faible propension des commerçants à prendre le risque d un long entreposage des produits céréaliers. De ce fait, le niveau et l ampleur des stocks paysans et commerçants sont mal connus. c. L asymétrie de l information entre tous les acteurs, qui ne permet pas d avoir des prix équitables sur le marché. De même, la qualité de l information sur le fonctionnement des différentes filières n est pas optimale en dépit du grand nombre de dispositifs déployés à cette fin. d. Le faible niveau d organisation des acteurs, notamment des commerçants qui n a pas favorisé à ce jour l émergence d une véritable interprofession fédérant l ensemble 2

8 des préoccupations des producteurs, des transformateurs/industriels, des commerçants et autres intermédiaires. e. La qualité des produits qui ne respecte pas encore les normes et standards non seulement internationaux, mais n arrivent pas à suivre les tendances lourdes des besoins des consommateurs. 10. Pour lever ces contraintes, il est apparu nécessaire de proposer un schéma qui repose sur un système flexible et robuste de commercialisation, ayant la capacité de s adapter rapidement aux conditions et opportunités du marché. Ce schéma repose sur un paradigme simple ; (i) il s appuie sur les orientations stratégiques définies par les différentes politiques agricoles et commerciales (nationales et régionales), (ii), il confère une place prépondérante aux acteurs privés. Ce schéma vise à améliorer la performance du marché à partir d une stratégie reposant sur quatre piliers : (i) l amélioration du système d information, (ii) la densification et l amélioration des infrastructures de stockage, (iii) la professionnalisation des acteurs et la normalisation et standards des produits, (iv) l amélioration de l environnement réglementaire de la commercialisation des céréales. 11. La mise en œuvre du schéma est sous tendue par un programme dont la finalité est que «d ici à l horizon 2022, l amélioration de la commercialisation des céréales contribue à maintenir à un niveau élevé la production céréalière, à réduire l insécurité alimentaire, à augmenter les revenus des producteurs et à réduire substantiellement la pauvreté». Il a pour objectif d «améliorer le fonctionnement du marché céréalier en vue de garantir la sécurité alimentaire et intensifier les exportations des surplus de production». 12. Le programme de mise en œuvre du schéma comporte trois axes d intervention ou objectifs spécifiques: (i) améliorer la connaissance du marché des produits céréaliers, (ii) faciliter le commerce des céréales dans l optique de la garantie de la sécurité alimentaire, (iii) améliorer le cadre réglementaire et institutionnel du commerce des produits céréaliers. Il comporte huit (8) résultats majeurs et vingt et une activités décomposées en actions. 13. Le schéma institutionnel de mise en œuvre fait de l interprofession, la principale instance de régulation du marché. Il conforte l Etat dans sa fonction de réglementation et de contrôle. Il repose sur les principes de partenariat et de responsabilisation des acteurs privés et de faire faire. 3

9 I. Introduction 1.1. Sources d informations Ce rapport se base sur les études antérieures qui sont citées dans la bibliographie et les entretiens avec les parties prenantes au cours de missions de terrains du 8/5 au 29/8/2011 dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et le District de Bamako Rappel des Termes de référence Les difficultés auxquelles sont confrontées le marché céréalier au Mali résultent à la fois de nombreux facteurs dont le niveau de production locale, la lisibilité du marché céréalier, le bas niveau de revenu de la plupart des consommateurs, les modalités de concurrence entre les céréales locales et les importations notamment pour le riz, le maïs et le blé, l accessibilité des acteurs au crédit de commercialisation ainsi que les limites et l appropriation insuffisante par les différents intervenants des outils d intervention et de régulation de ce marché. La présente étude a été initiée pour examiner et analyser les difficultés aux fins de leur apporter des solutions concrètes et durables en prenant en compte les dimensions sous-régionale et internationale du commerce du riz, du maïs et du blé. L objectif principal de l étude est d apporter des propositions concrètes et durables de solutions à la commercialisation du riz local, du blé, du maïs et des mils/sorgho. Les objectifs spécifiques de l étude sont : D identifier les principaux segments de marché