CHAPITRE 2 MINI CAS : LE CANADIEN «MC CAIN» RÊVE DE CONVERTIR LES RUSSES AUX FRITES PP

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "CHAPITRE 2 MINI CAS : LE CANADIEN «MC CAIN» RÊVE DE CONVERTIR LES RUSSES AUX FRITES PP. 87-88"

Transcription

1 CHAPITRE 2 MINI CAS : LE CANADIEN «MC CAIN» RÊVE DE CONVERTIR LES RUSSES AUX FRITES PP POURQUOI ATTENDRE PLUSIEURS ANNEES POUR OUVRIR UNE USINE EN RUSSIE? Deux raisons justifient cette décision. La première est inhérente à l organisation économique de la Russie, la seconde est purement marketing. La Russie est entrée depuis quelques années dans un processus de normalisation économique. Le retard est patent dans certains secteurs, avec des phénomènes parasites qui évoluent en dehors du contexte de la loi et qui sont difficilement acceptables pour une firme multinationale. Il s agit de subtilisation organisée de marchandises, de la nécessité de rémunérer des intermédiaires de manière occulte, de la complexité et de la lenteur des processus administratifs. Concernant les raisons marketing, il faut, en premier lieu, souligner les singularités du produit. En effet, contrairement à d autres produits comme les jouets, l électronique de loisirs ou les produits textiles, la frite est un produit alimentaire à la durée de vie très courte. De plus, sa conservation délicate et couteuse lorsqu elle est surgelée. Ajoutons à cela la faible marge qui n est pas compensable par des couts logistiques, et en conséquence impose une production locale. L implantation d une usine en Russie, même de petites capacités, suppose de vendre des volumes importants. Comme il est souligné dans le texte la découverte de la frite s opère par le biais de la restauration rapide. Il est donc nécessaire de calculer la transformation de cette consommation hors foyer en consommation d expérience puis habituelle chez le consommateur russe des grandes villes. Les changements de comportement relatifs à la consommation alimentaire sont ceux qui prennent le plus de temps et qui sont en proie aux différences culturelles les plus fortes. Le gout a un «ADN» bien ancré dans la culture du consommateur quelle que soit sa nationalité. QUELLES SONT LES QUESTIONS MAJEURES QUE DEVRA SE POSER LE RESPONSABLE MARKETING DU PROJET RUSSE? Comme toujours en pareilles circonstances, il faut que le responsable marketing de Mc Cain pour la Russie s applique le tryptique «S.C.P» imaginé par Alfred Sloan.

2 Concernant la segmentation, la frite s installe sur le segment des légumes, plus particulièrement des pommes de terre. C est un «aliment-service» qui a la particularité de ne pas nécessiter de préparation (nettoyage, pelage, découpage). Existe-t-il des produits similaires et, si oui, par qui et comment sont-ils distribués? SI Mc Caïn est le premier à produire et commercialiser de la frite surgelée, ce statut de pionnier compliquera l étude de marché, car, il ne pourra bénéficier d une lecture du marché auprès de marques déjà implantées sur cette niche de marché. Le ciblage, quant à lui, identifiera des profils de «consommateurs découvreurs» de la frite via la fréquentation de restaurants rapides. Il sera aisé de les interroger à la sortie ou à l intérieur des restaurants. Entre firmes américaines on s entraide. S il est avéré que la cible est composée prioritairement de jeunes adultes (18/25 ans) il sera envisageable de les interroger dans d autres lieux qu ils fréquentent (universités, bars, patinoires, salle sports, salle de concerts, etc.) Par ailleurs, il sera utile de mesurer le potentiel de consommation hors foyer et hors restauration rapide, cantines scolaires, restaurants universitaires, restaurants d entreprises et de collectivités (administration, armée, hôpitaux). En conséquence, avant d investir une somme importante dans une usine de production de frites en Russie, il est nécessaire, par des études de marché régulières (tous les six mois) de mesurer l évolution probable du marché. La question sera : à un an, trois ans, quelle sera l évolution de la consommation de frites (en kg/par habitant) sur les marchés BTB et BTC? Il sera donc nécessaire d identifier les profils de consommateur cible, d en calculer le nombre et d en identifier les intentions d achat et de consommation des grandes villes. Ce potentiel est-il susceptible de rentabilisé l investissement? En complément d information, se reporter à l article : «Les commandements de l homme d affaires en Russie» Les Échos enquête 12 décembre 2012 p 13 QUELS SONT LES ELEMENTS QUI JUSTIFIERAIENT UNE APPROCHE GLOBALE DU MARCHE DE LA FRITE SURGELEE PAR «MC CAÏN»? L uniformisation des modes de consommation tient au développement ou au rattrapage du retard économique des pays. La société de consommation imprime des valeurs qui mutent en attitudes et en codes, reproduisant les mêmes comportements que dans les pays développés. La population russe, après des années de privation, notamment alimentaire, découvre peu à peu l offre des pays développés. Une fois habitués à la consommation de frites pour les repas pris au foyer, ou proposés par les restaurants, les restaurants d entreprise, le marché décollera et représentera un volant point mort pour amortir un investissement industriel. Progressivement, les modes de consommation de la frite du consommateur russes rejoindront et se lisseront à ceux des consommateurs des pays développés. Globalement, on consommera de la frite de la même manière partout de la même manière.

3 MINI CAS : LA POLICE LANCE LA CHASSE CRUELLE AUX POUPÉES «BARBIE» P. 90 AU-DELA DE LA VALEUR D USAGE, QUELLES SONT LES VALEURS D IMAGE DE LA POUPEE «BARBIE»? Il faut distinguer la valeur d image de la valeur d usage d un produit. La valeur d usage est celle qui est liée à la fonction primaire, technique. À travers sa fonction, quel(s) services(s) rend le produit? Une automobile a une valeur d usage lorsqu elle sert une fonction économique. Se rendre à l usine ou faire une tournée matinale pour une infirmière est des actes qui relèvent de la fonction d usage. La fonction d image est celle que projette le produit et surtout sa marque auprès de l environnement social du consommateur. Arriver au bureau au volant d un cabriolet Ferrari n imprime pas la même image qu avec un break Logan! Pour une poupée, la valeur d usage n a pas de finalité économique, mais hédoniste. Naturellement, les économistes pourraient opposer la valeur d usage à la valeur de substitution. Mais il parait difficile de mesurer la valeur d usage d une poupée à celle d une boite à chaussure ou d une bobine de fil, ou encore d une console de jeux! La Poupée Barbie a celle particularité d installer la petite fille dans un monde de rêves. À travers le jeu avec sa poupée, elle entretient une complicité, seule ou avec d autres petites filles amies. Les représentations qu elle nourrira se construiront autour du proche avenir où elle quittera son statut de petite fille pour entrer dans le monde de l adolescence, la faisant ainsi basculer dans les rapports de séduction. Ce mécanisme psychologique n est pas nouveau et remonte à plusieurs siècles. Cependant, c est l apparence et la silhouette de cette poupée qui emprunte à tous les standards de la séduction «moderne», disons à l américaine, si l on accepte l idée que la poupée Barbie reprend les canons de la mythique Marylin Monroe. CETTE VALEUR D IMAGE EST-ELLE GLOBALE? Si l on accepte l idée que les standards américains sont ceux qui s imposent dans le monde entier, la réponse est oui. Cependant, il faut prendre de la distance avec cette représentation qui peut être remise en cause. C est le cas en Iran. Ce qui est global, c est la manière dont les petites filles du monde entier s approprient la poupée ; le mécanisme psychologique, lui, est universel. Toutes les petites filles aspirent à grandir et entrer progressivement dans le monde des adultes pour devenir une femme. Entretenant un rapport complice avec son jouet, elle se construit un imaginaire de situations possibles et/ou probables selon sa propre personnalité.

