Avant-propos ONE/MO/DOC/38/KP/BOE 2

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1 ONE/MO/DOC/38/KP/BOE 2 Région Boeny, Ouest de Madagascar : Promotion d un outil pédagogique en matière d éducation et de sensibilisation relatives à l environnement et à la de la biodiversité Avant-propos L une des principales attributions de l Office National pour l Environnement (ONE), agence d exécution gouvernementale sous tutelle du Ministère de l Environnement, des Eaux et Forêts et du Tourisme de Madagascar, consiste à promouvoir et développer des comportements et des actions plus responsables des populations en matière de gestion de l environnement et des ressources naturelles, ainsi qu en matière de de la biodiversité. Dans le cadre de ses activités axées sur l appui à la formation et l éducation environnementale, l ONE est chargé de développer des outils pédagogiques et de communication adaptés aux spécificités nationales et régionales de Madagascar. A cet effet, un package de fiches documents illustrées sur l environnement et la biodiversité de la région Boeny, dans l Ouest du pays, a été élaboré à partir de son tableau de bord environnemental et des bases de données disponibles. Il est destiné à une large diffusion dans cette région, auprès d une audience cible constituée par le grand public en général et la population scolaire plus particulièrement. Les fiches "documents pédagogiques" ont été conçues afin d'appuyer la formation et l'éducation relatives à l'environnement pour des enseignants et élèves des Etablissements publics et privés d'enseignement Fondamental et Secondaire de la région Boeny. Une même thématique peut être abordée à différents niveaux suivant la progression dans le cursus scolaire. Suivant les niveaux requis, les enseignants ou les éducateurs peuvent exploiter et adapter les fiches pour documenter leurs activités pédagogiques en Education Environnementale. Les principaux thèmes abordés sont les suivants : - La forêt et la région Boeny : Les forêts denses sèches caducifoliées Les mangroves - Contribution à la connaissance de quelques espèces floristiques et faunistiques endémiques et /ou menacées de la région Boeny.

2 3 Territoire et occupation du sol La région de Boeny localisée dans le NO de Madagascar s étend sur une superficie de km² et comporte une longue façade maritime (environ 686 km) bordée par le Canal de Mozambique. Elle est délimitée à l E par la Région de Sofia, au S par la région de Betsiboka et à l O par la région de Melaky. Chef-lieu administratif de la région : Mahajanga ; nombre de communes : 43 réparties entre 6 districts : Mahajanga I, Mahajanga II, Mitsinjo, Soalala, Marovoay et Ambato-Boeni. Les écosystèmes naturels occupent 86% de la superficie du territoire en 2000 dont 28% de formations boisées (forêts et mangroves) et 56% de formations herbeuses (savanes et pseudo-steppes), les parties restantes étant formées par les plans d eau et les zones marécageuses. Les zones agricoles consacrées aux cultures (vivrières, industrielles et de rente) ne couvrent qu environ 7% du territoire. Environnement physique Géologie et topographie : Zone de basse altitude (0-330 m) constituée de terrains sédimentaires reposant sur le socle ancien cristallin où se distinguent notamment des cuestas et plateaux formés par des calcaires jurassiques et grès crétacés (Massif de l Ankarafantsika, Tsingy de Namoroka), des plaines alluviales vers l intérieur des terres (Marovoay, Madirovalo) et une longue plaine côtière partant des environs de Soalala à l O jusqu à l embouchure du Mahajamba au NE. Pédologie : 3 grands types de sols d'origine ferrugineux tropicaux : les sols des tanety latéritiques rouges (Ambato- Boéni, Soalala, Mitsinjo, Marovoay et Mahajanga II), les sols hydromorphes des bas-fonds ou de plaines (parties amonts où commencent les mangroves : Mahavavy, Betsiboka et Mahajamba) et les «baiboho» sur les bourrelets de chaque berge des grands fleuves précédents. Climat : type tropical chaud avec deux saisons marquées: l une chaude et pluvieuse de 3 à 5 mois de novembre à mars, et l autre sèche de 7 à 9 mois d'avril à octobre. La pluviosité moyenne annuelle varie entre 1000 mm et 1500 mm et les températures moyennes annuelles sont de 22 à 25 C. Hydrographie : Région largement drainée par un réseau hydrographique particulièrement dense qui met à sa disposition un capital d eau considérable, susceptible de dynamiser les activités (transport fluvial et maritime, alimentation en eau, pêche, agriculture, énergie hydroélectrique). Principaux lacs et fleuves : lac Kinkony ; fleuves Betsiboka, Mahajamba et Mahavavy. Environnement écologique et biologique La région de Boeny se trouve dans l écorégion de l ouest caractérisée par la présence de forêts tropicales denses sèches caducifoliées qui figurent parmi les plus menacées au monde. Son territoire comportant une longue façade littorale tournée vers le Canal de Mozambique inclut encore de très belles formations de mangroves. Bien que des zones assez représentatives de ces écosystèmes se trouvent déjà dans un certain nombre d aires protégées de la région (Tsingy de Namoroka, Ankarafantsika, Baie de Baly, Complexe Mahavavy-Kinkony), leurs plus grandes parties restent soumises aux risques et menaces des diverses activités humaines. La déforestation et les feux de végétation sont parmi les pratiques les plus dévastatrices affectant ces habitats naturels de la région dotée d une grande richesse en espèces faunistiques et floristiques. La plupart d entre elles sont des espèces endémiques et souvent menacées d extinction si bien que plusieurs bénéficient d un statut de protection ou de sur le plan national et au niveau international.

