LES BESOINS NUTRITIONNELS DE LA NAISSANCE A LA MORT

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1 LES BESOINS NUTRITIONNELS DE LA NAISSANCE A LA MORT I. Les besoins nutritionnels de l'enfant de la naissance à 3 ans A. L'alimentation maternelle Recommandé de façon exclusive jusqu'à 5 à 6 mois : évolution de la composition du lait de la femme en fonction des besoins et de la croissance du nourrisson diminue les risques infectieux prévention des allergies si prédispositions diminution risques diabète de type 1 et de l'obésité formule économique Les 3 4 premiers jours : colostrum Puis lait de transition la première semaine : colostral Puis ensuite lait à maturité Allaitement à la demande : 6 à 8 tétées / jours y compris la nuit L'allaitement maternel exclusif satisfait les besoins nutritionnels et hydriques du nouveau-né à terme sain, s'il tète régulièrement et à la demande B. l'alimentation artificiel Le lait de vache est inadapté pour alimenter le nourrisson Les laits infantiles doivent : obtenir à des directives européennes précises être en poudre et se reconstituer : 1 cuillère mesure de poudre pour 30 ml d'eau il existe des liquides en brique (500 ml) et en biberon (90 ml pour les maternités) 1) les laits infantiles dits standards Laits premier âge : entre 0 et 4 mois révolus Laisser le nourrisson régler lui même ses besoins 1er semaine : 6 à 8 fois par jour 2èm semaine : 6 x 90 ml/j 3èm semaine : 6 x 100 ml/j 2èm mois : 5 x 120 ml/j 3èm mois : 5 x 150 ml/j Laits 2èm âge ou laits de suite : entre 5 et 12 mois Parallèlement à la diversification alimentaire 5 et 6 mois : 700 à 800 ml/j 7 à 8 mois : 600 à 700 ml/j 9 à 12 mois : 600 ml/j Laits de croissance : A proposer entre 1 et 3 ans avec un régime normal

2 Lait enrichi en Fer et en acides gras essentiels (commercial peut manger normal) Laits pré biotiques ou pro biotiques : Diminueraient (démonstration discutée) diminuerait le taux d'infection et d'infection (commercial peut manger normal) 2) Laits infantiles dit spéciaux Laits dits sans protéines de lait de vache Indication : traitement de l'intolérance aux protéines de lait de vache réalimentation des diarrhées chez le nourrisson de moins de 3 mois Laits pré-épaisis ou laits AR ou anti-reflux ou premier ou confort Indication : reflux gastro-oesophagien simple Laits pour prématurés et hypotrophes Laits enrichis en protéines Indication : alimentation des nouveaux-nés jusqu'à ce qu'ils atteignent un poids >2200g Laits hypo-allergéniques Laits dits HA, constitués de protéines hydrolysées Indication discutée : traitement préventif des manifestations d'allergie pour des enfants né dans une famille d'atopiques Laits sans lactose Indication : réalimentation des diarrhées sévères ou prolongées et intolérance au lactose Préparation à base de soja (sans lactose) Indication : aucune indication sauf pour les familles végétaliennes 3) Lait de vache Ne pas donner avant 1 an Non adapté aux besoins nutritionnels de l'enfant car : trop riche en protéines apports insuffisants en fer et AG essentiels indispensable à la croissance du bébé Risque de troubles digestifs Laits d'autres animaux non adaptés, voire dangereux C. Diversification Pas d'autres aliments que le lait avant 4 mois révolus A débuter idéalement pas avant 6 mois révolus Bas de l'alimentation : au moins 500 ml de lait Début du 5èm mois : (texture lisse et homogène)

