CONJONCTURE PERIODIQUE DE AVRIL 2013 N 99. Banque Centrale de Tunisie ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL CONJONCTURE NATIONALE

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1 Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE CONJONCTURE AVRIL 213 N 99 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL - Révision à la baisse, par le FMI, du taux de la croissance économique mondiale attendu pour 213 et Amélioration de la croissance économique aux États-Unis et au Japon au cours du premier trimestre de 213 et poursuite de la récession dans la Zone Euro. - Légère baisse du taux de chômage dans les principaux pays avancés hormis la Zone Euro. - Détente des tensions inflationnistes en relation, surtout, avec la baisse des prix mondiaux des produits de base. - Poursuite de l assouplissement des politiques monétaires dans les principaux pays industrialisés pour soutenir l activité économique. - Dépréciation de l euro et du yen vis-à-vis du dollar. - Orientation à la hausse des principaux indices boursiers internationaux. CONJONCTURE NATIONALE - Décélération du rythme de la croissance économique et léger repli du taux de chômage au cours du premier trimestre de Ralentissement du rythme de la production industrielle au cours du premier trimestre de 213 malgré la reprise enregistrée au mois de mars. - Baisse des principaux indicateurs de l activité touristique et décélération du trafic aérien de passagers durant les quatre premiers mois de Persistance des tensions inflationnistes en rapport avec la hausse des prix des produits alimentaires et boissons. - Atténuation du resserrement de la trésorerie des banques et accélération du rythme de progression de la masse monétaire M3 au cours du premier trimestre Redressement des principaux indicateurs boursiers conjugué à un retour marqué des introductions en Bourse. - Accroissement du déficit de la balance générale des paiements suite à la détérioration de la balance des opérations en capital et financières. - Dépréciation du dinar tunisien et hausse du volume des transactions au comptant et à terme à fin avril 213. NOUVELLES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES - Conduite de la politique monétaire. - Constitution de comités. - Fixation des procédures d octroi des agréments aux institutions de micro finance. - Adoption de l accord cadre-type régissant la convention de pension livrée. Ce document est téléchargeable à partir du site Internet de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications, à l adresse http : //

2 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse, à la fin du mois d avril dernier, ses prévisions du taux de croissance de l économie mondiale attendu pour 213 et 214 à 3,3% et 4%, respectivement, soit un repli de,2 et,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions du mois de janvier dernier, contre des réalisations de 3,2% au titre de l année 212. Cette révision a tenu compte des évolutions récentes concernant, d une part, les retombées de la rigueur budgétaire aux Etats-Unis et les répercussions attendues de la crise de la dette publique dans la Zone Euro, d autre part. D ailleurs, le FMI a mis en garde les gouvernements de cette zone contre les risques pouvant surgir si des efforts supplémentaires visant la consolidation de la confiance dans les marchés financiers tardent à venir. S agissant des pays avancés 1, il est attendu que le rythme de la croissance demeure contrasté entre les Etats-Unis et la Zone Euro, en particulier. En effet, d un côté, il est attendu que l économie américaine réussisse à surmonter les répercussions négatives des coupes budgétaires (estimées à environ 1,75% du PIB) sur l activité en 213 en renouant avec une croissance plus ferme au cours de l année prochaine en rapport avec l amélioration prévue du secteur de l immobilier et la consolidation des crédits et des bénéfices des entreprises. De l autre côté, il est attendu que l économie de la Zone Euro s enfonce davantage dans la récession cette année (plus que prévu au cours du mois de janvier dernier) avant de connaître une légère reprise l année prochaine qui demeure toutefois entourée de certains risques, si les réformes structurelles nécessaires concernant les politiques monétaires et financières dans la zone ne seraient pas accélérées. Pour le Japon, il est prévu que l activité économique connaîtrait, en 213 et 214, un rythme de croissance plus rapide que celui prévu en ce début d année, en rapport surtout avec les mesures monétaires importantes prises par le gouvernement japonais. Cependant, cette évolution ne serait pas exemptée de certains risques qui planent encore sur les finances publiques et qui pourraient persister en l absence d un programme clair à moyen terme visant la réduction du taux d endettement public qui demeure l un des taux les plus élevés dans le monde (134% du PIB en 212). Quant aux pays émergents et en développement 1, les taux de croissance économique dans ces pays n ont pas échappé à la révision à la baisse. En effet, le FMI juge que ces pays devraient désormais procéder à un resserrement, quoique graduel, de leurs politiques économiques afin de renouer avec le niveau des équilibres macroéconomiques prévalant avant la crise de 28, notamment concernant les indicateurs monétaires et financiers, en particulier la maîtrise du déficit budgétaire dans certains de ces pays. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE (en glissement annuel et en %) Régions ANNEE Prévisions du mois de janvier 213 Prévisions du mois d avril Monde 3,2 3,5 4,1 3,3 4, Pays avancés 1,2 1,4 2,2 1,2 2,2 Etats-Unis 2,2 2, 3, 1,9 3, Zone Euro -,6 -,2 1, -,3 1,1 Japon 2, 1,2,7 1,6 1,4 Pays émergents 5,1 5,5 5,9 5,3 5,7 Chine 7,8 8,2 8,5 8, 8,2 Inde 4, 5,9 6,4 5,7 6,2 Russie 3,4 3,7 3,8 3,4 3,8 Brésil,9 3,5 4, 3, 4, Source : Perspectives économiques mondiales du FMI (avril 213) 1 Cf. chiffres détaillés dans le tableau ci-après. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 2

