Le développement : Critique radicale d une vision du monde

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1 Observatoire du Management Alternatif Alternative Management Observatory Essai Le développement : Critique radicale d une vision du monde Pablo Nomanza Mai 2007 Majeure Alternative Management HEC Paris

2 Genèse du présent document Cet essai a été réalisé sous la forme initiale d un mémoire de recherche dans le cadre de la Majeure Alternative Management, spécialité de troisième année du programme Grande Ecole d HEC Paris. Il a été dirigé par Andreu Solé, Professeur à HEC Paris et soutenu le jeudi 31 mai 2007 en présence de Monsieur Andreu Solé et de huit étudiants d HEC Paris, amis de l auteur ou personnes intéressées par le thème de recherche. Origins of this research This research was originally presented as a research essay within the framework of the Alternative Management specialization of the third-year HEC Paris business school program. This essay has been supervised by Andreu Solé, Professor in HEC Paris, and was presented on May, 31st 2007, with the attendance of Mr Andreu Solé, eight students of HEC Paris, friends of the author or people interested in the research theme. Charte Ethique de l'observatoire du Management Alternatif Les documents de l'observatoire du Management Alternatif sont publiés sous licence Creative Commons pour promouvoir l'égalité de partage des ressources intellectuelles et le libre accès aux connaissances. L'exactitude, la fiabilité et la validité des renseignements ou opinions diffusés par l'observatoire du Management Alternatif relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs.

3 Le développement : critique radicale d une vision du monde Résumé : A qui et à quoi le développement fait-il référence? Pourquoi, pour quoi? Le travail de recherche et de réflexion mené est une tentative d exploration de ce qu est l idée de développement, de ce qui la justifie et la fonde, des valeurs et concepts sur lesquels elle s appuie, de la promesse qu elle incarne, de ce vers quoi le développement emmène les hommes et la planète, mais aussi de ce qui justifie une conception de l après-développement. Mots-clés : Développement, croissance économique, progrès, pauvreté, environnement, inégalités, décroissance, convivialité The development: a radical criticism of one s view of the world Abstract: Who and what does the development refer to? Why, what for? The research and reflection work done here is an attempt to explore what exactly is the idea of development, what justifies it, what is its basis, what values and concepts it relies on, what promise it embodies, where development leads men and the planet to, and what justifies the concept of after-development. Key words: development, economic growth, progress, poverty, environment, inequalities, decrease, social interaction

4 Remerciements Je remercie ici M. Andreu Solé, professeur HEC, qui a suivi tout mon travail et nourri ma réflexion pour ce mémoire de recherche. "Vivre tous simplement, pour que tous puissent, simplement, vivre." Mohandas Karamchand Gandhi

5 Table des matières I. Prologue Carnet de voyage Présentation du mémoire... 8 II. Démarche de recherche Question de recherche Hypothèse a priori Méthode d enquête III. Une nouvelle définition de l homme Une promesse A. Emergence d une idée B. Un ensemble de mutations C. Premiers constats D. La solution de tous les problèmes Un montage artificiel A. La foi dans le progrès B. L homme, un être de besoins IV. La création d une nouvelle pauvreté Des présupposés contestables «Âge de pierre, âge d abondance» Une nouvelle forme de pauvreté A. La pauvreté comme «condition normale de l homme en civilisation» B. La pauvreté à l heure du développement C. Un monde binaire L apparition de la misère A. Une misère économique B. Une misère morale... 38

6 V. Une menace pour la planète La fin du genre humain? De dangereuses conséquences sur l environnement Enseignements de la thermodynamique VI. Les contradictions du développement Le développement à particules Charité chrétienne et aide au développement Une conception naturaliste VII. Le développement, un impossible Une croissance infinie dans un monde fini La richesse implique la pauvreté A. Trickle down B. ou accroissement des inégalités dans le monde? C. La richesse a besoin de la pauvreté VIII. La décolonisation de l imaginaire : l hypothèse de la décroissance Une nouvelle vision du monde Une hypothèse : la décroissance conviviale A. Pourquoi? B. Comment? IX. Bilan Retour sur la démarche de recherche adoptée Limites du travail Interrogations latentes Bibliographie... 63

