«Invitation au Langage» : une expérience de prévention
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- Aline Robichaud
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1 Magali d Abbadie de Nodrest née le Mémoire pour l obtention du Certificat de Capacité en Orthophonie «Invitation au Langage» : une expérience de prévention Université Victor Segalen Bordeaux 2 Année universitaire 2006
2 Remerciements REMERCIEMENTS Je tiens à remercier : Mme Lamothe-Corneloup, ma directrice de mémoire, pour m avoir accompagnée tout au long de cette année, rassurée dans les moments d hésitation et orientée dans mon travail lorsque cela était nécessaire. Anne Castéra, orthophoniste membre de la commission Sensibilisation et Prévention, à l origine de ce projet, pour sa confiance et sa disponibilité à mon égard. Sylvie Maurice-Tison, médecin de l ISPED, pour le travail réalisé ensemble, les encouragements successifs dont elle m a fait part ainsi que pour sa confiance et sa jovialité Elodie Saubusse, statisticienne à l ISPED, sans qui je serais encore en train de calculer des seuils de significativité. Anne Poulichet, interne en pédiatrie, pour le précieux travail de collaboration dans l analyse des résultats. les membres de la commission Sensibilisation et Prévention, pour l évolution de la réflexion et le regard critique sur les résultats produits, ainsi que pour leur accueil au sein des réunions. les orthophonistes et les médecins qui ont pris le temps de répondre à mon questionnaire, malgré la surcharge de travail que cela pouvait représenter. Mme Flurin et Mme Longère, membres du jury, pour avoir accepté de participer à ce projet et s y être intéressés. Sophie de Nodrest, ma précieuse sœur, pour m avoir lue et relue, patiemment, et encouragée jusque dans les dernières minutes. et les trop nombreuses personnes que j aurai voulu citer pour leur soutien indéfectible. 2
3 Sommaire SOMMAIRE Introduction. p.4 1 ère partie : réflexions théoriques..... p.6 I Education pour la Santé et prévention en orthophonie.... p «Invitation au Langage» p Définitions. p Historique..... p Les différentes actions de prévention.. p.15 II Le langage adressé à l enfant.. p Les compétences de l enfant.... p Le langage parental.. p De l importance du plaisir et de l affectivité dans l échange.. p.27 III - Emotion, motivation, action : de l influence des émotions... p Tentative de définition..... p Fonction des émotions..... p Déclenchement des émotions.. p.31 IV Communication et transmission d information..... p L information en matière de santé.... p La communication de groupe.. p.38 2 ème partie : «Invitation au Langage».. p.42 I Méthodologie d action en éducation pour la santé appliquée à «Invitation au Langage». p.42 II Présentation, historique et déroulement d «Invitation au Langage».... p Contexte... p Historique.... p Déroulement du projet et méthode d'enquête p.48 III Résultats des évaluations de sessions et de leur impact auprès des parents.. p.53 IV Discussion. p.66 Conclusion p.89 Bibliographie p.92 Annexes..... p.96 3
4 Introduction Au tout début était une conviction : tous les enfants ne bénéficient pas des mêmes conditions de vie, pourtant leur construction en dépend, celle du langage y compris. En tant qu orthophoniste, notre rôle est aussi de tenter d apporter aux enfants les stimulations qui pourraient leur manquer - par exemple en œuvrant pour qu'un plus grand nombre de parents s intéresse au langage de leur enfant, et ce avant même qu il pose problème. Cette intervention peut se faire dans les cabinets et institutions au sein desquels nous travaillons mais également en amont, avant le diagnostic et la prise en charge. On agit alors en prévention. Mon intérêt premier portait sur le livre et son utilisation auprès d enfants en cours d apprentissage du langage. Un stage en crèche puis en bibliothèque lors de mes études d orthophonie, en première année, m avaient permis de rencontrer d abord les enfants de 0 à 3 ans puis les livres et plus spécialement le rayon jeunesse et son public. Sur la base de réflexions issues de ces expériences, plusieurs idées avaient pris forme, m amenant à faire diverses rencontres, jusqu à celle d Anne Castéra. Lorsque nous nous sommes rencontrées, Anne Castéra était déjà investie dans un projet d ampleur départementale, la constitution d un Réseau Santé Langage (dont nous reparlerons ultérieurement). Et j ai alors eu la chance de pouvoir me joindre à cette équipe et de collaborer à ce projet. Si le réseau n était alors qu un projet, encore théorique, une action de terrain était sur le point d'être mise en place : «Invitation au Langage», action de prévention des troubles du langage à destination de parents d enfants de 0 à 3 ans ou futurs parents. Comme on le verra par la suite, les acteurs de cette intervention sont des orthophonistes, des médecins, des personnels de petite enfance - et des parents, bien sûr, rencontrés dans différentes structures d'accueil de jeunes enfants et dans des maternités. Pour ma part, c est donc à ce volet-là du projet girondin que je me suis intéressée dès le mois de mars Motivation supplémentaire à mes yeux, il s agit d un thème d actualité, comme le fait remarquer Marc Delahaie [2004], dans son ouvrage récent, L Evolution du langage chez l enfant, de la difficulté au trouble. «En termes de prévalence, les troubles des apprentissages du langage concernent 4 à 5% des enfants d une tranche d âge et, parmi eux, 1% sont atteints de troubles sévères. Plus concrètement, il y aurait au moins un enfant atteint de troubles plus ou moins sévères par classe.[ ] C est pourquoi, depuis quelques années, les troubles du langage chez l enfant sont devenus une véritable question de santé publique.» Plusieurs lectures m'ont confortée dans mon choix, confirmant l importance des premières années de la vie pour la 4
