CHOIX RESPONSABLES. Programme D education a la SantE. a l intention des JEunes et Adolescents

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1 CHOIX RESPONSABLES JEUNESSE EN BONNE SANTE Programme D education a la SantE a l intention des JEunes et Adolescents

2 Family Care International, 2008 Les organisations à but non lucratif peuvent utiliser gratuitement tout ou partie de cette publication à des fins non commerciales. En cas de reproduction, FCI serait toutefois reconnaissant de la mention de son nom ainsi que des auteurs de cette publication. Pour disposer de copies additionnelles du CD-Rom de Choix responsables, jeunesse en bonne santé, veuillez contacter : Boulevard de la Nation, YN 1646 Yantala Quartier Plateau BP Tel: (227) publications@fcimail.org Pour plus d informations au sujet de Family Care International, vous pouvez vous rendre sur le site Internet

3 REMERCIEMENTS SIGLES ET ABREVIATIONs GLOSSAIRE presentation DU MANUEL DE RÉFÉRENCE SEANCE INTRODUCTIVE RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 1 : Les compétences de développement personnel (CDP) THEME I : DEVELOPPEMENT DE L ADOLESCENT SEANCE 2: LE CORPS DE LA FILLE ET DU GARÇON RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 2 : Les parties génitales de la fille Ressource n 3 : L hymen et la virginité Ressource n 4: Les organes reproducteurs externes de la fille Ressource n 5 : Les organes reproducteurs internes de la fille Ressource n 6 : Schéma des parties intimes du garçon Ressource n 7 : Les parties intimes du garçon Ressource n 8 : Grille «mythes ou réalités» sur le corps des filles Ressource n 9 : Grille «mythes ou réalités» sur le corps des garçons SEANCE 3 : LES CHANGEMENTS AU COURS DE LA PUBERTE RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 10: Grille «mythes ou réalités» sur la puberté des filles et des garçons Ressource n 11 : Les règles Ressource n 12 : Les rêves mouillés THEME II : LES RELATIONS SEANCE 4 : LES RELATIONS AVEC LES PARENTS ET LES AMIS RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 13 : La communication entre parents et jeunes : conseils à l intention des adolescents SEANCE 5 : LES RELATIONS AMOUREUSES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 14 : Bien s entendre avec les personnes du sexe opposé Ressource n 15 : Relations respectueuses, chaleureuses et affectueuses SEANCE 6: VALEURS SOCIOCULTURELLES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 16 : Excision Ressource n 17 : Grille «mythes ou réalités» sur les valeurs socio culturelles THEME III : LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES, LE VIH ET LE SIDA SEANCE 7 : LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 18 : Les infections sexuellement transmissibles Ressource n 19 : Les infections sexuellement transmissibles courantes 1

4 SEANCE 8: LE VIH ET LE SIDA RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 20 : Grille «mythes ou réalités» sur le VIH et le SIDA Ressource n 21 : Le VIH et le SIDA informations factuelles Ressource n 22 : Pourquoi les filles sont plus exposées aux risques des IST, y compris du VIH et du SIDA? Ressource n 23 : Dessins des modes de transmission du VIH THEME IV : PREVENTION DE LA TRANSMISSION IST ET DU VIH PAR VOIE SEXUELLE SEANCE 9: L ABSTINENCE ET LE CAS PARTICULIER DES RAPPORTS SEXUELS NON DESIRES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 24 : Le viol Ressource n 25 : Que faire en cas de viol SEANCE 10 : LA FIDELITE RECIPROQUE DANS LE COUPLE SEANCE 11 : UTILISATION DU CONDOM LORS DES RAPPORTS SEXUELS RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 26 : Les condoms Ressource n 27 : Les étapes de l utilisation du préservatif masculin Ressource n 28 : Le préservatif féminin Ressource n 29 : Comment négocier l utilisation du préservatif pour se protéger soi-même ainsi que son partenaire Ressource n 30 : Stigmatisation et discrimination envers les personnes vivant avec le VIH SEANCE 12 : LE DÉPISTAGE RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 31 : Les avantages du dépistage THEME V : LA PLANIFICATION FAMILIALE ET LA PREVENTION DES GROSSESSES PRECOCES ET/OU NON DESIREES SEANCE 13 : LA PREVENTION DES GROSSESSES PRECOCES ET/OU NON DESIREES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 32 : Les grossesses non désirées (GND) et les grossesses précoces Ressource n 33 : Le concept de la double protection SEANCE 14 : LA PLANIFICATION FAMILIALE ET LES METHODES CONTRACEPTIVES RESSOURCES COMPLEMENTAIRES Ressource n 34 : La planification familiale et les méthodes contraceptives Ressource n 35 : La négociation de la planification familiale dans le couple THEME VI : PLAN DE VIE SAINE SEANCE 15 : PLAN DE VIE SAINE : INTRODUCTION Ressource n 36 : Évaluation du risque personnel SEANCE 16 : SE FIXER DES OBJECTIFS 2

5 REMERCIEMENTS Ce curriculum et le guide de l animateur ont été développés par Family Care International avec le généreux soutien de Bushrod Campell et F. Hall. L élaboration de ce curriculum de formation et du guide de l animateur a été coordonnée par Ali Boukari (FCI Niger) et Séverine Origny-Fleishman (FCI New York). Les modules éducatifs du manuel de référence sont une adaptation d un curriculum initialement élaboré par Family Care International Mali. Les modifications et adaptations au contexte nigérien ont été réalisées par Roukayatou Konaté avec la contribution de Ali Boukari et Zouéra Maizama. La traduction en langue locale a été réalisée par Ibrahim Zeinabou du Centre de Formation en Techniques d Alphabétisation (CFTA) de Niamey. Mise en page et design : Virginia Taddoni, Samantha Zahabian, Ariel Gros-Werter, Sarah Spector, Correction d épreuves : Séverine Origny-Fleishman Family Care International remercie toutes les institutions et personnes qui ont participé au pré-test et/ou à la révision de ce curriculum de formation. Il s agit de : Abdoul Aziz Rabi, Foyer CCOG, Niamey Ali BOUKARI, FCI NIGER Aliou Zeinabou, Ministère de l Education Nationale Boubacar Moussa, Foyer AFEHA YANTALA, Niamey Boucar Moussa, ROASSN François Soubeiga, Ministère de la Jeunesse Halimatou Amadou, Foyer AFEHA BOBIEL, Niamey Harouna Maimouna, Foyer GARBA HASSANE, Niamey Issaka Hamsatou, Foyer CLAIR LOGIS, Niamey Koffi Marie Chantal, Foyer CLAIR LOGIS, Niamey Konaté Roukayatou, Personne ressource Labaran Maty Abdou, STAGIAIRE FCI/NIGER Léon Amina, Foyer ADRA, Niamey Mariama Omar, Foyer CNASEC, Niamey Moussa Beidou, Ministère de la Population et des Réformes Sociales Rabé Rakia, Foyer CNASEC, Niamey Ramatou Djibo, Foyer AFEHA BOBIEL, Niamey Sissoko Ibrahim, RAIL/SIDA/IST Sirfi Haoua Ali, Ministère de la santé Tinga Dizé, CONGAFEN Zeinabou Mounkaila, Foyer AFN, Niamey Zouera maizama, FCI NIGER FCI remercie également toutes les personnes dont le nom n aurait pas été cité et qui ont contribué à l élaboration de cette publication. 3

