LE JOURNAL QUI NE S USE QUE SI L ON S INSÈRE

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1 exclusif LE JOURNAL QUI NE S USE QUE SI L ON S INSÈRE Neige et culture pour tous dans le Sancy N 30 - JANVIER ,5 p. 12 à 14 DOSSIER Gratuité et bénévolat p. 2 à 7 CREACTIF La zone franche urbaine de Clermont p. 8-9 QUOI DE NEUF La loi LOPPSI, liberticide et coûteuse p. 10 AILLEURS Ça cartonne à Aurillac p. 15 E D I TO On aimerait tellement pouvoir s extraire de la crise, se mettre en vacances du chômage, oublier un moment la toute-puissance du fric D où ce dossier en plongée dans un monde où, apparemment, l argent n a plus tout à fait le même cours. Un sujet à suivre sans oublier nos autres rubriques!

2 DOSSIER La gratuité est-elle un cadeau? Nous avons interrogé des bénévoles d associations, une pionnière de l encyclopédie sur Internet Wikipédia et les responsables BIBLIOTHÈQUE Tout à lire, Riom a payé Depuis octobre, l accès à la bibliothèque de Riom et à son réseau est gratuit pour tous les usagers, qu ils habitent ou non une des onze communes de Riom Communauté. Cette décision donne une identité à la communauté de communes, dont dépend la lecture publique, et contente les lecteurs venus d ailleurs Le réseau de lecture publique de Riom Communauté, qui dessert habitants, est constitué de la bibliothèque riomoise et de huit points lecture répartis sur les autres communes de la Communauté. «Lorsqu elle était Brigitte Bessot : «Un lieu où on n est pas obligé de consommer.» municipale, la bibliothèque était gratuite pour tous», explique la conservatrice Brigitte Bessot. «Quand le transfert à Riom Communauté eut lieu, les élus considérèrent que les personnes qui acquittaient des impôts sur le territoire devaient avoir un retour. C est donc resté gratuit pour eux, et les adultes hors communauté devaient payer 31 euros d inscription. Puis des parents ont emprunté avec la carte de leurs enfants, et des Riomois pour des hors communauté Cela nous obligeait à faire des rappels à l ordre, et d autre part des personnes en difficulté n avaient plus accès à la lecture publique : nous les renvoyions aux élus Bien sûr, d autres bibliothèques font payer leurs inscriptions, mais elles ont une offre plus large : CD, Internet. Si l idée de départ était de financer la culture par la culture, le résultat fut loin du compte.» Brigitte Bessot défend la gratuité avec conviction : «Pour moi, la gratuité, c est miser sur le fait qu on va avoir de nouveaux inscrits et que les prêts vont augmenter, ce qui justifie notre budget d acquisition. De plus, ça contribue à l attractivité du territoire, c est un lien entre le culturel et l économique.» Les résultats sont-ils déjà visibles? «On a vu resurgir d anciennes cartes, une lectrice de Châtel- Guyon s est écriée : C est «Tout a un coût» Noël!. Et la campagne de communication a peut-être touché des gens qui ignoraient qu en fait, c était déjà gratuit pour eux» La conservatrice rappelle le rôle social de la bibliothèque : «Elle dessert tous les publics, quels que soient l âge, les diplômes ou la culture. C est l un des seuls lieux où on n est pas obligé de consommer. Sa mission dépasse le strict service public.» L.C., avec S.A. et M.A. En septembre dernier, Jacques Vigneron, vice-président de Riom Communauté et maire de Marsat, a proposé au Conseil communautaire la gratuité pour tous de l accès à la bibliothèque. Paradoxalement, l élu se dit défavorable au principe de gratuité. C est donc par pragmatisme que son avis a évolué : «Tout a un coût et demande un investissement. Il faut que les gens le sachent et participent. La gratuité, par principe, n est pas un service à rendre. Mais l inscription payante pour les hors Riom communauté avait entraîné une baisse de 1000 adhésions sur Or ces lecteurs qui venaient auparavant à la bibliothèque travaillent ou font leurs courses à Riom. Ils participent à l économie locale, il est donc difficile de les pénaliser. De plus, il y avait des abus (voir ci-contre), et peu de gens payaient aujourd hui, le manque à gagner s élève seulement à euros par an, mais leur enregistrement demandait quand même un travail supplémentaire aux bibliothécaires. Et surtout, mon objectif est de diffuser la culture au plus grand nombre.» L.C. Exclusif n -30 janvier La gratuité, il faut encaisser Le bénévolat et la gratuité sont diversement perçus parmi ceux qui donnent (p. 5 à 7), mais aussi ceux qui reçoivent, «bref, les pauvres» ironise Daniel, un des cinq bénéficiaires que nous avons rencontrés. Les témoignages des personnes qui font appel aux associations humanitaires sont parfois divergents : sentiment de honte ou d humiliation pour les unes, revendication d un droit pour les autres, voire d un acte politique. Elles distinguent aussi des nuances entre ces associations, entre les aides qu elles peuvent offrir, leurs façons de les proposer Certaines évoluent, comme les Restos du cœur qui, après 25 ans de fonctionnement, œuvrent dorénavant de façon plus professionnelle à l égard des personnes accueillies. Différences aussi dans les réseaux d organismes sociaux, ce qui permet parfois un minimum de choix : ramener la nourriture chez soi, gratuitement ou contre une légère contribution financière, suivant l association ; ou bien manger sur place comme à l accueil de jour, en payant un peu, et partager ainsi un repas avec d autres : pour Christiane, «plus que l aide matérielle, l intérêt c est de casser ma solitude.» Sylvie, quant à elle, préfère attendre de ne plus rien avoir avant de demander une aide, «par peur d en priver une autre personne : ça m embêterait d aller chercher de la nourriture ou des vêtements gratuits, de faire des économies là-dessus, pour aller ensuite en profiter ailleurs» Le coût de la dignité Malgré l évidence du bienfait vital de l activité de ces organisations, tout n est pas rose : «Certains bénévoles ont un comportement respectueux, mais d autres plutôt méprisant, voire discriminatoire!» déplore Zohra : «La gratuité, des fois il faut encaisser Quand tu as toujours travaillé, que ça s arrête et qu il faut aller demander de quoi manger, c est humiliant ; si tu veux te faire un peu plaisir, choisir un bon plat, on te fait ressentir que tu es une profiteuse et que, plutôt que de choisir comme ça, tu devrais surtout être reconnaissante!», comme on le lui a dit un mauvais jour. Mauvaise impression aussi pour Gaëlle, travailleuse précaire, qui se sent «jugée, alors que je ne suis même pas chômeuse, je travaille et je suis quand même jugée.» Car pour elle,

3 d une bibliothèque gratuite. Puis une prof de marketing et un défenseur des consommateurs nous ont indiqué où se dissimule le business derrière une apparente générosité. Et des personnes à très faibles revenus ont confié ce qu il en coûte de demander de la nourriture, des vêtements démontrant ainsi qu un don n est réellement gratuit que si l autre peut librement le refuser. DOSSIER WIKIPÉDIA, ENCYCLOPÉDIE LIBRE SUR INTERNET Les bénévoles du savoir Internet pourrait être la chose la mieux partagée au monde, mais tout le monde n est pas d accord! De solides appétits économiques et idéologiques s emploient à tirer cette Toile vers eux. Le combat pour un juste partage démocratique n est pourtant pas perdu, la preuve : l encyclopédie gratuite Wikipédia. Les internautes du monde entier ont le droit de mettre leur patte sur l encyclopédie en ligne Wikipédia, d apporter chacun son petit bout de savoir, de corriger des fautes et des erreurs, de s insurger contre les tentatives de récupération à des fins personnelles. De plus en plus, les manipulateurs en tous genres doivent déployer des trésors d ingéniosité pour tromper les quelque modérateurs 1, tatillons à l extrême. Car dans ce réseau mondial, tout le monde participe et personne n a de voix prépondérante. Un système à la fois simple et élaboré, composé de contributeurs, d administrateurs et d un comité d arbitrage qui veillent au grain, avec passion et intransigeance. Des discussions peuvent s enflammer durant des semaines wikipedia.org en quelques clics 12 millions d articles (2 000 nouveaux chaque jour) en 250 langues 250 millions de consultations par mois 15 millions de dollars de budget annuel, assuré principalement par les dons des internautes. Moins de 30 salariés à la Foundation Wikipedia, mais plus de bénévoles! autour d un simple mot : faut-il employer endive ou chicon comme dans le Nord de la France? Florence Devouard (ci-contre), qui occupe encore des fonctions dans Wikipédia France, s amuse de cet enthousiasme parfois forcené, mais garant de l avenir du cinquième site au monde et premier gratuit! Pas de peur de rachat ni de la concurrence, comme celle du géant Google qui lance une encyclopédie collaborative La tendance de Wikipédia est aujourd hui à la consolidation de ses acquis et à la recherche de l extension de ce savoir gratuit et universel à tous les pays, notamment ceux qui n ont pas encore réussi à intégrer le mot «démocratie» dans leur dictionnaire! 1. Sur Internet, un modérateur anime le forum d un site et le modère en effaçant les messages insultants, diffamatoires, racistes, violents ainsi que tout ce qui est hors-la-loi en général, et rappelle à l ordre les participants hors sujet (définition issue de Wikipédia). justifier sa situation, c est souvent «déballer sa vie privée, et la redéballer : à l assistante sociale, d accord, mais une nouvelle fois à l organisme vers lequel elle nous dirige, je le prends comme une atteinte à ma vie privée!» D autres encore, comme Daniel, ne vont plus vers les associations car «marre de se justifier, marre de la paperasserie!» Pourtant il garde un souvenir émouvant de l époque, vers ses treize ans, des débuts des Restos du cœur. Un centre s était ouvert dans sa ville, en région parisienne : «Coluche crevait un tabou, celui de la bouffe, j avais l illusion que plus personne en France ne galérerait avec ça ; ça mettait en évidence l incapacité de l État à résoudre lui-même le problème, et Coluche imposait la redistribution gratuite des richesses.» Aujourd hui, pour les pauvres, le coût de la gratuité est moral et se pose en termes de dignité. Ces impressions d humiliation, de jugement, d intrusion dans la vie privée, de justifications incessantes apparaissent comme une contrepartie à payer. Pour les assisté-e-s, n y aurait-il donc pas de réelle gratuité? Ne perd-elle pas son essence lorsqu elle est subie? D.G. et M.L. FLORENCE DEVOUARD Internet est à nous! Ancienne présidente de la Foundation Wikipedia où elle avait succédé au fondateur, Florence Devouard est aussi conseillère municipale de Malintrat, Puy-de-Dôme! Elle y est venue avec ses trois enfants pour rejoindre son mari, enseignant chercheur à l université Blaise Pascal, après avoir, entre autres aventures, outre-atlantique notamment, largement contribué au fabuleux essor de l encyclopédie gratuite en ligne. Ingénieur agronome de formation, elle dépasse très vite ce domaine pour faire le constat des cloisons qui séparent les chercheurs, «en autarcie sur leur île, ignorant ce qui se passe autour». Elle découvre les logiciels libres, s investit dans Wikipedia naissant. «C est un gros foutoir, mais ça marche! Parce que c est simple. Pas de chef, pas d équipe. Tout le monde est modérateur» Elle ne cesse de s émerveiller devant les possibilités infinies d Internet, qu elle ne veut pas abandonner au mercantilisme. On l imagine livrant un panégyrique enflammé de la gratuité. Elle nuance : «L État-providence ne peut pas tout. On doit se prendre en charge. La gratuité totale est un leurre! L exemple est l accès gratuit aux musées pour les enfants, c est sympathique mais ils n ont pas été plus nombreux à les visiter. Il faut rechercher de nouveaux modèles autour de la gratuité et ça, c est le futur» Elle est attentive à l évolution de l économie sociale et solidaire, aux systèmes d échange, aux monnaies alternatives Mais Florence est surtout convaincue, et Wikipedia lui donne raison, du pouvoir de l union du plus grand nombre dans une même cause : «Plus les clients sont nombreux, plus le système est viable.» Et fiable aussi : les erreurs recensées dans les prestigieuses encyclopédies papier, dit-elle, ne sont pas moins nombreuses que dans Wikipedia! G. V. et M. B. Exclusif n 30 janvier

