Le Savoir Nager et les Programmes en EPS au Collège

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1 Le Savoir Nager et les Programmes en EPS au Collège FC EPS Natation - Académie de Grenoble Jean Marc Oziol. Collège Ville La Grand (74) : oziol.jm@free.fr Sylvie Slimani. UFRAPS Grenoble (38) : sylvie.slimani@ujf-grenoble.fr Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 1

2 Sommaire du document support aux journées de formation Les six niveaux d'organisation du nageur (d'après R. Catteau) Une démarche pour l'intervention Articulation entre les 2 degrés du Savoir Nager et les 2 niveaux de compétences au collège en natation. Les textes de références sur l'enseignement et l'encadrement en natation scolaire. La passation du test du savoir nager au collège, la formation des groupes. Les conduites typiques. Les fiches APSA et le lien avec les socle commun de compétences La construction du corps flottant (propositions) La natation longue (propositions) La natation de vitesse (propositions) Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 2

3 LES SIX NIVEAUX D ORGANISATION DU NAGEUR D après R. Catteau 1 CONSTRUCTION DU CORPS FLOTTANT * PASSER DU TERRIEN AU NAGEUR: CHANGEMENT D ORIENTATION DU REGARD (Horizontal à vertical, réduction du rôle de la vision) CHANGEMENT D EQUILIBRE : Perdre les appuis plantaires pour maîtriser la poussée d Archimède (rôle de la tête, immersion, accepter et jouer avec ce nouveau milieu, changement de mode respiratoire, ) INFORMATIONS DIFFERENTES 2 - CONSTRUCTION DU CORPS PROJECTILE * ENTREE DANS L EAU PAR LA TÊTE: SANS TECHNIQUE DE NAGE DIMINUTION DES FREINS A partir de : GLISSEE COULEE PLONGEON S immerger pour que l eau s écoule le long du corps Orienter la tête pour être le plus souvent à l horizontal, Aligner l axe du corps et l axe de déplacement, Gainer le corps pour traverser l eau 3- EBAUCHE DU CORPS PROPULSEUR * A PARTIR DU CORPS PROJECTILE Enchaîner des appuis, alternés/simultanés, sans codification Se servir du repérage segmentaire dans tout l espace (profondeur, avant, arrière) Locomotion tributaire de la capacité d apnée et subordonnée aux capacités ventilatoires 4- STABILISATION DU CORPS PROPULSEUR * COORDONNER DES SOLUTIONS MOTRICES ET VENTILATOIRES: Changements de nage Déplacement continu Distances croissantes La respiration n est pas acquise pour toujours, elle provoque toujours des déséquilibres....c est un outil au service de la propulsion 5- EFFICACITE PROPULSIVE * RECHERCHE DU MEILLEUR RENDEMENT Compatible avec le corps projectile Poussées vers l arrière Augmenter les surfaces d appuis Force d intensité croissante Durée / Vitesse 6- GESTION ET AUTONOMIE * EN FONCTION DU RÉSULTAT À ATTEINDRE ET QUELQUE SOIT LA SITUATION: Le nageur s'organise le plus efficacement le corps projectile et le corps propulseur Il gère sa puissance Il est capable de nager à vitesse constante Ou croissante Il fait des choix stratégiques sur la motricité à engager en fonction de la vitesse, de la durée, du contexte,.. Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 3

4 (quel que soit le niveau du nageur) Une démarche pour l'intervention ETAPES Entrée dans l'activité et dans un but de performance. Phase du «faire et réussir» Dévolution à l'élève du problème technique à résoudre Activité technique de recherche de solutions au problème pris en charge Mise en application des solutions trouvées Hypothèse sur l'origine possible des difficultés rencontrées (voir plus loin) Prise en charge des transformations nécessaires au niveau de l'activité interne et/ou des acquis antérieurs pour permettre la mise en oeuvre des solutions trouvées (moyens à mettre en oeuvre) TYPES DE SITUATIONS Situation de référence Situation de référence Situations pour transformer leurs conceptions des solutions efficaces - invalider conceptions erronées - démarche des post-it/observation des pairs - tâches contrastées - aménagement du milieu Situations d'application Situation de référence : Indices comportementaux Situations «pour voir» Situations de transformation Stabilisation des transformations obtenues Situations de répétition, de complexification... Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 4

5 Articulation des 2 degrés d'acquisition du «savoir nager» de collège et des 2 niveaux de compétences attendues dans les activités de la natation sportive au collège Le degré 1 du savoir nager est pré-requis pour viser le niveau 1 des compétences attendues de collège (que ce soit en natation de vitesse ou en natation longue) Le niveau 2 des compétences attendues au collège serait le pré requis pour envisager le degré 2 du savoir nager. il faut avoir acquis (ou être en voie d'acquérir) le niv2 de compétence pour maîtriser ce test (serait à faire passer pour montrer ses limites à l'élève et les risques des actions de secours) SAVOIR NAGER (extraits du BO spécial n 6 du 28/08/08 : programmes en EPS au collège) Inscrite dans le socle commun, l acquisition du savoir-nager est une priorité nationale. Le savoir-nager correspond à une maitrise du milieu aquatique et ne doit pas être confondu avec les activités de la natation sportive. Deux degrés d acquisition sont identifiés. Le premier degré doit être vérifié ou acquis au collège si possible dès la classe de sixième et au plus tard en fin de 3ème. Il reconnait la compétence à nager en sécurité, dans un établissement de bains ou un espace surveillé (piscine, parc aquatique, plan d eau calme à pente douce). La maitrise de ce premier degré, constitue un pré-requis pour accéder au terme d un cycle d apprentissage, au niveau 1 des compétences attendues en natation de vitesse et en natation longue, ainsi que dans toute activité aquatique ou nautique susceptible d être programmée dans le cadre des enseignements obligatoires ou d activités optionnelles en EPS. Le second degré reconnait la compétence à nager de manière responsable en milieu naturel surveillé, à faire face à certaines situations périlleuses, et à permettre, le cas échéant, de porter secours sans se perdre soi même. Sa maitrise suppose l acquisition de compétences de niveau 2 des activités de natation sportive, inscrites dans les programmes. Il est recommandé de confronter les élèves nageurs ayant acquis ou étant en voie d acquérir un niveau 2 de compétences du programme, au test décrit ci-dessous, pour les sensibiliser aux risques encourus lors des baignades en milieu naturel, lors des actions de secours et pour qu ils mesurent les limites de leurs compétences dans ce domaine. Ces deux degrés sont définis comme suit : Premier degré du savoir-nager Parcours de capacités, composé de 5 tâches à réaliser en continuité, sans reprise d appuis au bord du bassin : sauter en grande profondeur, revenir à la surface et s immerger pour passer sous un obstacle flottant, nager 20 mètres : 10 mètres sur le ventre et 10 mètres sur le dos, réaliser un surplace de 10 secondes, S immerger à nouveau pour passer sous un obstacle flottant. Connaissances et attitudes essentielles à vérifier : connaitre les règles d hygiène corporelle connaitre les contre indications prendre connaissance du règlement intérieur de l installation nautique connaitre et respecter le rôle des adultes encadrant Deuxième degré du savoir nager Parcours de capacités, composé de 5 tâches à réaliser en continuité, sans reprise d appuis au bord du bassin : plonger et nager 10 mètres en immersion nager 10 minutes sans prendre appui réaliser un surplace de 1 minute Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 5

