PED 2508, premier travail individuel à la maison : un problème à résoudre 1

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1 PED 2508, premier travail individuel à la maison : un problème à résoudre 1 Directives : 1. Lisez entièrement l étude de cas suivante : Simon Carrier 2. Choisissez un domaine du curriculum de l Ontario de huitième année; c est-à-dire que vous avez quatre choix : anglais (reading), anglais (writing), mathématiques, écriture. 3. Choisissez une tâche d un des deux exemples du niveau un qui doit provenir directement d une copie type de huitième année sur le site web du ministère de l éducation de l Ontario (2001) : ( ou bien du centre de ressources pédagogiques au deuxième étage du pavillon Lamoureux. 4. Imaginez que l exemple du niveau un que vous avez choisi a été réalisé par Simon Carrier. 5. Vous devez aider Simon Carrier à dépasser le niveau un afin d atteindre le niveau trois. 6. Lisez les commentaires du niveau un et du niveau trois et identifiez les différences dans la réalisation de la tâche. 7. À partir de ces différences identifiées et à partir de l évaluation psychologique de Simon Carrier qui suit, mettez en place une intervention pédagogique en vous appuyant sur au moins deux principes de l enseignement stratégique (l approche cognitiviste) ou d autres principes vus dans les lectures d articles. Critères d évaluation : 1. Mises en application de deux principes dans l intervention pour aider Simon. (20 points) 2. Clarté de l argumentation incluant la qualité de français. (5 points) Organisation. (5 points) : -introduction avec brève explication du problème du niveau un incluant les références précises (e.x. l année, la matière et la tâche : exemple ; quatrième année d élémentaire : Mesure : Niveau un, exemple deux, activité individuelle, tâche numéro un portant sur «l estimation de la capacité de chacun des contenants en ml ou en l; voir page 43 de la copie type en mathématiques).» 1 Ce travail se fait individuellement sans l aide de vos pairs dans le cours PED Toutefois, vous pouvez toujours consulter d autres personnes en dehors du cours.

2 2 -présentation de l intervention pédagogique incluant les principes privilégiés, -justification de ces deux principes, -conclusion qui explique l efficacité de votre intervention (retour sur l ensemble). Étude de cas 2 :Simon Carrier Vous êtes dans votre première année d enseignement et vous travaillez dans une classe de huitième année d immersion française à l école Jean Rousseau. Un nouvel élève (Simon Carrier) vient d arriver de Montréal à l école Jean Rousseau. Le directeur de l école (Réjean) vous a informé avant le début de l année scolaire que l élève avait des difficultés langagières ainsi que de comportement. C est la seconde semaine de cours et vous avez documenté les aspects comportementaux et scolaires suivants par rapport à Simon : Vos observations générales (deux premières semaines) : -dérange constamment les autres pour avoir de l attention -refuse de compléter ses devoirs en classe et à la maison -s exprime difficilement en français, préférant la langue anglaise -a des difficultés motrices dans les cours d éducation physique -est indifférent à l égard des mathématiques (faible performance) -timidité importante l empêchant de participer dans l apprentissage coopératif Évaluation psychologique : Le directeur de votre école a reçu l évaluation psychologique de Simon provenant de Montréal, lors de la deuxième semaine de cours. 2 Le cas suivant provient d un cas véritable.

3 3 Évaluation psychologique provenant de Montréal Nom : Simon Carrier Date de naissance : le 2 juillet 1990 Âge : 12 ans Année scolaire : septième du primaire École : Sir Craig Smith Enseignante : Madame Suzanne Reading Date d évaluation : le 13 mai 2002 Psychopédagogue : Roger Thomson, P.h.D. Raison de référence : Simon Carrier a de graves problèmes à l école. Une évaluation psychologique a permis de déterminer ses capacités cognitives et scolaires et faire une mise à jour avant son déménagement à Ottawa (Ontario) au cours de l été Sa mère indique qu il ne complète pas ses devoirs à la maison, qu il est irresponsable et qu il souffre d un manque de confiance en lui (pauvre estime de soi). Antécédents scolaires et personnels : Simon est né le 2 juillet 1991, avec un poids de 8,4 livres après une grossesse plutôt ambiguë (consommation d alcool par la mère de Simon, Nicole). Toutefois, Simon n a eu aucune complication après sa naissance. Son enfance est décrite comme étant normale, à l exception d otites fréquentes. On le décrit également comme étant déterminé ou têtu. Il a commencé à marcher vers 14 mois mais il a eu un retard au niveau du langage. À l âge de

