Excellence Monsieur le Ministre, Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale, Chers Participants, Mesdames, Messieurs,

Transcription

1 Excellence Monsieur le Ministre, Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale, Chers Participants, Cela fait déjà 21 ans qu existe le Programme conjoint de bourses universitaires Japon/Banque Mondiale. Je m en rappelle car l année dernière, l on a célébré son 20 ème anniversaire à Tokyo. Au cours de cette période, plus de boursiers ont bénéficié dudit programme. A présent, la plupart sont en pleine activité dans divers domaines de développement dans leur pays d origine. Un des objectifs de cette conférence est d établir une chaîne de réseau amical parmi les anciens boursiers en vue d améliorer davantage et renforcer les effets de ce Programme. C est tellement opportun et raisonnable. C est donc un grand honneur pour moi aujourd hui de m adresser à cette assemblée composée des anciens boursiers du Programme conjoint de bourses universitaires Japon/Banque Mondiale, des représentants du Gouvernement Camerounais et de hauts fonctionnaires de la Banque Mondiale. De même, je suis vraiment enchanté de vous voir tous ici pour cette troisième Conférence Régionale en Afrique qui donnera une opportunité pour les participants de suivre des exposés présentés par les anciens boursiers et autres experts de ce genre; de partager les connaissances et de discuter sur des sujets actuels en matière de développement en Afrique.

2 Dans son processus de développement, le Japon, une nation sans ressources naturelles, est devenu très consciente de l importance des ressources humaines. C est pour cela que le Gouvernement du Japon a décidé de créer en 1989, au sein de la Banque Mondiale, un fond spécial consacré au renforcement des ressources humaines des pays en développement. Très récemment, j ai appris avec grand plaisir que les autorités de l Université de Yaoundé II sont très bien impliqués dans ce Programme et joue un rôle très important dans le programme de Partenariat, surtout celui établit en 1998 en collaboration avec the African Capacity Building Foundation (ACBF). De même, le choix de l Université de Yaoundé II comme un des centres de ce programme, dans la région Afrique Francophone, est une reconnaissance Internationale des efforts réalisés par le Gouvernement du Cameroun dans ce domaine là. Je suis persuadé que ces efforts continueront. Monsieur le Ministre, votre exposé d aujourd hui est très édifiant et encourageant dans ce sens là. En plus de ce programme conjoint Japon/Banque Mondiale, qui est le plus important programme multilatéral d études universitaires post-licence, le Japon agit aussi sur le plan bilatéral au Cameroun et d autres pays africains en matière de formation des ressources humaines. Tout d abord, il existe le Programme de bourses accordées par MOMBUSHO (Ministère de l Education, de la Culture, des Sports, de la Recherche et de la Technologie).

3 Dans le cadre de ce programme, une trentaine de Camerounais ont obtenu une bourse d étude de longue durée dans des universités japonaises. C est mon grand plaisir de constater qu une association des anciens boursiers existe ici au Cameroun et se consolide à travers leurs activités. Ensuite il existe un programme de stage organisé par l Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Depuis 1980, l assistance japonaise est toujours renforcée par le programme de formation de cadres indispensables pour le développement. Ces formations ont lieu dans des centres répartis à travers le Japon. Ils s adressent en général aux cadres techniques et administratifs. Au total depuis 1980, c est environ 300 camerounais, qui ont ainsi bénéficié de ce programme. Là aussi s organise une association d anciens stagiaires qui s appelle JICAM. En tant qu Ambassadeur du Japon au Cameroun, mon rôle est aussi de constituer un pont et promouvoir les activités des différents bénéficiaires. A la fin de ce mois, le Japon organise la Quatrième Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement de l Afrique (TICAD-4) à Yokohama, grand port situé près de Tokyo, avec la participation de plus d une quarantaine de Chefs d Etat et de Gouvernement d Afrique. Depuis 1993, le TICAD est un processus de dialogue qui est basé sur le concept d ownership, terme qui n existe pas de traduction exacte en Français. Il s approcherait beaucoup plus à la nécessité de prise des initiatives responsables et volontaires par les Africains même avec un sens de responsabilité pour la décision. L aide bilatérale japonaise au Cameroun est marquée par l importance accordée au secteur social pour

4 l amélioration des besoins humains de base, et plus particulièrement dans la formation des enfants dans les écoles. Depuis 1997, le Japon a continué de financer la construction d environ 1200 salles de classes dans 108 écoles dans sept provinces. Dans un futur proche, tout le pays sera couvert avec des écoles primaires construites par le Japon. Il est aussi important de noter qu à travers ce projet, il existe un transfert de technologie et de savoir-faire et, en particulier, la notion d éthique de travail dans les chantiers de construction. Car les écoles primaires sont en réalité construites par des techniciens et ouvriers camerounais qui se sont appropriés non seulement les techniques japonaises de construction de très hauts niveaux, mais aussi le comportement essentiel de travail, comme la bonne coordination et concertation dans laquelle chacun doit prendre une responsabilité volontairement. Conscient de l importance que revêt la formation des ressources humaines, le Japon a introduit la Coopération Technique dans sa coopération au Cameroun, avec l ouverture récemment des bureaux de la JICA à Yaoundé. Cette coopération technique a débuté par l envoi des volontaires qui, pendant leurs séjours, sont en contact direct avec les populations locales et peuvent ainsi enseigner leurs technologies et échanger leur savoir. A ce jour, une dizaine de volontaires sont présents au Cameroun. Ladite coopération technique s étendra plus tard à des domaines variés avec un accent marqué sur la notion d ownership. Aussi, conscient du fait que la plupart des pays africains souffrent toujours d un déficit en matière de ressources humaines capable de prendre en main leur agro-industrie et les politiques et systèmes susceptibles de stimuler les PME insuffisamment développés,

5 le Gouvernement s est lancé dans un processus de formulation du plan directeur pour le développement des PMEs au Cameroun, avec beaucoup de programmes suivis de recommandations sur l éthique de travail japonais. Monsieur le Ministre, Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale, Avant de conclure mon exposé, j aimerais exprimer mes sincères souhaits pour vous tous, de devenir des vrais leaders dans vos domaines particuliers, car vous êtes des hommes et femmes bien qualifiés et à la fois heureux en accumulant les études et expériences très rares en tant qu honorables boursiers de ce programme offert par le Japon et la Banque Mondiale. Nous sommes toujours à vos côtés et prêts à vous aider à condition que vous agissez sous votre propre intérêt et responsabilité. Je suis persuadé que des Conférences Régionales comme celle-ci, permettront de faire bénéficier davantage aux cadres africains, qui représentent actuellement près de 36% du nombre total de boursiers, pour le développement socio-économique de l Afrique. Vive la Coopération Nippo-Camerounaise, Vive la Coopération entre le Japon et la Banque Mondiale. Je vous remercie de votre attention.