de riz local, de maïs et de blé, les principaux acteurs qui y interviennent, les contraintes à ces niveaux et procéder à une analyse critique de leurs modes d intervention. D apprécier, quantitativement et qualitativement (normes et standards), l évolution des excédents commercialisables sur lesdits segments au regard de la demande et de la production et en prenant en compte la politique de soutien du Gouvernement et des PTF (subventions intrants, préfinancement des équipements de production et de post récolte). De préciser le rôle et le mode d intervention de l Etat et des Offices de régulation si cela s avère nécessaire compte tenu de l évolution du contexte national et international. De déterminer les conditions d intégration du marché du riz local et du maïs au marché régional. D identifier les mesures d accompagnement, évaluer et proposer des modalités d acquisition ou d accessibilité. De proposer un schéma opérationnel de commercialisation des céréales ciblées. Le développement d une stratégie d amélioration de la performance du système de commercialisation des céréales passe par une discussion des enjeux et des aspects structurels du marché qui conditionnent les chances de succès des actions à mener. 4

10 1.3. Enjeux : comment définir la performance? En terme général, on peut définir la performance d un marché comme sa capacité à remplir les tâches que la société en attend. La société veut souvent avoir un marché alimentaire efficace, équitable, offrant des produits sains et saufs, générant des emplois rémunérateurs et productifs, etc. La société d une façon générale attend souvent plusieurs choses des marchés alimentairesconférant ainsi un caractère multidimensionnel à la performance que l on en attend. Mais dans la pratique, il y a un choix à faire concernant la priorité qu on accorde aux différentes dimensions de la performance, parce qu on ne peut pas maximiser la performance de chaque dimension simultanément. Par exemple, dans le court terme, il est difficile de maximiser les revenus des producteurs et en même temps garantir un prix très bas aux consommateurs. Parmi les enjeux les plus importants pour l élaboration d un schéma de commercialisation des céréales au Mali, on peut citer celui relatif au «dilemme des prix des produits alimentaires». A cette question cruciale s ajoute celle du ciblage des producteurs.le schéma vise t-il à influencer la minorité des producteurs qui dégagent une offre commerciale conséquente, ou la majorité des producteurs qui ont parfois recours au marché pour leur alimentation Dilemme des prix des produits alimentaires «Le dilemme de prix» exprime l idée que les prix des produits alimentaires remplissent deux fonctions essentielles dans le système de production et de commercialisation : Ils créent des incitations à la production et à la commercialisation. En effet plus les prix sont élevés, plus les producteurs, les commerçants et les transformateurs sont incités à investir dans leurs activités. En même temps, le niveau des prix est un facteur déterminant de l accès économique des consommateurs à l alimentation (et surtout des consommateurs pauvres, aussi bien en milieu rural qu urbain) ; plus les prix sont élevés, plus l accès à l alimentation devient difficile. Comment donc concilier ces deux fonctions des prix? Quand on parle d un prix «encourageant», il faut poser la question de savoir : «encourageant pour qui?». Au Mali, ce dilemme se pose avec acuité concernant les exportations agricoles. Le Mali veut se positionner comme un grenier de la sous-région avec des prix «rémunérateurs» qui encourage la production nationale. Mais plus on exporte, toutes choses étant égales par ailleurs, plus les prix à l intérieur du pays augmentent, au moins dans le court terme, rendant l accès économique aux vivres plus difficile pour les classes les plus démunies, notamment pour les populations vulnérables. Dans le long terme, la seule solution à ce dilemme est d augmenter la productivité tout au long du système agro-alimentaire. Pour ce faire, il faut apporter des investissements et des innovations institutionnelles afin d assurer la rentabilité du système aux acteurs, à un coût unitaire plus bas, permettant ainsi de garantir des prix plus abordables aux consommateurs. Dans le court et moyen termes, le dilemme reste présent, mais peut être géré à travers la mise en place des mesures d assistance pour les consommateurs à très faible revenu. Dans ce cas précis les Etats ont recours, soit à des filets sociaux pour améliorer l accès des populations vulnérables à l alimentation, soit à la subvention des intrants pour intensifier la production à court terme. Il faut cependant avoir à l esprit que les ressources allouées à ces subventions peuvent avoir des coûts d opportunité élevés liés au choix entre la consommation présente et les investissements induisant une plus grande production future. 5

