UNIVERSITE DE PARIS X - NANTERRE Doctorat en Sciences économiques

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1 UNIVERSITE DE PARIS X - NANTERRE Doctorat en Sciences économiques SERVICES FINANCIERS ET DEVELOPPEMENT RURAL AU BENIN La Fédération des Caisses d épargne et de crédit agricole mutuel (FECECAM) Document de Travail F. Doligez, mars 999 Etude de cas dans le cadre de la recherche Intermédiation financière et dynamiques rurales Etudes comparées au Bénin, en Guinée et au Nicaragua (Titre provisoire) 7/03/99 7:05 - Présentation Bénin.doc

2 Sommaire.doc SOMMAIRE INTRODUCTION... CARACTERES ORIGINAUX DE L ECONOMIE RURALE BENINOISE ET BESOINS LOCAUX EN MATIERE DE FINANCEMENT... Caractéristiques économiques et environnement institutionnel du Bénin... Evolution des systèmes de production agricoles et ruraux...5 Approche des besoins locaux en matière de financement...7 Conclusion...4 L INSERTION DE LA FECECAM DANS LE SYSTEME FINANCIER BENINOIS...7 Antécédents : du crédit agricole au «Dahomey» à la faillite du secteur bancaire béninois...7 Panorama actuel du système financier...9 Conclusion...3 LA FEDERATION DES CAISSES D EPARGNE ET DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL...5 La réhabilitation mutualiste du réseau...5 L organisation du réseau...6 Nature et évolution du sociétariat et de ses représentants...8 Situation actuelle des services financiers...9 Perspectives du réseau...3 Conclusion...35 ETUDE DES EFFETS INDUITS PAR LA FECECAM ET SES ACTIVITES...38 Implantation du réseau et typologie des caisses...38 Répartition et caractéristiques des sociétaires...39 L épargne...43 Le crédit...45 Filières, financement des organisations paysannes et marchés financiers locaux : quelques effets au niveau meso-économique...50 Effets sur la différenciation sociale et les dynamiques socio-politiques...53 Conclusion...56 CONCLUSION...59 // 0/04/99 09:46

3 SERVICES FINANCIERS ET DEVELOPPEMENT RURAL AU BENIN : La Fédération des Caisses d épargne et de crédit agricole mutuel (FECECAM) INTRODUCTION Cette étude de cas est le produit d un travail avec la FECECAM de 99 à 997 et, plus particulièrement sur le suivi-évaluation et les recherches opérationnelles du réseau depuis 995. Dans le cadre de ce travail conjoint, cinq voyages au Bénin ont pu être réalisés (douze semaines environ). Ils ont permis de suivre les indicateurs d activités collectés par le service exploitation, de visiter vingt caisses locales et de discuter de la situation du réseau et des innovations en cours lors de nombreuses réunions ou ateliers avec les élus et les salariés. Parallèlement, une bibliographie autour du financement du secteur rural a pu être consultée et des enquêtes ont été menées sur les systèmes de production en zone cotonnière lors de deux études en 996 et 997 (une quinzaine de villages visités dans le Zou et le Borgou). Les travaux de suivi-évaluation et de recherches opérationnelles ont permis de réaliser un certain nombre d études complémentaires. Sept monographies de caisses d épargne et de crédit couvrant la diversité des situations locales et effectuée à partir d un canevas commun par des consultants ou des bureaux d études béninois sélectionnés par la FECECAM a contribué à l exploitation des informations issues des documents de gestion des caisses et à la réalisation d enquêtes auprès des ménages. Des évaluations spécifiques concernant les innovations du réseau («tout petit crédit aux femmes», crédit moyen terme, caisses villageoises) ont également été menées. Au total, ce sont plus de.000 enquêtes qui ont été réalisées dans le cadre de ces travaux et qui sont exploitées dans cette synthèse. Même si l échantillon se veut exhaustif, un certain nombre de limites existent quant à la portée de ce travail. Malgré la préparation d une méthodologie commune et globalement reprise par la FECECAM, maître d ouvrage de ces travaux, sa mise en application par les organismes chargés des travaux de terrain a été souvent partielle. L exploitation des résultats et leur présentation dans les rapports d étude restent souvent lacunaires et le travail de synthèse se limite aux données les plus représentatives en s efforçant d éviter, si cela est possible, toute extrapolation trop hasardeuse. /59 / 06/09/99 3:38

4 CARACTERES ORIGINAUX DE L ECONOMIE RURALE BENINOISE ET BESOINS LOCAUX EN MATIERE DE FINANCEMENT La bibliographie existante sur le Bénin est, comparativement aux autres pays étudiés, relativement importante. Son étude permet de décrire à grands traits les évolutions récentes du contexte béninois et d illustrer, grâce à de nombreuses monographies régionales ou études sur les filières (coton notamment), les principales caractéristiques de la demande locale en matière d épargne et de crédit. Caractéristiques économiques et environnement institutionnel du Bénin Peuplement et différenciation régionale Le Bénin est un petit pays de 5,6 millions d habitants, dont les deux tiers en milieu rural. Sa surface est de 5.76 km, soit une densité moyenne de 48 habitants/km, avec de grandes disparités entre le nord et le sud (moins de 0 habitants par kilomètre carré dans les zones ouvertes du nord à plusieurs centaines en zone littorale). La croissance démographique reste importante (de l ordre de 3 % par an) et se traduit par un exode rural important (taux de croissance la population urbaine d environ 6 % par an). La population urbaine est répartie dans quelques grandes villes, notamment Cotonou la capitale économique, et un réseau de villes secondaires, principalement les chefs-lieux de département. Le peuplement du pays est très diversifié et plus de 47 langues locales sont répertoriées. Le taux d alphabétisation de la population adulte n est que de 36 % et la scolarisation a tendance à décroître dans les dernières années. Avec une géographie héritée de l histoire coloniale, le Bénin correspond à un long couloir de plus de 700 km, organisé pour drainer vers la métropole les ressources de l hinterland sahélien. Il traverse, du nord au sud, différentes limites au niveau des indicateurs agro-écologiques (sols, isohyètes), mais aussi humains (densité de population). Ces dernières permettent d identifier un certain nombre de grandes régions plus ou moins homogènes. A partir des différents zonages effectués (Beauval & Togniden, 989 ; PNUD, 997), cinq grandes régions peuvent être retenues dans le cadre de cette étude, avec l hypothèse d une différenciation au niveau des services financiers et de leurs effets entre les régions caractérisées par leur dynamisme (lié à la filière coton dans le Borgou ou à la proximité des villes et à la pluriactivité dans la région côtière et le plateau des terres de barre du sud-bénin), par différence aux zones défavorisées comme les contreforts de l Atacora. Une économie de rente dépendante du Nigeria La configuration du pays avec sa façade maritime et l étendue des frontières terrestres, la proximité du Nigeria et l activité historique d échanges et de commerce d une grande part des populations du sud et de l ouest font du secteur tertiaire le principal contributeur du PIB (entre 40 et 50 % entre 985 et ). Le commerce informel et les échanges frontaliers caractérisent l économie du Bénin, qualifié d Etat-entrepôt (Igué & Soulé, 99), en particulier 3 Estimation pour 996. Population de 4,9 millions au dernier recensement de 99 selon INSAE, 993. Voir également Soulé, n.d. Ministère des Finances-Pnud, 997. /59 / 06/09/99 3:38

