L infection VIH : une maladie chronique inflammatoire

Documents pareils
Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Les Jeudis de l'europe

Risque Cardiovasculaires au cours des Vascularites et des pathologies inflammatoires chroniques

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: /an

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Place de l interféron dans le traitement de l hépatite B chez le patient co-infecté VIH

Evaluation du risque Cardio-vasculaire MOHAMMED TAHMI

Primeurs en cardiologie I

Résistance du VIH-1 aux antirétroviraux dans les compartiments anatomiques et cellulaires

Détection et prise en charge de la résistance aux antirétroviraux

TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DU DIABETE DE TYPE 2 (Hors Insuline) MAREDIA Dr Marc DURAND

Le VIH et votre apparence physique

Charges virales basses sous traitement: définition impact virologique. Laurence Bocket Virologie CHRU de Lille

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Cours de Mme Ollivier. Le

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Lecture critique d article ou comment briller en société sans en avoir trop l air

Traitement des hépatites virales B et C

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Diabète et risque cardiovasculaire: Le syndrome métabolique en question

TRAITEMENT DE L HÉPATITE B

Lecture historique et prospective du rôle de la barrière génétique

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

16/04/03 Confidentiel

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Traitement de l hépatite C: données récentes

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

LES FACTEURS DE RISQUE

Activité physique et diabète de type 2

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

Seuils d'indétectabilité chez les patients traités par ARV le point du vue du clinicien

Syndromes coronaires aigus

LES CO-INFECTIONS VIH-VHC. EPIDEMIOLOGIE, INTERFERENCES. Patrice CACOUB La Pitié Salpêtrière, Paris

Prise en charge de l embolie pulmonaire

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Les charges virales basses: constat et gestion

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

ACTUALITES THERAPEUTIQUES DANS LE DIABETE DE TYPE 2. Docteur R.POTIER

RISQUE CARDIOVASCULAIRE et INFECTION PAR LE VIH

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

Farzin Beygui Institut de Cardiologie CHU Pitié-Salpêtrière Paris, France. Probability of cardiovascular events. Mortalité CV

S. Hercberg, Key-words: Antioxidants, Vitamins, Minerals, Randomized trial, Supplementation.

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS Lyon

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

Innovations thérapeutiques en transplantation

Le VIH et votre cœur

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

Dr Ottaviani Service de Rhumatologie Hôpital Bichat Staff du 23 Mai 2014

Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition

Transplantation pulmonaire et mucoviscidose. Optimiser la prise en charge médicale

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

Vieillissement cardiovasculaire

Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant

Chapitre II La régulation de la glycémie

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

Ordonnance collective

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Evidence-based medicine en français

Assurance maladie grave

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Virus de l hépatite B

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

LE PSORIASIS ET SES CO-MORBIDITES PARTICULIEREMENT LE DIABETE

L investigation chez la personne infectée par le VIH

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Pr Vincent CALVEZ CHU Pitié-Salpêtrière INSERM U 943 ANRS AC11 Resistance

Résistance du virus de l hépatite C aux nouveaux traitements anti-viraux

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Un diabète de type 2. Vers un programme Sport Santé pour les personnes vivant avec. Atelier animé par :

Femmes, prenez soin de votre cœur! LIVRET DE PREVENTION

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

Unité mobile de télémédecine au service de l urgence et du soin chronique M-V. Moreno, P. Chauvet, O. Ly

Dépistage du cancer colorectal :

La santé bucco-dentaire au cabinet OMS. Problèmes majeurs. Santé bucco-dentaire et santé générale. Santé. Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Sysmex Educational Enhancement & Development

Lettre à l éditeur. Résistance du VIH aux Antirétroviraux : Quoi de neuf au Mali? Quelles. perspectives?