11 Cibler la majorité de l offre commerciale ou la majorité des producteurs? L étude diagnostique a confirmé le constat de plusieurs études antérieures, que seule une minorité de producteurs (entre 5 et 15%) produisent la grande partie du surplus commercialisable des céréales au Mali. Si on cherche à augmenter l offre commercialisable dans le court terme, afin de répondre aux besoins des consommateurs urbains ou d augmenter le volume d exportation, il est certainement plus efficace de cibler des actions sur ces producteurs, les plus impliqués dans le marché. Mais ces producteurs sont aussi les plus dotés en ressources et une telle politique contribuera moins, au moins dans le court terme, à la réduction de la pauvreté rurale. Ici aussi, il y a un choix politique à faire concernant le poids à accorder aux différentes dimensions de la performance Définition de la performance du marché céréalier utilisée dans ce rapport En tenant compte du fait que la performance est multidimensionnelle, nous avons adopté la définition suivante pour guider notre évaluation de la performance du marché céréalier : «L idée centrale à moyen et long terme est: (i) d accroitre les incitations des producteurs à approvisionner le marché national et régional; (ii) de stabiliser les prix à travers les instruments ayant fait leur preuve au niveau national et régional ; (iii) de réduire les coûts de transaction et protéger les consommateurs en période de hausses des prix ; (iv) enfin, de promouvoir la transformation des céréales et la création de valeurs.» De cette définition on retient deux grands objectifs du système de commercialisation : (a) d encourager la production agricole et augmenter les revenus des acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants) et (b) de réduire d une façon substantielle l insécurité alimentaire, dégager des surplus pour les exportations Conditions structurelles du marché céréalier malien Le marché malien de céréales est caractérisé par quelques facteurs qui rendent la commercialisation risquée qu elle soit assurée par l Etat, soit par le secteur privé. Parmi ces facteurs, on peut citer : L enclavement : Le Mali est un pays continental ; il y a donc une grande marge entre le prix de parité à l importation et le prix de parité à l exportation, c'est-à-dire que les prix nationaux peuvent beaucoup fluctuer avant d être tempérés par les importations ou les exportations. Une faible proportion de la production (estimé à environ 25% pour les céréales sèches et 40% pour le riz) est commercialisée, le reste allant à l autoconsommation. Les marchés sont donc étroits ; une faible fluctuation de la production nationale se traduit par une plus forte fluctuation du surplus commercialisable, rendant les prix plus volatiles que dans un système agricole plus commercial. La production des céréales sèche est pluviale et la production rizicole dans plusieurs zones dépend du niveau de la crue ; la production est donc très vulnérable aux perturbations de la pluviométrie et aux changements climatiques. Le pays peut donc fluctuer entre un surplus de production à un déficit d une année à l autre. Depuis le début des années 90, grâce aux réformes du marché au Mali et dans les pays avoisinants et des programmes de l UEMOA et de la CEDEAO, le marché malien est 6

12 maintenant fortement intégré au marché sous régional. Par conséquent, les chocs de l offre ou de la demande dans les pays voisins sont transmis au marché malien et toute stratégie de commercialisation qui ne tient pas compte de cette intégration est vouée à l échec. Dans la pratique, l environnement juridique et institutionnel n encourage pas le respect des engagements commerciaux par les différents acteurs. Il y a beaucoup d imperfections dans le système financier/bancaire au Mali qui rendent difficile l accès des acteurs aux produits financiers adaptés à la bonne gestion des risques des activités liées à la commercialisation. Les producteurs sont très hétérogènes en ce qui concerne leurs capacités à dégager des surplus commercialisables ; une petite minorité produit la grande partie de ce surplus. Le système comporte beaucoup de producteurs qui sont des acheteurs nets de céréales. Pour faire face à tous ces défis, le Mali a besoin d un système flexible et robuste de commercialisation, ayant la capacité de s adapter rapidement aux conditions et opportunités du marché. L imposition de procédures bureaucratiques lourdes aux acteurs aurait tendance à freiner la bonne performance du système. 7