3 S agissant du premier trimestre de l année en cours, l évolution de la croissance économique a été marquée par une disparité du rythme d activité entre les principaux pays avancés. En effet, et s agissant de la Zone Euro, la récession s est poursuivie pour le cinquième trimestre consécutif avec une aggravation de la contraction de l activité par rapport aux trois derniers mois de l année 212 (-1% en glissement annuel contre -,9%), touchant la plupart des économies de la Zone, notamment la France (-,4% contre -,3%), l Allemagne (-,3% contre +,3%) et l Espagne (-2% contre -1,9%) outre la poursuite du repli en Italie (-2,3% contre -2,8%). Cette évolution est imputable au recul de l investissement dans la majorité des pays de la Zone conjugué à l atonie de la consommation privée, qui demeure le maillon faible dans l économie de la Zone. Concernant les Etats-Unis, et quoiqu elle a évolué à un rythme moins rapide que prévu au cours du premier trimestre de cette année, l économie américaine reste la plus dynamique des économies des pays avancés, avec un taux de croissance de 2,5% en rythme annuel contre des prévisions de 3% pour la même période et un taux de,4% réalisé au cours du dernier trimestre de l année précédente. Cette tendance est attribuable, surtout, à l accélération du rythme de la demande intérieure (1,9%). En effet, la consommation des ménages s est accrue au rythme le plus élevé depuis la fin de 21, soit 3,2%, alors que l investissement résidentiel a sensiblement augmenté (12,6%), ce qui a permis d atténuer la baisse observée surtout au niveau des dépenses publiques (-4,1%) et en particulier les dépenses militaires (-11,5%). Quant au Japon, le taux de croissance s est établi à 3,5% en rythme annuel au cours des trois premiers mois de l année courante (contre 1% au dernier trimestre de 212). Cette évolution positive s explique par l amélioration de la consommation privée (3,7% contre 1,8%) et par la reprise marquée des exportations (16,1% contre -11,3%) en rapport avec le regain de confiance et la consolidation de la compétitivité de l économie japonaise qui a bénéficié de la dépréciation continue du yen depuis octobre dernier, ainsi que du maintien d une politique économique ultra-accommodante par le nouveau gouvernement japonais. Concernant la situation de l emploi, les taux de chômage ont poursuivi leur baisse dans les principaux pays industrialisés. En effet, le nombre des sans-emploi est revenu à 7,5% de la population active aux Etats-Unis au mois d avril 213, contre 7,6% le mois précédent, et à 4,1% au Japon en mars contre 4,3% un mois plus tôt. Dans la Zone Euro, par contre, le taux de chômage s est établi à un niveau record de 12,1% au mois de mars. Par ailleurs, le FMI s attend à une poursuite de la hausse du chômage dans les pays avancés en 213 hormis les Etats-Unis (8,2% pour ce groupe de pays contre 8% en 212). Pour ce qui est de l évolution récente des prix mondiaux des produits de base, l indice général des prix, établi par le FMI, s est contracté de 2,7% au mois d avril 213 par rapport au mois précédent, en relation avec le repli des prix des métaux de base (-3,7%), qui ont subi l effet du ralentissement de l économie chinoise durant les quatre premiers mois de l année en cours et de ceux des produits énergétiques (-3,1%), alors que les prix des produits alimentaires ont connu une légère hausse (+,1%). En termes de glissement annuel, le repli de l indice général s est poursuivi au mois d avril 213, en baissant de 9,5% sous l effet d un recul sensible des prix des produits énergétiques (-12,4%) et de ceux des métaux (-9,8%), tandis que les prix des produits alimentaires ont continué leur progression (+2,8%). Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 3

4 EVOLUTION DE L INDICE DES PRIX DES PRODUITS DE BASE (en glissement annuel et en %) En % janv.-11 avr.-11 juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12 juil.-12 oct.-12 janv.-13 avr.-13 Indice Global Indice de l'alimentation Indice de l'enérgie Indice des métaux Source : Statistiques financières internationales du FMI Sous l effet du repli des prix internationaux des produits de base, les taux d inflation ont connu une certaine détente dans la plupart des pays industrialisés pour revenir de 2% en glissement annuel aux Etats- Unis au mois de février 213 à 1,1% au mois d avril, en rapport surtout avec la baisse des prix de l énergie (-4,1%) et de 2,2% dans la Zone Euro au mois de décembre 212 à 1,2% au mois d avril 213, suite à la baisse des prix des carburants. Au Japon, la déflation semble persister encore où l indice des prix à la consommation s est contracté de,9% en glissement annuel au mois de mars 213 contre -,7% enregistré le mois précédent. EVOLUTION DE L INFLATION AUX ETATS-UNIS ET DANS LA ZONE EURO (En termes de glissement annuel et en %) Mois Etats-Unis Zone Euro Janvier 1,6 2,9 1,6 2,3 2,7 2, Février 2,1 2,9 2, 2,4 2,7 1,8 Mars 2,7 2,6 1,5 2,7 2,7 1,7 Avril 3,2 2,3 1,1 2,8 2,6 1,2 Mai 3,6 1,7 2,7 2,4 Juin 3,6 1,7 2,7 2,4 Juillet 3,6 1,4 2,6 2,4 Août 3,8 1,7 2,6 2,6 Septembre 3,9 2, 3, 2,6 Octobre 3,5 2,2 3, 2,5 Novembre 3,4 1,8 3, 2,2 Décembre 3, 1,7 2,8 2,2 Moyenne de l année 3,1 2,1 2,7 2,5 Source : Sites Web des bureaux nationaux des statistiques Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 4

5 A ce titre, les récentes prévisions du FMI tablent sur une poursuite de cette tendance générale à la baisse de l inflation jusqu à la fin de cette année, et le taux moyen d inflation pour le groupe des pays avancés s établirait à 1,7% pour l ensemble de l année contre 2% en 212. EVOLUTION DE L INFLATION AUX ETATS-UNIS ET DANS LA ZONE EURO (En termes de glissement annuel et en %) 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1,5 1,2 1,1 Etats-Unis Zone Euro janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier février mars avril Source : Sites Web des bureaux nationaux des statistiques Au niveau des politiques monétaires, elles ont été assouplies davantage depuis le début de cette année. Ainsi, la Réserve fédérale américaine (FED) compte maintenir inchangé son taux d intérêt directeur encore longtemps, parallèlement à la poursuite du programme d assouplissement quantitatif (QE3) qui porte sur des achats massifs de titres d un montant total de 85 milliards de dollars mensuellement. Pour sa part, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé, au début du mois de mai 213, à une baisse de son taux d intérêt directeur de 25 points de base pour le ramener à son plus bas niveau historique, soit,5%, tout en laissant la porte ouverte à d autres baisses futures en fonction de l évolution des indicateurs de la conjoncture dans la Zone Euro, qui restent peu rassurants au cours du premier trimestre de cette année. En outre, la BCE a décidé de maintenir son programme de mesures non conventionnelles aussi longtemps que la situation économique le requiert. Quant au Japon, la politique monétaire a pris un tournant décisif et pourrait être qualifiée «d ultraaccommodante», selon certains analystes. En effet, une panoplie de mesures monétaires, non conventionnelles et visant à combattre la déflation a été annoncée en mars dernier. Dans ce cadre, la base monétaire serait doublée d ici la fin de l année 214 pour s élever à 27. milliards de yens (plus de 1. milliards d euros), soit l équivalent de 55% du PIB japonais. A cela s ajoute la décision de la Banque du Japon de procéder à des achats de bons du Trésor d un montant colossal qui devrait avoisiner 19. milliards de yens, représentant environ 3% du total des bons du Trésor émis par le gouvernement japonais. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 5