5 dans les trois départements du sud du pays et autour des marchés frontaliers. Bien que le commerce informel se soit maintenu après la fermeture des frontières terrestres du Nigeria en 984, la croissance du secteur reste faible en raison de la crise du commerce de réexportation à partir de 989 et du programme d ajustement structurel en vigueur au Nigeria depuis le début des années 90 (suppression des subventions sur les engrais, réforme sur le marché des changes, libéralisation sur l importation de riz, etc.). Depuis les années 80, le secteur primaire de l économie béninoise a connu une croissance plus importante qui a amené sa contribution au PIB à dépasser les 40 % à partir des années 90. Cette évolution tient essentiellement au développement rapide de la production de cotongraine, multipliée par dix en une douzaine d années (98-994) et dépassant les tonnes à partir de 996. Les activités minières et pétrolières sont très réduites et le secteur secondaire reste faible et concentré autour de quelques grandes entreprises (agro-alimentaire, textiles, ciment). Transition démocratique et ajustement structurel Suite au coup d Etat militaire de 97, le Dahomey devient République populaire du Bénin. A partir de 977, l Etat contrôle les principaux leviers de l économie (industrie, banques, fermes d Etat,...). Exception faire de l économie paysanne et de l informel, «on observait alors une hyper-concentration de l administration, un poids essentiel des structures publiques et un rôle réduit du secteur privé». La stagnation des échanges avec le Nigeria à partir de 984 marque l épuisement du mode de régulation en vigueur au Bénin, fondé sur «l économie de transit et la politique du ventre» 3 et se traduit par la chute du régime militaire dirigé par Kérékou. Les difficultés financières de l Etat (premiers soutiens externes au budget à partir de 984) liés à la baisse du commerce informel vont se traduire par l arrêt de la cooptation des élites dans la fonction publique (fin du recrutement automatique dans les universités) et l accumulation des arriérés des salaires. La crise au sein du secteur bancaire d Etat 4, liquidé à partir de 987, va limiter le financement de l économie de transit permettant entretien des clientèles politiques et rétribution des soutiens. Le développement d un vaste mouvement de contestation va déboucher, en février 990, sur la «conférence des forces vives de la Nation» et les élections présidentielles de 99. Dès 989, la mise en oeuvre des programmes d ajustement structurel et les évolutions politiques conduisent à un changement radical de stratégie de développement basée sur la libéralisation et la privatisation de l économie, la réorganisation des services publics, la relance de la croissance et la résorption des déséquilibres extérieurs. Ainsi, l inflation, importante après la dévaluation (37, % en 994, d après le rapport de la Zone franc) diminue par la suite (3, % en 995 et 6,7 % en 996, notamment du fait de la tension sur les produits vivriers). Si la réforme des entreprises publiques, ainsi que les mesures de déréglementation, semblent avoir connu un succès important, la restructuration de l administration est restée limitée. «Le Bénin, bénéficiant de la «rente de la démocratie», est devenue une économie sous ajustement 3 4 Cinq grands pôles d échanges frontaliers : frontière togolaise du Mono et nigériane de l Ouémé, zone autour de Djougou avec le Togo et pôle de Nikki avec le Nigéria, pôle de Malanville avec le Niger et le Nigéria (cf Igué & Soulé, 99, p. 83). CERED-Forum, 994, p. 8. Daloz & Quantin, 997, p. 5. Pour une analyse de la relation entre mutation du commerce de réexportation et crise du système financier béninois, cf Vallée, /59 / 06/09/99 3:38

6 Région Zone cotière et plateau des terres de barre Région des collines Le Borgou et ses dépendance s Les contreforts de l Atacora La vallée du Niger Atacora (Matéri, Kobli, Boukoumbé, Tanguiéta, Natitingou, Toucountouna, Kopargo, Ouaké, Djougou) Sols tropicaux soudano- Climat sahélien ferrugineux Départements & Sous-préfectures Caractéristiques agro-écologiques Population Environnement économique & Structuration du milieu Systèmes de production agricoles Atlantique (Abomey-Calavi, Ouidah, Précipitations Entre 00 et plus de 00 Très bon réseau routier Systèmes palmier-manioc, So-Ava, Allada, Kpomassè, Tori-Bossito, abondantes et habitants/km niébé, maïs. Maraîchage Zè, Toffo), supérieures à 8 mois Quelques activités agroindustrielles péri-urbain Mono (Athiémé, Grand Popo, Bopa, (climat guinéen à deux Peuplements Lokossa, Comè, Djakotomey, Dogbo, saisons) principalement fons (mais Pisciculture (acadja), petit élevage, Respectivement 65 % de la Klouékamnè, Houéyogbé, Toviklin, aussi Adja, Mahi, Nago, transformation des produits agricoles production nationale du Lalo), Sols alluviaux, Yoruba, etc.), issus du manioc et 70 % du maïs Ouémé (Adjara, Adjara-Ouérè, Akpro- colluviaux et terres de royaume d Abomey Mais surtout importance du tissu urbain, Missérété, Avrankou, Ifangni, Porto- barre dégradées du secteur informal et des activités de Importance de la pluriactivité Novo, sakété, Pobè, Sèmè-Podji, Forte émigration urbaine à ré-exportation (port, proximité du dans les systèmes de Aguégués, Dangbo, Adjohoun, Bonou) Cotonou et grandes villes Nigéria) production et du Sud Sud-Zou (Abomey, Agbangnizoun, Contraintes foncières et Bohicon, Covè, Ouinhi, Zakpota, déficit vivrier Zagnanado, Zogbodomey) Atacora (Bassila) Climat soudanoguinéen Faible densité (au sud, Zone assez démunie en infrastructures Systèmes de culture maïs- Borgou (Parakou, Tchaourou) avec entre 0 et 50 igname-manioc-coton et Mono (Aplahoué) précipitations habitants/km, au nord, Disponibilité en terre et faible densité en niébé au sud Ouémé (Kétou) supérieures à moins de 0 font l une des zones de grand potentiel et Zou-nord (Ouèssè, Bantè, Savalou,.00 mm habitants/km) l un des principaux foyers de Plantations de tecks et Savè, Glazoué, Dassa, Djidja) colonisation agricole et zone de passage d anacardiers Sols ferrugineux Causes historiques de la transhumance tropicaux à potentiel (razzia), problèmes Perspective d essor important élevé d onchocercose et mouche du coton tsé-tsé Atacora (Péhunco, Kouandé) Climant soudanien Densité moyenne entre 0 Zone peu peuplée mais déforestation Systèmes associant sorgho, Borgou (Segbana, Gogounou, avec précipitation entre et 50 habitants/km importante et beaucoup d élevage bovin maïs et un essor important Banikoara, Kandi, Kérou, N Dali, Nikki, 800 et.300 mm avec transhumance du coton dépassant 35 % des Kalalé, Sidendé, Bembéréké) Peuplement superficies cultivées. Sols ferrugineux tropicaux dégradés, peu profonds principalement bariba, mais aussi boko, peuls, dendis, mokolé Densité entre 5 et 50 habitants/km au sud, inférieure à 0 habitants/km au nord Diversité d ethnies et de langues propres à l Atacora Relief accidenté Borgou (Karimama et Malanville) Climat soudanosahélien avec des précipitations entre 700 et 900 mm Peuplement gourmantché, Sols ferrugineux peuls, tchenga Densité inférieure à 0 habitants/km dendis, haoussa, Agro-industrie liée à la culture cotonnière Zone enclavée aux sols dégradés et devenue un foyer d émigration important (travaux liés à la culture cotonnière) Zone éloignée mais reliée par la route goudronnée. Accessibilité difficile des villages pendant la crue Activité de commerce frontalier importante (débouchés de produits Développement de la traction animale et, un peu, de la motorisation Systèmes associant sorgho, mil, fonio, niébé, vouandzou et arachide Cultures pluviales : milsorgho, arachide, mais surtout cultures maraîchères (oignos et pommes de terre) et riz irrigué 9/03/99 9: - Régions du Bénin.doc

