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- Virgile Villeneuve
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1 rédigé par Stéphane LAMARCHE - FREDON Pays de la Loire A C T U A L I T E S Tavelure A surveiller, évaluer l inoculum d automne. Chancre commun Période à risque. Ce bulletin est rédigé sur la base d observations de 18 parcelles de pommiers dont 3 bio et 13 parcelles de poiriers dont 2 bio, provenant de vergers fixes situés en Maine-et-Loire et en Loire Atlantique. S ajoutent les nombreuses observations et signalements des acteurs de la filière présents sur l ensemble de la région. POMMES POIRES Carpocapse Fin des éclosions. Campagnol des champs Point sur l arrêté du 04/06/2014. Bilan sanitaire sur fruits Une aide à la gestion des parcelles. Anthonome du poirier Surveiller les émergences. Tavelure Dans les parcelles observées, la situation est en règle générale saine. Les conditions climatiques des dernières semaines se sont pas favorables à la tavelure. On note quelques rares repiquages sur feuilles sur Pink Lady ou Rosy Glow. Sur fruits, pas de taches apparentes à la récolte. Dans les quelques parcelles où des taches sont présentes sur feuilles et/ou sur fruits, le risque perdure. Surveillez les durées d humectation lors des épisodes pluvieux. Vérifiez l absence de taches régulièrement sur les variétés qui seront récoltées plus tardivement. Prophylaxie L utilisation de solutions alternatives à la lutte fongique est nécessaire pour maintenir une bonne qualité de récolte. Parmi les mesures à appliquer, le balayage et le broyage des feuilles semblent aujourd hui incontournables pour abaisser le niveau d inoculum d automne. Le broyage des feuilles limite la pression tavelure, en favorisant leur décomposition. Le balayage ou l utilisation d une souffleuse permet d ôter le maximum de feuilles sur le rang et d obtenir ainsi une bonne efficacité, en broyant finement ce lit de feuilles. L intervention doit être faite rapidement après la chute des feuilles, pour optimiser leur décomposition dès le début de l hiver. Il faut veiller à ne pas broyer de bois de taille chancrés lors de cette opération! Inoculum d automne L estimation de l inoculum d automne permettra d ajuster au mieux la lutte antitavelure Retrouvez le bulletin de santé du végétal sur le web A B O N N E M E N T B S V ou inscrivez-vous en ligne pour être informé directement par mail de chaque nouvelle parution : agrilianet/vegetal/surveillance-biologique-du- territoire/sinscrire-au-bsv-cest-gratuit.html
2 Page 2 Evaluation de la quantité d ascospores disponibles au printemps prochain 1. Choisir la variété la plus sensible de la parcelle la plus exposée, 2. Observer dans le tiers supérieur des arbres, 3. Examiner les deux faces des feuilles, 4. Noter deux pousses de l année sur 50 arbres. Comptabiliser les pousses de chaque catégorie Nombre de pousses observées 100 Nombre de pousses sans tavelure S Nombre de pousses faiblement tavelées F (si les taches sont isolées sur la pousse observée) Nombre de pousses intensément tavelées I (si les taches confluent) Somme des pousses tavelées F + I Détermination du niveau d inoculum Somme des pousses tavelées F + I Moins de 20 Egal ou supérieur à 20 Nombre F > I Inoculum léger Inoculum moyen Nombre I > F Inoculum moyen Inoculum dense Choix d une courbe de Mills comme seuil minimum L estimation de cet inoculum permet de choisir, pour la saison prochaine, une courbe de Mills comme seuil minimum d intervention en fonction de la sensibilité variétale et de l importance des projections d ascospores. Ces courbes servent à estimer le risque de contamination par la tavelure en fonction de la durée d humectation et de la température. Pour rappel, les niveaux de contamination indiqués dans le tableau ci-dessous sont dans l ordre de gravité croissante Angers, Léger, Assez Grave (AG), Grave. Variétés Très sensibles Sensibles Peu sensibles Inoculum d automne léger moyen dense léger moyen dense léger moyen dense Projections faibles AG Léger Angers Grave AG Léger Grave AG Projections fortes Léger Angers Angers AG Léger Angers Grave AG Léger Une modulation doit être effectuée en fonction de la réceptivité des arbres ainsi qu en présence de conidies. Maladies de conservation Les variétés à récolte tardive sont naturellement plus exposées aux pluies d automne qui véhiculent des spores de divers champignons responsables de maladies de conservation. Le risque tavelure doit également être pris en compte pour la conservation dans les parcelles où des taches sont observées! Prophylaxie Les mesures prophylactiques peuvent réduire significativement les risques (voir le BSV n 22 du 04/08/2014).
