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1 Automne 2008, NUMÉRO 36 VERS UNE CULTURE DE LA MODÉRATION Saviez-vous que la stratégie canadienne sur l alcool porte le titre de «Vers une culture de la modération»? Cette idée n a pas germé toute seule et notre ami Hubert Sacy y est pour quelque chose. Pour en arriver là, il s est passé un événement unique: des représentants des gouvernements, de l industrie de l alcool, de la police, de la santé et de la société civile ont fait consensus sur l idée d une culture de la modération. À preuve la réponse des organismes canadiens à la consultation de l Organisation mondiale sur la santé sur les stratégies pour réduire les effets nocifs de l alcool. L industrie des boissons alcooliques et la santé publique, dont Éduc alcool, ont parlé d une même voix, dans des textes différents. Pour plusieurs, cela semble anodin. Pour moi, c est une grande étape. Ce consensus tient peut-être au fait qu Éduc alcool ait touché à l essentiel : l alcool donne du plaisir comme nous le racontent les textes anciens, ceux de l Ancien Testament ou des Grecs, qui nous rappellent les périls de l ivresse et le risque de dépendance. Éduc alcool s inscrit dans une longue tradition de civilisation qui rappelle que l alcool réjouit le cœur de l homme si et seulement si La recherche vient consolider la constatation du plaisir lié à l alcool. La consommation modérée est associée à une réduction du risque des maladies d Alzheimer, cérébrovasculaires, cardiovasculaires, de démence, du diabète. Le mot magique est ici : modéré. Dans toutes les études, pour tous les phénomènes, la même limite s impose: si, à dose modérée, l alcool comporte certains effets positifs outre le plaisir qu il procure, il y des personnes qui sont plus à risque que d autres, même en consommant modérément. Ces risques peuvent être génétiques, acquis durant l enfance et l adolescence ou être liés à une situation donnée. Aucun buveur ne peut faire l économie d examiner les effets de l alcool sur sa santé. Plusieurs ont la prudence de réduire leur consommation en temps de stress ou de dépression. Il faut se connaître soi-même. C est un vieux principe grec repris par Abraham Lincoln : «Les problèmes liés à l alcool ne sont pas dus à l usage d un mauvais produit, mais au mauvais usage d un bon produit». Pour les Fêtes, je vous souhaite des moments de bonheur. Louise Nadeau Présidente du conseil d administration POUR S ADAPTER À L ÉVOLUTION DES HABITUDES DE CONSOMMATION DES MÉDIAS : ÉDUC ALCOOL DÉVELOPPE SON SITE INTERNET À LA VITESSE GRAND V C est à la vitesse grand V qu Éduc alcool développe les fonctionnalités de son site Internet qui s adapte ainsi aux habitudes de consommation des médias et aux nouvelles tendances dans l univers des communications. De fait, plusieurs projets ont vu le jour au cours des derniers mois ou sont en chantier à l heure actuelle. Ainsi, comme on a pu le lire dans la plus récente livraison de Nouvelles Éduc alcool, notre organisme a mis en ligne le Planificateur de soirée. Cet outil permet à chacun de prévoir son taux d alcoolémie en fonction de la quantité d alcool qu il pense consommer, de contrôler sa consommation et de prendre ainsi des décisions éclairées. Lancé en avril dernier, il a connu un succès instantané : des milliers d internautes ont congestionné le site et l accueil de la quasi-totalité des commentateurs a été enthousiaste. Par ailleurs, la page d accueil du site a été entièrement refondue : une section «Quoi de neuf» accueille maintenant les internautes et leur livre les plus récentes informations touchant la vie et les activités d Éduc alcool. En un coup d œil, on prend connaissance de l essentiel des événements et des projets récents. La dernière nouveauté est la mise en œuvre de la fonction «Cartes virtuelles» à partir du site même. Celle-ci permet, en quelques clics, d envoyer par courriel toutes les cartes créées par Éduc alcool pour le temps des Fêtes ou pour ses campagnes d été. Ces cartes électroniques, qui ont une durée de vie bien plus longue que celle de leurs consœurs imprimées, ont aussi un côté pratique allié au respect de l environnement. Sur la planche à dessin, deux projets majeurs verront le jour en D abord, la mise en ligne du programme Action Service, qui s adresse aux serveurs et aux propriétaires des établissements licenciés. Ces cours, conçus par Éduc alcool et l Institut de tourisme et d hôtellerie du Québec (ITHQ), seront beaucoup plus facilement accessibles aux personnes qui vivent à l extérieur des régions métropolitaines de Montréal et de Québec. La mise en ligne de ces cours a été faite pour des questions d accessibilité et d équité. Ensuite, un projet emballant vise les adolescents. Ils se verront proposer un programme éducatif et ludique des plus passionnants. Nous en reparlerons abondamment dans les mois à venir.

