Les progrès dans le traitement des cancers

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les progrès dans le traitement des cancers"

Transcription

1 CONSEQUENCES ENDOCRINIENNES ET METABOLIQUES DES TRAITEMENTS DU CANCER Séquelles endocriniennes à l âge adulte du traitement d un cancer pédiatrique Cécile Thomas-Teinturier, Sylvie Salenave, Philippe Chanson Mots clés : Cancer de l enfant, radiothérapie, déficit en hormone de croissance, hormone de croissance, séquelles endocriniennes, suivi à long terme Les progrès dans le traitement des cancers de l enfant ont considérablement augmenté la survie [1, 2]. Aujourd hui, plus de 70% des enfants traités pour un cancer vont survivre. Le taux d incidence de cancer de l enfant est de 150 cas par million d enfants par année. On peut estimer qu environ 1/750 jeunes adultes âgés de 20 à 30 ans est un survivant de cancer de l enfance. Ces enfants ont été soumis à des traitements par chimiothérapie, radiothérapie et/ou chirurgie, générateurs de déficits endocriniens dans 40 à 60% des cas, notamment déficits hormonaux hypothalamo-hypophysaires, déficit de régulation hypothalamique de l appétit, déficits gonadiques [3-7]. Ces traitements touchent également l équilibre nutritionnel et le squelette. Les conséquences concernent la croissance, le développement pubertaire, la masse osseuse, le maintien du poids corporel, les capacités de procréation, l équilibre hormonal général (Tableau 1). Le suivi médical et la prise en charge de ces enfants doivent leur permettre de poursuivre une croissance, une maturation et une adaptation psychosociale satisfaisantes. Leur prise en charge doit se poursuivre à l âge adulte, et cela de manière très prolongée: en effet, on sait, d après les données des Registres scandinaves, que le risque cumulé de pathologie endocrinienne peut atteindre 43% à l âge de 60 ans chez des survivants de cancer traités entre l âge de 5 et 9 ans, tranche d âge la plus sensible au plan endocrinien [8] (Figure 1). Les pathologies endocriniennes contribuent de manière notable à la morbidité de ces patients [9]. Risque cumulé Âge au diagnostic du cancer 0-4 ans 5-9 ans ans ans Âge au premier contact hospitalier pour un problème endocrinien Les atteintes hypothalamohypophysaires Les déficits en une ou plusieurs hormones hypophysaires peuvent être secondaires à des tumeurs de la région hypothalamohypophysaire (craniopharyngiomes, gliomes ou tumeurs germinales) ou à leur exérèse chirurgicale et survenir dès la prise en charge de la tumeur. Il s agit de la seule situation où un diabète insipide par atteinte de la post-hypophyse par la tumeur ellemême ou son exérèse chirurgicale peut se voir. Ils peuvent aussi survenir plus tardivement dans les suites d une radiothérapie englobant la région hypothalamo-hypophysaire dans le cadre des tumeurs cérébrales ou du massif facial, mais aussi de certaines leucémies ou lymphomes lymphoblastiques, ou d une irradiation corporelle totale en préparation à la greffe de cellules souches. Constine et al. ont montré Figure 1: Risque cumulé de premier contact hospitalier pour une pathologie endocrinienne quelle qu elle soit en fonction de l âge au diagnostic du cancer (d après [8]) que l hypothalamus était plus sensible aux radiations que l hypophyse [3]. Ainsi, la moitié des patients ayant reçu une irradiation crânienne ont une hyperprolactinémie, suggérant que le niveau d atteinte est hypothalamique [3]. Le fait qu on observe souvent chez ces patients, des réponses normales de l hormone de croissance (growth hormone, GH) à la GHRH mais non aux tests de stimulation par arginine ou hypoglycémie insulinique, et une réduction de la sécrétion spontanée de GH plaident aussi en faveur d une atteinte hypothalamique prédominante. La sécrétion de GH est en général la première à être affectée par la radiothérapie. Les atteintes des autres axes hypothalamo-hypophysaires sont plus rares et plus tardives. La dose totale de rayonnements ionisants reçue par la région hypothalamo-hypophysaire est un déterminant majeur du délai 17

2 Tableau 1 : Séquelles endocriniennes après traitement d un cancer dans l enfance et leurs facteurs de risque. Organe Complication Traitement en cause Facteurs de risque/ délai/incidence Croissance Mauvaise croissance des vertèbres Radiothérapie vertébrale Age jeune à l irradiation et dose de radiation Mauvaise croissance des os longs Irradiation corporelle totale Age jeune à l irradiation et dose de radiation Déficit en GH Radiothérapie hypothalamo- Dose : 18 à 24 Gray, délai pouvant aller hypophysaire jusqu à 10 ans, incidence : 70-85% après 5 ans Dose>30 Gray, délai entre 2 et 5 ans, incidence : % à 5 ans Chirurgie hypophysaire Effet immédiat Puberté Puberté précoce Radiothérapie hypothalamo- Jeune âge < 5 ans à l irradiation Puberté rapidement évolutive hypophysaire Incidence : 6-12% Dose Gray : sexe féminin Dose > 30 Gray : les 2 sexes Insuffisance gonadotrope Radiothérapie hypothalamo- Dose > 50 Gray hypophysaire Incidence 20-50% à l âge de 40 ans Chirurgie hypophysaire Effet immédiat Axe hypothalamo- Déficit en GH Cf ci-dessus Cf ci-dessus hypophysaire Déficit gonadotrope Cf ci-dessus Cf ci-dessus Déficit en ACTH Chirurgie hypophysaire Effet immédiat Radiothérapie hypothalamohypophysaire Corticoïdes Dose > 30 gray Incidence 19% après 15 ans Effet immédiat et transitoire Déficit en TSH Chirurgie hypophysaire Effet immédiat Radiothérapie hypothalamohypophysaire Dose> 40 Gray Incidence 6% après 12 ans Diabète insipide Chirurgie hypophysaire Effet immédiat Thyroïde Hypothyroïdie Radiothérapie cervicale Dose de radiation et délai ou diffusée Sexe féminin et âge > 15 ans Incidence : 41% pour des doses de Gray après 20 ans. Irradiation corporelle totale Traitement par 131 I-MIBG Délai > 10 ans Nodules et cancers Radiothérapie cervicale Age < 10 ans à l irradiation, sexe féminin, ou diffusée maladie de Hodgkin, neuroblastome Incidence : 20-40% de nodules et 10% de cancer à 20 ans Doses à la thyroïde : Gray Hyperthyroïdie Radiothérapie cervicale Dose > 35 Gray Maladie de Hodgkin Thyroïdite Greffe de cellules souches Incidence : 5% à 25 ans d apparition ainsi que de l incidence et de l intensité des déficits hypophysaires [10]. Plus la dose est élevée, plus le risque de panhypopituitarisme est élevé et sa survenue précoce. La sévérité du déficit hormonal dépend aussi du délai écoulé depuis la radiothérapie, ce qui explique qu un déficit gonadotrope puisse survenir dans les suites d une puberté normale ou précoce [11]. Les modalités de la radiothérapie telles que le fractionnement et l étalement de la dose et l âge de l enfant au traitement interviennent aussi dans le risque. La physiopathologie de l atteinte de l axe hypothalamo-hypophysaire par les 18