4 4 trois ans, son vocabulaire était limité à un ou deux mots. Nicole Carrier a révélé que celui-ci a une demi-sœur du côté de son père et que cette dernière n a jamais développé ses capacités langagières. Simon a des problèmes d allergies mais son état de santé actuel est décrit comme adéquat. Son ouie et sa vue sont bonnes mais son articulation langagière est faible. Il a eu plusieurs accidents pendant son enfance, comme le fait d être tombé sur la tête, de sa chaise de bébé, à l âge de 10 mois. Plus tard, il s est fait frappé sur le front par une portière de voiture qui s ouvrait. On a rapporté qu il n avait pas perdu connaissance lors de ces deux accidents et qu il n y avait aucune séquelle neurologique apparente. Simon a de la difficulté à s en dormir et il est difficile à réveiller le matin. Endormi, il ne bouge pas excessivement. Il a encore des problèmes au niveau de la rate et il urine donc durant son sommeil au moins trois fois par semaine. Ce problème dure depuis longtemps et Nicole ne sait pas comment y remédier. Simon a eu une première évaluation psychologique en octobre 1999 par le docteur Lucien Morin. Ce dernier a diagnostiqué chez Simon le trouble déficitaire d attention avec hyperactivité (TDAH), un désordre oppositionnel avec déviance et une intelligence «borderline». Le docteur Morin a également détecté des problèmes d ordre familial ainsi qu intelligence «borderline». Simon a donc commencé à prendre du Ritalin en cinquième année mais Nicole Carrier a refusé de continuer ce traitement puisqu il n a eu, selon elle, aucun effet bénéfique. Simon a également subit une évaluation psychiatrique plus récemment en avril 2001, par le psychiatre John Stevens à l hôpital de Saint Justine de Montréal. Son évaluation souligne que Simon a besoin d être testé pour d autres faiblesses de types psychologique, scolaire et langagier avant de suivre tout traitement psychiatrique. Le docteur Stevens a tout de même soulevé un lien possible entre la déficience intellectuelle et les problèmes de la parole (articulation des nouveaux mots et d idées abstraites). De plus, le docteur Stevens a

5 5 indiqué que Simon a fait le test du quotient intellectuel (Stanford Binet) et qu il a obtenu des résultats le plaçant dans la catégorie inférieure du fonctionnement intellectuel. Le docteur Stevens a suggéré qu il profiterait d une classe spéciale et qu il avait besoin de développer des compétences sociales quotidiennes. Le docteur Stevens a également suggéré le médicament «Risperdal» afin de mieux «connecter ses idées». Cette option a été écartée par Nicole Carrier puisqu elle désirait poursuivre des traitements alternatifs plus naturels. Revue de l histoire scolaire Une revue de l histoire scolaire de Simon révèle qu il a eu des problèmes persistants d apprentissage et d adaptation sociale. Non seulement a-t-il de la difficulté à se faire des amis, il a également été accusé de vol et de comportement agressif. La famille compte déménager à Ottawa au mois de juin Étant donné que la mère, Nicole, est francophone, elle voulait que Simon poursuive ses études en immersion française. La langue dominante parlée à la maison est l anglais car le père/gardien de Simon est anglophone (George Robinson). Toutefois, la mère s efforce à lui parler en français de temps en temps. Simon a, d après mon analyse et celle des autres, des compétences en lecture d un élève de quatrième année (9 ans) et il comprend très difficilement certains mots de vocabulaire en huitième année; c est-à-dire un retard de trois ans. Il dépend des images pour comprendre les textes. Toutefois, il s exprime assez bien à l oral. Il a des carences au niveau de l arithmétique. Il réussit bien en éducation physique. Dans les arts visuels et plastiques, il a du mal à terminer des séquences et des étapes afin de compléter un projet ou un devoir donné. Des observations à l égard de son comportement général indiquent qu il fait des efforts de manière assez satisfaisante. Il est relativement motivé à apprendre. Toutefois, il peut se fâcher et devenir agressif. Normalement, on lui donne la moitié du travail (50 %) par rapport aux autres élèves. Il avait, à Montréal, une orthopédagogue qui travaillait 50 % du temps avec lui au cours des cinq dernières années.

