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1 L endettement au Canada : Les consommateurs canadiens ont-ils encore les moyens d être un moteur de l économie? Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada

2 Remerciements CGA-Canada tient à remercier Elena Simonova, M.A. (économie) et M.P.A., et Rock Lefebvre, P. Adm., M.B.A., CFE, FCIS et FCGA, du Service de recherche et de normalisation, et à souligner la précieuse collaboration de la société de recherche Synovate ainsi que des membres de ménages canadiens qui ont généreusement participé au sondage de CGA-Canada sur l attitude des ménages face à l endettement et à la consommation. Nous remercions également les membres de CGA-Canada et les membres de l équipe qui ont apporté leur soutien et leur expertise à la rédaction et à la révision du présent rapport. Il est possible de consulter le présent document par voie électronique à l adresse Le présent document est une traduction autorisée, effectuée par les services linguistiques de CGA-Canada, de la version originale du rapport rédigée en anglais et intitulée «A Driving Force No More: Have Canadian Consumers Reached Their Limits?». ISBN Remarque : Dans cette publication, le masculin vise à la fois les hommes et les femmes, et est employé uniquement dans le but d alléger le texte. Association des comptables généraux accrédités du Canada, juin Toute reproduction totale ou partielle sans autorisation écrite est strictement interdite. 2

3 L endettement au Canada : Les consommateurs canadiens ont-ils encore les moyens d être un moteur de l économie? Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada 3

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5 Table des matières Avant-propos Résumé Introduction L attitude des ménages à l égard de l endettement, des dépenses et de l épargne L endettement des ménages canadiens situation actuelle Les principaux indicateurs économiques au cours de la grande récession et de la reprise accélérée La dynamique et la composition de la dette des ménages Le niveau et la composition de la dette des ménages Un examen plus attentif du crédit à la consommation L endettement des ménages individuels La dette des ménages pendant les cycles de récession-reprise La mesure de l endettement des ménages L endettement par rapport au revenu et à l actif Le ratio du service de la dette La dette des ménages canadiens dans une perspective internationale L état actuel de l insolvabilité des consommateurs La capacité de payer actuelle et future La reprise du marché de l emploi Les habitudes d épargne Conclusions Des mesures à prendre Aider les Canadiens à mieux gérer leurs finances Renforcer l économie du Canada Annexe A : Constatations détaillées découlant du sondage sur l attitude des ménages à l égard de leur endettement et de leur consommation Annexe B : Méthodologie et sondage Bibliographie

6 Liste des figures Figure 1 Dette des ménages canadiens, 1981 à Figure 2 Dynamique du crédit hypothécaire et du crédit à la consommation (variation d une année à l autre)...32 Figure 3 Composition du crédit à la consommation : Banques à charte...34 Figure 4 Crédit à la consommation et biens et services consommés...36 Figure 5 Valeur nette du secteur des ménages...37 Figure 6 Endettement des ménages pendant les cycles de récession-reprise...42 Figure 7 Endettement des ménages et revenu réel, 1981 à Figure 8 Conditions financières et dynamique des composantes de la dette...45 Figure 9 Mesures de la dette des ménages...51 Figure 10 Ratio du service de la dette des ménages...54 Figure 11 Poids du service de la dette par province...56 Figure 12 Comparaison internationale du niveau d endettement des ménages en Figure 13 Cas d insolvabilité des consommateurs par tranche de adultes...62 Figure 14 Hausse des cas d insolvabilité et des prêts hypothécaires en souffrance par province...65 Figure 15 Intentions en matière d embauche et nombre d emplois réel...69 Figure 16 Taux de chômage et travailleurs découragés...71 Figure 17 Provinces ayant une proportion élevée de groupes vulnérables...73 Figure 18 Taux d épargne des ménages (% du revenu disponible des ménages)...76 Figure 19 Épargne des ménages par province...77 Liste des tableaux Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Quelques indicateurs économiques (taux de croissance annuel moyen, à moins d indication contraire)...27 Incidence de la période d amortissement sur le ratio du service de la dette...58 Sondage sur l attitude des ménages à l égard de leur endettement et de leur consommation Profil des répondants

