Notions de Compatibilité Electro Magnétique (CEM)

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Notions de Compatibilité Electro Magnétique (CEM)"

Transcription

1 Notions de Compatibilité Electro Magnétique (CEM) (Conformité Européenne) Jean Louis Boizard Maître de conférences, IUFM Midi Pyrénées- Toulouse II Notions_cem_v1.2 1

2 Sommaire 1) Introduction 4 1.1) Préambule 4 1.2) Un peu d histoire 4 1.3) Les directives 89/336/CEE et 2004/108/CEE ) La directive CEM : Exigences ) Vocabulaire spécifique à la directive CEM ) Directive CEM : Domaines d exclusion ) Directive CEM : la déclaration de conformité ) Directive CEM : le marquage CE 7 1.4) Lois générales, unités et outils mathématiques utilisés en CEM ) Loi de Biot et Savart ) Loi de Faraday/ Loi de Lenz ) Loi d Ampère ) Théorème de Gauss ) Les équations de Maxwell ) Quelques rappels sur les ondes électromagnétiques ) La transformée de Fourier ) Les unités utilisées en CEM 14 2) Généralités ) Emissivité et immunité ) Les perturbations ) Généralités et classification ) Exemples de perturbations électro magnétiques 17 3) Les modes de couplage et leurs solutions ) Couplages en mode conduit ) Mode commun ou par impédance commune ) Mode différentiel ) Cas des alimentations secteur ) Couplage «carte à châssis» ) Couplages par rayonnement ) Couplages en champ proche ) Couplage en champ lointain 29 4) Les moyens d essai ) Les chambres anéchoïques ) Les cages de Faraday ) Chambres réverbérantes à brassage de modes (CRBM) ) L analyseur de spectre ) Quelques antennes utilisées en CEM ) Les sondes isotropiques ) Les RSIL (Réseaux Stabilisateurs d Impédance de ligne) ) Tests d immunité aux décharges électrostatiques (Norme CEI ) 35 2

3 4.9) Tests de transitoires électriques rapides en salve (TERS) ) Tests d immunité aux champs électromagnétiques 36 5) La CEM dans la conception des équipements électroniques ) Conception des circuits imprimés ) Les choix technologiques ) Les familles de circuits intégrés numériques ) Le choix des composants passifs ) La conception et le câblage des équipements (coffrets et baies) 40 6) Les outils de simulation ) Perturbations basse fréquence ) Perturbations haute fréquence ) Intégrité et rayonnement des torons de câbles 42 7) La certification des équipements 43 8) Bibliographie 44 9) Annexes 45 3

4 1) Introduction Note à l attention du lecteur : les figures présentées dans ce document ont été pour la plupart extraites des ouvrages cités dans le paragraphe 9 «Bibliographie». 1.1) Préambule L intégration de l électronique dans la vie quotidienne s est accompagnée de phénomènes parasites -les perturbations électromagnétiques- inhérents à l utilisation du courant électrique. On appelle «perturbation électromagnétique» tout phénomène électromagnétique susceptible de dégrader les performances d un dispositif, d un équipement ou d un système. Ces perturbations peuvent être un bruit électromagnétique, un signal non désiré ou une modification du milieu de propagation. On peut définir la CEM comme l aptitude d un appareil à fonctionner normalement dans un environnement électromagnétique donné, sans produire lui-même des perturbations intolérables pour les appareils qui se trouvent dans cet environnement. On peut distinguer : - La CEM intra-système (propre aux perturbations émises à l intérieur d un équipement). - La CEM inter-système (influence de l équipement sur l environnement et inversement). Dans le premier cas, le concepteur s intéressera aux fonctions que l appareil doit réaliser et plus particulièrement aux problèmes d auto-perturbations rencontrés lors du fonctionnement normal. Dans le second cas, le même équipement devra réaliser ses fonctions dans un environnement d installation déterminé. 1.2) Un peu d histoire Le début des années 30 voit l apparition des communications radio et avec elles un certain nombre de problèmes d interférences radio (dus aux moteurs électriques etc.) : Création du CISPR (Comité International Spécial des Perturbations Radioélectriques) par la CEI (Commission Electrotechnique Internationale) qui développe des normes pour éviter les interférences. - Durant la deuxième guerre mondiale, l utilisation d appareils électroniques (radio, navigation, radar) s est accélérée. Beaucoup de cas d interférences entre radios et systèmes de navigation aérienne sont constatés. - Le CISPR continue son activité en produisant plusieurs publications techniques présentant des techniques de mesure des perturbations et 4

5 recommandant des valeurs limites d émissions. Plusieurs pays européens ont adopté ces valeurs limites recommandées par le CISPR. - L augmentation la plus significative des problèmes d interférences est apparue avec l invention des composants électroniques à haute densité, tels que le transistor bipolaire dans les années 1950, le circuit intégré dans les années 1960, et les puces à microprocesseur dans les années Par ailleurs, le spectre fréquentiel utilisé devient beaucoup plus large afin de subvenir aux besoins de plus en plus croissants de transmission d informations. - Due à la sensibilité de plus en plus accrue des circuits électroniques, l American Federal Communications Commission (FCC) a publié en 1979 des normes limitant les émissions électromagnétiques de tous les appareils électroniques. Les valeurs limites définies par la FCC correspondent dans l ensemble à celles recommandées par le CISPR. 1.3) Les directives 89/336/CEE et 2004/108/CEE Pour faire face aux problèmes évoqués précédemment, l Europe a mis en place la directive 89/336/CEE puis la directive 2004/108/CEE qui abroge la précédente. La première, transposée en droit français et applicable depuis 1989, est obligatoire depuis le 1er janvier Son domaine d application concerne tout équipement électrique ou électronique, même pour une fabrication unitaire. Il en est de même pour les matériels d occasion reconfigurés. Ces directives imposent le respect d exigences essentielles d ordre technique aux états membres de l Union Européenne. Elles imposent les contrôles à faire sur un produit, avant sa mise sur le marché, sans préciser les modalités techniques relevant elles de normes. Elles doivent supprimer les entraves aux échanges à l intérieur de l Union Européenne ) La directive CEM : Exigences Les exigences essentielles de la directive CEM sont rédigées en termes d objectifs qualitatifs : - Les perturbations générées doivent être limitées à un niveau permettant aux systèmes de radio et de télécommunication, ainsi qu aux autres appareils, de fonctionner conformément à leur destination. - Les appareils doivent avoir un niveau adéquat d immunité intrinsèque contre les perturbations électromagnétiques leur permettant de fonctionner conformément à leur destination ) Vocabulaire spécifique à la directive CEM 5

6 Appareil : on entend par «appareil» un produit fini contenant des composants électriques et/ou électroniques, destiné à être mis sur le marché et à destination de l utilisateur final. L appareil permet l obtention d une fonction directe et doit être marqué CE. Système : Ensemble d appareils conçus et fabriqués pour être associés entre eux afin de remplir une tâche déterminée, et mis sur le marché comme une seule entité et à destination de l utilisateur final. Installation : Association de plusieurs appareils ou systèmes mis en place dans un lieu donné, et pour un but donné, mais qui ne sont pas destinés à être mis sur le marché en une seule entité. Chaque élément constitutif d une installation doit être CE. Composant : Ce mot ne doit pas être pris au sens traditionnel de l électronique, mais au sens de sous-ensemble ou de constituant. Lorsque le composant est destiné à être intégré dans un appareil, le composant n est pas soumis aux dispositions de la directive. Exemple : la carte alimentation d un ordinateur destiné à un assembleur n est pas soumise au marquage CE, c est l ordinateur complet qui doit être CE. Cependant si le composant délivre une fonction directe, il est assimilable à un appareil et doit donc se conformer aux prescriptions de la directive ) Directive CEM : Domaines d exclusion Outre les composants élémentaires ou plus complexes, certains appareils ne sont pas concernés par la directive : Les appareils destinés aux radioamateurs s ils ne sont pas dans le commerce. Ils sont toutefois directement concernés par les phénomènes électromagnétiques (occupation du spectre). Les produits concernés par une directive spécifique d application obligatoire lorsque celle-ci prend en compte une partie spécifique de la CEM (appareils médicaux par exemple), l exclusion ne portant que sur celle-ci seulement. Autres exemples : les câbles, système de câblage et accessoires, le matériel ne comportant que des charges résistives sans dispositif de coupure automatique tel que les thermostats ou les ventilateurs, les piles et accumulateurs ) Directive CEM : la déclaration de conformité La déclaration de conformité, obligatoire pour la mise sur le marché européen, doit contenir les éléments suivants : - Description de l appareil visé. - Références des directives concernées. 6

7 - Références des normes harmonisées par rapport auxquelles la conformité a été évaluée. - Identification du signataire ayant reçu pouvoir pour engager le fabricant ou son mandataire. - Le cas échéant, les références de l attestation CE de type ou du rapport technique délivré respectivement par l organisme notifié ou compétent ) Directive CEM : le marquage CE Il signifie «Conformité Européenne» et est le signe distinctif de la conformité du produit aux diverses directives qui lui sont applicables. Le fabricant ou le mandataire a la responsabilité de la conformité de son produit aux directives. Il doit rédiger une Déclaration de Conformité. 1.4) Lois générales, unités et outils mathématiques utilisés en CEM Bien que d aspect complexe, la CEM respecte les lois de la physique connues des électroniciens. Nous donnons ci-dessous les lois les plus utilisées ) Loi de Biot et Savart Un élément dl d un circuit filiforme parcouru par un courant d intensité I génère en un point M distant de r un champ magnétique db défini par la relation ci-dessous : db µ Id r 3 4 r 0 = π Dans laquelle I est en ampère, r et l en mètres et B en Tesla (1 Tesla = Gauss. A Paris le champ magnétique terrestre vaut 0,5 Gauss) µ 0 est la perméabilité du vide (µ 0 = 4π10-7 Hm -1 ). Conséquences : a) Un conducteur de type «boucle» parcouru par un courant i variable (l effet est nul en continu) peut, via le champ magnétique B qu il crée, perturber d autres conducteurs placés à proximité. b) Un conducteur de type «brin» (antenne) alimenté par une source de tension variable (effet nul en continu) génère un champ électromagnétique pouvant perturber les conducteurs placés à proximité. 7

8 Fig. 1.a : génération d un champ B et Fig.1.b : phénomène d antenne c) Un conducteur placé dans un champ magnétique B ou électrique E variables devient respectivement le siège d un courant i ou d une ddp v induits. Fig. 2 : Phénomènes de couplage 1.4.2) Loi de Faraday/ Loi de Lenz Quand le flux Φ du champ magnétique à travers un circuit conducteur fermé varie dans le temps, il apparaît dans le circuit une f.e.m. d induction e telle que: dφ e = dt Fig. 3 : Illustration de la loi de Lenz Conséquences : Une excitation magnétique variable perturbatrice H induira dans les boucles qu elle traverse, une tension parasite u telle que : u = µ 0. S.dH/dt. Où S est la surface de la boucle. 8