6 6 Revue de l histoire familiale Une revue de son histoire familiale révèle que sa mère a eu des difficultés d apprentissage à l école primaire et qu elle n a fait que la moitié de ses études secondaires. Il y a raison de croire qu elle a consommé de l alcool durant certaines périodes de sa grossesse mais ceci n est pas confirmé puisqu elle refuse de donner des détails à ce sujet. Ce qu on connaît du père biologique se limite à son origine haïtienne. Il demeure au Canada depuis une dizaine d années. Simon a deux demie-sœurs (trois ans et huit ans) du mariage actuel de sa mère avec George Robinson et un frère de six ans. Aucun de ses frères et sœurs n a de problèmes scolaires ou d adaptation et tous comptent déménager à Ottawa avec Nicole et George. Entrevue clinique et test de comportement Contexte : Lors des tests psychologiques, Simon s est avéré être un garçon grand de taille, aimable et sociable. Il s exprimait assez bien et ses réponses aux questions étaient plutôt claires. Toutefois, il marmonnait et bégayait certains mots en essayant de parler rapidement. Son attention et sa concentration étaient plutôt médiocres lors des différents tests. Toutefois, il n était pas distrait par des bruits extérieurs et il n était pas très impulsif lors de ses réponses aux différentes questions. Il avait tendance à réfléchir sur certaines réponses et il a fait de bons efforts dans le processus d évaluation. Puisque nous avons commencé à tester avec du retard, nous n avons pas pu effectuer toutes les évaluations nécessaires. Cependant, Simon a complété les évaluations supplémentaires en l après midi. À ce moment-là, Simon s est plaint de problèmes visuels. Il clignotait des yeux très souvent pendant en travaillant sur des problèmes mathématiques. Bien que la nature de ces problèmes visuels ne soit pas très précise, Simon a déclaré avoir des problèmes en voyant les chiffres ou en distinguant les problèmes sur la page. Ceci n avait pas été détecté lors des évaluations le matin.

7 7 Entrevue clinique : Durant l entrevue clinique, Simon a été capable d indiquer son âge ainsi que le mois de sa date de naissance (juillet). Toutefois, il ne savait pas l année de sa date de naissance (1990). Il a dit qu il est né à Montréal et qu il allait déménager à Ottawa cet été Il a décrit le travail de sa mère comme étant celle qui fait du lavage et de son père comme étant un «vidéo man». En fait, son père gère un magasin de location de vidéo-cassettes. Simon a dit qu il a des problèmes importants en mathématiques et qu il n aimait pas cette matière. Il aime toutefois son cours de français dans lequel il n a pas de problème de compréhension mais quelques difficultés à l oral. De fait, il parle toujours en anglais à la maison avec ses parents, son frère et ses sœurs. Il aime bien regarder la télévision, mais strictement en anglais. Il dit qu il n aime pas les cours de dessin; c est-à-dire de dessiner, de couper et de coller du papier ou d autres objets. Simon relate aussi qu il a une bonne relation avec sa mère. Il bégayait, ce qui a donné un effet d immaturité. Il est droitier. Sa capacité en lecture est plutôt faible puisqu il a tendance à perdre le fil de ce qu il lit. Il est raisonnable de croire que la présente évaluation rend compte des capacités cognitives de Simon de manière juste, valide et fiable. Voici les résultats des tests standardisés effectués auprès de Simon. Le tout sera suivi par une conclusion. Conclusion Simon Carrier a été référé pour passer une évaluation psychologique afin de mieux cerner les raisons de ses piètres résultats scolaires, son manque de responsabilité et sa faible estime de soi. À l âge de douze ans, Simon a été classé dans une catégorie marginale ou «borderline» avec un quotient intellectuel verbal moyen/bas et une déficience intellectuelle au test général du Q.I. Comparativement aux résultats antérieurs du WISC-III, sa performance était meilleure, mais pas de façon significative. Le même phénomène peut être constaté du Stanford Binet tels que rapportés par son psychiatre. Son raisonnement abstrait

8 8 non-verbal et sa souplesse mentale sont bien développés. Sa compréhension du langage parlé est aussi bien développée. Toutefois, il a des carences au niveau de ses réponses auditives à court terme et il est incapable de se souvenir de certains mots. Il est déficient en ce qui concerne ses capacités de perception émotive : il est peu enclin à s identifier émotivement à quelqu un d autre. Ses compétences motrices visuelles sont déficientes, il est huit pour-cent inférieur à la moyenne. Ses résultats scolaires sont bas puisqu il a des problèmes de lecture, de mathématiques, de décodage et d orthographe. Par conséquent, il a d importantes déficiences au niveau de l arithmétique. L analyse comportementale révèle que sa mère se préoccupe de ses comportements hostile, reculé, immature, délinquant, agressif et hyperactif. À partir de la description de ses comportements il y a de grandes possibilités qu il existe d importants conflits familiaux à la maison. Une revue globale de son comportement nous amène à croire (avec les critères du DSM IV) que Simon a le trouble déficitaire d attention avec hyperactivité (TDAH).