6 SIGLES ET ABREVIATIONS ANBEF Association Nigérienne pour le Bien-Etre Familial CNASEC Centre National Artististique, Socio-Educatif et Culturel CCOG Centre Culturel Oumarou Ganda CDP Compétence de développement personnel CNRJ Centre National de Référence des Jeunes CTA Centre de traitement ambulatoire DGD Discussion de Groupe Dirigé DRSP Direction Régionale de la Santé Publique EDSN Enquête démographique, de santé et nutritionnelle FCI Family Care International GND Grossesse Non Désirée IST nfections Sexuellement transmissibles MICS Multiple Indicator Cluster Survey OMS organisation mondiale de la santé PF Planification Familiale SIDA Syndrome de l Immuno Déficience Acquise SRA Santé Reproductive des Adolescents SSR Santé sexuelle et reproductive VIH Virus de l immuno déficience Humaine 4

7 GLOSSAIRE Adolescence Abus sexuel Amour propre Appareil génital Avortement Conscience de soi même Contraception Période qui correspond à la classe d âge entre 10 et 19 ans. La jeunesse inclut les classes d âge allant jusqu à 24 ans. Toute forme de contact sexuel, d attouchement ou de caresses non désirés L amour et le respect de soi C est l ensemble des organes reproducteurs (internes et externes) de l homme ou de la femme. Interruption de la grossesse. L avortement provoqué peut être à risques si il est pratiqué avec des instruments non stérilisés et dans un environnement malsain. Les conséquences des avortements à risques peuvent être l infection, la lésion des organes internes ou même la mort. Avoir conscience de ses propres émotions et sentiments et les comprendre Méthode utilisée par l homme ou la femme pour empêcher une grossesse. Counseling Consiste à écouter et conseiller sur un certains problèmes d ordre psychologique principalement. C est un entretien conseil, un tête-à-tête qui a lieu dans un endroit calme au cours duquel une personne aide une autre à identifier les solutions possibles à son problème, ainsi que les conséquences de sa décision. Le conseil/entretien est un processus de communication interpersonnelle. Quand on aide une personne à trouver une solution à son problème, le counseling est une relation plus profonde. Cycle menstruel C est la période qui va du premier jour des règles au premier jour des prochaines règles. Ses caractéritiques sont les suivantes : Il dure en moyenne 28 jours mais peut varier de 21 à 35 jours Il survient de la puberté à la ménopause Empathie Fécondation Grossesse non désirée (GND) Aptitude à comprendre les inquiétudes et les besoins d autrui. Vous êtes empathique si vous pouvez imaginer à la place d autrui et devinez ce qu il ressent. C est la rencontre du spermatozoïde produit par l homme et un ovule produit par la femme. La femme peut tomber enceinte si cette fécondation se produit. Grossesse non prévue et non souhaitée. Information Ensemble d activités coordonnées sensibilisant un groupe cible, fournissant des informations à ses Éducation - membres en les éduquant dans le but de les aider à changer de comportement ou à faciliter l adoption Communication (IEC) de comporte ments bénéfiques à la santé. Inceste Infections Sexuellement Transmissibles (IST) Lévirat Menstruation Pair éducateur Rapports sexuels avec un membre de la famille immédiate. Infections contractées suite à des rapports sexuels non protégés avec un partenaire déjà infecté. La plus dangereuse des IST est le SIDA dont on ne peut guérir une fois que l on a été infecté. Coutume selon laquelle la ou les épouses d un homme deviennent à sa mort les épouses de son/ses frère(s). Écoulement de sang et de muqueuses sortant du corps de la femme survenant lors de chaque cycle menstruel ; Sa durée varie d une femme à l autre mais est en général de 3 à 7 jours. Le pair éducateur est un jeune formé pour aider ses camarades dans sa communauté à adopter un comportement sain et responsable en matière de santé de la reproduction. Il est de la même génération, a les mêmes préoccupations et les mêmes normes sociales et culturelles. 5

8 Personne séropositive Puberté Personne qui a dans son sang des anticorps du VIH. Ces anticorps apparaissent généralement trois mois après avoir été infecté par le virus. Même si pendant cette période de trois mois, les tests de dépistage du VIH peuvent être négatifs, la personne infectée peut déjà contaminer les autres personnes lors des rapports sexuels non protégés. Période au cours de laquelle le corps du garçon ou de la fille connaît des changements. Chez les filles, on constate une augmentation de la taille, la croissance des poils pelviens, le développement des seins, le développement des organes sexuels, l arrondissement des hanches et la menstruation. Chez les garçons, on constate une augmentation de la taille, la croissance des poils pelviens, le développement des organes sexuels, la production de spermes, les érections matinales, les poils sur le visage et la voix mue et devient plus grave. Santé sexuelle et de la reproduction SIDA Sororat VIH Viol Violence sexuelle C est le bien-être général, tant physique que mental et social d une personne, pour tout ce qui concerne l appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement. SIDA signifie «Syndrome d Immunodéficience Acquise». L Immunodéficience acquise désigne le fait que l organisme humain n ait plus d immunité ou de protection. Le SIDA est donc une maladie grave provoquée par le virus du VIH qui fait perdre au corps sa capacité de se défendre notamment contre les infections. Pour l instant, la seule façon d empêcher que le SIDA ne se développe, c est de se protéger contre l infection au VIH et de protéger les autres. Système dans lequel la sœur cadette de l épouse décédée vient remplacer celle-ci auprès de son mari. virus de l Immunodéficience Humaine. C est l agent causal du SIDA. C est un virus, qui a la capacité de détruire les moyens de défense de l organisme humain. Rapport sexuel forcé, sans le consentement de la personne. Les femmes et les hommes peuvent être violés. Mais le plus souvent, les victimes de viol sont les femmes. La violence sexuelle est le fait d avoir des rapports sexuels forcés avec quelqu un sans son consentement. 6