4 DOSSIER Consommation, le juste prix des choses La gratuité n est pas de ce monde, c est confirmé par l UFC-Que choisir. Les consommateurs sont quotidiennement la cible d offres «gratuites». A l UFC-Que choisir, association d information et de défense des consommateurs 1, on sait bien ce que recouvre cette générosité proclamée. «Évidemment,» remarque Daniel Bideau, vice-président régional, «c est un argument commercial pour attirer le client : la deuxième paire de lunettes gratuite qui vous fait venir pour acheter un objet dont le prix couvre la valeur de deux, le téléphone qu on vous donne en échange d un service coûteux.» Mais la stratégie est parfois plus complexe, moins visible aussi, proche de la manipulation. Ce sont les offres de cadeaux qui attirent dans une grande surface ou sur un site Internet le consommateur potentiel. «Il sera alors amené à faire un cheminement commercial, un parcours matériel ou immatériel calculé pour le soumettre à des offres «irrésistibles». On peut dire que le client est alors dans un circuit de contrainte psychologique.» Il fut un temps où, pour calculer le prix de vente d un produit, on additionnait les coûts de production, de commercialisation Avec le développement du marketing, on est parfois entré dans une autre logique, où l on finance un produit par des moyens ON VEUT PLUS ÊTRE ESCLAVES L INVENTION DU BENEVOLAT OK, DORÉNAVANT VOUS SEREZ DES BÉNÉVOLES CONTRAINTS ignorés du client. C est le cas des marges arrière, en principe interdites, où le supermarché demande à son fournisseur de lui reverser une partie de sa marge bénéficiaire. Acheteur sans repères Légal, en revanche, est le système des cartes de fidélité : elles sont gratuites et vous font gagner des cadeaux. En échange, elles donnent au supermarché un accès à la liste de vos achats, lui permettant ainsi de dresser votre profil d acheteur. Alors on vous attribuera des bons de réduction, adaptés bien sûr et qui vous donneront l illusion de faire d excellentes affaires sur vos achats suivants Sur Internet, on dresse votre profil, plus ou moins à votre insu, lors d une participation gratuite à un tirage au sort par exemple, pour vous adresser ensuite une communication commerciale ciblée. «Les choses gratuites ne le sont pas,» résume Daniel Bideau. «Ainsi des journaux que l on paye Gratuité et publicité sont dans un bateau Quelques réflexions d un professeur de marketing. en étant le spectateur de la publicité publiée. Au mieux, elle est bien identifiée comme telle, au pire elle est travestie en information, et rédigée par un journaliste mieux rémunéré pour cela que lorsqu il fait son vrai métier. La gratuité participe au phénomène de perte de repères du consommateur, qui ne veut plus payer le juste prix des choses. Cette logique a une conséquence sur l environnement : elle conduit à une baisse de la qualité, à la recherche d une main-d œuvre à bas coût. En achetant des choses produites à l autre bout du monde, on participe à la disparition d un système. Accepter de payer un certain prix, ça peut être la condition pour que soient respectées toutes les parties prenantes, de la fabrication à la distribution.» Aussi peut-on dire que la gratuité a souvent un coût. J.-F.M. et Ch.G. 1. UFC Que Choisir, 21 Rue Jean Richepin, Clermont Ferrand, tél UFC Que Choisir, 21 Rue Jean Richepin, Clermont Ferrand, tél Exclusif n -30 janvier PHM 5 PRODUITS ET SERVICES GRATUITS POUR TOUS Compost pour le jardin, selon les saisons (service Environnement de Clermont Co, tél ) Entrée dans les musées à dates régulières : 1 er dimanche du mois à Clermont, le mercredi à Riom Téléphonez! Shows cases à la FNAC (mini-concerts), Centre Jaude à Clermont Accès à la contraception (Planning familial, tél ) Seringues stériles pour injections (association Aides, tél ) Des entreprises choisissent parfois la gratuité pour sortir du système concurrentiel classique en se finançant autrement, par la publicité. «Ce modèle constitue une rupture pour le marché,» remarque Pascale Borel, prof de marketing à l École supérieure de commerce de Clermont, «car il casse les codes de conduite des entreprises concurrentes. Comme la guerre des prix, la gratuité peut être bénéfique si elle ébranle un monopole ou une position dominante qui vont à l encontre des intérêts des consommateurs et des salariés. Mais à mon sens, elle a des limites et peut même représenter un danger : comme le principe de la gratuité demande de gros moyens pour la publicité, il instaure une barrière à l entrée du marché et cela peut être un obstacle à la création d entreprise. «Par ailleurs, l entreprise qui propose un produit gratuit fait naître un soupçon sur sa qualité. Et même si elle apporte la preuve de cette qualité, elle crée alors une méfiance à l égard Pascale Borel : méfiance et gratuité de ceux qui font payer quelque chose que l on peut obtenir gratuitement. À cet égard, la gratuité, comme le bas prix, fait naître un soupçon. «Ensuite, elle va souvent de pair avec une communication intensive. Or celle-ci commence à agacer sérieusement on le voit sur Internet avec les fenêtres surgissantes. Enfin, les offres discount ou de gratuité cassent l échelle de la valeur des choses. Une dérive qui se vérifie d autant plus dans notre société où il y a beaucoup d immatérialité. Lorsqu a été instituée la carte Vitale, je m étais demandé comment on pouvait d un côté appeler les gens à la responsabilisation face aux menaces qui pèsent sur la sécurité sociale, et de l autre leur cacher le prix des médicaments et des soins» A.B. et Ch.G.

5 Archi volontaire Depuis six ans, Michel Sallès part régulièrement au bout du monde pour mettre ses compétences d architecte au service des victimes de catastrophes. E n 2010, un mois en Haïti, trois semaines au Tchad, deux en Afghanistan : cofondateur à Clermont d une agence d architecture de dix personnes, Michel Sallès, 56 ans, passe une partie de son temps à sillonner le monde pour Architectes de l urgence, une organisation non gouvernementale (ONG) qui intervient après des catastrophes ou des conflits. Elle est née après les inondations de la Somme, en 2001, pour examiner l état des bâtiments et autoriser ou non les habitants à s y réinstaller. Lors d une catastrophe importante, comme AZF à Toulouse, il faut toujours plus de spécialistes qu il n y en a de disponibles. L ONG est très appréciée dans les pays pauvres. «Il y a des volontaires formidables, explique Michel, même si le monde de l humanitaire a parfois des aspects déplaisants : la médiatisation, les gros 4x4 et une administration trop lourde. Nous, on n a pas ou peu de rémunération, on est souvent malade et exposé à des conditions de sécurité limites. Mais on ne pense pas au danger.» Il voulait rendre service, mais aussi se mettre à l épreuve, «savoir comment je me comporterais dans des situa- tions inhabituelles, où mes capacités seraient mon seul bagage. L urgence est un révélateur de notre façon d être.» Il a dirigé et participé à la construction d écoles, de dispensaires et d hôpitaux, expertisé quantité d édifices ébranlés et formé des collègues locaux qui ont pris la suite après son départ. Discret sur son bilan, il ne cache pas toutefois le sentiment grisant d être utile. «On a de grandes responsabilités, qui ne sont pas diluées dans l exercice quotidien de la profession. En Haïti, un jour j apprenais à des confrères à diagnostiquer des bâtiments, le lendemain je discutais code de l urbanisme avec un ministre. Des décisions se prennent très vite, c est excitant.» Et il y a dans tous ces drames des anecdotes plaisantes, de l inattendu et de l essentiel : dans un village du Cachemire, au Pakistan, après le séisme de 2005 : «Il n y avait ni téléphone ni radio, mais les villageois étaient catastrophés pour moi, parce qu en France on manifestait contre le CPE! Je suis toujours frappé de nos ressemblances à travers le monde : partout, les gens aspirent à un bonheur tout simple» Ch. G. Enquête dans les associations : ils sont bénévoles et ils aiment ça L équipe d Exclusif a rencontré 26 personnes 1, qui totalisent près de deux siècles de bénévolat 2. Avec une intonation plus combattante, certains se disent plutôt militants que bénévoles Leurs associations œuvrent dans les domaines de la culture (cinéma, musique, radio ), du sport ou de l aide humanitaire, du soutien scolaire ou de la lutte contre l illettrisme, de l adoption d enfants, de la visite aux personnes détenues, âgées ou malades, de l accompagnement de demandeurs d asile, de l animation, de l insertion, ou encore de la politique ou du syndicalisme Le texte qui suit tente de rendre compte de ces entretiens. De leur activité, ces bénévoles retirent quelque chose, un profit qui ne se mesure pas en euros et mérite d être considéré. Pour en débattre, Exclusif a encore fait appel à trois autres personnes dotées d une solide expérience associative : Annie Mayade, Elie Fréry et Gérard Bonnaud (voir p. 6 et 7). Comment, pourquoi ça a commencé? Pour «servir à quelque chose», répondre à la demande d un copain, «donner un coup de main» à une activité qui fonctionne déjà ou qu il s agit de démarrer, ils sont nombreux à s être laissé entraîner, «on ne sait pas jusqu où, mais c est qu on le veut bien». Dans leur vie, certains avaient déjà apprécié l aide des autres, et «c est normal de rendre». L aventure bénévole a souvent un parfum de découverte, et va donner un goût supplémentaire à l existence en l élargissant : «Ça permet de ne pas rester seul, de voir du monde, j y vais de bon cœur», «Ça forme un vrai petit milieu», «On y vient par goût des contacts humains». Le sentiment d apporter quelque chose aux autres ou à un projet commun est un moteur fréquent : «J aime m engager, être utile», «Je voulais représenter les autres pour combattre les injustices», «Faire un geste citoyen, aider mon prochain», «Apporter ce que je connais dans mon domaine». Et il s agit bien d être actif, présent : «D autres cotisent, Nicolas et Maria, bénévoles 1. De 22 à 75 ans, dont un tiers de femmes. 2. Service assuré par une personne qui le fait sans y être obligée, sans en tirer Michel Sallès (au centre) au Cachemire après le séisme de 2005 profit, ou encore : à titre gracieux, selon le Larousse. 5 Exclusif n 30 janvier 2011