7 I. Prologue 1. Carnet de voyage Nous sommes au Brésil, à São Paulo, au mois d août Récemment arrivé dans cette gigantesque jungle urbaine la troisième plus grande agglomération au monde, elle compte autour de 18 millions d habitants -, je suis conduit dans une favela, l équivalent brésilien du bidonville, située dans le quartier du Morumbi. Entre des rues à peine dessinées, produits d un mélange d asphalte, de boue et de sable, les habitations s entassent fragilement, les vieux morceaux de tôle en guise de toit laissent probablement passer toute l eau de pluie, les cafards s agglutinent dans la poussière, les nuages de pollution dégagent une chaleur étouffante et une puanteur qui irritent ma peau. Les enfants grandissent dans ce taudis, certains sont amenés à dealer des drogues dures dès le plus jeune âge pour survivre alors que les armes à feu et la prostitution font partie du paysage quotidien. Au milieu de toute cette crasse, c est le choc de ma vie. Le groupe d étudiants dont je fais partie est invité à rentrer dans une école de chant et de danses traditionnelles. Nous rencontrons Flávio Pimenta, celui qui la dirige et qui a décidé il y a quelques années de partager sa passion et de consacrer son énergie à occuper tous les jeunes du quartier qui le désirent à apprendre à jouer d un instrument, à chanter ou à danser. Un spectacle spécial nous a été réservé. Des ballons gonflables multicolores emplissent le plafond, et alors que nous faisons nos premiers pas dans la salle, nous découvrons tout un groupe prêt à entamer une représentation pour nous. Les tambours, les guitares et les berimbaus sont sortis, les plus jeunes vont prêter leurs voix à la mélodie et d autres vont danser. Ils sont à peu près une trentaine à porter de beaux vêtements aux couleurs vibrantes et attendent les consignes avec énormément de concentration. Nous sommes assis à quelques centimètres des danseuses; la salle est petite, mais nous sommes tous bien installés. Une baguette vient s écraser sèchement sur un tambour; c est parti. Les mélodies s enchaînent dans une rythmique effrénée, les voix des enfants s élèvent, magnifiques, et les danseurs et danseuses s abandonnent à la musique dans l exultation des sens. Le regard de tous ces artistes gagne en intensité et les rythmes s accélèrent jusqu à la fin du morceau qui se termine majestueusement. Cette organisation, Os Meninos do Morumbi (les enfants du Morumbi), défend la musique brésilienne traditionnelle et fait sortir des jeunes de leur quotidien en les revalorisant. Chacun d entre eux s est découvert des talents, est fier et heureux de les partager dans un tel spectacle collectif. Ils sentent qu ils comptent aux yeux