7 tropicaux vivriers au Niger) Pluviométrie insuffisante pour le coton Illustration 3 : Présentation des grandes régions du Bénin (élaboration propre à partir de Beauval & Tognide, 989 ; LARES, 99 ; PNUD, 997) 9/03/99 9: - Régions du Bénin.doc

8 Le Bénin en chiffres Superficie : Population : 5.76 km 5,6 millions, dont /3 en milieu rural (estimation 996 de l ENSAE) Densité de 48 habitants/km PIB (996) :.30,5 milliards de Fcfa Répartition du PIB (ENSAE, 996) secteur primaire : 38 % secteur secondaire : 4 % secteur tertiaire : 48 % PIB par habitant (RMH) : Fcfa, soit.09 FF Seuil de pauvreté global (PNUD) : Fcfa/personne Seuil de pauvreté monétaire (Banque mondiale) : Fcfa Illustration 4 : Le Bénin en chiffres 9/03/99 8:55 - Le Bénin en chiffres.doc

9 permanent». De fait, à partir des années 90, le pays, vitrine des processus de transition démocratique en Afrique, va goûter au «miel de la démocratie» avec l afflux d une aide extérieure très importante 3, marquée par la multiplicité des acteurs et le développement des intermédiaires locaux 4. En 996, le pays bénéficie d une facilité d ajustement structurel renforcé (7 millions de DTS), d un troisième prêt d ajustement de 40 millions de dollars et l allégement de sa dette extérieure est négocié au club de Paris fin octobre 996. Une économie à faible revenu et à l emploi diffus A partir des chiffres de l Institut national de la statistique (INSAE), le revenu officiel par habitant est de l ordre de.000 FF en 996, avec de fortes disparités. En 995, pour le PNUD, «un béninois sur trois pouvait être considéré comme pauvre» 5, c est à dire, en dessous du seuil de «pauvreté globale», fixé à Fcfa, et la proportion des pauvres au Bénin atteindrait 8 % en utilisant le seuil de pauvreté monétaire proposé par la Banque mondiale et qui est de un dollar par jour et par personne pour les pays en Afrique au Sud du Sahara. Mais, «en réalité, ces agrégats doivent être interprétés avec précaution dans le cas d une économie où dominent les activités de commerce et cambiaire officielles et non officielles et où l informel joue un rôle essentiel. L analyse de la pauvreté et du revenu réel suppose que soit pris en compte la structuration de la société en groupes : commerçants, fonctionnaires, salariés et informels urbains, paysans... Elle suppose également une analyse des mécanismes redistributifs dans le cadre des réseaux d appartenance et de la polyactivité» 6. Les quelques enquêtes socio-économiques réalisées en milieu rural dans les dernières années et consultées pour les besoins de cette étude confirment ordres de grandeurs, différentes sources de revenus mais aussi disparités entre ces derniers. A partir de.350 enquêtes de ménages ruraux au niveau national, le PNUD calcule un revenu moyen annuel par adulte de.600 Fcfa, dont 7 % est issu des activités non agricoles et en particulier du petit commerce 7. La «marge après remboursement des intrants (MARI)», proche du revenu paysan et estimée à partir de 0 enquêtes dans le cadre d une étude sur la filière coton, varie entre 50 et Fcfa par hectare 8. L estimation, avant dévaluation, des revenus des ménages sur le plateau Adja à partir de 0 enquêtes aléatoires sur quatre villages, dans le département du Mono combine produit agricole, produits des activités de transformation et rémunération du travail hors de l exploitation agricole ; elle varie entre 50 et Fcfa 9. Enfin, 80 enquêtes menées en 995 sur les revenus des hommes dans le sud Bénin mettent en évidence des revenus de 0 à Fcfa à partir d une combinaison entre cultures saisonnières et pérennes, transformation des produits agricoles,, petit commerce, élevage, artisanat, collecte de produits forestiers sur jachères, activités salariées et extra-agricoles CERED-Forum, 994, p. 0. MEEP, 997, p. 58. D après l évaluation du Secrétaire d Etat français à la coopération (MEEP, 997), le montant total de l aide externe serait supérieur de % aux recettes ordinaires de l Etat. Voir les nombreuses analyses des anthropologues sur les «arènes locales» et les «courtiers du développement» au Bénin. PNUD, 997, p. 43. Le seuil de pauvreté globale fait référence à la dépense minimale nécessaire pour satisfaire à la fois les besoins alimentaires et non alimentaires (PNUD, 997, p. 38). CERED-Forum, 994, p. 3. «Etude sur les conditions de vie des ménages ruraux au Bénin (ECVR)», cf PNUD, 996. Raymond & Beauval, 995. Daane & Alii, 997. Floquet & Mongbo, /59 / 06/09/99 3:38

10 De fait, «l essentiel de l emploi et des activités rémunératrices est assuré par le secteur rural, notamment agricole, et par le secteur informel urbain». La population agricole serait de,9 millions d habitants pour un peu plus de exploitations et celle du secteur informel de plus d un million, contre personnes employées dans le secteur moderne. Les salariés représentent seulement 5 % des effectifs dont 75 % dans le public. D où l importance de ces deux secteurs de l économie pour le Bénin et l intérêt que l on peut porter à leurs modes de financement. Evolution des systèmes de production agricoles et ruraux Une intégration précoce dans la logique de marché Dès le XVIII ième siècle, l agriculture du royaume d Abomey sort de son rôle strictement alimentaire pour s intégrer aux échanges marchands. La culture des palmeraies est développée pour le commerce de traite (huile et palmiste) au détriment d autres productions comme le karité 3, les tubercules, notamment le manioc et l igname, sont encouragées 4. A partir de cette époque, émergent, dans le système de culture de défriche-brûlis, des rotations entre igname, maïs, arachide et manioc. Alternant avec un recrû forestier d une durée double de celle de la culture, ces cultures restent sans grande modification jusqu à la moitié du XX ième siècle. Sous la contrainte de l impôt, puis du développement des échanges stimulés par le contact avec les commerçants traitants puis par la monétarisation des besoins, les cultures de rente (arachide, coton, palmiers) s étendent, entraînant une chute de la fertilité par réduction du recrû forestier, notamment sur les terres de barre. Les migrations vers le nord se développent, entraînant l extension des surfaces cultivées de plus en plus loin des villages. Après l indépendance, cette dynamique sera relayée par la mise en place d un encadrement rapproché au niveau des sociétés de développement (CFDT en 95, SATEC en 965). Avant l ouverture du marché au Nigeria suite au choc pétrolier, les surplus dégagés par le système de cultures vivrières se commercialisent très mal et la rémunération du travail agricole reste faible. A partir de 973, l Etat nigerian injecte dans son économie des ressources considérables, issues du renchérissement des prix du pétrole. Le troisième plan ( ) donne la priorité à l industrie et aux infrastructures en relevant le salaire minimum pour attirer la main d oeuvre rurale. Les jeunes quittent les campagnes, à la recherche de salaires attractifs sur les chantiers ou dans l industrie. L augmentation du niveau de vie se traduit par une augmentation de la demande alimentaire alors que la production agricole s effondre. L augmentation par cinq des prix des produits agricoles sur le marché local entre 974 et 979 crée un appel à l exportation de produits vivriers du Bénin vers le Nigeria 5. Grâce à cette nouvelle rente de situation, les exploitants agricoles béninois étendent leurs superficie, notamment en tubercules. La production de coton, qui avait connu une augmentation régulière jusqu en 973, s effondre et ne reprendra qu après la fermeture des frontières du Nigeria en 984. A partir du début des années 80, les difficultés économiques du Nigeria et la chute de sa monnaie, la Naïra, réduisent la demande sur les marchés agricoles béninois et rendent de moins CERED-Forum, 994, p. 4. Synthèse bibliographique élaborée à partir de Pfeiffer, 988, Roesch, 989 ; Beauval & Tognide, 989 ; Roesch 99 ; Agoua & Alii, 997 : Daane & Alii, 997 ; Floquet & Mongbo, 998. Garcia, 988, p. 33. Après la famine de 848, sous l impulsion du Roi Guézo. millions d habitants, dont près de 40 % urbains (donnée 994 selon l Etat du Monde 996, La Découverte, p. 4). 5/59 / 06/09/99 3:38

