APPORTS DES EXAMENS SCINTIGRAPHIQUES EN MEDECINE D URGENCE: MISE AU POINT ET AVANCEES RECENTES

Documents pareils
Prise en charge de l embolie pulmonaire

Farzin Beygui Institut de Cardiologie CHU Pitié-Salpêtrière Paris, France. Probability of cardiovascular events. Mortalité CV

Nouvelles caméras CZT cardiaques: une seconde vie pour le thallium 201?

Médecine Nucléaire : PET-scan et imagerie hybride

Cas clinique: Mr A.M A.M A.M. 1940;Resynchro avant-après. Resynchronisation avant et après 12 mois: RX thorax.

Épreuve d effort électrocardiographique

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

UN PATIENT QUI REVIENT DE LOIN. Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

J. Goupil (1), A. Fohlen (1), V. Le Pennec (1), O. Lepage (2), M. Hamon (2), M. Hamon-Kérautret (1)

IMAGERIE SCINTIGRAPHIQUE. Formation Générale en Sciences Médicales 2 année

Comment évaluer. la fonction contractile?

Bases physiques de l imagerie en

MONITORING PÉRI-OPÉRATOIRE DE L'ISCHÉMIE CARDIAQUE. Dary Croft 9 mai 2013

MODULE D EXERCICE PROFESSIONNEL NOTION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES DE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE. Dr F Lefèvre (1-2), Pr M Claudon (2)

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (MTEV) et sa prise en charge médicamenteuse

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Infections Ostéo Articulaires : Imagerie Nucléaire

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

Le compte rendu de scanner et d IRM du cœur. DIU Imagerie CV 2007

PET/CT et Sarcoïdose. Daniel O Slosman

Les nouveaux anticoagulants en 2012

La mesure de la réserve coronaire

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

Tronc Artériel Commun

PATHOLOGIE CARDIO VASCULAIRE DES VOYAGEURS D. HOROVITZ

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Colette Franssen Département d Anesthésie Réanimation CHU Sart Tilman LIEGE

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Intérêt de la TEP-FDG dans les cancers de l ovaire

Insuffisance cardiaque et télémédecine: Exemple du Projet E care : prise en charge à domicile des insuffisants cardiaques en stade III

Et si c était une embolie pulmonaire? Pierre Baril

DIAGNOSTIC DE L EMBOLIE PULMONAIRE DANS LE CONTEXTE PERI-OPERATOIRE

INSUFFISANCE CARDIAQUE DROITE Dr Dassier HEGP

La pompe cardiaque, le débit cardiaque et son contrôle

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

Evaluation du risque Cardio-vasculaire MOHAMMED TAHMI

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

NACO et Angioplas>e. Guillaume CAYLA Service de cardiologie CHU de Nîmes Groupe ACTION Pi>é Salpêtrière

En dehors de la FA, quelles sont les autres indications validées ou à venir?

INTERNISTES: EMBOLIE PULMONAIRE S DESMARAIS INTERNISTE, CSSS PIERRE- BOUCHER 2014

Evaluation péri-opératoire de la tolérance à l effort chez le patient cancéreux. Anne FREYNET Masseur-kinésithérapeute CHU Bordeaux

L IRM pas à pas Un module d enseignement interactif des bases physiques de l Imagerie par Résonance Magnétique.

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

DE SCINTIGRAPHIE MYOCARDIQUE DE PERFUSION :

Dernières nouvelles sur la prise en charge d urgence de la fibrillation auriculaire : cardioversion et autres

PRINCIPE ET FONCTIONNEMENT DES DÉFIBRILLATEURS AUTOMATIQUES IMPLANTABLES (DAI)

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Les grandes études de télémédecine en France

Dr Pierre-François Lesault Hôpital Privé de l Estuaire Le Havre

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Rôle de l ARCl. V Grimaud - UE recherche clinique - 18 mars Définitions

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

Maladie thrombo-embolique veineuse (135) Docteur Jean-Luc BOSSON Juillet 2002 (Mise à jour Janvier 2005)

Rad4Med.be, premier acteur global dans le nucléaire médical

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

Les bonnes indications de l ECG d effort. Méthodologie et dépistage de l insuffisance coronaire. F DAVID AMMPPU METZ 14 février 2013

F-FLUORODÉOXYGLUCOSE EN ONCOLOGIE Expérience en Ile de France

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Guide du médecin traitant. L invalidité. dans le Régime de rentes du Québec. Édition 2015

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Prise en Charge de la Fracture du Col du Fémur. Dr Christine LAFONT Service de Gériatrie C.H.U. TOULOUSE

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Prise en charge des syndromes coronariens aigus

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Marchés des groupes à affinités

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas?