13 II. Diagnostic du marché céréalier malien Avec une offre qui atteint plus de 6 millions de tonnes en 2011 et une demande en pleine mutation, le marché céréalier du Mali est sans nul doute, le second plus important de l Afrique de l Ouest après celui du Nigeria. Il a subi de nombreuses reformes au cours des trente dernières années, reformes qui ont placé les acteurs privés au cœur du dispositif de commercialisation. Ce marché reste cependant marqué par l une des plus significatives caractéristiques des marchés des produits agricoles ouest africains : la double variation (inter saisonnière et annuelle) des prix, expression de la fluctuation de l offre, de l insuffisance des infrastructures de stockage et des difficultés d accès à des financements adéquats par les principaux acteurs La demande Elle a beaucoup évolué au cours de la même période en lien avec la croissance démographique, l urbanisation, l amélioration du pouvoir d achat des populations et l émergence d autres besoins (alimentation animale notamment). Cette dynamique de la demande s est traduite par une segmentation du marché des produits céréaliers Principaux segments du marché Par segment de marché, on entend «un sous-groupe de consommateurs qui ont des caractéristiques similaires, expriment des besoins et des désirs semblables et réagissent à la même stratégie de marketing (Colbert). La compréhension de la segmentation des marchés concernés est donc très importante dans la mesure où elle nous permettra d identifier pour chacun de ces produits, notre stratégie de marketing en fonction de ces segments». A partir de cette définition on distingue : Pour le riz, quatre segments : (a) Le segment des riz entiers (ELB) 1 haut de gamme d origines diverses, correspondant à la petite frange de la population à haut revenu, notamment les expatriés occidentaux et les hauts cadres de l administration et des affaires. Ce segment utilise moins de 3% des tonnages de riz importés (Zaslavsky, 2005) et local. Il est surtout alimenté à partir des importations. De plus en plus des acteurs du marché se positionnent sur ce segment en reconditionnant le riz «Gambiaka tout venant» ; (b) Le segment du riz à 15%-25%, qui représente une qualité intermédiaire entre le lux et la qualité dominante qui est le riz 35% ou RM40 (selon les normes de l ON). Ce segment représente environ 10% de part du marché ; (c) Le segment du riz RM40, assimilé au 35% du marché mondial, représente près de 80 à 85% de part de marché. C est le riz de grande consommation qui est le «Gambiaka tout venant» lorsqu il s agit actuellement du riz 1 Dans la nomenclature commerciale des différents types de riz transformés dans les rizeries de l Office du Niger, on distingue quatre (4) types de riz selon leur qualité. Il s agit du riz Entier Long Blanchi (ELB) correspondant au riz haut de gamme, du Riz Marchand Vingt et Cinq pourcent de brisure (RM 25) qui vient après l ELB en terme de qualité, le Riz Marchand Quarante pourcent de Brisure (RM 40), assimilable au 35% sur le marché mondial et enfin la Brisure Cent pour cent (BB) qui est un riz de qualité médiocre. 8

14 d origine locale et celui des riz «brisure 100%» qui est une catégorie de riz de qualité relativement médiocre lorsqu il est d origine «tout venant local» ou importé non parfumé ; 9

15 (d) Le quatrième segment est celui du riz brisure parfumé (provenant surtout de l importation). Ce type de riz est très prisé et s assimile au semi luxe ou au luxe, très généralement utilisé lors des cérémonies de baptême, de mariage ou des funérailles. Pour le blé, qui est produit au Mali surtout dans la région de Tombouctou, on retient deux segments pour cette filière, à savoir le segment de la transformation artisanale par lequel près de 75% de la production nationale est utilisée et le segment des industries qui n utilise que le quart de cette production, et qui repose largement sur les importations. Pour le maïs, on distingue essentiellement trois segments de marché : (a) La consommation humaine représente la principale forme d utilisation du maïs au Mali et porte essentiellement