3 Page 3 Chancre commun Le développement du chancre à nectria est lié à la sensibilité variétale et à l environnement des parcelles. Gala, Braeburn, Elstar sont fréquemment citées, mais d autres variétés peuvent être concernées. Facteurs favorisants Présence de plaies Conditions climatiques (automne doux et pluvieux) Présence d inoculum Les contaminations par le chancre commun ont lieu tout au long de l année, mais la récolte et la période de chute des feuilles constituent des périodes à risques. Les plaies pédonculaires et pétiolaires sont des portes d entrée privilégiées pour le champignon. Les pluies au cours de cette période à risque peuvent entraîner des contaminations. En cas de pluie, il est préférable de suspendre la cueillette des variétés sensibles. Lors des opérations hivernales de broyage des bois de taille ou des feuilles, il faudra éviter de broyer les bois chancrés (il est conseillé de sortir les bois contaminés de la parcelle). Influence des techniques de production Les récoltes échelonnées augmentent les périodes de contamination. Des apports tardifs de fertilisation contribuent à une chute progressive et tardive des feuilles.. (a contrario, une chute précipitée par l usage de produits cupriques peut être préjudiciable à l alimentation des bourgeons) La simplification de la taille limite les plaies mais ne permet pas toujours la suppression d un organe chancreux. Prophylaxie Indirecte Ne pas planter de variétés très sensibles dans les zones humides, Soigner la plantation et l infrastructure pour réduire les risques de blessure sur les jeunes arbres (frottements, passage de matériels, attachage trop serré, etc.). Directe Eviter les excès de fertilisation azotée, Supprimer les organes malades et les détruire, Récupérer et brûler les bois de taille et les débris de curetage, Désinfecter les outils de taille, Tailler tardivement et par temps sec les vergers contaminés (le départ de la sève permet une cicatrisation plus rapide). Carpocapse La situation est en général saine. Lorsque des piqûres sont détectées, elles sont situées en bout de rangs et sur les bordures des parcelles. Pourtant quelques parcelles isolées sont fortement impactées par le carpocapse avec des taux de dégâts de l ordre de 10-15% en parcelles conventionnelles, et des pertes estimées à 50 % sur certaines variétés bio. Aucune capture n est enregistrée dans le réseau depuis la semaine du 15 août. Modélisation Le modèle Carpocapse des pommes (DGAL-ONPV) indique la fin des éclosions de la deuxième génération. La période à risque s achève. Cicadelle verte Ce sont ses larves vertes claires qui piquent la face inférieure des feuilles, entraînant les décolorations visibles sur la face supérieure. Les symptômes de décoloration du feuillage sont nombreux avec de fortes populations de cicadelles dans certaines parcelles. La cicadelle verte présente en général peu de risque en verger. On n observe à ce jour aucune incidence de ces insectes dans les vergers.