9 presentation du curriculum d éducation à la santé à l intention des jeunes et adolescents. L objectif de ces séances d éducation à la santé à l intention des jeunes et adolescents est de leur donner toutes les informations et compétences dont ils ont besoin pour faire des choix responsables leur permettant de mener une vie sexuelle et reproductive saine. Ce présent manuel comprend un programme détaillé de 16 sessions guidant l animateur dans la mise en œuvre du programme. Chaque session comprend une fiche de séance et des fiches ressources complémentaires (notes thématiques, exercices) annexées à la fin des séances. Les fiches de séance sont présentées ainsi : Les objectifs d apprentissage ; La liste du matériel nécessaire pour la séance ; La durée de la séance ; La séquence des activités ; Les points clés des discussions (série de questions que les formateurs peuvent soulever avec les participant(e)s afin d encourager une discussion productive) ; Des exercices pratiques et des jeux de rôles; Des notes et des suggestions afin de diriger les activités. 7

10 Seance 2 Introductive Le Corps de ÇON la Fellet et du Garçons séance introductive Objectifs de la séance : Pendant cette séance introductive, les participant(e)s : Expriment leurs attentes et inquiétudes ; Prennent connaissance des objectifs, des thèmes des séances et du calendrier de la formation ; Discutent de l emploi du temps, des normes de travail de la formation ; Répondent aux questions du test pré intervention ; Comprennent la notion de compétences de développement personnel (CDP). DUREE DE LA SEANCE: 2 heures Plan de la séance introductive Duree Activités déroulement des activités 30 MN Attente et inquiétudes des participants Souhaiter la bienvenue à tous les participant(e)s Chaque participant(e) est invité(e) à formuler ses principales attentes et/ou ses inquiétudes par rapport à la formation. Chaque attente est notée et sera confrontée aux objectifs de la formation. Ex : Chaque participant écrit sur une carte ou feuille de papier 2 attentes (espoir) ou et 2 craintes au sujet de l atelier. Si l audience ne maîtrise pas bien l écriture, il est dans ce cas possible de solliciter oralement ces attentes et inquiétudes face à la formation. L animateur prend alors des notes afin qu il puisse les confronter avec les objectifs de la formation. Rassembler les catégories d attentes, puis essaie de voir s il y a des attentes qui sont en dehors des objectifs de l atelier et tenter de dissiper les craintes éprouvées. 25 MN 5 MN 30 MN Présentation des objectifs et du calendrier Normes de travail Administration du test pré intervention Lire ensuite, ou inviter un des participant(e)s à lire, les objectifs spécifiques du programme d éducation à la santé. S assurer que tous ont bien compris en clarifiant si besoin les objectifs qui n ont pas été compris. Mettre ensuite en rapport ces objectifs avec les attentes exprimées par les participant(e)s. Présenter les thèmes qui seront abordés, ainsi que le calendrier et l emploi du temps. Expliquer les normes de travail qui seront appliquées dans le cadre de ce programme. Ces normes porteront sur : Les horaires, la ponctualité et l assiduité, La participation effective de tous Les conditions de travail et le climat de discussion (ambiance, respect mutuel) Expliquer ensuite aux participant(e)s que pour pouvoir évaluer leur niveau de connaissance initiale en la matière, il leur est demander de répondre à un questionnaire. Ce test permettra aussi d évaluer en fin de programme si leur niveau de connaissance s est amélioré. Les réponses aux questionnaires seront anonymes et il est important qu ils répondent le plus honnêtement possible à toutes ces questions. Leur demander si ils ont des questions au sujet de ce test. Distribuer ensuite une copie du questionnaire pré test aux participant(e)s. (voir guide à l intention de l animateur) 8

11 Seance Introductive 2 Le Corps de ÇON la Fellet et du Garçons Plan de la séance introductive DurÉe Activités déroulement des activités 25 MN Introduction de l approche retenue dans ce programme Introduire la notion de compétences de développement personnel (CDP) et le but recherché par cette approche: Toute personne a besoin d acquérir des compétences pour faire face à différentes situations ou différents défis de la vie. Les compétences de la vie incluent la communication, la prise de décision, l estime de soi, l assurance, l affirmation de soi, la résistance à la pression des pairs, l amitié, l anticipation de situation, l empathie, etc. Notre savoir ne suffit pas pour contrôler l environnement où nous sommes. Si nous avons les connaissances et les compétences, nous devons être capables de les traduire en comportements, et dans la vie de tous les jours nous devrions rester confortable et serein socialement, physiquement, mentalement et spirituellement. Comment sont vos CDP? Avez-vous le courage de défendre vos opinions même lorsque vos amis ou d autres personnes pensent que vous devriez agir autrement? Êtes vous assez fort pour défendre vos opinions, votre santé ou même votre vie? Nous allons commencer à nous entraîner et à développer vos CDP à travers ce programme! Le but ultime recherché de cette formation (ce que l on veut à terme) est non seulement de vous donner de bonnes informations sur la santé sexuelle et reproductive, mais surtout de vous aider à développer les compétences qui vous permettront de faire des choix responsables et d adopter des comportements sains. Les comportements sains sont ceux qui protègent du VIH ou des grossesses non désirées. En somme il s agit de vous rendre plus aptes à mieux gérer votre santé sexuelle et reproductive afin de connaître un bel avenir. 5 MN Conclusion Voilà pour les informations de base. Si vous suivez avec attention et assiduité ce programme, vous apprendrez beaucoup sur votre corps, la santé sexuelle, notamment le VIH et les moyens d éviter les grossesses non désirées, et surtout vous développerez des compétences qui vous permettront de rester en bonne santé. 9