5 Introduction construction du langage. C'est pourquoi «Invitation au Langage» m'a semblé tout à fait dans le ton de l actualité, en même temps que dans le droit fil de mes préoccupations et centres d'intérêt, ce qui l'a instauré comme mon sujet de mémoire. Mais il s agit d une entreprise complexe, qui met en jeu de nombreux acteurs différents, dans des disciplines variées, impliquant divers concepts. Aussi, nous interrogerons-nous dans un premier temps sur les concepts utilisés en Education pour la Santé et leur application dans le champ de l orthophonie, puis nous envisagerons les spécificités du langage adressé au jeune enfant ; nous nous arrêterons ensuite sur l influence des émotions puis, pour terminer ce tour d horizon théorique, sur les notions de communication, en abordant notamment le phénomène de la communication de groupe. Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons plus particulièrement à l action en ellemême. Après avoir resitué «Invitation au Langage» dans un cadre méthodologique d Education pour la Santé, nous verrons dans le détail le déroulement de cette intervention avant d en étudier et d en discuter les résultats. Pour conclure, nous tenterons d établir des liens entre le rapport émis par la commission responsable de l action et le travail de réflexion mené dans ce mémoire. Il est important de noter que si l objectif premier de l analyse des résultats était de dégager des conditions optimales d utilisation grâce au rapport remis par l ISPED, il s agissait avant tout de l objectif de la commission Sensibilisation et Prévention. Le travail présenté ici est fondé sur le même matériel, mais ses conclusions en sont plus générales. La multitude de données m a permis de mener ma propre réflexion en tant que future orthophoniste. 5
6 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie REFLEXIONS THEORIQUES : I EDUCATION POUR LA SANTE ET PREVENTION EN ORTHOPHONIE «Le développement de notre société fait que la prévention et le dépistage des troubles du langage sont actuellement à l'ordre du jour dans notre pays (...)» N.Denni-Krichel, présidente de la FNO mars «Invitation au Langage» : De novembre 1999 à juin 2001, une «Campagne de Dépistage et de prise en charge précoce des troubles du langage» se déroulait en Gironde. Au cours de cette action, plusieurs partenaires étaient associés pour mener à bien ce projet : les médecins de PMI (Protection Maternelle et Infantile) et de la ville de Bordeaux, des orthophonistes libéraux et de structures de soins, les médecins de l Education Nationale, les Caisses d Assurance Maladie et l Université Victor Segalen Bordeaux 2. Aujourd hui, un nouveau projet est en cours. Il s agit de la constitution d un réseau de santé : le Réseau Santé Langage, prévue pour le mois de juin La finalité de ce réseau est de «réduire la prévalence et la gravité des troubles du langage de l enfant de 0 à 6 ans ; son ambition est de contribuer à la réduction de l illettrisme.» dossier FAQSV Ce projet fait donc suite à la Campagne de Dépistage [2002] citée ci-dessus, qui avait fait apparaître l importance d une prise en charge précoce pour diminuer l incidence des troubles du langage. D autre part, plusieurs constats viennent étayer le projet de ce réseau de santé pour l enfant de 0 à 6 ans : - La préoccupation nationale concernant les troubles du langage, - L investissement déjà important des médecins dans le dépistage de ces troubles, - La nécessité de passerelles dans le travail des différents professionnels gravitant autour de l enfant. «Nul n ignore qu un problème de langage ou de communication chez le toutpetit nécessite une approche pluridisciplinaire dans laquelle chaque professionnel apportera son regard sur cet enfant.» [dossier FAQSV] 6
7 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie On peut souligner que cette initiative n est pas unique en France. En Midi-Pyrénées il existe un projet apparenté à celui-ci, REMIPDYS, concernant les troubles du langage et des apprentissages. Là aussi s est révélée une forte attente d une majorité de praticiens pour une meilleure coordination des soins, une promotion des échanges interprofessionnels ainsi qu un partenariat plus solide entre la Santé, le médico-social et l Education Nationale. 