Quand on parle tourisme,

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1 L'emploi touristique à la loupe La moitié dans l'hôtellerie L'hôtellerie antillaise vient en tête des activités caractéristiques du tourisme, par le nombre d'emplois salariés durant l'année La restauration vient en seconde place, avec un constat très net : la restauration rapide est beaucoup plus développée en. Quand on parle tourisme, on pense d'abord à juste titre aux hôtels, aux voyages ou à la restauration. Plus de emplois dans l'hôtellerie en Tel est le score des Antilles-. La moitié des personnes qui ont un travail lié au tourisme sont employées dans un hôtel, avec ou sans restaurant. L'hôtellerie est la première activité touristique, sans débat emplois dans les hôtels guadeloupéens La, avec, en moyenne, emplois journaliers dans l'hôtellerie, se situe en tête des trois départements français d'amérique. La, elle, totalise une moyenne journalière de emplois. Loin derrière, la se contente de 200 emplois journaliers, avec un parc hôtelier bien moins fourni qu'aux Antilles. Les hôtels avec services de restauration occupent l'essentiel de l'emploi salarié dans l'hôtellerie : plus de 90% aux Antilles et 70% en. Les services de repas mobilisent une maind'œuvre importante. D'autant que la clientèle en restauration de ces hôtels comprend aussi des résidents qui s'offrent de temps en temps un repas hors de chez eux. En dehors des prestations repas, certains hôtels peuvent proposer à leur clientèle d'autres services, tels que loisirs nautiques, randonnées, locations de voitures qui sont, la plupart du temps, assurés par leur personnel salarié. Moins fluctuant dans les hôtels avec restaurants L'emploi journalier dans les hôtels-restaurants est moins fluctuant que dans les hôtels sans restaurants. Les périodes d'emploi dans les hôtels-restaurants, généralement plus longues que dans les autres hôtels, expliquent sans doute cet effet de stabilité. L'hôtellerie avec restauration 7

2 La restauration rapide en vogue à la Nombre moyen d'emplois salariés dans les activités liées au tourisme Hôtelsrestaurants Hôtels sans restaurant Autres hébergements rapide Cafés Transport maritime Transport aérien régulier Agences de voyages Source : Insee - Déclarations annuelles de données sociales en 1997 compte en moyenne emplois salariés sur l'année en, contre en. Plus d'emplois hôteliers au Gosier Dans les hôtels-restaurants, l'emploi de réagit davantage aux variations de la fréquentation touristique. Le maximum est atteint au mois de mars, avec emplois. Au mois d'août, l'affluence des vacanciers fait apparaître un léger pic, et le niveau retombe, en septembre, à emplois. En, le nombre d emplois est plus régulier, et fait apparaître une légère excroissance en janvier et août. En, il est stable à 140 emplois journaliers sur l'année. Le Gosier détient la plus forte concentration d'emploi dans l'hôtellerie guadeloupéenne. Chaque jour, 911 salariés viennent travailler dans les hôtelsrestaurants de la commune. Saint-François et Saint-Martin viennent derrière avec, respectivement, 611 et 577 salariés. D'autres communes, réputées pour leur vocation touristique, sont encore loin d'atteindre ces niveaux d'emploi. C'est le cas de Saint-Barthélemy (147 emplois) ou Deshaies (138). Sainte-Anne, commune principalement balnéaire, rivalise dans l'hôtellerie avec Pointe-à- Pitre (une vingtaine de salariés par jour). Deshaies et Bouillante restent, pour l'instant, les seules communes de la Basse-Terre employant une main-d'œuvre importante à l'hôtel. Les communes de la Grande-Terre ont connu, il est vrai, un développement rapide de leurs infrastructures hôtelières, en raison, notamment, de l'importance de leur tourisme balnéaire. En, les Trois-Îlets tiennent le haut du pavé avec 748 emplois journaliers dans les hôtels-restaurants. Cette commune a abrité pendant environ trois décennies, l'essentiel du parc hôtelier martiniquais. Le Diamant, qui vient après (489 emplois par jour), a vu cette activité se développer plus récemment. Fort-de-France, elle, se contente de 112 emplois journaliers dans cette activité. À côté des hôtels, les autres hébergements touristiques, qui sont généralement loués sans autres formes de prestations, font appel à une main-d'œuvre salariée moins importante que celle de l'hôtellerie. Il s'agit des résidences hôtelières, des villages vacances, des gîtes ruraux et des logements chez l'habitant. Ils emploient 470 salariés par jour en et 360 en. Ce mode d'hébergement est encore récent en. Les autres hébergements touristiques plus saisonniers Ces hébergements sont généralement localisés dans les communes tournées vers le tourisme balnéaire : Sainte-Anne en et Sainte-Anne en comptent chacune plus de 300 emplois journaliers. Le tourisme vert, en raison de son essor récent, n'a pas encore mobilisé l'emploi vers le rural. Les variations saisonnières sont plus marquées que dans l'hôtellerie. L'emploi est au plus haut en juillet et août, période où la clientèle locale fréquente plus volontiers l'hébergement diffus. Il progresse sensiblement à Pâques, au carnaval et à la Toussaint. Saint-Martin, record d'emplois dans la restauration Les restaurants sont, loin derrière l'hôtellerie, le deuxième employeur dans le tourisme aux Antilles. Ils occupent la première place en. Ils emploient chaque jour salariés en comme en, et 300 en. Le record du nombre d'emplois dans la restauration revient à 8