3 4 Territoire Fiche document pédagogique sur le thème : La forêt et la région Boeny 1- Comment définir les termes les plus couramment utilisés? Arbre : végétal ligneux, généralement de grande taille. Association (synonyme : peuplement, communauté) végétale : ensemble ou groupement d'arbres ayant une uniformité jugée suffisante quant à sa composition floristique (plusieurs espèces), sa structure, son âge, sa répartition, son état sanitaire, etc., pour se distinguer des peuplements voisins, et pouvant ainsi former une unité élémentaire sylvicole ou d'aménagement. Biodiversité (diversité biologique) : variété de la vie à trois niveaux - la variété des écosystèmes (diversité des écosystèmes) - variété des espèces (diversité des espèces) et variété au sein des espèces (diversité génétique). Couvert forestier, canopée : écran formé par l'ensemble plus ou moins continu des branches et du feuillage des cimes d'arbres voisins. Culture sur brûlis (tavy) : abattement de sous-bois et d arbres de la forêt avant de les brûler, afin d obtenir un terrain de cultures donc une forme particulière de défrichement par le feu. Déforestation, défrichement : action de déboiser un terrain forestier pour l utilisation à long terme autre que la foresterie, par exemple rendre le terrain propre à la culture. Écorégion : partie d une province caractérisée par des facteurs écologiques régionaux distincts par le climat, la géographie physique, la végétation, le sol, l eau, la faune et l utilisation des terres. Écosystème : système dynamique de plantes, d animaux et d autres organismes ainsi que des éléments abiotiques (air, eau, sol) du milieu fonctionnant comme une unité indépendante. Écotourisme : forme de tourisme qui privilégie les expériences liées à la nature, p. ex : visite de sites naturels; observation et prise de vues de baleines, d oiseaux, de lémuriens ; plongée et prise de vues de la flore et la faune marines.

4 Espèce : catégorie d êtres vivants ayant un ou des caractères communs distinctifs. 5 Espèce en danger de disparition : espèce menacée de disparition imminente, y compris celles dont le nombre d individus ou l habitat a atteint un niveau critique. Espèce menacée : espèce qui sera vraisemblablement en danger de disparition si les pressions qui agissent sur elle, ne sont pas inversées. Espèce vulnérable : espèce dite en péril, dont le nombre d individus est faible ou dont les aires de répartition sont restreintes à cause de la perte d habitat ou d autres facteurs. : milieu dans lequel vit une population ou un individu; cette notion englobe non seulement le lieu occupé par une espèce, mais également les caractéristiques particulières de ce lieu, comme le climat ou la disponibilité de nourriture et d'abris appropriés, permettant de satisfaire aux besoins biologiques de cette espèce. Faune : terme général s appliquant à toutes les formes de vie animale ou l ensemble des espèces animales propres à une région, une période ou un milieu particulier. Flore : terme général s appliquant à toutes les formes de vie végétale ou l ensemble des espèces végétales propres à une région, une période ou un milieu particulier. Forêt : vaste étendue de terrain plantée d arbres ; ensemble des arbres. Forêt : définition extraite de la loi N 97/017 portant révision de la Législation Forestière (cf. Titre I, art. 1, 2, 3 et 4) : - Les surfaces couvertes d arbres ou de végétation ligneuse, autres que plantées à des fins exclusives de production fruitière, de production de fourrage ou d ornementation ; - Les surfaces occupées par les arbres et les buissons situées sur les berges des cours d eau et lacs et sur des terrains érodés ; - Les terrains dont les fruits exclusifs ou principaux sont des produits forestiers naturels. Forêt dense humide (ou pluviale) sempervirente : peuplement fermé d une région à climat humide dont la majorité des arbres et arbustes reste feuillée toute l année. Forêt dense humide semi caducifoliée ou semi-décidue : peuplement fermé d une région à climat humide dont une forte partie des arbres et arbustes reste défeuillée une partie de l année. Forêt dense sèche caducifoliée : peuplement fermé d une région à climat sec dont la plupart des arbres des étages supérieurs perdent leurs feuilles pendant la saison sèche. Forêt ripicole : forêt des bords de cours d'eau abritant une communauté distincte de certaines espèces animales et végétales. Forêt de transition : forêt ayant des caractères intermédiaires entre deux types de formations forestières, p.ex. dans une zone où il y a passage d une forêt humide à une forêt sèche. Forêt secondaire : forêt qui s'est établie naturellement après la dégradation ou la disparition de la forêt originelle ou primaire. Formation végétale : groupement de végétaux caractérisé par son aspect et sa physionomie (ex : forêt, savane, steppe). Formation végétale ou forestière fermée : formation où les arbres et arbustes se touchent ou sont disposées de telle façon que leurs parties supérieures sont jointives (canopée continue), ne laissant passer que très peu de lumière dans le sous-bois et au sol.

5 6 Formation végétale ouverte : formation où la végétation arbres, arbustes, plantes herbacées est dispersée ou bien l ensemble du couvert n est pas jointive d où facile pénétration de la lumière jusqu au sol. Fourré : peuplement fermé, formé uniquement d arbustes et de divers types de plantes, à feuillage sempervirent ou décidu, généralement difficile à pénétrer (ex : plantes épineuses, bambous). Mangrove : formation végétale des régions littorales tropicales composée d un peuplement de plusieurs espèces végétales (palétuviers), bien adaptées à des conditions particulières de salinité de l eau de mer recevant régulièrement de l eau douce amenée par les cours d eau continentales. Paysage : ensemble de zones territoriales qui se distinguent par des différences dans les formes de relief, la végétation, l'utilisation et des caractéristiques d'ordre esthétique. Population : ensemble des individus de même espèce qui vivent dans une zone donnée, en un moment particulier. Terme appliqué plus particulièrement pour les espèces animales. Reboisement : action de regarnir d arbres une terre forestière par des moyens naturels ou artificiels, tels la plantation et l ensemencement. Régénération : renouvellement continu d un peuplement forestier. La régénération naturelle se produit graduellement grâce aux graines venant de peuplements adjacents ou apportés par le vent, les oiseaux ou les animaux. La régénération artificielle comporte l ensemencement direct ou la plantation. Succession : évolution dans le temps de la composition des espèces dans un écosystème, souvent selon un ordre prévisible. Dans une forêt, la séquence du remplacement progressif d une communauté végétale par une autre.