3 Tableau 1 (suite) : Séquelles endocriniennes après traitement d un cancer dans l enfance et leurs facteurs de risque. Organe Complication Traitement en cause Facteurs de risque/ délai/incidence Parathyroïdes Hyperparathyroïdie Radiothérapie cervicale Dose élevée Testicules Dysfonction leydigienne Agents alkylants Généralement infraclinique. /hypogonadisme Incidence cumulée : 10-57% Radiothérapie Doses > 24 Gy Incidence cumulée : 50% pour doses > 33Gy Atteinte sertolienne / Agents alkylants Cyclophosphamide doses >10g/m 2 spermatogénèse Radiothérapie Dose > 0.15 Gy : risque possible Dose > 2 Gy : risque élevé Combinaison agents alkylants Risque cumulé : 40-60% et radiothérapie Ovaires Insuffisance ovarienne aiguë Agents alkylants Risque élevé chez les enfants les plus âgés lors de l exposition Radiothérapie sur les ovaires Doses >20 Gy, incidence cumulée : 70% Ménopause précoce Agents alkylants Risque élevé chez les enfants les plus âgés lors de l exposition Combinaison Risque cumulé : 30% Pancréas Diabète insulinoprive Radiothérapie sur queue Jeune âge < 2 ans à l irradiation du pancréas Incidence : 16% à 45 ans si dose> 10 Gray Corticoides et L-Asparaginase Immédiat et transitoire Os Ostéoporose Méthotrexate Déficit en GH, insuffisance Corticoïdes gonadotrope ou gonadique Radiothérapie hypothalamo- Prévalence : 9.6% des exposés hypophysaire Métabolisme Obésité Radiothérapie hypothalamo- Dose > 20 gray, âge<4 ans à l irradiation, Syndrome métabolique hypophysaire sexe féminin Prévalence : 36% des survivants et 48% si irradiation hypothalamo-hypophysaire Corticoïdes (Dexaméthasone) Chirurgie hypothalamique Effet immédiat radiations ionisantes reste imparfaitement comprise : pourquoi la sécrétion de GH estelle la première atteinte? Pourquoi n y a t-il jamais d atteinte post-hypophysaire (diabète insipide)? Comment expliquer la hiérarchie des atteintes hormonales et leur évolution dans le temps? S agit-il d une atteinte vasculaire ou neuronale? Déficit en GH et traitement par GH Le déficit en GH (GHD) Le GHD survenant après radiothérapie de l axe hypothalamo-hypophysaire est le premier et souvent le seul déficit hypophysaire à se manifester durant l enfance [3, 5, 10, 11]. Le délai d apparition du GHD après radiothérapie pour une tumeur localisée en dehors de la région hypothalamohypophysaire est de 2 à 5 ans selon la dose d irradiation reçue par cette région. On observe un GHD chez % des enfants ayant reçu une dose > 30 Gy, 2 à 5 ans après l irradiation, et seuls 15-30% de ceux qui ont reçu une dose <30 Gy gardent une sécrétion normale après 5 ans [10, 11]. Le GHD se manifeste par un ralentissement de la croissance, plus difficile à voir en post-puberté (Tableau 1). A l âge adulte, le GHD est associé à une altération de la qualité de vie, à un risque de fracture osseuse et à une aggravation du profil de risque cardiovasculaire, liée à une augmentation de la masse grasse, en particulier viscérale. Le GHD est aussi associé à une diminution de la masse ventriculaire gauche [12, 13]. Son diagnostic repose sur l évaluation régulière et systématique de la fonction somatotrope des patients irradiés du crâne, par réalisation de tests comme l hypoglycémie insulinique ou le test GHRH-arginine [13, 14], si l on envisage de mettre en route un traitement par GH. Traitement par GH Traitement par GH dans l enfance. Dans l enfance, le GHD nécessite un trai- 19

4 Arrêt GH Arrêt GH Début GH Médulloblastome Début GH Radiothérapie Figure 2 : Courbe de croissance d un garçon traité pour un médulloblastome cérébelleux à l âge de 6 ans ½ par chimiothérapie et radiothérapie cranio-spinale (36 Gy sur l axe cranio-spinal avec surimpression jusqu à 55 Gy sur la fosse postérieure). Traitement par hormone de croissance de l âge de 10 à 14 ans ½. Puberté spontanée à 12 ans. Taille finale : 170 cm, IMC : 19.7 Kg/m 2 - TC = taille cible Figure 3 : Courbe de croissance d un garçon traité pour un rhabdomyosarcome de la pyramide pétreuse à l âge de 6 ans ½ par chimiothérapie et radiothérapie (45 Gy sur le volume tumoral, l hypophyse a reçu 45 Gy). Traitement par hormone de croissance de l âge de 9 à 16 ans. Puberté spontanée à 13 ans. Taille finale : 177 cm, IMC : 18.8 kg/m2 - TC = taille cible tement par GH pour assurer à ces enfants une taille adulte normale (Figure 2). En effet, en l absence de traitement, 40 % des survivants d une tumeur cérébrale pédiatrique ont une petite taille adulte inférieure au 10 ème percentile. Ce risque de petite taille adulte est plus élevé pour ceux ayant reçu une irradiation incluant la région hypothalamo-hypophysaire en particulier avant l âge de 10 ans et est proportionnel à la dose d irradiation [15]. Les résultats du traitement par GH, en termes de taille, sont nettement moins bons après irradiation crânio-spinale pour le traitement des médulloblastomes que lors de déficit en GH isolé en raison de la mauvaise croissance du rachis (Figures 2 et 3). En l absence de radiothérapie spinale, le traitement par GH doit permettre d atteindre une taille adulte proche des tailles familiales (Figure 3). La GH ayant une activité mitogénique et proliférative, on peut s interroger sur une possible augmentation du risque de survenue de néoplasie après ce traitement. Chez les survivants d une tumeur cérébrale de l enfance, plusieurs auteurs ont étudié l influence du traitement par GH sur le risque de récidive tumorale avec des résultats rassurants [16]. Par contre peu d études ont évalué le risque de survenue d une seconde tumeur chez des patients ayant reçu un traitement par GH [17-21]. Une augmentation de survenue de seconde tumeur chez les patients ayant reçu un traitement par GH par rapport à ceux qui n en avaient pas reçu a été rapportée avec un risque relatif de 3.21 ( , p<0.0001) [19]. Mais lors de la mise à jour de cette étude, presque 3 ans plus tard, la différence d incidence entre les 2 groupes semblait se minorer avec l augmentation du recul : RR=2.15 ( , p=0.002) [17]. Les secondes tumeurs observées étaient essentiellement des méningiomes survenant dans des territoires irradiés avec une période de latence dans le groupe des survivants traités par GH de 12.2 ans (vs 19 ans chez les survivants non traités par GH). Un biais de détection (IRM prescrites systématiquement chez les patients traités par GH et pas chez les non traités car non suivis) ne peut pas être exclu. Lors de leur dernière évaluation, avec l augmentation du recul et après stratification sur la dose d irradiation cérébrale reçue, le risque de survenue d une seconde tumeur cérébrale n était pas augmenté chez les patients ayant reçu un traitement par GH [18]. Dans une autre étude observationnelle menée auprès d enfants survivants de cancer et traités par GH, le suivi à l âge pédiatrique (cohorte pédiatrique GeNeSIS), a montré que 3.8% ont développé une seconde tumeur et le suivi à l âge adulte (cohorte HypoCCS) a montré que cette prévalence montait à 6.0% [20]. L incidence cumulée de seconde tumeur à 5 ans était de 6.2% (cohorte pédiatrique) et de 4.8% (cohorte adulte) [20]. Ce léger sur risque de méningiomes secondaires, s il existe, est faible en regard des bénéfices escomptés du traitement chez ces survi- 20