7 Liste des diagrammes (Annexe A) Diagramme 1 Évolution du niveau de la dette des ménages au cours des trois dernières années...90 Diagramme 2 Évolution du niveau de la dette des ménages, selon la tranche de revenu...91 Diagramme 3 Évolution de la dette par rapport à l évolution du revenu et de la richesse...92 Diagramme 4 Raisons de l augmentation du niveau de la dette...93 Diagramme 5 Évolution du niveau de la dette selon le type...94 Diagramme 6 Raisons de la difficulté à gérer la dette...95 Diagramme 7 Attitude à l égard de la dette...95 Diagramme 8 Le niveau de dette de votre ménage nuit-il à votre capacité d atteindre vos objectifs financiers dans les domaines suivants?...96 Diagramme 9 Évolution de la dette totale des répondants auxquels la dette nuit...97 Diagramme 10 Évolution du revenu des ménages au cours des trois dernières années...98 Diagramme 11 Évolution du revenu des ménages, par répondant et par tranche de revenu...99 Diagramme 12 Évolution des éléments d actif des ménages Diagramme 13 Évolution du niveau de richesse des répondants Diagramme 14 Chocs (événements négatifs) auxquels les ménages seraient vulnérables Diagramme 15 Évolution des dépenses des ménages Diagramme 16 Raisons de l augmentation des dépenses des ménages..106 Diagramme 17 Manières de régler une dépense imprévue de 500 $ et $ Diagramme 18 Répondants dans l incapacité de faire face à des dépenses imprévues Diagramme 19 Source principale du revenu de retraite Diagramme 20 Niveau de confiance quant à l adéquation de la situation financière à la retraite Diagramme 21 Les répondants ont-ils une idée claire du montant d épargne-retraite qu ils doivent accumuler? Diagramme 22 Fins auxquelles les répondants mettent de l argent de côté Diagramme 23 Participation à des régimes d épargne fiscalement avantageux Diagramme 24 Connaissance du CELI Diagramme 25 Cotisations à un CELI

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9 Avant-propos Ainsi que le laissaient augurer les travaux antérieurs de CGA-Canada, les consommateurs pourraient céder leur place à titre d élément moteur de la reprise de l économie au Canada. Certains d entre eux veulent en effet agir de façon responsable et éviter les dangers que viennent amplifier la récession et le ralentissement de la reprise; d autres sont dans l incapacité de maintenir leurs dépenses de consommation dans un environnement caractérisé par des prévisions de revenus modestes qui ne correspondent pas à la hausse du coût de la vie. Parallèlement, on a constaté une prise de conscience sociale grandissante par suite de l avènement d une culture mondiale de l endettement et de la consommation, prise de conscience qui modifiera peut-être, ne serait-ce qu un peu, la façon dont les particuliers et la société dépensent et empruntent. À la fin du vingtième siècle, les Canadiens ont pris l habitude d emprunter pour acheter des biens durables et financer leurs dépenses discrétionnaires. Le recours à l emprunt est alors progressivement entré dans la norme, devenant naturel et relativement simple. De plus, même si nous nous serions tous passés de la dernière récession, nous ne devons pas oublier qu un surendettement collectif hors de proportions existait sans doute dès avant le déferlement de nos malheurs financiers. En effet, nous ne pouvons ignorer que c est en grande partie le recours excessif à l emprunt qui a déclenché la récession, et non l inverse. Nous devons également garder à l esprit que les répercussions de la récession vont continuer de se faire ressentir tout au long de la reprise et que le fait d être sorti de la crise ne signifie pas que tout est revenu à la normale. L histoire le prouve : il faut du temps pour récupérer et effacer les reculs éprouvés par les marchés de l emploi et des actions. Si un certain nombre d éléments favorables ont contribué à la récente reprise canadienne, nous savons que la relance que le gouvernement du Canada a eu la bonne idée de mettre en œuvre devra aussi être payée au moyen de hausses de taxes, de réduction de services ou d une performance économique remarquablement convaincante. Or, sur ce dernier point, les économies demeurent aujourd hui fragiles et instables partout dans le monde. Consciente des avantages du crédit, de l importance du commerce et de la prudence budgétaire qui s impose, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) surveille, depuis 2007, l attitude collective à l égard des dépenses et de l endettement. CGA-Canada tente en particulier d analyser la perception des Canadiens quant à leur bien-être économique et à leurs compétences financières, et à la comparer avec les données et les 9