3 Aux Antilles, les hôtels-restaurants concentrent plus de la moitié de leurs emplois dans quatre communes Nombre moyen d emplois salariés dans les hôtels-restaurants Le Gosier 911 Les Trois-Îlets 739 Saint-François 611 Le Diamant 489 Saint-Martin Saint-Barthélemy Deshaies Bouillante Terre-de-Haut Schoelcher Le Carbet Fort-de-France Sainte-Anne Sainte-Anne 25 La Trinité 100 Sainte-Rose 23 Sainte-Luce 96 Pointe-à-Pitre 23 Sainte-Marie Champ : Communes de plus de 20 salariés dans les hôtels-restaurants Source : Insee - Déclarations annuelles de données sociales en 1997 Saint-Martin : plus de 400 salariés par jour. En deuxième position, on trouve les Abymes avec 183 emplois journaliers. Suivent le Gosier et Pointe-à-Pitre, avec respectivement 118 et 113 emplois. L'emploi dans les restaurants guadeloupéens est à son maximum à la haute saison touristique, et particulièrement en décembre, où il atteint emplois journaliers. En, les restaurants traditionnels dominent largement la restauration rapide. Ils emploient chaque jour salariés, alors que seulement 150 sont dans la restauration rapide (les snacks, ambulants ou non, fast-food et autres entreprises de plats à emporter). Restaurants traditionnels et rapides ont un potentiel d'emplois équivalent en (700 emplois par jour). Plus des trois-quarts de l'emploi salarié est concentré dans l'agglomération Fort-de-France-Lamentin- Schoelcher. À elle seule, Fortde-France y emploie près de 350 salariés par jour. La l'emporte pour les menus à emporter Les différentes formes de restauration rapide ont vu le jour dans le centre des agglomérations. Elles ont connu par la suite un développement nettement plus rapide en, et se sont aussi installées à proximité des établissements publics ou privés. La livraison à domicile ou sur le lieu de travail, de menus commandés par télé- Kourou Remire- Montjoly Source : Insee - Déclarations annuelles de données sociales en 1997 phone, répond à une demande de plus en plus importante. Ce service connaît un tel succès en raison de sa rapidité et de son coût abordable. Aux Antilles-, distinguer un café d'un snack n'est pas toujours très facile pour celui qui veut se rafraîchir, prendre un café ou un sandwich. Les deux proposent d'ordinaire ces 9