5 vants (amélioration de la taille finale et de la composition corporelle). Qu il y ait ou non un traitement par GH, il faut donc garder tout au long de leur vie, une vigilance accrue vis-à-vis de la survenue d une seconde tumeur [22]. Traitement par GH à l âge adulte Beaucoup d études ont évalué le bénéfice métabolique, cardiaque, osseux d un traitement par GH à l âge adulte mais peu ont été réalisées chez des patients survivants de cancer dans l enfance. Le groupe d EM Erfurth a montré, après cinq ans de traitement par GH, une diminution de la glycémie, une amélioration du profil lipidique et une réduction de la prévalence du syndrome métabolique, mais pas de modification de la fonction ventriculaire gauche ni de la qualité de vie [23]. Lipshultz et al. ont également mis en évidence, chez des patients ayant reçu une chimiothérapie contenant des anthracyclines, après un et quatre ans de traitement par GH, une augmentation de l épaisseur du ventricule gauche, réversible à l arrêt du traitement mais sans amélioration de la dysfonction du ventricule gauche [24]. D autres études à plus grande échelle sont encore nécessaires pour valider dans ce groupe de patients l intérêt d un tel traitement au long cours, au vu de la possible augmentation modérée du risque de méningiome [20]. Déficit gonadotrope Avec une incidence cumulée de 20 à 50% à très long terme, le déficit gonadotrope est le second déficit hypophysaire post-radiothérapie [3, 6, 7]. Chez l enfant, il n est jamais isolé et toujours associé au GHD. En période pédiatrique, il est le plus souvent secondaire au traitement des tumeurs de la région suprasellaire, s intégrant alors dans un panhypopituitarisme. L incidence d insuffisance gonadotrope augmente avec la dose d irradiation cérébrale (en général supérieure à 50 Gy) et le délai post-radiothérapie (Tableau 1). Il peut être complet ou partiel, voire même discret. Il se manifeste en période pédiatrique par un retard pubertaire et/ou une aménorrhée chez l adolescente. Une oligospanioménorrhée ou une aménorrhée, associée à une baisse de l estradiolémie, chez la femme, une baisse de la libido et de la testostéronémie chez l homme, le tout sans élévation des gonadotrophines FSH et LH, signent le diagnostic chez l adulte [25]. Lorsque l irradiation cérébrale a été combinée à une chimiothérapie contenant des alkylants et/ou une radiothérapie pelvienne ou testiculaire, l atteinte ovarienne ou testiculaire associée rend l interprétation des dosages plus difficile. Les tests de stimulation par LHRH sont inutiles au diagnostic. A l adolescence, en l absence de développement pubertaire, un traitement substitutif est démarré par 17β-Estradiol per os ou percutané, seul dans un premier temps, à doses très progressives pour essayer de mimer la puberté physiologique puis associé à un progestatif pour induire les métrorragies après 12 à 18 mois chez la fille ou par testostérone en intramusculaire chez le garçon. La testostérone peut être remplacée par les gonadotrophines (FSH et hcg) qui permettent une augmentation du volume testiculaire, contrairement au traitement par testostérone qui n induit que le développement de la pilosité sexuelle, l augmentation de taille de la verge, de la libido et les érections. A l âge adulte, le traitement sera bien sûr poursuivi, combinant 17ßestradiol et progestatifs chez la femme et sous forme de testostérone injectable chez les hommes, en surveillant régulièrement la mammographie chez la femme, le PSA et la NFS chez les hommes. L infertilité, si elle n est liée qu à l atteinte gonadotrope, sera facilement traitée par des gonadotrophines (FSH recombinante et hcg) pour induire l ovulation chez la femme et pour obtenir une spermatogénèse chez l homme. Chez l homme il est souvent nécessaire de traiter pendant plusieurs mois voire années pour obtenir une spermatogenèse satisfaisante permettant d induire une paternité. Déficit corticotrope Une étude du devenir de patients traités par radiothérapie pour une tumeur cérébrale pédiatrique a mis en évidence 19% de dysfonctionnements de l axe corticotrope après 15 ans de suivi [26]. Les études antérieures portant sur des suivis de moins de 12 ans ne montraient que peu d anomalies de cet axe suggérant que l atteinte corticotrope post-radiothérapie est tardive [3]. Ce fait est bien illustré par la relation entre la durée du suivi et le pic de cortisol lors du test d hypoglycémie insulinique [26]. Cette atteinte est dose-dépendante (Tableau 1). Cette possible apparition tardive du déficit corticotrope doit être bien connue et implique de tester régulièrement les survivants à long terme, même au-delà de 15 ans après la radiothérapie, pour le dépister et le supplémenter afin d éviter une décompensation corticotrope aiguë. Chez l adulte, la recherche d un déficit corticotrope est poursuivie. On utilise volontiers le test au Synacthène, mais il faut savoir que la réponse au test peut être faussement normale, en particulier en cas de déficit partiel et qu il ne faut pas hésiter à recourir à l hypoglycémie insulinique qui est le test de référence [25, 27]. Déficit thyréotrope L axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien est le moins vulnérable à l atteinte postradique : il est estimé autour de 6% après 12 ans de suivi [28]. Sa fréquence est liée à la dose d irradiation reçue par la région hypothalamo-hypophysaire (Tableau 1) net à la durée du suivi [3, 28]. Le diagnostic est fait sur une concentration basse ou modérément abaissée de thyroxine (T4L) associée à une concentration «normale» (non élevée) ou très peu élevée de TSH [25]. Le test à la TRH n est d aucune utilité car non sensible et non spécifique; de plus sa disponibilité est très limitée! Puberté précoce centrale Une augmentation de l incidence de puberté précoce (avant 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons) secondaire à l irradiation cérébrale est rapportée depuis longtemps chez les survivants de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) qui avaient reçu une irradiation cérébrale à des doses de 18 à 24 Gy pour la prophylaxie des rechutes neuro-méningées [29]. Le jeune âge au moment de l irradiation, le sexe féminin et le surpoids semblent les principaux facteurs de risque. L irradiation de la région hypothalamohypophysaire à des doses modérées est donc associée à une augmentation du 21

6 risque d avance de l âge de la puberté (Tableau 1) et de puberté rapidement évolutive, alors que des doses élevées supérieures à 50 Gy sont associées à une augmentation du risque d insuffisance gonadotrope. Les seules données épidémiologiques disponibles proviennent des études de cohorte de survivants d un cancer pédiatrique, en particulier la cohorte américaine CCSS [30, 31] confirment que le risque augmente en cas de radiothérapie cérébrale (OR=6.2, IC 95% : ) et si le traitement a eu lieu avant l âge de 5 ans (OR=4.9, IC95% : ). Parmi les survivantes de tumeur cérébrale, l âge des premières règles est aussi avancé. Le jeune âge au traitement (avant 5 ans) est aussi associé à un risque significativement augmenté de premières règles précoces (OR=4, IC95% : ) [30]. Le diagnostic de puberté précoce ou simplement prématurée, chez les garçons irradiés peut être retardé en raison d une absence d augmentation du volume testiculaire secondaire à une atteinte sertolienne post-chimiothérapie par alkylants et/ou d une accélération de la vitesse de croissance concomitante au début pubertaire. Chez ces garçons, un dosage de testostérone et de gonadotrophines permet de faire le diagnostic précoce du démarrage pubertaire. Le risque de cette puberté précoce est bien sûr d entamer le pronostic de taille finale. Le traitement par analogue de la GnRH associé au traitement par GH, en retardant la progression de la puberté et de la maturation osseuse, améliore le pronostic statural chez les patients irradiés [32, 33]. Les enfants, en l absence d irradiation spinale associée, atteignent ainsi des tailles finales proches de leur taille cible avec un gain estimé moyen de 18 cm par rapport aux non traités. Ce gain est beaucoup plus faible dans le groupe des enfants ayant reçu une irradiation spinale [33]. Croissance Les survivants d un cancer pédiatrique présentent un haut risque d atteinte de la croissance aboutissant à une petite taille adulte. Outre les atteintes endocriniennes directes des tumeurs de la région hypothalamohypophysaire et la mauvaise croissance liée aux difficultés nutritionnelles durant la période de chimiothérapie, sans rattrapage ensuite, les deux principales causes de petite taille adulte chez ces survivants sont le déficit en GH post-radiothérapie et le défaut de croissance du squelette après irradiation, en particulier des vertèbres ou de l ensemble des cartilages de croissance lors des irradiations corporelles totales. En effet, la radiothérapie entraîne un défaut de croissance du segment irradié, particulièrement marqué chez les plus jeunes enfants et d autant plus important que la dose d irradiation est élevée [34]. Il est habituel d assister à un ralentissement de la croissance avec perte d une déviation standard sur les courbes de croissance au cours des 2 premières années suivant ce type d irradiation [10]. Une puberté prématurée et rapidement évolutive augmente encore le risque de petite taille adulte en accélérant la fusion des cartilages de croissance alors que l enfant n a pas atteint une taille satisfaisante et en diminuant le pic de croissance pubertaire. Pathologies thyroïdiennes La glande thyroïde fait partie des organes les plus sensibles à la radiothérapie chez l enfant (Tableau 1). Hypothyroïdie La prévalence de l hypothyroïdie est déterminée par la dose de radiation reçue par la thyroïde et par le délai de suivi [35]. Une hypothyroïdie compensée est trouvée chez 41% des patients ayant reçu une radiothérapie cervicale de Gy pour un lymphome, et une hypothyroïdie franche chez 20-25%. L hypothyroïdie survient rapidement après l irradiation, 14% durant la première année, puis l incidence augmente avec le temps pour atteindre 66% à 6 ans [35]. Les patients dont la thyroïde a reçu un rayonnement diffusé dans le cadre d une irradiation corporelle totale (leucémie) ou d une irradiation crânio-spinale ou seulement cérébrale (tumeur cérébrale) sont aussi à risque d atteinte thyroïdienne [28]. Le rôle de la chimiothérapie adjuvante lors de ces irradiations n est pas prouvé. Une hypothyroïdie primaire a aussi été décrite chez les survivants d un neuroblastome traité par 131 I-MIBG. Comme l hypothyroïdie peut apparaître plus de 25 ans après l irradiation, les survivants à risque doivent bénéficier d un dépistage tout au long de leur vie [8]. Hyperthyroïdie L hyperthyroïdie survient moins fréquemment que l hypothyroïdie. Elle est essentiellement rapportée chez les survivants d une maladie de Hodgkin après irradiation cervicale à forte dose (> 35 Gy) : le risque est multiplié par 8 par rapport aux témoins [35]. Par ailleurs, des atteintes autoimmunes thyroïdiennes ont été décrites dans les suites d une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Cancer de la thyroïde La thyroïde de l enfant est particulièrement sensible à l action oncogénique des radiations ionisantes. Après 20 ans de suivi, 10% des survivants de cancer vont développer un cancer de la thyroïde et 20 à 40% auront des nodules [36, 37]. Ce risque, lié à la radiothérapie persiste toute la vie. Il augmente dès 10 Gy, jusqu à un plateau à 30 Gy puis diminue mais reste significatif. Ce risque est particulièrement important dans la maladie de Hodgkin avec une incidence cumulée de cancer estimée à 2,3 % dans cette population. Outre la radiothérapie, d autres facteurs de risque ont été mis en évidence : le sexe féminin, le jeune âge au diagnostic du premier cancer, le délai écoulé depuis l irradiation [36]. Chez les patients non traités par radiothérapie, certaines études suggèrent une augmentation du risque avec les agents alkylants, les anthracyclines, la bléomycine et lors des traitements par radio-iode (MIBG-I 131 ) des neuroblastomes. Des modèles de risque ont d ailleurs été développés à partir des facteurs de risque identifiés [37]. La surveillance des patients ayant reçu une irradiation directe ou diffusée sur la thyroïde doit donc comporter une palpation de la thyroïde et des dosages hormonaux de T4L et TSH annuellement [22]; si la TSH s élève, même en l absence de baisse de T4L, une supplémentation par thyroxine est nécessaire, l élévation de la TSH pouvant favoriser la tumorigénèse thyroï- 22