6 réaliser un plongeon canard pour remonter un objet immergé remorquer cet objet sur 20 mètres sur le dos et les bras croisés sur la poitrine Connaissances et attitudes essentielles à vérifier : connaitre les recommandations visant à prévenir les accidents et les noyades en milieu naturel connaitre les attitudes efficaces pour se sortir de situations périlleuses connaitre les attitudes efficaces pour contribuer à porter secours sans se perdre soi même connaitre les chaines d alerte et les numéros d urgence Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 6

7 (BO n 32 du 09/09/04) + (BO n 39 du 28/10/04) Enseignement de la natation dans les établissements scolaires du premier et du second degré extraits (seules mes remarques sont en italique) Les diverses enquêtes réalisées récemment montrent que la natation est une des activités les plus pratiquées dans le 1 er et le 2 nd degré (sic). Objectifs : Il faut favoriser continuité des apprentissages (école primaire -> lycée) qui assurent la construction des compétences indispensables à la maitrise de leur sécurité. Caractère utilitaire de la natation du à : savoir nager = élément essentiel de la sécurité des personnes + diversité des pratiques culturelles en milieu aquatique + développement des activités nautiques de pleine nature objectifs visés en fin de scolarité obligatoire se traduisent par exigence de maitrise qui va au delà de la simple sécurité en milieu aquatique Conditions de mise en oeuvre : pour école primaire 24 à 30 séances sur cycle 2 et 3 -> pour viser niveau I + 12 séances, si possible, pour conforter apprentissages et viser niveau II séance de 30 à 35' de pratique effective pour collège et lycée 20h de pratique effective : 2 cycles de 12 à 15 séances séance de 45' à 1h de pratique effective une séance hebdomadaire est un seuil minimum 2 tests pour l école primaire : d autonomie (appelé : nivi) : vérifiant le niveau 15m en eau profonde sans brassières et sans appuis nager (appelé nivii) : vérifiant le savoir (exemple) : plongeon, 50m en eau profonde, sans reprise d appui en ventral et dorsal (10m au moins parcourus dans chaque position), maintien sur place 10, recherche d un objet immergé à 2m de profond (reprend propositions du texte anciens programmes 6è de 1996) Encadrement : pour école primaire encadrement assuré par l'enseignant + professionnels qualifiés (MNS ou BE ou ETAPS (ou CTAPS ou OTAPS)) agréé par IA + intervenants bénévoles agréé par IA ATSEM seulement pour activités d'accompagnement (transport, vestiaire, toilette, douche) maternelle : 1 enseignant + 2 adultes agréés (qualifiés ou bénévoles) pour une classe primaire : 1 enseignant + 1 adulte agréé (qualifié ou bénévole) pour une classe si classe à plusieurs niveaux dont GS maternelle : idem maternelle, sauf si effectif < à 20 si classe <à 12 élèves : taux d'encadrement fixé par IA pour collège et lycée : l'enseignant si dans classe, il y a des élèves de niv0 (nivi non atteint)-> groupe de 12 max (pour intervention spécifique et limitée dans le temps) il y a des élèves qui ont seulement acquis nivi -> faire groupe spécifique pour eux (max 15 élèves) il y a seulement des élèves ayant acquis nivii -> le groupe = la classe (souhaitable que ne dépasse pas 30 élèves) Surveillance : organisation générale de la surveillance présentée dans le POSS (plan d'organisation de sécurité et de secours) surveillance pendant toute la durée de la présence de la classe sur plage et dans bassin, par personnel exclusivement affecté à cette tâche pour école primaire 1 personne jusqu'à 3 classes dans le même bassin un 2è personne à partir de 4 classes. pour collège et lycée (pour cours EPS et AS) Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 7

8 1 seule personne qqsoit le nombre de classes dans le bassin dans cas de bassin d'apprentissage (surface inf à 100m 2 et profondeur inf à 1,30m) : surveillance assurée par un des membres de l'encadrement (si a MNS ou BEESAN ou BNSSA) pour école surveillance assurée par l'enseignant pour collège et lycée dans cas de piscine d'établissement de collège ou lycée : idem bassin d'apprentissage. Mais un des enseignants de l'équipe devra être formé à utilisation du matériel de réanimation et de 1er secours (et mis à jour régulièrement) Conditions matérielles (Nota Bene :une ligne d eau = 25m x 2,5m = 62,5m2) 1ers apprentissages Niveau II atteint et pour collège et lycée qqsoit niveau BO 32 du 09/09/04 BO 39 du 28/10/04 BO 32 du 09/09/04 BO 39 du 28/10/04 5 m2 minimum 4 m2 minimum (5 m2 conseillés) 7 m2 minimum 5 m2 minimum (7 m2 conseillés) 62,5 / 5 = 12,5 62,5 / 4 = 15,6 62,5/7=8,9 62,5 / 5 = 12,5 12 élèves max par lignes d'eau 15 élèves max par lignes d'eau 8 élèves max par lignes d'eau 12 élèves max par lignes d'eau Prône utilisation «d'un matériel pédagogique adapté (tapis, cerceaux, cage par exemple) car permet de «diversifier les situations pédagogiques et donc d'améliorer l'efficacité des apprentissages». Eviter de mettre ensemble public et scolaire (sinon : organisation des circulations et séparation matérielle des espaces) Eviter de mettre ensemble élèves du cycle 1 et élèves de lycée (le BO n 34 était beaucoup plus restrictif sur ces 2 points) Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 8