12 Seance Introductive 2 Le Corps de ÇON la Fellet et du Garçons RESSOURCE N 1 : Les compétences de développement personnel (CDP) Les compétences de développement personnel font référence à un éventail de dispositions et de capacités, que le jeune développe, et qui lui permet d utiliser ses connaissances (informations) pour agir de manière appropriée dans des situations réelles. Par exemple, sur la santé de la reproduction, comment réagir face aux rapports sexuels. Il n y a pas une liste arrêtée de CDP, mais celles que nous cherchons particulièrement à développer chez les jeunes dans le cadre de cette formation sont celles ayant trait à : La communication et négociation; La prise de décision; La pensée critique et créative. D autres CDP, également importantes, sont les aptitudes qui permettront aux jeunes de faire positivement face aux problèmes émotionnels, au stress et aux pressions, notamment celle des pairs lorsqu elle est négative. Par ailleurs, pour développer ces compétences en communication, en prise de décision ou en négociation, il est nécessaire que les jeunes aient le respect de soi, l estime de soi, l assurance et la confiance en soi. L ensemble de ces compétences et dispositions leur permettront par exemple de faire face à la pression des pairs, de discuter des questions relatives à la sexualité avec leurs parents et les autres adultes; de négocier l abstinence ou les relations sexuelles saines avec leurs partenaires et de chercher des services de planification familiale et de santé de la reproduction dans les centres de santé. Tous ces actes sont des exemples de ce que l on considère comme des comportements sains en matière de prévention du VIH et de grossesses non désirées. En fait, les CDP sont aussi importantes que les informations elles-mêmes. Avoir des informations n est pas toujours suffisant pour aider les jeunes si ils ne disposent pas des compétences nécessaires pour les mettre en pratique. Par exemple, les jeunes peuvent savoir que les rapports sexuels non protégés peuvent aboutir à une grossesse ou aux IST, y compris le VIH, et savoir que l abstinence est un moyen d éviter tant les grossesses que les IST. Toutefois, si ils ne savent pas comment défendre leur point de vue et l argumenter auprès de leur petit ami qui insiste pour avoir des rapports sexuels, alors l information en tant que telle n est pas suffisante pour les protéger. L information sans les compétences de communication et de négociation ne suffit pas à les protéger. En conséquence, ils ont besoin des CDP pour avoir le courage de leurs opinions et d agir en fonction, surtout face à des gens qui pensent différemment. 10

13 Theme I THEME I DEVELOPPEMENT DE L ADOLESCENT 11

14 Seance 2 Le Corps de la Fellet et du Garçons SEANCE 2 : LE CORPS DE LA FILLE ET DU GARÇON OBJECTIFS 1. Améliorer les connaissances des participant(e)s sur leurs corps (anatomie, fonctions, etc.) 2. S approprier et valoriser leurs propres corps (image, attributs et fonction), réduire les gênes, inhibitions et idées fausses par rapport à leurs corps, respecter et soigner leurs corps. METHODES D ENSEIGNEMENT Jeux de rôles, discussion de groupe dirigée (DGD) MATÉRIELS Un tableau et de la craie ou papier flipshart Affiches/ planches présentant les organes sexuels masculins et féminins Fiches d évaluation de la séance par l animateur DUREE DE LA SEANCE : 1 HEURE 55mn 12

15 Seance 2 Le Corps de la Fellet et du Garçons Plan de la séance 2 DurÉe Activités instructions 5 MN 20 MN 20 MN Introduire la séance Exercice : Le langage du sexe Synthèse Lors de cette séance, les participant(e)s sont invités à partager leurs connaissances sur les organes génitaux et les pratiques sexuelles. Certaines personnes peuvent se sentir mal à l aise pour en parler et pourtant ce sont des parties de notre corps. Cette séance est conçue pour les mettre plus à l aise face à certains termes. Votre corps est votre territoire : il vous appartient mais le connaissez-vous bien? Sinon, comment alors en prendre soin, le protéger des maladies? Nous allons ensemble partir à la découverte de ce territoire. Pour cela, vous devriez vous débarrasser de vos gênes et inhibitions Cet exercice vise à aider les participant(e)s à reconnaître l éventail de termes et d expressions utilisés dans le domaine de l éducation sexuelle pour clarifier leurs préférences et à les mettre à l aise. Méthode : 1. Demander aux participant(e)s de nommer les parties anatomiques de l homme et de la femme et les inscrire sur le tableau en Français, Haoussa, Djerma : les mots d argots (termes populaires), les mots polis et les mots de «bébé» (mots non choquants que tout le monde peut utiliser sans scandaliser) ; 2. Amorcer une discussion et des négociations pour déterminer lesquels de ces mots conviennent le mieux aux participant(e)s. Utiliser les images (RESSOURCES 4 et 5) pour expliquer, clarifier les descriptions de l anatomie des organes sexuels masculins et féminins. 20 MN 10 MN Exercice Exercice : «mythes : «ou mythes réalités ou réalités» sur le corps des» sur filles le et corps sur le des corps filles des et sur garçons le corps des garçons Discussion de Groupe Dirigée Dire ensuite aux participant(e)s que vous allez tester leurs connaissances sur l anatomie de la fille et du garçon à travers un exercice sur les «Mythes ou Réalités?». (RESSOURCES N 4 et 5) Il est conséille de recopier l exercice 1 sur «mythes ou réalités» sur le corps des filles et exercice 2 : Grille «mythes ou réalités» sur le corps des garçons sur le tableau avant le début de la séance. Répartir les participant(e)s en deux à quatre groupes (selon le nombre de participant(e)s). Demander à un 1 ou deux groupes de répondre aux questions relatives aux mythes et réalités sur l anatomie de la fille ; aux autres groupes de répondre aux questions relatives aux mythes et réalités sur l anatomie du garçon. Chaque groupe choisira un rapporteur qui sera chargé de rédiger la réponse du groupe. Les rapporteurs des groupes sont désignés pour traduire les questions et porter les résultats des travaux de leur groupe respectif. Après les présentations des travaux, ouvrir les discussions en demandant aux participant(e)s de relever les points de discorde entre les deux présentations. Amener à trancher sur ces points et s il y a d autres fausses réponses, donner les réponses justes. Ensuite, lire la ressources correspondantes (5 mn) 13