2 SEUL LE MÉLANGE ALCOOL ET NOURRITURE PEUT ÊTRE BÉNÉFIQUE : ÉDUC'ALCOOL MET LES QUÉBÉCOIS EN GARDE CONTRE L ALCOOL ET LES MÉLANGES Devant les modèles de consommation qui combinent l alcool, notamment au tabac, aux drogues et aux boissons énergisantes, et avec la popularité croissante des boissons prémélangées contenant de l alcool, Éduc alcool a estimé qu il devenait essentiel de renseigner adéquatement les Québécois sur un sujet brûlant d actualité : l alcool et les mélanges. Ainsi, dans sa publication sur cette question, notre organisme conclut que dans le cas du tabac et des drogues dont toute consommation devrait être proscrite, le mélange à l alcool est évidemment contre-indiqué. Quant au mélange de l alcool avec d autres sédatifs, il est absolument à proscrire. Les mélanges de l alcool avec le café, avec les boissons énergisantes ou lorsque l alcool est combiné à des jeux de hasard appellent, quant à eux, à une grande vigilance. En fait, seul le mélange alcool et nourriture est conseillé et peut même avoir des effets bénéfiques sur la santé. Il n existait pas, jusqu à maintenant, de référence crédible et rigoureuse sur l alcool et les mélanges. Cette septième monographie de la collection Alcool et santé vient donc pallier le manque et surtout le besoin d information des Québécois qui doivent absolument être renseignés sur tous les aspects de cette pratique de plus en plus répandue. DU VERT AU VIOLET Éduc alcool a ainsi conçu un code de couleurs qui facilite la compréhension des quatre niveaux de mise en garde. Le feu vert est celui qui qualifie le seul et unique mélange heureux : celui de la nourriture et de l alcool. De toutes les substances, la nourriture est la seule dont la combinaison avec l alcool peut avoir des effets bénéfiques sur la santé. Ainsi, comme la nourriture ralentit le passage de l alcool de l estomac à l intestin, elle réduit la rapidité d assimilation de l alcool, donc le taux d alcoolémie d un individu. Le feu orange est celui qui désigne l ensemble des mélanges qui exigent un haut degré de vigilance. Cette catégorie comprend les mélanges de l alcool avec le café, avec les boissons énergisantes et avec les jeux de hasard et d argent. Ici, Éduc alcool met particulièrement en garde les jeunes, plus enclins à prendre des risques et à adopter des comportements dangereux dans de tels contextes de consommation. L organisme rappelle que les mélanges de l alcool avec les boissons énergisantes sont particulièrement risqués, car celui qui les consomme ne ressent pas les effets de l ébriété telle qu elle est en réalité et a donc tendance à boire davantage. Le mélange alcool-jeu, lui, accroît les risques de jouer de façon inappropriée, voire pathologique. Le feu rouge s applique aux mélanges de l alcool avec le tabac, les médicaments et les drogues. Dans tous ces cas, le consommateur doit s abstenir de faire ces mélanges ou, à tout le moins, être très prudent. Ainsi, l alcool et le tabac seraient tout naturellement appelés à s attirer, et la cigarette augmenterait même les risques de boire de plus grandes quantités d alcool. Quant au mélange alcooldrogues, le principal danger réside dans le fait que ses effets sont impossibles à prédire. Les dangers sont nombreux et ce mélange est à éviter. En ce qui concerne les médicaments, Éduc alcool indique qu il est tout simplement préférable de s abstenir de consommer de l alcool quand on prend des médicaments. Le feu violet indique la présence d un mélange qui comporte de graves dangers. De tous les mélanges, le mélange le plus dangereux est certainement celui où l alcool, qui est un sédatif, est pris conjointement avec un autre sédatif (par exemple, du PCP ou de la kétamine). Ce type de combinaison peut engendrer une dépression extrême du système nerveux central, pouvant aller de la confusion jusqu à l inconscience et la mort. La conclusion de cette publication sur les effets du mélange de l alcool à d autres substances ou activités, c est qu en toutes circonstances, lorsqu il y a de l alcool, la modération a bien meilleur goût. DISPONIBILITÉ La publication L alcool et les mélanges peut être téléchargée à partir du site Internet d Éduc alcool ( On peut aussi la recevoir sans frais en communiquant avec Éduc alcool au ALCOOL1. On peut également la trouver dans les hôpitaux, les CLSC et les succursales de la Société des alcools du Québec. 2

