ANNEXES A LA GRILLE DE RECUEIL DE DONNEES : LE DEPISTAGE ET LE SUIVI DE L OBESITE DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT
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- Odette St-Arnaud
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1 ANNEXES A LA GRILLE DE RECUEIL DE DONNEES : LE DEPISTAGE ET LE SUIVI DE L OBESITE DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT Facteurs de risques recherchés : Niveau socio-économique des parents Habitation en milieu rural versus urbain Obésité des parents Origine ethnique Activité physique Durée de sommeil Allaitement maternel Précocité du rebond d adiposité Facteurs psychologiques et émotionnels Maturation sexuelle précoce chez la fille Complications : Cardio-vasculaire : mesure de la pression artérielle avec un brassard adapté Ostéo-articulaire : genu valgum, trouble de la statique rachidienne, boiterie Endocrinienne Evaluation du développement pubertaire selon les stades de tanner Signes d hypothyroïdie Signes d hypercorticisme La recherche d anomalies morphologiques : vergetures, dysmorphie Facteurs psychiques : Problèmes scolaires Problèmes familiaux (santé, séparation, décès...) Problèmes sentimentaux Déménagement Arrêt de l'activité physique Démotivation Tentations alimentaires Thérapeutiques alternatives : selon la spécificité thérapeutique de chacun : Hors critères HAS : Homéopathie Phytothérapie Hypnose Acupuncture
2 EXTRAIT DE LA NOTE DE CADRAGE DE LA HAS DE MAI 2010 : SURPOIDS ET OBESITE DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT Réactualisation des courbes taille-poids facilitant le repérage précoce et le suivi des enfants en surpoids, obèses, ou à risque de le devenir, sans que l excès de poids ne soit ni banalisé ni ressenti comme stigmatisant, avec courbes de référence françaises en percentiles complétées par les courbes de centiles IOTF-25 et IOTF-30 qui permettent une certaine continuité des seuils pour les adolescents entrant à l âge adulte. Evolution de la prévalence du surpoids et de l obésité chez les 18 ans et plus : (%) dans les enquêtes Obépi-Roche de 1997 à 2009 : Obésité et facteurs de risques cardiovasculaires associés (estimés à partir des déclarations des participants et évalués au travers des traitements) en dehors du tabagisme d après les données de l enquête Obépi-Roche 2009 L obésité est associée à une longue liste de maladies et de problèmes de santé (OMS-Europe 2007) { } : _ maladies cardiovasculaires (cardiopathies coronariennes, accident vasculaire cérébral) et facteurs de risque de maladie cardiovasculaire (hypertension artérielle, dyslipidémie); _ diabète non insulinodépendant (diabète type 2) ; _ plusieurs types de cancers : cancers gastrointestinaux (colon, vésicule biliaire) et cancer hormono dépendant (utérus, ovaire, sein, prostate) ; _ autres affections associées à l excédent de poids : _ ostéoarticulaires (arthrose, goutte) ; _ respiratoires (asthme, syndrome d apnée obstructive du sommeil) ; _ digestives (lithiase biliaire, reflux gastro œsophagien, stéatose hépatique) ; _ dépression (une méta-analyse récente a mis en évidence une association réciproque entre dépression et obésité (odd ratio de l ordre de 1,5 ; p < 0,01) {Luppino }) ; _ complications de la grossesse (diabète gestationnel, troubles tensionnels, macrosomie fœtale). PROPOSITIONS D ACTIONS DE LA DHOS pour l amélioration des conditions de prise en charge des personnes obèses dans les établissements de santé» assorties d un «Plan d action : obésité établissements de soins» (avril 2009), CONCERNANT LA PLACE DES DIFFERENTS INTERVENANTS DANS LA CHAINE DE SOINS: Premier recours : le médecin traitant est le mieux placé pour identifier les personnes à risque ou atteintes d obésité et pour assurer la cohérence des soins, de la prévention au traitement. Les médecins du travail interviennent dans le dépistage et la prévention. Second recours : les spécialistes en médecine de l obésité (nutritionnistes, endocrinologues-diabétologues, internistes, ) sont sollicités pour les situations complexes associées à des complications ou à des désordres du comportement. D autres intervenants ont un rôle important mais sont peu accessibles en médecine ambulatoire : diététiciens et psychologues, éducateurs médico sportifs.