6 TAUX D INTERET DIRECTEURS DES PRINCIPALES BANQUES CENTRALES 2, 1,5 1,,5%,5, -,25% -,1% BCE FED BOJ Sources : FED, BCE et BOJ Sur les marchés des changes internationaux, depuis le début de l année le cours de change l euro s est inscrit sur une tendance baissière vis-à-vis du billet vert revenant de 1,3337 dollars en moyenne en février 213 à 1,2978 en mai. Cette dépréciation est imputable essentiellement aux retombées négatives de la crise de la dette publique et la poursuite de la récession dans la Zone Euro, contrastant avec le début d amélioration de la situation économique aux Etats-Unis et le maintien de la politique monétaire accommodante suivie par la FED. Quant à la monnaie nippone elle a poursuivi sa dépréciation par rapport aux principales devises, en rapport avec les mesures monétaires et financières prises par le gouvernement japonais visant à soutenir la reprise économique et à lutter contre la déflation. Ainsi, le cours moyen du yen s est établi à 98,359 yens pour un dollar en mai 213 contre 86,48 yens en janvier dernier. 1, 95, 9, 85, 8, 75, EVOLUTION DES TAUX DE CHANGE DES PRINCIPALES DEVISES (Moyenne mensuelle) 98,359 1,2978 1,5 1,45 1,4 1,35 1,3 1,25 1,2 1,15 1,1 Dollar/Yen (Axe gauche) Euro/Dollar (Axe droit) janvier mars mai juillet septembre novembre janvier mars mai jullet septembre novembre janvier mars mai S agissant de l évolution des bourses internationales, durant les cinq premiers mois de l année courante, elles se sont inscrites en nette hausse par rapport au début de l année notamment pour les bourses américaines où les indices Dow Jones et Nasdaq ont enregistré des augmentations de 15,3% et 14,5%, respectivement, au terme du mois de mai et ce, en rapport surtout avec la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques jugés encourageants et des résultats trimestriels rassurants de plusieurs entreprises outre la poursuite de la politique d'assouplissement quantitatif de la Fed. La même tendance a été observée pour la bourse japonaise (hausse de 32,6% pour le NIKKEI) qui a bénéficié principalement de Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 6

7 la dépréciation du yen ayant soutenu les valeurs des sociétés exportatrices et de l annonce par le nouveau gouvernement japonais d une batterie de mesures de relance économique dans le cadre d un programme de réformes monétaires et financières visant à sortir le pays de la déflation aussi tôt que possible. Cette évolution s est étendue aux principales places financières européennes, quoique dans une moindre mesure (+8,4% pour le CAC 4), en relation surtout avec la résolution de la crise politique en Italie et la baisse du taux directeur de la BCE. EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12 juil.-12 oct.-12 janv.-13 avr CAC4 (Axe G.) NASDAQ1 (Axe G.) DOW_JONES (Axe D.) NIKKEI225 (Axe D.) Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 7

8 CONJONCTURE NATIONALE ACTIVITE ECONOMIQUE : Décélération du rythme de la croissance économique et léger fléchissement du taux de chômage global au cours du premier trimestre de 213 Le rythme de l activité économique nationale a connu, au cours du premier trimestre de 213, une décélération comme en témoigne la progression du produit intérieur brut aux prix constants de 2,7%, en rythme annuel, contre 4% au cours du trimestre précédent et 4,6% pour la même période de l année précédente. Cette évolution est imputable à l accroissement de la valeur ajoutée dans les industries manufacturières (2,1%) et dans les services marchands (3,8%), en particulier pour le transport (3,5%) et les communications (9,5%). En revanche, les industries non manufacturières ont enregistré une régression de,2% du fait, notamment, de la contraction de la production minière. Aussi, le secteur de l agriculture et pêche a-t-il enregistré une baisse de 1,6% de sa valeur ajoutée sous l effet des conditions climatiques défavorables. Dans ce contexte, le taux de chômage a poursuivi, au cours du premier trimestre de 213, sa tendance baissière pour le cinquième trimestre consécutif, se situant à 16,5% contre 16,7% le trimestre précédent et 18,1% au cours de la même période une année auparavant. Néanmoins, le taux de chômage des diplômés de l enseignement supérieur est demeuré assez élevé, se stabilisant au niveau de 33,2% et ce, pour le deuxième trimestre consécutif. 1- AGRICULTURE ET PECHE Après deux saisons consécutives marquées par des conditions climatiques favorables, le secteur agricole devrait enregistrer en 213 une régression sous l effet de la sécheresse illustrée par un déficit pluviométrique, notamment, dans les régions du Centre et du Sud du pays. Dans ce contexte, plusieurs mesures ont été annoncées, à l occasion de la journée nationale de l agriculture et de la pêche, afin de soutenir les agriculteurs et les aider à surmonter ces difficultés et relancer ainsi l activité agricole. Il s agit notamment de : - la mise en place d un programme pour un coût global de 21,3 MDT au profit des agriculteurs du Centre et du Sud. Cette enveloppe comprend le financement du coût d irrigation d environ 5,5 millions pieds de culture touchés par la sécheresse et la distribution des fourrages pour alimenter 95 mille têtes de bétail, et - la réactivation des interventions du Fonds national de garantie (FNG) en rééchelonnant sur 5 ans les dettes des céréaliculteurs échéant cet été et la prise en charge des intérêts qui en découlent. Sur le plan productif et au niveau de l arboriculture, la production de l huile d olive est estimée à 21 mille tonnes pour la campagne en cours, contre 18 mille la campagne précédente. Par ailleurs, la production d agrumes attendue pour la campagne se situe à 33 mille tonnes, dont 13 mille d oranges maltaises contre respectivement 36 mille et 145 mille tonnes, la campagne écoulée. Pour les dattes, la production devrait connaître une légère progression de 1,2% pour se situer à environ 193 mille tonnes contre 19,6 mille tonnes réalisées au cours la campagne Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 8