3 POUR QUE L ABUS N AIT PLUS SA PLACE AU TEMPS DES FÊTES : ÉDUC ALCOOL MET UN MILLION DE CARTES À LA DISPOSITION DES QUÉBÉCOIS Tradition et nouveauté se côtoient pour la campagne des cartes de Noël d Éduc alcool De fait, fidèle à sa tradition, l organisme met gratuitement une série de deux cartes de vœux, tirée à un million d exemplaires, à la disposition des Québécoises et des Québécois. Et, nouveauté cette année, les cartes sont aussi offertes en format électronique et peuvent être envoyées à partir du site Internet d Éduc alcool. Cette campagne vise à réduire le seuil de tolérance sociale face à l abus d alcool, même occasionnel et même au temps des Fêtes. Elle insiste sur les conséquences des gestes qui sont posés lorsqu il y a abus. Il ne s agit pas de gâcher la fête, mais de s y inscrire et d affirmer que la modération n est pas une punition, mais une condition du plaisir. Une affiche, apposée sur les lieux de diffusion des cartes, reprend le thème de la gaffe de l oncle. Elle vise à attirer l attention sur la série de cartes que l on retrouve partout au Québec, dans plus de présentoirs de cartes gratuites situés dans les restaurants, cafés, bars, établissements socioculturels, maisons d enseignement, boutiques, librairies, clubs vidéo et dans les succursales de la Société des alcools du Québec. On peut aussi se rendre sur la page d accueil du site Internet d Éduc alcool, au et cliquer sur «Cartes virtuelles». On se retrouve alors sur la page d envoi. Il ne reste qu à choisir sa carte et à suivre les instructions pour l envoyer par courrier électronique. Les cartes de la série «Le temps des gaffes est de retour» s inscrivent dans le prolongement de la campagne de 2007, qui avait connu un succès remarquable. Elles évoquent les paroles prononcées par ceux qui boivent trop et qu ils regretteront amèrement une fois l ivresse passée. Éduc alcool invite les Québécois à diffuser largement ces cartes de vœux. L organisme souhaite qu en plus de faire œuvre utile auprès de la population, le fait de mettre les La première carte met en vedette un «mononcle» visiblement en état d ébriété, qui annonce à ses deux jeunes neveux au bord des larmes : «Pis le père Noël, il existe même pas». Au verso, un rappel : «Prendre un coup, c est vraiment pas un cadeau». La seconde carte illustre la gaffe d une femme pompette qui dit à sa collègue, que l on imagine effondrée, lors du party de bureau de fin d année : «Mais c est pas moi qui t as dit que tu perdais ta job lundi, OK?». Éduc alcool entend bien parvenir, sous le couvert de l humour, à rappeler aux Québécois que la modération a bien meilleur goût en tout temps, et particulièrement lors des Fêtes de Noël et du Nouvel An, qu elles se déroulent en famille ou au bureau. cartes à la disposition des gens contribue à propager davantage son message de modération. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES MEMBRES D ÉDUC ALCOOL Tous les membres d Éduc alcool sont invités à la prochaine assemblée générale annuelle qui se tiendra le mercredi 20 mai 2009 à 17 h 30 à la Maison du Gouverneur, 901, avenue de Lorimier, Montréal. C EST IMPORTANT. NOTEZ-LE À VOTRE AGENDA ET SOYEZ-Y! 3

4 ÉDUC ALCOOL CONTRIBUE À LA CONSULTATION DE L ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ C est sur la base de ses principes fondamentaux, de son expérience et de sa vision de la prévention qu Éduc alcool a répondu à la consultation de l Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur les stratégies les plus efficaces pour contrer les effets nocifs de l alcool. Dans son mémoire remis en novembre dernier, notre organisme fait état de ses réalisations et des leçons qu il en a tirées. Il répond de manière systématique et claire aux questions posées par l OMS. Stratégies efficaces pour réduire l usage nocif de l alcool Éduc alcool croit que la prévention et l éducation, associées à d autres mesures, constituent un apport significatif à la réduction de l usage nocif de l alcool dans la société. Cette conviction, il la tient