sur les mets (tô, couscous, bouillies) et l épi grillé ou bouilli, consommés à différents repas aussi bien dans les ménages que hors des foyers ; (b) La transformation : C est la transformation artisanale qui est le mode dominant et qui utilise des décortiqueuses de types Engelberg et des moulins à meules, sinon, des mortiers traditionnels. Mais en raison des contraintes du nouveau style de vie en milieu urbain, l essor de la consommation hors ménage et les difficultés de transformation primaire par pilage, on assiste à une tendance de l accroissement de la demande en céréales transformées dans les centres urbains, d où l essor de plus en plus grand du segment de la transformation pour les besoins de consommation humaine et animale, notamment pour le maïs ; (c) L exportation : bien que ne disposant pas de statistiques officielles sur les flux à destination de nos voisins, les relevés de l OMA indiquent des transferts importants de maïs vers le Sénégal et la Mauritanie. Ces flux destinés à l exportation alimentent les unités de transformation, notamment pour l alimentation animale. Pour le mil et le sorgho les segments sont constitués de la consommation humaine et de la transformation. La consommation humaine constitue la principale forme d utilisation du mil et du sorgho. En effet, les populations consomment le mil et le sorgho sous forme de couscous (bachi), de pâte (tô), bouillie (moni, dèguè, etc.) et sous forme de galettes. Pour ce qui concerne la transformation, elle se fait de façon artisanale et permet d obtenir sur le marché, le mil et le sorgho sous les formes suivantes: (a) le mil et le sorgho pilés, qui sont fortement demandés au niveau de la consommation. En effet la tendance est que les femmes, notamment dans les grandes villes, préfèrent payer le mil pilé ou le sorgho pilé pour la fabrication de certains plats locaux. Le mil et le sorgho pilé rendent ces préparations plus rapides et moins fatigantes. Ce segment est en plein essor ; (b) le mil et le sorgho sous forme d aliment précuit, qui sont exportés vers les pays de l Afrique de l Ouest, de l Afrique centrale et même d Europe. La limite dans le développement de cette filière est que la transformation se fait de façon artisanale. A cela, il faut ajouter les difficultés et les coûts de transport surtout aérien ; (c) La transformation du mil et du sorgho en bière locale surtout dans certaines zones de production La demande extérieure (exportations) Pendant les années 80 et 90, le marché malien pouvait être considéré comme déconnecté de la sousrégion car les autres pays n avaient pas encore libéralisé leurs marchés céréaliers. Mais cette situation a changé depuis la fin des années 90 avec la libéralisation des marchés nationaux des pays de la sous-région et leur intégration au marché malien ; le développement des infrastructures routières et des infrastructures de communication ; et le rôle primordial reconnu par tous, du marché dans la réalisation de la sécurité alimentaire des populations. En plus de ces facteurs, la signature des accords de libre-échange par les pays de la sous-région dans le cadre des 10

16 regroupements régionaux (CEDEAO et UEMOA) font que nous assistons à la construction d un marché sous régional de plus en plus intégré. Ainsi, on observe des flux importants de céréales localement produites, notamment le mil, le maïs et le riz, entre le Mali et ses pays voisins comme la Côte d Ivoire, le Burkina, le Niger, le Sénégal et la Mauritanie. Pour les trois premiers pays la direction des flux dépend de l évolution de la campagne agricole et des politiques d exportation. Ainsi, au Mali, en année de bonne production les exportations vers ces pays tendent à augmenter proportionnellement au niveau de déficits enregistrés dans ces pays. Et en années de mauvaise production, le Mali a recours aux céréales de ces pays pour combler son déficit. Les demandes venant de la Mauritanie et du Sénégal tendent à devenir structurelles car ces pays produisent moins de 30% de leurs besoins en céréales sèches quel que soit l année. Les volumes exportés relevés par l OMA, de 2005 à 2009, sont résumés dans le tableau 1. En absence de statistiques officielles sur les exportations de l ensemble du pays, plusieurs sources concordent pour dire que les échanges non déclarés sont plus importants, surtout à partir des principaux bassins de production du sud et du centre du pays. Les ivoiriens s approvisionnent en mil à partir des bassins de production du sud à cause de sa