9 Au niveau du secteur de l élevage, la production de lait frais a connu, au cours des quatre premiers mois de 213, une légère décélération de son rythme de progression (2,7% contre 3,1% durant la même période de l an passé) pour atteindre 381,6 mille tonnes. De même, les quantités collectées ont connu un ralentissement de leur rythme de progression par rapport à celui enregistré une année auparavant (6,3% contre 9,3%). Toutefois, le taux de collecte s est accru de 2,3 points de pourcentage passant, d une année à l autre, de 64,7% à 67%. S agissant des viandes rouges, la production a atteint 35,4 mille tonnes durant les quatre premiers mois de l année en cours contre 35,6 mille un an plus tôt. En ce qui concerne le secteur de la pêche et de l aquaculture, la production a connu un fléchissement de 9,1% au cours des quatre premiers mois de 213, par rapport à la même période de l année précédente, pour revenir à 31,7 mille tonnes. Cette régression, imputable aux conditions climatiques défavorables, a touché, en particulier, la pêche côtière (-17,3%) et la pêche du poisson bleu (-7,5%). Sur le plan des échanges commerciaux avec l extérieur, la balance alimentaire a enregistré, au terme du mois d avril 213, une progression de 51,7% pour les exportations et de 36,8% au niveau des importations. Le déficit y afférent s est établi à 293,8 MDT en augmentation de 3,3% avec une nette amélioration du taux de couverture passant, d une période à l autre, de 69,2% à 76,8%. 2- ACTIVITE INDUSTRIELLE L indice général de la production industrielle a enregistré en mars 213 une augmentation de 2,8% en termes de glissement annuel et ce, pour le huitième mois consécutif contre,8% le mois précédent et un repli de,4% au cours du même mois de 212. Cette évolution est due à la reprise de la production des industries manufacturières (2,8% contre -1,5% en mars 212), surtout pour les industries mécaniques et électriques (3,5% contre -8,1%) et les industries du textile, habillement et cuirs (3,2% contre -8,3%). Par contre, la production des industries non manufacturières a accusé un ralentissement de son rythme de progression (3% contre 4,6%) sous l effet du fléchissement de la production minière (-11,2% contre 149%) et ce, malgré la reprise de la production énergétique (4,1% contre -,1%). Au cours du premier trimestre de l année 213, l indice de la production industrielle s est accru de 2,2% contre 5,7% durant la même période une année auparavant, sous l effet du ralentissement de la production dans les industries manufacturières et sa stagnation dans les industries non manufacturières. En effet, pour les industries manufacturières la production a augmenté à un rythme moins rapide que celui enregistré une année auparavant (2,7% contre 5,1%) et ce, notamment dans le secteur des industries mécaniques et électriques (2,1% contre 4%) et celui des industries agroalimentaires (7,9% contre 12,2%) et ce, outre la régression de la production des industries chimiques (-1,8% contre 33,8%). En revanche, la production a enregistré une reprise dans les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (3% contre -2,3%) et les industries des matériaux de construction, céramiques et verre (2,5% contre -1,1%). Concernant les industries non manufacturières, la production a stagné au même niveau enregistré au cours de la même période de l an passé contre une progression de 8,8% un an plus tôt, en rapport notamment avec la légère hausse de la production de l énergie (1,7% contre 7,4% durant le premier trimestre de 213) conjuguée avec un repli de la production minière (-22,7% contre 29%) suite à la baisse des quantités produites de phosphate engendrée par l accroissement des perturbations sociales. Sur le plan des échanges commerciaux avec l extérieur, les exportations des industries manufacturières autres qu agroalimentaires ont enregistré, pendant les quatre premiers mois de l année en cours, une progression de 7,2% qui a touché la quasi-totalité des secteurs, en particulier les industries des textiles, habillement, cuirs et chaussures (6,5%) et les industries mécaniques et électriques (5,1%). De leur côté, les Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 9

10 exportations des industries non manufacturières se sont accrues de 11,1% et ce, suite à l accroissement des exportations de l énergie et lubrifiants de 9,1% et de celles des mines, phosphates et dérivés de 16,4%. Par ailleurs, les importations tions des biens d équipements et des matières premières et demi-produits ont connu, durant les quatre premiers mois de 213, un net ralentissement de leur rythme de progression, soit 4,1% et 3,8%, respectivement, contre 16,8% et 8,1% durant la même période de l année précédente. 3- TOURISME Les principaux indicateurs de l activité touristique ont montré un certain repli au cours des quatre premiers mois de 213 et particulièrement au cours du mois d avril, durant lequel le nombre de nuitées touristiques globales a accusé une baisse notable de 15,6% et de 29,9%, respectivement, en comparaison avec le même mois de 212 et 21 et les entrées de touristes étrangers (-5,9% et -1,8%) ainsi que les recettes touristiques (-4,9 et -8%). Durant les quatre premiers mois de l année en cours, les flux de touristes étrangers ont baissé de 3% et de 14,4% par rapport à la même période de 212 et 21, respectivement, totalisant environ 1,4 million de touristes. Ce repli a concerné, en premier lieu, le nombre de touristes européens (-9,1% et -31,8%), en particulier les français (-22,9% et -43,2%) et les italiens (-5% et -34,8%) alors que les entrées de touristes anglais et à un degré moindre les allemands ont connu un évolution positive. Pour sa part, le nombre de touristes maghrébins a connu une quasi-stagnation (,5% et -,5%). EVOLUTION DES RECETTES TOURISTIQUES EN DEVISES AU COURS DES QUATRE PREMIERS MOIS DE 213 (En MDT) Pour leur part, les nuitées touristiques globales ont accusé, durant la même période, une baisse de 5,5% en comparaison avec les trois premiers mois de 212 et un repli sensible de 23,7% par rapport à la même période de 21, pour revenir à environ 5,1 millions d unités. Le repli a concerné la plupart des zones Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 1