9 TEST DU SAVOIR NAGER (PREMIER DEGRE) Perche Planche au 15m 5M passer dessous 10M 10M sauter Nage ventrale (crawl) Nage dorsale surplace de 10 secondes, Passer sous la ligne et sortir Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 9

10 Saute ou Plonge Dessous Crawl oui même si problème respiration Noms Prénoms Classe Oui Non Oui Non Tête Oui Non 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) Dos Surplace Passer sous la ligne Oui Non Nageur Oui Non Oui Non GROUPES tête dans l'eau respiration devant mais nage tête ds l'eau tête toujours en dehors de l'eau POUR FORMER LES GROUPES Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 10

11 G0.: Les élevés n'ayant pas atteint le premier niveau d'autonomie définit par le primaire (15M) Organisation spécifique SOUTIEN G1: Les élevés n'ayant pas satisfait au test du savoir nager et ayant atteint que le niveau d'autonomie défini par les programmes du primaire, à savoir être capable de parcourir environ 15m en eau profonde,sans brassiere et sans appui. G2: Élevés ne sachant ni nager le crawl (ou le nageant tête hors de l'eau ou respirant devant) ni le dos. Mais ayant réussi le test (nage de petit chien par exemple et dos de brasse). Nous risquons d'avoir la plus part de nos élevés ds ce groupe donc il faudrait différencier G2+ : nage la tête dans l'eau mais respire devant G2- : nage tout le temps tête hors de l'eau G3: Élevés nageant le crawl avec une inspiration placée. Rappels Effectif maximum pour 1 enseignant Niveau des élèves 12 Niveau d'autonomie inférieur à Niveau d'autonomie de 15 minimum 30 Niveau équivalent au test du savoir nager Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 11

12 CONDUITES TYPIQUES NATATION C1 «LE TERRIEN AQUATIQUE» Il s agit de s en sortir, ici l élève ne cherche pas à nager mais à ne pas couler! Caractéristiques : Non nageur, souvent peur, avec des repères de terrien. Équilibre Propulsion Respiration Prise d'information Déséquilibre vers le Suspension par les Manque d air et avale Le regard est presque fond du au remous et à bras. de l eau. tout le temps la position du corps, L action motrice La tête est toujours en horizontal. qui est toujours s effectue par le coude. dehors de l eau. Très peu de prise vertical. Les jambes pédalent La respiration est d informations à cause La tête est en hyper en dessous! anarchique, apnée de l agression de l eau extension. réflexe. dans les yeux. Objectifs : Construction du «CORPS FLOTTANT» Je me propulse dans l eau sans technique codifié particulière. C2 «Le nageur Obelix» Il s agit de nager vite, mais ne peut tenir que sur une courte distance. Caractéristiques : L élève nage en crawl, mais soit avec la tête en dehors de l eau et qui effectue une rotation de droite à gauche, soit avec la tête dans l eau pendant deux ou trois mouvements de bras et se redresse complètement après. Dans tous les cas l élève n arrive pas à nager longtemps. Équilibre Propulsion Respiration Prise d'information Le corps est à Assurée par les bras, La tête est dans l eau Elle se fait encore l horizontal au début du avec une fréquence mais en apnée. beaucoup d une parcours mais se élevée. Les phases manière horizontal. redresse à chaque Les jambes sont peu d expiration et prise d air. OU Le corps est tjrs à l oblique avec la tête propulsives. d inspiration deviennent de plus en plus longues, et de + en + perturbatrices. qui effectue des rotations de droite à gauche. Objectifs : Construction du «CORPS PROJECTILE» A la différence de l étape précédente, ce n est plus l eau qui agit sur le nageur et dont il faudra améliorer l action, mais bien le nageur qui va commencer à agir sur l eau. C3 «Le nageur glisseur» Il s agit de pouvoir nager longtemps en crawl. Caractéristiques : Les inspirations perturbent beaucoup moins la nage (mais des oscillations persistent). Mais il y a une dépense énergétique importante qui a pour conséquence un redressement progressif du corps. Équilibre Propulsion Respiration Prise d'information Le corps est le plus souvent Elle se fait par les L expiration se fait Elles sont visuelles et à l horizontal mais se mains suivant le dans l eau mais elle est en dehors de l eau, redresse petit à petit à modèle «je tire- je le plus souvent prise le plus souvent Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 12

13 cause de la longueur des inspirations. Il est soumis à des oscillations de plus en plus importantes du à la non dissociation tête-tronc pousse» Il y a souvent un manque de continuité dans le déplacement. L amplitude reste faible. incomplète. L inspiration est de plus en plus longue et perturbe donc la propulsion. Elle le plus souvent placée sur des appuis orientés vers le bas. lors de l inspiration. Objectifs : Construire la «CONTINUITÉ DES ACTIONS PROPULSIVES» Et «LA CONTINUITÉ DANS LA VITESSE DE DÉPLACEMENT» Deux aspects essentiels devront donc être envisagés : L engagement des épaules vers l avant et le fond Le retour aérien rapide et relâché. C4 «LE NAGEUR TECHNIQUE» Il s agit d adapter ses actions motrices aux variations de vitesses ou de distances demandées. Caractéristiques : L élève maitrise les différentes formes de nage, mais manque souvent d efficacité dans sa propulsion. Il commence à intégrer les notions de gestion de course et d entrainement. Équilibre Propulsion Respiration Prise d'information Le corps n est plus Elle se fait Elle devient réellement Elle se fait maintenant perturbé par la respiration essentiellement par le aquatique avec une au-dessus et dans et cela grâce à une train supérieur, et les expiration complète et l eau et d une manière dissociation tête/ tronc jambes en devenant une inspiration brève et parfois indirecte. maitirsée. rééquilibratrices interviennent dans la propulsion. placée. Objectifs : Construire «L'EFFICACITÉ DES ACTIONS PROPULSIVES» Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 13