16 Seance 2 Le Corps de la Fellet et du Garçons Plan de la séance 2 DurÉe Activités instructions 30 MN 10 MN Jeux de rôle Fin de séance Poursuivre en précisant qu en plus des connaissances sur leur propre corps, les filles tout comme les garçons doivent s efforcer de développer les compétences suivantes en : a. Communication interpersonnelle : ne pas avoir peur, chercher à se renseigner sur son corps auprès d une personne de son entourage en qui on a confiance et surtout une personne qui est informée en la matière (une tante, un oncle, un grand frère ou une grande sœur, les animateurs) b. L esprit critique : vous allez entendre plusieurs mythes par rapport à votre corps qui peuvent vous amener à vous inquiéter à tort ou à avoir des comportements malsains pour votre santé. Exercer votre jugement et ayez un esprit critique face à ces mythes ou informations fausses. Vérifiez les toujours auprès de personnes qui disposent de vraies informations. c. L estime de soi : votre corps est un don, apprenez à le comprendre et à l aimer. En faisant cela, vous voudrez le protéger des mauvaises choses, telles que le VIH. d. L empathie et respect des autres: ne jamais se moquer ou faire des remarques sur le corps des autres. (5 mn) Finir la séance par des jeux de rôle afin de développer ces compétences énoncées. Répartir les participant(e)s en 2 groupes. Donner à chaque groupe un des énoncés de jeux de rôles suivants: a. Apprécier son corps (estime de soi): Prendre trois participant(e)s du même âge qui ont une différence de corpulence (taille, poids, forme) et leur demander de faire une mise en scène dans laquelle ils/elles disent ce qu ils/elles aiment ou ce qu ils/elles n aiment pas dans leur corps. Un(e) autre participant(e) jouera le rôle d un adulte qui rassure les jeunes en disant que chaque forme a un côté qui plait aux autres, pourvu que l on ait une bonne estime de soi (se respecter et aimer son corps). b. L empathie et respect des autres : Prendre deux jeunes qui critiquent une troisième personne, et un autre jeune leur rappelle que chacun est différent et qu il ne faut pas se moquer des autres à cause de leur physique. Donner à chaque groupe 10 minutes pour préparer le scénario et 5 minutes aux participant(e)s pour venir le jouer devant les autres participant(e)s. A la fin de chaque présentation, solliciter l avis du groupe (5mn par présentation) : Est ce que les participant(e)s ont bien joué? Quel est le message clé qu ils/elles cherchaient à transmettre? Auriez vous joué (agit) de la même manière? Qu auriez vous fait différemment? Permettre à deux ou trois volontaires de venir rejouer les scènes selon leur point de vue. Conclure en conseillant aux participant(e)s de ne pas se laisser influencer par des mythes ou des informations erronées, surtout ceux qui peuvent les amener à faire des choix forcés ou dangereux pour leur santé [ex, une fille qui se sent obligée d avoir des rapports sexuels avec un garçon pour «le soulager ou éviter qu il ne devienne fou», ou un garçon qui pense que s il ne fait pas l amour avec une fille, il perdra l usage de son pénis]. Qu ils/elles exercent toujours leur sens d esprit critique face à ces mythes, et cherchent à se renseigner auprès de sources fiables comme un enseignant ou un parent compréhensif, des pairs éducateurs formés ou des pairs éducateurs formés ou des agents de santé (5 mn) Terminer la séance après avoir demander aux élèves de poser toute éventuelle question sur les thèmes abordés. Si jamais le formateur n a pas la réponse à une question immédiatement, il faut dire aux participant(e)s qu il répondra à leur question la semaine prochaine (ce qui lui permettra de faire des recherches complémentaires ) Donner RDV aux participant(e)s pour la prochaine session. 14

17 Seance 2 Le Corps de la Fellet et du Garçons RESSOURCE N 2 LES PARTIES GENITALES DE LA FILLE Les parties génitales (parties intimes) de la fille sont constituées de plusieurs organes : les organes reproducteurs internes (que l on ne voit pas car ils sont à l intérieur du corps de la fille) et les organes externes. Elles comprennent trois orifices: le vagin, l urètre (devant le vagin) et l anus (derrière le vagin et d où s écoulent les selles). Les organes reproducteurs externes de la fille (voir schéma ressource 4): Le vagin est un orifice qui reçoit le pénis lors de l acte sexuel. L orifice du vagin est d environ 7 cm de profondeur et de 3 à 4 cm de largeur. Il peut s élargir beaucoup, notamment pour permettre la sortie du bébé. L orifice du vagin est souvent couvert en partie par une fine membrane (couche) appelée hymen. L hymen est une membrane qui obstrue plus ou moins l entrée du vagin chez une jeune fille vierge. Toutes les filles ne naissent pas avec un hymen. (Voir ressource 3 sur l hymen). La vulve est la zone entourant l orifice du vagin. Elle comprend : Des grandes et petites lèvres. Ce sont des plis de peau qui couvrent l orifice du vagin. Elles contiennent des petites glandes qui produisent des secrétions blanches à partir de la puberté (on reviendra sur cela dans la leçon sur les changements au cours de la puberté) que l on appelle pertes blanches. Si une fille est infectée par le VIH, ses secrétions vaginales contiendront le virus du SIDA. Le clitoris se trouve à l endroit où les petites lèvres se rejoignent : c est la partie la plus sensible des organes génitaux. Dans certaines cultures, le clitoris est coupé : c est l excision. (La pratique de l excision sera discutée plus en détails dans le cadre de la session sur les valeurs socioculturelles) L urètre est un petit orifice qui laisse passer l urine. Les organes reproducteurs internes de la fille (voir schema ressource 5) : Les ovaires : deux «sacs» qui se trouvent dans la partie inférieure de l abdomen, sous le nombril. Ces sacs contiennent de petits «œufs» appelés des ovules; Ils sécrètent aussi des hormones féminines. Le col de l utérus : Il conduit à l utérus à travers un petit orifice qui permet seulement le passage du sang menstruel (ou règles) et les spermatozoïdes. Il se dilate aussi pour laisser passer le bébé au moment de l accouchement. L utérus : Organe musclé qui se trouve dans le ventre de la femme et dans lequel le bébé se développe. Lorsque l ovaire libère un ovule, l utérus se prépare à le recevoir en se couvrant d une muqueuse (un «nid» de vaisseaux sanguins). Les trompes de Fallope : les deux trompes qui vont des ovaires à l utérus. Lorsque l œuf sort des ovaires, il descend vers l utérus à travers les trompes de Fallope. C est le lieu de la fécondation. Chaque fille naît avec des milliers d ovules (œufs) dans ses ovaires. Lorsque le corps de la fille commence à mûrir, ces ovules aussi mûrissent un à un. A partir de la puberté, chaque mois un œuf est libéré de l ovaire et descend vers la trompe où il attend d être fécondé. 15