7 dienne. Le dépistage des nodules thyroïdiens par échographie systématique est discuté car, certes, il permet de mettre en évidence des nodules de petite taille (< 2 cm) mais ceux-ci sont souvent bénins et cela génère donc une anxiété inutile chez le patient et n améliore pas nécessairement la survie [38]. L agressivité des cancers secondaires à la radiothérapie n est pas supérieure à celle des cancers survenant en dehors d un contexte d irradiation [39]. Hyperparathyroïdie primaire L association entre une hyperparathyroïdie primaire et une irradiation cervicale est connue de longue date. Les chiffres de prévalence varient de 0.06 % à 14 % selon les séries. Le risque relatif standardisé d hospitalisation pour hyperparathyroïdie est de 4 (IC95% : ) [8]. Dans une étude récente, 10 % des patients ayant eu une irradiation cervicale dans l enfance et adressés pour pathologie thyroïdienne avaient une hyperparathyroïdie primaire [40]. Contrairement à l idée reçue, le délai après l irradiation était inférieur à 20 ans. L atteinte parathyroïdienne semble plutôt associée à une dose élevée d irradiation. Dysfonctions gonadiques A côté de l atteinte gonadotrope, le traitement du cancer dans l enfance affecte aussi les gonades. Le sujet a récemment été revu très en détail dans plusieurs articles de revue [41-44]. Chez l homme Atteinte de la spermatogénèse. Les spermatogonies sont particulièrement sensibles à l irradiation et à la chimiothérapie, expliquant les oligo- ou azoospermies observées. Il est important de disposer d un spermogramme qui indique directement les conséquences mieux que ne peuvent le faire des marqueurs indirects comme la FSH (qui est généralement élevée) ou l inhibine (diminuée) mais dont la mesure a une sensibilité et une spécificité insuffisantes [45]. L infertilité touche 40 à 60% des survivants de cancer [46], quel que soit l âge auquel le traitement a été administré. Les chimiothérapies les plus souvent associées à une infertilité sont les agents alkylants [41, 47]. Des doses >20g/m 2 de cyclophosphamide sont habituellement responsables d une oligo- ou d une azoospermie et d une infertilité; il en est de même pour la procarbazine [47]. La radiothérapie, quand elle porte sur les gonades est aussi associée à une altération de la spermatogenèse pour des doses aussi basses que 0.15 Gy. Généralement quand la dose est <1-2 Gy, la spermatogénèse récupère ; c est beaucoup plus rare quand la dose est > 2-3 Gy [7, 41]. Le Tableau 1 résume les effets des différentes thérapeutiques. Compte tenu du taux très élevé d atteinte de la spermatogénèse, il est indispensable de proposer une conservation de sperme aux adolescents. Malheureusement, malgré les recommandations, cela est encore fait de manière non systématique pour différentes raisons. La question du recours à une biopsie testiculaire chez les enfants prépubères en vue de conservation des cellules souches est maintenant d actualité [44]. En effet, des progrès importants ont été faits dans le stockage des cellule germinales prépubères dans le but d une transplantation de tissu testiculaire ultérieure avec les cellules souches associées, permettant d envisager une fertilité jusque là impossible. Il sera peut-être aussi possible, dans le futur, d envisager, chez les hommes azoospermes du fait de la destruction de cellules germinales par le traitement du cancer et n ayant pas conservé de sperme avant le traitement du cancer, la transformation de cellules souches indifférenciées en gamètes mâles [44]. Atteinte de la fonction leydigienne. Les cellules de Leydig sont moins sensibles aux effets des traitements du cancer appliqués dans l enfance. Là encore les agents alkylants sont le plus délétères (dysfonction leydigienne dans 10-57% des cas) [7, 41]. La radiothérapie, surtout si elle est associée à une chimiothérapie est responsable d une dysfonction leydigienne, mais pour des doses (>20 Gy) supérieures à celles responsables d une atteinte de la spermatogénèse [7, 41]. Une insuffisance testiculaire peut (c est rare) se manifester par un retard pubertaire. Plus souvent, c est plus tard, à l âge adulte, que se développe une insuffisance leydigienne, volontiers marquée initialement par une gynécomastie avant que s installent des signes plus francs d hypogonadisme avec baisse de la libido [48]. Le dosage régulier de la testostérone et des gonadotrophines (LH) permet le diagnostic. Avant que ne baisse la testostéronémie, on constate souvent une élévation de la LH (avec une réponse accrue à stimulation par la LHRH) et, lorsque la testostéronémie totale s abaisse, la mise en route d un traitement par testostérone est indiquée. En dehors des troubles de la sexualité et de la fertilité, le risque de laisser sans traitement un hypogonadisme, même infraclinique, est bien sûr de favoriser ou d aggraver une ostéoporose (voir plus loin). Chez la femme Le risque d insuffisance ovarienne augmente avec l âge au diagnostic du cancer. Si l atteinte se produit avant la puberté, l insuffisance se manifestera par un retard pubertaire ou une aménorrhée. Au-delà, la patiente présentera une aménorrhée secondaire avec des bouffées de chaleur. Au plan biologique, le diagnostic d atteinte de la fonction ovocytaire est porté par l élévation de la FSH et la baisse de l inhibine B. L incidence des insuffisances ovariennes aiguës (survenant pendant ou immédiatement après les traitements) est de 6% et celle de la ménopause précoce (apparaissant plusieurs années après le traitement et avant l âge de 40 ans) est de 8% [7, 49]. Comparé aux adultes et du fait de leur réserve folliculaire supérieure, les ovaires des enfants sont plus résistants que ceux des adultes. Néanmoins, les agents alkylants, quand ils sont donnés à fortes doses sont responsables d insuffisance ovarienne [49]. Heureusement, la plupart des filles prépubères ou des adolescentes recevant des doses conventionnelles de chimiothérapie standard gardent ou récupèrent une fonction ovarienne normale immédiatement après la cure. Cela n empêche pas qu elles puissent développer plus tard une ménopause précoce ou une infertilité [50]. La radiothérapie abdominale, pelvienne ou spinale, si elle touche les 2 ovaires, est associée à un risque d insuffisance ovarienne [7, 42]. Une transposition des ovaires avant l irradiation permet de conserver une 23