10 mesures statistiques publiées au sujet de la richesse et de l endettement des ménages. Il est encourageant de constater la symétrie qui existe entre les perceptions des consommateurs et la réalité économique telle qu elle ressort des indicateurs pertinents. À l aide de quatre sondages réalisés en temps opportun auprès des consommateurs, entre 2007 et 2011, CGA-Canada a voulu cerner le point de vue des Canadiens sur l évolution de leur endettement et sur leur attitude à l égard des dépenses et de l épargne. De façon encourageante, le Canada est en meilleure position cette année que l an passé, si on ne tient pas compte, bien sûr, du gonflement des déficits publics et de la hausse de la dette à long terme du gouvernement. Cela dit, les études du type de celle que nous venons de réaliser doivent conscientiser davantage les Canadiens et se traduire par des changements dans les comportements et les politiques susceptibles d optimiser la productivité, la prospérité économique et le bien-être de chacun. C est le but de notre démarche. Entre la croissance des déficits publics, la mondialisation de la concurrence et l anticipation de pressions extrêmes sur la sécurité des retraites, les Canadiens auront tout intérêt à gérer de près leurs ressources individuelles. Il est par ailleurs admis que les actions de la société rejailliront raisonnablement sur la vitalité de la nation. Un retour aux dépenses modérées, au remboursement des dettes, à l épargne et à l investissement pourrait être favorable aux particuliers, au commerce et aux gouvernements et permettre de mieux soutenir une économie canadienne qui serait moins vulnérable à long terme. Si nous voulons préserver notre système économique traditionnel, c est le moment de faire en sorte que les Canadiens puissent créer une économie moins fondée sur une consommation immédiate et un endettement excessif et moins marquée par les difficultés, bref une économie qui exige un changement culturel compatible avec nos ressources et nos expériences. Comme notre étude le confirme, notre nouvel environnement économique devrait également promouvoir un retour à l épargne et à la constitution du patrimoine. Anthony Ariganello, CPA (Delaware), FCGA Président et chef de la direction Association des comptables généraux accrédités du Canada 10

11 Résumé 1 L accroissement de la dette des ménages canadiens fait l objet de discussions animées depuis quelques années. En 2007, 2009, 2010, puis en 2011, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a entrepris d analyser le niveau d endettement des Canadiens, de comprendre dans quelle mesure la crise financière et le ralentissement économique avaient aggravé leur situation financière et de vérifier si, à son stade actuel, la reprise économique avait apaisé les tensions financières. Dans les ouvrages spécialisés et les médias, la conjoncture ou les événements économiques sont souvent évalués d une manière plus ou moins globale. De ce fait, le but premier de la recherche a été de cerner le point de vue des Canadiens sur l évolution de leur endettement et de leur patrimoine et d examiner ces constatations dans le contexte de faits et de chiffres publiquement accessibles. Pour ce faire, nous avons intégré les résultats du sondage d opinion publique commandé par CGA-Canada à une analyse de l information statistique disponible en grande partie auprès de Statistique Canada. Les paragraphes qui suivent présentent les principales constatations faites dans le cadre de l étude en établissant un lien entre les perceptions révélées par les Canadiens et celles qui ressortent des statistiques accessibles au public. Première tendance positive La croissance de la dette des ménages a ralenti Résultats du sondage Les Canadiens sont plus susceptibles de penser que leur endettement diminue, et le niveau de préoccupation engendré par la hausse de l endettement a diminué : 37 % des répondants endettés ont déclaré que leur dette avait diminué, et 35 % ont déclaré qu elle avait augmenté; la proportion des répondants préoccupés par l augmentation de leur dette a baissé, passant de 86 % en 2010 à 78 % en 2011; 82 % des répondants sont convaincus qu ils peuvent soit gérer efficacement leur dette actuelle, soit accroître leur niveau d endettement; la proportion de ceux qui estiment être trop endettés et avoir de la difficulté à gérer leur dette a diminué, passant de 21 % en 2008 à 18 % en Des faits et des chiffres Le rythme auquel l endettement augmente a nettement ralenti en 2010 et au premier trimestre de 2011, approchant les taux enregistrés dans les années En mars 2011, le taux de croissance de l endettement a chuté à son plus récent point bas de 1,9 % niveau que l on n avait pas vu depuis l automne