18 Seance 2 Le Corps de la Fellet et du Garçons Les seins Bien que non localisés dans la zone génitale, les seins constituent aussi des organes sexuels. En effet, le développement des seins est provoqué par une hormone appelée œstrogène. Certaines filles commencent à développer des seins à l âge de huit ou neuf ans, mais d autres filles ne commencent que beaucoup plus tard. Les seins se développent plus ou moins rapidement selon les personnes (en moyenne 4 ans). Les formes et les tailles des seins varient d une personne à l autre et sont héréditaires. La taille est aussi déterminée par la graisse qui se trouve à l intérieur des seins. Les 2 seins gonflent souvent légèrement pendant les règles. Aucun exercice physique ne peut changer l apparence de vos seins ou augmenter leur taille. Chez beaucoup de femmes, un sein est plus gros que l autre. La forme des mamelons peut aussi être très variable et ils peuvent être enfoncés au lieu d être pointus. La capacité à allaiter un bébé n est absolument pas liée à la taille ou à la forme des seins. Quelle que soit la taille des seins, il ne faut donc pas s inquiéter. 16

19 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 3 : L HYMEN ET LA VIRGINITE L hymen est une fine membrane à l intérieur de l orifice du vagin. Cette membrane n est pas tout à fait opaque, elle a des petits trous et ne ferme pas complètement l orifice car elle doit permettre le passage du sang chaque mois. Il faut savoir que certaines filles n ont pas d hymen du tout car il arrive qu elles soient nées sans un hymen. Il se peut aussi que l hymen se soit déchiré lorsqu elles faisaient du sport et a disparu complètement. De nombreuses personnes ont des idées fausses sur les façons dont une fille perd sa virginité. Ils pensent que la virginité d une fille est déterminée par l hymen et que lorsqu une fille a son premier rapport sexuel, son hymen doit saigner et que le sang est la preuve de la virginité. Pourtant, toutes les filles ne saignent pas lorsqu elles perdent leur virginité. Les filles qui ont peu ou aucun hymen ne peuvent pas saigner la première fois qu elles ont des rapports sexuels. Ceux qui pensent que seul l hymen et le sang provenant de l hymen après le premier rapport sexuel est une preuve de la virginité se trompent. Si un garçon ou une fille est vierge, cela veut dire qu il ou elle n a jamais eu de rapports sexuels. Tout le monde, garçon ou fille, naît vierge. La virginité ne se perd qu avec les rapports sexuels. Elle ne peut se perdre par la pratique du sport, l utilisation d un tampon, la masturbation ou toute autre activité. Bien qu il soit vrai que ces choses pourraient détendre ou déchirer l hymen, cela ne signifie pas que la fille n est pas vierge. 17

20 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 4 : LES ORGANES REPRODUCTEURS EXTERNES DE LA FILLE (Schéma) Schéma des organes génitaux externes de la femme Source: Family Care International Les organes reproducteurs externes de la femme 18

21 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 5 : LES ORGANES REPRODUCTEURS INTERNES DE LA FILLE (Schéma) Coupe transversale des organes génitaux féminins (Vue de face) Les trompes de fallope L utérus L ovaire Le col de l utérus (cervix) Le vagin Source: Family Care International Les organes reproducteurs internes de la femme 19

22 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 6 : LES PARTIES INTIMES DU GARÇON Les parties génitales (parties intimes) du garçon comprennent : le pénis, les testicules, le scrotum l urètre et l anus. Le pénis: Le pénis est constitué de muscles qui entourent un tube étroit appelé l urètre. Le pénis a un «corps» et une «tête». Le «corps» est la partie qui ressemble à un tube. La «tête» est le bout du pénis. Elle est appelée le gland. C est la partie la plus sensible et fragile du pénis. Le scrotum est suspendu sous le pénis. Il ressemble à un sac de peau flasque qui contient les testicules. Les testicules sont deux organes à l intérieur du scrotum où sont fabriqués les spermatozoïdes et les hormones mâles de la puberté à la vieillesse. L urètre : c est l orifice qui laisse passer l urine et le sperme L anus est un orifice d où s écoulent les selles. A la naissance, la tête du pénis est couverte par un petit pli de peau. Cette peau est appelée le prépuce. Dans beaucoup de régions d Afrique, cette peau est enlevée au cours d une opération appelée circoncision. La taille du pénis varie d un homme à un autre. Elle n a aucun rapport avec la taille du corps ou de parties du corps tels que les pieds ou le pouce. Normalement le pénis est mou et suspendu vers le bas. Cependant, il peut devenir plus gros et dur au cours de ce que l on appelle une érection. Les érections se produisent chez les hommes de tous les âges, y compris les bébés et les vieillards. Une érection peut survenir quand un pénis est touché, caressé, excité par une pensée sexuelle ou par la vue d une personne attrayante. C est aussi fréquent pour les garçons de se réveiller le matin avec un pénis en érection (les «rêves mouillés» dont on parlera dans la séance sur la puberté). Quand le pénis est en érection, le garçon peut difficilement uriner parce qu un muscle ferme la vessie. Il doit attendre que l érection passe avant de se soulager. Quand un homme est en érection et qu il parvient au sommet de l excitation sexuelle, il finit par éjaculer. Lors de l éjaculation, le pénis émet une sécrétion d une couleur blanchâtre, qui est collante et épaisse et non pas liquide comme l urine: l éjaculat. L éjaculat est fait de deux choses. Une petite partie est constituée de millions de spermatozoïdes, les cellules reproductrices mâles (qui servent à féconder l ovule de la femme). L autre partie de la sécrétion est constituée d un liquide blanc appelé sperme ou liquide séminal. Il permet aux spermatozoïdes de nager, leur fournit de la nourriture et les garde en vie. Attention, le sperme n est pas de la nourriture pour les filles! C est un mythe! Quand un homme éjacule, les spermatozoïdes se mélangent au sperme dans les vésicules séminales et passent à travers des tubes appelés canaux déférents puis à travers l urètre et sortent par l orifice au bout du pénis. Un éjaculat peut contenir environ 500 millions de spermatozoïdes! Un seul de ces spermatozoïdes pourrait rendre une fille enceinte. En outre, si un homme est infecté par le VIH, une cuillerée de son sperme contiendra aussi des millions de virus du SIDA. Quand vous pensez qu un seul virus peut infecter une autre personne, vous voyez comment il est facile de transmettre le VIH lors d un rapport sexuel non protégé. 20