qualité supérieure. La préférence des sénégalais porte sur le maïs pour l approvisionnement de leur industrie animale et le mil souna de la région de Ségou pour la consommation humaine. L approvisionnement des nigériens et des burkinabés, en mil et en maïs jaune, se fait à partir de Koutiala et de Sikasso. Quant aux mauritaniens, ils importent le mil de Ségou et le riz de l Office du Niger. Les transactions avec les commerçants guinéens portent sur le mil et le riz étuvé à partir de Bamako. Tableau 1 Les exportations des céréales maliennes de 2005 à 2009 Pays Année : de 2005 à 2009 Mil Sorgho Mais Riz Total RCI BF Mauritanie Guinée Sénégal Niger Total Source : OMA Dans ces pays, avec l accentuation de l urbanisation et le développement des industries de transformation pour la consommation humaine et animale, leurs marchés deviennent de plus en plus exigeants sur la qualité des produits transigés (Issa Aboubacar, 2010). Depuis les trois ou quatre dernières campagnes, ces exportations ou sorties de céréales se font sans autorisations préalables (ou intentions d exportation) délivrées par les autorités compétentes. Cette démarche procède de la volonté de l Etat à décourager les exportations de céréales pour éviter de créer à l intérieur du pays une situation de «pénurie» avec comme conséquences, la hausse des prix à la consommation et des risques de troubles sociaux. On retiendra de DIARRA et DEMBELE (Août 2008) que malgré les interdictions d exporter, celles-ci ont fortement augmenté, s expliquant par un écart très important de prix entre le Mali et ses voisins qui compensent largement la hausse des coûts de transaction induits par les restrictions à l exportation. La leçon à retenir est que les restrictions aux exportations au Mali, n empêcheront pas 11

17 la sortie des céréales aussi longtemps que les écarts de prix entre le Mali et ses voisins seront plus que suffisants pour couvrir les coûts de transaction et de transport. Ce sont donc les producteurs maliens et les consommateurs des pays voisins qui sont pénalisés par les mesures d interdiction Evolution récente de la demande La demande pour les céréales au Mali et dans la sous-région ouest-africaine est en pleine évolution. Parmi les facteurs les plus déterminants de cette évolution, on peut citer les suivants : l augmentation du revenu par habitant au Mali et dans la sous-région accroit la demande pour un régime alimentaire plus diversifié. Pour les céréales, cette diversification se traduit par une augmentation de la demande des céréales transformées, un transfert vers les produits céréaliers faciles à préparer comme le riz et les produits à base de blé, et une plus grande demande pour une meilleure qualité de céréales et donc une plus grande différentiation des normes de qualité (avec des prix différents) au sein d une céréale donnée. L augmentation du revenu se traduit aussi par une demande plus élevée pour les produits animaux y compris la volaille et les œufs. Ceci crée une demande croissante pour le maïs comme input pour l aliment bétail au Mali et dans les pays voisins, notamment au Sénégal. Une croissance démographique estimée à 3,6 % et un taux d urbanisation de 4,8% par an. Cette croissance et urbanisation rapides augmentent non-seulement la demande alimentaire, mais aussi la demande des services de commercialisation et de transformation de façon exponentielle. En même temps, la rapide urbanisation a accentué les problèmes d insécurité alimentaire en milieu urbain avec l installation d une large frange des pauvres dans les villes. Ceci a rendu la gestion des situations des pics de prix politiquement très délicate et importante. Le développement des infrastructures routières qui lient les bassins de production maliens aux bassins de consommation des pays limitrophes comme le Sénégal et la Mauritanie Le Système de l offre Le système de l offre comprend la production nationale, les exportations et les importations, le stockage et la transformation Production nationale et échanges Les cinq filières céréalières les plus importantes au Mali sont le mil, le sorgho, le riz, le maïs et le blé, l offre de la dernière reposant en grande partie sur les importations. Parmi les quatre céréales dont l offre est largement assurée par la production nationale, le riz et le maïs ont enregistré la croissance la plus dynamique ces vingt dernières années, la production de maïs ayant progressé chaque année de plus de 6,7 % entre 1990 et 2009 et celle du riz de 7,3 %. Cette rapide