1 Ces deux projets sont bien la preuve d un souci de travail en partenariat des différents professionnels concernés. De plus, ces deux projets apparaissent complémentaires, l un traitant du cas de l enfant de 0 à 6 ans, l autre s intéressant aux troubles des apprentissages ; on peut espérer par la suite des échanges entre ces deux réseaux visant à enrichir chacun du niveau d action développé par l autre. Pour revenir au Réseau Santé Langage, ses objectifs principaux sont : - sensibiliser les parents au développement du langage de leur enfant - optimiser le parcours de l enfant du repérage précoce à l accès aux soins - améliorer les pratiques des professionnels impliqués - renforcer la coordination entre les différents partenaires - améliorer la continuité des soins Pour constituer ce réseau, trois commissions sont au travail depuis déjà plusieurs mois : - La commission «organisation» : dont le rôle est de définir l organisation juridique et fonctionnelle du réseau. - La commission «pratiques professionnelles» : dont le rôle est de définir des modalités communes de travail inter et intra professionnelles. - La commission Sensibilisation et Prévention : c est dans le cadre de cette commission que se déroule l action expérimentale «Invitation au Langage» à laquelle va être consacré ce mémoire. «Invitation au Langage» : qu est-ce que c est? Il s agit de contribuer au premier objectif du réseau, à savoir sensibiliser les parents au développement du langage de leur enfant grâce à la diffusion de la cassette vidéo «Les Clés du 1 - Colombo-Lauga, P. & Roustit, J. (mai 2005) REMIPDYS Naissance et avenir d un réseau en Midi-Pyrénées in L orthophoniste n 249 7
8 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie langage, la dynamique d évolution de la communication et du langage». Il s agit d un outil conçu par Paulette Antheunis, Françoise Ercolani et Stéphanie Roy [2003], orthophonistes, dont le but est de présenter le développement du langage de 0 à 4 ans. (cf. infra) A partir d un outil existant, on souhaite déterminer les conditions de projection optimales de cette cassette, pour qu elle remplisse au mieux ses objectifs de sensibilisation des parents et de contribution au développement des échanges entre les professionnels de la petite enfance et les parents autour du langage. Jacques Roustit, alors président de la FNO, dans un article paru dans L orthophoniste de janvier 1994 à propos du colloque «Illettrisme et Orthophonie» de 1993, affirmait «qu en matière de construction, de développement et d utilisation de la langue maternelle, presque tout est joué avant 4 ans. L importance et le grand rôle de la prévention seraient alors davantage affirmés.» Cela vient appuyer la volonté de cette action de s adresser à un public de parents d enfants de 0 à 3 ans et futurs parents. 1.2 Définitions : Prévention Afin de mieux comprendre le cadre dans lequel s inscrit cette action, quelques définitions sont nécessaires ; il ne suffit pas de parler de prévention, encore faut-il savoir ce que recouvre ce terme. L O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) définit la santé non seulement comme l absence de maladie ou d infirmité mais aussi comme un état de complet bien-être physique, mental et social. De cette définition découle celle de la Prévention, qui consiste étymologiquement à «devancer d une part et avertir d autre part» et se définit classiquement comme «ce qui tente d éviter ou de réduire maladies et accidents». Selon l O.M.S. elle n est pas du seul ressort du médecin, mais doit s enrichir, sous l autorité de celui-ci, de la compétence d autres professionnels tels que les travailleurs sociaux, éducateurs, auxiliaires médicaux (infirmiers, kinésithérapeutes, orthoptistes et orthophonistes bien sûr). Plus récemment le Glossaire utilitaire en Education pour la santé [2004] a ajouté à cette définition le fait que la prévention devrait permettre de «promouvoir la santé et responsabiliser l individu face à celle-ci». 8
9 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie Trois niveaux de prévention existent : La prévention primaire : qui comprend «tous les actes destinés à diminuer l incidence d une maladie dans une population, donc à réduire le risque d apparition de cas nouveaux». Elle consiste en des actes d information et de guidance. La prévention secondaire : qui recouvre «les actes destinés à diminuer la prévalence d une maladie dans une population, donc à réduire la durée d évolution». Elle consiste en des actes de dépistage. La prévention tertiaire : qui vise «à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou les récidives dans une population, donc à réduire au maximum les modalités fonctionnelles consécutives à la maladie». Elle consiste en des actes de remédiation, rééducation et réhabilitation. Les notions actuelles de prévention généralisée ou universelle, sélective et indiquée tendent à recouper la distinction classique entre ces trois types de prévention.[40 Glossaire utilitaire] Les interventions généralisées : elles sont destinées à la population générale ou tout du moins à des groupes qui ne sont pas identifiés comme tels sur le critère d un risque précis. (ex : prévention en milieu scolaire) La prévention sélective : elle vise un groupe d individus ayant un risque significativement plus élevé que la moyenne de développer un trouble. La prévention indiquée : elle s adresse aux sujets qui ont des symptômes, des signes d appel, en restant en deçà des critères diagnostiques. La prévention s appuie sur quatre types d interventions interdépendantes : - des mesures légales et socio-économiques - des actions pour améliorer ou préserver l environnement et les conditions de vie - des actes médicaux - l éducation pour la santé, qui implique l individu à des degrés différents de participation (passive, semi-active, active). Education pour la Santé L éducation pour la santé est, selon le Plan National d Education Pour la Santé de février 2001, l ensemble des actions qui offrent la possibilité à chaque individu d acquérir ou 9