23 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 7: LES PARTIES INTIMES DU GARÇON (Schéma) Coupe des organes génitaux masculins (Vue de profil) Le pénis La vessie Le canal déférent Les vésicules L urètre Les testicules Le scrotum Le gland Source: Family Care International Anatomie de l appareil reproductif de l homme 21

24 Seance 32 Les Changements au Course de la Puberte RESSOURCE N 8 Exercice 1 : Grille «mythes ou réalités» sur le corps des filles Nombre de participant(e)s (préciser le nombre de filles et le nombre de garçons) : Nom du rapporteur : Mythe ou réalité? 1. Les parties génitales (parties intimes) de la fille comprennent trois orifices. Vrai Faux 2. Des secrétions blanches s écoulent du vagin à partir de la puberté. 3. Les filles qui ont des seins qui tombent ont déjà fait l amour ou ont eu un avortement. 4. Toutes les filles ne naissent pas avec un hymen. 5. Lors de l érection, le pénis reste mou et tend vers le bas. 6. Les parties intimes de la fille lui appartiennent à elle et elle seule. 7. Les seins se développent lorsque vous laissez les garçons les toucher. RESSOURCE N 9 Exercice 2 : Grille «mythes ou réalités» sur le corps des garçons Nombre de participant(e)s (préciser le nombre de filles et le nombre de garçons) : Nom du rapporteur : Mythe ou réalité? 1. Si un garçon ne fait pas l amour, son pénis cessera de fonctionner et diminuera de taille. Vrai Faux 2. Pour faire grandir les testicules, il faut exercer sur eux une forte pression chaque jour. 3. Ce sont dans les testicules que sont fabriqués les spermatozoïdes. 4. Un seul spermatozoïde peut rendre une fille enceinte. 5. Lors de l érection, le pénis reste mou et tend vers le bas. 6. Si un garçon a une érection et qu il n éjacule pas son pénis restera toujours debout et lui fera mal. 7. Si trop de sperme s accumule dans le corps et que le garçon n éjacule pas, cela peut créer une pression intolérable dans son corps et le rendre fou. 22

25 Seance 3 Les Changements au Course de la Puberte SEANCE 3 : LES CHANGEMENTS AU COURS DE LA PUBERTE DUREE DE LA SEANCE : 1 H 40 OBJECTIFS Définir la puberté et connaître les principaux changements au cours de la puberté. Développer l estime de soi, l esprit critique, la communication interpersonnelle qui leur permettra d accueillir et de vivre ces changements de façon positive. METHODES D ENSEIGNEMENT Discussion de groupe dirigée Questionnaire Projection d un film vidéo «Scènes d adolescence» version zarma, haoussa ou français selon l auditoire- module 1 : En quoi sommes nous différents] MATERIELS Tableau noir et de la craie ou papier flipshart Cassette vidéo et magnétoscope Fiches d évaluation de la séance par l animateur 23

26 Seance 3 Les Changements au Course de la Puberte Plan de la séance 3 Note: Au Formateur, avant de commencer la séance demander aux participant(e)s de vous poser toutes questions qu ils/elles auraient sur les cours précédents; Si certaines de ces questions doivent être répondues à travers le cours, leur demander de patienter (une fois arrivé à la réponse, s assurer cependant de l indiquer. Ex, voici la réponse à la question sur..) DurÉe ActivitÉS INSTRUCTIONS 5 MN 15 MN 20 MN 5 MN Introduire la séance Projection vidéo Discussion Dirigée de groupe Terminer la DGD Au cours de la puberté, les filles et les garçons peuvent s attendre à beaucoup de changements dans leur corps. Ces changements se produisent petit à petit et ont lieu à des âges différents selon les personnes Projeter le Module 1 : En quoi sommes nous différents Note : l animateur peut préparer à l avance les réponses aux questions ouvertes en utilisant les ressources complémentaires : A chaque question, solliciter d abord les réponses des participant(e)s puis les compléter. 1. Qu est-ce que la puberté? l adolescence? 2. Quels sont les changements qui interviennent au cours de la puberté chez la fille et chez le garçon? 3. Selon vous, pourquoi ces changements se manifestent à des périodes différentes pour chaque individu? 4. De quoi s inquiètent les adolescents à cette période? (Par exemple, sonder toute inquiétude concernant leur développement rapide ou tardif par rapport à leurs camarades ou le fait d être anormal.) 5. Qui pouvez-vous contacter pour recevoir des conseils ou pour poser des questions concernant les changements que vous vivez? 6. En quoi les filles et les garçons sont-ils différents? En quoi sont-ils semblables? 7. Êtes-vous d accord avec Serge Bayala dans la vidéo qui trouve que les filles mettent plus l accent sur les émotions tandis que les garçons sont plus physiques? 8. Pensez-vous que les différences entre les filles et les garçons sont déterminées par la naissance? 9. Où pensez-vous que notre société et notre éducation exercent une influence sur les comportements des gens et sur ce qu ils recherchent dans une relation? Demander aux participant(e)s s ils ont des questions sur les changements que les garçons et les filles expérimentent pendant la puberté. Une fois la DGD terminée, passer à l exercice suivant. 30 MN Exercice sur les mythes et réalités sur la puberté des filles et des garçons Diviser les participant(e)s en deux groupes (ou plus en fonction du nombre de participant(e)s) et distribuer copie de l exercice sur les mythes et réalités par rapport à la puberté des filles et des garçons (RESSOURCE N 10). Chaque groupe choisira un rapporteur. Les groupes auront 15 mn pour répondre aux questions. Demander ensuite à chaque groupe de présenter oralement son travail afin notamment d identifier les informations erronées. Clarifier / corriger les réponses fausses. 24