12 Le recul du taux de croissance de la dette totale des ménages s explique principalement par l affaiblissement de l expansion du crédit à la consommation. La croissance du crédit à la consommation a ralenti, passant de 6,6 % à la fin de 2009 à un taux négatif de 0,6 % en mars L expansion plus faible du crédit à la consommation pourrait être surtout attribuable à un ralentissement des emprunts par marges de crédit personnelles. Les marges de crédit personnelles consenties par les banques à charte ont progressé de 2,6 % en 2010 et au premier trimestre de 2011 un taux plus de six fois inférieur à celui enregistré en La progression plus lente de l endettement des ménages s est accompagnée du retour à la croissance du produit intérieur brut (PIB) et du revenu intérieur brut (RIB) ainsi que de l amélioration d un certain nombre d indicateurs économiques qui déterminent la capacité des ménages à gagner un revenu, à constituer un patrimoine et à consommer. En 2010 et au premier trimestre de 2011, la tendance s est nettement inversée en ce qui concerne le nombre de cas d insolvabilité des consommateurs, celui-ci ayant diminué de 10,0 % en moyenne par année. Première préoccupation Le bilan des ménages ne s est pas amélioré Résultats du sondage L accroissement de l endettement ne s accompagne pas d un accroissement de revenu ou de richesse : 40 % des répondants dont le revenu a diminué ont indiqué que leur dette avait augmenté, contre 31 % des répondants dont le revenu a augmenté; 43 % des répondants qui ne s estiment pas plus riches aujourd hui ont indiqué que leur dette avait augmenté, contre 24 % des répondants qui s estiment plus riches. La consommation plutôt que la constitution du patrimoine demeure la première cause de la hausse de l endettement : 57 % des répondants endettés ont affirmé que les frais de subsistance courants étaient la cause première de l accroissement de leur endettement; pas plus de 19 % des répondants endettés ont vu leur dette augmenter en raison de dépenses génératrices de richesse (achat d une résidence, frais d admission à un programme d études, etc.). Des faits et des chiffres Le ratio dette-revenu a atteint un nouveau sommet de 146,9 % au premier trimestre de La mesure de l endettement des ménages par rapport à leur actif est assez stable, de l ordre de 19,3 % depuis la fin de 2008; cependant, ce niveau est beaucoup plus élevé que la moyenne à long terme de 15,2 % enregistrée entre 1990 et La mesure dans laquelle le crédit à la consommation est garanti par des actifs financiers ne s est pas beaucoup améliorée malgré le net ralentissement de la croissance du crédit à la consommation en Le pourcentage du solde impayé des prêts à la consommation pour chaque dollar d actifs financiers des ménages est resté stable et s établissait à 10,9 % à la fin de 2010 un 12