3 Introduction (essai à la cuillère) : farines infantiles 1er âge, sans gluten fruits en compote légumes verts en purée : carottes, haricots verts, courgettes, potiron, épinards, blanc de poireaux Début du 6èm mois : (texture lisse et homogène) Introduction : pommes de terre en purée viande, poisson mixés (10g/J soit 2 cc) produit laitier nature (yaourt, fromage blanc, suisses) Début du 7èm mois : (texture mixée) Introduction : farines infantiles avec gluten jaune d œuf écrasé matières grasses ajoutées, crues (huiles, beurre) produits sucrés : sans urgence, en quantité modérée Début du 9èm mois : (texture moulinée) Introduction : viande, poisson, jaune d œuf haché (20g/J soit 4cc) pommes de terre et légumes verts cuits pain, petites pâtes, riz, semoule fromages fruits crus écrasés ou cuits Au cours de la 2èm année : (texture hachée, puis en morceaux) Introduction : viande, poisson, jaune d œuf haché (30g/J soit 6 cc) légumes secs en purée légumes écrasés puis en morceaux fruits crus en morceaux, à croquer Au cours de la 3èm année : Introduction : légumes secs entiers Boissons recommandées : De la naissance à 1 an : eau minérale : - pour la fabrication des biberons - à proposer en cas de fièvre ou de diarrhées et de forte chaleur De 1 à 3 ans : - eau pure - jus de fruits non indispensables - éviter les sodas (même light), les sirops Besoins énergétiques du jeune enfant : 1100 Kcal/j à l'âge de 1 an Ajouter 100 kcal/j/années d'âge soit 1200 kcal à 2 ans soit 1300 kcal à 3 ans

4 Besoins protidiques du jeune enfant : 1g à 1,8g/kg/j de 0 à 1 an 1g/kg/j de 1 à 3 ans II. Les besoins nutritionnels de l'enfant de 3 ans à 11 ans (pré-ados) Vitesse de croissance très variable : très rapide au cours des 3 premières années de vie à peu près stable entre 4 et 10 ans soit 5 à 6 cm / an Dépenses énergétiques calculées en fonction de : âge et sexe poids moyen activité physique Apports nutritionnels conseillés : De 100kcla à 3 ans 1800 kcal à 8 ans 2200 kcal à 11 ans A. L'alimentation Moment où se prennent de bonnes ou de mauvaises habitudes alimentaires rôle important dans la croissance de l'enfant contribution dans sa santé d'aujourd'hui et de demain aucun interdit sauf l'alcool Fruit et légumes verts : à chaque repas, apport de vitamines, sels minéraux et fibres Pain et produit céréaliers : à chaque repas et selon l'appétit : apport de glucides complexes donc E Viande, poisson, œuf : 1 à 2/j : apport de protéines pour le développement de la masse musculaire. A partir de 4 ans introduction de 50g le soir Produits laitier : 3 à 4/J apport de calcium pour la croissance du squellette Matières grasses : à chaque repas, à consommer avec modération en alternant MG végétales et animales apport de lipides et donc de calories Produits sucrés : de temps en temps, en quantité raisonnable Boissons : priorité à l'eau, à volonté Sel : limiter la consommation B. Répartition journalière Le rythme des repas de l'enfant répond : à ses besoins biologiques à ses habitudes sociales et culturelles Soit 3 repas + 1 goûter + 1 collation si besoin dans la matinée Cette répartition limite les grignotages (constitué d'aliments gras et sucrés)