4 TOURISME 10 mêmes services. Les cafés sont plus nombreux en. Ils y emploient 56 salariés par jour, contre 26 en et 20 en. En, ces établissements sont localisés dans des lieux de passage fréquent des touristes : Pointe-à-Pitre, les Abymes, le Gosier et Saint-Martin. Aller au café en fait de plus en plus partie des habitudes. À côté des bars traditionnels, certains cafés, notamment à Fort-de-France, proposent d'autres prestations (pubs, pianos-bars ou cabarets). Plus de 40 % de ces emplois salariés trouvent place à Fort-de-France. Cependant, l'activité se développe aussi sur la côte atlantique : le François et le Robert totalisent en moyenne 18 emplois salariés par jour. Le thermalisme : un atout touristique pour la Le thermalisme et la thalassothérapie constituent un atout touristique pour la. Gourbeyre et les Abymes y emploient par jour une quarantaine de salariés. Au Lamentin, les bains de Ravine Chaude complètent l'infrastructure. En, l'activité, quoique marginale, emploie environ une dizaine de salariés à Montsinéry-Tonnegrande. En, quelques tentatives, dans ce domaine, ont vu le jour, comme la réouverture de la station thermale d'absalon. La période de pleine activité va de février à mai et atteint son maximum au mois d'avril. Le thermalisme guadeloupéen attire, en haute saison, une clientèle touristique non rési- Dans sept communes de et sept de, plus d'un salarié sur cinq travaille dans les hôtels, cafés et restaurants Source : Insee - Déclarations annuelles de données sociales en 1997 St-Martin St-Barthélemy Le Gosier St-François Ste-Anne Deshaies Terre-de-Haut Les Trois-Îlets Le Diamant Ste-Anne Schoelcher Ste-Luce Gd-Rivière Le Carbet Champ : Communes dont plus d'un salarié sur cinq travaille dans l'hôtellerie, les cafés ou la restauration HCR = Hôtels, cafés, restaurants. kçãäêé=çdéãéäçáë=ë~ä~êá ë

5 dente, venant profiter des bienfaits des cures médicales ou d'entretien. L'emploi demeure stable sur le reste de l'année. Ce ne sont pas moins de 600 salariés par jour qui, en, travaillent dans les compagnies aériennes. La, emploie 370 salariés par jour et la 180. L'envol dans le transport aérien L'envol de l'emploi en est lié notamment à sa situation d'archipel. Saint-Martin et Saint-Barthélemy font travailler, à elles deux, en moyenne une trentaine de salariés. Elles servent de plus en plus d'escale aux passagers long courrier entre l'europe et les Amériques. Pointe-à-Pitre et les Abymes emploient l'essentiel du personnel (586 salariés par jour) dans les aéroports et les agences des compagnies aériennes. En, la zone aéroportuaire du Lamentin concentre 80% du personnel, tandis que le vaste territoire guyanais est couvert par un personnel salarié réparti entre Cayenne, Kourou et Matoury. Une " bosse " d'emploi se situe, en comme en, entre juin et août. Mais c'est en novembre et décembre que l'emploi est à son plus haut niveau en. Le transport inter-îles se porte bien L'activité de transport maritime aux Antilles se partage entre le fret (trafic transatlantique), et les passagers (liaisons inter-îles). En, les fréquentes liaisons maritimes entre les îles, ainsi que la présence des sièges des sociétés de transport interîles, expliquent le nombre plus élevé d'emplois que dans les deux autres départements. Chaque jour, 288 personnes y sont employées, soit 70 de plus qu'en. Ce personnel est, bien entendu, dispersé sur les îles de l'archipel. Un peu plus de la moitié de l'effectif est affecté à Baie-Mahault et Pointeà-Pitre. Les autres se partagent entre Saint-Martin (12 %), le Gosier, la Désirade et Terre-de- Bas. Il existe deux pôles maritimes en : Fort-de-France, où travaillent plus de 80 % des salariés, et le Marin, qui a une vocation de charter inter-îles. Le transport côtier emploie moins de 10 % des salariés des transports par mer. En, des navettes assurent des Les DADS ont leur limite Les déclarations annuelles de données sociales (DADS) sont remplies par les établissements ayant employé au moins un salarié dans l'année, puis adressées à la Sécurité sociale et à l'administration fiscale. Leur champ couvre l'ensemble des salariés à l'exception des salariés de l'agriculture, de la sylviculture, des services domestiques, de la fonction publique d'état et des activités extraterritoriales (ambassades). Ce champ recouvre 80 % des emplois salariés, au niveau national. Résultant de déclarations faites par des entreprises, la source peut ne pas être exhaustive en 1997, particulièrement pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy Des saisons touristiques pas toujours très marquées Emplois dans les activités liées au tourisme Source : Insee - Déclarations annuelles de données sociales en 1997 liaisons régulières entre Fort-de- France et les Trois-Îlets ou Sainte-Anne. En, des bateaux font visiter la " réserve Cousteau " de Bouillante. Le transport côtier évolue de plus en plus vers des activités de loisirs, associant les services de restauration aux baignades organisées. Il ouvre ainsi la voie à de nouveaux produits touristiques générateurs d'emplois. Hermann HENRY Hôtels-restaurants J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D 11