8 fonction ovarienne normale chez la plupart des patientes [51]. La dose et l âge sont importants à considérer : il faut des doses de Gy pour entraîner une insuffisance ovarienne chez les enfants (alors que des doses de 6 Gy sont suffisantes chez l adulte) mais les ovaires des enfants les plus jeunes tolèrent des doses supérieures à ceux des enfants plus âgés ou des adolescents [49]. Cependant, même après de petites doses, les patientes sont moins fertiles que les femmes témoins [50]. Bien entendu, l association à des agents alkylants augmente encore le risque, y compris pour des doses de rayonnements plus faibles. Après irradiation toto-corporelle, l insuffisance ovarienne est quasi constante quand elle est faite après l âge de 10 ans. Les jeunes patientes déjà réglées chez lesquelles est fait un diagnostic de cancer doivent être adressées à une consultation de préservation de la fertilité rapidement [22, 44]. Une vitrification des ovocytes avec congélation est possible dans le but d une maturation ovocytaire in vitro ultérieure. Le taux de succès de cette technique est maintenant très acceptable dans les Centres d Assistance Médicale à la Procréation expérimentés. D autres approches, plus expérimentales actuellement (cryopréservation de tissu ovarien, croissance folliculaire in vitro, transplantation folliculaire ) sont en cours d optimisation et seront sans doute disponibles dans les prochaines années, y compris chez les enfants prépubères [43]. Diabète, obésité et syndrome métabolique (Tableau 1) Diabète En 1995, nous avons rapporté le premier cas de diabète insulinoprive non autoimmun survenant 20 ans après l irradiation abdominale d un néphroblastome, suggérant une possible responsabilité de l irradiation pancréatique à un jeune âge [52]. Parmi 121 survivants d un néphroblastome ayant reçu une irradiation abdominale, 8 ont développé un diabète non auto-immun dans un délai de 11 à 30 ans [52]. Dans la majorité des cas, il s agissait d enfants très jeunes au moment de l irradiation et celleci avait porté sur la loge rénale gauche, proche de la queue du pancréas où sont concentrés les îlots de Langerhans qui sécrètent l insuline. Une étude de cohorte française portant sur 2500 survivants d un cancer dans l enfance avec un recul moyen de 27 ans, parmi lesquels 65 ont développé un diabète [53] confirme cette hypothèse. L incidence du diabète à l âge de 45 ans était de 2,3% (IC 95%:0,8%-6,4%) chez les sujets qui n avaient pas été irradiés et de 6,6% (4,8%-9,0%) chez ceux qui en avaient reçu. Le facteur déterminant le risque de diabète survenant à l âge adulte est la dose de rayonnement reçue au niveau de la queue du pancréas durant la radiothérapie de leur cancer dans l enfance. L irradiation des autres parties du pancréas ne semble pas jouer de rôle significatif. L incidence du diabète à l âge de 45 ans est de 16,3% (IC95%CI:10,9%-24,0%) chez les sujets qui ont reçu plus de 10 Gy au niveau de la queue du pancréas. Pour les doses faibles et modérées, chaque Gy reçu au niveau de la queue du pancréas augmente de 65% (IC95%:23%-170%) le risque de diabète ultérieur et cette augmentation du risque est plus nette chez les enfants âgés de moins de 2 ans au moment de l irradiation. Un doublement du risque a aussi été trouvé dans les cohortes de suivi américaine CCSS [54] et scandinave AlLiCCS [8]. Obésité, syndrome métabolique et risque cardiovasculaire Encore aujourd hui la question d une augmentation de l indice de masse corporelle (IMC) chez les survivants d un cancer dans l enfance en comparaison de sujets témoins n est pas complètement résolue, les études étant discordantes probablement en raison de multiples biais (questionnaires déclaratifs, différents types de cancers et de thérapies) [15]. Dans l étude CCSS, les survivants d une leucémie aiguë sont 2 fois plus obèses que leur fratrie [55]. Les survivants de leucémie et de tumeurs cérébrales semblent les plus exposés, le risque semblant surtout lié à l irradiation crânienne. L IMC moyen augmente de manière plus importante avec l âge lorsque les patients ont eu une irradiation crânienne que lorsqu ils ont eu une chimiothérapie seule. Les facteurs de risque de développer une obésité sont la radiothérapie cérébrale à des doses supérieures à 20 Gy, le sexe féminin, un âge au diagnostic du cancer < 4 ans, la prise de dexaméthasone [55]. Selon une étude récente, la prévalence de l obésité est de 36% à un âge médian de 32 ans et elle s accompagne d une prévalence d HTA de 22%, de dyslipidémie de 51% et de diabète de 5,9% [4]. L obésité, chez les patients survivants de cancer dans l enfance, s accompagne, avec l âge d une augmentation du risque de diabète et de complications cardiovasculaires. Or, ces patients sont déjà soumis au risque d augmentation de la mortalité et de la morbidité cardiovasculaire du fait de la cardiotoxicité des anthracyclines et/ou de la radiothérapie médiastinale [4, 9]. Plus encore que l IMC, c est l obésité viscérale qui semble le facteur de risque, or certaines études ont montré des différences délétères de la composition corporelle et une augmentation de l insulinorésistance dans cette population de survivants. Un syndrome métabolique est observé chez 39% des patients en cas de chimiothérapie associée à une radiothérapie cérébrale ou corporelle totale (vs seulement 8% en cas de chimiothérapie seule) [56]. La radiothérapie cérébrale pourrait jouer un rôle par l intermédiaire des déficits hormonaux, en particulier en GH, qu elle entraîne, mais aussi par un effet direct au niveau des noyaux hypothalamiques régulant l homéostasie énergétique. La chimiothérapie, en particulier les sels de platine et la bléomycine, pourrait aussi induire une dysfonction endothéliale contribuant au syndrome métabolique. D autres facteurs peuvent se surajouter, en particulier une diminution de la dépense énergétique chez les patients ayant des séquelles motrices d une tumeur cérébrale. La présence d une tumeur hypothalamique ou d une chirurgie de cette région peut être responsable d une obésité hypothalamique (prise de poids rapide et majeure liée à une hyperphagie majeure s accompagnant d un hyperinsulinisme) [57, 58]. Ostéoporose Les survivants d un cancer pédiatrique ont un risque accru d ostéopénie, d ostéoporose et de fractures [4, 7]. Ce risque est lié à plu- 24