14 Liens possible avec le socle - l acquisition d une démarche d investigation et la maîtrise de connaissances sur l organisation, le fonctionnement et les possibilités du corps humain (compétence 3), NATATION AU COLLEGE -l exercice de la citoyenneté vécue en acte dans les apprentissages de l EPS, par l appropriation du sens et de la nécessité des règles, la capacité à assurer sa sécurité et celle des autres et par l engagement dans différents rôles sociaux (compétence 6), -la construction d un élève plus autonome, plus responsable et capable de prendre des initiatives. L élève apprend à concevoir et mener des projets jusqu à leur terme, à travailler en équipe et respecter des échéances (compétence 7). Compétence propre visée:réaliser une performance motrice maximale mesurable à une échéance donnée Compétences méthodologiques et sociales: Organiser et assumer des rôles sociaux et des responsabilités Se mettre en projet Se connaître, se préparer, se préserver identifier les facteurs de risque prendre en compte ses potentialités, prendre des décisions adaptées Compétences attendues Natation de vitesse N1: A partir d un départ plongé ou dans l eau, réaliser la meilleure performance possible sur une distance de 25 mètres en crawl en adoptant l équilibre et les trajets moteurs les plus efficaces. Respecter les règles de sécurité et d hygiène. Assumer le rôle d observateur. N2: A partir d un départ commandé réaliser la meilleure performance possible sur une distance de 50 mètres selon 2 modes de nage, ventral et dorsal, en optimisant le plongeon, le virage et le rapport amplitude fréquence. Assumer au sein d un groupe restreint les rôles de starter et de chronométreur Natation longue N1:A partir d un départ plongé ou dans l eau réaliser, sur une durée de 6 minutes, la meilleure performance possible en nage ventrale et dorsale en optimisant l équilibre, la respiration et les phases de coulée. Respecter les règles de sécurité et d hygiène. Assumer le rôle d observateur. N2: A partir d un départ commandé réaliser, sur une durée de 12 minutes, la meilleure performance possible principalement en crawl en tirant bénéfice des virages et en recherchant l amplitude de nage. Élaborer un projet d action par rapport aux modes de nage, l annoncer et le mettre en œuvre. Assumer au sein d un groupe restreint les rôles, de starter et de chronométreur Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 14

15 FICHE Les connaissan renvoient aux info que doit s approp sur les activités p sur sa propre act d autrui. Il s agit principalement d principes, de rep Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 15

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20 Une proposition de progression de situations de transformation pour construire le «corps flottant». Bibliographie : film «Digne dingue d'eau» (R. Catteau 1979). «La natation de demain» (R. Catteau 2008) Situation de référence : Le test de référence est, institutionnellement, le test du «degré 1» du savoir nager en collège. Cependant, ce test peut être assorti d'un certain nombre d'autres tâches à effectuer qui permettront d'attester, alors, de la construction d'une véritable compétence liée au «savoir nager». Ces tâches sont à aller chercher dans les comparaisons avec d'autres tests vérifiant eux aussi le «savoir nager» (BO 32 du 09/09/04 et test ENF du Sauv'nage -> voir à la fin de ce document), notamment : la remontée passive après immersion suite à un saut, la flottaison statique (ventrale et dorsale) et la recherche d'un objet immergé à une profondeur supérieure à la taille du nageur. Transformation visée : passer du terrien en appui sur support solide au nageur en suspension dans l'eau. Les difficultés, à ce niveau, sont essentiellement d'ordre affectif. Il ne s'agit pas, alors, d'essayer de raisonner le nageur, mais de lui faire invalider en acte les origines de ces peurs : Ces peurs peuvent porter sur 3 aspects : la peur de l'inconnu : la séparation entre espace d'action (dans l'eau, sous la surface) et de vision (au dessus de la surface) fait que le nageur ne voit pas où il évolue, il n'ose donc pas s'aventurer dans un milieu dont il ne voit (perçoit) rien. Attention : l'intervenant ne se rend souvent pas compte de ce décalage, car il est lui même au dessus de la surface de l'eau et il aperçoit le fond de l'eau avec une relative netteté. la peur du remplissage : le non nageur est persuadé que l'eau va rentrer dans le corps par les différents orifices qu'il faut alors à tout prix fermer et préserver le plus possible d'un contact avec l'eau la peur de l'engloutissement : la perte de l'équilibre en appui du terrien donne l'impression à celui qui ne l'a jamais vécu que le corps va s'enfoncer sans fin : d'où un refus de quitter les situations d'appui et un refus de vivre les situations de suspension Les étapes proposées ici visent à prendre en charge ces 3 aspects, dans l'ordre où ils se présentent pour un non nageur. 1- Commencer à construire une représentation de l'espace d'action fini -> dans le plan horizontal (la surface) : Cette étape relève du début de «l'exploration du milieu aquatique» : Descendre dans l'eau à une extrémité du bassin et sortir de l'autre en privilégiant les contacts avec toutes les parties du corps : main, ventre, cuisse, pieds... Essayer d'éviter au bout de qq répétitions, la descente par l'échelle et privilégier le départ assis au bord et se laisser tomber dans l'eau (entraîne enfoncement plus marqué, même si le nageur se tient constamment au bord) variables : - changer de sens (du côté de la main D, de la main G) - avoir les épaules immergées en permanence, avoir le menton... - écarter les poses de main - croiser les poses de main - demander d'aller vite, de rattraper qq1, faire des records - idem en couplant écartement des poses de main - déplacer les mains simultanément (par bonds) - augmenter l'amplitude de ces bonds - se déplacer en marche arrière - se déplacer dos au mur - se déplacer en ne tenant le mur que d'une seule main (par bonds), que de 2 doigts... - idem en augmentant amplitude de ces bonds (avec possibilité de s'aider de l'autre bras (opposé au mur) en tractant l'eau Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 20