13 niveau pratiquement inchangé par rapport au taux de 11,0 % enregistré à la fin de 2009, ou de 11,2 % observé deux ans auparavant. Les biens de consommation durables ont soutenu l accumulation du crédit à la consommation dans la même mesure qu en À plus long terme, le ratio du crédit à la consommation par rapport aux biens durables a plus que doublé, toutefois, passant de 48,8 % en 1990 à 110,0 % à la fin de La mesure dans laquelle les prêts hypothécaires résidentiels sont garantis par des actifs résidentiels a continué de se détériorer en Le ratio prêts hypothécaires-actifs résidentiels est passé à 65,7 % à la fin de 2010, soit un niveau beaucoup plus élevé que la moyenne de 55,0 % observée entre 1990 et Le taux d intérêt effectif payé par les ménages a considérablement diminué au fil des ans; le poids du service de la dette n en a pas été allégé pour autant. Le ratio du service de la dette hypothécaire a terminé l année 2010 au même niveau qu en 2003; le poids du service de la dette lié au crédit à la consommation n a pas beaucoup varié et était presque le même en 2010 qu il y a 20 ans. À la fin de 2010, la valeur nette totale des propriétaires a atteint son point le plus bas en 10 ans, soit 67,7 %, et la valeur nette des maisons a atteint son point le plus bas en 20 ans, soit 34,6 %. Deuxième préoccupation La tendance globalement positive de la dette des ménages n est pas répartie également entre les ménages Résultats du sondage Tous les groupes de ménages n ont pas profité de la tendance positive à la baisse de l endettement : 46 % des répondants à faible revenu ont indiqué que leur dette avait augmenté, contre 31 % pour ce qui est des répondants à revenu élevé; 40 % des répondants âgés de 35 ans ou moins ont indiqué que leur dette avait augmenté, contre seulement 28 % de ceux âgés de 55 ans ou plus; les ménages comptant un ou plusieurs enfants étaient beaucoup plus susceptibles d indiquer une hausse de leur endettement. Des faits et des chiffres En 2009, les ménages ayant un revenu annuel de $ ou moins étaient six fois plus susceptibles d être vulnérables financièrement si l on considère le service de la dette, et affichaient un ratio dette-revenu 1,62 fois plus élevé que celui des répondants ayant un revenu compris entre $ et $. En 2009, une famille monoparentale moyenne avait des dettes actives de 2,27 $ pour chaque dollar de revenu avant impôts, soit deux tiers de plus que la dette d un couple moyen sans enfant. Les familles monoparentales constituaient le seul groupe de ménages dans lequel la proportion de ménages endettés augmente avec l âge. En 2009, parmi les personnes âgées de 55 ans ou plus, un tiers des ménages formés de personnes à la retraite avaient des dettes sous une forme ou une 13

14 autre, la dette moyenne s élevant à $; environ 17 % d entre eux avaient une dette de $ ou plus. La proportion des ménages âgés de 55 à 64 ans qui consacrent plus de 20 % de leur revenu disponible à des versements hypothécaires a augmenté, passant de 31,4 % en 2001 à 38,2 % en Troisième préoccupation La capacité de remboursement des ménages pourrait être compromise Résultats du sondage Peu de répondants ont enregistré une évolution favorable de leur revenu : moins de la moitié (42 %) ont fait état d une augmentation de leur revenu et 86 % de ceux-ci ont affirmé qu elle n avait été que modeste; la moitié des répondants estiment qu une réduction de salaire de l ordre de 10 % se répercuterait de façon marquée sur leur bien-être financier; 48 % des répondants ayant du mal à gérer leur dette ont cité un revenu moins élevé que prévu comme étant la cause première de ce problème de gestion. Les Canadiens épargnent encore moins qu avant : 27 % des répondants canadiens non retraités n affectent aucune ressource à une formule d épargne régulière quelle qu elle soit, même pas en vue de la retraite; 14 % des répondants ont réduit leur rythme d épargne habituel par suite de la récession. Des faits et des chiffres La situation du marché de l emploi demeure fragile et sa capacité à absorber la hausse de la population active ne s est améliorée que légèrement. L indice du nombre réel d emplois par tranche de personnes de la population en âge de travailler a chuté, passant de 115,6 en 2008 à 111,1 en 2009, mais n est remonté qu à 112,4 au premier trimestre de Le taux de chômage pour les travailleurs qui sont sans emploi depuis plus de un an a continué d augmenter et a plus que doublé, passant de 0,4 % en octobre 2008 à 1,0 % en avril Le chômage caché, qui tient compte également des travailleurs découragés, de ceux qui sont en attente et des travailleurs à temps partiel involontaires, a augmenté, passant de 8,8 % en 2008 à 11,5 % en 2009, et n a enregistré qu un recul modeste en En 2010, un jeune travailleur canadien sur cinq était au chômage ou faisait partie du groupe des «travailleurs découragés». Les jeunes sont particulièrement sensibles à l effet négatif du chômage sur les revenus futurs : une période de chômage de 13 semaines peut réduire de 3,4 % le salaire de l année suivante pour un jeune employé à temps plein. La dernière récession ne s est traduite que par une légère amélioration du taux d épargne personnelle. En 2009, ce taux avait augmenté de un point de pourcentage par rapport à son niveau de 3,6 % enregistré en 2008; cela dit, il a baissé légèrement en