4 QUE TIRER DE LA REMARQUE DE «FARNAZ»? Cette maman fait le constat que la pression sociale est plus forte que les interdits de la République islamique. De manière inconsciente, la préférence exprimée par la petite fille de Farnaz, démontre, s il en était besoin, le besoin de séduction inconscient de toute petite fille ; Ce «mécanisme», cette construction psychologique plus ou moins inconsciente est universelle. Il est étonnant de constater que cette petite fille n adhère pas au modèle de poupée «politiquement correcte», dans un pays où la publicité rejette les codes de celle de l Occident, où sa mère respecte les codes vestimentaires de l Islam.

5 MINI CAS : LE DISTRIBUTEUR AMÉRICAIN «WALL MART» QUITTE LE MARCHÉ ALLEMAND HUIT ANS APRÈS S ETRE IMPLANTÉ PP Expliquez la notion de concept global du format Hypermarché à l américaine à l enseigne «Wall Mart», Le leader de la distribution mondiale, Wall Mart se développe dans de nombreux pays et faisant un copier-coller de son métier de distributeur à travers concept de magasin. C est l approche globale. Cela concerne principalement : Le positionnement institutionnel de l enseigne ; Son slogan «every days, lower prices» ; Le concept de magasin (politique d assortiment et politique commerciale) ; Son marketing produit ; Le système d information ; La gestion de la relation client ; La gestion des approvisionnements et la logistique ; La gestion des achats et des fournisseurs. Le cliché photographique pris par l auteur dans un magasin à Montréal, ci-dessous, illustre l approche globale du positionnement prix de l enseigne américaine. EXPLIQUEZ LES DIFFERENCES CULTURELLES IGNOREES PAS L ENSEIGNE AMERICAINE EN ALLEMAGNE Concernant le dicsonte, il faut souligner que le consommateur allemand est un consomm acteur. Il est très informé, compare, étudie les promotions. Le consommateur allemand est de surcroît un consommateur «libre». Par exemple, il n aime pas que l on touche à la marchandise qu il a achetée et qui se trouve sur le tapis de la caisse. Il veut luimême mettre dans son cabas ses produits sans qu ils soient manipulés par une caissière.

6 Soucieux de propreté, il considère de l aménagement des rayons (celui de fruits et légumes tout particulièrement doivent être exemplaires, ce qui n a pas toujours été toujours le cas dans les unités de Wall Mart en Allemagne. Les produits sont également parfois inadaptés au marché allemand. C est le cas (entre autres) des taies d oreiller dont les dimensions américaines sont inhabituelles pour le consommateur allemand. L assortiment est le même dans tous les magasins rachetés par l enseigne américaine. Selon les régions, les habitudes alimentaires varient. La plupart du temps, elles sont liées aux différences climatiques et géographiques. Les unes sont déclinées des autres. QU AURIEZ-VOUS CONSEILLE AU RESPONSABLE DU MARCHE ALLEMAND DE «WALL MART» AVANT L IMPLANTATION DE L ENSEIGNE SUR LE PREMIER MARCHE EUROPEEN? À l évidence, le distributeur est arrivé «sûr de lui» estimant que ses succès antérieurs lui permettaient de considérer qu il pouvait imposer son modèle économique. Il aurait été préférable de faire une étude de marché de la distribution alimentaire en Allemagne, et plus particulièrement du disconte. Cette étude aurait non seulement mis en lumière l importance de la concurrence locale, mais également les habitudes d approvisionnement des consommatrices allemandes. Les comportements sont la conséquence de la période de reconstruction où les Allemands ont du faire beaucoup d efforts. Dans les années cinquante, leur niveau de vie était bas et il fallait faire attention aux dépenses. Aujourd hui, les foyers allemands ont conservé en grande partie ces réflexes. Acheter en petites quantités, plusieurs fois par semaine, dans des magasins proches du domicile est une habitude solidement ancrée dans les foyers allemands. Ils sont restés attentifs aux promotions, privilégiant un bon rapport qualité-prix. Une étude qualitative centrée sur les habitudes d achat sur les attentes des consommateurs et leurs évolutions éventuelles était nécessaire. Des réunions de groupe par région (länder) s imposaient donc. En effet, on établit rapidement le constat que les habitudes et les attentes sont très différentes entre Hanovre et Munich! Le cliché photographique présenté ci-après illustre à travers l uniforme de la caissière d un magasin Wall Mart, illustre le positionnement de l enseigne désireuse de distiller un message de proximité avec ses clients.

7 Cliché auteur : 2012 On peut compléter l information à travers l article : «Wall Mart mises sur l international et la réduction des couts pour doper ses résultats» Les Échos 18 aout 2010 p 18

8 ÉLÉMENTS DE RÉPONSE AUX QUESTIONS POSÉES P. 131 QUESTION N 1 : QUELS SONT LES FACTEURS QUI IDENTIFIENT LA CULTURE D UNE NATION? L internaute devra se reporter à l illustration n 20, p 85. D une manière plus générale, un individu est marqué par la culture de son pays, et, plus largement, par la région d où il vient. Qu y a-t-il en commun entre un Italien des Pouilles, un habitant de Milan, ou de Venise? Autant de différences qu entre un Allemand de Hanovre et celui de Munich, et autant de différences qu entre un Texan et un Californien. Plus globalement, un pays est marqué par son histoire et les grands hommes qui ont forgé ses singularités. Des hommes et des femmes de Paix, des scientifiques, des aventuriers, des chefs de guerre, des politiciens, des artistes, etc. Les singularités de la situation géographique du pays expliquent sa richesse, parfois sa richesse passée, mais également la manière dont les Hommes se sont accommodés de l environnement pour survivre. Cela se traduit en habitudes d alimentation, en usages et en rites. Il ne faudra pas oublier non plus l influence des croyances, comment se sont-elles incrustées dans le pays? Comment renaissent-elles? Comment ont-elles été le ferment d une guerre civile? Rappelons qu Henry IV, protestant à l origine, a été obligé de se convertir au catholicisme pour monter sur le trône de France. Si les États-Unis traitent la France de «vieille nation», c est que ce pays n a pas 250 ans, comme tous ceux du continent Nord et Sud-américain, alors que la France est déjà vieille de onze siècles, si l on admet Clovis comme point de départ. Leur «construit» s est réalisé sur une succession de vagues d immigration. L immigrant poursuit deux desseins : se reconstruire et faire fortune. Évoluer dans un monde hostile, où chacun défend bec et ongles sa place acquise de haute lutte, ce qui explique en partie le développement de la culture américaine, où chacun encore aujourd hui peut disposer d une arme de poing. Question n 2 : Citez plusieurs exemples de tabous qui conditionnent un mode de consommation dans un pays étranger? Rappelons qu un tabou est défini page 91. Cette gêne qu un individu ou un groupe d individus ressent lorsque l on évoque une situation passée ou présente doit être prise en compte lors d une étude de marché. Ainsi, après 1945, les Allemands ont été gênés à l évocation du III e Reich. Cette page de leur Histoire peu glorieuse était taboue. Avec l évolution des mœurs, certains tabous évoluent et il est plus facile de les évoquer. Citons, l homophobie, la vie sexuelle des prêtres catholiques, actuellement l autorisation donnée par Rome pour célébrer des messes selon le rite de Saint-Pie V, donc en latin. L action de soutien de l Église catholique romaine aux anciens dignitaires nazis pour leur exfiltration en Amérique du Sud. La pauvreté et le chômage sont des tabous. La diplomatie s entoure de beaucoup de précautions pour éviter de froisser des dirigeants de nations puissantes avec lesquelles les enjeux commerciaux sont importants. Ainsi, la révolte des étudiants sur la place Tien An Men est une page d histoire à éviter, alors que l on peut faire cohabiter enrichissement rapide individuel et économie sociale de marché.