21 - faire des records : le moins de bonds possible - se déplacer alternativement de dos et de face / au mur (valser) - se déplacer avec éloignement progressif des appuis solides : se croiser, se doubler, saute mouton par derrière des nageurs collés au mur, - écarter les obstacles à contourner : par exemple : autres nageurs qui ont les bras et jambes tendus, plusieurs nageurs serrés les uns contre les autres, du matériel (grosse planche) qui dépasse du bord - se déplacer avec non solidité ou immersion de ces appuis (perche à ras de l'eau et perpendiculaire au bord et la contourner, lignes d'eau détendues, cordes tendues le long des bords dans les crochets des lignes d'eau,...) 2- Obtenir une immersion de la tête (pendant une dizaine de secondes) : L'espace de vision du nageur est réduit à ce qu'il voit au dessus de l'eau, or son espace d'action est en dessous de la surface. La transparence de l'eau n'implique pas une connaissance de cet espace d'action. Le nageur ne «voit» pas où il évolue, il ne peut que le sentir avec ses membres en touchant la totalité de l'espace (lors des déplacements le long du mur : il y a une réelle activité tâtonnante sur le mur, avec tout le corps). Mais ceci n'épuise pas tout l'espace possible (le milieu du bassin et la profondeur) où le nageur ne se sent alors pas capable de s'aventurer. L'immersion de la tête (de la face d'abord) avec une vision sous marine rendue claire grâce au port des lunettes de natation est alors nécessaire pour unifier ces 2 espaces et permettre ensuite l'immersion du corps qui elle même permettra l'exploration du milieu dans sa profondeur ( 3) qui permettra à son tour la construction du corps flottant. Comportement de départ : enfant qui s'immerge rapidement jusqu'à la limite des yeux, puis émerge explosivement, et passe ensuite du temps à se frotter le visage (en fait les yeux, le nez et la bouche) pour enlever l'eau. avoir de l'eau qui ruisselle sur le visage (prendre la douche, verser de l'eau par en dessus sur le visage avec un seau, un arrosoir, jouer sur différents débits d'eau qui coule), s'éclabousser... invalider la peur du remplissage (mettre la tête sous l'eau, face orientée vers le fond et ouvrir la bouche, sans forcément faire des bulles (il est possible éventuellement (dans le cas de comportements très crispés) de demander à un obs de vérifier que bouche bien ouverte en touchant le visage). Cette étape est importante à prendre en charge ici car, à trop privilégier les stratégies d'apnée, on risque de conforter le nageur dans sa tendance à crisper le visage, par peur du remplissage : il faut que l'apnée soit une solution respiratoire et non une lutte contre le remplissage possible. Ceci peut se faire dans le petit bain. Il s'agit de reconstruire les limites du corps (entre le dehors plein d'eau et le dedans qui peut se remplir) : la limite n'est pas la bouche, mais la glotte (d'où à mon avis la fausseté de l'expression «boire la tasse» : avoir de l'eau dans la bouche (boire) est une chose, en inhaler dans les bronches en est une autre) le cas des nageurs qui se bouchent le nez : tant que le nageur n'oriente pas sa tête strictement à la verticale vers le bas, l'eau ne rentre pas dans le nez... sauf s'il y a inspiration nasale. Ceci peut se produire quand le nageur a tendance à «bloquer» son air avant une immersion. D'où l'impression que l'eau s'engouffre tout le temps par le nez et qu'il faut donc le boucher (en le pinçant avec les doigts). Il sera alors nécessaire de : reprendre le travail fait avec l'ouverture de la bouche (cf ci dessus) en fermant cette fois ci la bouche et en se centrant sur le nez. envisager un travail d'expiration nasale reprendre les déplacements (cf 1) avec comme consigne d'immerger la tête (mettre des obstacles posés à la surface(frites, perche, planche... par dessous lesquels il faut passer, jouer sur la quantité de tête immergée, sur la durée (en nombre d'appuis, en distances préalablement délimitée...), sur la fréquence -> importance des lunettes de natation apprendre à ouvrir les yeux sous l'eau. Je suis effectivement pour le port des lunettes car le confort qu'elles procurent et la netteté qu'elles permettent accélère la reconstruction de cet espace d'action sous la surface. Cependant il faut vérifier que le matériel ne solutionne pas le problème à la place du nageur : le nageur doit savoir ouvrir les yeux sous l'eau sans lunettes : dans petit bain : aller chercher ces cerceaux de couleurs différentes pour ne pas permettre de les attraper à tâtons les yeux fermés. Exemple du béret subaquatique : annoncer un n (de nageur) et une couleur (de cerceau à rattraper). Dans grand bain, annoncer le nombre de doigts dépliés et présentés sous l'eau devant lui après son immersion. Cf le test du sauv'nage qui se déroule sans lunettes Cette étape d'immersion de la tête est fondamentale : elle va permettre l'exploration du milieu ( 3) elle permettra aussi ensuite des déplacements tête dans l'eau (ce qui oriente favorablement le Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 21