8 d autres personnes et qu ils peuvent faire quelque chose de beau. La visite en vient à son terme et nous ressortons par les mêmes rues que nous avons empruntées quelques moments plus tôt. Que le lecteur m excuse de cette apparente digression, elle a vocation à amener une question: pour ces Brésiliens, que signifie le développement? Dans leur quotidien, ce mot les renvoie à un statut qu ils ont toujours porté: celui de pauvres. Ils n ont pas de diplômes et ne sont pas compétitifs sur le marché, il est trop difficile pour eux d obtenir un travail salarié, ce qui nuit à l entrée de ressources régulières dans leur foyer. Contraints à utiliser les voies de l économie parallèle, ils y perdent leur dignité, connaissent l insécurité, s enfoncent dans la misère et s éloignent toujours plus du rêve de bien être promis par le développement. Autour d eux, le développement renvoie à la pollution, au bruit, au nombre incalculable de routes bétonnées et de gratte ciels qui peuplent São Paulo. Le développement, c est aussi ce qui nie toute cette spécificité culturelle et ce formidable héritage brésilien pluriséculaire, toute cette scène d artistes inconnus, qui ne demandent qu une vie simple. Tout cela pour ne conserver que ce qui vaut le plus, ce qui se vend le mieux. Ce sont des expériences et des rencontres de cet ordre, mais très variées, à divers endroits de la planète, qui ont accrû mes interrogations sur le «développement», qui m ont amené à interroger ce mot et tout ce qu il véhicule, à remettre en question la perception communément admise et binaire de la pauvreté et de la richesse, à me demander ce à quoi chaque homme et femme de cette planète peut légitimement aspirer, à oser porter un regard critique sur le développement et construire une démarche de recherche sortant du cadre économiciste dominant. Le mémoire qui suit est donc une tentative de réflexion sur l idée de développement, ses implications, ses fondements, ses conséquences et son alternative possible. 2. Présentation du mémoire Dans un premier temps, je présenterai la démarche de recherche adoptée, en explicitant la question à laquelle je me propose de répondre ainsi que l hypothèse que je défend a priori, tout comme les lectures et les rencontres ayant principalement contribué à l avancement de ma recherche.

9 La partie suivante permettra d entamer la réflexion sur l idée de développement. Nous verrons comment elle peut se définir, en quoi consiste la promesse de bien être universel qu avancent ses défenseurs et quelles sont les valeurs et la nouvelle définition de l homme sur laquelle elle repose. Ensuite, nous étudierons la nouvelle forme de pauvreté dont le développement est à l origine. Nous porterons un regard historique sur la notion de pauvreté et verrons pourquoi la pauvreté modernisée pose un sérieux problème. Nous nous intéresserons également à la misère et au déracinement dont le développement nous semble être responsable. Nous serons amenés à poursuivre l énoncé des conséquences du développement et à voir le danger qu il pose pour la planète et l ensemble du vivant, en se référant en particulier aux enseignements tirés de la thermodynamique. En outre, nous mettrons en exergue les contradictions intrinsèques à l idée de développement et nous attacherons à défaire les idées reçues sur celle-ci en expliquant, notamment, qu elle ne constitue pas une caractéristique inhérente à l homme. La critique de l idée de développement se terminera par la démonstration de l impossibilité qu elle incarne, tant d un point de vue arithmétique que conceptuel et moral. Cela nous permettra de proposer une démarche de «déséconomisation» des esprits, de «décolonisation» de l imaginaire préalable à la conception de l après développement. Nous proposerons de défaire un monde pour en construire un autre, centré sur l hypothèse de la décroissance conviviale. Enfin, la dernière partie permettra d opérer un retour sur la démarche de recherche choisie et sur les limites du travail réalisé avant de fournir les interrogations qui sont aujourd hui les miennes après ces recherches.

10 II. Démarche de recherche 1. Question de recherche A qui et à quoi le développement fait-il référence? Pourquoi, pour quoi? Le travail de recherche et de réflexion mené est une tentative d exploration de ce qu est l idée de développement, de ce qui la justifie et la fonde, des valeurs et concepts sur lesquels elle s appuie, de la promesse qu elle incarne, de ce vers quoi le développement emmène les hommes et la planète, mais aussi de ce qui justifie une conception de l après-développement. Ce mémoire a vocation à fournir des éléments de réponse à la question suivante : que signifie et implique l idée de développement? 2. Hypothèse a priori L hypothèse que je retiens a priori est que l idée de développement peut faire l objet d une radicale remise en question. Le développement provoque l adhésion quasi unanime et fédère les hommes autour de promesses vagues qu il ne saurait tenir, d espérances vaines et de valeurs affichées comme universelles. Sa force d évocation positive en fait une vision du monde incontestable alors qu il n est pas fondé, que ses conséquences sont autant de dangers pour l homme et pour la planète et qu il ne peut pas exister pour tous. Plus que d apporter des solutions à des problèmes, il constitue un problème en soi. Le développement n est pas une caractéristique inhérente à l humain. Il est possible de sortir de l imaginaire occidental pour concevoir l alternative au développement et construire des sociétés de décroissance conviviale. 3. Méthode d enquête La méthode de recherche choisie est hypothético-déductive. A la formulation de la question de recherche a suivi celle d une hypothèse a priori. Suite à cela, le travail de recherche, mené à partir de lectures et de discussions, a permis de déterminer les résultats de ma recherche, puis de les confronter à l hypothèse formulée initialement.