15 L épargne permise par la constitution ou l appréciation du patrimoine est en baisse depuis 2008, et cette tendance s est maintenue en Quatrième préoccupation : La perspective pancanadienne ne révèle pas de différences régionales importantes Résultats du sondage Des différences régionales sont apparues dans la proportion de répondants qui ont indiqué que la dette de leur ménage avait changé : seulement 27 % des résidents du Manitoba et de la Saskatchewan, mais 43 % des Albertains, ont affirmé que leur dette avait augmenté comparativement à la moyenne canadienne de 35 %. Nous avons constaté un écart semblable dans les perceptions des répondants à l égard de leur richesse : 46 % de tous les répondants ont estimé qu ils étaient plus riches aujourd hui qu il y a trois ans. C est en Colombie-Britannique que l enthousiasme s est révélé le plus faible, seulement 38 % des répondants de cette province ayant indiqué une augmentation de leur richesse. Les plus enthousiastes ont été les résidents de l Alberta, qui ont été environ 54 % à se déclarer plus riches aujourd hui. Des faits et des chiffres En 2009, la Colombie-Britannique a figuré parmi les provinces affichant le poids du service de la dette des ménages le plus élevé au pays. Cette annéelà, les ménages de cette province ont consacré 9,4 % de leur revenu disponible au paiement des intérêts. Les résidents du Nouveau-Brunswick sont ceux qui ont enregistré le service de la dette le moins important, celui-ci comptant seulement pour 5,6 % de leur revenu disponible. La Colombie-Britannique a enregistré l une des plus fortes hausses du nombre de cas d insolvabilité des consommateurs pendant la récession et également l une des baisses les plus faibles du nombre de ménages en difficulté financière en L Ontario s est elle aussi classée parmi les premières provinces pour ce qui est de l accroissement des cas d insolvabilité en 2009, mais elle a également enregistré la plus forte baisse à ce chapitre en Dans trois provinces, soit l Alberta, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan, le nombre de prêts hypothécaires en souffrance a continué d augmenter en 2010, tandis qu il a diminué dans les autres provinces. Dans les quatre provinces de l Atlantique, le nombre d emplois par personne en âge de travailler n a pas diminué ou il est revenu à la normale après la chute initiale. En Colombie-Britannique et au Manitoba, le nombre d emplois par rapport au nombre de personnes aptes à les occuper n a pas du tout augmenté depuis le recul de En Alberta, le taux d épargne des ménages était plusieurs fois supérieur à celui de toute autre province. À l inverse, les résidents de la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l Île-du-Prince-Édouard ont désépargné activement. 15