9 sieurs facteurs intriqués (Tableau 1) : la tumeur elle-même, un mauvais état nutritionnel des patients durant la chimiothérapie, un éventuel hypogonadisme et/ou un GHD secondaire aux traitements reçus ou l action propre de certaines drogues (méthotrexate, ifosfamide, corticoïdes) [7]. L ostéopénie est fréquente (20-35 % des cas) après traitement des LAL ou des lymphomes dans l enfance [59-61]. Ces ostéopénies sont favorisées par l irradiation crânienne, la dose de corticoïdes et le jeune âge au moment du traitement. Quant à la prévalence d ostéoporose elle serait de 9.6% à un âge médian de 32 ans, chez les survivants présentant ces facteurs de risque [4]. Or, il est classiquement admis que la masse osseuse doit être acquise avant l âge adulte, pour ne pas prédisposer à un début précoce et sévère d ostéoporose. Néanmoins, une étude récente montre qu une intervention à l âge adulte peut améliorer la densité minérale osseuse de ces patients. Chez des patients traités dans l enfance pour une leucémie, il a été observé une ostéoporose (Z-score <-2 DS) chez 5,7% d entre eux et une ostéopénie (Z-score entre -1 et - 2 DS) chez 24% à un âge moyen de 31 ans. Après un suivi moyen de 8,5 ans, 67% des patients ostéoporotiques avaient amélioré leur densité minérale osseuse [62]. Conclusion Malgré leur fréquence, les séquelles endocriniennes des traitements des cancers de l enfant ne devraient pas être source de handicap supplémentaire. Une prise en charge adéquate par un pédiatre endocrinologue expérimenté permet d assurer une taille finale et une composition corporelle dans les limites de la normale. La fréquence des complications endocriniennes après radiothérapie cérébrale, leur délai de survenue parfois très tardif et leur évolution dans le temps rendent nécessaire la poursuite d un suivi à l âge adulte en Endocrinologie. Ce suivi ne pourra se faire que par l amélioration de la coordination de la transition des services pédiatriques vers les services adultes. De nombreux groupes de différents pays notamment européens ont établi des recommandations variables d un pays à l autre [22]. En 2013, ces groupes se sont réunis pour harmoniser leurs recommandations, créant «The International Late Effects of Childhood Cancer Guidelines Harmonization Group» [63] qui ne manquera pas de proposer, de manière régulière, des recommandations sur ce sujet. Cécile Thomas-Teinturier 1,2, Sylvie Salenave 3, Philippe Chanson 3,4,5 1 Service d Endocrinologie Pédiatrique, APHP, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, site Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre. 2 INSERM U1018 équipe 3, CESP, Epidémiologie des radiations, Institut Gustave Roussy B2M, Villejuif. 3 Service d Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, APHP, Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, site Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre. 4 Université Paris-Sud, Faculté de Médecine, UMRS693, Le Kremlin-Bicêtre 5 INSERM U 693, Faculté de Médecine, Le Kremlin Bicêtre. Correspondance : Philippe Chanson, Service d Endocrinologie et des Maladies de la Reproduction, Hôpital de Bicêtre, 78 Rue du général Leclerc Le Kremlin Bicêtre Tel : Fax : philippe.chanson@bct.aphp.fr Références 1. Mariotto AB et al, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2009; 18: Gatta G et al, Eur J Cancer 2009; 45: Constine LS et al, N Engl J Med 1993; 328: Hudson MM et al, Jama 2013; 309: Sklar CA and Constine LS, Int J Radiat Oncol Biol Phys 1995; 31: Chemaitilly W and Hudson MM, Curr Opin Endocrinol Diabetes Obes 2014; 21: Chemaitilly W and Sklar CA, Endocr Relat Cancer 2010; 17: R de Fine Licht S et al, Lancet 2014; 383: Oeffinger KC et al, N Engl J Med 2006; 355: Brauner R et al, J Clin Endocrinol Metab 1989; 68: Clayton PE and Shalet SM, J Pediatr 1991; 118: Molitch ME et al, J Clin Endocrinol Metab 2006; 91: Chanson P. Déficit en hormone de croissance. In: Chanson P and Young J, editors. Traité d Endocrinologie. Paris: Flammarion Médecine Sciences; p Chanson P et al, J Clin Endocrinol Metab 2010; 95: Gurney JG et al, J Clin Endocrinol Metab 2003; 88: Swerdlow AJ et al, J Clin Endocrinol Metab 2000; 85: Ergun-Longmire B et al, J Clin Endocrinol Metab 2006; 91: Patterson BC et al, J Clin Endocrinol Metab 2014; 99: Sklar CA et al, J Clin Endocrinol Metab 2002; 87: Woodmansee WW et al, Eur J Endocrinol 2013; 168: Mackenzie S et al, J Clin Endocrinol Metab 2011; 96: Wallace WH et al, BMJ 2013; 346: f Follin C et al, J Clin Endocrinol Metab 2010; 95: Lipshultz SE et al, Pediatrics 2005; 115: Chanson P. Insuffisance ante-hypophysaire chez l adulte. Diagnostic. In: Chanson P and Young J, editors. Traité d Endocrinologie. Paris: Flammarion Médecine Sciences; p Schmiegelow M et al, J Clin Endocrinol Metab 2003; 88: Grossman AB, J Clin Endocrinol Metab 2010; 95: Schmiegelow M et al, J Clin Endocrinol Metab 2003; 88: Quigley C et al, N Engl J Med 1989; 321: Armstrong GT et al, Cancer 2009; 115: Chow EJ et al, Pediatr Blood Cancer 2008; 50: Adan L et al, Med Pediatr Oncol 2000; 34: Gleeson HK et al, J Clin Endocrinol Metab 2003; 88: Gurney JG et al, Cancer 2003; 97: Sklar C et al, J Clin Endocrinol Metab 2000; 85: Haddy N et al, Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012; 84: e Kovalchik SA et al, J Clin Oncol 2013; 31: Metzger ML et al, Pediatr Blood Cancer 2006; 46: Acharya S et al, Cancer 2003; 97: McMullen T et al, Int J Radiat Oncol Biol Phys 2009; 73: Kenney LB et al, J Clin Oncol 2012; 30: Metzger ML et al, J Clin Oncol 2013; 31: De Vos M et al, Lancet 2014; 384: Tournaye H et al, Lancet 2014; 384: Green DM et al, J Clin Oncol 2013; 31: Kenney LB et al, Cancer 2001; 91: Green DM et al, J Clin Oncol 2010; 28: Wang C et al, Eur J Endocrinol 2008; 159: Chemaitilly W et al, J Clin Endocrinol Metab 2006; 91: Green DM et al, J Clin Oncol 2009; 27: Thibaud E et al, J Pediatr 1992; 121: Teinturier C et al, Lancet 1995; 346: de Vathaire F et al, Lancet Oncol 2012; 13: Meacham LR et al, Arch Intern Med 2009; 169: Oeffinger KC et al, J Clin Oncol 2003; 21: de Haas EC et al, Lancet Oncol 2010; 11: Lustig RH et al, J Clin Endocrinol Metab 2003; 88: Elowe-Gruau E et al, J Clin Endocrinol Metab 2013; 98: Davies JH et al, Clin Endocrinol (Oxf) 2005; 63: Kelly J et al, J Pediatr Hematol Oncol 2005; 27: Thomas IH et al, Cancer 2008; 113: Gurney JG et al, Pediatr Blood Cancer 2014; 61: Kremer LC et al, Pediatr Blood Cancer 2013; 60:

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie DANIEL RIGAUD CHU de Dijon 46 Obésité : définition L obésité est définie comme un excès de masse grasse associée à un surcroît

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

PITUITARY. Growth Hormone (GH) NUTRITIONAL FACTORS OTHER TISSUES LIVER. IGF- I + IGFBPs. IGF- I + IGFBPs BLOOD TARGET TISSUES

PITUITARY. Growth Hormone (GH) NUTRITIONAL FACTORS OTHER TISSUES LIVER. IGF- I + IGFBPs. IGF- I + IGFBPs BLOOD TARGET TISSUES PITUITARY Growth Hormone (GH) LIVER NUTRITIONAL FACTORS OTHER TISSUES IGF- I + IGFBPs BLOOD IGF- I + IGFBPs TARGET TISSUES Principales causes de déficit en GH (GHD) Anomalies moléculaires (GH-N; Récepteur

Plus en détail

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient! Le dépistage du cancer de la prostate une décision qui VOUS appartient! Il existe un test de dépistage du cancer de la prostate depuis plusieurs années. Ce test, appelé dosage de l antigène prostatique

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Après chirurgie bariatrique, quel type de tissu adipeux est perdu? Dr Emilie Montastier Hôpital Larrey, Toulouse

Après chirurgie bariatrique, quel type de tissu adipeux est perdu? Dr Emilie Montastier Hôpital Larrey, Toulouse Après chirurgie bariatrique, quel type de tissu adipeux est perdu? Dr Emilie Montastier Hôpital Larrey, Toulouse Généralités / Contexte La chirurgie bariatrique: pas de relation quantitative claire entre

Plus en détail

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire ésumé des Caractéristiques du Produit 1 sur 5 21/09/2010 14:31 Mis à jour : 16/02/2010 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Cordarone et Thyroïde par François Boustani Physiologie de la thyroïde : l hormonosynthèse thyroïdienne se fait à partir de l iode essentiellement d origine digestive et de la thyroglobuline qui est une protéine synthétisée par la thyroïde à partir

Plus en détail

Qu est-ce qu un sarcome?

Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu un sarcome? Qu est-ce qu une tumeur? Une tumeur est une prolifération anormale de cellules. Les tumeurs ne devraient donc pas automatiquement être associées à un cancer. Certaines tumeurs

Plus en détail

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT QUELS RÉSULTATS POUR LE RECEVEUR? QUELS RISQUES POUR LE DONNEUR? DONNER UN REIN DE SON VIVANT PEUT CONCERNER CHACUN /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Plus en détail

Contraception après 40 ans

Contraception après 40 ans Contraception après 40 ans Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme. Recommandations pour la pratique clinique Décembre 2004. ANAES/AFSSAPS Un vaste choix contraceptif Contraception

Plus en détail

Exploration et Prise en charge d un couple infertile

Exploration et Prise en charge d un couple infertile Exploration et Prise en charge d un couple infertile Florence LESOURD Pôle d Obstétrique, Gynécologie et Médecine de la Reproduction CHU Paule de Viguier - Toulouse DIU de Médecine de la Reproduction-Gynécologie

Plus en détail

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR C Andreux et F L Huillier H Guerini, A Feydy, X Poittevin, F Thevenin, R Campagna, JL Drapé, A Chevrot Hôpital COCHIN, Paris, France OBJECTIF Proposer

Plus en détail

Bilans : tableau de conversion des unités

Bilans : tableau de conversion des unités ANNEXES Bilans : tableau de conversion des unités Il est difficile de résumer dans un tableau les normes biologiques des bilans hormonaux, car la plupart d entre elles sont variables en fonction des laboratoires.