9 1.4.3) Loi d Ampère (loi de Biot et Savart appliquée à une boucle fermée Γ quelconque) En régime quasi-permanent ou permanent (on considère comme négligeable le temps de propagation des ondes électromagnétiques devant la période du signal), dans le vide, le théorème d'ampère énonce que la circulation le long d'un circuit fermé du champ magnétique engendré par une distribution de courant est égale à la somme algébrique des courants qui traversent la surface définie par le circuit orienté, multipliée par la perméabilité du vide μ0. où : représente l'intégrale curviligne sur le contour fermé τ, est l'induction magnétique, est l'élément infinitésimal de déplacement le long du contour τ, μ 0 est la perméabilité du vide, est la somme algébrique des intensités des courants enlacés par le contour τ ) Théorème de Gauss Le flux Φ du champ électrique E à travers une surface fermée S est proportionnel à la somme des charges Q int qui sont à l'intérieur de cette surface divisée par la permittivité du vide ε 0 (nota : µ 0 et ε 0 sont reliés par la relation μ 0 ε 0 c ²=1 où c est la vitesse de la lumière) ) Les équations de Maxwell Les résultats précédents obtenus initialement en régime stationnaire, c'est-à-dire indépendant du temps, ont été généralisés en 1861 par Maxwell au cas des régimes variables (dépendants du temps). Ces équations permettent de décrire les évolutions spatio-temporelles des composantes (Ex, Ey, Ez) du champ électrique et les composantes (Bx, By, Bz) du champ magnétique dans un milieu isotrope parfait du point de vue électrique et magnétique en les reliant à leurs sources : densité de charge ρ et densité de courant de conduction j. 9

10 div E = ρ / εo rot E = -db/dt div B = 0. rot B =μo * j + μo * εo * de/dt => théorème de Gauss => relation de Maxwell-Faraday => conservation du flux magnétique => relation de Maxwell-Ampère Les dérivées sont partielles, les grandeurs physiques mises en jeu étant dépendantes de l'espace et du temps. Conséquences : En considérant un même milieu homogène, ces équations admettent des solutions qui régissent la propagation des champs électrique et magnétique. Les champs E et B s'entretiennent mutuellement, mais l'équilibre énergétique entre eux ne s'opère qu'à une certaine distance de la source (qui peut être un champ électrique ou magnétique). On distingue alors deux zones : - La zone dite de «champ proche» - La zone dite de «champ lointain» La zone de champ proche correspond aux phénomènes cités dans les chapitres précédents et est prépondérante dans l étude des couplages par diaphonie capacitive et inductive. La zone de champ lointain est prépondérante dans l étude des couplages de type «champ à fil» et champ à boucle» ) Quelques rappels sur les ondes électromagnétiques ) Champ électromagnétique généré par une antenne boucle Dans le cas d une boucle (basse impédance) parcourue par un courant variable i et en champ proche E varie en 1/r 2, H en 1/r 3 et l impédance Z varie en r. En conséquence, à faible distance, la boucle rayonne essentiellement en champ H. 10

11 Fig.4 : Champ électromagnétique rayonné dans le vide par une boucle en fonction de la distance r dans une direction perpendiculaire à la normale de la boucle ) Champ électromagnétique généré par une antenne fouet Dans le cas d un dipôle (haute impédance) excité par une tension élevée v et en champ proche, E varie en 1/r 3, H en 1/r 2 et l impédance Z varie en 1/r. En conséquence, à faible distance, la boucle rayonne essentiellement en champ E. Fig.5 : Champ électromagnétique rayonné dans le vide par un fil court en fonction de la distance r dans une direction perpendiculaire au fil. 11

12 Dans les deux modes (antenne boucle ou antenne fouet) en champ lointain les champs E et H décroissent en 1/r et tendent vers un rapport constant Z 0 : E/H=377 Ω (impédance du vide Z 0 = (µ 0 /ε 0 ) 1/2 ). Champ électrique rayonné E à une distance d en champ lointain pour une puissance d émission P : E(V/m) = d -1.(30.P.G) 1/2 Avec P en watt, d en mètre, G gain numérique de l antenne (non ramené en db). Pour un doublet G vaut 1, pour une parabole classique G vaut Conséquences : Un champ électrique variable se réfléchissant sur un conducteur y induit un courant. Le condensateur entre les extrémités du conducteur permet sa circulation (phénomène très peu sensible aux basses fréquences). Fig.6 : Effet du champ électrique sur un conducteur Fig.7 : Courant collecté par un conducteur en fonction du champ électrique reçu 12

13 1.4.7) La transformée de Fourier La transformée de Fourier F est une opération qui transforme une fonction f(t) intégrable sur {R} en une autre fonction, décrivant le spectre fréquentiel de cette dernière. La transformée de Fourier de f(t) est la fonction F (f) donnée par la formule: Avec t en secondes et ν la fréquence (en s 1 ). Conséquences : Tous les signaux temporels ont une représentation spectrale (énergie fonction de la fréquence) et les fréquences seront d autant plus élevées que les signaux auront des dv/dt élevés (variations temporelles). Ils seront donc générateurs de signaux parasites potentiellement perturbateurs. Fig.8 : Effets de la commutation dans les circuits numériques Fig.9 : Pics de courant lors des commutations d un circuit CMOS 13

14 1.4.8) Les unités utilisées en CEM : Fig.10 : influence du di/dt Le dbm : Le dbm exprime le rapport entre la puissance Px du signal x considéré et le milliwatt (mw) qui est la référence : X (dbm) = 10 log 10 (Px/ 10-3 ) Ainsi un signal de puissance 1 Watt vaudra 30 dbm et 1 µw correspondra à -30 dbm. Le dbµv : Il exprime le rapport entre la ddp Vx d un signal x chargé par une résistance de 50 Ω et le µv qui sert de référence : X (dbµv) = 20 log 10 (Vx/ 10-6 ) 2) Généralités 2.1) émissivité et immunité Fig.11 : Les valeurs de référence en CEM Emissivité : Ce terme est employé pour évaluer le pouvoir perturbateur d un appareil Perturbations générées par un appareil : Perturbations conduites (câbles, supports, ) Perturbations rayonnées (sous forme d onde électromagnétique) 14

15 Immunité : On parle d immunité pour caractériser le niveau de protection intrinsèque d un système vis-à-vis des perturbations externes. Immunité contre : Les perturbations conduites Les perturbations rayonnées 2.2) Les perturbations 2.2.1) Généralités et classification Fig.12 : Les trois acteurs de la CEM Les Perturbations électromagnétiques (EMI : Electro Magnetic Interference) peuvent être d origine naturelle : - Atmosphériques (foudre) - Solaires - Décharges électrostatiques (DES) - (ESD : Electro Static Discharge) - Bruit galactique Ou artificielle : - Télécommunications (antennes) - Fours micro ondes - Coexistence de courants forts et de courants faibles - Commutation industrielle (relais électro mécaniques, alimentations à découpage, ) - Distances entre équipements et entre éléments de + en + faibles (miniaturisation) - Variations de tension rapides - Micro coupures secteur 15

16 - Moteur à explosion - On a cependant tendance à classer les perturbations en fonction de leur type plutôt que de leur nature, par exemple basse ou haute fréquence, transitoires ou entretenues. La figure ci-dessous illustre ce classement. Fig.13 : Classification des perturbations Les perturbations conduites utilisent comme vecteur les matériaux conducteurs : Lignes de données Câbles d alimentation Réseau de terre déficient Les perturbations rayonnées sont transmises par une onde électromagnétique et utilisent comme support les milieux diélectriques : Le plastique Le bois L air SOURCES VICTIMES Émetteurs radio-fréquence Lampes à arc Soudage HF Allumage automobile Relais, contacteurs 16 Électronique analogique bas niveau Récepteur radio-fréquence Électronique analogique et numérique Électronique analogique et numérique Récepteurs radio-fréquences, toutes les électroniques Toutes les électroniques Électronique numérique, alim. à Électronique analogique découpage, Fig.14 : Exemple de sources de perturbations et leurs victimes :

17 2.2.2) Exemples de perturbations électro magnétiques ) La foudre Quand la foudre tombe quelque part, le courant produit un important champ magnétique impulsionnel qui vient se coupler avec tous les conducteurs environnants. Modélisation de la foudre à partir de deux exponentielles : I=I0 (e -t/τ1 -e -t/ τ2 ) Sur cette base, 90% des surtensions peuvent être modélisées à partir des 3 ondes de courant typiques ci-dessous : Fig.15 : modélisation de la foudre ) Les décharges électrostatiques Il s'agit d'une «source» parasite naturelle très répandue. Le mécanisme est le suivant : le corps d'un être humain est chargé par effet tribo-électrique, les charges accumulées se déchargent brutalement quand une opportunité se présente : c'est la décharge électrostatique (DES ou ESD en anglais). Les conséquences possibles pour un matériel électronique «victime» sont : la destruction d'un composant (en fabrication, en utilisation ou en maintenance), des dysfonctionnements («plantages», pertes de données), 17

18 des phénomènes analogiques transitoires, Le phénomène «décharge électrostatique d'origine humaine» est modélisé, dans la normalisation, par : un générateur d'impulsion, modèle électrique du corps humain, constitué d'un circuit «capacité + résistance», en série ; la plupart des normes font appel à un condensateur de 150 pf se déchargeant dans une résistance de 330 Ω ; ce modèle, trop grossier pour décrire intégralement l'impulsion, est complété par des caractéristiques temporelles (majorant du temps de montée, nombre et taux de répétition des impulsions, etc.) un modèle géométrique d'un doigt humain, servant d'électrode de sortie au générateur, accompagné d'un scénario de couplage (contact direct, couplage inductif représentant un contact sur un objet proche, etc. un niveau de sévérité, pouvant être la tension de charge initiale du condensateur, ou la valeur crête de l'impulsion (le générateur étant connecté sur une charge résistive de référence), variable selon le degré de précautions contre les décharges électrostatiques qu'il est raisonnable d'attendre des humains qui se trouvent à proximité. Fig.16 : Transfert d énergie statique entre une personne et un objet. 18

19 Fig.17 : Quelques ordres de grandeur en DES ) Les transitoires électriques rapides en salves (TERS) Ils sont le plus souvent générés par l ouverture d un relais ou d un contacteur alimentant une charge inductive (rafale d impulsions). L énergie à dissiper est faible, mais la largeur du spectre peut s étendre au delà de 100 MHz. Le pouvoir perturbateur lié à ce phénomène est important : en numérique, le parasite peut être interprété comme un signal, ou même induire un problème de «latch-up» (mise en conduction des transistors des étages de sortie des portes logiques provoquant un court-circuit sur les lignes d alimentation). Fig.18 : Modélisation des TERS ) Commutations courants faibles et courants forts Elles surviennent respectivement dans les circuits numériques et alimentations à découpage. Les fronts montants et descendants des signaux génèrent des harmoniques d autant plus élevés qu ils sont brefs. Les amplitudes sont d autant plus importantes que les énergies commutées mises en jeu le sont. 19

20 A U t) = + A 2 Représentation spectrale de U(t) : sin( nπ / 2) sin( nπτ / T0 ) cos( nω t) ( nπ / 2) ( nπτ / T ) ( 0 n= 1 0 Fig.19 : Spectre d un signal périodique et influence des commutations 3) Les modes de couplages et leurs solutions Les couplages sont des chemins de propagation par lesquels les sources de perturbations entrent en contact avec les équipements victimes. Il existe principalement six modes de couplage, deux en mode conduit et quatre en mode rayonné (deux en champ proche et deux en champ lointain). 20