10 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie d améliorer «tout au long de sa vie les compétences et les moyens qui lui permettront de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la collectivité. Elle s adresse à la population dans toute sa diversité avec le souci d être accessible à chacun. Elle informe et interpelle aussi tous ceux qui, par leur profession ou leur mandat, exercent une influence sur la santé de la population, au travers de décisions qu ils prennent ou des conduites qu ils adoptent.» Les programmes d éducation pour la santé comportent des actions de trois natures différentes : - des campagnes de communication qui contribuent à sensibiliser la population et à modifier progressivement les représentations et les normes sociales - la mise à disposition d informations scientifiquement validées sur la promotion de la santé, les moyens de prévention, les maladies, les services de santé - des actions éducatives de proximité qui permettent aux personnes de s approprier des informations et d acquérir des aptitudes. [40 Glossaire utilitaire] Plus précisément, Stewart, cité par Bury [1997], décrit l éducation à la santé comme «cette composante des programmes de santé qui consiste à essayer de manière systématique de modifier le comportement de l individu, du groupe ou de la communauté (ce que les gens pensent, sentent et font), dans le but d appuyer les activités curatives, préventives ou de réhabilitation et de promouvoir une meilleure santé.» Dans «Invitation au Langage», c est ainsi aux parents que l on s adresse, dans le but d influencer leurs comportements vis-à-vis de leurs enfants. On constate par ailleurs que parmi les très nombreuses définitions de l éducation pour la santé, toutes se placent sur un axe allant de la persuasion à l information. Citons pour finir Ewles & Simnett (in Bury) dont la définition en 7 points souligne plusieurs dimensions déterminantes de notre action : L éducation pour la Santé - a pour objet la personne toute entière et comprend tous les aspects physiques, mentaux, sociaux, émotionnels, spirituels et sociétaux. - est un processus qui s étend durant toute la vie [ ] et qui aide les gens à changer et à s adapter à tous les niveaux. - a pour objet les personnes à tous les niveaux de maladie et de santé [ ] pour maximaliser le potentiel de chaque personne à vivre en bonne santé. C est ainsi que dans le cadre de l action «Invitation au Langage», nous nous adressons à un public en bonne santé, dont nous 10
11 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie cherchons à améliorer la qualité de leurs relations parentales : l éducation à la santé n intéresse pas uniquement les populations souffrantes. - est dirigée vers les individus, les familles, les groupes, les communautés entières. Comme mentionné plus haut, le public visé par notre action est constitué de parents d enfants en bas âge, et s adresse donc à toute la famille, indirectement. Ainsi, selon Anne Vasseur-Paumelle [1997], «l approche préventive est avant tout destinée à mobiliser les forces, les capacités, les potentiels du bébé, de sa mère, de son père, de son entourage familial et social. Le rôle fondamental de tous ceux qui approchent mère et bébé est de conforter leurs aptitudes.» - a pour objet d aider les personnes à s aider elles-mêmes et à travailler dans le but de créer des conditions plus saines pour tout le monde. Il s agit en effet d amener les gens à réfléchir à leur mode de communication parents-enfants, non de leur imposer un modèle. - comprend l enseignement et l apprentissage formels et informels et se sert d un éventail de méthodes. - a une gamme de buts y compris la transmission des informations et les changements d attitudes, de comportement et de vie sociale. Enfin, précisons que cette définition de l Education pour la Santé s inscrit dans une démarche de promotion de la santé telle que la définit, en cinq axes majeurs, la Charte d Ottawa de novembre 1986 (1 ère conférence internationale pour la promotion de la santé). Les deux axes nous concernant plus particulièrement sont le rôle dévolu à l «action communautaire» et au développement des «aptitudes individuelles». Plus pertinent encore à l action ici envisagée est l importance accordée au bien-être comme visée ultime de l éducation à la santé en l occurrence dans la relation parents-enfants à travers une meilleure communication. 1.3 Historique : Dès les débuts de l'orthophonie, du temps de Suzanne Borel-Maisonny, fondatrice de l'orthophonie et de la revue «Rééducation Orthophonique», la question de la prévention apparaissait déjà dans les textes. On peut lire en effet dans le n 35 de mai 1968 de cette revue à l intention des orthophonistes, la conclusion suivante d une étude longitudinale de 4 ans réalisée par L.Aufaure, F.Peille et M.Soulé intitulée Prophylaxie à l école maternelle des échecs au cours préparatoire : «dès la moyenne section de maternelle, tous les enfants handicapés par des 11