11 en moins attractive l exportation de produits vivriers. La culture de coton va alors connaître un essor très rapide. Celui-ci combine plusieurs causes. Certaines sont démographiques avec la croissance de la population et baisse de l exode, mais aussi le retour des diplômés sans emploi dans les années 80 avec la crise du système scolaire. D autres sont économiques avec la sécurisation de la filière et l absence de marché pour les autres cultures, mais également du fait de la présence de bassins de main d oeuvre dans les régions voisines et de l accès au crédit. A ces dernières s ajoutent des spécificités culturelles liées à l image du coton associée à l enrichissement des familles (toits en tôles) et des villages avec la construction d infrastructures grâce aux ristournes, l autonomisation des jeunes et des femmes, et des facteurs agronomiques comme l arrière-effet de la fertilisation sur les cultures vivrières ou la résistance du coton au striga permettant sa culture sur des sols dégradés. Cet essor est particulièrement fort depuis 99 grâce au bon fonctionnement de la filière permis par un processus de «transfert de compétences» ou, plutôt, de désengagement de l Etat des fonctions de distribution des intrants et de commercialisation du coton-graine. La mise en place d une politique de quota via les intrants n a pas pu ralentir l engouement des agriculteurs vis à vis de «l or blanc», renforcé par la dévaluation du Fcfa et l augmentation du prix d achat du coton-graine au producteur. Saturation foncière, crise de la défriche-brûlis et diversification des activités Pour les cultures annuelles, le mode d exploitation reste néanmoins fondamentalement basé sur «un écrémage de la fertilité organique et minérale des sols». L accroissement des superficies cotonnières, principale cause de l augmentation de la production, accentue le problème de fertilité, aggravé par la gestion des feux de brousse et, dans beaucoup d endroits, par le droit foncier coutumier où le locataire -migrant le plus souvent- ne peut pas planter d arbres, signe d appropriation durable. Il n est pas rare d observer, dans les zones où le foncier n est pas saturé, une stratégie de «course à la terre» de la part des producteurs et, partout dans le pays, l essor du coton accentue les processus de colonisation agricole des zones sous-peuplées. Par ailleurs, les engrais de fond (phosphore et potasse) coûtent trop chers pour équilibrer le bilan minéral et l association agriculture-élevage reste rare, même dans les zones où le taux d équipement des exploitations agricoles en matériel de culture attelée est important comme le Borgou 3. Ces pratiques extensives, renforcées par les dernières augmentations du prix du coton-graine, se traduisent par des baisses de rendement dues aux semis tardifs et au manque de main d oeuvre pour les sarclages, mais aussi par un accroissement du prix des vivriers lors des dernières campagnes agricoles ( ). Retournement de l histoire, le Bénin est devenu depuis 996 importateur de maïs depuis le Nigeria. L accroissement des superficies agricoles entraîne également une augmentation des dégâts de culture par les animaux divaguants et de fréquents conflits agriculteurs-éleveurs. Dans les départements du nord, les superficies cultivées représentent 3 % des superficies cultivables contre 5 % dans le Zou en 990. Au rythme actuel, respectivement le quart et la moitié des disponibilités foncières devraient être occupés en Dans le sud Bénin, avec la forte densité démographique, la saturation foncière est nettement plus avancée (50 % de 3 4 Raymond & Beauval, 995. Agoua & Alii, 997, p.. Entre 30 et 50 % des exploitations équipées suivant les sources (en moyenne arithmétique car il y a concentration des équipements au sein de certaines exploitations, cf infra). Floquet & Mongbo, 998, p. 7. 6/59 / 06/09/99 3:38

12 l espace disponible occupée en 990, 80 % en 005) et l agriculture tend à devenir permanente, sans rotation avec une période de recrû forestier. L épuisement des sols tend à s accentuer, d autant que peu d intrants y sont utilisés en raison de la faiblesse de la culture de coton dans cette zone moins propice. Sur le plateau des terres de barre et dans la zone côtière de plus en plus occupée par un continuum urbain, se développe une agriculture péri-urbaine interstitielle destinée à satisfaire de nouveaux créneaux dans l approvisionnement des marchés urbains (maraîchage, arachide de bouche, maïs frais,..). Elle se combine à d autres activités forestières (production de charbon de bois et de fagots pour les acadja ) et non agricoles (petits métiers d artisanat urbain, zémidjan, puisatiers, monteurs de murs, gardiennage des fermes des néo-ruraux ou manoeuvrages 3 ). Approche des besoins locaux en matière de financement L analyse des besoins en matière d épargne et de crédit implique d identifier les unités économiques à la base de la demande et d en recenser les différentes dimensions. Au vu de la diversité existante et de l absence de recensement chiffré, il n est pas possible d en donner une vision exhaustive ou quantitative. Par contre, les enquêtes, à la fois en milieu rural et dans le secteur informel urbain, permettent d en illustrer la complexité et fournissent quelques exemples de la diversité existante. Complexité, différenciation sociale et trajectoires des unités économiques rurales Dans les organisations sociales existantes au Bénin, il est souvent nécessaire de séparer plusieurs niveaux bien différents au sein des unités économiques, mais souvent confondus dans les analyses et les statistiques. La famille élargie, «tata» en baatonou ou «ahoué», la maison, en adja 4, regroupe au sein d une grande unité de résidence plusieurs générations, des grands parents aux fils mariés et leurs enfants. Elle inclue fréquemment une dizaine de personnes, dont la moitié d actifs, dans les recensements agricoles. L exploitation agricole, l unité de production, est assimilée au ménage, polygame ou monogame, pratiquant l activité agricole. Mais, de plus en plus, il convient de différencier les producteurs, hommes et femmes, membres d un couple ou jeunes non mariés, qui exercent une activité économique, comme la mise en exploitation d une parcelle de coton dans le nord. Dans certaines régions, comme les terres de barre du sud Zou, l individualisation de l exploitation des terres et l émiettement des groupes familiaux datent même des années quarante 5. Les producteurs disposent alors, comme centres de décision, d une certaine autonomie dans la gestion de cette activité et peuvent être, à titre individuel, membre du groupement de leur village. Des enquêtes dans le Borgou révèlent que, suivant les années et les conditions d accès à la culture de coton, le nombre de producteurs par famille élargie a pu varier de trois à sept personnes entre 99 et De même, des études du CARDER 7 -Borgou entre 99 et 993 montrent qu une part importante des revenus monétaires des unités économiques rurales provient d activités non agricoles (élevage, pêche, Parcs à poissons. Taxi-motos. Liste non exhaustive extraite des travaux de Floquet & Alii, 995. Daane & Alii, 997, p. 39. Roesch, 99, p. 83. Imourou M. & Oloulotan S., 995 : Etude agro-économique dans les zones productrices de coton au Bénin, GERAM, tomes, cités dans Doligez, 996, p. 3. Centre d action régionale pour le développement rural, structures déconcentrées du Ministère du développement rural. 7/59 / 06/09/99 3:38