11 touristiques, surtout celles de Yasmine-Hammamet (-21%), Nabeul-Hammamet (-15,5%) et Mahdia (-16,6%). Corrélativement, les recettes touristiques en devises qui se sont élevées à environ 78 MDT, ont subi une baisse de 3% en comparaison avec la même période de 212 (-7,4% par rapport aux quatre premiers mois de 21). 4- TRANSPORT AERIEN La décélération du rythme de l activité du secteur touristique a entraîné une baisse du trafic aérien de passagers, au cours du mois d avril 213, de 6% en glissement annuel contre 41,4% au cours du même mois de 212. Sur les quatre premiers mois de l année, la consolidation de l activité sur les lignes internationales (7,5%) a soutenu l évolution du trafic total avec une progression de 6,8%, portant sur environ 2,5 millions de passagers et ce, malgré la baisse qu ont connue les lignes intérieures (-2,9%). Par aéroport,, la hausse du trafic a concerné, surtout celui de Sfax (+244,7%) et, dans une moindre mesure, celui de Tunis-Carthage (+11,6%), alors que les autres aéroports ont accusé un repli de leurs activités. 5- EVOLUTION DES PRIX L Indice général des prix à la consommation s est accru de,7% au cours du mois d avril 213 contre,6% en mars de la même année et,8% au cours du même mois de 212. Cette hausse est imputable, essentiellement, à celle des prix des articles d habillement et chaussures (5,7%). En termes de glissement annuel,, la hausse des prix a atteint 6,4% en avril 213 contre 6,5% au cours du mois de mars et 5,7% une année auparavant. Cette hausse provient surtout de l accroissement notable de 8,2% qu ont connu les prix des produits alimentaires et boissons, soit le même accroissement que celui du mois d avril 212, surtout pour les produits alimentaires transformés (6,2% contre 2,5%). EVOLUTION DU TAUX D INFLATION AU COURS DES QUATRE PREMIERS MOIS DE 213 (Variations en % de l indice général des prix à la consommation, base 1 en 25) (En%) ,1 3,2 3, 5,5 7,6 4,4 6,2 8,3 5, Indice général Produits alimentaires et boissons Hors alimentation et boissons Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

12 En moyennes mensuelles,, le taux d inflation s est situé à 6,2% sur les quatre premiers mois de 213 contre 5,5% au cours de la même période de 212. Cette accélération s explique, en particulier, par l accroissement des prix des produits alimentaires et boissons (8,3% contre 7,6%) et ceux des articles de l habillement et chaussures (7,4% contre 7%) ainsi que les tarifs de transport (5% contre 1,8%) et des loisirs et culture (4% contre 1,3%). Hors alimentation, le taux d inflation s est situé à 5% contre 4,4% à fin avril 212. Par régime de fixation des prix,, la hausse la plus marquée a concerné les produits libres (7,4% contre 7,2% au terme du mois d avril 212), surtout les produits alimentaires (9,4% contre 9,3%), et à un degré moindre, les produits encadrés (3,6% contre 1,9%), notamment pour l alimentation (3,1% contre,1%). EVOLUTION DU TAUX D INFLATION PAR REGIME DE FIXATION DES PRIX AU COURS DES QUATRE PREMIERS MOIS DE 213 (Variations en % de l indice des prix à la consommation base 1 en 25) (En %) ,5 7,2 6,2 7, ,1 3,9 1,5 1,9 3, Indice général Produits libres Produits non libres Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

13 SITUATION DU SYSTEME FINANCIER Atténuation du resserrement de la trésorerie des banques et accélération du rythme de progression de la Masse Monétaire M3 au cours du premier trimestre de l année LA LIQUIDITE BANCAIRE ET LE REFINANCEMENT DU SYSTEME FINANCIER LA LIQUIDITE BANCAIRE Les besoins du système bancaire en liquidité se sont considérablement atténués, au cours du premier trimestre 213, comparativement au trimestre précédent. Cette atténuation porte la marque des effets expansifs exercés simultanément par les actifs nets sur l étranger et les billets et monnaies en circulation, le solde net des administrations ayant impacté négativement la trésorerie bancaire. LIQUIDITE STRUCTURELLE ET VOLUME GLOBAL DE REFINANCEMENT (EN MDT) Volume global de refinancement Liquidité structurelle En s établissant à MDT, les Actifs nets sur l étranger ont enregistré une augmentation de MDT, en moyenne, par rapport au trimestre précédent. Leur évolution a été imprégnée par l importante hausse des avoirs nets en devises (+1.82 MDT) due, notamment : - à l atténuation du déficit courant grâce au bon comportement du commerce extérieur (+8,5% pour les exportations contre +3,9% pour les importations), - à l encaissement de tirages sur emprunts extérieurs, en particulier ceux accordés par la BEI à Amen Bank (61,4 millions d euros), au Groupe Chimique Tunisien (4 millions d euros) et à la STEG (3 millions d euros) parallèlement à un prêt octroyé par la BAD au Ministère de l équipement et portant sur 36 millions d euros, soit l équivalent de 74 MDT, et - à la perception du prix de cession à un partenaire non-résident de la part revenant à l Etat du capital de TQB pour un montant de 64 M$. 1 Les données statistiques sont présentées en termes de moyennes trimestrielles. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