9 QUESTION N 3 : POUR QUELLES RAISONS LES ENTREPRISES ESSAIENT-ELLES DE PLUS EN PLUS DE CIBLER UNE COMMUNAUTE DE CONSOMMATEURS? Soulignons tout d abord que cette question touche prioritairement les entreprises qui opèrent sur le marché des produits et services de grande consommation. Cette question renvoie au problème du communautarisme avec lequel le politique a justement un tabou. L homme de marketing est pragmatique et s intéressera à un groupe de consommateurs dès lors que les études auront préalablement démontré qu une offre dédiée peut faire se développer le chiffre d affaires. Compte tenu des grandes migrations mondiales de population au cours du XX e siècle, un pays est souvent composé de plusieurs ethnies qui cohabitent plus ou moins harmonieusement. Ces groupes deviennent des communautés lorsqu elles revendiquent le souhait de partager des valeurs communes. Cependant, le partage de valeurs communes n est pas l exclusive d une origine ethnique. Citons la marque australienne Quicksylver qui estime que les attributs portés par la marque sont des marqueurs auprès d une cible de consommateurs mondiaux dont les modes de vie se ressemblent. Il existe donc une tendance à rechercher : des groupes de consommateurs ayant les mêmes caractéristiques et/ou qui se ressemblent déjà dans le mode de vie qu ils ont choisi. Citons l exemple de L Oréal qui cible, au plan mondial, les femmes métisses et noires pour des gammes mondiales de produits capillaires et de soin de peau ; des individus qui partageraient des valeurs communes pour peu qu une marque les fédère à travers une image déclinant des attributs fédérateurs (exemple Quicksylver) ; des individus fortement ancrés dans des valeurs ethniques (nationalistes et/ou religieuses) qui recherchent des produits qui en respectent les préceptes. Citons le développement de réseaux de distribution casher, à l enseigne Naouri en France. Dans ces trois situations, l entreprise n aura pas (ou très peu) à adapter son offre puisqu elle ciblera des consommateurs qui se rassemblent autour d attentes puisqu ils se ressemblent à travers les besoins exprimés ou supposés. L approche globale est au cœur de cette approche toujours dans la quête d économie d échelle. QUESTION N 4 : QUELLES RELATIONS PEUT-ON ETABLIR ENTRE DIFFERENCES CULTURELLES ET PREFERENCES CULTURELLES? Il faut distinguer les préférences culturelles des différences culturelles. Les différences culturelles sont celles qui sont observées par le décideur marketing lorsqu il engage une série de prétests avant le lancement d une marque et de la gamme de produits qui la compose. Ces différences culturelles marquent un fossé à ne pas franchir sous peine d être sanctionné par le marché, car les habitudes de vie, les valeurs rapportées à la nature de l offre sont trop éloignées des composantes de chaque politique du mix. En d autres termes, les habitudes sont si solidement ancrées qu à court et moyen termes qu il est très peu probable de convertir les consommateurs. Ainsi, Danone, a-t-il voulu convaincre les Chinois des bienfaits des produits lactés, alors que l estomac de ces derniers était allergique à la caséine du lait. Après dix années de vaines tentatives, Danone a dû se résigner à vendre ses

10 usines à un groupe anglais en Chine et reconvertir son offre en boisson à base de jus de fruits et de lait. Proposons un autre exemple, Le groupe mondial Procter et Gamble a réussi à imposer un produit phare, son shampooing antipelliculaire «Head & Shoulders» partout dans le monde sauf en France. Le marché du shampooing est très complexe, car le produit, pour peu qu il ait une action spécifique est perçu comme un médicament. Après plusieurs dizaines d années d effort et beaucoup d investissements en marketing et communication, la part de marché détenue par ce produit est très en dessous des positions détenues dans les autres pays européens. À travers ces deux exemples, on évoquera les différences culturelles. Les préférences culturelles ne sont pas des rejets, mais des choix entre deux offres similaires. Prenons l exemple de la marque espagnole Chupa Chups, leader européen dans les bonbons. À l analyse de ses ventes, elle s est aperçue qu un paquet composé de plusieurs sucettes rondes d arômes différents n était pas consommé de la même manière en Europe. En Allemagne, les faveurs allaient aux sucettes à la coca, alors qu en Russie, c était les sucettes à la réglisse qui étaient préférées. Proposons un dernier exemple, les habitudes d équipement ménager concernant la machine à laver le linge. Deux types de machines existent, celles qui se chargent par le dessus et celles qui se chargent par le devant par le biais d un hublot. En Europe du nord, la machine à laver le linge est voisine de celle qui lave la vaisselle et elles sont encastrées sous un plan de travail dans la cuisine. En France, les préférences sont nettement marquées vers la machine à chargement par le dessus. En ville, elle trône dans la salle de bains. À la campagne, elle est installée dans une pièce subsidiaire (laverie ou buanderie). Les Français n aiment pas faire cohabiter le linge sale avec l espace où l on fait la cuisine. C est une préférence. Enfin, en forme de clin d oeil, attirons l attention sur le fait qu il est habituel en Chine que les femmes mariées cohabitent dans le même appartement ou la même maison avec leurs beauxparents, qu elles soient actives ou femmes au foyer! Cette situation ne serait pas pour une jeune femme française une préférence, qu elle distinguera bien comme une différence, dont il est peu probable qu elle la fera sienne. Le texte ci-après illustre le phénomène de préférence culturelle qui puise ses racines dans l Histoire. Les couleurs et les cultures. Les couleurs ont toujours été porteuses de symboliques. Au Moyen Âge, il était très difficile de fabriquer des couleurs et surtout de les stabiliser. Les étoffes perdaient donc rapidement de leur éclat après quelques lavages. Les couleurs étaient un signe de richesse et de reconnaissance. C était un privilège que de porter des vêtements teints. Une couleur permet d étiqueter, de reconnaître, donc d identifier. En France, le vert est, depuis le Moyen Âge, la couleur des médecins et des apothicaires en raison des plantes dont ils se servaient. En Italie, la croix des pharmaciens est généralement rouge, couleur du sang. C est une manière de mettre en avant le rôle social et humanitaire, alors que les apothicaires français insistent plus sur leurs compétences médicales grâce à la couleur verte. En France, et plus généralement en Europe, jusqu à la fin du XVIII e siècle, la mariée était vêtue de rouge et non du blanc traditionnel. La couleur rouge était très difficile à réussir sur une étoffe, et c était donc l occasion (unique) de montrer sa plus belle robe. Ce n est qu avec le XIX e