3 Troisième recours : il correspond à l hospitalisation spécialisée (hospitalisation dans une structure ou une unité d un centre hospitalier régional ou d un centre hospitalier universitaire spécialisée dans la prise en charge des adultes obèses5) et aux centres de références (centres référents médico chirurgicaux inter régionaux). Ils se situent en ressource et en recours pour les diagnostics et les soins complexes et les équipements nécessaires aux explorations des formes sévères. Principaux résultats des enquêtes de pratiques auprès des médecins généralistes (en pourcentages)
4 EXTRAIT DU REFERENTIEL ANAES : PRISE EN CHARGE DE L OBESITE DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT SEPTEMBRE 2003 : ÉVALUATION INITIALE : Objectif : évaluer la demande de l enfant ou de l adolescent et de sa famille, apprécier le degré de l obésité, rechercher des éléments cliniques d orientation étiologique et/ou traduisant l existence d une éventuelle comorbidité ou complication. Environnement de l enfant Antécédents familiaux Antécédents personnels Histoire de l obésité Signes fonctionnels Habitudes alimentaires Activité physique quotidienne Sédentarité Comportements psychologiques Familial, scolaire, géographique (contexte socioculturel) Notamment obésité des parents, de la fratrie, diabète Notamment maladie ayant nécessité des traitements susceptibles d être responsables de l obésité, les événements de vie, l âge des premières règles chez la jeune fille Ancienneté, prise en charge antérieure et résultat, âge du rebond d adiposité Dyspnée, trouble du sommeil, douleur articulaire, constipation Évaluation qualitative des apports Erreurs diététiques : absence de petit déjeuner, plusieurs collations, grignotage, boissons sucrées Culture familiale vis-à-vis de l alimentation : particularité liée à l origine géographique, prise des repas seul, à la cantine, en famille, devant la télévision. Troubles du comportement alimentaire de l enfant, de la famille Structurée ou non, activité de loisir y contribuant Jeux vidéo, télévision Immaturité, intolérance à la frustration, capacité d autonomisation, anxiété Motivation et demande réelle de l enfant, de sa famille Analyse les représentations de l enfant et de sa famille sur le poids Examen clinique Mesure anthropométrique Cardio-vasculaire Poids et taille : calcul de l IMC et report sur la courbe de corpulence, détermination de l âge du rebond d adiposité Reconstitution de la courbe de croissance staturale Mesure de la pression artérielle avec un brassard adapté Ostéo-articulaire Genu valgum, trouble de la statique rachidienne, boiterie Les données de l interrogatoire et de l examen clinique permettent d éliminer une obésité de cause endocrinienne (ralentissement de la vitesse de croissance staturale) ou une obésité syndromique (syndrome dysmorphique, retard mental). Lorsque l obésité est commune, les examens complémentaires ne sont pas indiqués. Un avis spécialisé est recommandé dans les cas suivants : - lorsque le diagnostic d obésité commune est incertain ; - lorsque l obésité commune est compliquée : manifestations respiratoires (apnée du sommeil), ostéo-articulaires (épiphysiolyse de la tête fémorale), psychocomportementales, vasculaires, diabète, troubles du comportement alimentaire.
5 MODALITÉS DE LA PRISE EN CHARGE Une prise en charge visant à obtenir une modification des comportements de l enfant et de la famille associée à une prise en charge diététique, une incitation à l activité physique et une réduction de l inactivité est recommandée (grade C). La prise en charge est adaptée selon l âge : centrée sur les parents pour les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans, puis sur l enfant et ses parents chez les enfants de 6 à 12 ans et ultérieurement sur l adolescent. Prise en charge diététique : Les conseils diététiques ne doivent pas être présentés comme un régime restrictif mais comme une modification des habitudes ou du comportement alimentaire : - pratique de 3 repas réguliers et d un goûter (suppression de la collation du matin) ; - suppression du domicile des produits de grignotage et des boissons sucrées ; - diminution de la teneur en graisses de l alimentation ; - diversification de l alimentation et incitation à la consommation pluriquotidienne de différents légumes et fruits. Activité physique, lutte contre la sédentarité La pratique régulière d une activité physique structurée au moins 2 fois par semaine est recommandée. Cette activité physique est choisie et/ou acceptée par l enfant en concertation avec la famille. L activité physique est ludique et si possible réalisée avec la famille. La multiplication des occasions d activité physique quotidienne est à encourager (prendre les escaliers plutôt que l ascenseur, aller à l école à pied lorsque c est possible, jeux extérieurs, etc.). La réduction des périodes d inactivité (réduire les heures passées devant un écran, etc.) est recherchée. Modification des comportements Agir sur l ensemble des comportements conduisant à la sédentarité et à des prises alimentaires interprandiales. Associer la famille au projet thérapeutique afin qu elle y contribue de façon positive. Agir sur l attitude des parents vis-à-vis de l enfant : encourager l enfant, ne pas utiliser la nourriture comme récompense, etc. La psychothérapie est envisagée en cas de dysfonctionnement familial délétère ou lorsque des résistances ou des tensions apparaissent au cours de la prise en charge. Éducation des enfants et des parents Les consultations doivent comporter un contenu d éducation : information sur ce qu est l obésité, ses complications, son traitement, notamment éducation diététique, rôle et modalités de l activité physique. Ces consultations permettent de fixer avec l enfant et sa famille les objectifs à atteindre, d évaluer régulièrement les acquis et d analyser avec eux les difficultés rencontrées. SUIVI : Le médecin traitant est l élément central de la prise en charge. L enfant est vu en consultation tous les mois pendant les 6 premiers mois de la prise en charge, puis selon l évolution, le rythme des consultations est à adapter. Un suivi d au moins 2 ans est recommandé. Selon l âge de l enfant, le contexte, les difficultés rencontrées dans la prise en charge, le médecin traitant peut s aider du concours d autres professionnels de proximité, médicaux et autres (scolaires, psychosociaux) ; ainsi, une prise en charge multiprofessionnelle est souhaitable. Un avis spécialisé est recommandé après échec d une prise en charge de 6 mois en cas d obésité commune de degré 2 et/ou en cas de survenue de complications.
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