11 La bibliographie en annexe permettra au lecteur d identifier les principaux ouvrages et textes qui m ont fourni le socle de connaissances préalable à la rédaction de ce mémoire. Cette bibliographie comprend des ouvrages, des traités et des articles qui, premièrement, abordent les questions afférentes au développement depuis des perspectives variées et complémentaires : économiques (Amartya Sen, Joseph Stiglitz, Eric Toussaint), historiques (David S. Landes, Elsa Assidon), sociologiques, anthropologiques (Marshall Sahlins, Wolfgang Sachs, Andreu Solé). Mais les lectures auxquelles j ai consacré le plus d intérêt et qui ont considérablement enrichi ma réflexion sont celles qui sortent du cadre du développement pour construire sa critique et penser l alternative : la décolonisation de l imaginaire et la décroissance (notamment Serge Latouche, Paul Ariès, le collectif des Renseignements Généreux et le Réseau des Objecteurs de Croissance pour l Après- Développement), la convivialité (Ivan Illich), la simplicité volontaire (Serge Mongeau) et la pauvreté choisie (Majid Rahnema). Un des ouvrages de ce dernier auteur iranien, diplomate et ancien ministre, intitulé Quand la misère chasse la pauvreté, est certainement celui qui m a le plus marqué, humainement parlant. Ce travail de lecture s est accompagné d une rencontre avec M. Alain Gras, sociologue, anthropologue, ancien professeur HEC et Directeur du Centre d Etude des Techniques des Connaissances et des Pratiques à l Université Paris 1 La Sorbonne. D autre part, de nombreuses discussions et entretiens informels avec des amis et personnes de mon entourage, à HEC notamment, m ont permis d approfondir mes pistes de réflexion et de les confronter à des points de vue variés, parfois farouchement opposés au mien, parfois encore plus critiques que le mien, mais toujours dans la plus sincère collaboration. Ces discussions m ont notamment amené à réfléchir en profondeur sur la question de la pauvreté à l heure du développement, comparée à celle que connaissaient les sociétés traditionnelles, à porter un regard critique sur la notion de besoin et à éclaircir des zones d ombre portant sur l hypothèse de la décroissance.

12 III. Une nouvelle définition de l homme 1. Une promesse A. Emergence d une idée L'essor de la révolution industrielle en Europe il y a trois siècles marque un décollage, le point de départ de l'ère de la croissance économique et de l'accumulation de la richesse monétaire. Le concept de développement naît pour sa part après la Seconde Guerre mondiale, pendant la période de décolonisation. C est le discours inaugural prononcé en 1949 par le Président des Etats Unis d Amérique Harry Truman (1964, pp ) qui marque l entrée de l idée de développement dans le discours politique international : «Nous devons lancer un programme ambitieux pour mettre les bénéfices de nos avancées scientifiques et de notre progrès industriel au service de l amélioration et de la croissance des régions sous-développées. Plus de la moitié de la population du monde vit dans des conditions proches de la misère. Sa nourriture est insuffisante. Elle est victime de la maladie. Sa vie économique est primitive et stagnante. Sa pauvreté est un handicap et une menace tant pour elle que pour les régions plus prospères. [ ] Je crois que nous devrions mettre à la disposition des peuples épris de paix les bénéfices de notre stock de connaissances techniques afin de les aider à réaliser leurs aspirations à une vie meilleure. [ ] Notre but devrait être d aider les peuples libres du monde, à travers leurs propres efforts, à produire davantage de nourriture, de vêtements, de matériaux de construction et de force mécanique pour alléger leurs fardeaux. L accroissement de la production est la clé de la prospérité et de la paix.» Le mot d ordre est donc lancé : les nations du monde entier doivent se développer pour permettre à leurs populations d aspirer au bien être et à la paix sociale. Commençons par le commencement, qu entend-t-on communément par «développement?»