6 Cycles naturels des matières dans la forêt Energie lumineuse Précipitations 7 CO 2 atmosphérique O 2 Respiration des végétaux Assimilation du CO 2 par les végétaux (Photosynthèse) Air Respiration des animaux Evapotranspiration Evapotranspiration Azote Humus Litière Décomposeurs (microorganismes) Respiration des racines Eau et éléments minéraux disponibles dans le sol Minéralisation Respiration dans le sol - DIE, août 2005

7 2- Comment connaître l état de la forêt? 8 En se référant aux informations et données offertes par le TBER de la région, 2.1. Considérer les différents types de formation forestière et leurs caractéristiques respectives (p.ex. : par rapport à la superficie de l ensemble des écosystèmes forestiers naturels et artificiels dans la région ou par rapport à l ensemble des écosystèmes naturels et visualisation de carte de végétation). Superficie des écosystèmes naturels Région Boeny (en ha) Types des écosystèmes Forêts denses sèches Forêts ripicoles et/ou des alluvions Formations Année Ambato-Boeny Mahajanga I Mahajanga II Marovoay Mitsinjo Soalala Total % , , , , , ,13 25, , , , ,69 429, ,07 25, , , ,55 0, , , ,56 0, , , , , , ,20 1,32 marecageuses , , , , , ,77 1,26 Mangroves , , , , , ,99 2, , , , , , ,40 2,34 Plans d'eau ,52 719, , ,82 207, ,99 0, ,26 680, , ,86 209, ,53 0,98 Savanes et / ou , , , , ,61 453,07 262,99 55,19 pseudosteppes , , , , ,24 472,27 284,33 56, , , , , ,68 749,23 474,85 85, Total , , , , ,92 747,93 135,66 85,91 : ONE 2006 (Traitement d image landsat et 2000) Les écosystèmes naturels couvrent 85,91% de la superficie de la Région en La forêt sèche caducifoliée originelle s'est surtout maintenue sur les plateaux calcaires (Namoroka) ou gréseux (Ankarafantsika), le long des plaines côtières (entre les fleuves Mangoky et Manambolo) et dans quelques bas fonds humides très localisés. Partout ailleurs, la région est dominée par la savane herbeuse et la savane arborée, souvent parsemée de palmiers ou de baobabs ou d'autres espèces ligneuses qui ont pu résister aux feux. Ces formations se sont développées sur des sols ferrugineux rouges. Superficie des types des forêts par district - région Boeny Type de forêts Superficie (ha) Ambato-Boéni Mahajanga I et II Marovoay Mitsinjo Soalala Région Forêts denses sèches dégradées Mangroves Total : DIREEF Mahajanga, 2005

8 9 2.2 Considérer la richesse en espèces végétales et animales des formations forestières, notamment celles endémiques et rares ou menacées d extinction. Furcifer labordi ( Franco Andreone) Amauriornis olivieri 2.3 Montrer quelques photos des différents types de formations et des espèces de flore et de faune caractéristiques de la région. Asteropeia rhopaloides ( : Dalbergia purpurascens Dypsis rivularis ( / Gunter Gottlebe)

9 10 3- Quels sont les biens et services offerts par la forêt? LES BIENS ET SERVICES DE LA FORET Produits extractibles. Bois d œuvre. Bois de chauffe. Bois de cercueil. Chasse. Cueillette (fruits, tubercules, miel ). Plantes médicinales, aromatiques, ornementales Services écologiques FORET OFFRE. Epuration de l air. Régulation des climats (pluviosité, ambiance thermique). Régulation cycle de l eau. Recyclage des éléments minéraux. Contre l érosion. «Piège» à carbone (rétention de carbone) DEMANDE Activités humaines Biodiversité. Faune (espèces animales).flore (espèces végétales) s de plusieurs espèces endémiques Stock génétique Terre (support d activités ou capital de production). activités agricoles (cultures de maïs, manioc, coton, culture de rente). élevage (toetsa omby). Identité culturelle et sociale. valeurs religieuses - valeurs traditionnelles. valeurs symboliques. lieu de vie Services récréatifs - Ecotourisme - Lieu de loisirs et promenade

10 11 4- Quelles sont les différentes fonctions de la forêt? 4.1 Fonctions écologiques Conservation de l'habitat naturel et de la diversité biologique. La forêt abrite flore et faune et assure, en fonction de son état, de sa vitalité et de la façon dont elle est gérée ou protégée, sa propre perpétuation, et cela grâce au fonctionnement des processus écologiques forestiers. (cf. Cycles naturels des matières dans la forêt) Geochelone yniphora ( : / Pavel Hosek) Eulemur mongoz ( : Conservation du sol. Le ralentissement du vent et de l écoulement des eaux par le couvert forestier ainsi que le maintien du sol en place par le dense réseau des racines limitent l érosion du sol. Protection des ressources en eau. L ensemble des feuillages des arbres et la litière abondante au niveau du sol ralentissent la dispersion de l eau et favorisent une infiltration lente mais complète de l eau de pluie. D où alimentation de la nappe phréatique. 4.2 Fonctions climatiques Limitation du réchauffement de la planète. L effet de serre est le réchauffement de l'atmosphère terrestre causé par la hausse des teneurs en dioxyde de carbone (CO²) et en d'autres gaz, qui y piègent la chaleur solaire. Par la photosynthèse qui, à l heure actuelle, est le seul processus considéré comme un puits (tout processus, activité ou mécanisme servant à éliminer un gaz à effet de serre, un aérosol, ou un précurseur d un gaz à effet de serre de l atmosphère) dans l élimination du CO 2 de l atmosphère, la forêt assure une fonction essentielle dans la limitation du réchauffement de la planète et de ses impacts tels que l augmentation des phénomènes climatiques extrêmes : tempêtes, inondations, sécheresses. Atténuation des excès du climat local et réduction des retombées des émissions de gaz. Le contrôle de la vitesse du vent et des flux d'air par la forêt a une incidence sur la circulation locale de l'air et peut ainsi retenir des poussières et des éléments gazeux. La forêt peut également filtrer les masses d air et filtrer des polluants. Elle peut ainsi produire un effet protecteur sur la santé des populations riveraines. En liaison avec la présence de plans d eau (mer, lac, fleuve et rivière), la forêt contribue à la régulation du climat (microclimats, ambiance thermique, précipitations). En effet, les précipitations et la température atmosphérique peuvent être influencées localement par les phénomènes d'évaporation intense subis par la végétation forestière (évapotranspiration) et les milieux renfermant de l eau. En raison des mêmes phénomènes, elle peut ainsi tamponner les effets de sécheresse au bénéfice de certaines activités agricoles. 4.3 Fonctions économique et social fournitures de bois pour l industrie, de bois de chauffe pour les ménages, de bois d œuvres ou de construction, de produits forestiers non ligneux : plantes médicinales, racines et tubercules, miel, fruits divers, matériaux de tressage, garantie de conditions générales de renouvellement d un ensemble de ressources relatives à des activités diverses, habitat pour le bétail fonction récréative : les sites forestiers attirent de plus en plus de touristes favorisant ainsi la création de plus en plus d emplois dans le secteur de l écotourisme (ex : AP d Ankarafantsika, Tsingy de Namoroka ).