6 DOSSIER mais sont absents sur le terrain» ; «Il ne s agit pas seulement de faire un chèque pour se déculpabiliser : le bénévolat, c est faire plutôt que donner». On trouve beaucoup de retraités dans les associations : le bénévolat permet-il de continuer à travailler malgré tout? pour compenser? Pour certains, «ce n est pas comparable, c est un autre contexte.» Cependant, beaucoup exercent à titre gratuit des compétences déjà bien rodées : retraités de l enseignement dans la lutte contre l illettrisme ou le soutien scolaire, syndicaliste devenue élue de la municipalité où elle travaillait, expsychologue visitant des détenus en difficulté ; parfois, des professionnels prolongent bénévolement leur ancien boulot Cela peut permettre d élargir des horizons que le vrai travail avait Le bénévolat n est pas un refuge : si on y entre juste pour compenser une solitude, ça ne dure pas longtemps. Annie Mayade un peu rétrécis, comme ces ex-enseignants qui trouvent plaisir à développer leur «intérêt pour la connaissance des peuples» dans des manifestations culturelles plutôt que dans l Éducation nationale un milieu quelquefois jugé trop étanche à la vie extérieure, et notamment «hermétique aux problématiques des associations : ça m amène à avoir un autre regard face à des étudiants en difficulté». Globalement, au vu de l échantillon d Exclusif, on ne peut vraiment pas dire que les bénévoles ne sont que des retraités venus tromper leur ennui ; au contraire, l engagement associatif s est décidé plutôt de façon progressive, réfléchie Et de l autre côté de la pyramide des âges, s il s agit bien de compenser quelque chose, c est surtout le travail qu on n a jamais eu, ou pas encore : l expérience associative est régulièrement perçue par les jeunes comme la première ligne qu ils pourront enfin écrire sur leur CV! Ce bénévolat est vu comme un «tremplin vers l avenir», qu il s agisse de faire de la radio, du soutien scolaire, de participer même en bas de l échelle à l organisation d événements culturels ou humanitaires, ou encore de «faire de la com» sur n importe quelle activité De cette occasion de mettre la main à la pâte, souvent la première, quelques jeunes espèrent qu elle se transforme en un véritable emploi, ou au moins qu elle en soit une première étape, et cela jusqu à un point jugé excessif : «Aujourd hui, l expérience associative est devenue indispensable pour trouver un emploi dans le secteur social.» Pour En réalité, on manque d emploi ; on fait croire aux jeunes que c est un problème de CV, mais ce n est pas le CV qui crée l emploi. Elie Fréry Hermine, bénévole une génération née dans une société de chômage massif, les associations restent peutêtre la dernière opportunité de petits boulots, mais sans salaire On peut aussi comprendre ces jeunes pour qui le bénévolat lors d un festival, c est aussi, et même d abord la possibilité d obtenir entrées gratuites et tickets-repas Quelles contraintes et quelles responsabilités dans ces activités bénévoles? Une réponse revient souvent : «N étant pas payé pour ça, je me sens plus libre» notamment d arrêter lorsque l envie n y est plus. Ce qui ne veut pas dire qu en tant que bénévole, on n assume ni responsabilité, ni obligation : «Il y a des contraintes de temps et Une association peut choisir de faire apparaître le travail de ses bénévoles en le valorisant dans son budget : en 2008, le CRI Auvergne l a chiffré à près de euros, soit 8 % de son budget. aussi de présence, pas seulement physique mais intellectuelle» : écouter les gens, avoir avec eux des relations suivies, ça demande de l énergie, «mais ces contraintes sont acceptées au départ.» Certains collègues peuvent être ressentis comme venant assouvir dans l activité associative un «plaisir de commander», voire un «goût du pouvoir» un peu suspect, mais les réponses de la plupart des bénévoles sur ce thème évoquent surtout deux points importants : d une part la responsabilité à l égard des plus démunis, Exclusif n -30 janvier Temps plein! Bénévole aux Restos du cœur depuis 1999, Gérard Bonnaud y supervise la logistique des 22 centres de distribution du Puy-de-Dôme : «un temps plein!» dit-il. Les 750 bénévoles des Restos distribuent une aide alimentaire à près de familles, soit personnes. «Le nombre augmente tous les ans, on est toujours en limite de nos capacités, surtout pour les locaux de stockage,» explique Gérard, «mais tant que ça marche En fait, Les Restos fonctionnent aujourd hui comme une entreprise : gestion des finances, des salariés (9), des véhicules, de l inscription des bénéficiaires, des stocks et autres activités C est un service public que l État serait dans l impossibilité d assurer à ce coût. On n aide pas que des chômeurs, mais aussi des retraités, des familles monoparentales, des travailleurs à temps partiel et des jeunes, diplômés ou non On nous a demandé d intervenir sur le campus des Cézeaux! Avec 20 à 25 % de jeunes qui ne peuvent pas s insérer, la paix sociale reste précaire, car les gens ressentent trop d injustices. Une de nos difficultés, c est le roulement des bénévoles : il est nécessaire que quelques personnes maîtrisent le fonctionnement de l ensemble. Alors donner un coup de main, oui, mais à chacun sa fonction, son planning.» Nostalgie? Il a dû tomber dans le bénévolat quand il était petit, et tente d en faire un peu moins depuis sa retraite Elie Fréry a été notamment président du Foyer culturel et sportif de la Roche-Blanche. «J ai surtout participé à des associations qui proposaient des activités de loisirs à tous, pas uniquement aux publics en difficulté ; en tant que responsable, on devient vite un chef d entreprise et la bonne volonté ne suffit plus, il faut des compétences. Le rapport avec le public a évolué vers de la prestation de services, et j ai parfois un peu de nostalgie d une époque moins consumériste, plus humaine, c est un modèle en voie de disparition. Mais c est comme ça, toute chose ne vit que par rapport au milieu qui la côtoie : ce sont les demandes de leur entourage qui font évoluer les associations. Il ne faut pas se focaliser sur ce qui ne va pas : le bénévolat reste une merveilleuse aventure si on le construit, si on est actif et convaincu de ce que l on fait.»

7 DOSSIER qui attendent beaucoup d eux détenus sans autre point d appui à l extérieur, enfants et parents en attente d adoption, familles en attente d une aide alimentaire et qu il n est pas question de laisser tomber du jour au lendemain ; et d autre Des bénévoles formés, c est important : il est indispensable qu ils soient accompagnés. L association doit expliquer à chacun sa place : le coup de main c est gentil, mais ce n est plus ce qu on attend. Annie Mayade SARKOZY INVENTE LE FOUQUET S DU COEUR SUR PRÉSENTATION DE VOTRE BOUCLIER FISCAL UNIQUEMENT part le partage de ces responsabilités : «On n est pas tout seul, mais on ne doit pas se planter dans les choix qui sont faits collectivement.» La formation : qu en est-il dans le secteur associatif? À peine un quart des interviewés a pu répondre à ce sujet : ils ont bénéficié d une ou plusieurs formations dans la lutte contre l illettrisme, le travail dans la petite enfance ou la visite aux détenus. Un domaine à développer? Les relations humaines dans le cadre associatif PHM «Bénévole, on est assez bien considéré ; salarié, on a le droit de se faire engueuler.» Sans marquer aussi fortement la différence avec le monde de l entreprise, la plupart s accorde à reconnaître la grande qualité des relations humaines dans le cadre de leurs activités bénévoles, que ce soit entre adhérents ou avec les personnes bénéficiaires : «Tout le monde a sa place», «chacun peut s exprimer librement», «pas de dominant/dominé, une relation d égal à égal», «des liens d amitié se créent», «leur sourire est une récompense». Pourtant, face à une personne souffrant beaucoup de son isolement ou de sa situation sociale, le risque peut exister de se prendre pour le bienfaiteur, et d instaurer une relation déséquilibrée Le contexte associatif et collectif peut servir à éviter les dérives : «Avec les autres (visiteurs de prison, ndr), le groupe de parole permet de confronter les expériences», dit l un, son collègue précisant : «J apprends beaucoup d un détenu qui étudie.» Avantages, inconvénients? Même dans un cadre strictement bénévole, il peut exister quelques avantages matériels, ou plutôt culturels : beaucoup de jeunes les évoquent (cf. plus haut). Quant aux avantages moraux voire politiques, ils ne manquent pas : «Partager et défendre des idées et des valeurs, sortir du cadre classique du travail», «s engager C est sans doute plus facile de se dire je vais donner du temps, de l énergie quand on est d une génération qui n a jamais eu le souci de l accès au travail. Bruno, bénévole moralement», «participer au collectif, à une convivialité, avoir la satisfaction de voir des êtres humains progresser», «rester un peu vivant, et ne pas oublier qu il y a des gens plus malheureux», «aider ceux qui sont restés sur le bord de la route.» Des avantages qui n empêchent pas une critique lucide : «Heureusement que l associatif pallie les manques de l État ; mais il faudrait rester vigilant sur les vraies compétences de chacun, et mieux former les bénévoles.» «Le bénévolat est la soupape de sécurité du pouvoir ; heureusement qu il y a l associatif, sinon comment se situerait notre société? Mais est-ce que ça ne sert pas, finalement, à canaliser la révolte? Trop de collectivités utilisent les associations, souvent chargées de services publics, au lieu d agir ellesmêmes» Ressources Sa carrière de fonctionnaire lui avait fait côtoyer des personnes en difficulté sociale ; une fois retraitée, Annie Mayade s est présentée au Centre ressources illettrisme (CRI Auvergne), qu elle préside depuis «Le CRI s occupe beaucoup de la formation des bénévoles, parce qu une difficulté particulière de leur action est de travailler avec des adultes, c est très différent de l enseignement classique : la formation des bénévoles, c est très important. Mais en fait, je me suis vite retrouvée avec du travail administratif, inévitable lorsqu une association a des salariés. On vient pour rendre service avec son expérience, son réseau de contacts, et on se coltine des problèmes d employeur, jusqu à se retrouver un jour aux prud hommes comme un salaud de patron : on se dit qu est-ce que je fous là? Mais la gratification du bénévole, celle qu il n a pas en termes de rémunération, c est la rencontre avec les autres, et l esprit d équipe : c est et ça reste important, ça fait partie du retour sur investissement du bénévole» Annie est néanmoins pessimiste sur l avenir des associations, à cause de la difficulté à renouveler leurs bénévoles «et aussi parce qu on va vers la suppression des subventions et un fonctionnement par appel d offres : là, les petites associations ne font pas le poids. Tout est fait pour qu on se casse la figure.» Merci aux bénévoles qui ont accepté de répondre à nos questions : Anne-Marie (Cimade), Benjamin, Jésus et Daniel (Traces de vies), Monique et Monique (Centre social Joseph-Gaidier, Riom), Martine et Jean-Marie (Association nationale des visiteurs de prison), Catherine, Nordine, Bernard, Yves et Bruno (Association Exclusif), Yves (Courir à Royat), Geneviève (La Maison d à côté, Cedaba), Suzanne (Mairie de Riom), trois anonymes (Secours catholique), Dominique (Association départementale d entraide des personnes accueillies par la protection de l enfance), Georgette (Secours populaire), Mathieu (Sauve qui peut le court métrage), Elsa (Fac-coopé), Mathieu et Lisa (Afev), Alexandre (Radio Campus). Exclusif n 30 janvier