12 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie troubles du langage ( ) devraient être recensés par les institutrices et confiés aux spécialistes pour une investigation plus complète ( )». Aujourd hui, il semble impossible d ignorer ce champ de l orthophonie, inscrit dans le décret de compétence depuis Et depuis 2002, le nouveau décret de compétence reconnaît aux orthophonistes toute leur place dans le cadre de la prévention, les autorisant à être à l initiative de telles actions. «L'orthophoniste peut proposer des actions de prévention, d'éducation sanitaire ou de dépistage, les organiser ou y participer. Il peut participer à des actions concernant la formation initiale et continue des orthophonistes et éventuellement d'autres professionnels, la lutte contre l'illettrisme ou la recherche dans le domaine de l'orthophonie». Et si la FNO publiait déjà en 1992 un «Bilan de 10 années de prévention», c est bien que les orthophonistes se sentent concernés par la prévention des troubles du langage depuis longtemps et agissent déjà. Depuis maintenant 5 ans, c est une volonté nationale qui s exprime à travers des textes de loi statuant sur les actions à mener auprès des enfants, concernant le langage : - début 2000, Mme Dominique Gillot, secrétaire d'etat à la santé, déclare à la Conférence Nationale de la Santé, que les troubles du langage et des apprentissages sont un problème prioritaire de santé publique dans notre pays. - au printemps 2000, M. l'inspecteur d'académie Jean-Charles Ringard fait paraître son rapport, issu d'un groupe de travail pluridisciplinaire mis en place par Mme Ségolène Royal, alors ministre de l'education scolaire, sur l'enfant dysphasique et sur l'enfant dyslexique. - à l'automne 2000, Mme Florence Véber, chargée de mission au Ministère de la Santé, publie les mesures préconisées par le groupe de travail mis en place par Mme Dominique Gillot, Secrétaire d'etat à la Santé, pour une meilleure prise en charge des enfants atteints de troubles du langage et des apprentissages. - en mars 2001, paraît le «Plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage» remis au Ministre de l Education Nationale, au Ministre délégué à la Santé et à la Secrétaire d Etat aux personnes âgées et aux personnes handicapées, issu du travail du groupe Ringard. «Conformément à la demande des Ministres, ce plan doit proposer des solutions permettant de répondre aux besoins des enfants, des familles et des professionnels de la santé et de l éducation face aux troubles de l apprentissage du langage oral et écrit. Ces solutions doivent contribuer très concrètement à une meilleure prévention des troubles du langage quelle qu en soit 12
13 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie l origine, un meilleur repérage des troubles spécifiques, l établissement d un diagnostic plus rapide et plus sûr, une meilleure prise en charge des 4 à 5 % d enfants concernés»; la même année, l'anaes (Agence Nationale d Accréditation et d Evaluation en Santé) formule des recommandations concernant les indications de l'orthophonie dans les troubles primaires et spécifiques du langage oral sans déficience mentale de l'enfant de trois à six ans : le dépistage des troubles du langage oral doit être systématique même en l'absence de plainte. - enfin, en janvier 2002, paraît la circulaire ministérielle qui rend possible la mise en œuvre de ce plan d'action. L enfant occupe aujourd hui une place toute particulière dans notre société. On parle en effet beaucoup des Droits de l Enfant (il existe, depuis 1995 en France, la Journée de l Enfant, en 2003 est créée la Journée mondiale contre le travail des enfants), de l importance de la parole de l enfant (des conseils d enfants ont été créés dans certaines municipalités). En toute cohérence, il semble important de se consacrer également à la réduction des troubles dont ils peuvent souffrir. Les difficultés de langage font partie de ces troubles que l on peut tenter de combattre en agissant en amont. Ne pas avoir accès à un langage normal handicape lourdement. Des problèmes de langage concourent bien souvent à des difficultés scolaires. Aussi une intervention dès les premières années de vie de l enfant ne vise pas seulement à lui permettre de parler correctement. Ce qui est intiment lié au langage oral et à sa qualité est la réussite scolaire. En effet, un niveau de langage oral déficitaire entraîne nécessairement des difficultés d acquisition du langage écrit et donc des perturbations de tous les apprentissages scolaires. Le passage obligatoire par l école jusqu à 16 ans exige de tous un certain niveau en langage oral et écrit. On sait combien il est douloureux d être en échec, face à un système rigoureux pour ne pas dire rigide, qui fixe à chaque âge les compétences à maîtriser. Accompagner l enfant dans le développement de son langage oral est donc un accompagnement dans sa future vie d écolier. Il n est pas rare de voir dans les salles d attente des orthophonistes des préadolescents avec un retard de langage, une dyslexie ou une autre pathologie altérant les compétences scolaires. On peut alors craindre pour ces jeunes des difficultés quant à leur avenir et à leur orientation scolaire puis professionnelle. Et le risque de marginalisation existe bel et bien quand on maîtrise mal le langage. Ce handicap social est souvent le pendant des difficultés scolaires. L échec scolaire est d abord ce phénomène de différenciation et d exclusion que vivent certains élèves. 13