11 12 Forêts denses sèches caducifoliées Les forêts denses sèches primaires de la côte ouest de Madagascar, réparties entre le niveau de la mer et 800 m d'altitude, se caractérisent par une structure verticale à trois strates, et souvent par l'inexistence d'une strate herbacée. Le sous-étage, de un à cinq mètres de haut, est très dense avec deux à dix mille tiges par hectare. Il est en grande majorité sempervirent. L'étage intermédiaire, de six à douze mètres de haut, est d'importance variable, avec cinq cent à deux mille tiges par hectare. Les espèces sont en grande partie à feuillage persistant. L'étage dominant est très variable. Il peut atteindre trente mètres dans les sites les plus favorables, mais ne dépasse pas en moyenne quinze à vingt mètres, avec dix à cinquante arbres par hectare. La plupart des espèces qui le composent sont caducifoliées. Les variations autour de cette structure-type dépendent de l'alimentation et des réserves en eau du sol. Dans les stations les plus fertiles, l'étage dominant est continu et composé de nombreuses espèces restant feuillées toute l'année, alors que dans les stations les plus sèches, la structure est réduite à une strate d'arbres rabougris et à une strate herbacée importante. Dans la région Boeny, deux grands types de forêts denses sèches peuvent être distingués selon les sols (Koechlin et al., 1974) : les forêts des alluvions et des bords de cours d'eau et les forêts denses sèches sur argiles, sols arénacés (massif de l'ankarafantsika) et plateaux calcaires (Tsingy de Namoroka). Les forêts des alluvions et des bords de cours d'eau sont situées le long des cours d'eau et dans les plaines alluviales. Elles sont plus étendues près des embouchures ou dans les zones de confluence. Leur physionomie s'apparente aux forêts humides, avec une forte proportion d'arbres sempervirents de grande taille. Quelles sont les principales pressions sur la forêt dues aux activités humaines? Incidence du tavy Les images Landsat 7 acquises en l an 2000, couplées avec les images brutes de l Inventaire Ecologique Forestier National, ont permis d avoir une vision de l évolution de la couverture forestière dans des zones cibles ainsi que la situation de défrichement dans ces même zones. La zone cible ou d intervention dans la région Boeny est le Parc National Ankarafantsika. Superficie forêt 1993 en ha (t0) Incidence du Tavy dans le Parc National Ankarafantsika (2001) Superficie forêt 2000 en ha (t1) Défrichement en ha (t0-t1) Taux de défrichement (t0-t1)/t0 Taux annuel de défrichement ,21% 1,89 : ANGAP Déforestation Les forêts denses sèches sur argiles, sols arénacés et plateaux calcaires sont défrichées, surtout depuis une trentaine d'années, dans un système de cultures itinérantes. Les terrains défrichés sont souvent cultivés en maïs, manioc ou arachide pendant un à trois ans avant d'être laissés en jachères. Mais ces jachères sont en général rarement remises en culture. Une grande partie des forêts sur alluvions est défrichée car les conditions édaphiques y sont les meilleures de la côte ouest pour la riziculture irriguée ou les cultures sèches exigeantes, telles que le coton, les cultures maraîchères (tomate, oignon), le maïs ou les patates douces.

12 13 Superficie défrichée par District en hectares (2004) District Superficie défrichée (ha) Caractéristique du terrain défriché Ambato-Boeny Terre noire argileuse compact (Bas fond) - Terrain argileux rouge laterique à concrections ferrigineuses - Terrain sableux humifère Mahajanga Roche sedimentaire, alluvionnaire Marovoay Mitsinjo Calcaire Soalala Ferrugineux avec des apports alluviaux Région Boeny : DIREEF Mahajanga ; 2005 Superficie des forêts défrichées dans les Aires Protégées (Ha) Aires Protégées Années Parc National (1) Int. AP 68,9 100,4 25,85 49,95 41,28 32,79 4,6 18,32 5,15 Ankarafantsika (2) Ext. AP 1886,15 140,78 87,57 16,77 266,26 70,67 24,8 8,25 Parc National Int. AP Namoroka Ext. AP Parc National Baie Int. AP ,5 0,75 de Baly Ext. AP Total 1955,05 241,18 113,42 66,72 307,54 103,46 29,9 27,32 5,15 (1) Int AP : A l'intérieur de l'aire Protégée (2) Ext AP : Hors Aire Protégée : ANGAP Mahajanga ; 2006 Pour le cas du Parc National Baie de Baly et Namoroka, le défrichement ne constitue pas une principale pression. C était une fois en 2003, avec 0,5 ha et une fois en 2004 avec 0,75 ha des forêts à Satrana défrichées au niveau du Parc National Baie de Baly. Ce type de pression n a jamais existé au niveau du Parc National Tsingy Namoroka. Dans les deux AP, le défrichement ne figure pas dans leur Plan de Gestion de Conservation. Taux de déforestation dans la région Boeny District Superficie 1993 (Ha) Superficie 2000 (Ha) Déforestation (Ha) % Ambato-Boeni , , ,61 11,06 Mahajanga I 450,41 448,11 2,3 0,51 Mahajanga II , , ,92 1,57 Marovoay , ,99 15,50 0,01 Mitsinjo , , ,77 14,99 Soalala , ,61 22,39 0,01 Région Boeny , , ,65 6,08 : Traitement d image landsat et 2000 ONE (2006)