8 CRÉACTIF La Zone Franche Urbaine : classée sans suite? Créée début 2004 sur proposition de l État 1, la Zone franche urbaine (ZFU) concerne les habitants des quartiers nord, soit 17 % de la population de Clermont, vivant à Croix-de-Neyrat, Champratel, les Vergnes, la Plaine et la Gauthière 410 hectares au total. Ce dispositif prendra fin le 31 décembre 2011, et on ne connaît pas la suite : à l heure du bilan, l avenir est incertain L a ZFU clermontoise est l une des 100 de France, créées dans des quartiers de plus de habitants répondant à certains critères : taux de chômage, de personnes sans diplôme, forte population de jeunes, bas revenus. Leur but est de rééquilibrer le développement des territoires, en incitant des petites entreprises à s y installer grâce à des avantages fiscaux et sociaux. Pour accompagner la ZFU, Clermont Communauté a mis en place un Espace accueil information dont la responsable est Sandrine Godebout : «On explique aux porteurs de projet comment ça fonctionne,» explique-t-elle : «On chiffre les avantages, on les oriente vers les locaux disponibles et les partenaires locaux : organismes sociaux, chambres consulaires, opérateurs spécialisés dans la création d entreprise.» Cet accueil individuel est complété par des actions collectives et des rencontres avec un expert-comptable ou un avocat d affaires. Pour Sandrine Godebout, «ce n est pas facile de mesurer précisément l impact de la ZFU. Tout ce qu on peut mesurer, ce sont des flux. Au 30 juin 2010, on comptait 392 nouvelles entreprises en activité dont 82 % de créations-reprises et seulement 18 % de transferts, majoritairement dans le commerce de proximité, les services et la construction, soit près de emplois créés. Pour connaître la part du dispositif dans ces chiffres, il faudrait pouvoir comparer avec d autres ZFU similaires, or la ZFU clermontoise est la seule en Auvergne, et elle est dépourvue de friches industrielles». Donc, elle offre moins d opportunités foncières que d autres et c est peut-être une explication à la forte proportion des très petites entreprises dans les nouvelles venues : 71 % ont un salarié au plus. Dernier délai Autre constat : «Au départ, l esprit était de favoriser le développement local et l emploi des gens du territoire, mais la loi a mal apprécié les réalités locales. Pour éviter les entreprises boîtes aux lettres et s assurer qu elles ont une réalité économique sur place, elle a rendu le dispositif très contraignant» poursuit la responsable. Conséquence : toutes les entreprises n en bénéficient pas. Parmi les 20 à 30 % des entreprises qui ont effectivement été créées par des habitants des quartiers, certains n en profitent pas pour des raisons techniques. Soit parce qu ils n ont pas un fonctionnement approprié (voir Mimica Saneva), soit parce que leur activité se déploie hors du quartier (voir 2B Informatique), comme souvent dans le bâtiment. Au final, «la ZFU est intéressante pour des entreprises à l activité sédentaire, qui ont quelques salariés et font un peu de bénéfice,» conclut Sandrine Godebout (voir Sormea). Le cas des auto-entrepreneurs est à part : «On n en voit pas beaucoup, ils ne sont pas dans une logique de création d entreprise. Souvent ils viennent se renseigner trop tard, alors qu ils ont déjà choisi la mauvaise option fiscale pour entrer dans le dispositif. On a organisé pour eux des réunions d information, mais ils n y assistent pas. Ils sont fragiles et passent entre les mailles du filet». Les porteurs de projets peuvent s installer dans la ZFU jusqu au 31 décembre Et après? Pour Sandrine, «il y a peu de chances Sandrine Godebout, responsable de l Accueil Info sur la ZFU que cela continue, car ce type de mesures n est pas favorisé par les directives européennes.» On attend sur ce sujet, en mars, le rapport d un groupe de travail national composé d élus, d acteurs économiques, associatifs et de représentants de l administration, avant que le législateur décide de la suite à donner ou pas. G.V. et C.D. Espace accueil Zone Franche Urbaine, 1, rue Claude Danziger, Clermont, tél Loi d orientation pour la ville et la rénovation urbaine du 1 er août 2003 Exclusif n -30 janvier Sormea : dans les clous de la ZFU La Sormea, entreprise spécialisée dans la gestion du trafic routier, a bénéficié dès sa création des aides de la zone franche, et compte aujourd hui douze salariés. Créée en 2004, alors que la ZFU venait de démarrer, la Société de réalisation de mesures d études et d analyses (Sormea) s est implantée, pour bénéficier des exonérations, au pied d un immeuble du quartier des Vergnes. «Tout le monde sait que l Auvergnat compte ses sous,» sourit Michel Mesclier, fondateur et gérant de l entreprise, «mais si certains pensent que nous touchons le pactole Julien Chirade : «Ici, on est tous polyvalents.» en nous installant ici, en réalité c est assez compliqué de bénéficier des exonérations. Par chance, notre activité a bien correspondu aux contraintes. Et comme une des premières personnes recrutées était issue de la ZFU, je n ai pas eu de problème avec la clause d embauche locale 1». Licencié à 45 ans, cet ingénieur en électronique routière a eu envie d être son propre patron. Constatant l évolution de son secteur, il décide de reprendre ses études et fait une maîtrise en aménagement du territoire. Sur les bancs de l université, il rencontre ses futurs associés avec lesquels il crée la Sormea et recrute les trois premiers salariés. L effectif est passé aujourd hui à douze salariés, «des gens qualifiés», précise Michel Mesclier qui a construit son entreprise à son image : «Nous sommes des gueules cassées du travail, avec des parcours atypiques.» Il n est donc pas étonnant que Julien Chirade ait croisé le chemin de Michel Mesclier. À tout juste trente ans, il est depuis quatre ans ingénieur chargé d études chez Sormea : «Mais ici, on est tous polyvalents : je fais des appels d offres, de la gestion de projets et des enquêtes acoustiques, des diagnostics accessibilité handicap, et quand il le faut je suis aussi ouvrier.» Après une première expérience dans une grande entreprise, il prend un congé sabbatique et revient s installer dans le Puy-de-Dôme : «C était vraiment un choix personnel, par rapport à mes amis, ma famille J étais bien payé 2500 euros net, mais je ne voulais pas vivre au travail de 7 h 30 à 20 heures.» Il vit six mois sur ses économies et se retrouve au RMI. Pas pour longtemps puisqu il est recruté chez Sormea dont il connaît une salariée, avec un contrat aidé pour la première année. Julien Chirade ne compte pas quitter l entreprise de sitôt. Bien au contraire, il va investir dans le capital de celleci, que Michel Mesclier souhaite ouvrir aux salariés dans le souci de la leur transmettre. G.V. et C.D. 1. Clause d embauche locale : à partir de la troisième embauche, l entreprise peut être exonérée des charges sociales patronales si elle recrute au moins un tiers de ses salariés dans les quartiers classés en zone urbaine sensible (ZUS) de l agglomération où est située la ZFU.