14 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie «Pour être efficace, il ne suffit plus de soigner, il est absolument nécessaire aussi d informer, de former et de prévenir.» [ Kremer & Lederlé, 2000] D autre part, sur le plan psychologique, la blessure narcissique qui en résulte n est pas une donnée négligeable. Lorsqu on connaît les dommages que peuvent créer des difficultés de langage, tant au plan de la communication qu au plan de la socialisation et de l insertion dans la vie publique, on ne peut que redouter les conséquences sur l estime de soi et la confiance en soi. Pour un enfant à qui on prescrit des séances d orthophonie, l acceptation de sa différence, pointée de cette façon, peut être difficile. On ne peut alors que souhaiter intervenir avant, afin de préserver nos enfants de ces atteintes à l image de soi. Dans un monde individualiste tel que le nôtre, outre les systèmes d aides certes nombreux et efficaces mais ô combien imparfaits, il est peut-être de notre rôle d adulte d aider l enfant à s engager dans la vie avec un bagage le plus solide possible. C est ce que fait remarquer Charlot [1997] dans son ouvrage Du rapport au savoir : «On le sait, la réussite scolaire produit un puissant effet de réassurance et de renforcement narcissique et l échec, de gros dégâts dans la relation à soi-même. En principe, il est bien des façons de devenir «quelqu un», à travers diverses figures de l apprendre, mais la société moderne tend à imposer la figure du savoir-objet (de la réussite scolaire) comme passage obligé pour avoir le droit d être «quelqu un»» La prévention dans le domaine de l orthophonie touche également à un sujet d actualité : la lutte contre l illettrisme. En 1993, lors du colloque «Illettrisme et Orthophonie» l engagement avait déjà été pris officiellement par les orthophonistes de participer à cette lutte. «( ) cet enjeu de société que constitue désormais la lutte contre l illettrisme ( ) c est sur ce terrain que les orthophonistes se sont résolument engagés, aux côtés de tous ceux qui acceptent de donner leur savoir et leur générosité pour qu ensemble nous gagnions ce difficile combat contre l exclusion et la pauvreté, pour dire non à la fatalité, pour conserver à l Homme sa dignité et à la société son humanité.» Au cours de ce même colloque la prévention de l illettrisme avait été présentée comme l axe principal de l action dans la lutte contre ce fléau social. Parmi les différentes actions de prévention citées, on trouvait notamment «une plus grande sensibilisation des jeunes parents à l'importance d'une bonne communication pour que, dès la naissance, ils favorisent l'invitation au langage, s adressent à l enfant comme à un être de parole.» 14
15 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie Ces faits sont toujours d actualité, les derniers chiffres sur l illettrisme sont aujourd hui encore bien trop importants : 12% des personnes qui résident en France métropolitaine éprouvent des difficultés face à l'écrit, selon l'étude Information et vie quotidienne (IVQ) de l'insee, rendue publique le 23 avril De même les arguments en faveur de la lutte contre l illettrisme que citait le «Bilan de 10 années de prévention» publié par la FNO en 1992 ne sont pas obsolètes, comme on peut le regretter : - aujourd hui encore, l inégalité dans l accès aux soins justifie et impose même une action globale prophylactique à destination de tous. - des troubles détectés plus tôt pourraient avoir des répercussions moins importantes, grâce à une prise en charge plus précoce. - de manière générale, si les mesures préventives amènent d une part à réduire le nombre de personnes atteintes, d autre part à détecter plus tôt donc à soigner plus tôt les personnes, le coût global des soins s en trouve diminué. - enfin, il semble difficile dans le monde qui est le nôtre de ne pas maîtriser le langage. Nous sommes informés et surinformés de toute part en tout domaine. Des problèmes de langage impliquent souvent plus largement que la parole seule des problèmes de compréhension, de logique, de déduction On mesure ainsi non seulement le handicap scolaire, mais aussi professionnel, social, culturel dont peuvent souffrir les personnes illettrées. «La lutte contre l'illettrisme, ou plutôt contre les illettrismes, est une des priorités d'une civilisation moderne dont les progrès technologiques sont intimement liés à la capacité des hommes à communiquer et surtout à intégrer de plus en plus rapidement les messages et les consignes» J.Roustit, ancien président de la FNO novembre Les différentes actions de prévention en orthophonie : Dans le domaine de la prévention primaire, celui qui nous intéresse donc, l intervention peut se faire principalement de deux façons différentes : par de l information ou par de la guidance. 15