13 14 Quelles actions pour la gestion durable des forêts dans la région? ment et zonage forestier Selon le premier rapport technique de zonage forestier, la proposition de répartition en grandes fonctions des massifs forestiers de la région Boeny se présente comme suit : - Ecologique : ,08 ha - Production : ,71 ha - Production-écologique : ,79 ha - Régulation : ,23 ha - Régulation-écologique : ,65 ha - Régulation-production : ,36 ha - Régulation-production-écologique : ,45 ha : DGEF, 2001 Zonage forestier par grande fonction - Région Boeny REGION BOENY ZONAGE FORESTIER Mariarano Ambohipaky Betsako Belobaka Mahajamba Usine Andranoboka Mahajanga I " Mahabibo Ambalakida Boanamary Ambalabe Bekobay Antongomena Bevary Katsepy Marovoay Banlieu Matsakabanja Antanamba Andranolava Manaratsandry Ankazomborona Mitsinjo Marovoay Bemaharivo Soalala Ambolomoty Bekipay Anosinalainolona Marosakoa Manerinerina Antseza Tsararano Ankaraobato Tsaramandroso Antanimasaka Ambarimaninga Ankijabe Anjiajia Ambondromamy Madirovalo Ambarimay Ambato Andranomavo Andranomamy Sitampiky Ambato Boeni Ankirihitra Limite District Aires protégées " Chef Lieu de Région Lacs Chef lieu de commune Régulation Hydrographie principale Ecologique : BD 500 FTM, DGEF Edition: UCDD/ DIE/ ONE, Août Kilomètres Route d'intérêt provinciale Route nationale Production

14 15 Liste des domaines forestiers nationaux à l intérieur de la CIREEF Mahajanga District Localisation Statut Superficie (ha) Gestionnaires Kasijy (CR Sitampky) Réserve spécial décret du 10/09/ Ambato-Boeny Tsitondraindahy Forêt classée arrêté n MAER/FOR du 02/11/ DIREEF Tsaramandroso Station forestière 264 BU DIREEF Ambato-Boeny, Marovoay Ankarafantsika Parc national ANGAP Marohogo Station forestière DIREEF Mahajanga Poste de reboisement arrêté Antsanitia n 474/DOM du 18/02/ DIREEF Ampijoroa (CR Marosakoa) Station forestière DIREEF Marovoay Iles des fleuves de Betsiboka Réserve forestière arrêté du 07/09/ DIREEF Mitsinjo Mangroves Betsiboka (CR Marosakoa) Tsiombikibo Forêt classée arrêté n 163-EP/FOR du 29/05/58 Forêt classée arrêté n 299-AE du 18/10/ DIREEF DIREEF Antrema Station forestière arrêté n / Location gérance pour une partie Namoroka Parc National DIREEF Manongarivo Forêt classée arrêté n 2485-MEF/FOR du 27/08/ DIREEF Soalala Forêt classée arrêté n Amboromahilala MAER/FOR du 09/11/ DIREEF Antsakoamilona Forêt classée arrêté n MAER/FOR du 14/04/ DIREEF Région : CIREEF Mahajanga Texte et législation forestière - Arrêté N /2005- MinEnvEF et MAEP portant protection temporaire de l aire protégée en création dénommée «Complexe Mahavavy-Kinkony», District de Mitsinjo Région boeny - Province autonome de Mahajanga En date du 1er juin Le site dénommé «Complexe Mahavavy-Kinkony», situé dans les 5 communes rurales suivantes : Matsakabanja, Antseza, Mitsinjo, Katsepy et Antongomena Bevary dans le District de Mitsinjo, Région Boeny dans la Province autonome de Mahajanga, est admis au bénéfice de la protection temporaire durant la période précédant le classement du site en Aire Protégée par décret. La superficie de l Aire protégée en création est d environs ha dont ha de forêt dense sèche y compris celle de Tsiombikibo ( ha), baie de Marambitsy d une superficie de ha et la baie de Boeny ha, le delta de Mahavavy est d environs ha, lac Kinkony et ses satellites s étendent sur ha et des savanes d environs ha. Le site concerné est de nature domaniale, sauf une superficie de ha environ relevant de la propriété privée. L Aire protégée en création comprend les unités d aménagement suivantes : de noyau dur d une superficie totale d environs ha ha dont de forêts et ha de plan d eau dont 80 ha de zone de fraie pour le lac Kinkony, des zones tampons au total de ha. Les objectifs principaux de gestion poursuivis sur le site «Complexe Mahavavy-Kinkony» sont la de la biodiversité, le maintien du service écologique ainsi que l utilisation durable des ressources naturelles. Les objectifs spécifiques de gestion comprennent le maintien de la couverture forestière, de l écosystème lacs et de la connectivité entre les fragments des zones humides, la protection des populations viables d espèces endémiques et menacées de faune et de flore, ainsi que la valorisation du tourisme écologique et l utilisation durable des ressources halieutiques et végétales. Le principe de gestion de l Aire protégée en création est celui de la co-gestion, type gestion participative.

15 16 Généralités Les mangroves Ecosystèmes marins et côtiers dans les zones tropicales et subtropicales, les mangroves sont formées par de grandes étendues maritimes subissant une inondation périodique des marées et en partie couvertes par un type particulier de forêt adaptée à l eau salée, elle-même constituée par de nombreuses espèces ligneuses spéciales regroupées sous le nom de palétuviers. Elles abritent une faune abondante mais généralement pauvre en nombre d espèces. Plusieurs types de mangrove existent selon qu elles reçoivent ou non un apport d eau douce : - mangroves littorales s étendant le long des côtes océaniques sur plusieurs kilomètres ; - mangroves situées à l embouchure, dans les baies, estuaires et deltas des fleuves et rivières qui se jettent dans l océan ; - mangroves des récifs coralliens. Localisation et superficie des mangroves dans la région Réparties de l ouest à l est entre le littoral du district de Soalala et celui de Mahajanga II, elles sont concentrées dans les parties abritées des côtes longeant le canal de Mozambique et, plus particulièrement, dans les baies : dans les environs de Soalala, Baie d Antahaly et Baie de Baly ; dans la partie Mitsinjo-Mahavavy-Kinkony, Baie de Marambitsy, zone de Namakia, zone de Kompasy et Baie de Boeny ; dans la partie Mahajanga-Marovoay, Baie de Bombetoka ; et dans le district de Mahajanga II, zone de Ampasimariny, zone de Marosakoa et rive gauche de la Baie de Mahajamba. Occupant environ ha, les mangroves dans la région Boeny représentent un tiers du total national, ha dont 98 à 99 % sont cantonnées dans la partie occidentale de Madagascar. Celle localisée dans la Baie de Bombetoka et l embouchure de Betsiboka représente à elle seule environ 45 % du total régional ( ha). Carte de répartition des mangroves sur le littoral de la région Boeny Jusqu à tout récemment, les seules mangroves incluses dans les aires protégées de la région Boeny sont sises dans le Parc national de la Baie de Baly (5267 ha). Celles de Betsiboka ( ha) dans la circonscription de Marovoay avaient été érigées en forêts classées par arrêté n 163-EP/FOR du 29/05/58. La prise en compte des mangroves dans les nouvelles aires protégées créées ou à créer à partir de 2006 devrait augmenter d une façon appréciable leur superficie globale ayant un statut de dans la région (Complexe des zones humides de Mahavavy-Kinkony et Station forestière à usages multiples d Antrema).