Les définitions des saignements ACS/PCI

La ventilation non invasive aux soins intensifs

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Syndromes coronaires aigus

Maladie thrombo-embolique veineuse

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

Le VIH et votre cœur

Radiologie Interven/onnelle sur les nodules pulmonaires. J. Palussière, X. Buy Département imagerie

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Troubles du rythme ventriculaire graves chroniques

Point d information Avril Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Chapitre 1 Evaluation des caractéristiques d un test diagnostique. José LABARERE

Transcription:

APPORTS DES EXAMENS SCINTIGRAPHIQUES EN MEDECINE D URGENCE: MISE AU POINT ET AVANCEES RECENTES Denis Mariano-Goulart Département de médecine nucléaire, CHU de Montpellier (04 67 33) 85 98 ou (06 65 84) 91 13 d-mariano_goulart@chu-montpellier.fr http:\\scinti.etud.univ-montp1.fr 27 mars 2012.

PROGRES EN SCINTIGRAPHIE SPECT-CT PET-CT SPECT-CZT Spécialité «active»: 04 67 3 3 84 72 15 000 actes/an (60/j) dont 2400 os, 2800 cœur, 3800 TEP; +5%/an Disponible : 7h30-17h, lundi-vendredi Protocoles: Admin. RP Délai 0-3h ½ h images ic Couplage à une TDM ( artefacts, localisation, multimodalité) Peu irradiant: Dose < 5 msv (2 fois moins qu une TDM) http://www.unscear.org/unscear/en/publications/2008_1.html European Commission. Radiation protection 118: Referral guidelines for imaging.office for Official Publication of the EC; 2001.

FRACTURES TEP-FNa ext int NECROSES Se = 100% & Sp > 80% # stress: 80% Rx normales Nécrose: Se=Sp=90% IRM ALGO: Se,Sp=96,98% ALGODYSTROPHIE Silvermann # stress cunéiforme médial # stress cuboïde G + Arthrose cuboïde-cunéiforme D 2 FRACTURES TV OSTEONECROSE T1

ARTHROPATHIES CANCER ARTHROSE Se=Sp=95% LPC PET-FNa UNE SCINTIGRAPHIE OSSEUSE CE NORMALE EXCLU PRESQUE TOUTES LES PATHOLOGIES OSTEOARTICULAIRES EN POUSSEE ENTHESOPATHIE OSTEOARTHRITE

HYPERCALCEMIE, TUMEURS, CANCERS PET-FDG MIBI-Tc PET-FDG Ostéome ostéoïde

INFLAMMATIONS INFECTIONS Se=100% Sp>80% PET-FDG THYROIDITE SUBAIGUE PET-FDG SPONDYLODISCITE Se=Sp =90% SPONDYLITE CANCER ADENOPATHIE + VASCULARITE 4R OSTEOMYELITE RVU SPECT-DMSA CANCER COLON LYMPHOME

EMBOLIE PULMONAIRE IMPORTANCE DES D- DIMERES p(ep / DD-) < 1% IMPORTANCE DE LA PROBA. CLINIQUE P p(ep/t+)=vpp(ctap // VQ) = 86% mais VPP(CTAP // VQ) = 58% // 56% si P IMPORTANCE DE LA RADIO DU THORAX Opacité//EP VQ non ic. DOSIMETRIE AUX SEINS 20-80 msv CTAP // 0,3-0,9 msv VQ Risque K(sein, poumon)/ctap variable: 0.2/1000 (H 80 ans) 1% (F 20 ans) * Préférer VQ chez les femmes jeunes (risque = 1/ 40 000) SUSPICION CLINIQUE (WELLS ) ANORMALE ± ou VQ non disponible CTAP D-DIMERES RADIO THORAX NORMALE ou CI CTAP Femme jeune Scinti. VQ EP ou TVP à 3 mois<1% P Stein N Engl J Med 2006 * A. Einstein JAMA 2007 - C Onyedika Sem Nucl Med 2013 + A Leung. Am J Respir Crit Care Med 2011 + + TVP? - + Ttt