ABL and Evivar Medical for Strategic Partnership and Alliance in HIV and Hepatitis

Traitement des hépatites h chroniques virales B et C

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Transcription:

L infection VIH : une maladie chronique inflammatoire Bien sûr s r me direz-vous vous Mais qu en savons-nous nous vraiment? Pascale Leclercq - CHU Grenoble

Quelles sont les co-morbidités associées à l inflammation? Le vieillissement accéléré Cancers Troubles neuro-cognitifs Pathologies athéromateuses L ostéoporose VOTE

«Inflammaging» Régime alimentaire Exercice Stress oxydant Cytokines proinflammatoires produites par les cellules endothéliales, les adipocytes, les cellules musculaires HY Chung Aging Research Reviews 2008,9;8:18

Qu en est-il des patients infectés par le VIH? Prévalence élevée des comorbidités non classantes SIDA chez des patients plus jeunes Ostéoporose Déficit neurocognitif Sarcopénie Fragilité Risque cardio-vasculaire et hypertension Insuffisance rénale Lipodystrophie Résistance à l insuline, diabète et dyslipidémie Cancers Vieillissement précoce

Quels signes de vieillissement? Peau : attention interactions avec lipoatrophie Foie : accélération de la fibrose hépatique (histoire naturelle de la maladie virale ou mauvaise réponse hépatique) Immuno sénescence : Moins bonne récupération immunologique Accumulation de CD8 activés avec perte du récepteur CD 28 (cette perte est associée à la sénescence dans population générale Cardio-vasculaire : HTA Athérome AVC, artérite Rein Muscle : sarcopénie physiologique sous la dépendance anomalies mitochondriales Adaptation à effort diminuée

Fragilité! Associée à augmentation morbidité et mortalité (diminution des «réserves») Dans population générale, phénotype «frailty» associé à élévation IL-6, CRP or cytokines inflammatoires augmentées chez VIH Etude statine chez patients n ayant pas de dyslipidémie mais CRP élevée : protection vasculaire ++

Si on ajoute les co-morbidités diabète, cardio-vasc, HTA, osseuses, quel est le pourcentage de patients ayant 2 co-morbidités ou plus? Choisir les propositions exactes chez des patients VIH de 50 à 60 ans : 20 % chez des patients VIH de 40 à 50 ans : 5 % chez des patients non VIH de 50 à 60 ans : 10 % chez des patients non VIH de 40 à 50 ans : 5 % VOTE

Les patients VIH+ présentent plus tôt de multiples comorbidités: ostéoporose, cardio-vasc, HTA, diabète G Guaraldi Poster CROI 2010#727

Quels sont les mécanismes impliqués dans le vieillissement cellulaire? Atteinte des mitochondries avec production de radicaux libres Insulino-résistance Dyslipidémie Obésité viscérale Allongement des télomères VOTE

Qu est-ce qui se passe dans le vieillissement? Théorie nucléaire (lamine) Théorie des télomères Théorie mitochondriale : avec à la fois la question des radicaux libres (oxidative damage) et celle de la baisse du DNA mitochondrial Théorie métabolique (voies de signalisation de l insuline)

Aging up-regulates expression of inflammatory mediators in mouse adipose tissue Adipose tissue of old mice has higher expression of proinflammatory cytokines compared with young mice and decreased expression of PPARγ D Wu J Immunol 2007

Quel est selon vous le groupe de patients dont le niveau d immuno-activation prévisible est le plus important? Les patients VIH dits «elite controllers» les patients VIH sous ARV avec charge virale contrôlée les patients VIH «lambda» non traités les patients VIH négatifs VOTE

Persistance d une activation des lymphocytes CD4 même lorsque la CV est indétectable sous ARV 30 % des lymphocytes CD4 Etude chez : 20 p < 0,001 p < 0,001 87 patients VIH+ sous ARV, avec CV < 50 c/ml depuis 22 mois en médiane 30 témoins VIH- VIH- ARV, CV < 75 c/ml Recherche des phénotypes d'activation des cellules T CD4 et CD8 (CD38+ HLA DR+) 10 0,0 CD38+DR+ Ki67+ Hunt P, CROI 2010, Abs. 316