13 B. Un ensemble de mutations i. Définition communément admise Comme nous le rappelle Majid Rahnema (2003 A, p.86), le développement est synonyme de floraison et d épanouissement en bengali (unnayan). Il renvoie à un processus naturel qui s applique à tous les organismes du vivant. La définition occidentale communément admise, elle, retient que le développement fait référence à l'ensemble des mutations positives, dans les domaines économique, technique, démographique, sociale, sanitaire... que peut connaître une zone géographique (à partir de l article dédié au développement sur l encyclopédie Wikipedia). Le développement est un ensemble de changements résultant des mutations techniques et organisationnelles issues de la Révolution industrielle ( ) et liés à l augmentation du niveau de vie. Ces changements incluent, entre autres, la transition démographique, l urbanisation, l accès aux soins professionnalisés, l alphabétisation de la population, l industrialisation. i.i. Le caractère indissociable des notions de développement et de croissance économique D après la définition fournie par l économiste français François Perroux (1993), celleci est : «l'augmentation soutenue pendant une période longue d'un indicateur de production en volume». En pratique, l'indicateur utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut annuel et le taux de croissance est le taux de variation du PIB. De même, on utilise la croissance du PIB par habitant pour mesurer la croissance du niveau de vie. Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) insiste toutefois sur le fait que développement ne doit pas être confondu avec la croissance économique. Il a vocation à prendre en compte plus de paramètres que la seule richesse mesurable par les revenus dégagés par les agents économiques de la zone géographique considérée. Pourtant, le premier exemple de développement cité sur l encyclopédie Wikipedia, dans l article concernant le développement, est la transformation économique de Dubaï dont les dirigeants ont su reconvertir l économie uniquement pétrolière vers des secteurs porteurs pour l avenir

14 tels que les technologies de pointe et le tourisme haut de gamme. Le discours sur le développement semble se contredire. Photo tirée du site : Quoi qu il en soit, les indicateurs mesurant le développement tentent de dépasser la seule prise en compte de facteurs exclusivement quantitatifs, tels que le PIB/habitant, et à intégrer un nombre croissant de composantes qualitatives, relatives à l éducation, à la santé, à la qualité de vie et au bien être, comme en témoigne, par exemple, l Indicateur de Développement Humain (IDH) élaboré par l ONU en L IDH représente la moyenne de trois composantes que sont la santé, calculée à partir de l espérance de vie à la naissance; le savoir ou niveau d éducation, obtenu grâce au taux d alphabétisation des adultes et au taux de scolarisation de la zone géographique retenue; et le niveau de vie, évalué à partir du PIB/habitant en parité de pouvoir d achat. L IDH est sensé donner une mesure précise du niveau de développement d une région du globe une valeur comprise entre 0 et 1 et calculée au centième ou millième près - identique pour tous les habitants d une même nation ou continent, permettant ainsi une classification des hommes et femmes du monde de façon prétendument objective, en fonction de la note qui leur a été attribuée. La carte ci-dessous en fournit une illustration. Nous pensons surtout y trouver une illustration de ce qui nous semble être un biais occidental, ce sur quoi nous reviendrons de façon plus approfondie par la suite.