9 La traduction n est pas exonérée Mimica Saneva dirige un cabinet de services linguistiques dans le quartier de la Gauthière, dont elle emploie des habitants. Pour autant, elle n entre pas dans les dispositions prévues par la Zone franche urbaine en faveur des entreprises. Macédonienne, polyglotte, Mimica revient sur son parcours : «En Macédoine, on apprend le serbocroate. Et parce que je suis née près de la frontière bulgare, je connais également cette langue.» Liste à laquelle il faut ajouter le monténégrin, le bosniaque. «Quand je suis arrivée en France, j avais un bac de styliste en poche. Pour m insérer, j ai repris des études et passé un BTS force de vente. Lors de la guerre serbo-croate, j étais bénévole dans une association. La préfecture m a sollicitée pour faire l intermédiaire entre ses agents «LES CONDITIONS POUR CRÉER EN ZONE FRANCHE» et les personnes exilées. J ai été assermentée comme expert en traduction en 1999.» Arrivée à Clermont- Ferrand, Mimica Saneva est bénévole au Secours catholique et étudie le droit à l Université d Auvergne. Parallèlement, elle travaille pour le Clisma 1 et un organisme universitaire. Quand elle envisage d ouvrir son cabinet, elle se tourne vers la Fondation de la deuxième chance dont elle sera lauréate : avec l argent reçu et l Accre 3, elle s installe en 2004 en centre-ville. Deux ans plus tard, elle déménage à la Gauthière, où elle habite et qui fait partie de la ZFU. «Quand le Clisma a fermé, la demande était toujours là : les personnes qui s y adressaient m ont contactée directement.» Elle emploie de cinq à dix personnes par mois, soit l équivalent de 2 à 3 salariés à temps complet, pour traduire de l albanais, du portugais en passant par le japonais, l arménien et des langues africaines. Pour le recrutement, elle privilégie les personnes de langue maternelle étrangère, «surtout des femmes, souvent des allocataires du RSA qui, bien que diplômées, ne trouvent pas de travail.» Mais Mimica n a pas d exonération de cotisations ni pour elle, parce qu elle exerce en tant que libérale, ni pour ses salariés parce que les contrats sont des missions de courte durée. «L administratif devient de plus en plus lourd : les contrats des traducteurs, les fiches d interventions, le paiement des cotisations Une secrétaire serait la bienvenue», remarque-t-elle. Bénéficierait-elle enfin d une aide? Elle ne sait pas! «Je préfère me concentrer sur la recherche de clients plutôt que de courir après des exonérations.» Et avec l énergie qu elle déploie, nul doute que l activité du cabinet se développe encore. L.C. 1. Centre de liaison inter-services migrants Auvergne 2. Voir 3. Aide aux chômeurs créateurs et repreneurs d entreprise Est-trad, tél , site : Bref passage en zone franche Cédric Bory et Fabrice Bard ont installé le siège social de leur entreprise, la sarl 2B Informatique, à Champratel, dans la ZFU, «parce que c est chez les parents de Fabrice» raconte Cédric. Le rez-de-jardin du pavillon d un lotissement Castor leur sert de bureau, d entrepôt et d atelier de réparation. Pour le reste, ils se déplacent chez leurs clients, surtout des petites entreprises, auxquelles ils proposent leurs services de vente, maintenance et dépannage de matériel informatique. «Pour nous, la ZFU, ça a été un plus, ça nous a permis de bénéficier de certaines exonérations de charges sociales.» Ils n ont pas d exonération fiscale car il leur faudrait réaliser 25 % de leur chiffre d affaires sur la ZFU, ce qui n est pas le cas. Les deux cogérants, qui se sont rencon- Cédric et Fabrice, derniers jours en ZFU PHM trés lors d une formation Afpa de onze mois, ont démarré leur activité en novembre 2008, après un an de préparation et de démarches accompagnées par l ANPE, la boutique de gestion Adret et un essai de portage salarial chez Coagir qu ils ont rapidement abandonné. Étant demandeurs d emploi, ils ont chacun eu droit à l Accre (voir note 3. ci-dessus). Cédric a touché le RSA au démarrage avant que l activité ne se développe, ce qui n a pas tardé compte tenu de leur réseau relationnel. Aujourd hui pour eux, la ZFU, c est terminé. Les parents de Fabrice devant déménager, l incertitude sur le renouvellement du bail les a incités à se relocaliser dès la fin janvier 2011 à Issoire, chez la mère de Cédric, «parce que là-bas, il y a moins de concurrence dans notre domaine que sur l agglomération clermontoise.» A.B. et C.D. 2B Informatique, tél ou , site : Exclusif n 30 janvier

10 QUOI DE NEUF? LOPPSI 2, la loi de toutes les dérives Afin de mieux comprendre la Loi d orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) votée le 21 décembre, Exclusif a rencontré d une part l avocat Jean- Louis Borie et d autre part, sur le sujet particulier du logement, Exclusif n -30 janvier La loi Loppsi 2 est un gros fourre-tout : elle concerne la sécurité publique, l enfance délinquante, l intelligence économique, la sécurité routière, la surveillance vidéo, les expulsions de certains logements, la cybercriminalité et on en passe. «Elle est partiellement illisible, et donc antidémocratique», soutient Jean-Louis Borie, avocat à Clermont. À l étude depuis longtemps, elle a subi une série d ajouts qui semblent n être que des réactions ponctuelles à des faits divers : un site Internet se fait de la pub en distribuant des billets de banque? On crée un délit de «distribution d argent à des fins publicitaires sur la voie publique». Des supporters Jean-Louis Borie : «une loi inefficace» de foot se tapent dessus, un mort : on pourra «interdire un déplacement collectif ou individuel de supporters en cas de graves troubles à l ordre public». Des collégiens sont victimes de jeux dangereux à l école : une sanction est créée contre l incitation par Internet à des jeux dangereux «Depuis les attentats de septembre 2001, tous les pays ont connu une dérive sécuritaire,» poursuit Jean-Louis Borie, «y compris la France où ça s est gravement accéléré depuis 2002 : lois Perben 1 et 2, puis sur les peines plancher, la rétention de sûreté on garde quelqu un en prison non pour ce qu il a fait, mais pour ce qu il serait susceptible de faire En réalité, ces lois sont inefficaces, d ailleurs le gouvernement cherche sans cesse à les compléter. C est de l affichage, et le message c est, en gros : Les pauvres sont dangereux, faute de les contraindre on va les emprisonner. C est une dégradation des libertés, mais ça ne résout rien ; la vraie cause de la délinquance, c est la précarité sociale. Mais le fric qu on mettra sur les caméras de surveillance, il sera enlevé ailleurs : sur la prévention, sur la police de proximité» Car avec Loppsi 2, le préfet pourrait imposer aux communes la mise en place de caméras «mais le Conseil constitutionnel ne laissera pas passer ça», pense Me Borie. Le maire de Clermont- Ferrand s y oppose, mais ceux de Volvic et Puy- Guillaume ont anticipé la consigne «des hauts lieux de la délinquance, comme chacun sait», plaisante l avocat. Résultat : beaucoup de frais pour espionner le poivrot du coin qui urine contre un mur Car si l État subventionne l installation Liberticide et coûteuse des caméras, ensuite c est la commune qui doit régler entièrement leur fonctionnement et leur entretien sophistiqué! Autre sujet d inquiétude, l utilisation élargie des fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex) : «Ils ne sont pas mis à jour, une personne soupçonnée ou accusée à tort puis relaxée reste toujours fichée. Sur les 5,5 millions de personnes mises en cause dans STIC, la Commission nationale Informatique et libertés (CNIL) dit que 20 % seulement des fiches sont parfaitement exactes. C est grave : des gens jamais condamnés, ni même poursuivis, seront «On expulse, on rase, sans reloger» L article 32 ter A de la LOPPSI 2 permet dorénavant aux préfets, «se substituant ainsi et au juge et au propriétaire» comme le souligne Fatima, d expulser des personnes logeant dans des habitats dits illicites : tentes, squats, camions, caravanes et tous les habitats bâtis sans permis de construire : cabanes, yourtes Cela sous prétexte de salubrité, de sécurité et de tranquillité publiques : des termes bien flous, voire «fourre-tout», pour Claude. Après la mise en demeure, les habitants doivent s en aller sous 48 heures sous peine d expulsion forcée, de démolition dudit habitat ainsi que d une amende de 3750 euros même tarif pour le propriétaire qui s y opposerait. Par exemple des gens du voyage habitant sur des terrains qu ils possèdent, mais qui ne sont pas officiellement constructibles : ils sont nombreux dans ce cas (voir Exclusif n 29, p. 14). Pour Annie, c est clair : «Cette loi vise les personnes les plus précarisées : SDF, sanspapiers, mal-logés, voyageurs, Roms Elle les pousse, à force d expulsions successives, à devenir invisibles.» Car le relogement des personnes n est pas prévu par cette loi. Face à ces dispositions, les habitants peuvent demander dans les 48 heures un recours suspensif au Tribunal administratif, son président ayant 72 heures pour statuer. Mais 48 heures, c est court Annie s inquiète de la dérive sécuritaire de cette loi : «Après 1945, on construisait des logements sociaux afin de supprimer les bidonvilles ; maintenant on expulse, on rase, sans reloger.» Le préfet du Puy-de-Dôme n estime pas la situation préoccupante au point d appliquer la loi de réquisition sur les logements vacants. Claude rappelle pourtant les chiffres INSEE : logements vides dans l agglomération clermontoise, pour le Puy-de-Dôme Et pour l association Abbé Pierre, un million en France! Pour les trois militantes, la lutte mis en cause quand ils postuleront, par exemple, à un boulot de vigile. Auparavant, c est le casier judiciaire qui faisait foi, sur lequel n apparaissent que les condamnations.» On pourrait vous en faire trois pages Concluons juste sur la cybercriminalité, avec l article 4 qui veut protéger les internautes contre la pornographie enfantine en bloquant toute une liste noire de sites par les fournisseurs d accès. Mais les défenseurs de la liberté d expression redoutent beaucoup que ce mécanisme de censure s étende par la suite, et sans contrôle, à bien d autres sujets moins préoccupants. J.-F.M. et D.C. est nécessaire : «Cet été, pour les Roms, la mobilisation a tout de même payé, en allant jusqu aux oreilles de la Commission européenne», qui a obligé la France à annuler la circulaire qui les visait en particulier. D.G. LOPPSI 2 VOUS A MIS DEHORS? N AYEZ CRAINTE, TOUT EST PRÉVU! PHM

11 sécuritaires? trois militantes du DAL, Annie Montagnac, Claude Ladiesse et Fatima Chennouf-Terrasse. RÉFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES Cantonales, dernière édition! QUOI DE NEUF? Le DAL mobilise L association Droit Au Logement (DAL) a été créée en 1990 dans le XX e arrondissement de Paris par des SDF, des mal-logés et des militants associatifs, après un campement de 4 mois de 48 familles expulsées. D autres comités se sont formés en France, regroupés en 1999 au sein de la fédération des comités DAL. Créé en février 2008, le DAL 63 réunit maintenant 38 adhérents. Ses objectifs : unir les personnes concernées, exiger l arrêt des expulsions sans relogement et l application de la loi de réquisition des logements vacants, organiser le soutien, l information et la promotion d actions Le DAL fonctionne beaucoup en réseau, il est l une des organisations à l origine du Réseau Stop aux Expulsions Locatives (RéSEL) qui regroupe dans le Puyde-Dôme quinze organisations, syndicats et associations, le but étant de «rompre l isolement des personnes menacées d expulsion, de créer un réseau de solidarité et de les aider à s organiser afin de lutter collectivement contre Les élections cantonales des 20 et 27 mars verront le renouvellement de la moitié des membres du Conseil général du Puy-de-Dôme, comme des autres départements. Mais ces conseillers généraux ne seront élus que pour trois ans et non six, comme c était la règle jusqu à présentt ; et ces élections seront en principe les dernières du genre. En effet, l année va voir l arrivée (et l élection) des conseillers territoriaux, qui remplaceront les conseillers généraux et les conseillers régionaux : ces nouveaux élus siégeront à la fois dans leur département et à la région. Ainsi le Puy-de-Dôme compte actuellement 61 conseillers généraux (un par canton), et il est représenté au Conseil régional par 23 des 47 conseillers régionaux (11 représentent l Allier, 8 la Haute-Loire et 5 le Cantal). Si on additionne les niveaux départemental et régional, le Puy-de-Dôme a donc actuellement 84 élus ; après la réforme de 2014, ils ne seront plus que 63. Selon le gouvernement, cette réforme des collectivités territoriales a pour but de faire des économies (en nombre d élus), et aussi de simplifier le mille-feuilles administratif, c est-à-dire l empilement des collectivités, de haut en bas : l Etat, les régions, les départements, les communautés de communes, les communes Mais ne s agit-il pas surtout, pour le gouvernement, de tenter de reprendre la main sur ces collectivités qui sont en majorité dirigées par l opposition (21 sur 22 régions de métropole sont tenues par la gauche)? Exclusif reviendra dans son prochain numéro sur cette réforme très controversée, y compris par des élus de droite, mais qui a d ores et déjà inspiré notre dessinateur D.C. «ET UN BON PETIT SAUPOUDRAGE PAR DESSUS!» Claude Ladiesse, Omar, Fatima Chennouf- Terrasse et Annie Montagnac les expulsions sans relogement.» Le DAL vous invite à participer à la mobilisation du RéSEL le 12 mars, place de Jaude à l occasion de la fin de la trêve hivernale, cette période du 1 er novembre au 15 mars pendant laquelle les mises en œuvre des jugements d expulsion sont suspendues. DAL 63, 77 bis, avenue Édouard Michelin, Clermont-Ferrand, tél (permanence le mercredi 14 h-17 h) ou (hors permanence) ; courriel : dal63@free.fr L Agence départementale pour l information sur le logement (ADIL 63) permet à tous les particuliers d accéder gratuitement aux droits et lois relatifs à l habitat. Maison de l habitat, 129, avenue de la République, Clermont- Ferrand, tél PHM Exclusif n 30 janvier