21 Fig.20 : Bilan des différents couplages En mode conduit : Le couplage par impédance commune. Le couplage «carte à châssis». En mode rayonné en champ proche (basse fréquence): Le couplage par diaphonie inductive. Le couplage par diaphonie capacitive. En mode rayonné en champ lointain (haute fréquence): Le couplage champ à câble. Le couplage champ à boucle. 3.1) Couplages en mode conduit 3.1.1) Mode commun ou par impédance commune L impédance d un conducteur n étant jamais nulle, tout courant y circulant génère donc aux bornes de ce conducteur une tension U = Z. I. Ce phénomène est particulièrement sévère pour les circuits bas niveaux (mesure) ou rapides (radio). Fig.21 : Principe du couplage par impédance commune et mesure de I MC 21

22 Les tensions de mode commun se développent entre les fils de liaisons (alimentations, signaux) et la référence de potentiel : masses des appareils, fil de protection équipotentielle. La tension de mode commun est définie comme étant égale à la valeur moyenne de la d.d.p entre les différents fils et la masse. Le courant de mode commun est égal au courant qui s écoule à la masse, ce courant se partageant entre les différents fils de liaison, dans le même sens sur chacun des fils. Il peut être mesuré par une sonde de courant parcourue par les 2 fils dans le même sens. Remèdes pour diminuer ce couplage : Diminuer Z en mettant plus de cuivre. Circuit imprimé multicouches. Plan de masse. Grille. Diminuer le courant parasite. Alimenter les circuits de puissance en priorité. Découpler les composants à fort di/dt. Séparer l analogique et le numérique ) Mode différentiel Les signaux utiles sont généralement transmis en mode différentiel, appelé aussi mode «série», mode «normal» ou mode «symétrique». Exemple : alimentation, transmission sur 2 fils etc. Fig.22 : Principe du mode différentiel et mesure de I MD La tension de mode différentiel est mesurée entre les 2 fils, elle peut être mesurée avec une sonde différentielle. L étage d entrée des systèmes électroniques comporte souvent un amplificateur différentiel. Le courant de mode différentiel se boucle sur les 2 fils de liaison, il circule en sens opposé sur chacun des fils. Ce courant peut être mesuré au moyen d une sonde de courant parcourue par les 2 fils en sens opposé. Les perturbations généralement constatées dans ce mode, et qui sont plutôt faibles, viennent du déséquilibre de l étage d entrée du récepteur ) Cas des alimentations secteur Pour se prémunir des perturbations conduites véhiculées par les câbles secteur et se rendre conforme aux normes en conduction, on utilise des filtres secteur. L efficacité d un filtre est définie par la perte d insertion ou atténuation qu il provoque. Cette atténuation dépend beaucoup de la disposition des composants de filtrage par rapport aux impédances présentes. 22

23 Fig.23 : Filtre Schaffner 1 phase (ref : FN332) Le principe de base de ce filtre repose sur l emploi d une cellule de type LC montée en filtre passebas, c est à dire qui laisse passer les fréquences basses et coupe les fréquences hautes. La fréquence de coupure est déterminée par la valeur des selfs L et des condensateurs Cx et Cy et est de l ordre de quelques KHz. La perte d insertion (ou atténuation) du filtre est définie par : Atténuation db = 20 Log 10 (U /U) Où U représente la tension parasite atténuée. Précautions de montage : Le filtre doit être monté sur le châssis mécanique, masse de l appareil. Prévoir des épargnes de peinture sous le filtre. Attention aux matériaux traités! Éviter les couplages entre les fils qui arrivent et ceux qui partent. Les filtres secteur ne sont généralement pas réversibles. Attention au montage!!! Plaquer les câbles contre les tôles ) Couplage «carte à châssis» Fig.24 : Montage d un filtre secteur La capacité d'une carte électronique loin de tout conducteur est égale à sa capacité intrinsèque. C'est son aptitude à stocker des charges électriques lorsqu'elle est soumise à un potentiel électrique. Lorsque cette même carte est approchée de parois métalliques (cas de la mise en boîtier), elle va subir leur influence et sa capacité intrinsèque va s'ajouter aux capacités mutuelles existant entre elle et chaque élément métallique de son voisinage. Généralement, la capacité intrinsèque d'une carte est égale à celle d'un disque métallique mince isolé dans l'espace, de diamètre égal à la plus grande dimension de la carte. Elle vaut : 23

24 C I = 4.ε 0. R avec R : rayon du disque Fig.25 : Capacité équivalente d une carte électronique 3.2) Couplages par rayonnement 3.2.1) couplages en champ proche Un signal électrique traversant un conducteur génère autour de celui-ci un champ électrique et un champ magnétique. Les conducteurs voisins baignent dans ces champs et sont à leur tour traversés par un signal électrique induit par le premier. Ces influences sont appelés couplage par diaphonie inductive (influence du champ magnétique) et capacitive (influence du champ électrique). Il est intéressant de séparer l'étude des deux diaphonies pour la compréhension des phénomènes. Cela sous entend que les deux lignes sont courtes devant les longueurs d'onde des signaux qui les traversent. Lorsque cette condition n'est plus valable, les lignes sont considérées comme des lignes de transmission et le calcul de la diaphonie globale devient plus complexe. La figure ci-dessous présente la configuration générale des diaphonies capacitives et inductives dans le cas des basses fréquences (cas où la longueur d'onde est telle que la longueur des câbles < /10). Fig.26 : Modèle électrique d un couplage par rayonnement en champ proche ) Couplage par diaphonie inductive 24

25 Un courant i circulant dans un fil génère un champ magnétique autour de celui-ci. Si ce champ est variable, il induit une tension e dans les boucles voisines : e = -M di/dt (loi de Lenz) M est l inductance mutuelle entre les deux circuits et di/dt la vitesse de variation du courant, donc du champ. Cette inductance M est un artifice qui permet d éviter l introduction des notions de champ magnétique. Fig.27 : Modèle électrique d un couplage par diaphonie inductive Fig.28 : Effets de la diaphonie inductive de Mode Différentiel La tension induite U est égale à : u =- Ldi/dt ou en régime harmonique U= 2π.F.L.I Avec : F fréquence du courant source L mutuelle inductance I courant source de perturbation di/dt vitesse de variation du courant 25

26 La diaphonie est nulle en continu et reste faible jusqu à des fréquences de quelques KHz. Elle n est gênante que pour les signaux à bas niveaux proches de conducteurs transportant des courants rapidement variables. Remèdes Diminuer la mutuelle inductance en éloignant le fil perturbé du fil perturbateur. Utiliser des paires torsadées (utiles contre la diaphonie en MD uniquement) Câbles plats blindés, de mise en œuvre difficile, efficaces uniquement en HF. Multiplier les conducteurs de la masse. Adapter les impédances terminales des lignes. Câbles en nappe torsadés : alterner signal et masse Fig.29 : Protections des signaux dans un câble en nappe Fig.30 : Effets de la diaphonie inductive de Mode commun C est un des problèmes les plus courant en CEM : les surfaces de boucle sont plus grandes qu en Mode Différentiel par conséquent les effets sont plus significatifs. La diaphonie inductive de MC est générée par les courants de MC circulant sur les câbles perturbateurs. L effet est une tension induite entre un câble victime parallèle et la masse la plus proche. La 26

27 configuration extrême à éviter est le cheminement de câbles voisins avec des conducteurs de retour éloignés. Les courants de MC sont supérieurs en intensité aux signaux utiles en MD. Fig.31 : Couplage par diaphonie inductive en mode commun Remèdes : Diminuer la mutuelle inductance en éloignant le perturbé du perturbateur. Utilisation d anneau de garde relié au 0v autour des pistes sensibles. Éviter les parcours parallèles de câbles sur de longues distances. Mettre le conducteur de retour dans le même câble que le conducteur aller. Diminuer la vitesse de variation du courant. Plaquer les conducteurs victimes et perturbateurs sur la masse. Travailler en basse impédance ) Couplage par diaphonie capacitive Les variations de tension entre un conducteur et son environnement génèrent un champ électrique variable. Celui-ci injecte à son tour un courant, proportionnel aux lignes de champ coupées, dans les conducteurs proches. La diaphonie capacitive est un couplage par champ électrique. La notion de capacité de couplage parasite nous évite de calculer les champs électriques. Cette capacité de couplage nous permet de calculer le courant collecté par un conducteur victime : I=Cdv/dt ou en régime harmonique : I=2πFCV I : courant collecté par la piste victime en A. F : fréquence du signal source en Hz. C : capacité de couplage en F. 27

28 V : tension de source coupable. dv/dt : vitesse de variation de la tension coupable Fig.32 : Modèle électrique d un couplage par diaphonie capacitive La diaphonie capacitive est faible aux basses fréquences et nulle en continu. Elle se décompose en deux : Mode Différentiel et Mode Commun. Comme pour la diaphonie inductive de Mode Commun, la diaphonie capacitive de Mode Commun est la plus gênante. Aux fréquences élevées, les diaphonies inductives et capacitives sont équivalentes en énergie. Remèdes : C MD = (C 11 -C 12 -C 21 +C 22 )/2 Fig.33 : Diaphonie capacitive de Mode Différentiel Elle perturbe, en BF, surtout les circuits à haute impédance et bas niveaux. Le pire cas de figure est le câble en nappe mal utilisé. Limiter les variations rapides de tension. Diminuer la capacité de couplage entre les deux circuits (éloigner les conducteurs). Un écran conducteur, tresse, feuillard, plastique conducteur, est efficace même aux basses fréquences 28

29 Fig.34 : Exemple de remède à la diaphonie capacitive de mode différentiel Diaphonie capacitive de mode commun : Fig.35 : Diaphonie capacitive de mode commun La diaphonie maximale est voisine de 50%. Dès que l éloignement e des câbles est supérieur à la hauteur h par rapport au plan de masse, la diaphonie dans les cas extrêmes tend vers le rapport : R = (h/e) 2 Remèdes : les mêmes que pour la diaphonie inductive Diminuer la capacité de couplage en éloignant le perturbé du perturbateur. Séparation des câbles bas niveaux des autres dans des goulottes séparées. Éviter les parcours parallèles de câbles sur de longues distances. Mettre le conducteur de retour dans le même câble que le conducteur aller. Diminuer la vitesse de variation du courant ) Couplage en champ lointain ) Couplage champ à fil Un champ électrique E, en se réfléchissant sur un conducteur de longueur L, crée un courant I en surface de ce conducteur. Le condensateur parasite entre les extrémités du conducteur 29

30 permet la circulation du courant. Ce phénomène s appelle aussi «couplage champ à fil» et est très faible aux fréquences basses. Le courant collecté en fonction du champ électrique peut s exprimer de deux manières selon la valeur de L : Si L < C/4F => I = EL 2 F / (2400 Ln (L/2d)) Si L > C/2F => I = 1.25 E/F Avec: L, longueur du fil en m E, champ électrique en V/m F, fréquence du champ E C, célérité de la lumière ( m/s) I, courant parasite en A d, distance source-fil en mètres (m) Remèdes : Pour le réduire on peut diminuer l effet d antenne en rapprochant le câble de la masse, en blindant ou en éloignant le champ électrique perturbateur. Effet réducteur : Plaquer le câble contre un plan de masse conducteur. Fig.36 : Couplage «champ à fil» Blinder les câbles et les coffrets. Filtrer les entrées et sorties par rapport à la masse mécanique. Monter des tores de ferrites sur les câbles collecteurs. Fig.37 : Protection contre les couplages «champ à fil» Nota : La TRP est une Tôle de Référence de Potentiel ) Couplage champ à boucle Un champ magnétique variable traversant une boucle y crée un flux magnétique variable. Ce flux induit une tension électrique aux bornes de cette boucle. 30