croissance reflète à la fois l expansion des superficies cultivées mais aussi une progression importante du rendement (3.4 % par an pour le riz et 2,3 % par an pour le maïs). Par contre, les progressions du mil et du sorgho ont été plus modestes (3,4 % de taux de croissance annuelle pour le mil et 1,3 % pour le sorgho) plus de 2/3 de la croissance étant due à l expansion des superficies plutôt qu à la hausse du rendement. Bien que le mil et le sorgho restent des denrées importantes, surtout dans les zones rurales, la production du riz paddy, en termes de tonnage total, est maintenant égale à celle du mil ou du maïs ; la production de maïs représente 78 % de celle du sorgho (MSU 2011). 12

18 Le riz La production nationale brute du riz s est chiffrée à 1,5 million de tonnes en 2009/10, à peu près 91% de l offre totale, les importations comptant pour tonnes (Tableaux 2 et 3). Une partie importante de cette offre est destinée à l autoconsommation. Il y a quelques exportations, destinées surtout à la Mauritanie et à la Guinée, mais les volumes sont mal connus. En 2007, selon DIARRA (Avril 2008), la consommation urbaine représentait, à peu près Tonnes par an. Moins de 3% de ce volume est destinée au segment du riz haut de gamme et le reste se repartit entre le «Gambiaka tout venant» sur lequel repose le gros de la demande du segment du riz de grande consommation et celui du riz de qualité médiocre. Les aides alimentaires en riz (généralement des volumes très modestes) viennent compléter le volume qui alimente le segment du riz de grande consommation Les céréales sèches (mil, sorgho et maïs) Le surplus commercialisable des céréales sèches alimente le segment de la consommation des ménages à 50% d environ. L autre moitié se repartie entre le segment transformation pour la consommation humaine et la bière locale et celui de la transformation pour l alimentation animale et les exportations. Même si les circuits de commercialisation au niveau de la collecte sont similaires, la dynamique de l offre diffère beaucoup entre le maïs, dont la production est en rapide expansion, et le mil/sorgho, où la production progresse plus lentement surtout à travers une expansion des surfaces cultivées au lieu d une augmentation des rendements. Pour les céréales sèches, les importations commerciales et les aides alimentaires sont très modestes (tableau 3). Les importations commerciales concernent surtout du maïs de la Côte d Ivoire qui arrive en période de soudure (juin-juillet) profitant d une récolte plus précoce en Côte d Ivoire qu au Mali. Tableau 2 : Production brute en milliers de tonnes Riz paddy Blé Mil Sorgho Maïs Total céréales sèches* Total céréales* 2001/02 939,86 9,35 792,55 517,75 301, , , /03 710,45 4,62 795,15 641,85 365, , , /04 931,92 7, ,50 727,63 454, , , /05 718,09 8,94 974,67 664,08 459, , , /06 945,823 4, ,81 629,13 634, , , / ,24 8, ,77 769,68 706, , , / ,00 8, ,11 900,79 689, , , / ,25 8, , ,20 695, , , / ,81 16, , , , , ,60 2 Quel que soit la qualité de ce riz, il est cédé par l OPAM (l Etat) au prix du riz de grande consommation. 13

19 Source : Bilans céréaliers DNSI-CPS/MA Tableau 3 Importations en milliers de tonnes Riz Blé Mil/Sorgho/Mais Total 2001/02 170,22 61,70 12,56 244, /03 149,00 64,70 46,63 260, /04 125,00 97,80 11,17 233, /05 138,15 97,00 16,02 251, /06 130,36 126,20 14,23 270, /07 152,26 168,85 26,94 348, /08 189,46 86,24 11,92 287, /09 205,00 109,00 4,99 318, /10 140,86 109,41 11,18 261, Le blé Source : Bilans céréaliers DNSI-CPS/MA L offre de blé repose essentiellement sur les importations (94% pendant la période 2005/06 à 2008/09), la production nationale ayant évolué en dents de scies au cours de la période 2001/2002 à 2008/09. On note une augmentation importante de la production nationale en 2009/10, quand la part de la production nationale a atteint 13%, suite à l initiative blé et aux investissements dans la production par les transformateurs industriels, notamment les Moulins du Sahel et le GDCM en plus des Grands Moulins du Mali.Ces nouveaux investissements ouvrent de bonnes perspectives pour la production locale de blé qui, selon les spécialistes, devient de plus en plus compétitive par rapport à l importation Le stockage Stockage paysan Le stockage au niveau des producteurs est de loin le plus important, mais les volumes exacts et leurs fluctuations sont mal connues. Cette pratique de stockage devrait s amplifier avec le développement progressif de la commercialisation d autres produits alternatifs aux