16 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie Le public concerné par les actions de prévention est constitué pour une part des parents : en effet, c est aux parents, et futurs parents, qu il faut s adresser en premier lieu quand on parle de prévention. Car ce sont eux qui sont au plus près de l enfant dans les premiers temps de sa vie, temps pendant lequel s élabore le langage. D autre part, les médecins, professionnels de santé et professionnels de la petite enfance, doivent aussi être la cible de nos actions de prévention car ce sont autant de personnes qui gravitent autour de l enfant au cours de son développement. Pour cela plusieurs types de support existent, dont nous reverrons les spécificités ultérieurement (cf.iv.1) : Des livrets d information : - «Je parle à mon enfant, un vrai plaisir!» : ce livret présente quelques moments clés dans le quotidien de l enfant ou comment montrer aux parents que l enfant «grandit avec le langage, que le langage fait grandir l enfant». - «Objectif : langage» : cet outil vise à sensibiliser les nouveaux parents à l importance capitale des premières interactions parents-bébé dans la mise en place harmonieuse du langage et de la communication. - «Parents, votre enfant apprend à parler» : ce livret rassemble des conseils pour les parents afin de les aider à reconnaître les amorces de communication de leur enfant. - «Papa, maman, le langage c est important!!!» : ce document est destiné aux premiers partenaires du langage de l enfant de 2 à 6 ans, ses parents. Les personnages mis en scène offrent à tout un chacun la possibilité de s identifier. - «Parle-moi» : «le but de ce livret est de vous permettre à vous, parents, d avoir des repères sur le développement de la communication de l enfant de 0 à 3 ans, tout en tenant compte du fait que chaque enfant progresse à son rythme.» Ce livret est destiné aux parents de jeunes enfants dont ceux atteints de maladies génétiques rares. - «3 ans, 3 ans et demi, quelques repères» : ce livret présente les compétences attendues pour un enfant de trois ans à trois ans et demi ainsi que des conseils de prévention. - «Parents, comment bien préparer votre enfant au langage» : présente aux parents les acquisitions indispensables pour la construction du langage. - «Partenaires de son langage» : y sont développés des thèmes concernant le langage oral. 16
17 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie - «A tous les âges l orthophonie» : présente aux différents publics les modalités de prise en charge orthophonique. Des affiches : Il s agit d affiches que peuvent utiliser les différentes structures accueillant les parents afin d attirer leur attention sur le langage et son développement chez leur enfant. Des cassettes vidéos : - Regardons les parler : propose une approche de l acte de communication à l aide de prise de vue d enfants de 3 à 4 ans en situation scolaire et d un commentaire explicatif. - A tour de rôle : les interactions adultes-enfants : propose des situations où l on peut observer les compétences conversationnelles d un enfant de 3-4 ans. - Objectif langage : est un document de prévention conçu par des orthophonistes pour être utilisé auprès de jeunes parents sur les lieux de naissance. - Les cassettes vidéo de la trilogie Dialogoris : Les Clés du langage, la dynamique d évolution de la communication et du langage : cette cassette présente le développement du langage de 0 à 4 ans dans des situations écologiques. Des informations théoriques sont fournies, illustrées de productions d enfants, ce qui rend ce film très «parlant» pour les parents, et leur permet de percevoir l existence des capacités très précoces du bébé et le rôle qu ils peuvent jouer pour les optimiser. Attention je pique : la prévention des développements déficitaires de la communication et du langage en consultation médicale. Ce film concerne les médecins et présente trois outils d intervention précoce, le dialogue avec les parents, la «fonction écho» et l adaptation des interactions du professionnel avec l enfant. Pour aller plus loin : les interventions précoces en orthophonie. Il s agit d un film présentant des prises en charge précoces, pour apporter idées pratiques et témoignages aux orthophonistes et professionnels de la santé et de la petite enfance. Trois éditeurs diffusent principalement ces supports d information : Orthoédition, Com-médic et les syndicats régionaux de la FNO. Par ailleurs, des associations agissent sur le terrain. Les différents outils cités ci-dessus peuvent certes être mis à disposition des parents et des professionnels dans les lieux d accueil, mais il est parfois utile d intervenir en personne, de présenter ces outils, d inciter 17