14 Les Billets et monnaies en circulation, qui se sont repliés de 754 MDT, d un trimestre à l autre, pour s établir à MDT, ont exercé un effet expansif à due concurrence sur la liquidité bancaire. Leur évolution a porté la marque de l effet de la décision de la BCT de reporter le dernier délai de retrait de certains billets de la circulation à fin mars Concernant le Solde net des administrations publiques, il a diminué de 1.2 MDT. Cette baisse trouve son origine essentiellement dans la hausse du solde du compte courant du Trésor de 764 MDT en moyenne, due : - à l encaissement d importantes ressources provenant de la vente des biens et avoirs confisqués notamment, dans une banque de la place ainsi que dans certaines sociétés (ENNAKL, CITY CARS et ZITOUNA TELECOM), outre la cession de la part revenant à l Etat dans le capital de la TQB susmentionnée. Ces ressources de privatisation (715 MDT au total) conjuguées à la baisse non négligeable des virements au profit de sociétés et organismes publics, par rapport au trimestre précédent, ont exercé un effet restrictif important sur la liquidité bancaire, - à la conversion en dinars d importantes ressources en devises et notamment : 388 M logés dans le «Compte spécial du gouvernement tunisien en devises» et provenant d un tirage sur un emprunt extérieur accordé par la BAD au mois de décembre 212, 25 milliards de Yens au titre de l emprunt obligataire mobilisé à la fin de 212 sur le marché financier japonais et logé dans le compte «devises en attente d affectation», et 25 M$ provenant de la cession de 35% du capital de l opérateur téléphonique TUNISIE TELECOM en 26. Il y a lieu de préciser que la conversion en dinars de ces ressources n a pas eu d impact sur la liquidité bancaire. EVOLUTION DES EFFETS DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE (EN MDT) T1 212 T2 212 T3 212 T4 213 T1 Billets & monnaies en circulation Solde net des administrations pub. Actifs nets / l'étranger Autres facteurs nets Effet total des facteurs Compte tenu de l évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire ( MDT), les opérations de politique monétaire se sont traduites par une injection moyenne de MDT au cours du premier trimestre 213, soit 1.37 MDT de moins que le trimestre précédent. En conséquence, les avoirs en 1 Circulaire de la BCT aux banques et aux intermédiaires agréés n du 17 janvier 213. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

15 comptes courants des banques tenus à la Banque centrale se sont légèrement repliés pour s établir à 345 MDT. EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE (Moyennes quotidiennes en MDT) DESIGNATION BILLETS & MONNAIE EN CIRCULATION SOLDE NET DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES Dont : SOLDE DU CCT ACTIFS NETS SUR L ETRANGER Dont: AVOIRS NETS EN DEVISES AUTRES FACTEURS NETS = TOTAL FACTEURS AUTONOMES (A) APPELS D OFFRES PRISES EN PENSION DE 1 à 7 JOURS PENSIONS DE BT à 3 MOIS OPERATIONS PONCTUELLES NETTES OPERATIONS D OPEN MARKET PENSIONS LIVREES FACILITES PERMANENTES DE DEPOT A 24 HEURES FACILITES PERMANENTES DE PRET A 24 HEURES = TOTAL OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (B) 4 ème trim = AVOIRS EN COMPTES COURANTS DES BANQUES (A) +(B) 352 (1) le signe (-) correspond à un effet restrictif et le signe (+) à un effet expansif. 1 ème trim Var. 1 ème trim.213 / 4 ème trim.212 (1) OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE Le déficit de liquidité caractérisant la trésorerie des banques, s est fortement contracté, durant le premier quart de l année 213, du fait de la baisse importante des besoins émanant des banques demandeuses ( MDT) qui s est conjuguée à un accroissement de l offre des banques excédentaires (+258 MDT). EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE (EN MDT) T T T T T 1 A VUE A TERME Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

16 Au niveau du compartiment interbancaire, les transactions ont augmenté de 166 MDT pour s établir à 794 MDT, en moyenne, au cours du premier trimestre 213. Leur évolution a été imprégnée, notamment, par l accroissement des transactions à terme (+ 16 MDT), lesquelles transactions ont représenté 66% du volume des transactions contre 58% un trimestre auparavant. Dans le cadre de ses opérations de politique monétaire, l Institut d émission est intervenu, principalement, à travers des appels d offres, qui ont porté sur une enveloppe moyenne de 2.85 MDT, au cours du premier trimestre 213, contre MDT le trimestre précédent. Avec l amélioration graduelle de la liquidité bancaire, la BCT a mis fin à l octroi d appels d offres à 3 mois à partir du mois de novembre 212, et ceux à un mois à compter du mois de février 213. Seuls des appels d offres à 7 jours sont accordés actuellement. ENCOURS DES APPELS D OFFRES PAR MATURITE (EN MDT) Encours de l'appel d'offres (une semaine) Encours de l'appel d'offres (trois mois) Encours de l'appel d'offres (un mois) Au cours du trimestre sous-revue, la Banque centrale a intensifié ses opérations d Open-Market par l achat ferme de bons du Trésor. Ainsi, l encours de ces opérations s est affermi de 339 MDT pour atteindre 823 MDT, en moyenne, ce qui représente 21,9% du volume global de refinancement, contre 9,4% seulement le trimestre précédent. Corrélativement à leurs besoins de liquidité, certaines banques ont sollicité, au cours de la période sousrevue, des facilités de prêt à 24 heures pour des montants allant de 7 MDT à 499 MDT, donnant lieu à une moyenne trimestrielle de 1 MDT. En revanche, les facilités de dépôt à 24 heures, n ont porté que sur 2 MDT en moyenne sur la période. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

17 OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (EN MDT) (Données trimestrielles) 213 T T T T T Appels d'offres Opérations ponctuelles nettes Opérations d'open-market Facilité de dépôt à 24h Facilité de prêt à 24h L évolution des taux du marché, au cours du premier trimestre 213 s est ressentie des décisions de politique monétaire prises par la Banque centrale et qui ont porté sur : - le déplacement du corridor de fluctuation des taux du marché vers le haut de 25 points de base, tout en maintenant le taux directeur inchangé à 3,75%, et ce, pour conférer plus de flexibilité aux taux interbancaires. Cette décision prise, au terme du mois de février 213, a non seulement engendré de facto un corridor asymétrique dont les limites sont 3,5%-4,5% mais de plus, a été perçue comme un signal d un imminent relèvement du taux directeur de la Banque centrale. - le relèvement 1, à la fin du mois de mars 213, du taux directeur, le portant à 4%, en réaction à l affermissement des tensions inflationnistes et le risque de leur persistance. Désormais, les taux interbancaires fluctuent à l intérieur d un corridor dont les nouvelles limites sont de 3,75% à 4,75%. Le taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) qui a été marqué par l augmentation des taux moyens pondérés des opérations principales de refinancement (appels d offres à 7 jours), autrement dit du coût de la monnaie centrale, s est établi respectivement à 4,11%, 4,2% et 4,33% en janvier, février et mars 213, donnant lieu à une moyenne trimestrielle de 4,21% soit 11 points de base de plus que le trimestre précédent et 86 points de base de plus que le 1 er trimestre 212. Le taux de rémunération de l épargne (TRE) qui a été relevé en décembre 212 de 5 points de base à 2,5%, en vertu des dispositions de la circulaire aux banques n du 28 décembre 212 prenant effet en janvier 213, a été de nouveau révisé à la hausse pour être porté à 2,75% à partir du mois d avril 213 et ce, pour préserver les intérêts de la petite épargne. 1 Voir communiqué du Conseil d Administration de la BCT réuni le 27 mars 213. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