13 artisanat, boucherie, commerce, services) et se répartit entre les différents membres : chef d exploitation (35 à 65 % du revenu total non agricole), épouses (5 à 45 %), enfants mariés (7 à %) et autres dépendants (4 à 3 %). Maison, ménage ou producteur, l identification du niveau d accès aux services financiers sera déterminante dans l évaluation de la couverture des besoins. Cette imbrication traduit également une intégration entre les différentes fonctions de résidence, de consommation ou de production au sein des unités économiques et, par conséquent, un enchevêtrement entre leurs modes de financement. Le caractère historiquement inégalitaire des unités économiques constitue un autre phénomène important de la structuration sociale. «Les différenciations socio-économiques de la paysannerie ont commencé avant la période coloniale à la faveur du développement de la palmeraie et du contrôle que pouvaient exercer sur la force de travail les individus et les familles entretenant des relations privilégiées avec le royaume d Abomey, ce qui leur permettait d avoir accès à des esclaves ou d assujettir sous une forme ou une autre des ouvriers agricoles (...). Durant la période coloniale, le phénomène s est perpétué autour des chefferies locales qui, sous couvert de travaux forcés pour des ouvrages publics, «recrutaient» de la main d oeuvre gratuite pour leurs propres exploitations (...). [Plus récemment], les familles occupant des positions privilégiées dans l arène politique villageoise ont investi dans le développement des plantations (...). De récents développements ont aggravé cette situation et fragilisé la position des jeunes, femmes et autres marginaux au sein des familles antérieurement privilégiées. Il s agit de la pression de la demande urbaine sur les terres et de l évolution des régimes fonciers, des avantages comparatifs d écosystèmes «neufs» du golfe de Guinée sur le marchés des produits vivriers, du croît démographique, etc». Dans le Borgou, cette différenciation s est accentuée avec la culture du coton. L équipement des exploitations avec la traction animale et, pour certaines, l acquisition de tracteurs, entraîne des productivités très différentes. Les plus grosses exploitations entretiennent de la main d oeuvre salariée à résidence, payée à la saison. Les différences socioéconomiques s expriment aussi au niveau de l habitat, des moyens de transport et du bétail accumulé et mis en confiage chez les pasteurs peuls des campements installés sur le terroir villageois, mais dont l effectif est jalousement dissimulé. Derrière cette différenciation qui peut induire des besoins diversifiés en matière d épargne et de crédit, se profilent également des rapports de production, au sein des villages mais aussi des familles élargies, sur lesquels pourront influer les formes d accès au capital à travers les systèmes de crédit. Une typologie des unités économiques peut également être faire en fonction de l âge, à partir du cycle de vie des ménages. Par exemple, une étude des exploitations agricoles sur le plateau Adja, dans le département du Mono, permet de dégager quatre types de ménage liés au cycle de vie : les «débutants» constituent des ménages monogames très jeunes et démarrant leurs activités ; les «accumulateurs démarrants» sont des ménages polygames d âge moyen qui ont commencé un processus d accumulation ; les «accumulateurs installés» correspondent à des ménages anciens et polygames qui ont réussi leur dynamique d accumulation et, enfin, les «non-accumulateurs» sont des ménages anciens monogames qui ont déjà mobilisé ou qui ont perdu leur richesse. A chaque type d exploitations agricoles, ou à chaque étape du cycle de vie, va correspondre différents besoins en matière de financement. Autant les ménages «débutants» et, dans une moindre proportion, les «accumulateurs-démarrants» vont avoir besoin de recourir à l emprunt pour développer leurs activités, autant les «accumulateursinstallés» seront intéressés par des placements (palmeraies en particulier) et, peut-être, par un Floquet & Mongbo, 998, p.. Daane & Alii, 997, p /59 / 06/09/99 3:38

14 service d épargne. Par contre, les «non-accumulateurs» se caractérisent par une absence de moyens et un recours au métayage pour accéder aux ressources productives. Les unités économiques du secteur informel urbain Une vaste étude du Bureau International du Travail (BIT) à partir de.698 enquêtes dans dix villes du Bénin permet d identifier les principales caractéristiques du secteur informel urbain. La plupart des unités économiques sont individuelles (53 %) ou familiales (38 %). Elle emploie alors en majorité de la main d oeuvre familiale ou des apprentis qui représentent près de 30 % de l effectif des employés. Plus d un tiers de ces unités économiques sont ambulantes ou itinérantes et, à 60 %, elles représentent des activités commerciales. Lors de l enquête beaucoup des établissement sont récents, 6 % ont moins de trois ans d existence, et correspondent à de jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans (pour 5 % des établissements) et dont une majorité n a pas eu accès à l instruction (57 % des cas). On peut déduire de cette caractéristique une faible durée de vie due aux faillites économiques et un fort taux de renouvellement des établissements. Enfin, 68 % des unités économiques du secteur sont conduites par des femmes. Importance et diversité des organisations paysannes Si le nombre et l importance des petites et moyenne entreprises restent limités, les organisations paysannes et leur diversité doivent être incluses dans le recensement des unités économiques au niveau local. Sans rentrer dans une analyse de leur historique et de leurs formes, les plus importantes sont les groupements villageois (GV), apparus à la fin des années soixante à l initiative des organismes de développement régional. Ils se sont développés autour de la collecte des produits, notamment du coton-graine, et aussi pour constituer une caution solidaire dans le crédit géré par la filière. Près de 450 GV dans le Zou et 485 dans le Borgou regroupent respectivement 70 et producteurs de coton. Quelques GV ont une activité non cotonnière (oignon à Malanville, par exemple). D autres organisations sont issues de la période de développement encadré, comme les clubs de jeunes ruraux ou les groupes de femmes gérant des activités de commerce, d agriculture ou de transformation de produits alimentaires et, parfois de services, comme un moulin. Sur l ensemble du pays, les groupements villageois recensés seraient au nombre de.534 et les groupements féminins de Enfin, plus récemment, sont apparus des groupements d intérêts économiques (GIE) destinés à renforcer l organisation de certaines filières, comme celles de l ananas ou du manioc. Plus de 500 seraient dénombrés dans les trois départements du sud 4. Formes et acquisition du capital d exploitation des unités économiques 3 4 Maldonado & Alii, 996. Agoua & Alii, 997, p. 8. Donnée de 996, in Agoua F., 997 : L expérience de la cogestion services de l Etat-Organisations paysannes dans les zones cotonnières du Zou et du Borgou, in Agoua & Alii, 997, tome, p.. Ouikoun, 994, p. 3. 9/59 / 06/09/99 3:38