Plus en détail

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express Ce guide des définitions des

Plus en détail

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE Direction de l'evaluation des Dispositifs Médicaux Département Surveillance du Marché Unité Evaluation et Contrôle du Marché - DIV RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN

Plus en détail

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques Résultats de l étude ntred 2007 EÉCHANTILLON NATIONAL TÉMOIN REPRÉSENTATIF DES PERSONNES DIABÉTIQUES Le diabète est une maladie chronique de plus en plus fréquente, qui touche en France plus de 2 millions

Plus en détail

Logiciels d éducation à la Nutrition et à l activité physique

Logiciels d éducation à la Nutrition et à l activité physique Université d été E-Santé Castres-Mazamet 4, 5, 6 juillet 2012 «Des supports numériques au service de l éducation thérapeutique des patients» Logiciels d éducation à la Nutrition et à l activité physique

Plus en détail

Les tests thyroïdiens

Les tests thyroïdiens Les tests thyroïdiens Mise à jour de juin 2007 par S. Fatio Réf: les images et les graphiques sont tirés de www.endotext.org (textbook d endocrinologie online et libre d accès) QuickTime et un décompresseur

Plus en détail

La puberté avant l âge Nouveaux aspects

La puberté avant l âge Nouveaux aspects La puberté avant l âge Nouveaux aspects Catherine Pienkowski Sophie Grandjean Unité d Endocrinologie et Gynécologie Médicale Hôpital des Enfants - Toulouse La puberté avant l âge Nouveaux aspects Introduction

Plus en détail

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie Rencontres Nucléaire et Santé 08/02/2013 Pierre BEY Professeur émérite de Cancérologie;Radiothérapie Université de Lorraine

Plus en détail

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse Traitements néoadjuvants des cancers du rectum Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse Journées Francophones d Hépato-gastroentérologie et d Oncologie Digestive 2010 CONFLITS D INTÉRÊT Pas de conflit d intérêt

Plus en détail

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la scintigraphie osseuse et le TEP-SCAN Docteur Antoine MONET Centre d Imagerie Fonctionnelle Clinique Saint Augustin Jeudi 25 Septembre 2008 Un peu d histoire

Plus en détail

Études épidémiologiques analytiques et biais

Études épidémiologiques analytiques et biais Master 1 «Conception, évaluation et gestion des essais thérapeutiques» Études épidémiologiques analytiques et biais Roxane Schaub Médecin de santé publique Octobre 2013 1 Objectifs pédagogiques Connaitre

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition

Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition Obésité et psoriasis Données actuelles et questions au spécialiste en nutrition Emilie MONTASTIER, Carle PAUL Endocrinologie, Nutrition, Dermatologie Université Paul Sabatier, Hôpital Larrey UMR CNRS 5165,

Plus en détail

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

Montréal, 24 mars 2015. David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare Montréal, 24 mars 2015 David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting 1 RSSPQ, 2013 2 MÉDECINE INDIVIDUALISÉE Médecine personnalisée Médecine de précision Biomarqueurs Génomique

Plus en détail

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES» v On ne guérit pas ( en général ) d une insuffisance cardiaque, mais on peut la stabiliser longtemps, très longtemps à condition v Le patient insuffisant cardiaque

Plus en détail

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims 12 2014 HEMATOPOIESE Progéniteurs puis précurseurs Stimulation par facteur : activation spécifique de leur récepteur Moelle

Plus en détail

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Vaccinations pour les professionnels : actualités Vaccinations pour les professionnels : actualités Dominique Abiteboul Service de Santé au Travail Hôpital Bichat - Claude Bernard Paris GERES Les vaccins A (H1N1)v 4QUESTIONS +++++ Pas assez de recul???

Plus en détail

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT ANAMACaP Association Nationale des Malades du Cancer de la Prostate 17, bis Avenue Poincaré. 57400 SARREBOURG Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT Place des nouvelles techniques d imagerie

Plus en détail

Fécondation in vitro avec don d ovocytes

Fécondation in vitro avec don d ovocytes Fécondation in vitro avec don d ovocytes Ref. 155 / abril 2009 Service de Médecine de la Reproduction Gran Vía Carlos III 71-75 08028 Barcelona Tel. (+34) 93 227 47 00 Fax. (+34) 93 491 24 94 international@dexeus.com

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir? H Le Hors-Albouze Urgences pédiatriques Timone enfants Marseille Traumatismes crâniens (TC) de l enfant Grande fréquence même si incidence réelle mal

Plus en détail

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte Influence des paramètres de non compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte C. Defrance, K. Warin-Fresse, G. Fau, P. Guérin, B. Delasalle, P.D. Crochet La non compaction

Plus en détail

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire Diplôme Universitaire Corrélations anatomo-physio-pathologiques en imagerie thoracique 25 mai 2011 Imagerie TEP et pathologie tumorale bronchique Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire Détection en coincidence

Plus en détail

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV Guide méthodologique développé par l équipe de projets ci-dessous : Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV EQUIPE PROJET Chef de projet : Maryline CHARRA, Pharmacien Conseil Responsable de la mission

Plus en détail

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES Première Journée du Centre Intégré Nord Francilien de prise en charge de l obésité de l adulte et de l enfant REPOUSSER LES LIMITES DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE DANS LES OBESITES MASSIVES AVEC COMORBIDITES

Plus en détail

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005 Tabac et Grossesse M. COLLET Tabac et grossesse Problème majeur de santé publique 25 à 33 % des femmes fument pendant la grossesse Nombreuses conséquences obstétricales

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

ASSURANCES. Revue de la littérature

ASSURANCES. Revue de la littérature ASSURANCES Revue de la littérature Il n existe actuellement pas d étude spécifique française sur l impact problématique du cancer au niveau des assurances pour les adolescents et jeunes adultes (AJA, 15/24

Plus en détail

Cancer du sein in situ

Cancer du sein in situ traitements et soins octobre 2009 recommandations professionnelles Cancer du sein COLLECTION recommandations & référentiels Recommandations de prise en charge spécialisée Carcinome canalaire et carcinome

Plus en détail

Le cancer de la thyroïde GRAND PUBLIC

Le cancer de la thyroïde GRAND PUBLIC GRAND PUBLIC Edition actualisée Janvier 2010 SOMMAIRE > Ce livret a été préparé par le professeur Martin Schlumberger, chef du Service de Médecine Nucléaire à l Institut Gustave Roussy (IGR), à Villejuif

Plus en détail

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper Pourquoi proposer un TTT adjuvant? Probabilité de survie à 10 ans en fonction

Plus en détail

Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire

Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire 4ème Journée inter-régionale RENATEN Centre / Poitou-Charente Imagerie des tumeurs endocrines Le point de vue de l imagerie moléculaire Maria João Santiago-Ribeiro CHRU Tours Université François Rabelais

Plus en détail

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène 1 La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène Document rédigé par l équipe pluridisciplinaire du centre de référence pour les maladies cardiaques héréditaires (Paris), en collaboration avec des patients

Plus en détail

Préface. Les étudiants de l Association des Médecins et Pharmaciens du Coeur (AMPC)

Préface. Les étudiants de l Association des Médecins et Pharmaciens du Coeur (AMPC) Préface Notre association regroupe les énergies bénévoles d étudiants en médecine et en pharmacie, avec pour objectif d aider et accompagner enfants, adolescents et jeunes adultes confrontés à la maladie.

Plus en détail

Plan de la présentation

Plan de la présentation Quand la maladie vient compliquer la transition de l adolescence vers le merveilleux monde des adultes Développement d une clinique pour adolescents greffés Marie-France Vachon, M.Sc.Inf., CPON, CSIO,

Plus en détail

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE PNDS Cliquez ici LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Cliquez ici GUIDE MÉDECIN

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Les Applications industrielles et commerciales s cellules souches Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises Matthieu COUTET, Responsable du Pôle Jean-François RAX, Business Analyst 1 Plan Cellules souches

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Etude rétrospective de 45 cas Didier MAINARD, Jérôme DILIGENT Service de Chirurgie Orthopédique,

Plus en détail

Bouger, c est bon pour la santé!

Bouger, c est bon pour la santé! Bouger, c est bon pour la santé! Tous concernés! De quoi s agit-il? Il s agit de toute activité physique, dès lors que nous bougeons. Ainsi tous les pas comptent, comme ceux que nous faisons chez nous

Plus en détail

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants.

Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants. Résultat du traitement de la varicocèle chez l'adolescent par l'association coils-sclérosants. P. Fajadet, L. Carfagna, O. Loustau, J. Vial, J. Moscovici, J.J. Railhac, N. Sans. Radiologie Interventionnelle

Plus en détail

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus Objectifs Expliquer le fonctionnement des stimulateurs et défibrillateurs Identifier

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS Pr. Alessandra Bura-Rivière, Service de Médecine Vasculaire Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Depuis plus de cinquante ans, les héparines

Plus en détail

Qu est-ce que le cancer du sein?