11 siècle que le blanc de la robe de mariée s est imposé, d abord dans les couches les plus aisées de la société française, puis progressivement dans les couches populaires. La couleur jaune, quant à elle, traîne depuis la nuit des temps une mauvaise réputation. C est la couleur des traîtres, des tricheurs, de la tromperie en général. Ne parle-t-on pas des «jaunes» pour désigner, lors d une grève, les ouvriers qui se rangent du côté des patrons? L expression «jaune cocu» n est donc pas née par hasard, pas plus que l étoile jaune dont on affuble les Juifs pendant le régime hitlérien. On avance que les origines de cette mauvaise image viennent du fait que les fabricants de tissu, et notamment les teinturiers, ne parvenaient pas à obtenir une belle couleur jaune, franche et durable. Le jaune reste utilisé avec prudence, aucun parti politique ne l utilise pour emblème. La classification occidentale des couleurs n est pas universelle. En effet, en Asie, on ne désigne pas une couleur par son nom (jaune, bleu, rouge, vert), mais plutôt par sa teinte (mate ou brillante). Les autres cultures, africaines et océaniennes par exemple, distinguent les couleurs sèches ou humides, dures ou tendres, sourdes ou sonores Pour un Asiatique, le blanc est synonyme de deuil, le noir symbolise la terre et, par extension, la vie. Quant au jaunâtre et au brun, jugés «sales» dans notre pays, ces teintes sont valorisées en Inde et en Afrique centrale. Dans certaines tribus africaines, le vocabulaire est étendu pour définir les nuances de brun et les mots utilisés sont différents selon que ce soit un homme ou une femme qui s exprime. Les hommes de marketing étudient avec beaucoup de sérieux l influence des couleurs sur nos comportements. Ainsi, a-t-on appris que la couleur orange, qui évoque le dynamisme et l énergie, lorsqu elle recouvre les murs d un restaurant rapide invite à finir plus vite son repas, ce qui permet de rentabiliser plus rapidement la surface. On voit peu de chambres à coucher décorées en rouge, couleur supposée énerver et néfaste pour le sommeil. À l inverse, le bleu couleur du froid n est pas conseillé pour une salle à manger, car elle ne stimule pas l appétit. Pour en découvrir encore un peu plus, on peut se reporter au Dictionnaire des couleurs de notre temps de Michel Pastoureau de Éditions C. Bonneton. QUESTION N 5 : QUELS SONT LES TERRAINS D OBSERVATION DES DIFFERENCES SOCIOCULTURELLES? Deux situations se présentent : le marché existe déjà où l entreprise veut introduire un nouveau concept (new new product). Si le marché existe déjà, cela veut dire que des consommateurs ont déjà essayé le produit et le consomment plus ou moins régulièrement. L observation de la stratégie marketing des marques en présence est facilitée par l accoutumance des consommateurs. Il est donc aisé de les observer en magasin et de recueillir leur avis. L analyse des campagnes de communication des concurrents apportera des renseignements précieux sur les interdits, les croyances et éventuellement les tabous. Si le produit est très innovant et rompt avec les habitudes il peut déstabiliser, voire inquiéter les consommateurs. Dans ce cas, il sera nécessaire de prendre toutes les précautions au niveau des prétests et notamment d apporter un grand soin lors de la campagne de lancement du produit. La caution d une personnalité pourra atténuer le risque de doute sur le produit et ses fonctions attendues. Par exemple, personne aujourd hui n imaginerait qu un billet d avion «low cost», ou qu une voiture «low cost», soit synonyme de faible sécurité. Si l on pouvait être tenté de le croire, il serait impératif de dissiper immédiatement tous les doutes.

12 QUESTION N 6 : QUELLES SONT LES PRECAUTIONS A PRENDRE DANS LE CADRE DE LA NEGOCIATION D UN CONTRAT COMMERCIAL? La culture touche naturellement les rapports entre le consommateur et les industriels et les distributeurs, mais également les relations entre professionnels. Nous dirons que la culture est autant B2C que B2B. Lors d une négociation, il est utile de connaître à l avance le nombre et la qualité des acteurs qui seront en présence. Il serait également très utile de connaître leur vraie influence au sein de l entreprise avec laquelle on négocie. Le plus gradé n est pas toujours le plus influent, ni celui qui prend ou fait prendre la décision finale. Connaître leurs parcours professionnels antérieurs, leurs parcours d études et leurs origines culturelles, notamment en cas de mixité. Lorsque l enjeu d une négociation est important, une phase de préparation consiste à connaitre les ressorts culturels des protagonistes, plus particulièrement s ils sont de nationalités différentes. Dans les grands groupes mondiaux, cette préparation est systématique. Même au plan mondial, les cercles de grands dirigeants de haut niveau sont assez restreints, souvent ils se connaissent pour avoir antérieurement travaillé ensemble dans un même groupe industriel. L auteur invite l internaute à se reporter à la figure 38 page 121 et également à la figure 39 page 126. QUESTION N 7 : POURQUOI UNE FILIALE COMMERCIALE PERMET-ELLE DE MIEUX COMPRENDRE LES EFFETS DE LA CULTURE SUR UNE STRATEGIE MARKETING? Nous avons déjà souligné que le monde évolue de plus en plus vite et que la physionomie des marchés est en constante évolution. Les consommateurs changent, le paysage concurrentiel change également. Afin d être en prise directe avec le marché, il est utile d être implanté sur place, dans le pays par le biais d une filiale. Elle sera créée de toutes pièces ou bien l on rachètera une société locale. Les deux possibilités ont des avantages et des inconvénients distincts qu il est inutile de développer pour cette question. Concernant la compréhension de la culture, la filiale permet : de disposer d une force de vente locale de la culture du pays. Ceci est un avantage indéniable lorsqu il faut démarcher des distributeurs locaux ; d être en mesure d observer les actions de communication des concurrents locaux et étrangers ; de faire réaliser des études «ad hoc» par des sociétés locales ; de communiquer avec des agences de communication implantées localement qui sauront avertir sur les codes culturels de la cible et mettre en garde sur tel ou tel thème de campagne dont la compréhension serait risquée ou bien interprétée à double sens. Nous proposons le texte d illustration ci-dessous comme une expérience originale qui met l accent sur la difficulté de dépasser les clivages culturels, notamment lorsqu une entreprise s implante à l étranger.

13 Mega International s implante à l étranger à moindre coût. Mega international est un cabinet de conseil en organisation qui possède un réseau de clients très internationalisés. Pour cette PME de 250 salariés, il est important d avoir, elle aussi, une assise internationale afin d être au plus près de leurs attentes et de leurs besoins. La PME Mega international développe un système ingénieux de mobilité internationale assurant un management multiculturel quasi parfait. Au tout début de son existence, Mega International a adopté une stratégie classique qui consistait à expatrier ses consultants. Contractuellement, les coûts de l expatriation étaient naturellement à la charge de Mega international. Ainsi, un cadre expatrié à Boston nécessite un salaire moyen de $, somme à laquelle il fallait rajouter les frais de déménagements, de scolarisation, de logement, ainsi que les billets d avion pour rentrer en France. Cette manière de procéder est celle des grandes sociétés de conseils, comme Cap Gemini, auxquelles appartenaient les fondateurs de Mega international. Mega International décida de procéder autrement et donc de recruter localement. Cette nouvelle approche s avéra être une mauvaise expérience. En effet, non seulement les nouveaux consultants ne maîtrisaient pas la culture de cette PME, mais les recrutements devenaient hors de prix. Ne connaissant pas la culture, il aurait fallu que des cadres maison se déplacent régulièrement pour transmettre les bons réflexes et la manière de travailler. Le cabinet fut obligé de se séparer de nombreux collaborateurs livrés à eux-mêmes. Une autre solution de mobilité devait être trouvée. Il s agit d un compromis qui consiste à faire venir des cadres issus des pays où le cabinet est implanté. En France, on les forme au métier de conseil, aux démarches spécifiques mises en œuvre formant la valeur ajoutée de Mega International. Puis, le cabinet les relocalise dans leur pays d origine, l ingénieur-conseil vivra alors aux conditions de vie locales. Une université interne «Mega University» assure la transmission des savoirs et de la culture maison. Un séjour de formation de plusieurs semaines est indispensable pour asseoir une cohésion entre tous les ingénieurs-conseils, dont la moitié n est pas française. Cette approche a également l avantage d être plus économique. Ainsi, un ingénieur-conseil italien touche une rémunération indexée au niveau de vie local, soit 10 à 20 % en dessous du prix français. Il cotise directement aux caisses de sécurité sociale locale italiennes et ne perçoit bien sûr aucune prime d expatriation puisqu il travaille dans son pays. Un cadre français peut être envoyé aux États-Unis, en Grande-Bretagne, puis revenir en France. Aux États-Unis, il devra se couvrir socialement auprès d un fonds de pension, faire de même en Grande-Bretagne, et accepter des loyers élevés londoniens, mais qui seront compensés par un salaire plus élevé qu en France. Ce système permet à l entreprise d économiser 40 % des charges, mais surtout d éviter qu un fossé se creuse entre «expatrié» et cadres locaux. La longue durée des missions permet en outre une parfaite intégration des cadres étrangers d un bureau de Mega International, mais également une perspective de développement personnel sur le moyen long terme qu offre l entreprise. Chacun y trouvera donc son compte. Extrait adapté et recomposé de Les Échos, 30 mai QUESTION N 8 : SOUS L EFFET DE QUEL MECANISME LES CULTURES EVOLUENT-ELLES? Le développement économique s accompagne d une meilleure maîtrise des fondamentaux de l éducation (lecture, écriture, calcul), mais également d une meilleure qualification et d une ouverture sur l étranger, puisque l activité économique met en relation des acteurs de différents pays.