31 Fig.38 : Exemple de couplage «champ à boucle» Si la plus grande dimension de la boucle est d < c/4f, alors cette tension sera : - U = µ 0 SdH/dt ou encore U = 2πfµ 0 HS en régime sinusoïdal - U = SEF/48 (E et H étant liés en champ lointain) Si la plus grande dimension de la boucle est d > c/4f alors la loi de Lenz ne s applique plus directement. En effet la tension induite fluctue entre des minima et des maxima qui valent : U # 600eH Avec e : espace entre les conducteurs aller et retour en mètres. Remèdes : diminuer la surface des boucles, utiliser un plan de masse sur les circuits imprimés. se protéger par blindage du champ magnétique perturbateur. regrouper les entrées/sorties du même côté des cartes plutôt que de les répartir sur le périmètre. Fig.39: Effets de la foudre et protections possibles. 4) Les moyens d essai 31

32 Ceux-ci ont pour but de tester un matériel en immunité et en émission dans les modes conduits et rayonnés. Dans ce contexte un certain nombre d instruments ou moyens s avèrent nécessaires parmi lesquels on peut citer : - les dispositifs d environnement (champ libre, cage de Faraday, chambre anéchoïque, chambre à brassage de modes, plateaux tournants, ) - le matériel de mesure (analyseur de spectre, wattmètre HF, RSIL, antennes et mesureurs de champ ) - les générateurs de perturbations (pistolet à DES, pince capacitive, amplificateur de puissance HF, ) 4.1) Les chambres anéchoïques Une chambre anéchoïque est une salle d'expérimentation dont les murs et le plafond sont totalement absorbants aux ondes électromagnétiques et donc ne provoquent aucun écho venant perturber les mesures. On utilise de telles chambres pour mesurer des ondes électromagnétiques dans des conditions de champ direct, c'est-à-dire en l'absence de composantes ayant subi une réverbération sur les parois. Une telle chambre sert notamment à mesurer les perturbations électromagnétiques par rayonnement, d'appareils électroniques. Le revêtement de ces chambres est constitué de mousses chargées en carbone. 4.2) Les cages de Faraday Fig.40 : Chambre anéchoïque Ce sont des enceintes blindées utilisées pour protéger des nuisances électriques et électromagnétiques extérieures ou inversement empêcher un appareillage de polluer son environnement. Une cage de Faraday est souvent utilisée pour effectuer des mesures précises en électromagnétisme. 32

33 Fig.41 : Cage de Faraday 4.3) Chambres réverbérantes à brassage de modes (CRBM) Les chambres réverbérantes à brassage de mode sont constituées d une enceinte blindée dans laquelle se trouve un brasseur (pales en mouvement). Un des intérêts de ce dispositif est de pouvoir générer des champs élevés en injectant des puissances relativement faibles (exploitation des résonances de l enceinte blindée) et de disposer d un milieu statistiquement isotrope exempt d ondes stationnaires (effet du brasseur). 4.4) L analyseur de spectre Fig.42 : CRBM et zone d utilisation en fréquence. Un analyseur de spectre mesure la répartition en fréquence de l énergie d'un signal en analysant chacune des fréquences séparément dans un intervalle prédéfini. La plupart des analyseurs de spectre utilisés en CEM sont dits «à balayage». 33

34 Fig.43 : Synoptique d un analyseur de spectre à balayage 4.5) Quelques antennes utilisées en CEM 4.6) Les sondes isotropiques Fig.44 : Antennes couramment utilisées en CEM Elles sont dédiées à la mesure du champ électromagnétique. La sonde effectue la mesure isotropique du champ électrique, c est-à-dire indépendamment de la direction du rayonnement (sa sensibilité est identique dans toutes les directions). Elles sont caractérisées par leur gamme de fréquence et de mesure (sensibilité). Fig.45 : Sonde isotropique et son mesureur de champ. 34

35 4.7) Les RSIL (Réseaux Stabilisateurs d Impédance de ligne) Le RSIL permet de maintenir l impédance caractéristique d un circuit de mesure stable (typiquement 50 Ω) sur toute la plage de fréquences normative (150 khz-30 MHz). Il permet ainsi une reproductibilité des mesures. La valeur de 50 Ω permet l'adaptation d'impédance des appareils de mesure tels que l'analyseur de spectre ou le wattmètre. Fig.46 : Schéma de principe d un RSIL monophasé et sa courbe d impédance Fig.47 : Configuration de mesure d émission conduite. L équipement sous test est considéré comme un générateur, le RSIL comme une charge. 4.8) Tests d immunité aux décharges électrostatiques (Norme CEI ) Ils concernent les perturbations provoquées par les transferts de charge. En s'approchant d'un appareil, un objet ou une personne chargée d'électricité statique peut provoquer un transfert de charge vers son boîtier ou l'un de ses organes : afficheur, bouton de commande, borne de raccordement. Il s'en suit une surtension d'énergie modérée, mais très rapide, qui peut provoquer des dysfonctionnements, notamment pour les appareils qui traitent de l'information. Les tests sont réalisés grâce à un pistolet électrique qui produit ce phénomène de manière contrôlée. Les décharges peuvent se faire par effluves dans l'air, ou par contact selon le type de boîtier de l'appareil sous test. Selon le niveau de sévérité du test, elles vont de 2 à 8 KV par contact et de 2 à 15 35

36 KV dans l'air. Elles provoquent des surtensions dont le temps de montée est très bref (moins de 1ns). Pour parvenir à une conclusion significative, elles sont répétées de nombreuses fois de manière à attaquer à plusieurs reprises toutes les parties de l'appareil, et en particulier les vis de fixation, les joints d'assemblage et également l'environnement de l'appareil via des plans de couplage. Fig.48 : Pistolet de décharge électrostatique 4.9) Tests de transitoires électriques rapides en salve (TERS) Normes de référence : CEI , , Il s'agit d'injecter sur le câble d'alimentation de l'appareil en test ou sur les câbles de connexion entrée-sortie, des courants représentant les perturbations transitoires d'origine industrielle, des commutations sur le réseau de distribution, l'influence sur les câbles des rayonnements électromagnétiques ou l'effet de la foudre. Pour cela on utilise une pince de couplage, reliée à un générateur de tensions d'essai, composée d'une goulotte d'un mètre montée sur un support isolant et formant avec le câble qui l'emprunte de bout en bout, un condensateur de valeur déterminée. Fig.49 : Générateur de TERS et sa pince de couplage 4.10) Tests d immunité aux champs électromagnétiques Les essais d'immunité rayonnée permettent de garantir le bon fonctionnement des appareils lorsqu ils sont soumis à des champs électromagnétiques. Ces essais étant particulièrement sensibles à 36

37 l environnement, les moyens et les compétences à mettre en œuvre pour réaliser des mesures fiables et reproductibles sont importants. Le milieu ambiant doit être suffisamment propre pour ne pas être gêné par des champs électromagnétiques parasites fortement présents en milieu industriel. Ces essais sont donc réalisés dans des cages anéchoïques ou semi-anéchoïques. Les champs sont générés par différentes antennes suivant les types de champ, les gammes de fréquence et les polarisations voulues (cf. fig. xx ci-dessous). Ces antennes sont alimentées à partir d un générateur vobulé dont le signal passe par un amplificateur de puissance à large bande. Les champs générés sont calibrés à l aide de capteurs isotropiques à large bande. Fig.50 : Disposition typique de test dans une cage semi-anéchoïque. Les mesures se font en deux étapes : 1 - calibrage du champ pour une gamme de fréquences donnée en l'absence d'équipement. 1 - vérification de l'immunité de l'équipement. 5) La CEM dans la conception des équipements électroniques Le coût induit de la CEM dans le processus de développement d un produit est d autant plus élevé que celle-ci est prise en considération tardivement car elle peut remettre fortement en question l architecture et/ou les choix technologiques qui ont été effectués. Par ailleurs «sur-dimensionner» un équipement pour être certain de sa CEM peut s avérer un fiasco économique à cause du surcoût que cela induit. C est dire qu il est capital de la prendre en compte au plus tôt dans la phase de conception et à sa juste valeur. Les chapitres qui suivent donnent quelques pistes possibles. 5.1) la conception des circuits imprimés Les interférences pouvant apparaître sur les cartes électroniques sont essentiellement de deux natures : - celles liées aux pics de courant lors des commutations des circuits logiques - celles liées aux différentes diaphonies inductives et capacitives. La première peut être fortement atténuée en soignant les pistes d alimentation des circuits : on privilégiera des plans d alimentation dans les circuits imprimés multicouches ou bien des alimentations en peigne dans les circuits double face. Dans chaque cas on prendra soin de découpler les circuits intégrés en plaçant des condensateurs (10 nf à 100 nf) entre masse et alimentations au plus près des circuits. Depuis l utilisation généralisée des composants montés en surface (CMS), les condensateurs de découplage sont souvent placés directement sous le circuit intégré coté soudure du circuit imprimé et offrent une meilleure efficacité de découplage. 37

38 Fig.51 : Découplages traversant (gauche) et CMS (droite) Pour le deuxième point il est déjà possible, dans la phase d implantation, de réduire les couplages entre composants dus à leur proximité. Le regroupement des circuits par type : numérique - analogique - puissance, en fonction de leur susceptibilité réduit leurs interférences. D'autre part le tracé des pistes sur un circuit imprimé a une incidence importante sur la susceptibilité d une carte : le même schéma électrique, implanté de différentes manières aura une immunité aux perturbations pouvant varier d un facteur un à plusieurs dizaines. Par exemple on évitera les fils longs, surtout ceux véhiculant des horloges à fréquence élevée (> Mhz) à cause des effets d antenne et ceux véhiculant des signaux analogiques sensibles (faible niveau, étages d entrées à impédance élevée, ). On limitera également si nécessaire le dv/dt (par adjonction de réseau RC ou par programmation du slew rate pour les circuits FPGA). Pour réduire le couplage par diaphonie, on évitera les cheminements des pistes en parallèle sur de grandes longueurs. On évitera également les angles droits (rupture d impédance) dans le tracé des pistes véhiculant des signaux haute fréquence (horloges) et on préfèrera des tracés de piste qui minimisent l impédance de ligne et le rayonnement (tracé à l anglaise) ou la diaphonie (tracé avec plan de masse ou piste de garde). 5.2) Les choix technologiques 5.2.1) les familles de circuits intégrés numériques Fig.52 : Exemple de tracés de pistes Un premier choix renforçant l immunité aux perturbations électromagnétiques conduites d une carte électronique peut être fait en optant, lorsque c est possible, pour des technologies offrant une bonne 38