VIH inflammation et risque cardio-vasculaire Si on étudie les «elite controllers» : CRPus aussi haute que les autres VIH sous HAART (plus haute que les témoins) mais plus basse que chez les VIH non contrôlés LPS (d origine digestive) plus élevés que les VIH sous HAART Mesure intima/média : idem les VIH sous HAART à facteurs de risque équivalents Rôle du CMV dans la persistance inflammation? Hsue Priscilla, CROI 2010

Quelles options thérapeutiques pour diminuer l inflammation? Traiter dès la primo-infection Faire de l exercice Utiliser des AINS Traiter les patients VIH plus tôt (dès 500 CD4) Intensifier le traitement antirétroviral même si la charge virale est indétectable VOTE

Lors de la primo-infection VIH, destruction majeure du GALT (gut associated lymphoid tissue) avec très mauvaise récupération sous HAART Altération du GALT favorise une modification de la microflore digestive retrouvée dans la maladie rénale chronique, les MICI et l obésité androïde la translocation bactérienne (1) - Idem chocs, pancréatites - Qui favorise l inflammation hépatique et générale Les patients avec des anomalies du système lymphoïde digestif «up-régulent» les gènes de l inflammation et de l activation cellulaire (2) 1.Brenchley. Nat Med 2006;12:1365-71 2. Guadalupe.J. Virol 2006;80:8236-47

Traitement dès la primo-infection à VIH : Restauration immunitaire et diminution du compartiment proviral Comparaison de patients en succès virologique, traités dès la primo-infection (n = 22) ou lors de l infection chronique (n = 135) 2 500 Evolution du taux de CD4 (/mm 3 ) Primoinfection * Infection chronique 4,0 3,5 Evolution de l ADN proviral (log/m PBMC) 2 000 3,0 1 500 1 000 * * * * * 2,5 2,0 1,5 500 * 1,0 0 0 1,5 à 4 0 à 1,5 > 4 0 1,5 à 4 0 à 1,5 > 4 Années avec CV plasmatique indétectable 0 2 4 6 8 10 12 Années avec CV plasmatique indétectable Hocqueloux L, CROI 2009, Abs. 515

Diminuer l inflammation? Les niveaux d inflammation : les plus hauts sont chez les patients à charge virale élevée et CD4 bas les plus bas chez les patients à charge virale basse et CD4 élevés Lane. iasusa.org Même si persistance d une immuno-activation, intérêt de traiter par ARV et de traiter tôt. cohortes Cascade, SMART maintenir les CD4 > 500 limite les co-morbidités

Taux de mortalité lié aux évènements non-classants SIDA en fonction du taux de CD4 dans CASCADE et D:A:D SG Deeks Topics in HIV Medicine 2009

Marqueurs d inflammation et risque cardio-vasculaire Par rapport à la population générale, les marqueurs inflammatoires sont? plus élevés chez les patients VIH d autant plus élevés que les patients sont plus âgés au contraire, la différence est plus nette chez les patients de moins de 45 ans ces marqueurs augmentent dans l année qui suit la mise sous ARV VOTE

Morbidité cardiovasculaire : risque d IDM comme motif d admission en fonction du statut VIH A Events Per 1000 PYs 12 10 8 6 4 2 0 n = 3,851 HIV RR 1.75 p <0.0001 n = 1,044,589 Non-HIV B Events Per 1000 PYs 100 80 60 40 20 0 18-34 35-44 45-54 55-64 65-74 Age Group (Years) # of MI 189 26,142 n= 3,851 1,044,589 # of MI 189 26,142 * Adjusted for age, gender, race, hypertension, diabetes and dyslipidaemia. Triant et al., JCEM, 2007. (USA)

Qu est-ce qu un marqueur de risque CV? Marqueurs biochimiques Pathophysiologie Inflammation systémique Anti-Inflammation Nécrose Activation neurohumorale Fact. D adhésions Inflammation vasculaire Thrombose & Inflammation Biomarqueurs CRP.IL-6, TNF-& Interleukin-10 Troponin (CK-MB) BNP / NT-proBNP ICAM-I, VCAM-I PIGF, PAPP-A scd40 ligand, D-dimères