14 Le développement économique attire les entreprises étrangères qui ouvrent des réseaux de boutiques proposant les mêmes produits que dans les pays riches. L entrée dans la société de consommation fait évoluer le consommateur et bouscule ses représentations relatives notamment aux achats du quotidien. Ainsi, l apparition de chaînes de supermarchés il y a quelques années au Maroc a profondément modifié les comportements d achat. L accès aux chaînes câblées et numériques, à Internet, est une fenêtre sur le monde qui, par comparaison, suscite de nouvelles attentes et diffuse de nouvelles modes et tendances. Cette fenêtre sur le monde occidental, constituée des codes et des modes de pensée des pays les plus développés, sert de «modèle étalon», notamment pour les jeunes adultes (18 25 ans). Ce sont eux qui, dans les pays émergents, sont les locomotives des évolutions sociologiques, donc de la culture de leur pays.

15 RESUME DU CHAPITRE 2 Il est toujours curieux d observer que les étudiants sont étonnés que l on puisse rapprocher le mot de culture et celui de marketing. Comme si l un était très différent de l autre, les deux termes n appartenant pas à la même sphère. La culture agit comme une chambre d écho aux actions marketing, dont la portée est épineuse en marketing international. C est à travers la nature des actions mises en œuvre que le consommateur sera «positivement» disposé à essayer ou acheter et réacheter, ou bien, au contraire, à s écarter de l offre, au point parfois d en détester la marque. L objectif du marketing n est-il pas de donner de l appétit au consommateur?! La compréhension de la culture d un pays est une première étape, certes nécessaire, mais pas suffisante. Celle de la cible est, elle, incontournable, car elle aura un effet induit et direct sur le niveau du chiffre d affaires et de la marge qui en découle. Il n y aura pas une culture, mais des cultures. Si celle des adolescents peut sembler assez convergente dans le monde, celle des agriculteurs est sans nul doute très disparate et fractionnée par des codes très distincts. Il n y a pas de règle en la matière, seule la nature d un produit ou d un service à travers les représentations qu elles suscitent, déclinent des schémas bien différents d un pays à l autre, d un consommateur à l autre. C est bien là que réside l extrême complexité du marketing international sauf pour ceux qui estiment encore naïvement que leur recette est unique. Quelques entreprises américaines en ont fait les frais à la fin du siècle passé. L arrogance est maintenant durement sanctionnée par les consommateurs. Le décideur marketing sera donc conduit à prendre toutes les précautions nécessaires, le consommateur se cabrant comme un cheval refusant le cavalier, lorsque le discours et les actions traduisent mépris et arrogance. Que cette situation soit voulue ou perçue comme telle, le résultat sera le même, à savoir négatif. Depuis 1990, le nationalisme décline de nouvelles valeurs pour l homme de la rue qui se transposent en nouvelles attentes lorsqu il devient consommateur. N oublions pas que «consommateur» est un statut qui se conjugue avec beaucoup d autres. On ne peut le déconnecter d un système de pensée plus global où l individu ne peut rester insensible face aux grands enjeux du XXI e siècle, qu il s agisse du réchauffement de la planète ou bien des raisons du développement de l altermondialisme. Tout est culture!

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

Organiser l espace dans une classe de maternelle : Quelques idées. I - Les textes officiels : II - Les coins jeux : III - L enfant et le jeu :

Organiser l espace dans une classe de maternelle : Quelques idées. I - Les textes officiels : II - Les coins jeux : III - L enfant et le jeu : Organiser l espace dans une classe de maternelle : I - Les textes officiels : Quelques idées «L aménagement des salles de classe doit offrir de multiples occasions d expériences sensorielles et motrices.

Plus en détail

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing

Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Chapitre 1 Comprendre l évolution du marketing Ce que vous allez apprendre Définir le marketing et comprendre son rôle Comprendre les différentes évolutions du marketing Comprendre les nouveaux enjeux

Plus en détail

Jour 1. Origines et évolution du marketing

Jour 1. Origines et évolution du marketing Jour 1 Origines et évolution du marketing Origines et évolution du marketing Jour 1 Cette journée est consacrée à la présentation de la discipline au travers de trois sous-thèmes : l histoire du marketing,

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

La marque : clé du succès de la stratégie commerciale dans un marché global

La marque : clé du succès de la stratégie commerciale dans un marché global La marque : clé du succès de la stratégie commerciale dans un marché global Historique Les marques existent depuis les premiers échanges commerciaux et servaient essentiellement à authentifier l origine

Plus en détail

Chap 1 : LA DEMARCHE MERCATIQUE

Chap 1 : LA DEMARCHE MERCATIQUE I. La démarche mercatique globale A. Définition Chap 1 : LA DEMARCHE MERCATIQUE La mercatique est l ensemble des techniques et actions ayant pour objet de prévoir, constater, stimuler, susciter ou renouveler

Plus en détail

Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise.

Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise. Ouverture d'un point de vente L étude de la zone de chalandise. La zone de chalandise : une zone géographique de captation La zone de chalandise, ou zone d attraction, est le territoire géographique dans

Plus en détail

AUNEGE Campus Numérique en Economie Gestion Licence 2 Comptabilité analytique Leçon 3. Leçon n 3 : la détermination et l enchaînement des coûts

AUNEGE Campus Numérique en Economie Gestion Licence 2 Comptabilité analytique Leçon 3. Leçon n 3 : la détermination et l enchaînement des coûts AUNEGE Campus Numérique en Economie Gestion Licence 2 Comptabilité analytique Leçon 3 Leçon n 3 : la détermination et l enchaînement des coûts 1 PLAN DE LA LEÇON : 1.De la comptabilité générale à la comptabilité

Plus en détail

Jean-Pierre SOUTRIC Vice-Président Corporate and Travel Industry Sales, Europe Four Seasons Hotels and Resorts

Jean-Pierre SOUTRIC Vice-Président Corporate and Travel Industry Sales, Europe Four Seasons Hotels and Resorts L E S C O N F E R E N C E S D E L I R E S T CYCLE 2014-2015 L Institut de Recherche et d Etudes Supérieures du Tourisme (IREST) Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a le plaisir de vous inviter à la conférence

Plus en détail

ETUDES MARKETING ET OPINION CROSS-

ETUDES MARKETING ET OPINION CROSS- Novembre 2013 PROJET M1 COLLECTIF ETUDES MARKETING ET OPINION CROSS- CULTURELLES EXEMPLE D UNE ETUDE CROSS-CULTURELLE SUR LE THE RESUME DU MEMOIRE TROPHEE SYNTEC 2013 Catégorie : Master 1 collectif Participantes

Plus en détail

L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises

L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises Communiqué de presse L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises Objectif : Aider les managers à gérer la diversité religieuse au quotidien Alors que la question de l expression religieuse

Plus en détail

Guide pratique des réseaux sociaux professionnels virtuels. Des conseils pour tirer le meilleur parti de ces communautés en ligne

Guide pratique des réseaux sociaux professionnels virtuels. Des conseils pour tirer le meilleur parti de ces communautés en ligne Guide pratique des réseaux sociaux professionnels virtuels Des conseils pour tirer le meilleur parti de ces communautés en ligne 1 Sommaire 3 Introduction 4-6 Faites votre choix Une fiche d identité des

Plus en détail

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP)

Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) F CDIP/12/INF/4 ORIGINAL : ANGLAIS DATE : 3 OCTOBRE 2013 Comité du développement et de la propriété intellectuelle (CDIP) Douzième session Genève, 18 21 novembre 2013 RÉSUMÉ DE L ÉTUDE SUR LA PROPRIÉTÉ

Plus en détail

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? Ménages et consommation 1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? question 1: comment le revenu des ménages est-il réparti? question 2: quelle est l influence

Plus en détail

Présentation du centre (CEP) de Vallorbe

Présentation du centre (CEP) de Vallorbe Présentation du centre (CEP) de Vallorbe Introduction Le centre d enregistrement et de procédure de Vallorbe fait partie d une structure de 5 centres fédéraux, dont 1 centre de transit, répartis en Suisse

Plus en détail

Chiffre d affaires de Casino unité : million d euros / Source : Casino

Chiffre d affaires de Casino unité : million d euros / Source : Casino Septembre 2012 / TBI&LMO / BPE 2ENT18 Chiffre d affaires de Casino unité : million d euros / Source : Casino 40 000 34 361 NAF rév.2, 2008 : Chiffres clés 2011 47.11CDEF 47.91B 30 000 20 000 20 390 22

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

0:51 Au Moyen-Âge, les femmes prennent activement part aux métiers de l artisanat et du commerce. Elles ont obtenu une certaine indépendance.