27 Seance 3 Les Changements au Course de la Puberte DurÉe ActivitÉS INSTRUCTIONS 15 MN 10 MN Discussion Dirigée de groupe Conclure et terminer la séance Engager une discussion de groupe dirigée sur les questions suivantes Quels sont les termes utilisés dans notre culture pour la mentruation? Quelles croyances traditionnelles notre culture a-t-elle concernant la menstruation? Sontelles utiles ou nuisibles? Les filles et les jeunes femmes sont- elles encouragées à être fieres du fonctionnement normal de leur corps dans notre communauté? Qu est-ce qui les rend honteuses? Où les femmes peuvent-elles demander un avis médical sans se sentir honteuses? Comment les hommes peuvent-ils mieux comprende les besoins des femmes? Conclure en conseillant aux jeunes de ne pas se laisser influencer par des mythes ou des informations fausses. Qu ils exercent toujours leur sens d esprit critique face à ces mythes, cherchent à se renseigner auprès de sources fiables, et gardent ceci à l esprit: Chacun est unique et chaque corps est unique. Les changements pubertaires se produisent a un rythme et à un degré différents, selon à la personne: cela est tout à fait normal, et il n y a pas lieu de s en faire, de s en vanter ou de se moquer des autres qui sont plus ou moins précoces. Les changements de la puberté se produisent dans le corps au bon moment et de la bonne manière. La puberté est un point de départ de la vie adulte: les jeunes seront confrontés à plusieurs problèmes durant ce passage. Mais ces problèmes peuvent être prévenus en donnant aux jeunes l information dont ils ont besoin. Il faut aussi que les adultes leur donnent tout l appui nécessaire pour qu ils se développent sereinement. Terminer la séance après avoir demandé aux participant(e) s de vous poser toute éventuelle question sur les thèmes abordés. 25

28 Seance 3 RESSOURCE N 10 Exercice sur les mythes ou réalités sur la puberté des filles et des garçons Mythe ou réalité? 1. Dès qu une fille voit ses règles, cela veut dire qu elle est prête à avoir des rapports sexuels ou un enfant sans courir de risque. 2. Les changements corporels de la fille et du garçon lors de la puberté sont dus à des sécrétions de substances chimiques appelées hormones. 3. Dès qu une fille a ses règles et qu elle s approche d un garçon, elle tombe enceinte. 4. Les hormones sexuelles sont les mêmes chez les filles et les garçons: il s agit de la progestérone et de l oestrogène. 5. Toutes les filles connaissent des changements au niveau de leur corps à 11 ans. Vrai Faux 6. Tous les garcons de 13 ans doivent avoir des poils sur la poitrine. 7. C est normal que du sperme sorte du pénis du garçon la nuit dans son sommeil 8. Les filles ont leurs règles chaque mois le même jour. 9. Les rapports sexuels guerissent les règles douloureuses. Voir résponses dans le guide de l animateur 26

29 Seance 83 RESSOURCE N 11 : LES RÈGLES La plupart des filles commencent à avoir leurs règles (aussi appelées menstrues) entre l âge de 10 et 16 ans. La ménarche (le début de la menstruation) est un signe qu une fille peut tomber enceinte si elle a un rapport sexuel non protégé avec un homme. Les règles : comment cela se passe? Dès la puberté, les ovaires vont faire mûrir et libérer un œuf (ou ovule) chaque mois sous l effet des hormones. Chaque femme naît avec des milliers d œufs dans ses ovaires. Les œufs sont tellement petits que vous ne pouvez pas les voir sans un microscope. Au fur et à mesure que les ovaires mûrissent, l utérus se prépare à recevoir un œuf fécondé. Il mûrit et une muqueuse interne appelée muqueuse utérine commence à s y former chaque mois. S il n y a pas d œuf fécondé, la muqueuse utérine se détache, passe par le col de l utérus et sort du vagin. C est la menstruation ou les règles. Comme la muqueuse utérine est constituée de vaisseaux sanguins, on désigne parfois les règles par sang menstruel. On appelle «cycle menstruel» la période qui s écoule entre deux menstruations ou règles. La durée du cycle menstruel varie selon les femmes et les filles. Le cycle moyen est de 28 jours, mais pour certaines, le cycle est seulement de 21 jours (ou même moins). Pour d autres, il va jusqu à 35 jours. Par exemple chez une femme dont le cycle menstruel est de 28 jours : Le premier jour elle commence à saigner. Pendant les cinq à sept jours suivants, la muqueuse utérine commencera à se détacher progressivement. Au même moment, le corps se rend compte qu il n y aura pas de grossesse au cours de ce mois et qu il doit commencer à préparer un autre œuf. Celui-ci commencera alors à mûrir dans l un des deux ovaires. L utérus aussi recommencera à se reconstruire une nouvelle muqueuse. Au milieu du cycle, parfois le 14ème jour ou deux semaines après le début du saignement, l œuf libéré par l ovaire commence à nager dans la trompe de Fallope. Ceci marque le début de la période de fertilité, durant laquelle les chances de tomber enceinte sont les plus élevées. A ce moment, l œuf passe quelques jours dans la trompe de Fallope où il peut être fécondé s il y rencontre un spermatozoïde et se transformer en un début de grossesse. Au cas où l œuf n est pas fécondé, il descend dans l utérus, passe par le col de l utérus et le vagin et sort du corps sous forme d un écoulement. Cela se passe vers le 20ème jour. Environ une semaine après, lorsque le corps se rend compte qu il n y a pas eu d œuf fécondé, la muqueuse utérine se détache et sort sous forme de saignement menstruel et tout le cycle recommence. Voici comment fonctionne le cycle menstruel. Beaucoup de femmes supposent que leur période de fécondation arrive juste au milieu de leur cycle. Cela est seulement vrai pour les femmes qui ont un cycle de 28 jours. Pour les femmes qui ont des cycles plus courts ou plus longs, la période de fécondation ne sera pas au milieu du cycle. C est parce que l ovulation intervient environ 14 jours avant que ne commence le saignement menstruel prochain. Cela signifie qu une femme qui a un cycle de 21 jours ovule probablement aux environs du 7ème jour, alors qu une femme qui a un cycle de 35 jours ovule probablement aux environs du 21ème jour. Le cycle menstruel est particulièrement irrégulier pendant l adolescence et peut être perturbé par le stress, le chagrin, le voyage et d autres changements dans la vie d une fille. Par conséquent, il est très difficile de savoir quand interviendra la période de fertilité. 27