12 CANTON S AIME : A TRAVERS LE CANTON DE BESSE ET LE SANCY QUATRE JOURS DE RANDONNÉE A (ski de) fond dans le Sancy À une heure de Clermont, ou 1 h 30 en train, évadez-vous à bon prix avec une randonnée à ski de quelques jours dans le Sancy, où on trouve des gîtes d étape à tarifs abordables. On peut y préparer ses repas, ou se les faire servir pour les plus fortunés : cela rend les joies de la neige plus accessibles. Il vous faudra pour cela glisser et pousser sur les bâtons entre le Mont- Dore, Chastreix, Picherande et Chareire, où sont situées ces petites perles d égalitarisme montagnard. Exclusif n -30 janvier Voici le descriptif succinct d un circuit de 4 jours et 3 nuits, dans le sens La Bourboule- Super-Besse, du nord-ouest au sud-est, ou l inverse ; il peut être abrégé à 2 journées et une seule nuit en partant du Mont-Dore ou de la Bourboule, avec étape à Chastreix et arrivée à Super-Besse. 1 er jour : La Bourboule-Le Mont-Dore (16 km) Du parc Fenestre à La Bourboule, prendre la télécabine pour Charlannes. Attaquer la piste les Gîtes, rejoindre la Stèle, le Bois de la Tour et la jonction pour le Capucin. La majeure partie de l étape se déroule en sous-bois. Nuit au Mont- Dore, au pied des pistes ou sur la station, en gîte ou auberge de jeunesse. Navette gratuite entre Le Capucin et le village. 2 e jour : Le Mont-Dore- Chastreix (10 km) Du Capucin, démarrer par la piste du funiculaire, bifurquer sur Marie Cadet d où on attrape la jonction pour Chastreix. Vous profiterez de belles vues sur le puy de Sancy et passerez sur le plateau désolé des Plaines Brûlées. Le gîte et le village sont à 4 km des pistes, mais vous pouvez demander aux skieurs revenant au village de vous ramener en voiture. Il est également possible de sortir au parking du Roc de Courlande, à 2 km en direction de Chareire : ça fait 1 km de moins à pied, mais moins de monde pour covoiturer. Nuit au village de Chastreix, au très accueillant gîte du chalet de Baffaud. 3 e jour : Chastreix-Chareire (11 km) Ne ratez pas les skieurs matinaux pour vous faire déposer en voiture à la station ou au parking du Roc de Courlande. De la station, prenez le début de la piste Myrtille sur laquelle vous partirez sur la jonction en direction de Chareire. Vous passerez le Roc de Courlande, puis dans la majestueuse vallée de la Fontaine Salée, pour rejoindre Chareire par La Trentaine. Les plus motivés pourront pousser jusqu à Picherande. Nuit au gîte de Chareire (ou de Picherande). 4 e jour : Chastreix- Super-Besse (12 km) En glissant quelques kilomètres sur le Taraffet, vous arriverez rapidement à la liaison avec Super- Besse que vous rejoindrez par la Geneste. On peut faire un crochet par Notre-Dame de Vassivière, haut lieu de pèlerinage. Ou, encore mieux, pour les plus courageux, un tour sur le secteur nordique d altitude permet de profiter des belles vues sur la vallée de Chaudefour. Utilisez la navette gratuite pour vous rapprocher. A.Q. Pour louer chaussures, skis et bâtons, comptez environ 10 euros par jour. Sachant qu on peut s équiper sur le site Internet leboncoin.fr à partir de 30 euros en matériel un peu ancien, c est à vous de voir D autant qu il faut restituer le matériel loué au point de départ! Ce circuit, sans difficulté majeure, comporte cependant des passages de pistes noires, les plus difficiles. Si votre niveau ne vous permet pas de les descendre à ski, n hésitez pas à déchausser et à descendre le passage critique à pied (vous aurez plus de temps pour admirer le paysage) ou même sur les fesses, si le cœur vous en dit. De plus, les étapes sont courtes : les plus confirmés pourront explorer les pistes des différents domaines, voire effectuer deux étapes en une journée. Le balisage des liaisons entre les domaines nordiques (de couleur orange) est plus clairsemé que celui des pistes, particulièrement sur le secteur Picherande- Quelques tarifs Ski faut savoir Train : Clermont-La Bourboule : 12, soit 4 avec la carte solidarité SNCF ; Clermont-Le Mont- Dore : 12,70, soit 4,17 Bus Clermont-Super-Besse : 12. Télécabine La Bourboule-Charlannes : 3,30 Forfaits nordiques : 1/2 journée 6, un jour 7, 2 jours 13, 3 jours 18, semaine 29. Chastreix. Le plan des pistes de fond du Sancy, qui comporte aussi le détail des liaisons entre domaines, est disponible dans n importe quel office de tourisme du secteur. Par sécurité et pour bien profiter du panorama, consultez la météo avant votre départ. Randonnez léger, préférez les provisions de type déshydraté (riz, pâtes, quinoa, fruits secs ) et, pour ne pas finir la journée dans le même état, emportez assez d eau! Un casse-croûte à la mi-journée est indispensable. On peut se ravitailler partout, sauf à Chareire. Et pensez à réserver vos nuitées en gîte pour ne pas vous retrouver le bec dans l eau après une longue journée dans la neige. Attention aux transports en commun : si les trains de Clermont pour La Bourboule et le Mont-Dore circulent en nombre, matin et soir de manière régulière, renseignezvous sur les horaires de bus entre Clermont et Super-Besse, variables selon les jours de la semaine et les saisons. Hébergements (téléphonez auparavant!) : gîte Artense au Mont-Dore : 18,30 la nuit (tél ) ; gîte des Hautes pierres au Mont- Dore : 19 (avec p. déj. ; tél ) ; gîte du chalet de Baffaud à Chastreix : 15 la nuit (tél ) ; gîte de Chareire : 14 la nuit (tél ) ; gîte La Joie de vivre à la Bourboule : 12 à 18 selon l âge (avec p. déj. ; tél ). Pour les personnes motorisées, il y a aussi des gîtes d étape à Saint-Genès-Champespe et Egliseneuve d Entraigues. Et si vous préférez la marche, à la belle saison les gîtes sont ouverts, et les pistes de fond praticables en randonnée pédestre.