22 corps (plus à plat)) : 4 lors de la reprise des déplacements face immergée, le nageur a tendance à orienter les épaules vers avant (pour voir où il va) et donc à lâcher spontanément une main (qui du coup est libérée pour agir sur l'eau) Il est important qu'elle soit stabilisée avant de poursuivre les autres étapes. Les indices comportementaux à retenir : pas d'émersion explosive juste après une immersion brève de la tête ne s'essuie pas le visage après une immersion de la tête ne se pince pas le nez avant une immersion de la tête 3- Construire une représentation de l'espace d'action fini -> en intégrant la 3è dimension : la profondeur, Il s'agit ici de lutter contre la peur de l'engloutissement : Vaincre cette peur passe par l'exploration du milieu dans ses 3 dimensions (après la surface, la profondeur) : la fameuse «exploration du milieu aquatique». Cette exploration passe par un enfoncement du corps. Dans un 1er temps, cet enfoncement est induit : - en tractant sur des appuis solides de plus en plus profonds - puis en jouant sur des impulsions au bord du bassin qui entrainent des immersions de plus en plus profondes Dans un second temps, ce sera au nageur de créer les conditions de cet enfoncement à partir d'une position à la surface 1er temps : dans une profondeur légèrement supérieure à la taille du nageur : descendre le long du corps du nageur et aller toucher le fond avec les pieds, avec les mains, les 2 mains, avec les genoux, avec les fesses, aller s'assoir, aller ramasser un cerceau avec la main (et non avec les orteils!), rester assis sans s'accrocher (les 2 mains ouvertes ou les bras croisés) Augmenter la profondeur : descendre le long des marches de l'échelle, le long d'une perche («le pompier») en allant à chaque fois toucher le fond (ramasser un cerceau en devient la preuve) augmenter la vitesse de descente : sauter (vérifier que pas de saut parachute : il faut aller toucher le fond), faire le soldat au garde à vous (bras contre corps), puis l'allumette (bras dans prolongement du corps), conserver le regard à l'horizontal (ne pas regarder où on tombe), faire des demi tours, des tours complets, en partant de dos (l'enseignant engage sa jambe entre jambes de celui qui part de dos)...) Lors de toutes ces situations, le critère de réussite est de toucher le fond. La complexification sera d'y rester, pour par exemple y ramasser plusieurs cerceaux éparpillés. faire constater qu'il est difficile de rester au fond : tendance à remonter. dans petit bain, le nageur se met à plat ventre à la surface et un aide appuie dessus pour l'allonger au fond : constater qu'il faut bien appuyer et que dès qu'on lâche, il remonte. Reprendre alors tous les exercices précédents en y rajoutant la consigne de la remontée passive : sans pousser au fond, sans mouvement. Critère de réussite : quand le nageur met plus de temps à monter qu à descendre (la remontée passive est totalement acceptée) La construction de cette remontée passive est fondamentale pour supprimer la peur de l'engloutissement : l'eau n'engloutit pas, n'aspire pas au fond, mais au contraire elle porte. Elle est donc à vérifier lors de l'évaluation. (cf test du sauv'nage qui est le seul test à l'envisager) 2è temps il s'agit maintenant de construire l'immersion volontaire (le corps «coulant»!!!): construire les moyens de descendre quand on le souhaite, alors qu'on vient de voir que ce n'est pas si facile que ça : l'enfoncement passif (= sans mouvements) il devient alors nécessaire de commencer à construire l'expiration aquatique : accepter de lâcher son air (seul moyen pour s'enfoncer passivement) : de la surface, s'enfoncer sans faire de mouvements, dans profondeur équivalente à taille du nageur, aller s'allonger au fond du bassin (joue-ventre-pieds en contact avec le sol sans faire de mouvements), faire un plongeon canard et descendre sans faire de traction de bras, rester au fond sans avoir à lutter contre la remontée : faire le fakir : rester assis en tailleur les bras croisés, faire la boule et s'enfoncer sans déplier cette boule jouer sur des temps d expiration nasale (à ne pas oublier : ne pas permettre de se pincer le nez), buccale, fort, faible,, jouer sur des temps de blocage expiratoire pour rester au fond. La recherche de déplacement en profondeur est abordée ici en tant que moyen et non comme une fin en soi. Le fait d'aller chercher des objets au fond (cf le test du sauv'nage) n'est pas finalisé par la remontée d'objet pour lui même (comme propédeutique au sauvetage), mais comme preuve que le nageur est bien allé jusqu'au fond, c'est pourquoi une simple immersion (passage sous un objet en surface ne me semble pas suffisant pour cette étape (vérifie seulement que le nageur sait mettre la tête Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 22

23 sous l'eau : 2) 4- Mettre en oeuvre volontairement le corps flottant et le faire durer = l'éprouver sur la «distance» : ébauche des 1ères actions propulsives Enchainer la boule (ou la méduse) et l'étoile/la planche (penser au ventral et dorsal). Cf les tests de flottaison statique en dorsal et ventral du sauv'nage. L'étoile de mer (au contraire de la planche) renforce l'idée que c'est la surface de l'eau (plus j'écarte les bras, les jambes, voire les doigts) qui importe pour bien flotter. C'est une représentation typique de terrien. Il est très important de faire sentir qu'il ne s'agit pas d'une question de surface, mais bien d'une question de volumes corporels immergés : Reprendre les déplacements du 1er en lâchant de plus en plus les appuis solides. La consigne de base est «je tourne les bras comme un moulin avec un mouvement grand et lent» Dans un 1er temps, les nageurs vont utiliser la stratégie d'apnée : je nage sans respirer, puis je reprends appuis pour respirer. -> proposer, si la flottaison dorsale en statique est bien construite, de passer sur le dos pour reprendre de l'air, pour ne pas arrêter le déplacement. C'est à ce niveau que les modes de déplacements les plus variés sont à faire essayer : position du corps ventrale, dorsale, costale retour aérien, sous marin retour des bras simultané, alterné retour des jambes simultané, alterné action des bras simultanée, alternée action des jambes simultanée, alternée action des jambes par battements ou par poussée action des bras par traction et poussée ou seulement par traction, cela donne 384 modes de nages différents Une remarque : dans le cas de déplacement avec les jambes seules (priorité aux battements), proposer en priorité de placer les bras dans le prolongement du corps (pour ne pas construire l'habitude d'appuyer devant, ce qui va entrainer plus tard des bras sustentateurs), ou au moins en arrière des épaules, que ce soit sur le ventre ou sur le dos. 5- Accepter les déséquilibres : quitter la verticale de terrien dans petit bain (eau au niveau des genoux) : se laisser tomber avec bras contre corps (au début mains vont prévenir contact avec le sol (contact qui ne peut pas se produire) avec bras dans prolongement corps départ sur la pointe des pieds tête menton contre poitrine se laisser équilibrer ensuite par l'eau (rester à plat = faire la planche) être capable de se remettre à plat, puis à partir de cette position allongée, bras devant tête dans l eau en groupant les genoux sous le buste, vers les épaules dans le petit bain, être capable de se mettre debout sans s aider des bras et sans redresser tête : jouer sur groupement sous le corps pour pivoter faire la même chose sur le dos (Rmq : l'étape : glissée bras dans prolongement du corps sur le dos est très importante) Dans tous les cas, vérifier rectitude pendant la chute (pas de cassure au niveau tronc (se plie), au niveau tête (la redresse)) en grande profondeur : en partant du bord : chute avant, arrière avec bras (pas seulement les mains) crochetés derrière les genoux en partant du mur dans l'eau enchainer poussée contre le mur + équilibre horizontal (= la glissée) idem en s'immergeant avant de pousser (= la coulée) : la construction de la coulée (je m'immerge, je me place en flèche, puis je pousse) est déterminante pour la suite. faire des records : aller jusqu'à v=0 : faire la planche tester différentes conditions de la flèches (bras tendus, écartés, le long du corps, tête redressée, tête rentrée, jambes écartées, jambes serrées... Tâche de la brouette (être poussé par l'arrière) puis enchainer ces situations avec les déplacements construits précédemment. La consigne à répéter quand il y a utilisation des bras est : «tourner grand et doucement». Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 23