39 marge de bruit. Plus la marge de bruit sera importante, meilleure sera l immunité. A titre d exemple la figure ci-dessous illustre les marges de bruit respectives pour les technologies TTL-LS et HC- MOS ) Le choix des composants passifs Fig.53 : Marges de bruit de circuits intégrés TTL-LS et HC-MOS Ceux-ci sont utilisés à la périphérie des cartes électroniques, au niveau des entrées-sorties et des alimentations en énergie. Le tableau ci-dessous donne un aperçu de quelques exemples de composants passifs et de leur domaine d utilisation. Types Exemples Applications Parasurtenseur (suppression des surtensions) Composants pour filtrage (atténuation de composantes spectrales en mode conduit) Composants pour blindage (atténuation de composantes spectrales en mode rayonné) Exemple de filtre et protection ESD : Eclateur, parafoudre, limiteur, Varistance, diode Zener, transorb, transil, varistor, Transformateur, inductance, condensateur, filtre Grillage, plan de masse, câble blindé, joint hyperfréquence, doigt de contact Installation, alimentation, contrôle-commande, Circuits électroniques Alimentation, contrôlecommande Transmission d'information, (armoire en site perturbé) Fig.54 : Exemples de composants passifs utilisés en CEM Fig.55 : Protection de lignes : EMIF10-LCD03F3 de ST Microelectronics 39

40 Caractéristiques principales: Atténuation élevée dans la bande des fréquences téléphonie mobile (meilleur que -40 db de 900 MHz à 2 GHz) Faible tension d écrêtage Faible capacité de ligne (30 pf max) convenant pour les interfaces rapides Temps de montée/descente maxi de 6 ns (10% - 90%) Adapté pour les transferts à haut débit Compatible avec les standards : IEC niveau 4 sur les entrées et sorties ±15 kv (décharge dans l air) ± 8 kv (décharge de contact) 5.2.3) la conception et le câblage des équipements (coffrets et baies) Les couplages décrits dans ce document peuvent être limités si les chemins de câblage sont réalisés selon les règles suivantes : Regrouper les câbles par catégorie : les câbles de puissance d un côté, les câbles bas niveau de l autre. Si le nombre de goulottes le permet, les câbles de puissance, d intensité dépassant quelques ampères sous 230 V, et les câbles bas niveau chemineront dans deux goulottes différentes. Sinon, une distance minimale d une vingtaine de centimètres sera à respecter entre les deux catégories. Entre ces deux catégories sera soigneusement évité tout élément commun. Les circuits nécessitant des informations bas niveau auront également leur propre fil de retour (0 volt) pour éviter les couplages par impédance commune. En particulier, la plupart des systèmes de communication par bus nécessitent une paire de fils strictement et exclusivement réservée à l échange des informations. La surface globale d une boucle (distance entre un conducteur et son retour), doit être minimisée. Pour la transmission d informations, l utilisation de lignes torsadées permet de diminuer la susceptibilité aux couplages de mode différentiel. Les câbles de mesures, et de transmissions d informations à faible niveau, doivent être à écran, celui-ci étant relié à la masse en un maximum de points. Les goulottes support du cheminement des câbles doivent être, dans la mesure du possible, des goulottes métalliques. Ces goulottes sont interconnectées entre elles avec un contact électrique correct et interconnectées avec le réseau de masse. Les câbles les plus sensibles, ceux de mesure par exemple, sont placés dans un angle. Ils bénéficient ainsi d une protection accrue contre les rayonnements électromagnétiques. Leur écran, s il existe, est relié régulièrement à la goulotte. Fig.56 : Principe de câblage d un équipement 40

41 6) Les outils de simulation De part la nécessité de prendre en considération la CEM au plus tôt dans le processus de développement d un produit (phase de conception), un certain nombre d outils de simulation ont vu le jour, lesquels sont régulièrement enrichis de fonctionnalités nouvelles. On trouve globalement deux familles de simulateurs : ceux destinés à l analyse de l intégrité du signal lors du routage d une carte (basés sur un moteur de simulation type SPICE par exemple) et ceux basés sur la représentation 3D de l évolution du champ électromagnétique (basé sur la résolution des équations de Maxwell et de Stokes). 6.1) Perturbations basse fréquence Dans ce contexte les logiciels de CAO classiques basés sur une simulation type «circuit» (ex. : ELDO, ADVanceMS, ) permettent d avoir une bonne estimation de l influence des parasites sur le comportement d une carte électronique pour peu que l on dispose de modèles de simulation fiables. Ils permettent également d analyser l intégrité des signaux en prenant en compte la topologie du routage du circuit imprimé (géométrie, couplage, imperfections des composants, ). Pour cela des outils spécifiques extraient, à partir du layout (routage), les paramètres caractéristiques de chaque équipotentielle et de chaque composant (modèle IBIS) et fournissent des modèles de type «circuit» exploitables dans le simulateur (ex : LineSim et BoardSim de la suite HyperLynx). Cette méthode donne de bons résultats mais est limitative dès que les effets de géométrie deviennent prépondérants, soit à cause d'effets liés à la dimension géométrique (effets bi- ou tridimensionnels), soit à cause des effets propagatifs, ou encore lorsqu'apparaissent des effets non linéaires. Fig.57 : Analyse de l intégrité de signaux après routage (doc. Boardsim) 6.2) Perturbations haute fréquence 41

42 Beaucoup de perturbations naturelles (ex. : foudre, DES) ou industrielles (ex. : TERS) présentent des temps de montée/descente très courts et génèrent en conséquence des parasites électromagnétiques dont le spectre peut s étendre à plusieurs dizaines de gigahertz. Les outils cités précédemment ne suffisent plus pour rendre compte des effets propagatifs dans l espace du champ électromagnétique créé par ces perturbations. La recherche de ce champ passe par la connaissance de la topologie, la nature des éléments actifs, passifs et connexions qui constituent le dispositif à étudier. Dans ce contexte les simulateurs mis en œuvre sont basés sur la résolution des équations de Maxwell et de Stokes par des méthodes numériques (différences finies, éléments finis, lignes de transmission, équations intégrales de frontières et des moments). Ces simulateurs prennent également en compte les effets de peau, les pertes dans les diélectriques et permettent d avoir une représentation 3D de l évolution du champ électromagnétique sur une carte électronique en phase de routage par exemple, ce qui permet de modifier la topologie de celle-ci en fonction des performances recherchées. Fig.58 : Exemple de répartition des champs électromagnétiques (en rouge ou sombre les pistes les plus «polluantes») On trouve cependant de plus en plus de logiciels qui associent les différentes fonctionnalités car les problèmes d intégrité de signal et champs rayonnés sont interdépendants et résoudre l un permet bien souvent de résoudre l autre. 6.3) Intégrité et rayonnement des torons de câbles Certains des simulateurs précédemment cités permettent également, moyennant des interfaces, de simuler le rayonnement des câbles ainsi que l intégrité des signaux qui y sont propagés. Ces simulateurs disposent de bibliothèques comportant un grand nombre de variétés de câbles (blindés, 42

43 coaxiaux, torsadés, nappes, ) et prennent en compte la topologie des câblages réalisés (structure des torons). Ex. : CABLEMod de Simlab. 7) La certification des équipements Les perturbations électromagnétiques existent en mode conduit (dans les câbles ou les pistes d un circuit imprimé) ou en mode rayonné dans l air (champ électromagnétique). Ces perturbations se propagent par le biais de phénomènes de couplage étudiés dans ce document. On distinguera donc quatre catégories de tests : - test d immunité en mode conduit - test d immunité en mode rayonné - test d émission en mode conduit - test d émission en mode rayonné. - S agissant des tests d immunité (ou susceptibilité), on plonge l appareil dans un environnement électromagnétique créé par un système d émission d ondes radioélectriques calibrées. Pour éviter les influences électromagnétiques externes (non contrôlées), le site de test est soit une chambre anéchoïque (pour les essais de perturbations rayonnées), soit une cage de Faraday (pour les essais de perturbations conduites). Trois classes sont spécifiées pour définir le degré d immunité à respecter par l appareil sous test : - classe 1 : champ de 1V/m, - classe 2 : 3V/m, - classe 3 : 10V/m. Fig.59 : Exemple de mesure de susceptibilité Pour les tests d'émission, on définit deux classes, en fonction de la distance de protection (c'est à dire la limite à partir de laquelle le champ électromagnétique perturbateur n'a plus d'incidence sur l'environnement): 43

44 - classe A: distance de protection de 30 m, - classe B: distance de protection de 10 m (matériels de grande diffusion). Ces essais se font aussi sur site confiné (chambre anéchoïque, cage de Faraday). Fig.60 : Exemples de gabarits et de mesures 8) Bibliographie : Fig.61 : Principe pour garantir le marquage CE d un système MARDIGUIAN Michel, "Manuel pratique de la compatibilité électromagnétique".2ème édition revue et augmentée. Avril Éditions Hermes. Maîtrise de la CEM : les référentiels Dunod. EAN13 : CHAROY Alain, "Parasites et perturbations des électroniques tome 1 Sources Couplages Effets". Éditions Radio DunodTech. CHAROY Alain, "Parasites et perturbations des électroniques tome 2 Terres Masses Câblages". Éditions Radio DunodTech CHAROY Alain, "Parasites et perturbations des électroniques tome 3 Blindages Filtres Câbles blindés". Éditions Radio DunodTech. CHAROY Alain, "Parasites et perturbations des électroniques tome 4 Alimentation Foudre Remèdes". Éditions Radio DunodTech. CUVILLIER J. "cours de CEM Notions élémentaires" IUT de Nantes.Mars

45 9) Annexes Quelques exemples d utilisation du spectre fréquentiel 45

Champ électromagnétique?

Champ électromagnétique? Qu est-ce qu un Champ électromagnétique? Alain Azoulay Consultant, www.radiocem.com 3 décembre 2013. 1 Définition trouvée à l article 2 de la Directive «champs électromagnétiques» : des champs électriques

Plus en détail

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION

LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION LES CARACTERISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION ) Caractéristiques techniques des supports. L infrastructure d un réseau, la qualité de service offerte,

Plus en détail

Série 77 - Relais statiques modulaires 5A. Caractéristiques. Relais temporisés et relais de contrôle

Série 77 - Relais statiques modulaires 5A. Caractéristiques. Relais temporisés et relais de contrôle Série 77 - Relais statiques modulaires 5A Caractéristiques 77.01.x.xxx.8050 77.01.x.xxx.8051 Relais statiques modulaires, Sortie 1NO 5A Largeur 17.5mm Sortie AC Isolation entre entrée et sortie 5kV (1.2/

Plus en détail

Compatibilité Électromagnétique

Compatibilité Électromagnétique Compatibilité Électromagnétique notions générales et applications à l électronique de puissance Ir. Stéphane COETS 18 mai 2005 Journée d étude en Électronique de Puissance 1 Plan de l exposé La Compatibilité

Plus en détail

Electricité et mise à la terre

Electricité et mise à la terre Electricité et mise à la terre... 2 Le bruit électrique... 2 Les décharges électrostatiques... 2 La mise à la terre du matériel informatique... 3 Le problème des terres multiples... 4 Les perturbations

Plus en détail

Cahier technique n 149

Cahier technique n 149 Collection Technique... Cahier technique n 149 La CEM : la compatibilité électromagnétique J. Delaballe Les Cahiers Techniques constituent une collection d une centaine de titres édités à l intention des

Plus en détail

Décharge électrostatique

Décharge électrostatique Décharge électrostatique F. Rachidi École Polytechnique Fédérale de Lausanne Groupe Compatibilité Électromagnétique Farhad.Rachidi@epfl.ch http://emcwww.epfl.ch 1 Contenu Génération des charges statiques

Plus en détail

Références pour la commande

Références pour la commande avec fonction de détection de défaillance G3PC Détecte les dysfonctionnements des relais statiques utilisés pour la régulation de température des éléments chauffants et émet simultanément des signaux d'alarme.