0:51 Au Moyen-Âge, les femmes prennent activement part aux métiers de l artisanat et du commerce. Elles ont obtenu une certaine indépendance. 00:22 La ville au Moyen-Âge est un espace de liberté. Celui qui possède le droit du citoyen, a la possibilité d accéder à la prospérité par le travail et l intelligence. Cela vaut aussi pour les femmes,

Plus en détail

L ÉCHO de GUSTAVE La Page d Economie du Lycée Gustave Eiffel de Budapest

L ÉCHO de GUSTAVE La Page d Economie du Lycée Gustave Eiffel de Budapest L ÉCHO de GUSTAVE La Page d Economie du Lycée Gustave Eiffel de Budapest Atelier de la classe de premiere en Sciences Economiques & Sociales Revue de presse économique, politique et sociale française Janvier

Plus en détail

Présentation du Groupe IKEA

Présentation du Groupe IKEA Présentation du Groupe IKEA IKEA dans le monde en quelques chiffres En 62 ans, le Groupe IKEA est devenu le leader mondial sur le marché du meuble. En tant que spécialiste de l ameublement et de la décoration

Plus en détail

Les Fiches Conseils. Qu est-ce qui fait la qualité (et donc le prix) d un piano?

Les Fiches Conseils. Qu est-ce qui fait la qualité (et donc le prix) d un piano? Les Fiches Conseils Qu est-ce qui fait la qualité (et donc le prix) d un piano? Quelle différence entre un piano d étude à moins de 3000 (neuf) et un piano de concert à 125 000? Le piano est un instrument

Plus en détail

LES DÉFIS DE L EXPANSION

LES DÉFIS DE L EXPANSION LES DÉFIS DE L EXPANSION DU MONDE 49 e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ÉLEVEURS DE PORCS DU QUÉBEC JEAN-LOUIS ROY, 28 MAI 2015 L ESPACE AGRICOLE GLOBAL JEAN-LOUIS ROY, MAI 2015 Tous les pays du monde 1,35 milliards

Plus en détail

SEMESTRE D ETUDE A MONASH UNIVERSITY SUNWAY MALAYSIA

SEMESTRE D ETUDE A MONASH UNIVERSITY SUNWAY MALAYSIA Adrian LAMBLIN SEMESTRE D ETUDE A MONASH UNIVERSITY SUNWAY MALAYSIA Bonjour à tous, Je m appelle Adrian et je reviens de Malaisie où j ai effectué un semestre d étude à Monash University Malaysia qui fut

Plus en détail

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage?

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Etudes Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Table des matières Introduction...7 Objectif, méthodologie

Plus en détail

Probabilités conditionnelles Loi binomiale

Probabilités conditionnelles Loi binomiale Exercices 23 juillet 2014 Probabilités conditionnelles Loi binomiale Équiprobabilité et variable aléatoire Exercice 1 Une urne contient 5 boules indiscernables, 3 rouges et 2 vertes. On tire au hasard

Plus en détail

Les performances des banques en ligne chinoises en 2010 par Arthur Hamon - Asia Pacific Area Manager & Alain Petit - Responsable Benchmarks & Etudes

Les performances des banques en ligne chinoises en 2010 par Arthur Hamon - Asia Pacific Area Manager & Alain Petit - Responsable Benchmarks & Etudes Les performances des banques en ligne chinoises en 2010 par Arthur Hamon - Asia Pacific Area Manager & Alain Petit - Responsable Benchmarks & Etudes L empire du milieu est le pays qui compte le plus grand

Plus en détail

Analyse en temps réel du trafic des Internautes

Analyse en temps réel du trafic des Internautes Analyse en temps réel du trafic des Internautes Toute entreprise doit être en mesure d analyser le trafic de son site web et d obtenir une vue précise de son efficacité en temps réel SOMMAIRE Aperçu p.

Plus en détail

Propension moyenne et marginale

Propension moyenne et marginale Propension moyenne et marginale Les ménages utilisent leur revenu soit pour consommer (tout de suite), soit pour épargner (et consommer plus tard). On appelle propension moyenne à consommer (PMC) la part

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

C o n f é r e n c e 7 LA PARTICIPATION, PIEGE OU SIMULATION CREATIVE POUR LES MARQUES?

C o n f é r e n c e 7 LA PARTICIPATION, PIEGE OU SIMULATION CREATIVE POUR LES MARQUES? C o n f é r e n c e 7 LA PARTICIPATION, PIEGE OU SIMULATION CREATIVE POUR LES MARQUES? Animateur Isabelle MUSNIK INFLUENCIA Intervenants Maryelle ALLEMAND CARLIN INTERNATIONAL Sauveur FERNANDEZ SAUVEUR

Plus en détail

LIVRE BLANC AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE

LIVRE BLANC AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE AMÉLIOREZ VOS PERFORMANCES MARKETING ET COMMERCIALES GRÂCE À UNE GESTION DE LEADS OPTIMISÉE 2 A PROPOS Pourquoi la gestion des leads (lead management) est-elle devenue si importante de nos jours pour les

Plus en détail

FORUM KREYOL FASHION DAYS 2015

FORUM KREYOL FASHION DAYS 2015 FORUM KREYOL FASHION DAYS 2015 PROGRAMME MARDI 2 JUIN INAUGURATION OFFICIELLE Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre Vernissage de l exposition internationale de photographies KFD 2015 MERCREDI 3 JUIN

Plus en détail

DEMARCHE MARKETING MODULE : Aouichaoui Moez BTS : Conseiller d apprentissage. moez.aouichaoui@atfp.tn. Démarche Marketing

DEMARCHE MARKETING MODULE : Aouichaoui Moez BTS : Conseiller d apprentissage. moez.aouichaoui@atfp.tn. Démarche Marketing 2012/2013 Démarche Marketing MODULE : BTS : DEMARCHE MARKETING Aouichaoui Moez Conseiller d apprentissage moez.aouichaoui@atfp.tn - Janvier 2014 www.logistiquetn.me.ma, Tunis Aouichaoui Moez 1 Plan N.B

Plus en détail

POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY

POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY POLITIQUE FAMILIALE DU CANTON DE WESTBURY «Penser et agir famille» LES OBJECTIFS 1. Accueillir les familles avec respect et ouverture d esprit dans toutes leurs formes et leurs différences. 2. Stimuler

Plus en détail

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Ecole d Application STURM Janvier-Février 2012 CM2 Salle 2 Mme DOUILLY DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Sujet proposé par les élèves et choisi par la majorité. 1 ère séance : définitions et explications Réflexion

Plus en détail

Consommer en 2010 : pas moins, mais mieux!

Consommer en 2010 : pas moins, mais mieux! Paris, 21 janvier 2010 Communiqué de presse 21 ème Observatoire Cetelem de la Consommation Consommer en 2010 : pas moins, mais mieux! Depuis plus de 20 ans, L'Observatoire Cetelem décrypte, analyse et

Plus en détail

CONSEILS ET RECOMMANDATIONS

CONSEILS ET RECOMMANDATIONS CONSEILS ET RECOMMANDATIONS POUR LA PRÉVENTION ET LA SÉCURITÉ DES SENIORS VILLE DE L ISLE-ADAM Page 1 Conseils pratiques de prudence Prudence contre les cambriolages Protégez vos fenêtres et vos ouvertures

Plus en détail

Économisons l énergie! 11

Économisons l énergie! 11 Économisons l énergie! 11 Objectifs Prendre conscience de sa consommation d énergie. Maîtriser sa consommation d énergie afin de réduire l émission de gaz à effet de serre (mettre en place gestes et actions).