Marqueurs de l'inflammation et infection par le VIH : SMART versus CARDIA & MESA SMART : patients américains VIH+ ayant eu des mesures de CRP-us et IL-6 à l'inclusion, la plupart sous ARV 287 Noirs et Blancs non-hispaniques de 33-44 ans (pour comparaison avec CARDIA), CV < 400 c/ml chez 68 % 496 Noirs, Hispaniques et Blancs non-hispaniques de 45-76 ans (pour comparaison avec MESA), CV < 400 c/ml chez 72 % CARDIA : 3 231 sujets VIH-, mesures de CRP-us et IL-6 en 2000-2001 MESA : 5 386 sujets VIH-, mesures de CRP-us et IL-6 en 2000-2002 Analyses : Sans ajustement Avec ajustement sur âge, sexe et ethnicité Avec ajustement supplémentaire sur IMC, tabac, cholestérol, utilisation d'hypolipémiants et d'antihypertenseurs Neuhaus J, CROI 2009, Abs. 740

Augmentation des marqueurs de l inflammation et du risque thrombotique chez les patients VIH+ de SMART comparés à la population générale de MESA et CARDIA J Neuhaus CROI 2009 #740

Augmentation des marqueurs de l inflammation et du risque thrombotique chez les patients VIH+ de SMART comparés à la population générale de MESA et CARDIA J Neuhaus CROI 2009 #740

Marqueurs de l'inflammation et infection par le VIH : SMART versus CARDIA & MESA of Biomarkers of CV Risk Les patients infectés par le VIH (SMART) ont des niveaux de marqueurs inflammatoires significativement plus élevés que les sujets VIH-, y compris après ajustement maximal % de différence (VIH infecté vs population générale) pour CRP-us et IL-6 200 150 Sujets de 33 à 44 ans Sujets de 45 à 76 ans 100 50 0 CRP-us IL-6 CRP-us IL-6 Pas d ajustement Ajustement sur l âge, le sexe et la race Ajustement supplémentaire Neuhaus J, CROI 2009, Abs. 740

Staccato: Increased Levels of Biomarkers of CV Risk Staccato: trial of CD4+ cell count guided TI Evaluated continuous HAART (CT arm) or HAART only at CD4+ cell count < 350 cells/mm 3 (TI arm) Mean Levels of Markers of Cardiac Dysfunction at Week 24 CT Arm (n = 48) TI Arm (n = 97*) P Value svcam, ng/ml 1.8 2.2.012 MCP-1, pg/ml 27.5 95.8 <.001 Adiponectin, μg/ml 5.3 3.9.007 IL-10, pg/ml 15.84 3.90.002 *59 patients still on TI at Week 24. Calmy A, et al. CROI 2008. Abstract 140.

Risque cardiovasculaire et inflammation Mesure de la fonction endothéliale (FMD) chez 98 VIH à charge virale contrôlée et 32 témoins. - FMD plus basse (3.5 % versus 5.3 %) même après ajustement sur facteurs de risque - CRPus plus haute chez les VIH (2.4 mg/l vs 1 mg/l) Chez les patients VIH, la CRP ultrasensible est un meilleur prédicteur de la fonction endothéliale que l âge! Mesure Intima-Media carotidien 285 VIH et 40 contrôles Augmentation + rapide de IMT IMT associée à CRPus Hsue P. CROI 2010. poster 708, oral 125

Marqueurs inflammatoires et d activation endothéliale ABC/3TC S48 S96 Modification depuis J0 (%) 50 25 0-25 -50 TDF/FTC S48 S96 VCAM-1 IL-6 CRP-us -5-12 -19-26 -23-25 -20-17 -49-51 -48-50 Paires d échantillons (n) J0 et S48 J0 et S96 241 211 228 202 220 192 220 197 235 205 224 199 Essai HEAT : étude randomisée chez 688 patients naïfs d ARV : LPV/r qd +(ABC/3TC ou TDF/FTC). Paires d échantillons biologiques pour analyse des bio-marqueurs disponibles chez 476 patients McComsey G, CROI 2009, Abs. 732