5 Goûter : produit céréaliers produit laitier produit sucré fruit C. L'activité physique Essentielle pour l'équilibre énergétique Protège la santé de l'enfant donc diminution obésité et diabète Évite nombreuses maladies à l'âge adulte maladies cardiovasculaires certains cancers ostéoporose Permet d'être en forme Permet de libérer l'énergie de manière positive Favorise les amitiés Renforce la confiance en soi III. Les besoins nutritionnels de l'adolescent Augmentation de la vitesse de croissance staturale de l'adolescent liée à la puberté Variabilité de l'âge du début de la croissance X poids par 2 en 5 ans (35 à 70 chez le garçon) augmentation besoins énergétiques : féculents augmentation protidiques : VPO augmentation besoins vitaminiques et minéraux : fruits et légumes verts, produits laitiers Apports énergétiques conseillés à l'adolescence : Chez la fille : 2200 à 2800 kcal Chez le garçon : 2400 à 3200kcal Besoins protidiques à l'adolescence : 25 à 30g/j de 10 à 12 ans 35 à 45g/j de 13 à 15 ans 45g/j fille de 16 à 18 ans 50g/j garçon de 16 à 18 ans Besoins spécifiques surtout en fer, calcium et vitamine D Si insuffisance risques : anémie et grande fatigue si consommation de viande, surtout chez les filles de favoriser ostéoporose précoce, responsable de fractures graves après 50 ans 4 produits laitiers/j + poissons gras Importance de repas structurés et réguliers : 3 repas + 1 gouter

6 Ne pas délaisser le petit déjeuné Attention à l'excès de la consommation de graisses cachées et de sucre! - pâtisseries, crèmes glacées - charcuteries - biscuits apéritifs - IV. Les besoins nutritionnels de l'adulte Besoins caloriques : 1800 à 2200 kcal chez la femme 2000 à 2400 kcal chez l'homme selon l'activité physique Répartition de la ration calorique : protides : 12 à 15% lipides : 35 à 40% glucides : 50 à 55% V. Les besoins nutritionnels de la femme enceinte et de la femme alaitante A) Recommandations avant la grossesse. augmentation des besoisnen acide folique pendant la grossesse : acide folique ou folates ou vitamine B9 par : fruits légumes verts, abats (fois), fromages féfixite en vit B9 augmente risques de : - retard de croissance - malformatuions graves Une alimentation équilibrée couvre les besoins en vit B9 recommandés pour permettre une croissance fœtale normale B) Recommandations pendant la grossesse Besoins en énergie : Le besoins énergétique est fonction du gain pondéral recommandé La gain pondéral recommandé est fonction de l'imc Augmentation 150 kcal/j le premier trimestre Augmentation 250 kcal/j les 2èm et 3èm trimestres - 80% pour les tissus adipeux + augmentation métabolisme basal de la mère - 20% pour les besoins du fœtus : croissance, entretien des nouveaux tissus Antécédents de surpoids ou gain de poids excessif risque diabète gestationnel HTA prématurés macrosomies

7 césarienne L'alimentation équilibrée couvre les besoins en protéines, lipides et glucides Besoin de calcium besoin de la femme : 1g/j besoin de la mère et du fœtus : 1g/j les besoins n'augmentent pas!!! car adaptation du métabolisme calcique de la mère par augmentation de l'absorption intestinale et du renouvellement osseux Besoin en vitamine D Permet la minéralisation du squelette du fœtus Augmentation de l'absorption intestinale du calcium chez la mère Besoin de 400 UI chez la femme enceinte (100 chez adulte) - 1/3 besoins couvert par alimentation - 2/3 besoins couverts par biosynthèse cutanée Supplémentation médicamenteuse recommandée en hiver et printemps Besoin en Fer augementation accrue des besoins pendant les 6 premiers mois de la grossesse par : - augmentation de la masse sanguine - croissance fœtale - formation du placenta anémie ferritive risque de prématurité besoin de 2,5 à 5 mg de fer/j aliments riches en fer héminique : abats, boudin noir, viande (surtout rouge) aliments riches en fer non héminique : œuf, produits laitiers, végétaux, absorption favorisée par présence d'aliments riches en vitamine C limiter les aliments riches en tanins thé café 3 à 4 tasses/j car diminution absorption C) Recommandations pendant l'allaitement Allaitement adaptation de l'absorption de certains nutriments pour éviter les excès et les manques Coût énergétique de la lactation : >500 à 600 kcal/j (énergie stockée dans les réserves effectuées pendant la grossesse) Ne pas augmenter l'apport alimentaire Préconiser l'alimentation équilibrée Aliment à proscrire : alcool Aliments qui donnent du goût au lait : choux asperges fenouil ail épices Permet au bébé de découvrir de nouveaux goûts et saveur (commencé pendant la grossesse grâce au liquide amniotique)