Plus en détail

Les résistances de point neutre

Les résistances de point neutre Les résistances de point neutre Lorsque l on souhaite limiter fortement le courant dans le neutre du réseau, on utilise une résistance de point neutre. Les risques de résonance parallèle ou série sont

Plus en détail

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1) http://pagesperso-orange.fr/fabrice.sincere

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1) http://pagesperso-orange.fr/fabrice.sincere Module d Electricité 2 ème partie : Electrostatique Fabrice Sincère (version 3.0.1) http://pagesperso-orange.fr/fabrice.sincere 1 Introduction Principaux constituants de la matière : - protons : charge

Plus en détail

Rapport. Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS

Rapport. Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS Rapport Mesures de champ de très basses fréquences à proximité d antennes de stations de base GSM et UMTS A.AZOULAY T.LETERTRE R. DE LACERDA Convention AFSSET / Supélec 2009-1 - 1. Introduction Dans le

Plus en détail

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année Cours d électricité Circuits électriques en courant constant Mathieu Bardoux mathieu.bardoux@univ-littoral.fr IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie 1 re année Objectifs du chapitre

Plus en détail

Eléments constitutifs et synthèse des convertisseurs statiques. Convertisseur statique CVS. K à séquences convenables. Source d'entrée S1

Eléments constitutifs et synthèse des convertisseurs statiques. Convertisseur statique CVS. K à séquences convenables. Source d'entrée S1 1 Introduction Un convertisseur statique est un montage utilisant des interrupteurs à semiconducteurs permettant par une commande convenable de ces derniers de régler un transfert d énergie entre une source

Plus en détail

Approche expérimentale du rayonnement électromagnétique émis par un téléphone portable

Approche expérimentale du rayonnement électromagnétique émis par un téléphone portable Approche expérimentale du rayonnement électromagnétique émis par un téléphone portable RÉSUMÉ U N I O N D E S P R O F E S S E U R S D E P H Y S I Q U E E T D E C H I M I E par Lycée Victor Hugo - 25000

Plus en détail

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS

PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS PRODUIRE DES SIGNAUX 1 : LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES, SUPPORT DE CHOIX POUR TRANSMETTRE DES INFORMATIONS Matériel : Un GBF Un haut-parleur Un microphone avec adaptateur fiche banane Une DEL Une résistance

Plus en détail

08/07/2015 www.crouzet.com

08/07/2015 www.crouzet.com 17,5mm - 1 Sortie statique 0,7A MUS2 Ref 88827004 Multifonction ou monofonction Multigamme (7 gammes commutables) Multitension Bornes à vis ou à ressort Visualisation des états par 1 led (version relais)

Plus en détail

Transmission de données. A) Principaux éléments intervenant dans la transmission

Transmission de données. A) Principaux éléments intervenant dans la transmission Page 1 / 7 A) Principaux éléments intervenant dans la transmission A.1 Equipement voisins Ordinateur ou terminal Ordinateur ou terminal Canal de transmission ETTD ETTD ETTD : Equipement Terminal de Traitement

Plus en détail

WWW.ELCON.SE Multichronomètre SA10 Présentation générale

WWW.ELCON.SE Multichronomètre SA10 Présentation générale WWW.ELCON.SE Multichronomètre SA10 Présentation générale Le SA10 est un appareil portable destiné au test des disjoncteurs moyenne tension et haute tension. Quoiqu il soit conçu pour fonctionner couplé

Plus en détail

Chapitre I La fonction transmission

Chapitre I La fonction transmission Chapitre I La fonction transmission 1. Terminologies 1.1 Mode guidé / non guidé Le signal est le vecteur de l information à transmettre. La transmission s effectue entre un émetteur et un récepteur reliés

Plus en détail

Gestion et entretien des Installations Electriques BT

Gestion et entretien des Installations Electriques BT Durée : 5 jours Gestion et entretien des Installations Electriques BT Réf : (TECH.01) ² Connaître les paramètres d une installation basse tension, apprendre les bonnes méthodes de gestion et entretien

Plus en détail

Chapitre R Recommandations pour l amélioration de la CEM

Chapitre R Recommandations pour l amélioration de la CEM Chapitre R Recommandations pour l amélioration 1 2 3 4 5 Sommaire La distribution BT R2 1.1 Terminologie et définitions R2 1.2 La protection des personnes et la CEM R2 1.3 Les schémas de liaisons à la

Plus en détail

THESE DOCTEUR. Génie Electrique. Maxime MOREAU

THESE DOCTEUR. Génie Electrique. Maxime MOREAU N d ordre : 117 ECOLE CENTRALE DE LILLE THESE présentée en vue d obtenir le grade de DOCTEUR en Génie Electrique par Maxime MOREAU DOCTORAT DELIVRE PAR L ECOLE CENTRALE DE LILLE Modélisation haute fréquence

Plus en détail

M1107 : Initiation à la mesure du signal. T_MesSig

M1107 : Initiation à la mesure du signal. T_MesSig 1/81 M1107 : Initiation à la mesure du signal T_MesSig Frédéric PAYAN IUT Nice Côte d Azur - Département R&T Université de Nice Sophia Antipolis frederic.payan@unice.fr 15 octobre 2014 2/81 Curriculum

Plus en détail

Contribution à la conception par la simulation en électronique de puissance : application à l onduleur basse tension

Contribution à la conception par la simulation en électronique de puissance : application à l onduleur basse tension Contribution à la conception par la simulation en électronique de puissance : application à l onduleur basse tension Cyril BUTTAY CEGELY VALEO 30 novembre 2004 Cyril BUTTAY Contribution à la conception

Plus en détail

Programme-cadre et détail du programme des examens relatifs aux modules des cours de technologie, théorie professionnelle

Programme-cadre et détail du programme des examens relatifs aux modules des cours de technologie, théorie professionnelle Profil des compétences professionnelles Programme-cadre et détail du programme des examens relatifs aux modules des cours de technologie, théorie professionnelle Organisation pratique Détail du programme

Plus en détail

Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs

Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs Acquisition et conditionnement de l information Les capteurs COURS 1. Exemple d une chaîne d acquisition d une information L'acquisition de la grandeur physique est réalisée par un capteur qui traduit

Plus en détail

Recommandations pour la définition des appareils de mesures utilisés en protection cathodique

Recommandations pour la définition des appareils de mesures utilisés en protection cathodique RECOMMANDATION PCRA 008 Janvier 2010 Rev. 0 Commission Protection Cathodique et Revêtements Associés Recommandations pour la définition des appareils de mesures utilisés en protection cathodique AVERTISSEMENT

Plus en détail

Caractéristiques des ondes

Caractéristiques des ondes Caractéristiques des ondes Chapitre Activités 1 Ondes progressives à une dimension (p 38) A Analyse qualitative d une onde b Fin de la Début de la 1 L onde est progressive puisque la perturbation se déplace

Plus en détail

Cahier technique n 187

Cahier technique n 187 Collection Technique... Cahier technique n 187 Coexistence courants forts - courants faibles R. Calvas J. Delaballe Les Cahiers Techniques constituent une collection d une centaine de titres édités à l

Plus en détail

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques

Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Chapitre 1 Régime transitoire dans les systèmes physiques Savoir-faire théoriques (T) : Écrire l équation différentielle associée à un système physique ; Faire apparaître la constante de temps ; Tracer

Plus en détail

0.8 U N /0.5 U N 0.8 U N /0.5 U N 0.8 U N /0.5 U N 0.2 U N /0.1 U N 0.2 U N /0.1 U N 0.2 U N /0.1 U N

0.8 U N /0.5 U N 0.8 U N /0.5 U N 0.8 U N /0.5 U N 0.2 U N /0.1 U N 0.2 U N /0.1 U N 0.2 U N /0.1 U N Série 55 - Relais industriels 7-10 A Caractéristiques 55.12 55.13 55.14 Relais pour usage général avec 2, 3 ou 4 contacts Montage sur circuit imprimé 55.12-2 contacts 10 A 55.13-3 contacts 10 A 55.14-4

Plus en détail

Instruments de mesure

Instruments de mesure Chapitre 9a LES DIFFERENTS TYPES D'INSTRUMENTS DE MESURE Sommaire Le multimètre L'oscilloscope Le fréquencemètre le wattmètre Le cosphimètre Le générateur de fonctions Le traceur de Bodes Les instruments

Plus en détail

Les Conditions aux limites

Les Conditions aux limites Chapitre 5 Les Conditions aux limites Lorsque nous désirons appliquer les équations de base de l EM à des problèmes d exploration géophysique, il est essentiel, pour pouvoir résoudre les équations différentielles,

Plus en détail

CULTe Le samedi 9 février2008 à 15h. Conf 1 : WIFI, les bases

CULTe Le samedi 9 février2008 à 15h. Conf 1 : WIFI, les bases CULTe Le samedi 9 février2008 à 15h Conf 1 : WIFI, les bases 1) Principes de fonctionnement (antennes, fréquences, emetteurs/recepteurs, point d'accés) a) Les grandes classes de fréquences HF, 300 Khz

Plus en détail

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

G.P. DNS02 Septembre 2012. Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction DNS Sujet Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3 Réfraction I. Préliminaires 1. Rappeler la valeur et l'unité de la perméabilité magnétique du vide µ 0. Donner

Plus en détail

Les Mesures Électriques

Les Mesures Électriques Les Mesures Électriques Sommaire 1- La mesure de tension 2- La mesure de courant 3- La mesure de résistance 4- La mesure de puissance en monophasé 5- La mesure de puissance en triphasé 6- La mesure de

Plus en détail

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires

Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Chapitre 2 : Systèmes radio mobiles et concepts cellulaires Systèmes cellulaires Réseaux cellulaires analogiques de 1ère génération : AMPS (USA), NMT(Scandinavie), TACS (RU)... Réseaux numériques de 2ème

Plus en détail

Equipement. électronique

Equipement. électronique MASTER ISIC Les générateurs de fonctions 1 1. Avant-propos C est avec l oscilloscope, le multimètre et l alimentation stabilisée, l appareil le plus répandu en laboratoire. BUT: Fournir des signau électriques

Plus en détail

Neu. Technique d installation / de surveillance. VARIMETER RCM Contrôleur différentiel type B IP 5883

Neu. Technique d installation / de surveillance. VARIMETER RCM Contrôleur différentiel type B IP 5883 Technique d installation / de surveillance VARIMETER RCM Contrôleur différentiel type IP 5883 0249636 X1 A1 X1 i2 11 Alarm 12 Neu IP 5583 N 5018/035 N 5018/030 escription du produit Le contrôleur différentiel

Plus en détail

Enregistrement automatique. des données

Enregistrement automatique. des données Enregistrement automatique des données Chapitre: 6 Page No.: 1 Il n y a que quelques années que l enregistrement manuel de données géotechniques était de coutume. L introduction de l enregistrement automatique

Plus en détail

Centrale de surveillance ALS 04

Centrale de surveillance ALS 04 Centrale de surveillance ALS 04 Notice d'installation et d'utilisation Version 1.0 - B 6 rue Alory 35740 Pacé France Tel : +33 (0) 2 99 60 16 55 Fax : +33 (0) 2 99 60 22 29 www.sodalec.fr - 1 - Notice

Plus en détail

Chapitre1: Concepts fondamentaux

Chapitre1: Concepts fondamentaux Dans ce chapitre, nous présentons un certain nombre de concepts et des notions scientifiques qui seront utilisés dans notre étude. Dans cette partie qui constitue un support théorique pour notre mémoire,

Plus en détail

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction. 7.1.1 Production d un champ magnétique Chapitre 7 Circuits Magnétiques et Inductance 7.1 Introduction 7.1.1 Production d un champ magnétique Si on considère un conducteur cylindrique droit dans lequel circule un courant I (figure 7.1). Ce courant

Plus en détail

Le multiplexage. Sommaire

Le multiplexage. Sommaire Sommaire Table des matières 1- GENERALITES... 2 1-1 Introduction... 2 1-2 Multiplexage... 4 1-3 Transmission numérique... 5 2- LA NUMERATION HEXADECIMALE Base 16... 8 3- ARCHITECTURE ET PROTOCOLE DES RESEAUX...