de ses 19 années d actions sur le terrain, des évaluations d impact qu il mène sur chacun de ses programmes, de l Observatoire de la relation des Québécois à l alcool, une enquête épidémiologique sur divers aspects de la consommation d alcool qu il mène tous les cinq ans au Québec, et sur les comparaisons faites avec les autres provinces du Canada. mais, dans l ensemble, la relation des Québécois à l alcool est plutôt saine. Notre modèle de consommation est davantage centré sur la modération que dans les autres provinces du Canada. De fait, dans tout le Canada, c est au Québec que l on trouve le plus grand pourcentage de buveurs d alcool chez les personnes de 15 ans et plus (83 %) : nous sommes bons premiers au pays. Et c est au Québec que l on trouve le plus petit pourcentage d épisodes de consommation excessive (plus de 5 verres par occasion) ou dangereuse (plus de 8 verres). Certes, il n est pas possible de faire une relation directe de cause à effet entre ces résultats et les actions que nous menons, mais devant la constance des faits, il apparaît que notre omniprésence au Québec constitue un rappel constant à un mode de consommation modérée. En association avec les autres stratégies préventives taxations, limite d âge pour l achat, contrôle de la disponibilité, lois sur la conduite avec capacités affaiblies, elle fait partie de la constellation de mesures qui assurent au Québec le meilleur bilan de consommation d alcool du Canada. Les stratégies les plus efficaces sont celles qui répondent aux caractéristiques suivantes : elles ont des objectifs socioculturels clairement déterminés et toutes les actions entreprises doivent concourir à leur atteinte; elles s inscrivent dans la durée et sont conçues dans une approche à long terme; elles sont mesurées à la fois sur une base opérationnelle et sur une base populationnelle; elles prennent en compte la réalité des cultures et des comportements des sociétés; elles font confiance à la capacité des gens de faire des choix. Réduire les problèmes dans une perspective mondiale. Lorsqu Éduc alcool affirme que la relation des sociétés à l alcool est avant tout affaire de culture, il ne prétend pas posséder la solution à tous les problèmes ni l universelle panacée. Il existe aussi au Québec des personnes qui sont aux prises avec des problèmes d abus et de dépendances à l alcool Les programmes d Éduc alcool sont «exportés» de par le monde sur les cinq continents. Ils sont adaptables aux cultures locales, car leurs fondements sont universels. Ils peuvent donc être mis à la disposition de ceux qui souhaitent les adapter. La relation des gens à l alcool est d abord affaire de culture et les cultures sont influencées et façonnées par les normes qui prévalent dans cette société. Les actions préventives et éducatives d Éduc alcool ont une portée et un impact exceptionnels et elles constituent des rappels constants, multiples, variés, parfois drôles, parfois instructifs, que l alcool n est pas un produit ordinaire dont l usage doit être modéré. Éduc alcool est un des partenaires actifs de la Stratégie nationale sur l alcool du Canada. La Stratégie tire une partie de son titre, Vers une culture de modération, du slogan d Éduc alcool. La présidente et le directeur général de l organisme ont été des membres actifs des divers comités qui ont conduit à son élaboration et à sa mise en œuvre. 4

5 CAMPAGNE D ÉTÉ : IL Y A JUSTE LE SOLEIL QU ON AIME CHAUD! C est sous le signe de l humour qu Éduc alcool a lancé la saison estivale pour inviter tous les Québécois à la modération dans leur consommation d alcool et illustrer les inconvénients de l abus. La campagne de l été 2008 proposait deux cartes postales qui faisaient à la fois sourire et réfléchir. Cette nouvelle campagne d été percutante était sous le thème «Il y a juste le soleil qu on aime chaud!». Elle illustrait les excès commis sous l effet de l abus d alcool, sans dramatisation excessive, mais en dévalorisant clairement les comportements des consommateurs excessifs. En effet, sur une carte, l un d entre eux urinait dans une piscine, alors que, sur une seconde carte, deux autres avaient une glacière sur la tête et étaient en train de se