18 EVOLUTION DES TAUX DU MARCHE MONETAIRE ET DU TRE (EN %) 5 4,75 4,5 4,25 4 3,75 3,5 3,48 3,64 3,74 3,64 3,85 3,88 3,9 4,15 4,18 3,98 4,11 4,2 4,33 4,75 4, 3,75 3,25 3,16 3,42 3 2,75 2,5 2,5 2,25 2 1,75 TMM Taux directeur Taux de la facilité de dépôt à 24h Taux de la facilité de prêt à 24h TRE 2- EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES 2-1. EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER L évolution des ressources du système financier laisse apparaître, au cours du premier trimestre 213, une accélération du rythme de progression de la masse monétaire M3 (2,3% contre 1,5% une année auparavant) et l accentuation de la baisse des autres ressources nettes, notamment, celles à caractère spécial. Du côté des contreparties, on relève le ralentissement des concours à l économie (1,9% contre 2,3%) et l accentuation de la baisse des créances nettes aussi bien sur l extérieur (-1.92 contre -714) que sur l Etat (-333 MDT contre -48 MDT). En termes de glissement, l agrégat M3 a connu en mars 213 plutôt une accélération (9,3% contre 7,3%) reflétant celle des avoirs extérieurs nets et de l endettement de l Etat vis-à-vis du système financier, les concours à l économie ont enregistré une décélération. Les principales composantes de l agrégat M3 ont observé, durant le premier trimestre de 213, des évolutions divergentes. S agissant des disponibilités monétaires, elles ont augmenté de 1,6 % contre une baisse de,1% enregistrée une année auparavant. Cette reprise reflète celle de la monnaie scripturale (+3,9% contre -1%) alors que la monnaie fiduciaire a fortement diminué (-3,1% contre +1,5%) traduisant le retour des billets de banque au secteur bancaire suite à la décision de la BCT de retirer de la circulation certaines coupures de ces billets. Quant à la quasi-monnaie, elle a progressé de 3,3% au cours de la période sous-revue contre 2,1% l année écoulée sous l effet, notamment, de la reprise de l encours des dépôts à terme et autres produits financiers (+2,7% contre -8,4%) et la décélération du rythme de progression de celui des certificats de dépôt (7,2% contre 32,5% ). La baisse de l agrégat M3-M2 de 2,6% durant le premier trimestre 213 contre une augmentation de 7,1% l année passée est imputable, principalement, à celle de l encours des obligations et emprunts à plus d un an (-1,8% contre +13,3%). Cette diminution reflète la faiblesse des émissions, Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

19 essentiellement, effectuées par les organismes de leasing sur le marché obligataire durant la période sousrevue dont la clôture des souscriptions n a eu lieu qu en avril 213. VARIATION MENSUELLE DES PRINCIPAUX AGREGATS MONETAIRES (EN MDT) 2-2. EVOLUTION DES CONTREPARTIES DU SYSTEME FINANCIER Les créances nettes sur l extérieur ont fortement baissé, au cours du premier trimestre de 213, reflétant, notamment, celle des avoirs nets en devises consécutivement au creusement du déficit de la balance courante qui demeure, toutefois, moins important que celui enregistré durant la même période de 212. Ainsi, le niveau des avoirs nets en devises est revenu de MDT en décembre 212 à MDT à fin mars 213, soit l équivalent de 119 jours et 14 jours d importation, respectivement. Cette évolution traduit les importants décaissements effectués par l Etat au titre du remboursement de la dette extérieure à moyen et long termes durant la période sous-revue (33 millions d Euros). S agissant des créances nettes sur l Etat, elles ont diminué de 333 MDT au cours du premier trimestre de 213 contre -48 MDT seulement une année auparavant traduisant aussi bien la baisse de l encours des bons du Trésor en portefeuille des banques (-329 MDT) que la hausse du solde du compte courant du Trésor (+69 MDT). Ces évolutions ont été atténuées, notamment, par l accroissement des contreparties des dépôts auprès du CCP et du CEP. Il est à signaler que les émissions du Trésor durant le premier trimestre de 213 ont porté sur une enveloppe de 348 MDT. Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

20 EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES (Chiffres de fin de période en MDT) D E S I G N A T I O N MARS.213* VARIATIONS EN % SAUF INDICATION CONTRAIRE MARS.213 MARS.212 DEC.212 DEC.211 AGREGAT M ,8 1,5 MASSE MONETAIRE (M3) ,3 1,5 MASSE MONETAIRE (M2) ,6 1,1 MONNAIE (M1) ,6 -,1 QUASI-MONNAIE ,3 2,1 M 3-M ,6 7,1 M4 -M ,1 1,5 AUTRES RESSOURCES ,5-2,4 TOTAL RESSOURCES = TOTAL CONTREPARTIES ,6,5 CREANCES NETTES/EXTERIEUR ** , -714, CREDITS INTERIEURS ,1 1,9 CREANCES NETTES SUR L ETAT ** , -48, DT : BONS DU TRESOR** , -54, COMPTE COURANT DU TRESOR ** , -277, CONCOURS A L'ECONOMIE ,9 2,3 DT : CREDITS A L ECONOMIE ,7 2,2 * Données provisoires pour 213. ** Pour ces agrégats, les variations sont exprimées en MDT. Les concours à l économie ont modérément augmenté, au cours de la période sous-revue (1,9% contre 2,3%) suite, notamment, à la légère décélération des crédits sur ressources ordinaires des banques (2,1% contre 2,2%) reflétant celle de ses principales composantes, dont principalement les comptes courants débiteurs de la clientèle (22 MDT contre 546 MDT) et la consolidation de ceux accordés sur leur ressources spéciales (3,5% contre,2%) ; alors que les financements inter-entreprises ont fortement baissé (-226 MDT contre +26 MDT). Selon les statistiques de la Centrale des risques et le fichier des crédits aux particuliers et compte non tenu des avals et cautions, l augmentation des crédits accordés au cours du premier trimestre de l année 213, a profité, en premier lieu, au secteur des services (+672 MDT, dont 168 MDT accordés à la promotion immobilière), suivi des particuliers (+148 MDT) puis de l industrie (+136 MDT, dont 137 MDT octroyés aux industries manufacturières) et enfin le secteur de l agriculture (+33 MDT). Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL 213 2