15 La croissance reste pourtant indissociable du développement. Elle est au coeur de tous les paramètres qui participent de celui-ci, elle rend impossible de l envisager sans elle. Tous les éléments constitutifs du développement (éducation, santé...) sont favorisés par la croissance et en sont à leur tour des facteurs. La théorie économique s accorde sur le caractère vertueux du cercle de la croissance pour offrir à tous une vie meilleure: les profits générés permettent d investir et d innover, donc de réduire les coûts de production en réalisant des économies d échelle, de proposer des prix plus faibles ou des produits et services de meilleure qualité pour un prix inchangé, donc d être plus compétitif, d accroître ses débouchés et sa part de marché, d avoir une demande plus importante, d embaucher plus, de réduire le chômage et d accroître les salaires et le pouvoir d achat, de participer de l augmentation de la consommation, de produire plus, de croître et de recommencer le même cycle. C est bien la croissance qui permet le décollage économique et le développement d une région du globe donnée.

16 C. Premiers constats D emblée, ces premiers éléments peuvent être complétés par un triple constat. Les points évoqués feront l objet d un développement plus important dans la suite du mémoire; à ce stade de la réflexion, ils permettent simplement de mettre le doigt sur des zones d ombre et de justifier la discussion sur le bien fondé de l idée de développement. i. Un concept flou Premièrement, le développement ne reçoit pas de définition précise. C est une idée floue, qui a vocation à englober une pluralité de concepts et de paramètres, et même à rester floue, parce qu elle est trop complexe pour être exprimée synthétiquement et simplement. Il faudrait donc se contenter du fait que le développement est une amélioration par rapport à la croissance économique, qu il comporte une dimension humaine, qu il a vocation à rendre le niveau et les conditions de vie meilleures et n est pas seulement économique. Alain Gras concède à cet égard: Dans le développement, il y a un peu d éthique, l idée d un projet bénéfique aux hommes, alors que dans la croissance, il n y a rien, c est le néant absolu! Bien, le développement est donc un pas en avant par rapport au culte effréné de la croissance, mais au fond, on ne sait pas vraiment de qui ou de quoi l on parle, ni pour qui ou pour quoi. L apport d Uwe Pörsken (1989) est à cet égard pertinent: Ce qui caractérise un mot plastique, c'est d'avoir appartenu d'abord à la langue courante, où il possède un sens clair et précis (le développement d'une équation), d'avoir ensuite été utilisé par la langue savante (le développement des espèces selon Darwin), et d'être aujourd'hui repris par la langue des technocrates dans un sens si extensif qu'il ne signifie plus rien, sinon ce que veut lui faire dire le locuteur individuel qui l'emploie.» Mot plastique ou valise, qui recouvre un contenu pollué par une myriade de significations différentes et imprécises, le développement dit beaucoup et peu à la fois. Même parmi les organisations et institutions qui font du développement, on retrouve rarement une définition commune de celui-ci. Plus encore, on n en trouve souvent pas, les actions menées précédant souvent une réflexion de fond sur le sens, lequel étant considéré comme allant de soi.