16 17 Caractéristiques de la mangrove et composition floristique La formation arborescente de la mangrove est constituée par des peuplements ouverts ou fermés, homogènes (monospécifiques) ou mixtes d espèces de palétuviers qui sont distribuées sur la zone du rivage, délimitée entre les lignes des marées hautes et marées basses. La forêt de palétuviers se développe généralement sur de la vase plus ou moins mélangée de sable et riche en éléments nutritifs et matières organiques qui se décomposent lentement. La végétation est généralement assez basse mais peut être élevée suivant sa localisation et les espèces de peuplement, les arbres ayant en moyenne 5 à 8 m de hauteur mais avec des émergeants pouvant atteindre 10 à 15 m. La distribution des espèces le long du littoral ainsi que leurs présences, abondances, taux de couverture et zonations dans une mangrove dépendent des conditions du milieu liées à leurs exigences écologiques respectives (salinité, amplitude des marées et durée d immersion quotidienne, courants marins, apport d eau douce par les cours d eau ou les pluies, existence de nappe souterraine, température, topographie, nature des sols et présence d éléments nutritifs, etc.). Les espèces typiques de palétuviers présentent chacune différentes sortes d adaptation anatomique et physiologique qui leur permettent de se fixer sur un substrat mou, d assurer les échanges gazeux avec l atmosphère et de résister aux fortes salinités dans la mangrove (racines en échasses, racines aériennes, pneumatophores, glandes épidermiques pour l excrétion du sel, etc.). Selon les espèces, diverses adaptations des organes de existent pour faciliter la dissémination des graines, plantules ou fruits par les marées (hydrochorie) et par des espèces animales (zoochorie). Tous ces phénomènes concourent à l installation progressive de la forêt dans la mangrove. Les rivages des mangroves peuvent être sans cesse remodelés d une façon lente et progressive par des alternances d envasement sur la mer, dû en général à d important dépôt de sédiments résultant de l érosion en amont et drainés par les fleuves et rivières, et d érosion ou d affaissement en bloc des berges suite à l action mécanique des vagues et courants des marées : Ainsi la mangrove peut-elle progresser vers la mer ou reculer vers la terre ferme. Si les conditions du milieu sont favorables, la forêt de palétuviers se développe et peut passer progressivement d un stade de végétation claire (peuplement ouvert) à celui de végétation dense (peuplement fermé). Dans le cas contraire et sous l influence de diverses pressions exercées par l homme, elle subit une dégradation passant par plusieurs stades pour devenir de plus en plus rabougrie, notamment à l arrière mangrove du côté de la terre ferme. Le stade ultime de cette dégradation progressive est l installation de tannes, grands espaces de sol à végétation herbacée basse qui peut évoluer en sol entièrement nu et s étaler sur une surface de plusieurs centaines d hectares. Les palétuviers typiques les plus représentatifs dans la région sont représentés par les 8 à 9 espèces ligneuses réparties dans les 6 s suivantes : Rhizophoraceae : Rhizophora mucronata (Tangandahy, Honkolahy), Bruguiera gymnorhiza (Tangampoly, Tsitolomy), Ceriops tagal (Tangambavy, Honkovavy), Cassiponea microphylla (Morazato). Avicenniaceae : Avicennia marina (Afiafy, Mosotro) Sonneriatiaceae : Sonneratia alba (Farafaka) Combretaceae : Lumnitziera racemosa (Rôno, Lovinjo) Meliaceae : Xylocarpus granatum (Sarigavo), Carapa obovata (Foby, Fobo) Sterculiaceae : Heritiera littoralis (Moromony) L arrière-mangrove est occupée essentiellement par des espèces halophiles herbacées parmi lesquelles des Fougères, Asplenium nidus (Aspleniaceae) et Acrostichum aureum (Polipodiaceae), ainsi que Cyperus sp (Cyperaceae), Salicornia pacystachya (Chenopodiaceae), Sesbania aegyptiaca (Fabaceae) et quelques espèces de Poaceae. Fonctions écologiques des mangroves Les mangroves jouent un rôle important dans la protection et l équilibre écologique du milieu marin et côtier de la région, d une part et, d autre part, constituent des zones de haute productivité et d habitats d une faune abondante.