24 Quelques remarques générales à l'ensemble de cette démarche : Les 2, 3 et 5 (au début) renvoient plutôt à des exercices en «statique» : il y a finalement peu de mouvements, puisque justement il faut construire l'action de l'eau sur le corps (et non pas l'action du nageur sur l'eau), donc il faut faire très attention au refroidissement des enfants et repartir, si besoin, sur des déplacements en jouant sur le facteur rapidité ( 1 et 4 à la fin) Le port de lunettes de natation (de qualité correcte) est très important lors de cet enseignement, même si certaines situations sont à faire sans lunettes et même si il faut aussi apprendre à ouvrir les yeux sous l'eau sans lunettes. C'est pourquoi il faut insister sur le port de ces lunettes dès les 1ères séances. En effet, les 1 à 4 sont à envisager dans l'ordre présenté ici, mais dans un groupe, tous les enfants ne progressent pas à la même vitesse et il se peut qu'un enfant plus dégourdi, alors que vous en êtes encore à l'étape d'exploration de la surface ( 1), mette (parfois par hasard) la tête sous l'eau. Ce serait dommage pour lui de rater le coche du «pas en avant» qui est alors rendu possible. Les activités de la natation ouvrent classiquement le débat sur l'aménagement du milieu. Le point de vue développé ici est que la construction du corps flottant nécessite de faire construire à l'enfant l'action de l'eau sur le corps. Si d'autres milieux sont rajoutés, avec des densités différentes (flotteurs, tapis...), cette expérience sera faussée et retardée. Le comportement attendu à la fin de cette étape : nageur qui démarre du mur en coulée ventrale, tête rentrée et bras devant en flèche, glisse sous l'eau sur environ 5m sans faire de mouvement, puis enchaine par des tours de bras alternés lentement en maintenant la tête rentrée (situation classique : les 6 coups de bras en VRI (= voies respiratoires immergées)). Les déplacements sont alors limités aux capacités d'apnée du nageur. ATTENTION : ne JAMAIS jouer sur le dépassement des limites : «nager le plus loin possible sans respirer». Les perspectives qui s'ouvrent alors : prolonger ce déplacement en permettant les échanges respiratoires en fonction d'un but particulier qui sera alors à définir : pour nager longtemps pour nager vite Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 24

25 Niveau débutant (construction du corps flottant) TACHE Demande de tâche Justifications mécaniques sous jacentes Utiliser l action de l eau sur le corps pour Créer des actions sur l'eau : générer des actions propulsives Flotter (ou remonter) S'immerger (ou descendre au fond) Poussée d'archimède (rapport entre la grandeur de la poussée d'a et celle du poids du nageur) intermittentes / aux phases VRI/VRE pour se déplacer Conservation de la quantité de mouvement (mettre en mouvement, à vitesse importante, les plus grandes masses d'eau possible, pour entretenir la vitesse de sa propre masse) Comportement visé Réussite au test degré 1 collège (+ exigences tirées du Sauv'nage?) ACTIVITE OBSERVA BLE Moyens mettre oeuvre à en Remplir ses poumons et les garder pleins : inspiration puis apnée en blocage inspiratoire que la bouche soit fermée ou ouverte sous l'eau Mettre la tête sous l'eau Ouvrir les yeux sous l eau (avec ou sans lunettes) Se relâcher (laisser l'eau agir) Immerger la plus grande quantité possible de volumes corporels Ne pas mettre en oeuvre de mouvements sustentateurs Vider ses poumons : expiration aquatique volontaire, complète, buccale et/ou nasale Ouvrir les yeux sous l eau (avec ou sans lunettes) Se mettre à la verticale renversée Accepter les déséquilibres, vers avant, vers arrière, sans action de redressement de la tête Utiliser les bras et les jambes selon des modalités variées (alternées/simultanées) pour mettre en mouvement de l'eau vers l'arrière, dans des positions de corps variées (dorsale/ ventrale) Justifications Intensité de la poussée d'archimède dépend du volume immergé : - jouer sur la quantité de segments immergés - jouer sur le plus grand volume possible de ces segments Idem, mais pour diminuer la poussée d'archimède orienter le corps / à l'axe de déplacement recherché Conservation de la quantité de mouvement Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 25

26 Comparaison des différents tests du savoir nager reconnus actuellement : Test proposé pour école primaire niv2 (*) (BO n 32 09/09/04 BO n 39 28/10/04) «à titre d'exemple» (= reprise du tests de l'ancien programme de 6è de 1996) Test obligatoire collège 1er degré d'acquisition du savoir nager du socle commun de compétences (BO spécial n 6 28/08/08) En eau profonde en continuité et sans reprise d'appuis Test ENF (Ecole de Natation Française (en lien avec FFN et d'autres fédérations) : le Sauv'nage (depuis septembre 2008) Sans lunettes N'est pas présenté ci dessous dans l'ordre d'enchainement plongeon sauter impulsion pour entrer dans l'eau (immersion totale exigée) S'immerger pour passer sous obstacle flottant (le refaire une 2è fois à la fin du test) Remontée passive Flottaison ventrale Flottaison dorsale Passage en immersion et sortie d'eau maitrisée Enchainer 3 successions d'immersions et de déplacements en surface 50m 20m 30 à 40m 20m Ventral et dorsal (10m au moins parcouru dans chaque position) 10m ventral + 10m dorsal 15 à 20 en ventral 15 à 20 en dorsal Maintien sur place 10'' Maintien sur place 10'' Maintien en position verticale Recherche d'un objet à 2m de profond Recherche d'un objet immergé à 1,80m Test avant la pratique des sports nautiques dans les écoles maternelles et élémentaires publiques (BO n 22 08/06/00) Habillé (tee-shirt + pantalon léger) et muni d'une brassière de sécurité chute arrière volontaire à partir d'un support flottant Passage sous une ligne d'eau posée et non tendue sans présenter de signes de panique (*) Le niv1 de l'école primaire consiste en un parcours de 15m en eau profonde sans brassières et sans appui Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège page 26