Qu est-ce que le cancer du sein? Cancer du sein Qu est-ce que le cancer du sein? Laissez-nous vous expliquer. www.fondsanticancer.org www.esmo.org ESMO/FAC Patient Guide Series basés sur les recommandations de pratique clinique de ESMO

Plus en détail

Assurance maladie grave

Assurance maladie grave ASSURANCE COLLECTIVE Le complément idéal à votre assurance collective Assurance maladie grave Votre partenaire de confiance. Assurance maladie grave La tranquillité d esprit à votre portée Les progrès

Plus en détail

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques? L Fournier, D Balvay, CA Cuénod Service de radiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou Laboratoire de Recherche en Imagerie, Equipe

Plus en détail

Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône

Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône Santé travail Maladies chroniques et traumatismes Surveillance des troubles musculo-squelettiques dans les Bouches-du-Rhône Étude du syndrome du canal carpien opéré 2008-2009 Septembre 2011 F. Sillam 1,

Plus en détail

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée C. Rondé-Oustau, JY. Jenny,J.Sibilia, J. Gaudias, C. Boéri, M. Antoni Hôpitaux

Plus en détail

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points)

Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) Lycée M hamdia Année scolaire : 2011/2012 Prof : Saïd Mounir Date : 17/05/2012 Première partie: Restitution + Compréhension (08 points) EXERCIE N O 1: (4 points) : 1 : a-b 2 : b 3 : a-b 4 : d 5 : d 6 :

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Septembre 2011 Pourquoi repérer l excès de poids? Que faire chez les sujets ayant un âge physiologique avancé? Quand diagnostiquer

Plus en détail

Etudes observationnelles sur les bases de données de l assurance maladie

Etudes observationnelles sur les bases de données de l assurance maladie 4ÈME JOURNÉE INTERRÉGIONALE DU GIRCI GRAND OUEST Etudes observationnelles sur les bases de données de l assurance maladie Dominique Polton Conseillère auprès du Directeur général Assurance maladie, caisse

Plus en détail

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris Cancer du rectum France : 15000 décès/an : 1ère cause. Pronostic souvent réservé Métastases

Plus en détail

Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool)

Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool) Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool) F. FLAISLER Service de Rhumatologie Groupe Hospitalo-Universitaire CAREMEAU, Nîmes OSTÉOPOROSE DEFINITION AFSSAPS «Maladie diffuse

Plus en détail

Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron. à Saint-Louis

Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron. à Saint-Louis Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron à Saint-Louis Cancers & imagerie médicale Un progrès majeur pour une meilleure prise en charge des patients. Accroitre les possibilités

Plus en détail

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie (Ordonnance sur les prestations de l assurance des soins, OPAS) Modification du 14 juin 2010 Le Département

Plus en détail

CRITERES DE REMPLACEMENT

CRITERES DE REMPLACEMENT ANATOMIE ET CYTOLOGIE PATHOLOGIQUES - 7 semestres dans des services agréés pour le DES d anatomie et cytologie pathologiques, dont au moins 5 doivent être accomplis dans des services hospitalouniversitaires

Plus en détail

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale

Suivi ADOM. Claude Boiron Oncologie Médicale Suivi ADOM Claude Boiron Oncologie Médicale PLAN 1. Problématiques du traitement anti cancéreux per os 2. Objectifs du suivi ADOM 3. Procédures 4. Bilan Étude observationnelle Étude médico économique Étude

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

Maladies neuromusculaires

Maladies neuromusculaires Ministère de la Santé et des Solidarités Direction Générale de la Santé Informations et conseils Maladies neuromusculaires Lisez attentivement ce document et conservez-le soigneusement avec la carte de

Plus en détail

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. www.e-cancer.fr. juin 2009

Cancer de l ovaire. traitements, soins et innovation. traitements adjuvants et de consolidation. www.e-cancer.fr. juin 2009 traitements, soins et innovation juin 2009 recommandations professionnelles Cancer de l ovaire traitements adjuvants et de consolidation COLLECTION recommandations & référentiels RECOMMANDATIONS DE PRISE

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Université Pierre et Marie Curie. Endocrinologie. Niveau DCEM1 - Examen National Classant 2006-2007. Pr. F. Duron & Coll.

Université Pierre et Marie Curie. Endocrinologie. Niveau DCEM1 - Examen National Classant 2006-2007. Pr. F. Duron & Coll. Université Pierre et Marie Curie Endocrinologie Niveau DCEM1 - Examen National Classant 2006-2007 Pr. F. Duron & Coll. Mise à jour : 15 novembre 2006 2/311 Endocrinologie - Pr. F. Duron & Coll. 2006-2007

Plus en détail

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire Imagerie Imagerie de Gamma Caméra Tomographie d émission monophotoniqueou TEMP: radiopharmaceutiqueémetteurs de rayonnement Gamma Imagerie de Caméra TEP

Plus en détail

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE Service Régional Universitaires des Maladies Infectieuses et du Voyageur, Hôpital Gustave Dron 59208 TOURCOING

Plus en détail

Activité physique et diabète de type 2

Activité physique et diabète de type 2 Activité physique et diabète de type 2 D après le référentiel de la Société francophone du diabète : Duclos M et al, Médecine des maladies Métaboliques. 2011; 6 : 80-96 Forum Santé Vertolaye Le 10/10/2013

Plus en détail

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons. Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons. Un taux de récidive de 30% dans les dix premières années chez des patientes en rémission complète après un traitement curatif, requiert

Plus en détail

Author's personal copy

Author's personal copy Revue générale Position de consensus : apport des examens biologiques dans le diagnostic de surentraînement Position statement: contribution of the biologic analyses in the diagnosis of overtraining syndrome

Plus en détail

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale : Docteur DARY Patrick, Cardiologue, Praticien Hospitalier Centre Hospitalier de St YRIEIX - Haute Vienne 87500 Situé

Plus en détail

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement Communiqué de presse Bayer HealthCare S.A.S. Parc Eurasanté 220, avenue de la Recherche 59120 LOOS France Tel.+333 28 16 34 00 www.bayerhealthcare.fr Favoriser l observance avec ALTO : l engagement de

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES?

QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? QUEL PROTOCOLE DE REENTRAINEMENT PROPOSER AUX PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES? Cliquez pour modifier le style des sous titres du masque MARIE CHRISTINE MERSCH MASSEUR KINESITHERAPEUTE Service de Réadaptation

Plus en détail

Santé de l homme Rôle de l urologue dans la prise en charge globale de l homme de plus de 50 ans.

Santé de l homme Rôle de l urologue dans la prise en charge globale de l homme de plus de 50 ans. Santé de l homme Rôle de l urologue dans la prise en charge globale de l homme de plus de 50 ans. Spécialiste de l appareil urinaire de l homme, de la femme et de l enfant, l urologue est aussi le médecin

Plus en détail

Mention : STAPS. Sport, Prévention, Santé, Bien-être. Objectifs de la spécialité

Mention : STAPS. Sport, Prévention, Santé, Bien-être. Objectifs de la spécialité Mention : STAPS Sport, Prévention, Santé, Bien-être Objectifs de la spécialité L'objectif de la spécialité «Sport, Prévention, Santé, Bien être» est de doter les étudiants de compétences scientifiques,

Plus en détail

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Marqueur prédictif - Définition Un marqueur prédictif est un marqueur qui prédit le bénéfice

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin Introduction Le prélèvement d une partie du foie chez une personne «vivante» et apparentée

Plus en détail

Le VIH et votre apparence physique

Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Le VIH et votre apparence physique Les personnes séropositives subissent-elles souvent des changements de l apparence physique? Il est difficile de dire avec exactitude

Plus en détail

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR). Hypertension intracrânienne idiopathique Pseudotumor cerebri Votre médecin pense que vous pouvez souffrir d hypertension intracrânienne idiopathique connue aussi sous le nom de «pseudotumeur cérébrale».

Plus en détail

L INSUFFISANCE CARDIAQUE

L INSUFFISANCE CARDIAQUE L INSUFFISANCE CARDIAQUE EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS À BASE DE CELLULES SOUCHES POUR L INSUFFISANCE CARDIAQUE? Bien qu aucun traitement à base de cellules souches pour l insuffisance cardiaque n ait encore

Plus en détail