15 Bien que très différents suivant les unités économiques et les fonctions financées, quelques études permettent d illustrer la diversité des modes de financement et la complémentarité entre les différentes sources mobilisées. Pour les unités paysannes du plateau Adja, dans le département du Mono, «le capital fixe concerne les outils de travail (houe, machette, panier, bassine et autres) et son moyen de déplacement (bicyclette, mobylette, moto ou autre). Le moulin et les bâtiments, ainsi que le petit bétail et les plantations de palmiers sont également des capitaux fixes, ainsi que la terre très importante dans la zone en raison de la contrainte foncière. (...) Le capital circulant concerne les intrants (semences, pesticides, etc.), les frais en nature pour les terres en métayage et les frais en numéraires payés à la main d oeuvre et pour la terre louée. (...) Les modes d acquisition du capital sont très divers. Il y a la vente des produits agricoles et transformés, la vente du petit bétail, des crédits obtenus d un voisin et ceux accordés par le CARDER pour la culture de coton (...). Le petit commerce, le transport ou l exploitation de moulin sont des activités lucratives qui permettent à ceux qui le pratiquent d accumuler du capital, mais ce dernier est souvent réinvesti dans la même activité ou dans l achat de palmeraies. La dot pour la jeune fille et la vente des terres sont aussi une source non négligeable de capital. La fille mariée a le droit de recevoir une partie de la dot (souvent un tiers), ce qui lui permet de démarrer ses activités au niveau du ménage (achat de matériel de cuisine, investissement dans les activités de transformation). Son père et sa mère ont le droit de se partager (souvent équitablement) le reste de la dot. La mobilisation du capital animal, en plus de l achat, se fait par le système de confiage entre parents, amis et entre conjoints». Dans le cas des unités économiques du secteur informel, l actif immobilisé est en majorité composé des machines et équipements, des bâtiments et des moyens de transport. Représentant en moyenne un montant d environ Fcfa, il est en fait très variable, bien que les établissements possédant plus de cinq millions d actifs soient négligeables (moins de 0,4 %). Le capital de démarrage tourne autour de Fcfa, mais 35 % des établissements démarrent avec moins de Fcfa. Les principales sources de financement mobilisées sont, à 70 %, l autofinancement et, dans une moindre mesure, les tontines (8,5 %) et les prêts familiaux (7 %). Le cas des petits commerçants peut également être illustré par d autres travaux. J. Igué et B. Soulé illustrent bien comment se fait l apprentissage, mais aussi l accumulation initiale des petits commerçants spécialisés dans la réexportation. «La plupart des commerçants béninois d origine urbaine ont débuté leurs activités commerciales à partir de la vente de petites quantités de marchandises qui ne nécessitent pas de grands moyens. Ce petit capital se met toujours en place durant une longue période d apprentissage chez un ancien commerçants que l on accompagne dans ses différents voyages d achat et de vente pour se familiariser au mécanisme de fonctionnement du marché. De cette manière s acquiert la confiance du patron qui transforme l apprenti en commissionnaire, lequel constitue peu à peu ses propres moyens sur le dos du patron. Mais ces moyens sont souvent renforcés par la souscription à une tontine (...). Chez les ruraux, l activité commerciale a commencé avec la traite des produits bruts qu on apporte régulièrement au marché. La vente de ces produits a permis la constitution des fonds de démarrage dont on relève le montant par des prêts usuraires et par la participation à une tontine» 3. Une autre étude 4 sur les commerçants de maïs permet de confirmer, là encore, que ces derniers utilisent surtout des fonds propres pour démarrer leur activité. Les sommes investies restent faibles et le capital constitue un facteur 3 4 Daane & Alii, 997, p. 69. Données extraites de Moustapha D.M. : Le financement des activités du secteur informel, in Maldonado, 996, p Igué & Soulé, 99, p Fanou L. K., Lutz C. & Tilburg A. : Les marchés régionaux des produits vivriers, in Daane & Alii, 997, p /59/ 06/09/99 3:38

16 limitant de l activité. La moitié des détaillants interrogés manipule une somme inférieure à Fcfa et seul un tiers des grossistes dispose d une somme supérieure à Fcfa. Les tontines, dont les recettes sont partiellement investies dans le commerce, constituent également une source de financement importante : 44 détaillants et 39 grossistes sur 07 commerçants interrogés, de même que l achat à crédit auprès des fournisseurs. Très peu de détaillants préfinancent leurs achats de grains, faute de fonds de roulement suffisants. Le cas est plus fréquents chez les grossistes (0 sur 39), quoiqu une majorité se limitera à des avances inférieures à Fcfa. Par contre la plupart des commerçants vendent à crédit pour activer les ventes, même si, avec des engagements excédant rarement Fcfa, les montants restent limités. La part relative entre ces différents modes de financement est encore confirmée dans le cas des monographies des caisses locales de Adjohoun et Grand-Popo réalisées par I. Elégbé où, sur un total de 80 enquêtes, l autofinancement représente respectivement 75 et 53 % du financement des activités et les tontines respectivement 5 et 3 % des agents n ayant pas eu accès au crédit de la FECECAM. Dans le cas de Adjohoun, les femmes collectrices du poisson ou des légumes financent également % des personnes enquêtées. Outre le financement du fonds de roulement pour leurs activités commerciales, les organisations de producteurs recherchent des financements pour s équiper en matériel de commercialisation (bascule et toiles de pesée), de stockage post-récolte ou de transformation des produits. Dans de nombreux villages, elles financent la construction de magasin et interviennent, dans le Borgou notamment, pour appuyer la réalisation et le financement d équipement et d infrastructures en matière de développement local. Les pratiques d épargne Au vu de l importance de l autofinancement, la constitution d une épargne représente un élément essentiel dans les stratégies financières des unités économiques. L enjeu est de mettre en sécurité les excédents accumulés, de les soustraire des prélèvements sociaux plus ou moins contrôlés ( ou de «contrer l emprise des femmes qui volent l argent gardé à la maison», comme le soulignent certains hommes interrogés ). Cette épargne pourra être placée auprès de personnes de confiance, les «gardes-monnaie» ou capitalisée en nature, à travers le cheptel ou les plantations agricoles. «Les dépenses de santé et celles pour les cérémonies religieuses peuvent s imposer à n importe quel moment de l année. Leurs montants dépasse souvent les disponibilités des exploitants. Ils feront appel dans un premier temps à «l épargne sur pied» (cabris, moutons, poulet, palmiers à huile). Si c est insuffisant, ils seront obligés de recourir à l emprunt» 3. Les plantations correspondent, par exemple, à une épargne-prévision, ou épargne assurance, destinée à financer les aléas du cycle de production, comme l est le manioc dans le cas du sud Bénin. «Pour résoudre les problèmes de trésorerie, les exploitants du Zou utilisent le manioc ; les tubercules sont conservés dans le sol comme épargne et on les déterre quand on a besoin d argent. Les femmes le transforment en gari avant d être vendu» 4. A plus long terme (5 à 0 ans dans le cas de la palmeraie), plantations ou cheptel peuvent constituer également une épargne-retraite destinée à financer certaines étapes du cycle de vie des unités économiques. Toujours dans le sud-bénin, la palmeraie constitue ainsi une «banque», pour les vieux 5 car on peut y récolter des noix chaque année, mais on peut également y vendre des palmiers pour y extraire du vin afin de fabriquer du sodabi, ce qui constitue une activité plutôt Cf David & Agoua, 998. Doligez, 996. Roesch, 99, p. 7. Roesch, 989, p. 33. Danne & Alii, 997, p. 70. /59/ 06/09/99 3:38