Plus en détail

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN 21 Résonance Magnétique Nucléaire : RMN Salle de TP de Génie Analytique Ce document résume les principaux aspects de la RMN nécessaires à la réalisation des TP de Génie Analytique de 2ème année d IUT de

Plus en détail

Présentation Module logique Zelio Logic 0 Interface de communication

Présentation Module logique Zelio Logic 0 Interface de communication c 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 + 0 # = Présentation Module logique Zelio Logic 0 Présentation L offre communication de la gamme Zelio Logic est principalement dédiée à la surveillance ou à la télécommande de machines

Plus en détail

Multitension Monofonction. Multitension Multifonction

Multitension Monofonction. Multitension Multifonction Série - Relais temporisés modulaires 16 A SERIE Caractéristiques.01.11 Relais temporisés multifonction et monofonction.01 - Multifonction et multitension.11 - Temporisé à la mise sous tension, multitension

Plus en détail

Varset Direct. Batteries fixes de condensateurs basse tension Coffrets et armoires. Notice d utilisation. Armoire A2

Varset Direct. Batteries fixes de condensateurs basse tension Coffrets et armoires. Notice d utilisation. Armoire A2 Varset Direct Batteries fixes de condensateurs basse tension Coffrets et armoires Notice d utilisation Coffret C1 Coffret C2 Armoire A2 Réception DB110591 Présentation Varset Direct est une batterie fixe

Plus en détail

EMETTEUR ULB. Architectures & circuits. Ecole ULB GDRO ESISAR - Valence 23-27/10/2006. David MARCHALAND STMicroelectronics 26/10/2006

EMETTEUR ULB. Architectures & circuits. Ecole ULB GDRO ESISAR - Valence 23-27/10/2006. David MARCHALAND STMicroelectronics 26/10/2006 EMETTEUR ULB Architectures & circuits David MARCHALAND STMicroelectronics 26/10/2006 Ecole ULB GDRO ESISAR - Valence 23-27/10/2006 Introduction Emergence des applications de type LR-WPAN : Dispositif communicant

Plus en détail

Manipulation N 6 : La Transposition de fréquence : Mélangeur micro-ondes

Manipulation N 6 : La Transposition de fréquence : Mélangeur micro-ondes Manipulation N 6 : La Transposition de fréquence : Mélangeur micro-ondes Avant Propos : Le sujet comporte deux parties : une partie théorique, jalonnée de questions (dans les cadres), qui doit être préparée

Plus en détail

Le transistor bipolaire

Le transistor bipolaire IUT Louis Pasteur Mesures Physiques Electronique Analogique 2ème semestre 3ème partie Damien JACOB 08-09 Le transistor bipolaire I. Description et symboles Effet transistor : effet physique découvert en

Plus en détail

ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012

ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012 ELEC2753 Electrotechnique examen du 11/06/2012 Pour faciliter la correction et la surveillance, merci de répondre aux 3 questions sur des feuilles différentes et d'écrire immédiatement votre nom sur toutes

Plus en détail

Les puissances 4. 4.1. La notion de puissance. 4.1.1. La puissance c est l énergie pendant une seconde CHAPITRE

Les puissances 4. 4.1. La notion de puissance. 4.1.1. La puissance c est l énergie pendant une seconde CHAPITRE 4. LES PUISSANCES LA NOTION DE PUISSANCE 88 CHAPITRE 4 Rien ne se perd, rien ne se crée. Mais alors que consomme un appareil électrique si ce n est les électrons? La puissance pardi. Objectifs de ce chapitre

Plus en détail

Electron S.R.L. - MERLINO - MILAN ITALIE Tel (++ 39 02) 90659200 Fax 90659180 Web www.electron.it, e-mail electron@electron.it

Electron S.R.L. - MERLINO - MILAN ITALIE Tel (++ 39 02) 90659200 Fax 90659180 Web www.electron.it, e-mail electron@electron.it Electron S.R.L. Design Production & Trading of Educational Equipment B3510--II APPLIICATIIONS DE TRANSDUCTEURS A ULTRASONS MANUEL D IINSTRUCTIIONS POUR L ETUDIIANT Electron S.R.L. - MERLINO - MILAN ITALIE

Plus en détail

TRABTECH Power & Signal Quality

TRABTECH Power & Signal Quality Guide d installation TRABTECH Power & Signal Quality Choix et mise en œuvre Parafoudres Basse Tension Nouvelle Gamme 2015 Certifiée conforme EN61643-11 1 Sommaire Parafoudres Type 1, Type 2 et Type 3 Généralité

Plus en détail

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd

UE 503 L3 MIAGE. Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique. A. Belaïd UE 503 L3 MIAGE Initiation Réseau et Programmation Web La couche physique A. Belaïd abelaid@loria.fr http://www.loria.fr/~abelaid/ Année Universitaire 2011/2012 2 Le Modèle OSI La couche physique ou le

Plus en détail

MESURES D UN ENVIRONNEMENT RADIOELECTRIQUE AVEC UN RECEPTEUR CONVENTIONNEL ETALONNE

MESURES D UN ENVIRONNEMENT RADIOELECTRIQUE AVEC UN RECEPTEUR CONVENTIONNEL ETALONNE Jacques Mézan de Malartic / F2MM MESURES D UN ENVIRONNEMENT RADIOELECTRIQUE AVEC UN RECEPTEUR CONVENTIONNEL ETALONNE 1- Objectif des mesures (Page 1) 1-1 Critères de qualité radio 1-2 Principe des mesures

Plus en détail

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques

Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques DERNIÈRE IMPRESSION LE er août 203 à 7:04 Chapitre 2 Les ondes progressives périodiques Table des matières Onde périodique 2 2 Les ondes sinusoïdales 3 3 Les ondes acoustiques 4 3. Les sons audibles.............................

Plus en détail

Les ondes électromagnétiques dans les bâtiments

Les ondes électromagnétiques dans les bâtiments Développement durable en Limousin Mai 2012 Vivre mieux dans un bâtiment avec un air de qualité Fiche n 4 Les ondes électromagnétiques dans les bâtiments www. objectif.blogspot.com www.limousin.developpement-durable.gouv.fr

Plus en détail

Chapitre 2 : communications numériques.

Chapitre 2 : communications numériques. Chapitre 2 : communications numériques. 1) généralités sur les communications numériques. A) production d'un signal numérique : transformation d'un signal analogique en une suite d'éléments binaires notés

Plus en détail

NO-BREAK KS. Système UPS dynamique PRÉSENTATION

NO-BREAK KS. Système UPS dynamique PRÉSENTATION NO-BREAK KS Système UPS dynamique PRÉSENTATION Table des matières Chapitre 1 : Description du système No-Break KS...3 Chapitre 2 : Fonctionnement lorsque le réseau est présent...4 Chapitre 3 : Fonctionnement

Plus en détail

M HAMED EL GADDAB & MONGI SLIM

M HAMED EL GADDAB & MONGI SLIM Sous la direction : M HAMED EL GADDAB & MONGI SLIM Préparation et élaboration : AMOR YOUSSEF Présentation et animation : MAHMOUD EL GAZAH MOHSEN BEN LAMINE AMOR YOUSSEF Année scolaire : 2007-2008 RECUEIL

Plus en détail

Version MOVITRANS 04/2004. Description 1121 3027 / FR

Version MOVITRANS 04/2004. Description 1121 3027 / FR MOVITRANS Version 04/2004 Description 1121 3027 / FR SEW-USOCOME 1 Introduction... 4 1.1 Qu est-ce-que le MOVITRANS?... 4 1.2 Domaines d utilisation du MOVITRANS... 4 1.3 Principe de fonctionnement...

Plus en détail

LCIE Bureau Veritas. Formation 2015. Dans l'intérêt des entreprises et des Hommes

LCIE Bureau Veritas. Formation 2015. Dans l'intérêt des entreprises et des Hommes LCIE Bureau Veritas Formation 2015 Dans l'intérêt des entreprises et des Hommes Une offre globale Le LCIE, filiale de Bureau Veritas, propose une gamme étendue de prestations techniques et de solutions

Plus en détail

T500 DUAlTACH. JAQUET T500 DualTach Instrument de mesure et de surveillance équipé de 2 entrées fréquence TACHYMETRE 2 CANAUX

T500 DUAlTACH. JAQUET T500 DualTach Instrument de mesure et de surveillance équipé de 2 entrées fréquence TACHYMETRE 2 CANAUX 02-09 T500 DUAlTACH JAQUET T500 DualTach Instrument de mesure et de surveillance équipé de 2 entrées fréquence JAQUET T500 DualTach Instrument multi canal de mesure et de surveillance pour applications

Plus en détail

Introduction à l électronique de puissance Synthèse des convertisseurs statiques. Lycée Richelieu TSI 1 Année scolaire 2006-2007 Sébastien GERGADIER

Introduction à l électronique de puissance Synthèse des convertisseurs statiques. Lycée Richelieu TSI 1 Année scolaire 2006-2007 Sébastien GERGADIER Introduction à l électronique de puissance Synthèse des convertisseurs statiques Lycée Richelieu TSI 1 Année scolaire 2006-2007 Sébastien GERGADIER 28 janvier 2007 Table des matières 1 Synthèse des convertisseurs

Plus en détail

Le triac en commutation : Commande des relais statiques : Princ ipe électronique

Le triac en commutation : Commande des relais statiques : Princ ipe électronique LES RELAIS STATIQUES (SOLID STATE RELAY : SSR) Princ ipe électronique Les relais statiques sont des contacteurs qui se ferment électroniquement, par une simple commande en appliquant une tension continue

Plus en détail

Cours 9. Régimes du transistor MOS

Cours 9. Régimes du transistor MOS Cours 9. Régimes du transistor MOS Par Dimitri galayko Unité d enseignement Élec-info pour master ACSI à l UPMC Octobre-décembre 005 Dans ce document le transistor MOS est traité comme un composant électronique.