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire L analyse de la MNT sur le projet de décret Patrick DOS Vice-Président de la MNT Participation des employeurs

Plus en détail

Évaluer les besoins en assurance collective

Évaluer les besoins en assurance collective La valeur ajoutée du conseiller auprès des PME par Gérard Bérubé Les produits collectifs se heurtent rapidement à la capacité de payer des participants. Il en résulte des arbitrages constants qui permettent

Plus en détail

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert?

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Summary in French Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? Résumé en français Le commerce international influe

Plus en détail

Rapport de fin de séjour Mobilité en formation :

Rapport de fin de séjour Mobilité en formation : Rapport de fin de séjour Mobilité en formation : A. Vie pratique : J ai effectué mon Master 1 de droit public en Erasmus à Copenhague d août 2009 à fin mai 2010. Logement : Accès au logement : J ai pu

Plus en détail

La mobilité professionnelle revêt

La mobilité professionnelle revêt Mobilité professionnelle 17 Du changement de poste au changement d entreprise, en passant par la promotion : la mobilité des Franciliens Les salariés franciliens, notamment les cadres, ont une propension

Plus en détail

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA)

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) PLACE ET RÔLE DE L ADMINISTRATION - DE LA FONCTION PUBLIQUE - DANS LA MISE EN ŒUVRE DES MISSIONS DE L ETAT ET DE LA VISION NATIONALE DE DEVELOPPEMENT

Plus en détail

Le futur doit s ancrer dans l histoire

Le futur doit s ancrer dans l histoire Conférence de presse du 3 septembre 2013 Le texte prononcé fait foi. Le futur doit s ancrer dans l histoire Patrick Odier, Président du Conseil d administration, Association suisse des banquiers Mesdames,

Plus en détail

De l idée au produit acheté

De l idée au produit acheté De l idée au produit acheté les ressorts d une démarche de vente orientée clients : le «full house marketing concept» Parce que le produit acheté n est pas celui qui est vendu......les hommes de marketing

Plus en détail

Fiche n 1 : Quelques conseils avant le départ

Fiche n 1 : Quelques conseils avant le départ Fiche n 1 : Quelques conseils avant le départ Les conditions de sécurité à l étranger sont très variables d un pays à l autre et peuvent être très éloignées de celles rencontrées en France. Il est donc

Plus en détail

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? Résumé des trois enjeux présentés lors de l Assemblée publique du comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles

Plus en détail

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789)

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) Avant la Révolution*, la France est une monarchie avec à sa tête un monarque, le Roi de France. Lorsque Louis XIII décède en

Plus en détail

Achats en ligne. et conversion. Le marketing à la performance, du premier affichage au dernier clic. tradedoubler.com

Achats en ligne. et conversion. Le marketing à la performance, du premier affichage au dernier clic. tradedoubler.com Achats en ligne et conversion Le marketing à la performance, du premier affichage au dernier clic tradedoubler.com Lorsqu il s agit de choisir une marque ou un produit à acheter, les consommateurs européens

Plus en détail

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de Introduction Le pire n est pas sûr «La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de revenir en détail

Plus en détail

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité?

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? 1 L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité? Prof. Gérard CLIQUET Président de la CIDEGEF IGR-IAE, Université de Rennes 1, FRANCE L année

Plus en détail

ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA

ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE Banque du Canada MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA 1. Par les présentes, le ministre des Finances donne avis que

Plus en détail

Auriol : le service public de la Restauration scolaire

Auriol : le service public de la Restauration scolaire Auriol : le service public de la Restauration scolaire Au titre de nos valeurs communes, nous avons voulu décliner l offre de restauration en mettant l accent au plus près des enfants. Plus de 80% des

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

LQCM. Enquête sur la qualité d usage des logements. Expérimentation «Didier DAURAT» Le Polygone à Valence (Drôme)

LQCM. Enquête sur la qualité d usage des logements. Expérimentation «Didier DAURAT» Le Polygone à Valence (Drôme) LQCM logement à qualité et coût maîtrisés Plan urbanisme construction architecture Enquête sur la qualité d usage des logements Expérimentation «Didier DAURAT» Le Polygone à Valence (Drôme) Centre d'études

Plus en détail

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA La commission de choix de sujets a rédigé cette proposition de corrigé, à partir des enrichissements successifs apportés

Plus en détail

Si on parlait de culture

Si on parlait de culture Si on parlait de culture «... les humains ne sont pas seulement eux-mêmes ; ils sont aussi le milieu où ils sont nés, le foyer dans la ville ou la ferme où ils ont appris à faire leurs premiers pas, les

Plus en détail

QU EST-CE QUE LE DECISIONNEL?

QU EST-CE QUE LE DECISIONNEL? La plupart des entreprises disposent d une masse considérable d informations sur leurs clients, leurs produits, leurs ventes Toutefois ces données sont cloisonnées par les applications utilisées ou parce

Plus en détail

Le profil des acheteurs à distance et en ligne

Le profil des acheteurs à distance et en ligne Le profil des acheteurs à distance et en ligne Étude réalisée pour le compte de La FEVAD, La Poste, Reed Exhibitions, CCI Grand Lille 24 octobre 2012 Synthèse de l étude - 1 LES HABITUDES DE CONSOMMATION

Plus en détail

LES CONSEILS CRÉATIFS DE DOUG HARRIS ET DAN O DAY

LES CONSEILS CRÉATIFS DE DOUG HARRIS ET DAN O DAY D O S S I E R libérez- LES CONSEILS CRÉATIFS DE DOUG HARRIS ET DAN O DAY La VAR organisait le 27 mars 2003 un séminaire consacré à la créativité et à la pub radio. A cette occasion, elle avait invité deux

Plus en détail

Thématiques Questions possibles berufsfeld/fach

Thématiques Questions possibles berufsfeld/fach LEARNING FOR THE PLANET Liste des sujets Vous cherchez une inspiration pour votre sujet Vous pouvez lire la liste ci-dessous et voir quel thème éveille votre intérêt. Examinez les questions correspondantes.

Plus en détail

MESURER LA VALEUR ET LE ROI D UN PROJET DE RÉSEAU SOCIAL D ENTREPRISE

MESURER LA VALEUR ET LE ROI D UN PROJET DE RÉSEAU SOCIAL D ENTREPRISE Livre Blanc MESURER LA VALEUR ET LE ROI D UN PROJET DE RÉSEAU SOCIAL D ENTREPRISE Une méthode opérationnelle proposée par un groupe de professionnels (DSI et experts des RSE) pour analyser la valeur d

Plus en détail

Le PDF enrichi / indexé pour remplacer rapidement toutes les factures papier

Le PDF enrichi / indexé pour remplacer rapidement toutes les factures papier Le PDF enrichi / indexé pour remplacer rapidement toutes les factures papier Plus de 15 ans de développement de services de facturation électronique B2B, avec une centaine de projets de grands comptes

Plus en détail

WP Promotion No. 8/06

WP Promotion No. 8/06 WP Promotion No. 8/06 International Coffee Organization Organización Internacional del Café Organização Internacional do Café Organisation Internationale du Café 22 septembre 2006 Original : portugais

Plus en détail

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse

L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse L action du gouvernement espagnol et de l Institut de la jeunesse concernant le Pacte européen pour la jeunesse Institut de la jeunesse Madrid Les débuts de toute chose sont toujours petits. Cicéron La

Plus en détail

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage

Focus. Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Focus Lien entre rémunération du travail et allocation de chômage Introduction Le travailleur qui devient chômeur et qui est admissible sur base de prestations de travail se voit, en application du principe