ventes précoces de céréales (pastèques, noix de karité, sésame ) Stockage communautaire Le stockage communautaire comprend les banques de céréales et d autres formes de stockages collectifs, tels que les greniers villageois, le crédit pour le stockage villageois ou la commercialisation en groupe. Ces formes de stockage ont été promues dans la plupart des cas par les ONG, les bailleurs de fonds et tout récemment par l Etat à travers le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) pour aider les producteurs à mieux commercialiser leur production à la récolte et à disposer de céréales à de meilleurs prix dans le cadre de son approvisionnement pendant la soudure. Malheureusement, ce type de stockage peine à se développer sans les appuis constants des ONG, des bailleurs de fonds et de l Etat. La durabilité financière des modèles actuels de ce type de stockage (et surtout son imposition obligatoire dans toutes les communes) semble donc être problématique. 14

20 Stockage des commerçants Des études ont montré que malgré l accroissement des capacités de stockage des privés au lendemain de la libéralisation, avec le rachat des magasins de la SOMIEX, les volumes stockés par ceux-ci, notamment en ce qui concerne les céréales sèches, n ont pas augmenté. En effet, les commerçants préfèrent les rotations rapides au stockage de longue durée. Une raison évoquée par les commerçants qui fait qu ils optent pour la rotation rapide et non le stockage à moyen ou long terme est la faiblesse des moyens financiers (OMA, 1998). Mais des études ont aussi montré que cette rotation rapide des stocks correspond à une stratégie de réduction des risques des pertes physiques liés au stockage, aux variations des prix (y compris les variations imprévisibles liées à l imposition des interdictions à l exportation), et aux coûts financiers dans les cas fréquents de crédits informels. Les commerçants ne font recours au stockage de moyen ou long terme que lorsqu ils sont installés dans un endroit enclavé d où le transport vers les zones d approvisionnement est très difficile pendant la saison pluvieuse ou s ils obtiennent des contrats de fourniture de céréales pour le compte des institutions ou d autres grossistes. Il faut noter que dans la mesure où l imprévisibilité des interventions de l Etat découragent le stockage à long terme par les commerçants, soit l obligation de faire ce stockage et les coûts y afférents sont transférés aux autres acteurs dans le système (notamment l OPAM) soit le volume total de stockage dans le système est réduit, rendant ainsi les prix plus instables Acteurs institutionnels Le stockage des céréales à grande échelle est fait par les institutions de l Etat. Celles-ci disposent de 78% des tonnes de capacités de stockage «formel» du pays et de structures adéquates de traitement et de suivi des stocks. Cela résulte du fait que l Etat détenait le monopole du commerce des céréales, via l OPAM, de 1960 jusqu à l année de la libéralisation totale du marché, c'est-à-dire L OPAM L OPAM est le premier agent stockeur, avec une capacité de stockage de tonnes, repartie sur l ensemble du pays, et dispose d un service spécialisé dans le suivi et le traitement des stocks. L activité de stockage de l OPAM repose sur la gestion du Stock National de Sécurité (SNS). Depuis la grande crise de 2004/2005, l OPAM intègre aussi le Stock d Intervention de l Etat (SIE). Le SNS qui est conjointement financé par l Etat et par les donateurs est conçu pour permettre au pays de disposer d une quantité de céréales nécessaire en vue de faire face à d éventuelles crises alimentaires en attendant l arrivée des importations ou aides éventuelles de l extérieure du pays. Ce stock, qui correspond à un niveau plafond de tonnes physiques et un montant financier correspondant à tonnes de céréales sèches, est soumis à un code de gestion accepté par toutes les parties prenantes. Le SIE chiffre à à tonnes de céréales, dont tonnes de riz Le PAM et les ONGs Le PAM et beaucoup d Organisations Non Gouvernementales (ONG) procèdent aux achats et au stockage de produits alimentaires ou de céréales. Cependant, les stocks disponibles, au niveau de la plupart de ces organismes, sont très mal maîtrisés par l Etat. Le volume annuel d achats moyen de ces institutions de 2005 à 2009 est estimé à tonnes, mais le volume et sa composition varient beaucoup d une année à l autre. Les quantités achetées et stockées sont surtout destinées à 15

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