Plus en détail

2. Couche physique (Couche 1 OSI et TCP/IP)

2. Couche physique (Couche 1 OSI et TCP/IP) 2. Couche physique (Couche 1 OSI et TCP/IP) 2.1 Introduction 2.2 Signal 2.3 Support de transmission 2.4 Adaptation du signal aux supports de transmission 2.5 Accès WAN 2.1 Introduction Introduction Rôle

Plus en détail

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices : Chapitre 02 La lumière des étoiles. I- Lumière monochromatique et lumière polychromatique. )- Expérience de Newton (642 727). 2)- Expérience avec la lumière émise par un Laser. 3)- Radiation et longueur

Plus en détail

2. Garantie En cas de problème ou de question technique, vous pouvez contacter notre hotline au numéro indigo ci-contre :

2. Garantie En cas de problème ou de question technique, vous pouvez contacter notre hotline au numéro indigo ci-contre : 1. Important Prenez le temps de lire ce manuel utilisateur avant d utiliser votre antenne terrestre d intérieur. Ce manuel contient des informations importantes concernant le fonctionnement de votre antenne.

Plus en détail

efelec NOTES D'INFORMATIONS TECHNIQUES LES TESTS DIELECTRIQUES LES ESSAIS DE RIGIDITE ET D'ISOLEMENT

efelec NOTES D'INFORMATIONS TECHNIQUES LES TESTS DIELECTRIQUES LES ESSAIS DE RIGIDITE ET D'ISOLEMENT NOTES D'INFORMATIONS TECHNIQUES LES ESSAIS DE RIGIDITE ET D'ISOLEMENT efelec Parc d'activités du Mandinet - 19, rue des Campanules 77185 -LOGNES - MARNE LA VALLEE Téléphone : 16 (1) 60.17.54.62 Télécopie

Plus en détail

Relais statiques SOLITRON MIDI, Commutation analogique, Multi Fonctions RJ1P

Relais statiques SOLITRON MIDI, Commutation analogique, Multi Fonctions RJ1P Relais statiques SOLITRON MIDI, Commutation analogique, Multi Fonctions RJ1P Relais statique CA Multi fonctions - 5 sélections de modes de fonctionnement: angle de phase, trains d ondes distribuées et

Plus en détail

7200S FRA. Contacteur Statique. Manuel Utilisateur. Contrôle 2 phases

7200S FRA. Contacteur Statique. Manuel Utilisateur. Contrôle 2 phases 7200S Contacteur Statique FRA Contrôle 2 phases Manuel Utilisateur Chapitre 2 2. INSTALLATI Sommaire Page 2.1. Sécurité lors de l installation...............................2-2 2.2. Montage.................................................2-3

Plus en détail

DimNet Gradateurs Numériques Evolués Compulite. CompuDim 2000

DimNet Gradateurs Numériques Evolués Compulite. CompuDim 2000 DimNet Gradateurs Numériques Evolués Compulite La gamme des gradateurs Compulite est conçue autour des technologies les plus récentes et les plus évoluées que ces 20 dernières années ont vu apparaître.

Plus en détail

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information

Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information Chapitre 18 : Transmettre et stocker de l information Connaissances et compétences : - Identifier les éléments d une chaîne de transmission d informations. - Recueillir et exploiter des informations concernant

Plus en détail

LA MESURE INDUSTRIELLE

LA MESURE INDUSTRIELLE E02 LA MESURE INDUSTRIELLE 20 Heures Technicien responsable de la maintenance Approfondir les techniques de mesure; Prendre en compte l aspect métrologie. Connaître les limites et les facteurs d influences

Plus en détail

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE

INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE INTRODUCTION A L ELECTRONIQUE NUMERIQUE ECHANTILLONNAGE ET QUANTIFICATION I. ARCHITECTURE DE L ELECRONIQUE NUMERIQUE Le schéma synoptique ci-dessous décrit les différentes étapes du traitement numérique

Plus en détail

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie Cours d électricité Introduction Mathieu Bardoux mathieu.bardoux@univ-littoral.fr IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie 1 re année Le terme électricité provient du grec ἤλεκτρον

Plus en détail

NPIH800 GENERATION & RESEAUX. PROTECTION de COURANT TERRE

NPIH800 GENERATION & RESEAUX. PROTECTION de COURANT TERRE GENERATION & RESEAUX PROTECTION de COURANT TERRE NPIH800 assure la protection à maximum de courant terre des réseaux électriques de moyenne et haute tension. Ce relais multifonction surveille les défauts

Plus en détail

Centrale d alarme DA996

Centrale d alarme DA996 Centrale d alarme DA996 Référence : 7827 La DA-996 est une centrale d alarme pour 6 circuits indépendants les uns des autres, avec ou sans temporisation, fonctions 24 heures, sirène, alerte et incendie.

Plus en détail

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques

CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques CHAPITRE VIII : Les circuits avec résistances ohmiques VIII. 1 Ce chapitre porte sur les courants et les différences de potentiel dans les circuits. VIII.1 : Les résistances en série et en parallèle On

Plus en détail

TABLEAU DE COMMUNICATION GUIDE INSTALLATEUR

TABLEAU DE COMMUNICATION GUIDE INSTALLATEUR TABLEAU DE COMMUNICATION GUIDE INSTALLATEUR Compatible selon version : GRADE 1 GRADE GRADE GRADE + SAT PRÉCÂBLÉ Conforme au guide UTE C 90-8 et à la norme NF C 15-100 Constitution du produit 1 1 - enveloppe

Plus en détail

Le réseau sans fil "Wi - Fi" (Wireless Fidelity)

Le réseau sans fil Wi - Fi (Wireless Fidelity) Professionnel Page 282 à 291 Accessoires Page 294 TPE / Soho Page 292 à 293 Le réseau sans fil "Wi - Fi" (Wireless Fidelity) Le a été défini par le Groupe de travail WECA (Wireless Ethernet Compatibility

Plus en détail

1.5 COMPOSANTS POUR INSTALLATIONS TELEPHONIQUES, TV/SAT ET CAT.5. Les matières premières. Section 1.5

1.5 COMPOSANTS POUR INSTALLATIONS TELEPHONIQUES, TV/SAT ET CAT.5. Les matières premières. Section 1.5 Section COMPOSANTS POUR INSTALLATIONS TELEPHONIQUES, TV/SAT ET CAT.5 Les matières premières Pour vous donner un produit de qualité, nous choisissons celles qui offrent les meilleures garanties. Série DATATEL

Plus en détail

LYCEE TECHNIQUE PIERRE EMILE MARTIN - 18 026 BOURGES ETUDE D UN TRAITEMENT DE SURFACE

LYCEE TECHNIQUE PIERRE EMILE MARTIN - 18 026 BOURGES ETUDE D UN TRAITEMENT DE SURFACE TP. TET LYCEE TECHNIQUE PIERRE EMILE MARTIN - 18 026 BOURGES GENIE ELECTROTECHNIQUE Durée : 3 heures Tp relais statique 10-11 RELAIS STATIQUE S.T.I. Pré-requis : Laboratoire des systèmes Cours sur les

Plus en détail

Module : propagation sur les lignes

Module : propagation sur les lignes BS2EL - Physique appliquée Module : propagation sur les lignes Diaporama : la propagation sur les lignes Résumé de cours 1- Les supports de la propagation guidée : la ligne 2- Modèle électrique d une ligne

Plus en détail

Manuel d'utilisation de la maquette

Manuel d'utilisation de la maquette Manuel d'utilisation de la maquette PANNEAU SOLAIRE AUTO-PILOTE Enseignement au lycée Article Code Panneau solaire auto-piloté 14740 Document non contractuel L'énergie solaire L'énergie solaire est l'énergie

Plus en détail

Convertisseurs statiques d'énergie électrique

Convertisseurs statiques d'énergie électrique Convertisseurs statiques d'énergie électrique I. Pourquoi des convertisseurs d'énergie électrique? L'énergie électrique utilisée dans l'industrie et chez les particuliers provient principalement du réseau

Plus en détail

TP 7 : oscillateur de torsion

TP 7 : oscillateur de torsion TP 7 : oscillateur de torsion Objectif : étude des oscillations libres et forcées d un pendule de torsion 1 Principe général 1.1 Définition Un pendule de torsion est constitué par un fil large (métallique)

Plus en détail

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES CAPTEURS - CHAINES DE MESURES Pierre BONNET Pierre Bonnet Master GSI - Capteurs Chaînes de Mesures 1 Plan du Cours Propriétés générales des capteurs Notion de mesure Notion de capteur: principes, classes,

Plus en détail

EP 2 339 758 A1 (19) (11) EP 2 339 758 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: 29.06.2011 Bulletin 2011/26

EP 2 339 758 A1 (19) (11) EP 2 339 758 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: 29.06.2011 Bulletin 2011/26 (19) (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN (11) EP 2 339 758 A1 (43) Date de publication: 29.06.2011 Bulletin 2011/26 (21) Numéro de dépôt: 09179459.4 (51) Int Cl.: H04B 1/69 (2011.01) H03K 5/08 (2006.01) H03K

Plus en détail

LE CETIME votre partenaire pour le progrès et l innovation:

LE CETIME votre partenaire pour le progrès et l innovation: 1 www.cetime.ind.tn LE CETIME votre partenaire pour le progrès et l innovation: met à votre disposition des compétences et des moyens techniques pour vous assister dans vos démarches d innovation et d

Plus en détail

DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE. Examen du Tronc Commun sous forme de QCM. Janvier 2012 14 h à 16 h

DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE. Examen du Tronc Commun sous forme de QCM. Janvier 2012 14 h à 16 h ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012 DIPLÔME INTERUNIVERSITAIRE D ECHOGRAPHIE Examen du Tronc Commun sous forme de QCM Janvier 2012 14 h à 16 h Les modalités de contrôle se dérouleront cette année sous forme

Plus en détail

Circuits intégrés micro-ondes

Circuits intégrés micro-ondes Chapitre 7 Circuits intégrés micro-ondes Ce chapitre sert d introduction aux circuits intégrés micro-ondes. On y présentera les éléments de base (résistance, capacitance, inductance), ainsi que les transistors

Plus en détail

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires I ) Ecrire l'expression analytique des signaux représentés sur les figures suivantes à l'aide de signaux particuliers. Dans le cas du signal y(t) trouver

Plus en détail

TP Détection d intrusion Sommaire

TP Détection d intrusion Sommaire TP Détection d intrusion Sommaire Détection d intrusion : fiche professeur... 2 Capteur à infra-rouge et chaîne de mesure... 4 Correction... 14 1 Détection d intrusion : fiche professeur L'activité proposée

Plus en détail

Caractéristiques techniques

Caractéristiques techniques Marque de commande Caractéristiques Possibilité de positionner la tête du détecteur par rotations successives 40 mm, non noyable Fixation rapide Propre à l'emploi jusqu'à SIL 2 selon IEC 61508 Accessoires

Plus en détail

Chapitre 22 : (Cours) Numérisation, transmission, et stockage de l information

Chapitre 22 : (Cours) Numérisation, transmission, et stockage de l information Chapitre 22 : (Cours) Numérisation, transmission, et stockage de l information I. Nature du signal I.1. Définition Un signal est la représentation physique d une information (température, pression, absorbance,

Plus en détail