Marqueurs et risque cardio-vasculaire Si vous n aviez pas de problème de T2A, qu est-ce que vous utiliseriez pour mesurer le risque cardio-vasc de vos patients? (en plus des échelles classiques : afssaps, Framingham) les nouveaux bio-marqueurs (uscrp, NTP-BNP, cystatinec) Mesure intima média carotidien tests effort (classique ou scinti) recherche calcifications coronariennes Mesure de la fonction endothéliale (FMD) VOTE

Prédiction du risque cardio-vasculaire : biomarqueurs Intérêt des nouveaux bio-marqueurs : troponine, NTP-BNP, cystatine C, CRP? 0.68 pour âge et sexe 0.70 pour âge et sexe et nouveaux bio-marqueurs 0.76 pour âge et sexe et marqueurs classiques 0.77 pour âge et sexe et marqueurs classiques et nouveaux biomarqueurs Wang. N Engl J Med 2006;355:2631-9

Diminuer l inflammation? Eviter l infection VIH Traiter tôt +++ les primo-infections Traiter précocement les infections VIH chroniques Eviter les facteurs d inflammation «métabolique» Faut-il la mesurer et comment? Traitements spécifiques : aspirine, thiazolidinediones, statines?

Rosuvastatine, CRP élevée et risque cardio-vasculaire : Jupiter 17802 personnes à priori en bonne santé ayant : LDL cholestérol < 1.3 g/l CRP > 2 mg/l Randomisation rosuvastatine 20 mg versus placebo : arrêt de l essai après un suivi moyen de 1.9 an! Rickler. N Engl J Med 2008;359:2195-207

Quelles sont les propositions exactes concernant l intoxication tabagique? Si on a déjà fait un IDM, la poursuite du tabac augmente le risque de décès de 50 % Si on a déjà fait un IDM l arrêt du tabac diminue le risque à partir de la 3 année sur une étude de population, le tabagisme diminue l espérance de vie d environ 5 ans sur une étude de population, le tabagisme diminue l espérance de vie d environ 10 ans VOTE

Sevrage tabagique et prévention des maladies cardiovasculaires Poursuite du tabagisme : multiplication du risque de décès par 1,5 à2,5 Sevrage tabagique entraîne un bénéfice important et précoce En prévention primaire, 2 à 3 ans après le sevrage, le risque coronarien ne diffère plus significativement de celui des non fumeurs. En prévention secondaire: diminution de 50% environ du risque de récidive d infarctus dès la première année de sevrage (rejoint en quelques années le risque des non fumeurs)

Le traitement est simple : arrêt total et définitif du tabagisme Yusuf, JAMA 2004, Interheart study

Dans l étude Oncovih, les cancers non classant SIDA : surviennent à un âge moyen de 47 ans? surviennent à un âge moyen de 55 ans? le cancer du colon fait partie des 3 plus fréquents? le cancer de la prostate fait partie des 3 plus fréquents? le cancer du poumon fait partie des 3 plus fréquents? VOTE

Cancers et VIH Etude Oncovih Cancers classant SIDA : LMNH, Kaposi, KC du col Dépendant immunosuppression et du contrôle virologique Cancers non classant SIDA : Poumon, Foie, Sein, Hodgkin Age moyen au diagnostic : 47 ans soit presque 10 ans de moins que population générale!! 2/3 contrôlés sur le plan virologique ; CD4 moyens : 350

Comment allez-vous faire pour diminuer l inflammation chronique, source de notre vieillissement? Je me mets au sport dès ce jour Je me mets sous statine Je me lance dans une stratégie de restriction calorique Je prends de l aspirine J arrête le tabac et la cocaïne VOTE