17 ii. Une force d évocation positive C est que, deuxième point, le mot développement a acquis en occident une dimension indiscutablement positive. Le collectif des Renseignements Généreux (2006, p.2) écrit à cet égard: Quand l étendard du développement est brandi, on est prié de se taire. Par sa force d évocation positive, ce mot suscite l adhésion. Face aux critiques, certains pensent que le développement doit être amélioré, rendu durable, humain voire éthique. Mais pour la majorité des occidentaux, il est une incarnation du Bien, une nécessité, la passerelle vers un monde meilleur, aussi bien pour nous que pour les pays dits sous-développés. Le développement désigne des mutations positives, mais le caractère positif de ces mutations est-il certain? La suite de ce mémoire permettra d y revenir amplement. iii. Une idée occidentale Troisièmement, le développement est occidental et ethnocentré. L incapacité de quasitotalité des langues non européennes à traduire le mot développement en est la preuve. En eton, une langue camerounaise, la traduction donnée à ce mot est littéralement le rêve du Blanc. En moore ou en quechua, il n y a tout simplement pas de traduction pour ce concept. Les hommes ont vécu des millénaires sans vouloir accumuler la richesse et ne comprennent tout simplement pas quel est le sens d une croissance infinie et d une course au développement effrénée. Les efforts réalisés pour mesurer le développement de façon objective, hors de tout biais occidental, en sont une seconde preuve: une rapide prise de recul permet de réaliser que la seule volonté de chiffrer, de mesurer et de comparer est propre à l occident et ne constitue pas une caractéristique universelle. Le problème avec les indicateurs n est pas tant qu ils soient inexacts ou qu ils ne prennent pas assez de paramètres en compte, mais que, fondamentalement, ils mettent tous les individus sur une même échelle, certains plus ou moins haut que d autres, partant de l acception irréfutable que tous les hommes et femmes accordent la même importance à chaque pan de la vie et ont des existences similaires, ce qui obstrue la réalité et empêche au monde et à sa population de revendiquer sa diversité et sa différence.

18 Fort heureusement, la littérature et le débat sur le développement sont souvent enrichis par les apports d intellectuels directement originaires du sud de l hémisphère ou qui en connaissent très bien certaines régions. La contribution de l Indien Amartya Sen (2000, pp. 3,5), Prix Nobel d Economie en 1998, est à cet égard conséquente: Development can be seen [...] as a process of expanding the real freedoms that people enjoy. Focusing on human freedoms contrasts with narrower views of development, such as identifying development with the growth of gross national product, or with the rise in personal incomes [...]. Growth of GNP or of individual incomes can, of course, be very important as means to expanding the freedoms enjoyed by the members of the society. But freedoms depend also on other determinants, such as social and economic arrangements (for example, facilities for education and health care) as well as political and civil rights [...]. These substantive freedoms [...] are among the constituent components of development. Their relevance for development does not have to be freshly established through their indirect contribution to the growth of GNP [...]. As it happens, these freedoms and rights are also very effective in contributing to economic progress [...]. But while the causal relation is indeed significant, the vindication of freedoms and rights provided by this causal linkage is over and above the directly constitutive role of these freedoms in development. Sen donne au développement une dimension renouvelée: celui-ci va au-delà de la seule mesure de la croissance économique, en incluant des paramètres qui, certes, contribuent à la croissance et sont favorisés par la croissance, mais qui sont, en soi, des critères fondamentaux du développement. C est ce dont il est question à travers les libertés évoquées et les capabilities (des droits et des capacités véritables de jouir de chacun de ces droits) politiques, sociales, sanitaires ou encore éducatives. Ces quelques premières observations nous amènent donc à constater d emblée que le développement ne reçoit pas vraiment de définition, que son caractère positif reste à démontrer, qu il ne s agit pas d une idée universelle nécessairement valable pour tous les hommes et qu il est étroitement lié à la croissance économique. Aussi, bien qu elle soit perçue comme une vérité incontestable par la plupart, l idée de développement mérite d être interrogée en profondeur.