battre. Le slogan des cartes laisse peu de doute sur l effet de l abus. Près d un demi-million de cartes postales ont été produites et mises à la disposition du public pendant tout l été, dans les présentoirs Pop Média (restaurants, bars, libraires, lieux culturels) et dans toutes les succursales de la SAQ du Québec. Des affiches sur les présentoirs de cartes attiraient l attention sur le «produit» offert. Sur cartes, plus de 93,2 % ont trouvé preneur, ce qui est un «taux de sortie» fort notable. Comme chaque carte rejoint 3,3 personnes, en plus du preneur, on estime à plus d un million et demi le nombre de personnes rejointes par les seules cartes. Les affiches apposées au sommet des présentoirs, elles, ont eu pour portée l équivalent de 21 millions d impressions publicitaires. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES MEMBRES D ÉDUC ALCOOL Tous les membres d Éduc alcool sont invités à la prochaine assemblée générale annuelle qui se tiendra le mercredi 20 mai 2009 à 17 h 30 à la Maison du Gouverneur, 901, avenue de Lorimier, Montréal. C EST IMPORTANT. SOYEZ-Y! 5

6 PUBLICATIONS D ÉDUC ALCOOL COMMANDÉES EN 3 MOIS : PREMIÈRE CAMPAGNE SUR L ALCOOL ET LA SANTÉ AU QUÉBEC Quel est le niveau de consommation quotidienne d alcool recommandé aux femmes et aux hommes qui veulent boire de façon modérée voire bienfaisante pour celles qui sont ménopausées et ceux qui ont 40 ans et plus? Quels sont les risques d une consommation régulière d alcool sur ma santé si j ai 70 ans? Que signifie une consommation standard? La consommation d alcool a-t-elle une incidence sur mon fœtus? Beaucoup de questions que se posent souvent sans avoir de réponse près de sept Québécois sur dix (sondage Les Québécois et l alcool 2007) sur le lien entre l alcool et la santé. On peut se procurer toutes ces publications sans frais. On peut les télécharger à partir du site d Éduc alcool ou les commander par téléphone. La campagne a produit des résultats tout à fait spectaculaires. La publication sur les niveaux de consommation a été commandée à exemplaires et les autres monographies à copies. On peut aussi les trouver dans les succursales de la SAQ, dans les CLSC et dans les hôpitaux, qui les commandent et les diffusent abondamment. Aussi, pour informer nos concitoyens des effets de la consommation d alcool sur leur santé et pour qu ils puissent prendre des décisions éclairées quant à leur consommation personnelle, Éduc alcool a lancé cet automne une campagne télévisée et imprimée pour promouvoir sa collection de brochures Alcool et santé, qui compte désormais sept titres et dont le succès ne se dément pas. Conçue au départ pour mettre en valeur l ensemble des monographies de la collection, la campagne a pris une nouvelle tournure lorsque les données les plus récentes relatives à la consommation d alcool au Québec ont été connues. En effet, pour la première fois dans l histoire contemporaine, le niveau de consommation d alcool des Québécois dépasse la moyenne canadienne. Au cours de la dernière année, nous avons en effet consommé 8,2 litres d alcool pur par personne de plus de 15 ans, alors que la moyenne est de 8,1 litres. Certes, il n y a pas là de quoi s alarmer. Mais l augmentation de la consommation moyenne, même si elle demeure dans les limites raisonnables, invite à une très grande vigilance. Les moyennes étant des moyennes, cela signifie que des consommateurs sont assurément dans des zones à risque. Un organisme de prévention comme Éduc alcool ne peut se permettre d attendre que les problèmes surgissent : il doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter qu ils ne se produisent. Aussi, la campagne a-t-elle mis l emphase autant sur Les niveaux de consommation d alcool à faible risque que sur toutes les autres publications. Des annonces imprimées publiées dans des magazines, de même qu une campagne télévisée et une opération de relations publiques sont venues inciter la population à se renseigner davantage en commandant les publications. Outre la publication déjà mentionnée sur les niveaux de consommation, la collection comporte aussi les titres suivants : L alcool et le corps humain Les effets bénéfiques de la consommation régulière et modérée d alcool Les effets de la consommation abusive d alcool L alcool et les personnes âgées La grossesse et l alcool en questions L alcool et les mélanges 6