18 Réflexions théoriques - I - Education pour la santé et prévention en orthophonie les personnes à les consulter. La sensibilisation peut passer par des formations adressées aux personnels de santé ou de la petite enfance ou des actions concrètes auprès des parents. Selon Dupont [2005], «Les associations de prévention, portées ou non par le syndicalisme, sont de plus en plus nombreuses au niveau régional et départemental en France.» Pour citer un exemple, le syndicat des orthophonistes du Lot et Garonne organise des formations sur le langage auprès des assistantes maternelles. Cette présentation des différents modes d action en matière de prévention primaire en orthophonie vise à donner un aperçu de ce qui peut se faire. Cela permet en outre de placer l action «Invitation au Langage» que nous nous proposons de suivre au cours de ce mémoire dans cet éventail de possibilités, qui ne se prétend pas exhaustif. «Invitation au Langage», est, rappelons-le, l un des volets du réseau de santé en cours de constitution en Gironde : le Réseau Santé Langage. Avant de mettre en œuvre ces actions de prévention, toutefois, et de diffuser des recommandations quant au développement du langage de l enfant, il est indispensable de s intéresser au contexte d'apparition du langage et à son développement naturel afin d y relever les éléments qui assurent le meilleur déroulement des acquisitions, le développement le plus harmonieux, le plus efficace. Les parents trouvent souvent d'eux-mêmes comment accompagner leur enfant dans son développement et l'enfant lui-même nous enseigne, par la progression dont il fait preuve, ce dont il a besoin pour apprendre à parler. Aussi allons-nous nous intéresser à l'acquisition de cette compétence, qui fait du genre humain une espèce à part. 18
19 Réflexions théoriques - II - Le langage adressé aux enfants II LE LANGAGE ADRESSE AUX ENFANTS Dès sa naissance (et même avant est-on amené à penser aujourd hui) l enfant apprend à parler. L acquisition du langage se fait de façon bien mystérieuse pour nous, adultes. Elle semble se faire naturellement, sans que l on ait besoin de donner des «leçons» à l enfant. La mère applique comme une «pédagogie implicite». Comme le rappelle Bouvet [1989], on «peut dire que l histoire du langage commence bien dès la naissance, car, dans le jeu et le plaisir de leurs interactions, les mères amènent leur enfant à leur répondre, à leur «parler», à se constituer en sujet parlant, en partenaire actif dans un dialogue, bien avant l apparition de leur premier mot.» C est quand le langage pose problème que l on s aperçoit que cet apprentissage nécessite un certain équipement et certaines conditions. Bien des parents mettent naturellement en place ces conditions pour que leur enfant accède au langage. Cette relation parents-enfant qui se crée dès les premiers moments où la mère sent son bébé en elle est primordiale pour le développement général de l'enfant. Elle a fait l'objet de nombreuses études et a été décrite de multiples façons. En recoupant quelques unes de ces descriptions, et en nous appuyant tout particulièrement sur celles de Rondal [1983] et d'aimard [1996], voilà ce qu'on peut retenir de ce qu'est ce langage adressé à l'enfant dans ses premiers moments de vie. 2.1 Les compétences de l enfant : Les capacités sensorielles et motrices de l enfant sont d une précocité et d une diversité remarquables. On sait, grâce aux mesures des potentiels évoqués auditifs [méthode objective d exploration de l oreille interne des voies et des centres de l audition au moyen de l enregistrement des potentiels d action (activité électrique correspondant à l influx nerveux) provoqués par une stimulation auditive] et aux enregistrements du rythme cardiaque du fœtus, que durant la vie intra-utérine, le bébé perçoit les variations sonores du milieu et se familiarise avec certaines caractéristiques acoustiques du langage. Ainsi, quand il vient au monde, le bébé possède déjà beaucoup de compétences. Parmi celles-ci : - Capacité dès les premières semaines à identifier la voix et le visage de sa mère. - Intérêt et compétence précoces pour le contact «œil à œil» avec une personne qui recherche l interaction avec lui. 19
20 Réflexions théoriques - II - Le langage adressé aux enfants - A moins de 20 jours, capacité à coordonner et à ajuster les mouvements du bras, de la main et des doigts par rapport aux informations visuelles émanant d un objet situé à proximité. Quand il pleure, quand il sourit, quand il babille, il explore toutes ces possibilités interactives et cognitives. Et Karli [1995] souligne que c est l aptitude à apprendre qui constitue la plus importante des capacités du nouveau-né. Si l enfant est donc compétent dès la naissance, il ne lui en reste pas moins à enrichir son répertoire de possibles. Comment cet apprentissage sur le plan expressif et réceptif se déroule-t-il de 0 à 4 ans, et comment s étaye-t-il? Développement du versant expressif Durant la première année : La prononciation des premiers mots émerge en moyenne vers mois. Cependant, avant cet âge, le nourrisson est particulièrement actif. Il est dans une phase d «initialisation» du langage oral. Le bébé s appuie sur des capacités interactionnelles préverbales telles que les attitudes corporelles et les postures, les regards, les sourires, les gestes, les modulations de la voix, l imitation. C est ainsi qu à l issue de la première année, il possède déjà un babil riche, quelques phonèmes, quelques intonations de la langue, quelques gestes et un certain niveau de compréhension. Ces différentes acquisitions lui permettent de tenir de vraies conversations, en s appuyant sur l adulte bien évidemment. - Nourrisson : sons végétatifs, lallations mois : sourire intentionnel, imitation des mimiques, syllabes archaïques mois : production des voyelles de la langue, jeux avec la voix - 6 mois : babillage canonique mois : prosodie de la langue - 12 mois : premiers mots : mot-phrase FIN DE LA PERIODE PRE-LANGAGIERE 20
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