17 lucrative. L épargne peut également être accumulée en vue de certains investissements, comme la construction dans le cas des migrants. «Une part notable de l épargne des migrants qui ont réussi passe dans la construction de la maison familiale. Ceux qui pensent à un investissement envisagent de construire des appartements à louer en ville ou de se constituer un troupeau confié à un bouvier dans la zone de migration». L importance de l épargne est également illustrée par le dynamisme des tontines, très répandues sur l ensemble du pays, excepté, peut-être, certaines zones de l Atacora, comme le pays Otamari où les relations sociales n étaient pas monétarisées en Particulièrement étudiées dans la littérature 4, ces dernières, dont les antécédents s enracineraient dans les groupes d entraide en travail, sont constituées au sein de groupes d affinité et d interconnaissance plus ou moins étendus. Avec des cotisations allant, pour l essentiel, de quelques dizaines de Fcfa (écoliers, tabliers 5 ) à plusieurs dizaines de milliers de Fcfa dans le cas de commerçants ou de salariés et pour des périodicités variant de quelques jours au mois suivant la fréquence des revenus, elles touchent, d après les sources citées, plus de 80 % de la population béninoise. Il est fréquent que, dans le sud Bénin, les personnes cotisent à plusieurs tontines à la fois, ce qui, en milieu fon, peut être un indicateur de distinction sociale 6. L étude historique et sémantique de E. Atchaka montre leur importance comme épargne de sécurité permettant de faire face à la crise et aux calamités 7. Leur caractère contraignant, «la régularité des versements est ressentie par chacun comme une obligation très forte à laquelle il ne peut absolument pas se soustraire» 8, permet à leur membre d échapper aux obligations sociales de redistribution et à «l économie d oblation» 9. Mais les tontines constituent également un mode de financement des activités économiques. Le recours au crédit Avec l intégration progressive aux échanges de biens et services, la monétarisation va s étendre à l ensemble des besoins des familles : accès à la santé et aux médicaments, acquisition de biens d équipement (moyens de déplacement comme les vélos ou les mobylettes, meubles et ustensiles pour la maison), nourriture dans certaines régions, habillement, amélioration et construction de l habitat, mais aussi dons, cérémonies sociales et dot pour le mariage 0. Le crédit va financer la trésorerie des unités économiques afin de financer leurs besoins et faire face aux dépenses incompressibles. Il semble, d après certaines enquêtes, que ce recours soit très étendu et pratiqué par 75 à 90 % des personnes. Par ailleurs, l étude des flux de trésorerie tout au long de l année va souvent mettre en évidence des périodes de soudure plus ou moins critiques. Durant cette période, dont les dates varient suivant les zones, les enquêtes du PNUD mettent en évidence une réduction drastique du ratio de couverture des Voir l estimation d un compte de résultat de l activité en annexe. Floquet & Mongbo, 998, p. 8. Atchaka, 989, p. 40. Voir en particulier pour le Bénin, E. Atchaka, 989, dont l étude repose sur 650 enquêtes et les travaux de M. Lelart (Institut orléanais de finance). I.e. commerçants ambulants. Hoton, 997, p. 64. En baatonou, dans le Borgou, la tontine serait désignée par le terme «Yissirou», qui signifie «prends ce que tu avais déposé chez moi» et permettant de qualifier l entraide sous-jacente de cette pratique «qui ne saurait se confondre avec une assistance humiliante», in Atchaka, 989, p. 6. Lelart, 989, p. 76. Atchaka, 989. Voir notamment les enquêtes sur les budgets familiaux et les dépenses monétaires dans le Zou in Roesch, 99. Enquêtes de Oladeji citées par Roesch, 99, p. 4. Pour les plus significatives : septembre-novembre pour le centre Bénin et le plateau des terres de barre, décembre-février dans la zone ouest-atacora et dans la zone cotonnière du Borgou, PNUD, 997, p. 6. /59/ 06/09/99 3:38

18 dépenses qui va obliger les paysans à vendre leurs récoltes à bas prix ou à s endetter pour assurer la consommation familiale et les dépenses de la campagne. Cette contrainte de trésorerie est régulièrement observée dans les études touchant les problèmes de crédit ou de commercialisation. «En raison d une faible circulation des produits, des prix agricoles en dent de scie, un crédit agricole limité aux groupements organisés autour du coton, les investissements s en trouvent limités, les ventes se décident quand on a besoin d argent liquide et donc pas forcément au bon moment». Suivant leur importance, les contraintes de trésorerie vont obliger les producteurs à vendre leurs produits en période de prix réduits, à s endetter auprès des usuriers et, parfois, à décapitaliser. Elles peuvent pervertir complètement certains systèmes de financement, comme la distribution des intrants en zone cotonnière. Dans ce dernier cas, des enquêtes 3 révèlent que, suivant les villages, 5 à 0 % des exploitants revendent à bas prix les intrants distribués par la filière afin de faire face à la soudure ou aux frais de débuts de campagne agricole. Revendus à la moitié de leur prix d achat, le taux d intérêt implicite est alors de 00 % pour une durée de six mois (données de 997). La pratique, dissimulée sous peine d expulsion des GV, est si étendue dans certains villages que les gros producteurs disposant de moyens financiers ne prennent plus d intrants auprès des groupements mais attendent la mise sur le marché de ceux des exploitations les plus décapitalisées. Derrière ces contraintes de trésorerie que l accès au crédit permet de résoudre, émerge également tout un ensemble de besoins de financement souvent qualifié de «non-productif», comme la consommation quotidienne, les frais de santé ou les cérémonies sociales par exemple Même s il n engendre pas de revenus de façon directe, le recours à ce type de financement doit être rattaché à la complexité de l unité économique, associant unité de consommation domestique et unité de production. Dans le cas du financement des cérémonies, il s inscrit dans une approche plus large appréhendant la «rationalité sociale» des unités économiques vis à vis de dépenses s inscrivant dans des règles sociales précises. Le recours au crédit va pouvoir également contribuer, souvent partiellement comme on l a vu précédemment, au financement du capital d exploitation. Pour les exploitations agricoles, il s agit surtout des intrants, en particulier dans les filières constituées, comme le coton. Mais, l intérêt économique de l engrais sur les cultures vivrières, notamment sur le maïs, est connu depuis longtemps et peut susciter un recours au financement extérieur 4. Outre les intrants, le crédit en espèce sera souvent contracté pour faire face aux dépenses de main d oeuvre qui peuvent représenter près de la moitié des dépenses agricoles 5. L analyse antérieure des activités commerciales a permis également d illustrer comment l accès au capital financier constitue l une des principales contraintes des petits commerçants et un blocage au développement de leurs activités. Enfin, différentes études se sont attachées à l analyse des besoins de financement qualifiées de plus «structurants», que ce soit au niveau des équipements ou au niveau de groupes et d associations à caractère économique. Bien que l identification de la «demande sociale» en matière de financement soit toujours sujette à caution, on peut souligner la diversité exprimée Hinvi J.C. : Les systèmes traditionnels d épargne et de crédit dans le complexe villageois d Odougba : les limites d un autofinancement, in Bierschenk & Alii, 997, p Roesch, 989, p. 33. Doligez, 996, p. 6. Voir par exemple les résultats des expérimentations de la SATEC sur les «blocs de culture» en 965 in Belloncle, 968, p. 0, ou les acquis du projet de recherche-développement du Zou in Roesch, 989, p. 7. Babadankpodji-Assogba P. : Le poids des ressources financières agricoles selon le genre dans les systèmes de cultures à Glazoué, in Bierschenk, 997, p /59/ 06/09/99 3:38