7 PROGRAMME «LES GAGNANTS GARDENT TOUJOURS LE CONTRÔLE» : JOHNNIE WALKER REMET $ À ÉDUC ALCOOL À l occasion de la tenue du Grand Prix de Formule 1 à Montréal, Diageo a repris son programme de l an dernier : une activité populaire de consommation responsable, avec la collaboration de l écurie McLaren qui est commanditée par Johnnie Walker. Deux événements médias ont donné une vaste visibilité à ce programme. C est le double champion du monde de Formule 1, Mika Hakkinen, qui s est fait le porte-parole du premier événement. «En piste ou lors d une sortie en ville, les gagnants gardent toujours le contrôle», a-t-il affirmé. «J espère sincèrement que cette importante initiative aidera à sensibiliser la population québécoise à la consommation responsable d alcool, tout en poussant l équipe McLaren vers la victoire au Grand Prix de Montréal.» Par la suite, il a été relayé par le hockeyeur-vedette Vincent Lecavalier lors du second événement. Aucune des deux McLaren n a gagné le Grand Prix, mais Johnnie Walker a tout de même doublé la mise et remis à Éduc alcool un chèque de $. Les Québécois étaient de nouveau invités à signer des piliers de responsabilité sociale installés dans une dizaine de succursales de la SAQ sur lesquels ils s engageaient à boire modérément et à ne pas conduire sous l effet de l alcool. De multiples affiches sur ce thème étaient déployées dans la métropole. «Pour chaque signature recueillie, un dollar sera remis à Éduc alcool et Diageo doublera la somme si l une des deux McLaren remporte le Grand Prix», avait expliqué Eloy Romera directeur de Diageo pour le Québec et membre du CA d Éduc alcool. ÉDUC ALCOOL INTERVIENT SUR DE MULTIPLES SCÈNES : VARIATIONS PUBLICITAIRES SUR UN MÊME THÈME Éduc alcool a de multiples occasions de livrer son message. Et chaque fois, il s assure de s adresser à son public dans le langage qui rejoint le mieux les cibles qu il vise. Au fil du temps et des événements, il s adapte à l environnement et à ses lecteurs. Voici quatre exécutions de ces derniers mois. POUR LA FÊTE NATIONALE : On y va à fond la caisse, mais pas jusqu au fond de la caisse! POUR LES 25 ANS DE NEZ ROUGE : On salue ceux qui ont eu du pif. POUR LES GUIDES DE VINS : On met la modération à l honneur. POUR PROMOUVOIR # TAXI : On modère ses transports. 7

8 Pour la rentrée scolaire dans les cégeps et les universités, Éduc alcool mise sur une campagne percutante dont le thème est le verre de trop. CAMPAGNE ÉTUDIANTE DE LA RENTRÉE : QUAND TROP, C EST TROP! Cette campagne a été soumise à des groupes de discussion d étudiants des cégeps et des universités qui l ont retenue comme étant réaliste. Ils ont aussi ajouté qu elle contribuait à la réflexion. Deux affiches audacieuses et saisissantes illustrent les moments où l abus d alcool fait faire des choses qu on ne se permet jamais quand on a toute sa tête : laisser les mots dépasser sa pensée, faire de mauvaises blagues, insulter l entourage et finir par une bagarre ou encore, se livrer à du harcèlement sexuel et insister pour avoir des rapports sexuels non souhaités par la partenaire. Bien sûr, tout le monde, particulièrement à cet âge, est curieux de savoir jusqu où aller. Chacun veut tester ses limites. Mais l alcool n est pas un jeu. L abus de consommation, en fait l abus de sa propre consommation, peut parfois avoir des conséquences dramatiques. Cette campagne cherche à illustrer les conséquences de l abus. Pour y réfléchir. Pour en prendre conscience. Et pour adopter un comportement responsable. BULLETIN D INFORMATION Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec Conseil d administration: Louise Nadeau, Robert Demoy, Sylvain Laporte, Alain Bolduc, Valérie Bizier, Sylvie Lalande, Denis Racicot, Eloy Romera, Carol Lafontaine Direction générale: Hubert Sacy Comité de rédaction: Louise Nadeau, Hubert Sacy, Sonia Duguay Adresse de correspondance: 606, rue Cathcart, bureau 1000 Montréal (Québec) H3B 1K9 Téléphone: (514) Télécopieur: (514) Courriel: info@educalcool.qc.ca Internet: Imprimé sur papier recyclé