EMBOLIE PULMONAIRE

DYSPNEE: FES DU VG & DU VD 118 VD cc VG 34 % 78 51 91 % D=3.2 L/min D=3.7 L/min 5 FES VD VG TES VD VG VD VG VD VG IVG, IVD, HTAP, DVDA, DYSKINESIES, HYPOKINESIES

FE VG FE VD Validation TVI versus IRM * V δ=0 δ(irm) = 40 ml δ(irm) =19mL V δ=4% δ(irm)= 11 ml δ(irm)=0 VES(G-D): 9±14 (GBPS) versus 18±13 (IRM) D. Mariano-Goulart et al. Eur J Nucl Med 1998 & 2001, Eur J Heart Fail. 2003, IEEE-TMI 2004, J Nucl Med 2001 & 2007, * Nucl. Med Commun 2010, J Nucl Cardiol 2011

SCA & SPECT MYOCARDIQUE EVOLUTION 2004 : < 1000 2012 : 2800 PERFUSION Stress mixte/repos Se > 90 %

SCA & SPECT MYOCARDIQUE diastole systole diastole systole EVOLUTION 2004 : < 1000 2012 : 2800 EFFORT ES(apico-inf) < 20 % REPOS ES(apico-inf) > 30 % PERFUSION Stress mixte/repos Se > 90 % CINETIQUE PAROIS EPAISSISSEMENT artefact, Sp>80% sidération de stress? hibernation S/R? tri-tronculaires? VOLUMES VG FES VG Pronostic +++ RR(3 ans) x 2 à 4

SCA & SPECT MYOCARDIQUE EVOLUTION 2004 : < 1000 2012 : 2800 PERFUSION Stress mixte/repos Se > 90 % CINETIQUE PAROIS EPAISSISSEMENT artefact, Sp>80% sidération de stress? hibernation S/R? tri-tronculaires? VOLUMES VG FES VG Pronostic +++ RR(3 ans) x 2 à 4

SCA & SPECT MYOCARDIQUE DE REPOS 12 études 1979-2007 4210 patients ECG : 40-65% N Troponine US : N si ischémie sans nécrose Se (ctn T/I) < 40% si angor instable * TSM de repos : Plus précoce / ECG Se >> Tropo 24h Se = VPN = 99% Sp = 73 % < 3h de la douleur FN : spasme coronaire sans douleur < 4h réversible Tout changement ECG clinique ECG de base ECG durant douleur N=45 Clinique + ECG A. Ghatak. Semin NuclMed 2013 43:71-81 * MD Duca. J Nucl Cardiol 1999;6(6) L Biliodeau JACC 1991; 18

Conclusions Scintigraphie avec résultats sans délai (< 1h) Embolie pulmonaire si radio du thorax normale Origine cardiaque d une dyspnée Syndrôme coronarien aigü Scintigraphie avec délai (1-3h) Douleur ostéoarticulaire (trauma ++) Suspicion de sepsis, inflammation Imagerie non invasive, peu irradiante, 5j/7 N hésitez pas à appeler : Salle d interprétation des médecins : 3 84 72 Rdv : 3 84 64 (ou 3 95 17 ou 3 86 29)

Merci pour votre attention Seminars in Nuclear Medicine. Vol 43, N 2. 2013. Radionuclide imaging in acute care. Scintigraphie de l appareil locomoteur. Paycha F et Richard B. Encycl Méd Chir Appareil locomoteur. 14-001-Q-10, 2002, 21 p. Denis Mariano-Goulart Département de médecine nucléaire, CHU de Montpellier (04 67 33) 85 98 ou (06 65 84) 91 13 d-mariano_goulart@chu-montpellier.fr http:\\scinti.etud.univ-montp1.fr