27 LA NATATION LONGUE Propositions de quelques situations de transformation en lien avec la démarche présentée dans le power point présenté lors du stage FC Natation FICHE n 1 Transformation des modalités de contrôle des solutions mises en œuvre (immersion tête et/ou allongement bras) Cette première fiche n'est pas une liste de situations en tant que telle, mais la liste des caractéristiques que devrait comporter une situation visant à transformer les modalités de contrôle de son geste par le nageur. Une situation de cette nature est nécessaire quand l'enseignant se rend compte que le nageur pense mettre en oeuvre les solutions trouvées, mais que,en fait, il ne le fait pas : le nageur ne se rend pas compte de ce qu'il met réellement en oeuvre. Cette hypothèse est rapidement diagnostiquée quand il y a décalage entre les dires du nageur et ce que l'enseignant voit. Par exemple, un nageur peut penser qu'il a la tête bien rentrée simplement parce qu'il sent qu'il a le visage immergé. Or, il est possible d'avoir le visage immergé avec une tête relativement redressée (surface de l'eau en dessous de la limite du bonnet). Il devient alors nécessaire que le nageur construise, puis affine les sensations proprioceptives qui lui permettront de contrôler assez précisément le geste qu'il souhaite mettre en oeuvre. Cette construction est tout à fait envisageable même avec de jeunes nageurs, à partir du moment où les degrés de contrôle demandés sont assez différenciés un seul aspect est travaillé à la fois (permettre l'utilisation d'un nouveau canal perceptif) passer de l'absence de contrôle ou d un contrôle organisé exclusivement par la vue à un contrôle utilisant en priorité les informations de type proprioceptif Des modalités de nage où le contrôle par la vue (des positions relatives et des déplacements des segments corporels) n est plus possible : - yeux fermés, mais en sécurité du point de vue de la direction et du repérage (reprise d info, chien d aveugle, (permettre l'étalonnage de ce «nouveau» canal perceptif) passer d un contrôle approximatif, mal étalonné, à un contrôle plus fin des positions et des déplacements des segments corporels «Yeux fermés» n'est plus nécessaire en soi. Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège 27

28 travail en statique, à sec) 2 degrés distincts (contrastés) pour les positions et déplacements de ces segments pour permettre perception de sensations proprioceptives bien différenciées Il s'agit d'étalonner, donc les degrés contrastés n ont plus d intérêt, il faut au contraire des degrés plus nombreux et assez proches : il faut au minimum 3 degrés de chaque action Graduation demandée peut être continue (de + en + ou de en -) ou être variable (plus complexe à contrôler). Des consignes pour centrer le nageur sur les nouvelles sensations qu il doit chercher à percevoir : centration sur certains types de FB internes (voir tableau ci dessous en grisé). Grâce à travail à sec, ou en statique dans l'eau, et/ou avec manipulation éventuellement Une organisation qui permette au nageur d avoir un FB externe objectif (importance de l'observateur à former : cf programme collège) pour le comparer aux FB internes du nageur (sensations proprioceptives) Une fréquence des FB assez importante ce qui nécessite plusieurs répétitions et un apport de FB qui succèdent directement aux essais (délai essai / FB court). percevoir le degré d'allongement du bras vers avant à la fin du retour aérien percevoir le degré d immersion de la tête en VRI Type de degrés (renvoient aux indicateurs que l obs doit regarder ) Main qui pioche au niveau de la tête / devant la tête / bras «déplié-relâché» Main qui se déplace vers avant / vers avant et fond / vers fond Surface de l eau au niveau des sourcils / de la limite bonnet / 1/3 bonnet immergé / tête complètement sous eau percevoir la rotation de seulement ¼ de Hauteur de la surface de l'eau par rapport à la tête : cf degrés tour et d'immersion en VRI l'absence/présence de redressement de la tête en VRE ¼ de to FB interne peut porter sur (ce sont des propositions) : (à tester à sec si difficulté à se rendre compte de ce qu'il faut rechercher) Relâchement main Angle avant bras sur bras lors du retour aérien (fermé au début puis qui s ouvre : image du compas, du marionnettiste ) Sensation d étirement des dorsaux, de «décrochage» de l épaule Sensations étirement au niveau nuque (et non pas contraction au niveau cou = fléchisseurs de la tête) : image de laisser tomber la tête Tensions, qd VRE, au niveau d'un côté de la nuque + contractions/tensions de la nuque dans sens antéropostérieur Critère de réussite : La situation est réussie («le contrôle est réussi») quand le nageur et l observateur sont en accord sur ¾ des essais (Rmq : l accord ne porte pas sur le fait de réaliser ce qui était annoncé, mais bien sur l estimation de ce qui a été effectivement réalisé) Exemple d'une situation vécue lors du stage et construite sur la base de ces caractéristiques : Objectif : passer d un contrôle du degré d'immersion de la tête organisé exclusivement par la vue et/ou les sensations tactiles à un contrôle utilisant en priorité les informations de type proprioceptif au niveau de la nuque. -> contrôler le degré d'immersion de la tête grâce aux sensations proprioceptives d'étirement au niveau de la nuque Organisation : à sec d'abord : tout le monde réalise 3 degrés de bascule de la tête, éventuellement en fermant les yeux, pour se centrer sur les sensations d'étirement de la nuque. L'enseignant vérifie ces 3 degré en évaluant le degré de fermeture menton/poitrine puis par 2 : un nageur / un observateur qui suit le nageur le long du bassin 4 x 25m chacun avec changement des rôles à chaque 25m. En crawl, nage lente, battements légers (cf le power point) Consignes : le nageur annonce, avant de partir, le degré d'immersion de la tête qu'il choisit de mettre en oeuvre, il évalue à l'arrivée le degré qu'il pense avoir réellement mis en oeuvre en fonction de ce qu'il a ressenti au niveau de la nuque, l'observateur valide ou invalide. 3 degrés sont demandés et sont «codés» de la façon suivante : A : surface de l'eau au niveau des sourcils Formation continue EPS - Académie de Grenoble - Oziol / Slimani Savoir nager et programmes en EPS au collège 28