16 16 Lorsqu on les examine en parallèle avec les attitudes et les perceptions des Canadiens, les faits et les chiffres présentés ci-dessus permettent de formuler avec une certaine assurance les cinq conclusions suivantes. Premièrement, la situation financière du secteur des ménages dans son ensemble ne semble pas trop inquiétante. Deuxièmement, en ne regardant que l image d ensemble du secteur des ménages, on ne voit pas que la situation financière de certains groupes de ménages pourrait être bien pire que la moyenne. Troisièmement, notre capacité à évaluer exhaustivement l état et le niveau de l'endettement des ménages est limitée. Quatrièmement, l état et l évolution du bilan du secteur des ménages devraient être suivis de près par les décideurs responsables des politiques. Cinquièmement, une gestion équilibrée des dépenses, de l épargne et du remboursement des dettes pourrait demeurer une caractéristique souhaitable du comportement des ménages, comme l a déjà préconisé CGA-Canada.

17 Introduction 2 En 2007, après plus de dix années d expansion économique sans récession caractérisée par une croissance soutenue des revenus et des actifs ainsi qu une forte demande de main-d œuvre, le débat sur l endettement a commencé à se concentrer sur la question suivante : les Canadiens avaient-ils trop emprunté? Comme la définition et l incidence de ce «trop» n étaient pas très précises, la discussion a d abord porté sur les niveaux nominaux de l endettement des ménages et sur l idée répandue selon laquelle la vigueur des emprunts était bien soutenue par l accumulation d actifs et de richesse. L approche des responsables des politiques concernant l endettement des ménages pouvait alors être décrite comme étant essentiellement léthargique, même si elle s accompagnait d un suivi rigoureux du secteur. Pendant la récession et à l aube de la timide reprise, certains observateurs se sont de plus en plus inquiétés de la possibilité que les ménages modifient leurs habitudes, délaissant la «culture de la consommation» pour embrasser à l excès une culture de l épargne précaire qui, en tant que telle, risquait de peser sur une économie déjà essoufflée. Comme des études antérieures de CGA-Canada l avaient déjà révélé, les dépenses de consommation étaient devenues l une des dernières forces susceptibles de pousser l économie hors de la récession. Par conséquent, l une des stratégies des politiques publiques visait à éviter le resserrement des conditions de crédit et à assurer aux ménages et aux entreprises un accès continu au financement. La discussion sur l endettement des ménages a commencé à changer nettement d orientation à la fin de 2009, avec le début de la reprise économique. À ce moment-là, l attention était fixée sur la vulnérabilité grandissante des ménages, compte tenu de l imminence des hausses des taux d intérêt. Des avertissements ont alors été lancés par CGA-Canada et par des institutions aussi réputées que la Banque du Canada, le ministère des Finances du Canada, le C.D. Howe Institute et l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les politiques publiques se sont donc davantage axées sur l action et ont cherché à empêcher les ménages canadiens de dépasser leurs capacités financières. Par conséquent, un certain nombre de mesures concrètes visant à resserrer les règles d approbation des prêts hypothécaires et à améliorer les pratiques de communication de l information dans l industrie des cartes de crédit ont été mises en œuvre. L attention accrue portée par les responsables des politiques à la question de l endettement des ménages a coïncidé plutôt bien avec un changement dans 17