17 18 1. Rôle de maintien de l équilibre écologique dans le milieu côtier et marin a. Stabilisation du littoral et protection contre les tempêtes. Leur présence limite considérablement les érosions côtières provoquées notamment par les mouvements des eaux, vagues, marées et courants marins. En retenant les éléments terrigènes charriés par les cours d eau ou les ruissellements venant de l arrière mangrove, leur rôle tampon entre l écosystème continental et l écosystème marin est primordial pour empêcher la sédimentation des embouchures et zones d estuaires. Il en est de même contre la sédimentation et la pollution des récifs coralliens pouvant exister plus au large tandis que ces derniers forment une sorte de barrage aux effets des vagues et des marées, empêchant ainsi l ensablement des mangroves. Jouant aussi un rôle de lignes de défense contre les fortes tempêtes qui proviennent de la mer, elles contribuent à en atténuer les effets par la réduction de l action des vents dominants, des vagues et des courants. b. Rétention et exportations de sédiments et nutriments. Les mangroves avec les systèmes racinaires des palétuviers atténuent la force de l eau et favorisent ainsi le dépôt et la rétention des sédiments et nutriments utiles au développement et à la croissance de leurs divers éléments de la biodiversité. Par ailleurs, les zones de mangrove constituent une source inestimable de matière organique végétale et animale en décomposition (débris de feuilles, déchets et cadavres d animaux, etc.) qui est recyclé par divers microorganismes en éléments nutritifs pour les êtres vivants de ces zones, d une part et exportés en partie par la marée dans les écosystèmes adjacents, d autre part. C est une des raisons pour laquelle les mangroves comptent aussi parmi les écosystèmes les plus productifs du littoral. c. Epuration de l eau Les palétuviers et les sols de mangroves jouent un rôle crucial d épuration de l eau déversée en aval, en éliminant de grandes quantités d éléments nutritifs apportés par les ruissellements, d origine tellurique ou issus des activités agricoles en amont tels que le phosphore et l azote résultant de l utilisation d engrais chimiques. Ils peuvent prévenir et limiter ainsi le processus d eutrophisation des écosystèmes adjacents (herbiers, lagunes, récifs coralliens), c est-à-dire leur enrichissement en sels minéraux entraînant des désiquilibres écologiques tels que la prolifération des plantes aquatiques comme les algues ou l appauvrissement du milieu en oxygène, des phénomènes pouvant affecter la vie de plusieurs éléments de la biodiversité. 2. s pour la faune et réservoirs de diversité biologique Ces mangroves constituent des zones de croissance (nourriceries) et d habitats pour une faune abondante mais souvent relativement pauvre en nombre d espèces par rapport à d autres écosystèmes en raison des conditions particulières du milieu. Plusieurs d entre eux y résident en permanence, certains temporairement (cas des oiseaux migrateurs) et d autres y vivent seulement au stade juvénile. Ils abritent plusieurs espèces halieutiques parmi lesquels des : - Poissons marins, dulçaquicoles et d eaux saumâtres : Periophtalmus sp. ou Kitratraha (Periophthalmidae) ; Carangoides armatus ou Salelo, Alepes djedaba ou Kikao (Carangidae) ; Chanos chanos ou Vango (Chanidae) ; Arius madagascariensis ou Gogo (Ariidae) ; Oreochromis mossambicus ou Tilapia (Cichlidae) ; Anguilla mossambica et Anguilla marmorata ou Amalona (Anguillidae) ; Thyrsoides macrura, Kotsongoy ou Amalondranomasina (Muraenidae), etc. - Crustacés : des crabes tels que Scylla serrata ou Drakaka (Portunidae) ; Uca sp. ou Kirikintsy (Ocypodidae) ; des crevettes ou Makamba, Penaeus indicus, Penaeus monodon, Penaeus semisultacus, Metapenaeus monoceros (Penaedae) ; Cardina spp. ou Patsa (Atyidae), etc. - Mollusques : Crassostrea cucullata, huître ou Sajavato (Ostreidae) ; Melanoides tuberculata ou Masaja, Pyrazus palustris ou Mandriampotaka (Thiaridae), etc. Les palétuviers, vasières et zones d arrière mangrove abritent aussi de nombreuses autres espèces terrestres, aquatiques et semi-aquatiques appartenant aux différents grands groupes d Invertébrés et de Vertébrés. Leur présence dans chacune des mangroves du littoral NO dépend de leur aire de répartition respective ; plusieurs d entre elles sont endémiques et souvent menacées de disparition : - Arthropodes : Araignées comme Gasteracantha sp. ou Fôko (Araneidae) ; Abeille ou Fandrama, Apis mellifera (Apidae) ; des moustiques de mangrove (Culicidae) et divers autres Insectes, etc.

18 19 - Reptiles : Furcifer oustaleti ou Tarondro (Chamaeleonidae) ; Chalorodon madagascariensis ou Androgovato (Opluridae) ; Phelsuma lineata ou Katsatsaka maintso (Gekkonidae) ; Acrantophis madagascariensis ou Do (Boidae) ; Crocodylus niloticus ou Voay (Crocodylidae) ; Eretmochelys imbricata ou Fano hara (Chelonidae), etc. - Oiseaux : Corythornis vintsioides ou Vintsy (Alcedinidae) ; Ploceus sakalava ou Fodisay (Ploceidae) ; Coracopsis vasa ou Koera (Psittacidae) ; Haliaeetus vociferoides ou Ankoay (Accipitridae) ; Falco peregrinus ou Raila (Falconidae) ; Anas bernieri ou Mireha (Anatidae) ; Ardea humbloti ou Vagnamainty, etc. - Mammifères : Propithecus coronatus ou Sifaka (Indriidae) ; Eulemur fulvus ou Akombamalandy (Lemuridae) ; Microcebus myoxinus ou Tsidy, Malajira (Cheirogaleidae) ; Pteropus rufus et Eidolon dupreanum ou Fanihy (Chiroptères Pteropodidae) ; Potamochoerus larvatus ou Lamboala (Suidae), etc. Importance socio-économique et utilisation des mangroves Les mangroves disposent d une grande potentialité socio-économique pour les populations riveraines en terme de production de protéines pouvant être fournies par les ressources halieutiques qui y trouvent refuges. D où l importance de la pêche pour satisfaire les besoins quotidiens des ménages mais aussi de la commercialisation des produits (surtout poissons, crabes et crevettes) sur les marchés locaux. La vente directe des produits contribue ainsi à l augmentation des revenus d une partie de la population et la dynamisation de l économie locale, même si la pêche ou la collecte et la commercialisation des produits destinés à certaines villes d autres régions sont surtout exercées par des professionnels individuels ou des sociétés travaillant dans la région. Les palétuviers sont diversement exploités afin de satisfaire les besoins locaux et ceux des zones urbaines environnantes en bois de construction et d énergie. Certaines espèces sont préférées à d autres selon leurs utilisations (Ex : éléments de construction des maisons, clôtures et haies, pirogues, planches et traverses de bateau, bois de chauffe, etc.). C est ainsi que les Rhizophoracées (Rhizophora mucronata et Ceriops tagal) sont souvent mieux appréciées et les plus utilisées pour faire le charbon de bois. Mais les choix de prélèvement dépendent largement des espèces présentes dans les zones de mangroves. Par ailleurs, des parties de ces plantes (feuilles, écorces, graines et essences) ont des vertus thérapeutiques (antiseptique, contre maux d estomac, maux de dents et diarrhées, etc.) et sont utilisées en médecine traditionnelle par les connaisseurs. Et enfin, l arrièremangrove et les marécages peuvent parfois être amenagés pour la riziculture et la production de sel marin. La région Boeny comporte plusieurs sites propices pour le développement de l aquaculture, en arrièremangroves ou tannes qui s'étendent sur plusieurs hectares de zones plates favorables à l'installation de bassins d'élevage de crevettes. Les exploitations industrielles se sont surtout développées à partir des années : Aquamas dans la zone de Soalala, Aqualma dans la zone de Mahajamba et Somaqua dans les environs de Mahajanga, à Boanamary et Ampazoany. Les produits des fermes d élevage avec ceux de la pêche en mer sont essentiellement destinés à l exportation (près de 80%). Le secteur tient une place importante dans sa contribution à l emploi et à la mise en place ou au fonctionnement de certaines infrastructures locales (pistes, écoles, dispensaires, etc.), d une part et du fait des recettes de devises générées par les exportations, d autre part. Pressions et impacts sur les mangroves L une des évaluations par traitement d images satellites indique que la superficie des mangroves de la région était de ha en 2000 contre ha en Une telle régression témoigne des très fortes pressions et des diverses menaces auxquelles elles ont été soumises et qui restent encore d actualité. Les feux de brousse fréquents dans la région et la déforestation dans les hauts bassins versants accentuent les phénomènes d érosion tellurique qui se traduisent par l ensablement et l envasement progressif des divers écosystèmes en aval dont les mangroves. L enfouissement progressif des palétuviers à partir de l arrière-mangrove par les sédiments charriés par les principaux cours d eau et les ruissellements, combiné à d autres phénomènes complexes engendrés par les mouvements de la mer et du changement climatique, constitue probablement l une des raisons de leur dépérissement et de cette régression de leur couverture.