13 PÔLE LECTURE PUBLIQUE La culture tisse sa toile dans le massif Une enquête réalisée en 2001 pour l Agence française d ingénierie touristique a révélé que près de 40 % de la population, en incluant les personnes âgées, souffrent d une ou plusieurs déficiences dans la vie quotidienne, qu elles soient motrices, sensorielles ou encore intellectuelles Fort de ce constat, Luc Stelly, directeur de l Office de Tourisme (OT) du Sancy, a souhaité développer le label Tourisme & Handicaps, attribué par l association du même nom, qui référence toutes les activités et hébergements pouvant accueillir les personnes handicapées, et cela au sein de l offre touristique généraliste. Mis en place en 2001 par le ministère en charge du Tourisme et l association, le label apporte une information fiable et descriptive sur l accessibilité des sites et des équipements. Il assure également un support supplémentaire pour les clientèles CANTON S AIME Depuis quelques années, un Pôle lecture se développe dans le massif du Sancy. Constitué de deux médiathèques, à Besse et la Bourboule, et de plusieurs relais, il assure la diffusion de la lecture, mais aussi d expositions sur l ensemble du territoire de la Communauté de communes du Sancy. E n 2004, l idée d ouvrir une médiathèque lundi au samedi» (voir ci-dessous). germe au sein de la Communauté de communes du massif du Sancy. Ce projet rencontre vite un premier obstacle. «La communauté de communes est établie tout autour du massif du Sancy, qui, du fait des infrastructures, des intempéries, ne communique pas forcément d un versant à l autre», explique Béatrice Materne, responsable des structures du massif : une seule bibliothèque n aurait pas pu desservir les deux versants. «C est de là qu est née la nécessité d avoir des structures en réseau.» En 2006 la médiathèque de Besse ouvre, celle de la Bourboule un an plus tard. Le Pôle s agrandit à Egliseneuve d Entraigues, et en janvier 2011 à Murol, Picherande et Saint-Diéry. Ordinateur, Internet, DVD, romans y sont mis à disposition. Chaque structure a son propre fonds documentaire, qui est transférable aux autres. En effet, les lecteurs peuvent demander des titres du catalogue qui référence tous les documents des bibliothèques et relais, «nous faisons des navettes pour les apporter. Cela permet d amener la culture en dehors des gros points de distribution. C est important car certaines personnes ne peuvent pas se déplacer.» Quant aux horaires d ouverture, «nous faisons en sorte d être ouverts à un endroit à la fois, pour que la population ait un accès sur tout le territoire, du ACCESSIBILITÉ AUX HANDICAPÉS Pour vivre ensemble la montagne! L accès au tourisme pour les personnes présentant une gêne ou un handicap représente un véritable enjeu social et économique en Auvergne. Aussi l Office de Tourisme du Sancy 1 travaille-t-il pour une meilleure accessibilité de ces vacanciers aux infrastructures locales. confrontées à des besoins multiples : handicaps temporaires, difficulté de déplacement, familles avec un enfant en poussette, seniors Un territoire ouvert à tous Véritable référence nationale, le label est accordé pour une durée de 5 ans après la signature d une charte d engagement. Catherine Salat, référente du réseau Tourisme et Handicaps, collabore à la labellisation des onze bureaux d accueil de l OT du Sancy. «Bien évidemment, certains sont plus avancés que d autres, mais nous nous efforçons d améliorer nos infrastructures.» Ainsi le bureau de Super-Besse est-il labellisé pour la déficience mentale et bientôt pour les autres (handicaps moteur, auditif et visuel). «Les toilettes sont accessibles, le parking est adapté, il existe même un kit d aide à l écoute pour les personnes malentendantes, et la documentation est traduite en Animations itinérantes Des activités avec les scolaires sont mises en place pour les écoles du Massif. «Toutes ne peuvent pas venir à Besse, dans ce cas nous nous déplaçons.» Ces animations, autour de documents imprimés et multimédia, sont en lien avec des sujets spécifiques demandés par les professeurs, ou avec une des cinq ou six expositions organisées tous les ans. Les thèmes, variés, coïncident avec des événements locaux, comme braille. Ne reste plus que l agrément final.» Sur le Sancy, l objectif est de développer le tourisme pour tous. «D ailleurs, nous avons monté un dossier de candidature comme territoire pilote d un nouveau label, Destination pour tous, pour l accès aux vacances des personnes handicapées. Ce label, qui sera lancé courant 2011, entend valoriser les territoires en proposant une offre globale, intégrant à la fois l accessibilité des sites et des activités touristiques, mais également tout l environnement indissociable du territoire. «Malheureusement nous n avons pas été retenus : sur les 21 candidatures, seules 6 ont été sélectionnées. Nous sommes un peu déçus mais pas découragés pour autant, et nous poursuivons les aménagements. Notre défi, c est de pouvoir accueillir toutes les populations sans discrimination!» S.A. l exposition sur le jazz lors du Sancy Snow Jazz, ou nationaux, c est le cas de l exposition sur mai «Nous sommes une région touristique, avec beaucoup de passage, nous essayons donc de mettre en avant le territoire : pour cet été, nous préparons une rétrospective sur ce qui s est fait depuis quatre ans dans le cadre d Horizons, les rencontres Arts nature 1. Nous avons prévu de faire tourner les expositions sur les communes, quand elles peuvent les accueillir, mais matériellement ce n est pas toujours possible.» Au fil du temps, l offre culturelle se développe dans le Sancy, pour la plus grande satisfaction des habitants et des touristes. M.A. Médiathèque, 13 rue Notre Dame, Besse, tél ; site : ; ouverte lundi et samedi 9 h heures, mercredi, jeudi et vendredi 14 h heures. Horaires d ouverture des autres points du réseau : Egliseneuve/Cotteuge : mardi 14 h heures ; Murol : Bibliothèque de La Bourboule mercredi 9 h heures ; Picherande : vendredi 9 h heures ; médiathèque de La Bourboule : mardi heures, mercredi heures et heures, vendredi heures, samedi heures et heures. 1. voir Exclusif n 24, et le site Catherine Salat, référente du réseau Tourisme et Handicaps Catherine Salat, OT du Sancy, tél , courriel : c.salat@sancy.com, site : A savoir : on trouve à Super-Besse : - des cours de handiski à l ESF, réservations par mail : sf.superbesse@orange.fr ou par tél des remontées mécaniques ouvertes aux skieurs handicapés moteurs (possédant leur propre matériel). - des chiens de traîneaux pour tous : Randogs : tél pour prendre rendez-vous, voir page suivante. Exclusif n 30 janvier

14 Chiens de traîneau Croc bien! Depuis quatre ans, Thierry Gaule et Dominique Robin organisent dans le Sancy des balades et randonnées touristiques en traîneau à chiens. Quoi de plus magique qu une promenade dans la neige hivernale en compagnie de loups domestiqués? Pour Thierry Gaule et Dominique Robin, propriétaires de Randogs, la réponse est évidente : rien Ces deux mushers professionnels 1 officient dans le massif du Sancy avec une meute de 55 chiens de traîneaux. Amoureux de la nature et compétiteurs dans l âme, tous deux définissent leur sport comme un art de vivre. Été comme hiver, les journées sont rythmées et bien remplies : première sortie des chiens à 6 h 30, puis entraînement derrière un attelage tous les après-midi. «On ne choisit pas ce métier par hasard, il faut être motivé car c est un investissement de tous les instants», confie Thierry. «Et puis il faut bien reconnaître que financièrement, le jeu n en vaut pas forcément la chandelle. Il y a des saisons où l on subsiste tout juste, comme cet hiver où, malgré un carnet de réservations ultra-chargé, nous ne pouvons honorer nos prestations à cause du manque de neige. Heureusement que la passion reste intacte, parce qu il y a des jours où l on aurait envie de jeter l éponge!» Précision : ils accueillent tous les publics, y compris les personnes handicapées. Gare aux effets de mode Descendants du loup, les huskies de Sibérie ne sont pas seulement de jolies peluches à câliner. Même s ils se domestiquent facilement et adorent la compagnie des hommes, ils n en restent pas moins de vrais prédateurs qui ont soif de grand air et d espace. «Ce ne sont pas des jouets qu on offre à Noël pour faire plaisir aux enfants. Il faut s en occuper quotidiennement!». Il y a quelques années, cette race a connu un véritable effet de mode à cause de nombreuses vagues publicitaires qui prônaient la montagne. Mais les premiers jours d émerveillement passés, les propriétaires se sont rendu compte des contraintes quotidiennes et CANTON S AIME ont décidé de s en séparer : les abandons n ont jamais été aussi nombreux «D ailleurs, sur notre meute, une vingtaine de bêtes a été sauvée d une mort certaine. On est souvent choqué de Thierry Gaule l attitude de certains propriétaires qui délaissent leur Dominique Robin compagnon parce que leur pelage devient moins blanc ou que leurs yeux perdent leur éclat bleu!» En tout cas, si vous rêvez de découvrir la montagne d un œil neuf, pensez à ces randonnées d un nouveau genre. S.A. Randogs, Thierry Gaule et Dominique Robin, tél , site : ; premier prix : 40 par adulte, 20 pour les moins de 12 ans. 1. Musher : conducteur d attelage canin, mush étant la déformation anglaise de marche, employé pour stimuler les chiens (selon wikipédia!) ; Thierry et Dominique sont diplômés d état de la jeunesse de l éducation populaire et des sports, qui plus est en handisport. Exclusif n -30 janvier AGENDA EXCLUSIF Sortir pas cher Du 12 février au 12 mars 6 e Salon de l Art fantastique européen Exposition de 12 peintres d art fantastique : Siegfried Zademack, invité d honneur, Angerer Der Aeltere, Michel Barthelemy, Alain Bazard, Gilles Chambon, Marc Desmullier, Monica Fagan, David Lefebvre, Christian Lepere, Michael Maschka, Fabrizio Riccardi et Olga Vichneva. Entrée libre, thermes du Mont-Dore, ouverts tous les jours de 10 à 12 heures et de 15 h 30 à 19 heures ; site : Jusqu au 28 février Exposition Le Puy-de-Dôme vu du ciel - Photographies d Hervé Monestier Médiathèque de Besse, tél Du 26 février au 5 mars Sancy Snow Jazz, 22 e édition Entrée libre : Le Mont-Dore, La Bourboule, Besse, Murat le Quaire Tél , site : 5 mars à 19 h 30 Les Utopiades Jardiner avec les abeilles (même pas mal!), avec Vincent Péricard, apiculteur. Office du Tourisme du Pays d Olliergues, 28 avenue Rhin et Danube à Olliergues, tél Tarifs : de 5 à 10 Du 16 mars au 3 avril Vidéoformes 26 e manifestation internationale d art vidéo et des cultures numériques tél , site : videoformes-fest.com Mardi 15 mars à18 h Rencontre avec le poète et comédien Olivier Salon Samedi 19 à 10 heures Atelier d écriture animé par l artiste Olivier Salon (sur inscription) Les mercredis 9, 16 et 23 mars, et 6, 13 et 20 avril, à 10 h 30 Tout ça c est des histoires, lectures par une conteuse pour les moins de 6 ans avec leur parent (sur inscription le lundi de la semaine précédente). Durée : 30 minutes environ. Bibliothèque de Riom, 5 bis rue Croisier, Riom Tél avril à 19 h 30 Les Utopiades Les vertus thérapeutiques des plantes, avec Guy Lalière, botaniste et naturopathe Office du Tourisme du Pays d Olliergues, 28 avenue Rhin et Danube à Olliergues, tél Tarifs : de 5 à 10 Du 18 au 30 avril Festival Puy-de-Mômes, 17 e édition Rendez-vous incontournable du jeune public en Auvergne, danse, théâtre, marionnette A Cournon, Service culture mairie, tél , site : Les mercredis 9, 16 et 23 mars, et 6, 13 et 20 avril, à 10 h 30 Au Musée Mandet à RIOM, au nouveau département Design et arts décoratifs contemporains (pensez à réserver au ) : Samedi 19 mars à 15 heures Conférence sur le travail du verre Les samedis 26 mars et 16 avril à 14 h 30 Présentation de leurs œuvres par des artistes Mercredis 16, 23 mars, 6,13 et 20 avril à 15 heures Visites à thèmes Musée Mandet, 14 rue de l Hôtel de Ville Riom, tél , site :