18 l évolution de la croissance de la dette (et l a peut-être même engendré). Aussi ironique que cela puisse paraître, l endettement des ménages canadiens a commencé à montrer des signes d évolution anticyclique. La majeure partie de la première décennie des années 2000 a été caractérisée par une forte croissance de l endettement, à la fois pendant les années de forte expansion économique et pendant la Grande récession de 2008 et Par contre, tout au long de 2010 année marquée par un net renforcement de la reprise économique la croissance de la dette des ménages a ralenti, progressivement mais constamment. Doit-on conclure qu il s agit d une tendance encourageante et que les politiques publiques ont porté fruits? Ou doit-on considérer qu il s agit d une menace qui risque de limiter la consommation personnelle et d enrayer la reprise qui s amorce? L endettement des ménages canadiens a commencé à montrer des signes d évolution anticyclique. Quelle que soit la réponse, la plupart des analystes abordent l enjeu de la dette des ménages dans une perspective «macroéconomique» globale; c est le cas de la Banque du Canada la banque centrale canadienne qui, en plus de l établissement de la politique monétaire et de la promotion de systèmes financiers sûrs et fiables, assure le suivi de nombreux facteurs, notamment la santé financière des ménages. Il s agit d une question de première importance pour elle, car le niveau et l affectation des dépenses de consommation ont une incidence à la fois sur la conduite de la politique monétaire et sur la stabilité du système financier 1. Si cette approche est essentielle à une économie équilibrée, elle masque le fait que le fardeau de la dette est supporté par chaque ménage individuellement, et l utilisation d agrégats, de médianes et de moyennes peut être trompeuse d un point de vue individuel. Le niveau des taux d intérêt, les types d instruments d emprunt et les pratiques d emprunt sont relativement similaires dans tout le Canada; cependant, certains ménages peuvent vivre une situation très différente en ce qui concerne les préoccupations et les tensions qui découlent de l accroissement de leur dette et de la difficulté à s acquitter des remboursements périodiques. La question de l endettement des ménages a fait l objet d une première étude de CGA-Canada au début de CGA cherchait alors à savoir si les Canadiens avaient trop emprunté et si l économie dépendait de la consommation de manière disproportionnée. L étude cherchait aussi à analyser le niveau d endettement des Canadiens et les risques prospectifs associés au fardeau croissant de la dette. Bien que nous admettions que le niveau d endettement est un choix personnel légitime, nous nous sommes sentis tenus de sensibiliser les lecteurs aux risques potentiels liés à l accroissement de la dette de chaque ménage. En 2009 et en 2010, CGA-Canada s est à nouveau intéressée à cette question pour comprendre dans quelle mesure la crise financière et 1 Banque du Canada. La situation financière des ménages et la croissance économique, discours d Agathe Côté, sous-gouverneure de la Banque du Canada, devant le Canadian Club of Kingston, 10 janvier

19 le ralentissement économique avaient aggravé la situation financière des ménages canadiens 2. Aujourd hui, la question de l endettement des ménages est considérée comme un enjeu majeur dans le contexte du ralentissement récent de l économie et des éléments d incertitude persistants dans les perspectives économiques canadienne et mondiale. Cet enjeu est d autant plus important que la situation se détériore dans le secteur des ménages et que les dépenses et les finances des ménages sont cruciales pour l économie canadienne et la stabilité du système financier. Par conséquent, au printemps de 2011, CGA-Canada s est à nouveau intéressée à cette question pour déterminer si la reprise économique actuelle avait allégé les tensions financières des ménages. Le but premier de notre recherche a été de cerner le point de vue des Canadiens sur l évolution de leur endettement et de leur patrimoine et d examiner ces constatations dans le contexte de faits et de chiffres publiquement accessibles. À cette fin, nous avons intégré les résultats d un sondage d opinion commandé par CGA-Canada à l hiver à une analyse de l information statistique disponible surtout auprès de Statistique Canada. Le fardeau de la dette est supporté par chaque ménage individuellement, et l utilisation d agrégats, de médianes et de moyennes peut être trompeuse. Dans le texte qui suit, nous commençons par présenter les principales constatations du sondage d opinion. À partir de ces constatations, nous analysons l ampleur de la reprise économique observée en 2010, ainsi que les principaux indicateurs de l endettement des ménages. Ensuite, nous présentons les incidences de la situation économique actuelle sur les ménages endettés. Nous concluons en mettant en évidence les aspects les plus fondamentaux de nos constatations et en proposant certaines recommandations pratiques. Vous trouverez à l annexe A les constatations détaillées du sondage effectué en 2011 et, à l annexe B, une description de la méthodologie du sondage d opinion publique ainsi qu un exemplaire du questionnaire utilisé. 2 CGA-Canada. Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada, 2007; CGA-Canada. Où va l argent? L endettement des ménages canadiens dans une économie en déroute, 2009; CGA-Canada. Où est l argent aujourd hui? L endettement des ménages canadiens à l aube de la reprise économique, 2010 (accessibles en ligne à 19

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