8 Aliments riches en fibres : N'entrainent pas de maux de ventre ni de diarrhées car les fibres ne passent pas dans le sang donc pas dans le lait => aucun interdit : reprendre une alimentation normale Aliments responsables de la listériose et de la toxoplasmose : Les aliments ris ou au lait cru n'entrainent pas de risque pour le néné => aucun interdit : reprendre une alimentation normale VII. Les besoins nutritionnels de la personne âgée Importance de l'alimentation pour : retarder le vieillissement naturel éviter certaines pathologies prévenir la dépendance Besoins en énergie on ne doit pas manger moins en vieillissant besoins énergétiques des personnes âgées = besoins énergétiques des adultes 2000 kcal chez la femme 1800 kcal chez l'homme car : diminution des dépenses énergétiques car diminution de l'activité mais : diminution du rendement métabolique (gachi alimentaire lors de l'absorption) donc : augmentation des dépenses énergétiques et donc : augmentation des besoins énergétiques // activité Les apports sont très faibles chez une grande partie de la population âgée française En fait 29% des hommes et 55% les hommes consomment moins de 1600 kcal besoins en micronutriments non couverts Besoins en protéines : besoins protiques des personnes âgées = besoins protidiques des adultes Particularité spécifique du métabolisme protidique chez personnes âgée : fonte des protéines musculaires besoin 1 ou 1,1g protides /kg/j en vrai : manque Besoins en calcium : besoin en calcium de la personne âgée > besoins en calcium des adultes car métabolisme calcium altéré par le vieillissement et ostéoporose besoin 1é00mg/j/ femme>55 ans et homme>65 ans en vrai : manque Besoins en micronutriments (vitamines et sels minéraux) en raison de : modification physiologiques de certaines pathologies associées au vieillissement le sujet âgé présente un risque élevé de déficience en micronutriments besoins personne âgée > besoins adultes besoins spécifiques en vitamines B, C, D et cuivre en fait : carences en vitamines B, C, D, oligoéléments cuivre, zinc, sélénium

9 VI. Les besoins nutritionnels du sportif A. Les règles du jeu D abord une alimentation équilibrée et diversifiée apports réguliers de tous les nutriments essentiels qui devrait être suivie toute l'année Ensuite, une alimentation adaptée à : l'âge au sport pratiqué surtout à la période concernée On ne mange pas de la même manière en période d'entrainement, avant, pendant ou après l'exercice B. Bien nourrir ses muscles Un muscle qui travail consomme de l'énergie Plus l'exercice est intense et de longue durée, plus il faut de l'énergie Les deux principaux carburants des muscles : glucides et lipides Pour les exercices intenses mais brefs, utilisation surtout du glucose contenu dans le sang si l'exercice de courte durée : utilisation du glycogène du foie et des muscles si l'exercice est de plus longue durée : mobilisation des graisses stockées dans le tissus adipeux (triglycérides) Une ration énergétique adaptée aux dépenses Une répartition classique des nutriments : 50 à 55% de glucides (carburants préféré des exercices brefs) 30 à 35% de lipides (carburant préféré des exercices de longue durée) 15% de protéines (indispensable aux muscles et tissus de l'organisme) C. En pratique Une alimentation équilibrée et variée suffit à couvrir tous les besoins des sportifs Les suppléments sont superflus Ne pas oublier de lutter contre la déshydratation : boire avant l'effort : eau + sucre s'hydrater pendant l'effort avec de l'eau, du sel et du sucre compenser les pertes après l'effort en fonction de la durée et de l'intensité de l'effort physique avec eau ou avec eau + sucre ou jus de fruit dilué