Plus en détail

REGLEMENT DU SERVICE DE CANTINE SCOLAIRE

REGLEMENT DU SERVICE DE CANTINE SCOLAIRE REGLEMENT DU SERVICE DE CANTINE SCOLAIRE Préambule : Le présent règlement approuvé par le Conseil Municipal de Tende régit le fonctionnement de la cantine scolaire. La cantine scolaire est un service facultatif,

Plus en détail

Partie I : Un siècle de transformations scientifiques, technologiques et sociales

Partie I : Un siècle de transformations scientifiques, technologiques et sociales Proposition de mise en œuvre des nouveaux programmes de troisième Partie I : Un siècle de transformations scientifiques, technologiques et sociales Thème 2 : L évolution du système de production et ses

Plus en détail

Fiche entreprise : E12

Fiche entreprise : E12 Fiche entreprise : E12 FONCTION ET CARACTÉRISTIQUES / PERSONNE INTERVIEWÉE La personne interviewée a une formation en génie mécanique et agit à titre de directrice de la production, ce qui inclut la responsabilité

Plus en détail

La Renaissance de L emailing à la Performance

La Renaissance de L emailing à la Performance La Renaissance de L emailing à la Performance Eviter l essouflement en revenant aux bonnes pratiques marketing Par Mario Roche, Sales Manager Acxiom France Better connections. Better results. Livre Blanc

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

Dossier de suivi de stage d observation en entreprise en classe de 3 ème

Dossier de suivi de stage d observation en entreprise en classe de 3 ème Année scolaire 2014 2015 Dossier de suivi de stage d observation en entreprise en classe de 3 ème STAGE 3 ème Du 02/02/2015 au 06/02/2015 Nom et prénom de l élève : Classe de : Projet d orientation : Nom

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Les variables contrôlables et l environnement l marketing

Les variables contrôlables et l environnement l marketing Les variables contrôlables et l environnement l du marketing Denis Pettigrew Normand Turgeon Chapitre 2 Réalisé par Gilbert Rock et adapté par Guy Grégoire Sommaire Le marketing mix Le produit Le prix

Plus en détail

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit?

Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit? Retour au sommaire Le scoring est-il la nouvelle révolution du microcrédit? BIM n 32-01 octobre 2002 Frédéric DE SOUSA-SANTOS Le BIM de cette semaine se propose de vous présenter un ouvrage de Mark Schreiner

Plus en détail

LE MARKETING DIRECT, SUPPORT DU MARKETING CLIENT

LE MARKETING DIRECT, SUPPORT DU MARKETING CLIENT 11 CHAPITRE PREMIER LE MARKETING DIRECT, SUPPORT DU MARKETING CLIENT En moins d un siècle, le marketing direct a profondément évolué. Passant de la commande traditionnelle par courrier à la multiplication

Plus en détail

le livret de Bébé nageur avec la complicité de bébé.

le livret de Bébé nageur avec la complicité de bébé. L association plaisirs de l eau vous présente le livret de Bébé nageur avec la complicité de bébé. http://plaisir-de-leau.wifeo.com 27/09/14 Plaisirs de l eau livret bébé nageur 1 BIENVENUE à l association

Plus en détail

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel eduscol Ressources pour la voie professionnelle Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel Français Présentation des programmes 2009 du baccalauréat professionnel Ces documents

Plus en détail

Monnaie. Options de paiement Il y a différentes façons de paiement pour les produits et services en Estonie:

Monnaie. Options de paiement Il y a différentes façons de paiement pour les produits et services en Estonie: Monnaie L Euro ( ) est la monnaie officielle de l Estonie depuis le 1er janvier 2011. 1 euro = 100 centimes. Les pièces suivantes sont utilisées: 1, 2, 5, 10, 20 & 50 centimes et 1 & 2 euros. Les dénominations

Plus en détail

Charte de protection des mineurs

Charte de protection des mineurs «Mes enfants, soyez joyeux!» Charte de protection des mineurs Au sein de l Académie Musicale de Liesse Mise à jour août 2014 L ensemble des adultes intervenant au sein de l Académie Musicale de Liesse

Plus en détail

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE

UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE UNE AMBITION TRIPARTITE POUR L EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES DANS L ENTREPRISE La grande conférence sociale a permis d établir une feuille de route ambitieuse, qui engage ensemble l Etat, les

Plus en détail

Introduction DROIT ET MARKETING ON LINE : QUELS ENJEUX? QUELLES RELATIONS?

Introduction DROIT ET MARKETING ON LINE : QUELS ENJEUX? QUELLES RELATIONS? DROIT ET MARKETING ON LINE : QUELS ENJEUX? QUELLES RELATIONS? Internet : réseau des réseaux où tout semble possible; espace où l on peut tour à tour rechercher, apprendre, travailler, échanger; vecteur

Plus en détail

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine Ressources & Actualisation Le partenaire de votre bien-être et de votre accomplissement Comment atteindre ses objectifs de façon certaine À l attention du lecteur, Ce présent document est protégé par la

Plus en détail

LES NOTES D ALTAÏR. L intégration des œuvres d art dans l ISF : une mesure lourde de conséquences.

LES NOTES D ALTAÏR. L intégration des œuvres d art dans l ISF : une mesure lourde de conséquences. LES NOTES D ALTAÏR L intégration des œuvres d art dans l ISF : une mesure lourde de conséquences. Altair Think tank culture médias interpelle les parlementaires afin qu ils prennent le temps de la réflexion

Plus en détail

1. Productions orales en continu après travail individuel

1. Productions orales en continu après travail individuel Tâches de production orale 2 niveau A2/B1 (Les tâches sont réalisables aussi bien au niveau A2 qu au niveau B1 suivant la complexité des énoncés et des interactions que les élèves sont capables de produire)

Plus en détail

GROUPE DE PAROLE SUR L HYGIENE ET LA PRESENTATION

GROUPE DE PAROLE SUR L HYGIENE ET LA PRESENTATION GROUPE DE PAROLE SUR L HYGIENE ET LA PRESENTATION Programme d éducation et de motivation à l hygiène pour les patients en psychiatrie Cécile GABRIEL-BORDENAVE C.H. St Egrève (38) Problèmes d hygiène corporelle

Plus en détail

THÈME 1. Ménages et consommation

THÈME 1. Ménages et consommation THÈME 1 Ménages et consommation 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? SENSIBILISATION Étape 1 D où provient l argent des ménages? Revenus «primaires» Du travail

Plus en détail

Questionnaire aux parents sur l autonomie et l indépendance de l enfant au domicile

Questionnaire aux parents sur l autonomie et l indépendance de l enfant au domicile Questionnaire aux parents sur l autonomie et l indépendance de l enfant au domicile Ce questionnaire a pour but de mieux connaître les difficultés auxquelles sont confrontés dans leur famille les enfants

Plus en détail

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil Retour au sommaire Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil BIM n 05-12 février 2002 Karin BARLET ; Bonnie BRUSKY Nous vous présentions en novembre dernier les outils d étude de marché

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. A-qui-S. www.a-qui-s.fr

DOSSIER DE PRESSE. A-qui-S. www.a-qui-s.fr DOSSIER DE PRESSE Fondée en 2005 dans les Pyrénées Atlantiques, l entreprise A-QUI-S conçoit et réalise des étiquettes afin d identifier les effets personnels : vêtements, chaussures, sacs, stylos et bien

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

VIVRE LA COULEUR DOSSIER PÉDAGOGIQUE. Musée des beaux-arts de Brest

VIVRE LA COULEUR DOSSIER PÉDAGOGIQUE. Musée des beaux-arts de Brest VIVRE LA COULEUR DOSSIER PÉDAGOGIQUE Musée des beaux-arts de Brest 1 Les objectifs : - Comment percevons-nous les couleurs? Quel rôle joue le cerveau? - Comprendre les choix et les procédés de création

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Niveau / âge des participants Enfants (à partir de 12 ans), adolescents et adultes. Temps/durée d animation Environ ¼ d heure. Nombre d animateurs

Plus en détail