21 MARCHE FINANCIER Redressement des principaux indicateurs boursiers conjugué à un retour marqué des introductions en Bourse Le premier trimestre de l année 213 a enregistré : - l enrichissement de la cote de la Bourse avec deux nouvelles introductions sur le marché alternatif et ce, outre l octroi du visa du Conseil du Marché Financier (CMF) pour deux autres introductions sur ce même marché et l accord donné par le conseil d administration de la BVMT pour l introduction d une autre société sur le marché principal ; - un retour à la hausse de l indice boursier TUNINDEX qui est parvenu à récupérer les pertes accusées au titre de l année 212; - la division du nominal des actions de la société «Magasin Général» qui a été ramené de 5 à 1 dinar l action; ce qui serait de nature à assurer une plus grande liquidité du titre ; - le démarrage des souscriptions publiques dans un fonds commun de placement à risque (FCPR) et dans deux fonds communs de placement (FCP) et ce, outre l octroi de l agrément du CMF pour la liquidation du FCP «Valeurs sérénité 213» suite à l expiration de sa durée de vie. I- LE MARCHE PRIMAIRE Sur le marché des émissions, le premier trimestre 213 a été marqué par la poursuite du recours du Trésor à l endettement intérieur, avec une enveloppe globale des émissions de l Etat de 348 MDT et l accentuation de la prédominance des émissions de BTA (91,7% du total des émissions) lesquelles ont été concentrées sur la nouvelle souche 4 ans «BTA 5,25%- décembre 216» qui s est adjugée 48,6% des émissions de BTA. Il y a lieu de souligner, également, que le premier trimestre 213 a enregistré un accroissement notable des montants soumissionnés par les spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) suite à l apaisement des tensions sur la liquidité bancaire. EMISSIONS DE L ETAT D E S I G N A T I O N 1 ER TRIM EME TRIM ER TRIM. 213 Bons du Trésor Assimilables (BTA) Bons du Trésor à court terme (BTCT) TOTAL (En MDT) Les émissions des entreprises par APE se sont poursuivies, au cours du premier trimestre de l année 213, avec une levée de fonds de 36 MDT (dont 33 MDT visés en 212) au titre des augmentations du capital en numéraire sachant que le CMF avait accordé son visa pour quatre opérations d augmentation du capital pour une enveloppe cumulée de 95 MDT 1. 1 Il s agit des opérations d augmentation du capital en numéraire des sociétés «Ae Tech» (3,5 MDT) et «New Body line» (5,4 MDT) dans le cadre de leur introduction sur le marché alternatif de la cote de la Bourse ainsi que des sociétés «Carthage Cement» (8,1 MDT) et «AMS» (6,1 MDT). Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

22 EMISSIONS DES ENTREPRISES PAR APE (En MDT) D E S I G N A T I O N 1 ER TRIM EME TRIM ER TRIM. 213 Titres de capital Titres de créance TOTAL DES FONDS LEVÉS Le marché obligataire a, quant à lui, enregistré l octroi du visa du CMF pour l émission de quatre emprunts obligataires (dont un emprunt subordonné émis par une société de leasing) pour un volume global de 73 MDT (susceptible d être porté à un maximum de 78 MDT). Les fonds levés sur ce compartiment, au cours du premier trimestre 213, se sont élevés à 16 MDT (dont 86 MDT relatifs à des emprunts visés en 212) 1. ACTIVITE DES OPCVM (En MDT, sauf indication contraire) D E S I G N A T I O N MARS 212 DECEMBRE 212 MARS 213 Nombre en activité (en unités) Actifs nets Concernant l épargne collective, le nombre des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) en activité est passé à 112 unités à fin mars 213 suite à l entrée en activité du FCP de type actions «Univers Ambition Plus» constitué par la SCIF et la BTK. Les actifs nets détenus par les OPCVM en activité se sont inscrits en hausse de 47 MDT par rapport à fin 212, pour totaliser MDT à fin mars 213. Le rendement de l ensemble des OPCVM, au cours du premier trimestre 213, s est élevé à 1% (soit,9% pour les unités obligataires et 2,3% pour les unités mixtes). II- LE MARCHE SECONDAIRE L intérêt porté par les entreprises au marché financier s est confirmé, au cours du premier trimestre 213, avec l introduction des sociétés «LAND OR» et «AeTech» sur le marché alternatif de la cote de la Bourse; ce qui a porté le nombre des sociétés cotées à 61 unités à fin mars 213. En outre, le CMF a accordé son visa pour l offre à prix ferme (OPF) sur les titres de la société «Ae Tech» et pour l OPF et le placement garanti des titres de la société «New Body Line» dans le cadre de leur introduction sur ce même marché. De même, la BVMT a donné son accord pour l introduction des actions de la société «One Tech Holding» sur le marché principal de la cote. Par ailleurs, le début de l année 213 a enregistré un redressement de l indice de référence TUNINDEX qui est parvenu à couvrir les pertes enregistrées en 212 en progressant de 3,4% en janvier 213. Les tensions qui ont imprégné le climat socio-économique ont généré un mouvement oscillatoire de l indice qui a clôturé le premier trimestre 213 à 4.725,73 points, en hausse de 3,2% par rapport à fin décembre 212 (contre 2,1% au titre du premier trimestre 212). 1 Il s agit des emprunts obligataires visés en 212 émis par l UIB (4 MDT), la CIL (2 MDT) et Modern Leasing (26 MDT) ainsi que de l emprunt subordonné visé en 213 relatif à Tunisie Leasing (2 MDT). Périodique de Conjoncture n 99 AVRIL

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