15 AILLEURS Des Elfes au charbon! Depuis près de vingt ans, l association Bleuets Regain, à Aurillac, lutte contre toutes les formes d exclusion. Son fer de lance : redonner de l espoir et l opportunité d un nouveau départ à des personnes très éloignées de l emploi. Son atelier Elfe illustre parfaitement la réussite de l insertion professionnelle grâce à l art et à la création. Rencontre Atelier expérimental de Lutte contre les Freins à l Emploi (LFE), Elfe emploie une douzaine de personnes de l agglomération aurillacoise. Elles fabriquent des objets artisanaux en carton. Allocataires du RSA, elles ont été embauchées en CUI (contrat unique d insertion) de 6 mois renouvelable sur deux ans. En carton? Cette idée un peu folle, comme elle aime à le dire elle-même, revient à Paule Puechbroussou, directrice de l atelier. «En répondant à l appel d offres du Conseil général du Cantal pour créer un nouvel outil social un peu différent, je n imaginais pas que nous serions sélectionnés. Les premières heures furent compliquées, il a fallu tout mettre en œuvre rapidement. L équipe initiale s est démenée en s inspirant des techniques d Eric Guiomar 1 pour réaliser la première collection de tabourets Ming! Devant Décokangourou le succès de la pre- mière exposition et des ventes qui ont suivi, nous avons voulu diversifier nos créations en faisant des objets de décoration : des cadres photos, des coffres à jouets» Du travail, mais aussi du lien social L atelier est ouvert du mardi au vendredi à raison de 6 h 30 par jour, soit 26 heures hebdomadaires, dont treize consacrées à la réalisation pure : confection, décoration, finition L autre moitié du temps est organisée autour de la mise en valeur collective de la production, et d actions de soutien et de formation des salariés : travail sur l amélioration de l image de soi, initiation aux nouvelles technologies, activités sportives et suivi individuel, notamment avec des travailleurs sociaux du Un coffre à jouets plus solide qu il n y paraît! Conseil général. Aujourd hui le groupe a quelque peu évolué, mais les techniques sont bien rodées. «Chacun fait selon ses compétences et ses envies, poursuit la directrice : on respecte les personnes, ce n est pas l usine! Cependant, tout le monde y met de l ardeur et chacun mérite son salaire à la fin du mois. Il n y a pas de paye de complaisance! L ambiance est chaleureuse, des liens solides se créent entre les salariés et les encadrants.» Enfin une petite entreprise qui replace l humain au centre de la société! S.A. Association Les Bleuets Regain, atelier Elfe, 39 rue du Cayla, Aurillac, tél , courriel. lesbleuetsregain@wanadoo.fr 1. Voir son livre Créer son mobilier en carton, éditions Eyrolles, mars 2007 Rubrique livres Sci-fi (dites saï-faï) Plongée dans la sciencefiction avec sept ouvrages le dernier penchant plutôt côté polar bizarroïde : Fahrenheit 451, de Ray Bradbury ; Cristal qui songe, de Theodore Sturgeon ; Étoiles, garde à vous!, de Robert A.Heinlein ; La Peste écarlate, de Jack London ; Les Montagnes hallucinées, de H.P. Lovecraft ; Chants de la terre lointaine, d Arthur C.Clarke et J ai tué Kennedy, de Manuel Vázquez Montalbán. à lire sur «S accepter avec nos différences» Corinne travaillait dans le bois : «Je rénovais des meubles, et je les décorais.» A cause d un accident du travail, elle doit arrêter son activité. Un jour, son assistante sociale lui parle de l atelier Elfe. «J ai postulé et j ai commencé le travail le 1 er avril 2010.» Découpe, ponçage, décoration, c est un véritable travail d équipe. «Chacun a trouvé sa spécialité. Moi je décore. Le carton est très fragile, c est un travail minutieux.» Les meubles et objets se réalisent dans la bonne humeur. «On n est pas nombreux, donc c est convivial, et on rigole bien, tout en travaillant. On ne nous demande pas une grosse production, donc c est agréable. Quand on signe un contrat ici, c est qu on a eu des difficultés dans la vie. Ça permet de rencontrer des gens, de sortir.» Les vendredis après-midi sont des moments privilégiés. «On va voir des expositions, parfois jouer à la pétanque. Ça crée des liens entre nous, on apprend à s accepter avec nos différences, et à travailler en équipe. En plus on se cultive. Si je n étais pas venue travailler ici, je ne serais jamais allée voir une exposition. Parfois on a des cours de culture générale, ça permet de nous remettre à niveau.» Un accompagnement extérieur est mis à disposition des salariés. «Rien ne nous est imposé. Par exemple on nous a proposé des séances chez des ostéopathes. Quand on a un problème, on demande à Paule. En usine, si tu as un problème tu rentres chez toi et tu y restes. Ici, c est bien pour l accompagnement des gens fragiles.» Corinne apprécie son travail. «Quand on réussit un objet, on est content, c est valorisant. En plus on est utile, l argent étant reversé à une association humanitaire.» Pour son après-contrat, ne pouvant plus travailler avec son bras, elle souhaite intégrer l Arche 1. «Je vais y passer une semaine ou deux avant la fin de mon contrat, pour voir si un poste me convient et si je leur conviens!» M.A. 1. Association pour la réhabilitation des Cantaliens handicapés, 1 rue du Pont d Aliès, Aurillac, tél , qui gère notamment une entreprise adaptée. Exclusif n 30 janvier

16 MÉLI-MÉLO Exclusif n -30 janvier SALON D ART AU MONT-DORE Fantastique apocalypse Le Mont-Dore accueille jusqu au 12 mars le 7 e Salon de l art fantastique européen (SAFE). Roger Michel Erasmy, son fondateur, raconte cette aventure et décrit l art fantastique. Votre choix (par chèque uniquement) Abonnement simple 1 an, 4 n os = 5 Abonnement multiple : 5 exemplaires de chacun des 4 n os = 20 Abonnement solidaire : 5 exemplaires de chacun des 4 n os = 30 E crivain, spécialiste de Salvador Dali, Roger Michel Erasmy réunit en 2004 six peintres à Lyon, à l occasion du centenaire de l artiste : le mouvement Les Héritiers de Dali vient de naître. Il apprend peu après du conservateur du musée de Murol que «la ville du Mont- Dore est en possession du fac-similé du Livre de l Apocalypse et de la sphère de L Ovocipède, créés entre 1958 et 1961 par Dali.» Il adresse un projet au maire du Mont-Dore «afin de rendre au patrimoine de Dali son éclat surréaliste perdu : l aventure est lancée». Une première expo de sept peintres a lieu en Les Héritiers de Dali sont invités dans le monde entier, mais leur port d attache est au Mont- Dore. «On a trouvé, créé un esprit : le cadre unique des Thermes est une raison fondamentale de la réussite du SAFE. Les voûtes néo-byzantines de 1817 sont le reflet architectural d un art de vivre qui tranche tellement sur notre époque bâtie sur le béton et le plastique.» L art de l imaginaire «Art de l imaginaire, l art fantastique est une peinture figurative, qui met en image le rêve, le mystère, la mythologie et les projections du désir. C est un art fondé sur le surréalisme qui voulait créer un autre monde, le dernier survivant de la belle peinture figurative, celle qui est fidèle aux maîtres anciens.» Les peintres fantastiques, explique Roger Michel, «veulent se défendre des dérives de l art contemporain et garder un esprit de beauté. Ils considèrent la sublimation de la beauté comme l objectif suprême.» Le SAFE regroupe treize peintres (voir agenda p. 14), tous choisis par Roger Michel selon deux critères : «La qualité artistique et la solidarité, l implication. Les artistes invités figurent parmi les meilleurs de leurs pays respectifs, et créent sur le thème de l année une image à leur manière, à leur idée.» En 2011, l invité d honneur est l Allemand Siegfried Zademack et le thème, choisi par le maire du Mont-Dore, porte sur les volcans. (Prix au numéro : 1,5 - Diffusion gratuite pour une partie des allocataires du RSA, financée par le Conseil général du Puy-de-Dôme). Le salon évolue, depuis ses débuts et la création du trophée Apocalypse Dore, décerné par un jury international de dix professionnels : collectionneurs, enseignants, éditeurs, conservateurs Démocratiser l art «Tous cultivent l esprit de revalorisation de la belle peinture esthétique, créée à la main, que les nouvelles technologies ne pourront jamais remplacer.» Les caissons Bac Dore ont ensuite vu le jour, qui ont pour but de proposer des œuvres de petit format à des prix plus accessibles que les grands tableaux ( environ), car pour le SAFE, «la démocratisation de l art constitue un but essentiel.» Un grand projet attend des financements pour voir le jour : un Musée de L Apocalypse, espace Joseph Forêt1 où, à tour de rôle, les peintres fantastiques exposeraient pendant l année. L entente entre la mairie et Les Héritiers de Dali a permis de faire de la station un haut lieu du surréalisme, plaque tournante de l art fantastique. Pour Roger Michel Erasmy, «on peut y développer une certaine exception culturelle, de plus en plus forte.» B U L L E T I N D A B O N N E M E N T à retourner à Exclusif, 3 rue de la Treille, Clermont-Ferrand Vos coordonnées Nom.. Adresse.. Code postal Commune M.A. Ci-dessus, Roger Michel Erasmy à côté du Livre de l Apocalypse dans l Ovocipède. A gauche, La vénus du Mont-Dore de Siegfried Zademack. Salon de l art fantastique européen, du 12 février au 12 mars 2011, aux thermes du Mont-Dore (cf. p. 14). 1. Natif du Mont-Dore, Joseph Forêt ( ) fut proche de Dali et d autres artistes, et entre autres métiers éditeur d art. A B C D E F G H I Proposés par Mo.B. HORIZONTALEMENT A- Toujours gracieux B- Il a son ministère au bord de l eau C- Ton retourné - Un kilo d eau D- Eduquas - Fleuve E- Réaliserais - Personnel familier F- Contre G- Chevalin quand blanc - Projectile ogival H- Dissipera les couleurs I- Demie impératrice - Diana par exemple VERTICALEMENT 1- S accorde mal avec le A horizontal 2- Idée folle de Charlemagne 3- Evaluerait 4- Dans - Se moquer 5- Faisait comme Icare - Eruction inachevée 6- Demi-mensonges ou grosses hypocrisies? 7- Comme on le fait on se couche - Pas ter quand même 8- Pour changer d air 9- Il faut en mettre dans son vin - Titre royal Exclusif est édité par l association Exclusif avec le soutien du Conseil général du Puy-de- Dôme, de l État et de ses abonnés 3, rue de la Treille Clermont-Ferrand, tél , fax Courriel du journal : exclusif63@wanadoo.fr Courriel de l association : association@exclusif.org Site : Directeur de publication Yves Armandet Rédaction en chef Agence Par écrit : Michel Bresson, Denis Couderc, Corinne Dupasquier, Christophe Grand, Florence Plane Rédaction et photos Mélanie Andrieu et Sylvia Aubert, avec Monique Bayol, Alain Besseyras, Laurence Cavanat, Brigitte Chevrel, Didier Gouvignon, Mourzka Lazreg, Jean- François Murol, Arnaud Quétu et Guillaume Vimont, Diffusion : Fabienne Abergel Illustrations : Pierre-Henri Malartre Impression et routage : G. de Bussac SA Tirage : exemplaires Dépôt légal : janvier 2011 Commission paritaire : en cours N ISSN : Merci à Thierry et Dominique (Randogs) pour la photo de une. SOLUTIONS DES MOTS CROISÉS DANS CETTE LISTE SE CACHENT LES MOTS UTILISÉS DANS LA GRILLE ROSS EGO TONITRUER BIS OBUS NOTERAIT DERIVES ET ANTI MUSHER AERATEUR OMISSIONS LIT ECOLE EXONEREE AA TRUBLION VANNER SKI BENEFICES ZFU LITRE CULTURE EAU DE CRIN STAT FERAIS MANQUES BENEVOLAT CADEAU SAS ENTRAIDE ELEVAS CADRE SI EN VOLAIT GRATUITE NOT MARKETING TU ECONOMIE RESSOURCES TERNIRA LIENS DOIS RO

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