19 lors de recensements ex-ante ou d analyses des demandes effectuées dans des projets aux contraintes de remboursement plus ou moins rigoureuses. Outre les fonds de roulement des activités économiques des groupements ou des associations, y sont déclinés des investissements dans les plantations, le cheptel et les ateliers d élevage, des équipements au niveau de l agriculture (culture attelée, moto-pompe pour l irrigation), de la transformation ou de la commercialisation des produits agricoles (décortiqueuse à riz, presse à huile ou à manioc, magasin de stockage, etc.), des moyens de transport pour les activités commerciales et des équipements pour l artisanat et la micro-entreprise (équipement d atelier, machines à coudre, etc.). Conclusion Intégrée aux échanges de façon précoce, l économie rurale béninoise a connu depuis le siècle dernier une monétarisation importante pour acquérir biens et services. «Même le bébé qui naît connaît la nécessité de l argent «(Hoton, 997), nécessité que l on retrouve dans les projets d équipement formulés par les gens, même les plus pauvres, à travers la trilogie : «maison construite en dur, un moteur 3 et une radio» (Ouden,989). Face à ces besoins, existe au niveau des systèmes de production une diversité de trajectoires possibles en fonction des contextes. Dessinant un continuum entre systèmes de production agricole et économie du secteur informel, elles résultent le plus souvent d une combinaison entre deux pôles extrêmes : celui de l extension des surfaces cultivées dans les zones non saturées, en particulier où se produit le coton ou le vivrier destiné à l approvisionnement des marchés urbains 4, et celui de la diversification des activités, essentiellement non agricoles, dans les terroirs en voie d urbanisation du sud Bénin. Dans la première situation, les exploitants cherchent à financer l extension des surfaces cultivées, en complétant la main d oeuvre «attachée» 5 par de la main d oeuvre salariée pour résoudre les pics de travail bloquant l extension des surfaces cultivées puis en équipant leur exploitation, notamment en moyen de traction animale. Par contre, certains auteurs constatent que, dans le sud, «les revenus de l agriculture n incitent guère à y investir du capital, un facteur excessivement rare en milieu rural et qu il vaut mieux alors allouer à des activités de transformation et de commerce permettant une rotation rapide de l argent. Les quelques paysans qui ont un revenu et donc des liquidités leur permettant d acheter des engrais préfèrent distiller du vin de palme. Les ruraux qui ont accès au crédit de la CLCAM font du commerce» 6. Dans ce contexte, la demande locale en matière d épargne et de crédit est difficile à appréhender de façon directe. En effet, bien rares sont les personnes déclarant ne pas avoir, a priori, de besoins de crédit vis à vis d un enquêteur externe susceptible de proposer des financements dont les contraintes de remboursement restent, d après l héritage laxiste des projets et autres interventions de développement, plus ou moins théoriques. Son identification, Voir les différentes études de faisabilité du crédit moyen terme réalisées par le GERAM pour le compte de la FECECAM, ainsi que Pelloquin, & Alii 996 ou le cas du financement des micro-réalisations dans le cadre de l Agence de gestion et de promotion des initiatives de bases (AGEPIB), in Berthomé & Lasica, 996 et l accompagnement des initiatives des organisations de producteurs dans le cadre des cellules de concertation économique (CECO), in CIDR, 997. C est à dire ciment et tôles ondulées. Motos, mobylette ou autre véhicule. Zones de Tchaourou ou de Ouessè, par exemple. «Il faut travailler avec des gens qui sont à toi pour l éternité. (...) Le système est simple : avoir beaucoup de femmes, beaucoup d enfants non libérés, beaucoup d étrangers attachés à la famille, une grande superficie et ne pas utiliser de journaliers salariés» (Ouden 989). Floquet & Mongbo, 998, p /59/ 06/09/99 3:38

20 en creux, doit alors se déduire de l analyse des besoins de financement des unités économiques, ce qui reste très complexe. Les unités économiques familiales sont caractérisées par la combinaison entre différents niveaux et l imbrication de leurs fonctions économiques. Le degré de couverture du système financier s appréhendera de façon très différente suivant que le niveau retenu sera celui des actifs (40 % de la population, soit environ,4 millions de personnes) ou des exploitations agricoles et des établissements du secteur informel (probablement moins d un million au total). Les besoins de financement varient également en fonction de la différenciation socioéconomique et du cycle de vie qui traduisent des rapports différents entre capital et travail. Au niveau local, d autres unités économiques sont à prendre en compte, en particulier les organisations paysannes qui jouent un rôle important dans la structuration des filières et la construction d infrastructures sociales. Derrière la diversité existante au niveau des formes d acquisition du capital, les différentes études réalisées font ressortir l importance de l autofinancement et donc de la constitution d une épargne au niveau des unités économiques. Mais cette notion d épargne regroupe une diversité de fonctions à plus ou moins long terme, de l assurance prévoyance contre la maladie ou les aléas climatiques à la préparation de la prochaine campagne agricole, l investissement dans la construction ou la préparation de la «retraite». A chaque fonction se combinent différentes objectifs, liquidité pour l épargne de prévoyance, sécurité à long terme pour l épargne-retraite ou rémunération pour l épargne investissement, et qui entraîneront des formes d épargne différentes, de l argent stocké dans le «canari» sous le matelas, en passant par l acquisition de biens d équipement, le stockage sur pied des tubercules ou la constitution d un patrimoine sous forme de plantations ou de cheptel. Certaines formes sont socialisées et, dans le cas des tontines, sont directement associées au financement des activités économiques. Le recours au crédit vise à résoudre en premier lieu les contraintes liées à la gestion de la trésorerie. Celles-ci correspondent aux imprévus dans les dépenses ou la chute des revenus (dans le cas de maladie par exemple), aux variations liées au cycle des activités rurales rythmées par le climat et au besoins de financement du fonds de roulement induit par la croissance des activités (acquisition complémentaire de main d oeuvre et d intrants, augmentation des stocks commerciaux). Dans certains cas enfin, le financement d investissements productifs et d équipement peut faire l objet également d une demande de financement par le crédit dont les montants et les durées varient de façon importante, de quelques centaines de Fcfa entre deux jours de marchés à plusieurs millions étalés sur quelques années. A partir de ce diagnostic, il est bien difficile d approcher une estimation quantitative des besoins de financement de ce secteur de l économie béninoise. Dans la logique de l analyse développée précédemment, il peut être intéressant de déduire taux d épargne et capacité d endettement, du montant des revenus issus du secteur, mais celui-ci reste difficile à estimer. En première approximation, pour l analyse du système financier, on peut ramener ces deux indicateurs à la contribution au PIB des secteurs primaire et tertiaire et prendre comme taux indicatifs les objectifs fixés à l horizon 999 en lien avec le FMI, c est à dire respectivement Ce taux de 40 % estimé à partir du recensement de 99 a été obtenu après discussion de la façon suivante. La population recensée en 99 est facilement disponible par commune. L estimation de la population active doit être corrigée en fonction des tranches d âge potentiellement intéressées par la caisse (entre 0 et 65 ans, soit 38 % de la population totale, plutôt que 5 à 50 ans, définition de la population active) et de l augmentation démographique (entre,8 et 3, % par an). Comité monétaire de la zone franc, 997, p. 6. 5/59/ 06/09/99 3:38

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