19 D. La solution de tous les problèmes Que se propose le développement? Il constitue une formidable promesse; formidable par la qualité de vie qu il prétend apporter à chacun, formidable aussi par l ampleur des contradictions qu il incarne. Comme l explique Serge Latouche (2004), le développement nourrit en chacun une espérance: Il y a un peu plus de cinquante ans est née [...] une espérance aussi grande pour les nouveaux ''damnés de la terre'', les peuples du tiers-monde, que le socialisme l'avait été pour les prolétariats des pays occidentaux. Une espérance peutêtre plus suspecte dans ses origines et ses fondements, puisque les Blancs en avaient apporté avec eux les graines et qu'ils les avaient semées avant de quitter les pays qu'ils avaient pourtant durement colonisés. Cette espérance, c'était le développement. Mais enfin, les responsables, dirigeants, élites des pays nouvellement indépendants présentaient à leur peuple le développement comme la solution de tous leurs problèmes. Le développement puise donc sa légitimité dans la promesse selon laquelle il répond aux problèmes de chacun. Avec le développement, les populations du monde connaîtront la croissance et l accumulation de richesses, critères indéniables de bien-être et d une meilleure qualité de vie. Le développement résonne dans l imaginaire collectif comme l espoir d une amélioration. Battant son plein dans les pays «développés», l idée de développement séduit les dirigeants des Etats nouvellement indépendants et les rassemble autour d un rêve commun : celui d un monde sans pauvreté, un monde de bien être et de paix. Majid Rahnema (2003 A, pp ) montre combien le projet développementiste fut une espérance fédératrice dès ses débuts : «Pour ses promoteurs occidentaux, il [ ] incarnait la vitalité et l intelligence d un système économique dynamique à la recherche de relais dans tous les nouveaux pays indépendants, pour leur proposer d ouvrir une nouvelle page de «coopération». [ ] Pour les classes dirigeantes de ce nouveau «Tiers Monde», l idée représentait l espoir d une admission au club des nantis, mais aussi l occasion de convaincre leurs peuples que le temps était venu pour tous de goûter aux promesses de l abondance économique partagée. Pour les populations déracinées et dépossédées de leurs richesses ancestrales par des siècles de domination coloniale, elle signifiait enfin l espoir de retrouver la place qui leur revenait.» Sur quoi s appuie cette promesse? Qu est-ce qui fonde le développement?

20 2. Un montage artificiel «Le mensonge devint monnaie courante, dans notre pays, il tissa un rêve de bien-être et de prospérité de quelques uns sur le cauchemar du plus grand nombre.» Sous-commandant Marcos A. La foi dans le progrès i. Le sens de l Histoire Un des piliers sur lesquels le développement repose est la foi absolue dans le «progrès». Selon la définition proposée par l Encyclopédie de l Agora, «le progrès est la forme moderne du rêve millénariste d'un paradis sur terre assuré par l'avancement de la science et de la technologie.» Le progrès s apparente donc à une amélioration, à une marche en avant de l humanité vers un degré de civilisation toujours supérieur, vers un niveau de savoir et de savoir faire plus élevé. Il participe d une vision évolutionniste de l Homme et porte en lui la certitude que la civilisation occidentale contemporaine est la plus avancée de toutes celles ayant existées au cour de l Histoire. Alain Gras nous apprend que le progrès prétend permettre de donner un sens à l Histoire. Grâce au progrès, «on découvre le passé comme permettant de comprendre le présent et le futur». On trouve une vérité dans le passé pour construire un futur meilleur, plus évolué, autour de valeurs qui suscitent l adhésion, telles que la rationalité, la quantification, l universalisme et la maîtrise de la nature. José Bové (in Défaire le développement, refaire le monde, 2003, p.19) le présente ainsi: «L idéologie du progrès [ ] est responsable d une sorte de mythe, selon lequel il y a une situation donnée au départ, que tout ce que l humanité peut faire améliorera. Ce grand mythe du XIXè siècle a été l idéologie dominante, construite à la fois par les libéraux et les marxistes, constituant la face et le revers d une même médaille, celle de l idéologie du progrès.» Nous pouvons prendre l exemple concret des organismes génétiquement modifiés (OGM) pour illustrer la façon dont le progrès justifie le développement. A l heure actuelle, les chercheurs du monde entier sont dans l incapacité de dire avec certitude que les OGM n ont pas un impact négatif sur la santé ou l environnement. Pourtant, ces OGM incarnent le progrès et quelles qu en soient les conséquences possibles, cela représente indéniablement un avancement et une source d enrichissement. Le problème est que ce progrès installe une spirale de la dépendance et de la misère chez les agriculteurs qui avaient l habitude de conserver quelques graines après une récolte pour les semer l année suivante, alors qu ils sont

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