19 Dans un passé encore récent, les bois de mangrove furent très exploités, souvent de manière anarchique, à des fins de production de bois de construction et d énergie, notamment de charbon de bois, ceci face aux besoins grandissants des populations urbaines et de diverses industries de la région (cimenterie, aquaculture). C est ainsi que la période évoquée plus haut coïncidait à une forte demande en bois de palétuviers comme celle entre 1998 et 2003 afin d alimenter les fours à chaux éparpillés dans la commune de Belobaka. Diverses dispositions et activités ont été par la suite mises en place afin de mieux rationnaliser la gestion des mangroves. Par exemple, transferts de gestion à certaines communautés de base comme dans le secteur de Boanamary, avec l appui de différentes institutions publiques ou privées et ONG concernées ; application et suivi des textes réglementaires sur les zones sensibles ; plans d aménagement des mangroves et création de nouvelles aires protégées dans des zones marines et côtières, etc. 20

20 21 Contribution à la connaissance de quelques espèces floristiques et faunistiques Région Boeny Les espèces animales et végétales menacées sont classées dans la liste rouge IUCN (International Union for the Conservation of Nature and Natural Resources ou Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des ressources naturelles) ou la liste CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of wild Flora and Fauna ou Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). La CITES La CITES c'est quoi? La CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) est un accord international entre plusieurs gouvernements. Son but est de s'assurer que le commerce international des espèces d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas leur survie. Annuellement, le commerce international de faune et de flore est estimé à plusieurs milliards de dollars correspondant à des centaines de millions d'espèces. Le commerce est divers, s'étendant d'espèces vivantes à des produits dérivés y compris des produits alimentaires, des marchandises en cuir exotiques, des instruments musicaux en bois, du bois de construction, des produits médicinaux. Les niveaux d'exploitation sont élevés et les autres facteurs, tels que la perte d'habitat, sont capables d'épuiser fortement la population de ces espèces pouvant aller jusqu'à leur extinction. Puisque les échanges des animaux et des plantes sauvages franchissent les frontières entre pays, l'effort de les régler exige la coopération internationale afin de sauvegarder certaines espèces de la surexploitation. CITES a été conçu dans l'esprit d'une telle coopération. Aujourd'hui, elle accorde des degrés variables de protection à plus de espèces d'animaux et de plantes, si elles sont commercialisées en tant que spécimens (fourrure, herbes séchés ). CITES a été rédigé en raison d'une résolution adoptée en 1963 lors d'une réunion des membres de l'iucn. Le texte de la convention a été finalement convenu lors d'une réunion des représentants de 80 pays dans DC de Washington, Etats-Unis d'amérique, le 3 mars 1973, et le 1 juillet 1975, CITES est entré en vigueur. CITES est un accord international auquel les états (pays) adhèrent volontairement. Les déclarants qui ont accepté d'être liés par la convention sont connus comme en faisant partie. Bien que CITES soit légalement obligatoire pour les membres, elle ne remplace pas les lois nationales. Il fournit plutôt un cadre à respecter pour chaque membre qui doit adopter sa propre législation domestique pour s'assurer que CITES est mise en application au niveau national. Actuellement, CITES compte 167 membres dont Madagascar. Les annexes de la CITES Les Annexes I, II et III de la Convention sont des listes où figurent des espèces bénéficiant de différents degrés ou types de protection face à la surexploitation (voir Comment fonctionne la CITES). L'Annexe I est la liste de celles des espèces animales et végétales couvertes par la CITES dont la survie est la plus compromise. Ces espèces sont menacées d'extinction aussi la CITES en interdit-elle généralement le commerce international des spécimens. Cependant, leur commerce peut être autorisé dans des conditions exceptionnelles - pour la recherche scientifique, par exemple. Quand c'est le cas, un permis d'exportation (ou un certificat de réexportation) et un permis d'importation sont délivrés. L'Annexe II est la liste des espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé. Elle

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