4 Page 4 Puceron lanigère Les populations de pucerons lanigères ont globalement été bien régulées, le parasitisme opéré par Aphelinus mali ayant nettoyé les nombreux foyers. Actuellement, des petits foyers laineux non parasités peuvent être observés. Dans les parcelles où subsistent quelques foyers, il faut surveiller la reprise d activité en fin de saison. Campagnol des champs Dans les productions végétales, trois espèces de campagnols peuvent causer des dégâts considérables. Il s agit du campagnol terrestre (Arvicola terrestris), du campagnol des champs (Microtus arvalis) et du campagnol provençal (Microtus duodecimcostatus). En Pays de la Loire, seul le campagnol des champs (Microtus arvalis) est présent. Il sévit dans les parcelles où il est peu dérangé et exposé aux prédateurs. Il pose de sérieux problèmes dans les luzernières de Vendée, dans les vergers et parfois en cultures légumières. L arrêté interministériel Publié le 4 juin 2014, un arrêté interministériel encadre la lutte contre les 3 campagnols. Il harmonise les conditions d accès à la bromadiolone, ainsi que les conditions de son utilisation. Pour pouvoir réaliser un traitement chimique, chaque professionnel devra justifier de la mise en place d une surveillance des parcelles concernées, d une lutte préventive et alternative. Une analyse de risque vis-à-vis de la faune non cible devra être réalisée. Ensuite, des conditions de basse densité de populations et des doses réduites seront à respecter. Le contrat de lutte contre les campagnols L ensemble de ces actions seront mises en œuvre sous la responsabilité de l OVS (Organisme à Vocation Sanitaire) régional (FREDON Pays de la Loire) pour le domaine végétal et de ses sections départementales (FDGDON). L arrêté interministériel intègre la mise en place d un contrat de lutte signé entre l OVS régional (ou sa section départementale) et un agriculteur qui, sous justificatifs d actions mises en place, permet de bénéficier d un allègement de contraintes pour la lutte chimique. Les principes de la lutte raisonnée Pour lutter efficacement contre les campagnols, la stratégie consiste à cumuler un certain nombre d actions préventives et curatives, choisies en fonction des exploitations agricoles. On y retrouve trois catégories d action. 1. Les actions de dérangement (travail du sol, piétinement par le bétail ) du campagnol ont pour but de limiter son installation. 2. La protection de l habitat des prédateurs (gestion des couverts végétaux, des habitats pour les prédateurs ) permet de maintenir une pression constante sur les populations de campagnols en limitant la main d œuvre. 3. Enfin, la lutte directe cherche à limiter les populations par des actions ciblées. On utilise pour cela diverses méthodes physiques (piégeage ) et quelquefois chimiques. La lutte chimique n est possible que par l emploi de la bromadiolone et en respectant des conditions strictes de gestion alternative de la problématique. L utilisation d une seule méthode de lutte, quelle qu elle soit, est inefficace ; c est la combinaison de plusieurs actions qui peut régulariser les populations à moyen terme. Pour toutes informations complémentaires sur cet arrêté et son application, contactez la FDGDON de votre département. FDGDON 44 : FDGDON 49 : FDGDON 53 : FDGDON 72 : FDGDON 85 : Bilan récolte (rappel) A la récolte, il est important de faire un comptage sur 1000 fruits, par bloc homogène de 2-3 Ha, pour connaître le niveau de pression des ravageurs (Carpocapse, tordeuses, cochenilles, punaises ) et maladies (tavelure, maladie des crottes de mouches, maladie de la suie..) pour mieux appréhender la saison 2015.
5 Page 5 POIRES Psylle du poirier Situation saine dans les parcelles suivies. Phytoptes cécidogènes (rappel) Les phytoptes du poirier provoquent des galles caractéristiques sur les feuilles et les fleurs des poiriers. Vu qu ils se tiennent à l intérieur des galles, ils sont fortement protégés en saison contre les traitements. Seule la prophylaxie des pousses touchées est possible. Migration automnale des phytoptes Peu après la récolte des poires, les phytoptes gagnent leurs cachettes hivernales. Ils sont à ce moment vulnérables, alors que les acariens prédateurs sont moins exposés, ayant déjà gagné leurs quartiers d hiver. Anthonome du poirier Dès la mi-mars, des dégâts étaient constatés dans une des parcelles suivies. Ce ravageur peut occasionner des pertes importantes, ce printemps, 10 à 30 % des boutons à fruits n ont pas débourré dans la parcelle concernée (la larve se nourrit de la future inflorescence). Après leur retraite estivale, des œufs sont pondus à l automne. Le risque est actuellement élevé dans les parcelles fortement attaquées au printemps dernier. Surveillez les parcelles à risque pour détecter l augmentation des émergences et tenter d influer sur le cycle.
6 Page 6 Ce BSV est le dernier de la saison, un bulletin bilan sera édité début Merci à toutes les personnes qui contribuent au réseau d épidémiosurveillance Arboriculture Fruitière en région Pays de la Loire. Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu ils auront réalisées sur leurs parcelles.
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